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le soufisme
j
20 octobre 2006 15:05
salam a tous,

quelqu'un peut il me donner la definition exacte du soufisme?
connaissez vous des fideles du soufisme dans votre entourage?

merci
N
20 octobre 2006 15:19
salam khti

voici une définition qui pourrait t'éclairersmiling smiley:

Le soufisme (arabe : ÊÕæÝ [taṣawwuf]) est une doctrine et une pratique mystique de l'islam qui apparut au VIIIe siècle de l'ère chrétienne et dès les premiers temps de l'avènement de l'islam. Cette pratique se fonde essentiellement sur le Coran et la sunna (tradition prophétique).

Le tasawwuf, coeur de l'Islam, est l'islam vécu dans sa plénitude. Il correspond au degré de l’excellence de la foi et du comportement (al-ihsân) qui par la purification du cœur conduit à la sincérité spirituelle (ikhlâs) permettant d’accueillir la Lumière divine, par laquelle on connaît, par laquelle on voit. Ce n’est pas parce que le mot « soufisme » n’était pas en usage aux premiers temps de l’Islam que sa réalité était absente. Au contraire, quand une chose est entièrement vécue par tous, on n’a pas besoin de la désigner. Ce n’est que «lorsque la mondanité se répandit et que les hommes devinrent de plus en plus dépendants des attaches de cette vie, ceux qui se consacrèrent à l’adoration de Dieu se distinguèrent des autres par l’appellation de soufis» (Muqqaddimah, chap XI)

Celui qui arrive au but, -le soufi- après avoir mené le grand combat, dépouillé de son individualité (ego) et délivré de toutes les visions partielles et illusoires qui y sont attachées, prend vie en Dieu, et n’agit que par Lui ainsi qu’Il l’a dit : « Mon Serviteur ne s’approche pas de Moi par quelque chose que J’aime davantage que par les actes que Je lui ai prescrits, Il ne cesse de s’approcher de Moi par les œuvres surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime. Et lorsque Je l’aime, Je suis son ouïe par laquelle il entend, sa vue par laquelle il voit, sa main par laquelle il saisit… » (Ibn Arabî)

Ce mouvement serait le résultat de ce verset coranique tenu pour être un encouragement au dhikr, à la mystique :

« Reste en la compagnie de ceux qui, matin et soir, invoquent leur Seigneur en désirant sa Face. » (Coran XVIII ; 28)

« L'islam est la religion de l'unicité de Dieu, de l'amour et de la paix. Il symbolise l'effort permanent, le combat incessant pour l’excellence du comportement, et la sincérité du culte ; le soufisme en est le cœur. C'est la voie de la connaissance de Dieu, et de la sérénité de l'âme. » (Hamza al Qâdiri al Boutchichi)

la suite sur : [fr.wikipedia.org]

salam
[color=#CC6666][b][center]Il y a, dans la création des cieux et de la terre et dans la succession de la nuit et du jour, des signes pour ceux qui sont doués d'intelligence _ sourate 3/verset 190[/center][/color][/b]
I
21 octobre 2006 13:37
salam alaykoum,


Le soufisme est une secte dévié de l'islam, ils ont beaucoups d'actes qu'ils font qui n'ont rien avoir avec l'islam, certains invoque leurs cheikh mort etc.. ce qui était la pratique des païen à l'époque du prophèt sal Allah alayhi wa salam sauf que ceux la adorait des statues non des morts.


Certains souffis se prive exagérement de nourriture, de boisson exagérement comme le font les boudhistes. D'autres danse etc...


Bref les savants de l'islam ont très clairement montré les égarements de ces personnes, leurs actes n'ont rien avoir avec la pratique du prophète sal Allah alayhi wa salam ni celle de ces compagnons qu'Allah les agrées.
j
21 octobre 2006 14:31
Citation
Isma'îl a écrit:
salam alaykoum,


Le soufisme est une secte dévié de l'islam, ils ont beaucoups d'actes qu'ils font qui n'ont rien avoir avec l'islam, certains invoque leurs cheikh mort etc.. ce qui était la pratique des païen à l'époque du prophèt sal Allah alayhi wa salam sauf que ceux la adorait des statues non des morts.


Certains souffis se prive exagérement de nourriture, de boisson exagérement comme le font les boudhistes. D'autres danse etc...


