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Suede "La haine des Juifs est parmi nous"
t
16 mars 2006 12:33
pas seulement parmi nous.



Une enquête montrant la persistance d'un antisémitisme "traditionnel" dans la population suédoise choque les éditorialistes du pays, qui estiment que le phénomène menace l'ensemble de la société démocratique.

"La haine des Juifs est parmi nous". Le titre de l'éditorial du quotidien Göteborgs-Posten résume bien la frayeur des médias suédois après la publication d'une enquête menée par le Forum pour l'histoire vivante et le Conseil national pour la prévention des crimes, d'après laquelle 41 % des 5 000 personnes interrogées ont une opinion totalement ou partiellement négative des Juifs, et un Suédois sur quatre souhaite ne jamais voir un Juif devenir Premier ministre.

"Si 5 % des individus interrogés [ceux qui ont exprimé une opinion totalement négative] sont certainement des cinglés et des idiots finis, les 36 % restants, ayant exprimé une 'opinion ambiguë' envers les Juifs, inquiètent", s'alarme le deuxième quotidien du pays. Et d'insister : "Le fait que 36 % ne se sont pas libérés des préjugés traditionnels sur le Juif radin ou sur la conspiration mondiale des Juifs traduit un échec complet de l'éducation suédoise."


"Même dans une Suède qui aime à se considérer comme une société dépourvue de préjugés", l'antisémitisme existe, constate le quotidien libéral du Sud, Sydsvenskan, exprimant ainsi sa surprise devant la persistance du vieux mythe sur le prétendu pouvoir des Juifs sur l'économie, les médias et la politique mondiale.

Pour Dagens Nyheter, au contraire, "l'existence d'un antisémitisme latent au cœur de la société suédoise ne devrait étonner personne. La haine des Juifs n'est pas nouvelle dans ce pays. La Suède n'a jamais été une exception en Europe." Or, continue le quotidien libéral, "l'antisémitisme est plus qu'une haine envers les Juifs. Il se présente comme une vision alternative du monde, seule détentrice de la 'vérité' sur le capitalisme et la politique."

Commentant les résultats publiés dans le quotidien Dagens Nyheter, le Premier ministre, Göran Persson, se dit "effrayé et surpris". "Cela fait longtemps que je m'occupe de ces questions et je suis très engagé dans la lutte contre l'antisémitisme", affirme-t-il. "Je ne suis pas étonné que l'antisémitisme existe en Suède, mais je suis étonné par le niveau des chiffres."

Environ 25 000 Juifs vivent parmi les 9 millions de Suédois. "Il ne faut surtout pas croire que l'antisémitisme est un mythe", conclut Dagens Nyheter. "Il est présent parmi nous et menace non seulement les Juifs, mais la société démocratique tout entière."



Source : Courrier international.
V
16 mars 2006 12:43
rien à cirer
m
16 mars 2006 13:56
Citation
touhami a écrit:


"Le fait que 36 % ne se sont pas libérés des préjugés traditionnels sur le Juif radin ou sur la conspiration mondiale des Juifs traduit un échec complet de l'éducation suédoise."


"Source : Courrier international.

Le préjugé de la conspiration mondiale est alimenté par la politique de l'axe américan-sioniste.
D
16 mars 2006 14:07
Cette article est censé nous rassurer ? Serieux on sait que l'antisémitisme européen persiste encore !
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
a
16 mars 2006 14:17
L'Anti-sémitisme : une arme politique
Par Lasse Wilhelmson
Lasse Wilhelmson est né en Suède en 1941. Une partie de la famille de Wilhelmson a fui les pogroms du Tsar vers la Suède dans les années 1880. Quelques membres de la famille ont immigré plus loin en Amérique et en Palestine. Wilhelmson a habité en Israel pendant plusieurs années au début des années soixante. Il a également publié l'article "Israel doit choisir le chemin de la démocratie" le 16 septembre 2003 et "Colonialisme et Apartheid plus que traditionnels" le 16 février 2004 dans Palestine Chronicle. Aujourd'hui il se considère comme un Suédois ainsi qu'athée, et toute sa famille est intégrée. Il n'accepte pas d'être défini comme "juif religieux" juste parce que sa mère était juive.

La critique des erreurs d'Israel est acceptable.
Mais s'interroger si Israel est un état juif avec un système raciste d'Apartheid qui considère les Non-Juifs comme des citoyens de seconde zone n'est pas acceptable.
Cela fait peu de différence si la critique est basée sur des faits.
Peu de gens, qui ne peuvent pas revendiquer une descence juive, osent critiquer Israel publiquement.
Ils ont peur d'être accusés d'“anti-sémitisme”.

Il y a beaucoup de discussions sur le désarmement des pays possédant des armes nucléaires. Ni les USA et ses alliés, mais les soi-disant 'Etats Voyou', en particulier l'Iran, qui n'a encore aucune arme. Israel est à peine mentionné comme puissance nucléaire bien qu'il le soit depuis longtemps.

