Il est 19h30 à peu près, ce vendredi. Sur le forum d’AgoraVox, Calmos, un posteur, m’interpelle en ces termes :
- « Dites donc Jules, j’en apprends une belle…. Le PS d ’ Ile de- France n’a pas nommé Soumaré à une quelquonque Vice-Présidence…. !!! 75 % à Villiers-le-Bel….et pas de Vice-Présidence…. !!! Une honte !!! Boutih n’est pas content. Je le comprends. Et vous, qu’en pensez-vous ? »
Je crois qu’il me fait une petite boutade. Je suis vacciné, il en a l’habitude mais, j’ai l’impression qu’il dit vrai et vlan ! Me voici parti à la recherche du scoop. Premier moteur de recherche : Ali Soumaré. Je tombe sur un article du Parisien.
Diantre ! C’est véridique. La nouvelle vient de tomber. Tous les téléscripteurs vacillent. Les journalistes ont tous les yeux écarquillés. C’est un véritable coup de tonnerre dans ce barnum politique. Ce vendredi, le PS Île de France, celui du Conseil régional, a décidé à son tour d’humilier, de traîner dans la boue et d’insulter le jeune conseiller régional, Ali Soumaré. Or, son charisme avait parlé durant cette campagne. Il, le Parti socialiste, fait pire que l’UMP. Les autres, tous ces bras cassés soi-disant édiles républicains, n’avaient fait que parler en se trompant lamentablement. Mais, le PS fait plus fort.
Voici, in extenso, la dépêche du Parisien.fr
Malek Boutih, membre du Bureau national du PS, a qualifié vendredi de « faute politique et morale » la « décision » de la majorité de gauche en Ile-de-France de ne pas confier de vice-présidence à Ali Soumaré, qui avait été accusé à tort par l’UMP d’être un « délinquant multi-récidiviste ».
« La décision de la majorité de gauche en Île-de-France, de ne pas accorder de vice-présidence, tête de liste en Val d’Oise, est une faute politique et morale, affirme Malek Boutih dans un communiqué.
Selon lui, « M. Soumaré aurait dû logiquement obtenir une responsabilité, et se retrouve de fait sanctionné à cause des polémiques suscitées durant la campagne par ses adversaires politiques ».
« La gauche s’expose ainsi à être suspectée de double langage sur la nouvelle génération des banlieues, utile pour les campagnes électorales, mais considérée comme incapable d’assumer de réelles responsabilités », selon lui.
En définitive, Ali Soumaré, pourtant tête de liste du Val d’Oise, vous avez bien lu, tête de liste d’un département de plus d’un million d’habitants n’a même pas une vice-présidence au Conseil général d’Île-de-France. Quel paternalisme ! Le sempiternel logiciel post-colonial est resté bloqué. Une véritable escroquerie, une humiliation en guise de remerciements. Or, ce jeune homme, avec tout ce qu’il a enduré, devrait être récompensé. De quoi vous dégoûter de la politique. Quel signal envoie donc le Parti socialiste aux jeunes de banlieue ? Il n’y a aucune différence avec les attaques racistes d’un Francis Delattre et associés, face à ce qui peut aussi être vu comme du racisme mais, celui-ci, insidieux.
Ainsi va la vie politique au Parti socialiste, qui stigmatise le noir sans vergogne, au vu et au su de tous. Ce parti dit socialiste deviendra réellement progressiste que lorsqu’il admettra la victoire de Ségolène Royal, du Congrès de Reims, et fera de celle-ci le vrai leader, d’autant plus que pour elle, la fraternité, l’esprit d’ouverture et de rassemblement, la solidarité et les idées nouvelles, une nouvelle façon de faire de la politique, ne sont pas de vœux pieux. Confère son discours de Dakar et la constitution des forces vives autour d’elle, véritable melting-pot. Ali Soumaré est finalement le dindon d’un farce socialiste.
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