Bref les savants de l'islam ont très clairement montré les égarements de ces personnes, leurs actes n'ont rien avoir avec la pratique du prophète sal Allah alayhi wa salam ni celle de ces compagnons qu'Allah les agrées.


c'est ce que je me disais aussi car j'ai vu un reportage une fois sur la chaine beur tv,et j'avoue que leurs pratiques certes spirituelles relevent aussi de pratiques sectaires, de plus, j'ai constaté qu'il n'evoquaient jamais notre prophete saws, je n'entendais que des ô mon dieu,ô mon dieu,ô mon dieu....le coran comporte a la fois la parole de swt et la sunna....

en effet,c'est un derivé de l'islam, mais pratiquent t ils comme nous, par ex, font ils le ramadan, vont ils a la mecque???, car les soufistes ne vont pas a la mosquée, mais dans un temple religieux...eye popping smiley


j'aimerais qu'on m'eclaircisse sur ca...
merci salam
m
21 octobre 2006 15:35
ce n'est que des jugements que je viens de lire,eye popping smiley une telle me parle de reportageeye popping smiley, l'autre de sheikhs qui dénoncent leur pratique, un autre de livre...
J'ai rendu visite cet été à un homme soufi, ma voisine m'en parlait énormément!!
si une personne veut que je lui décrive leur façon de vivre et de quelle maniere ils conçoicent l'Islam
JE SUIS Là!!
En attendant ne parlez pas sans savoir!merci
J
JD
21 octobre 2006 15:38
Citation
muslima de corse a écrit:
en effet,c'est un derivé de l'islam, mais pratiquent t ils comme nous, par ex, font ils le ramadan, vont ils a la mecque???, car les soufistes ne vont pas a la mosquée, mais dans un temple religieux...eye popping smiley

j'aimerais qu'on m'eclaircisse sur ca...
merci salam

salut muslima de corse smiling smiley

dans toutes les religions il y a une forme pour la masse des fidèles et une autre pour ceux qui veulent aller plus loin et consacrer leur vie à dieu.
chez les boudhistes, on parle de "grand véhicule" et de "petit vehicule", chez les chrétiens, il y a les monastères, dans l'islam c'est le soufisme.
d'après ce qu'ils disent, ils sont authentiquement musulmans, respectent les 5 piliers etc... mais veulent aller plus loin.
[www.saveurs-soufies.com]

amicalement
"Quiconque prétend s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n'en connaissons que la représentation que nous en faisons." (Albert Einstein / 1879-1955)
j
21 octobre 2006 16:52
rassurez vous je ne cherche pas a critiquer,je me suis basée sur un reportage, car c'et la seule chose que j'ai pu entendre su soufisme,je ne connais pas cette branche, justement l'interet de l'avoir poster..smiling smiley
m
22 octobre 2006 13:10
salam aleykoum voila une mise en garde sontre les soufi qui sont parmi les plus grand sinnovateurs avec les preuves inchaalah. salam aleykoum


Le soufisme

Adeptes : Soufis



Louange à Allah, nous Le louons et implorons Son aide et Son pardon.

Et nous cherchons refuge auprès d’Allah contre nos vices et nos méfaits.

Celui qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare, nul ne peut le guider.

Et je témoigne qu’il n’y a point de divinité digne d’adoration autre qu’Allah, l’Unique sans associé et que Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- est Son serviteur et Son messager.

« Ô les croyants ! Craignez Allah comme Il doit être craint
et ne mourez qu’en pleine soumission »
(Sourate 3 verset 102)

« Ô hommes ! Craignez Allah votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens de sang. Certes, Allah vous observe parfaitement »
(Sourate 4 verset 1)

« Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et parlez avec droiture afin qu’Il améliore vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Allah et à Son messager obtient certes une grande réussite »
(Sourate 33 versets 70-71)

En effet, la parole la plus véridique est le livre d’Allah et la meilleure voie est celle de Mouhammad (Prières et bénédiction d'Allah sur lui).

Et les pires choses sont celle inventées [dans la religion]. Et toute chose inventée [dans la religion] est une innovation, et toute innovation est un égarement et tout égarement est destiné à l’Enfer.



Introduction

Gloire à Allah qui nous a choisi pour religion l’Islam, la seule religion acceptée par Lui, qui a fait de nous la nation juste et équitable afin qu’elle témoigne du fait que tous les Messagers ont bien transmis le message divin à leur peuple, et qui a fait du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- notre témoin le Jour du Jugement.