Malgré ses projets avançés de bombarder Iran, Israel n'est pas vu comme menace pour le monde qui l'entoure.


Les médias critiquent régulièrement et sévèrement diverses religions, en particulier l'Islam, mais jamais le Judaisme.

Les pressions catholiques via son lobbying ou les discours du pape sur les questions politiques sont discutés et critiqués.

Le combat en Afrique du Sud contre les Boers a impliqué le monde entier. Non pas parce qu'ils étaient une "race" avec des caractéristiques indésirables, mais parce qu'ils étaient le groupe social qui avait constitué et administrait, dans leurs propres intérêts, un système raciste d'Apartheid.

Le même type de critique a visé les partisans de Cecil Rhodes en Rhodésie.


Tous les types de groupes sociaux, ethniques et religieux défendent leurs propres intérêts particuliers.
On considère comme tout à fait légitime que leurs porte-parole fassent de leur mieux pour promouvoir ces intérêts; tout comme il est tout à fait légitime de les critiquer.
Mais quand les porte-parole juifs et leurs organisations sont critiqués, la légitimité disparaît.

La mention de "pouvoir juif" glace le sang de la plupart des gens, mais il est tout à fait bien de discuter du "pouvoir gitan" ou plutôt de son manque de pouvoir.

"Etre Juif" est devenu un tabou. Cela s'applique en particulier à la combinaison de "Juif" et de "Pouvoir". Toutes sortes de pouvoir peuvent être examinées et discutées, remises en cause ou rejetées - mais pas le pouvoir Juif qui est généralement présenté comme inexistant.


Il y a une inquiétude croissante parmi le mouvement pro-palestinien en Suède au sujet de l'utilisation du préfixe "juif" pour les colonies, l'état d'Israel ou le système d'Apartheid, bien que l'utilisation soit tout à fait correcte.

Les colonies par exemple sont "des colonies juives" tout simplement parce seuls des Juifs sont autorisés à y vivre.
Elles ne sont pas israéliennes parce que les citoyens non-Juifs y sont interdits d'accès.
Elles ne sont pas non plus Sionistes parce que beaucoup de Sionistes ne sont pas Juifs.

Cela est maintenant arrivé à un niveau où les principaux porte-parole des Palestiniens en Suède nient que les Juifs et les Palestiniens ont des différends, en dépit de la loi donnant aux Juifs du monde entier le droit au retour en Israel, les rendant de ce fait des ennemis potentiels des Palestiniens.

Avoir une mère juive donne le droit de vivre dans le pays pris aux Palestiniens.
On pourrait difficilement trouver un désaccord plus fondamental.
La question du lien avec le sang la rend, d'ailleurs, raciste.

Une hésitation pour discuter de la signification du Judaisme pour le Sionisme en Israel d'aujourd'hui rend impossible à comprendre pourquoi Israel ne se satisfaisait pas des 50% puis des 80% de la Palestine.

Ou pourquoi un premier ministre social-démocrate a ordonné à ses soldats de briser les os des enfants qui lancent des pierres?

Et comment peut-on comprendre pourquoi les Juifs à Jérusalem jettent leurs ordures sur les routes et dans les cours arrières de leurs voisins palestiniens, leur crachent dessus, ou pourquoi des colons juifs masqués pendant le "cessez-le-feu" ont lancé des pogroms sur les fermiers, les femmes et les enfants palestiniens non-armés ?

Ou pourquoi le "Mouvement de la Paix" israélien et la "Gauche" ne remettent pas en cause le système d'Apartheid juif ?

La paix juste et durable ne pourra jamais être réalisée sans sa transformation. Peu de gens pensent que c'est parce que les juifs sont "une race malsaine".

Mais si cela ne peut pas être expliqué par aucun autre moyen, les quelques risques deviennent trop nombreux. Une haine des juifs basée sur la race est aidée par l'étiquette de l'"anti-sémitisme" collée presque à chaque critique d'Israel, pour ne pas mentionner la critique du Judaisme.

Le Sionisme, par ses organisations juives, est aujourd'hui l'interprétation dominante du Judaisme.

C'est une Renaissance du Judaisme national du Moyen-Age et du système juridique Halakha avec son animosité extrême envers les non-juifs qui ont été plutôt vus comme des moins qu'humains.
Cette renaissance est vue dans le monde entier comme très salutaire par la plupart des organisations juives.
Elles exigent de leurs membres un engagement positif à l'état d'Israel.
C'est le contexte dans lequel le comportement mentionné ci-dessus peut être compris.

La plupart des juifs dans le diaspora sont, cependant, "heureusement" ignorants de cela et sont utilisés par leurs chefs Sionistes et leurs rabbins.