Parmi les règles prescrites par Allah, on trouve l’ordre de prescrire le bien et d’interdire le mal :



« Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable
et interdit le blâmable. Car ce sont eux qui réussiront »
(Sourate 3 verset 104)

Par son infinie sagesse, Allah, permet à celui qui est incapable de rectifier le mal par sa main, de la faire par sa langue, ou au moins de le réprouver par son cœur. Et c’est le niveau plus bas de l’Imane (la foi). La punition pour ne pas prêcher le bien et interdire le mal est grave.
Le Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« Vous devez prêcher le bien et interdire le mal, autrement, Allah envoiera rapidement sur vous une punition et vous le supplierez alors mais il ne vous répondra pas. »
(At-Tirmidhi)

Dans le cadre de l’obéissance à cet ordre émanant d’Allah et de Son Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui), et pour les musulmans du continent Nord Américain et d’ailleurs, je présente cette critique du Soufisme. Cela sera, Incha Allah, profitable pour les musulmans ignorant les dangers cachés du Soufisme, et qui de par leur science superficielle de l’Islam, ou pour d’autres raisons, sont dupés en croyant que l'agrément d'Allah est atteint par des doctrines mystiques et ascétiques et que la relation entre l’homme et Allah est maintenue à travers des prêtres auto-désignés.



La déviation du droit chemin a poussé quelques dirigeants musulmans, à une certaine période de l’histoire, à croire que la perfection de la pensée pouvait être atteinte en mélangeant la philosophie grecque aux croyances islamiques. Ils ont contaminés la pureté et la simplicité de l’Islam comme mode de vie. Cela a ouvert la porte à l’ésotérisme (science cachée), l’élitisme (individus spéciaux choisis pour des missions) et le mysticisme (adoration non présente dans la Sounna ), concepts qui se sont développés plus tard comme une religion à part.
La religion de l’Islam est basée sur le Livre d’Allah et la Sounna du Messager d'Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-.
Cheikh Al Islam Ibn Taymiyya -Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :
« Allah a envoyé son Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui) bien aimé avec la guidée et la religion de vérité. En faisant cela, il a parfait ses faveurs sur ceux qui ont suivi la guidée, les musulmans, et a rendu clairs leurs droits et obligations »
(« Prescrire le bien et le interdire le mal » de Ibn Taymiyya -Qu’Allah lui fasse miséricorde-)



Cela signifie qu’aucun humain n’a le droit de prescrire aux gens autre chose que ce qu’a prescrit Allah ou Son Messager -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-, ni d’interdire une chose qu’Allah ou son Messager (Prières et bénédiction d'Allah sur lui) n’ont pas interdit.
Celui qui se permettrait un tel acte introduirait une religion totalement différente, suivant l’exemple des Gens du Livre qui ont pris leurs prêtres et rabbins comme divinités avec Allah.
C’est le chemin des innovateurs que d’introduire des Bida’a (innovations religieuses) sous formes de paroles ou d’actions, de les imposer à ceux qui tombent sous leur influence, et à les forcer par n’importe quelle méthode à les conserver. C’est ainsi qu’ont agi les Khawarijs et les Rawafids et les autres sectes (Khawarijs : ceux qui se sont rebellés contre Ali -qu’Allah l’agrée-, 4ième Calife et l’ont tué. Ils considèrent tout pécheur comme mécréant qu’il faut exécuter. Rawafids : ce sont les chiites non Zaydites, ceux qui ont abandonné Zayd -qu’Allah l’agrée-, petit fils de Ali -qu’Allah l’agrée-, lorsqu’ils leur a interdit d’insulter ’Omar -qu’Allah l’agrée- et Abou Bakr -qu’Allah l’agrée-.
Ce terme désigne les sectes Chiites qui insultent les Compagnons du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- (Imamites, Ismaélites (Druzes, Musta’liites et Agha Khani) et Alawi ou Nussairites)).