La politique et la religion ont aujourd'hui fusionné dans l'état d'Israel. Une personne s'exprimant pour qu'une démocratie séculaire remplace l'Etat Juif, est accusée, en fait, de vouloir "conduire les juifs dans la mer". La plupart des Juifs aujourd'hui s'identifient non pas à Israel mais à Israel en tant qu'Etat Juif.


Ceci crée une contradiction fondamentale pour beaucoup de juifs : Soutenir l'Etat d'Apartheid Juif tout en favorisant la démocratie dans les pays où ils vivent réellement.

Refuser ou blanchir la politique d'Israel, devient une manière de maintenir son identité intacte.

Des attaques violentes et sans fondement d'"anti-Sémitisme" en tant qu'arme est la méthode utilisée contre toute tentative de mettre à nu cette contradiction.
Un exemple bien connu est comment l'ancien ambassadeur d'Israel en Suède a vandalisé le montage artistique Snow White l'année dernière.


Le risque d'être étiqueté "antisémite" si vous n'êtes pas un juif ou de "haine de soi" si vous l'êtes, crée une auto-censure parmi ceux qui critiquent la politique d'Israel ou détestent le lobbying réussi effectué par les Sionistes Juifs et Crétiens, influençant la politique étrangère des Etats-Unis.

Les soi-disants amis d'Israel, dont la plupart sont des porte-parole des organisations juives, ont pris sur eux-mêmes pour être les premiers interprètes du terme "anti-sémitisme".

Peu de gens remettent en cause ce rôle alors qu'ils courent le risque d'être souillés eux-mêmes s'ils le font. Le terme "anti-sémitisme" prend de nouvelles nuances à tout moment. Dernièrement le plus insignifiant des sous-entendus, comme "presque antisémite" ou "un point d'intérêt antisémite " a été suffisant pour invoquer l'auto-censure.

La mention de ces circonstances est souvent ressentie comme "dangereuse" car elle pourrait mener à la croissance de l'"anti-sémitisme".
Tout cela dans un monde occidental où l'islamophobie est un problème considérablement plus grand.

Les juifs ont raison d'être fiers de leur succès dans presque tous les secteurs de la société. Dans l'art et la science et, non les moindres, les médias et la politique.

Les journaux israéliens racontent la "likudification" réussie de l'administration Bush et se délectent du fait que le Ministre israélien pour la Diaspora est le nouvel auteur favori et le chouchou de Bush à la Maison Blanche.

Les oligarches russes avec la citoyenneté israélienne y prennent le petit déjeuner. Il y a une culture de la vantardise à ce sujet chez les Juifs.
Mais si arrive un critique d'Israel dans ces mêmes circonstances, il sera immédiatement accusé de propager des "théories de conspiration antisémites " et dont sera empêché de toute autre discussion.

Les juifs ont eu pendant de nombreuses années l'esprit d'entreprise global "du peuple élu de Dieu" avec "un droit biblique" sur la Palestine.
Le Sionisme a politiquement réussi en réduisant l'Holocauste aux crimes de guerre des Nazi contre les juifs.

En se présentant comme principales (les seules?) victimes dans l'histoire de l'humanité, ils comptent revendiquer des droits moraux spéciaux.

La méthode est utilisée favorablement pour justifier et dissimuler le génocide des Palestiniens.

L'"Anti-sémitisme" est utilisé pour arrêter la critique sur la façon dont Israel accomplit le but sioniste d'un Etat juif à l'intérieur de la totalité de la Palestine.

Avant que ce but puisse être accompli, la "paix" doit être atteinte par la création de quelques réserves palestiniennes sur 10% de ce qui était à l'origine la Palestine, emmurées et dépérissant graduellement.

Nous en sommes presque là maintenant.

Source : www.palestineremembered.com/
Traduction : MG pour ISM
l
16 mars 2006 16:11
c'est une tres bonne analyse. celui qui ose critiquer israel, sa legitimité, son apartheid est aussitot antisemite. comme celui qui parle de laicité est aussitot taxé d'islamophobe par d'autres.
pour ceux qui ont connu, celui qui critiquait l'urss à l'époque était aussitot un valet du capital à la solde des americains.
tout change, rien ne change.
a
16 mars 2006 19:49
Citation
l'européen a écrit:
c'est une tres bonne analyse. celui qui ose critiquer israel, sa legitimité, son apartheid est aussitot antisemite. comme celui qui parle de laicité est aussitot taxé d'islamophobe par d'autres.
pour ceux qui ont connu, celui qui critiquait l'urss à l'époque était aussitot un valet du capital à la solde des americains.
tout change, rien ne change.

j'aimerais bien que des études aussi claires soient faites en France sur l'islamophobie, je vous invite pour cela a aller voir les enquetes disponible sur [www.expression-publique.com]
vous aurez un apercu de l'islamophobie.
c
16 mars 2006 19:56
"censé nous rassurer" ... la haine qui rassure ?
 
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