Les soufis ont exploité l’état chaotique des états au 5ième et 6ième siècle (post-hégire) et ont invité les gens à suivre leur chemin, affirmant qu’ils allaient remédier à ce chaos conformément à la guidée du Cheikh de leur ordre. Ils ont inventé leur propre ordre et établi leurs propres critères, bien que ces critères ne soit pas confirmés par le Coran et la Sounna.
L’imam Malik Ibn Anas -Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :
« Ce qui ne faisait pas parti de la religion au temps du Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui) et de ses Compagnons, ne fera jamais parti de la religion. »



Il a ajouté :
« Celui qui introduit une Bida’a dans la religion de L’Islam et affirme que c’est une bonne chose, affirme par cela que Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a trahit son message et qu’il ne l’a pas complètement transmis, malgré la parole d’Allah : « Aujourd’hui, J’ai parfait pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous » (Sourate 5 verset 3) »



page 2

Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit une parole précise fermant la porte à toute innovation dans la religion :
« Vraiment, la meilleure des paroles est le livre d’Allah, la meilleure des guidées est celle de Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-, les pires des choses sont celles nouvellement inventées (dans la religion). Toute chose nouvellement inventée est une Bida’a (innovation) et toute Bida’a est un égarement et tout égarement est en enfer. »
(Abou Daoud, An-Nassaï)

La Sounna est la seconde source de jurisprudence islamique. La réfuter toute ou partiellement est une action de Koufr (mécréance). En fait, adhérer au Coran et à la Sounna est une barrière contre toute déviation, comme l’a confirmé le Prophète --Prières et bénédiction d'Allah sur lui- :
« Je vous ai laissé deux choses après lesquelles vous ne pourrez jamais vous égarer, tant que vous y resterez accrochés : le livre d’Allah et ma Sounna. Les deux ne seront jamais séparés jusqu’à ce qu’ils atteignent mon Hawdh-Al-Kawther (fleuve réservé au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- le jour du jugement). »
(Imam Malik dans « Al-Mouwatta »)

Adhérer à tout autre source en dehors des deux sources divines mentionnées ci-dessus est une déviation en soi. Les textes du Coran et de la Sounna prophétique indiquent que :

“ faire volte-face au Livre et à la Sounna est une pratique des mécréants et hypocrites :

« Dis : « Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos...alors Allah n'aime pas les infidèles ! » (Sourate 3 verset 32) et : « Et lorsqu'on leur dit : « Venez vers ce qu'Allah a fait descendre et vers le Messager », tu vois les hypocrites s'écarter loin de toi. » (Sourate 4 verset 61)

“ il est obligatoire aux musulmans dans leurs disputes de se référer aux deux sources divines :
« Ô les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleur interprétation (et aboutissement). » (Sourate 4 verset 59)
“ Le Messager -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- est notre modèle du meilleur mode de vie :
« En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. »
(Sourate 33 verset 21)


En considérant les rappels évoqués ci-dessus, examinons le Soufisme et ses ordres et évaluons-les à partir du livre d’Allah et de la Sounna de Son Messager -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-.
La Oumma (nation) musulmane a subi de nombreuses catastrophes tant politiques, économiques qu'humaines, mais a toujours réussi à survivre, à se relever et à poursuivre sa mission avec détermination et persévérance, sans tenir compte des « coups » qu’elle dû endurer. Les catastrophes spirituelles laissent quant à elles des cicatrices profondes qui détruisent la beauté de l’Islam.


Qu’est ce que le Soufisme ?

Le Soufisme est souvent considéré par les soufis eux-mêmes ou par les orientalistes, comme un « mysticisme islamique », afin de donner l’impression que l’Islam est entièrement ou partiellement une religion ésotérique (secrète), avec des rites dogmatiques compris seulement par une élite, les Soufis ! Malheureusement, le manque d’analyse critique de ce sujet en langue occidentale a permis aux orientalistes de remplir le marché du livre dans les pays occidentaux avec une littérature qui dupe les musulmans naïfs en leur faisant croire que la guidée ne peut être atteinte qu’en suivant un ordre mystique.
Les véritables musulmans devraient se suffire du nom « Musulmans » donné par Allah, Le Tout Puissant comme Il le dit :
« C’est Lui qui vous a élus ; et Il ne vous a imposé gêne dans la religion, la religion de votre père Ibrahim, lequel vous a déjà nommé « Musulmans » avant et dans ce Livre »
(Sourate 22 verset 78)

Ibn Kathir -Qu’Allah lui fasse miséricorde- commente ce verset dans son Tafsir :
« Allah a choisit les musulmans, les a honorés et distingués des autres nations par le plus honorable des messagers et la plus parfaite des religions, et ils ne les a pas surchargés avec plus que ce qu’ils ne pouvaient supporter ».

Si les soufis se disent musulmans, pourquoi s’identifient-ils alors plus au Soufisme qu’à l’Islam .Ce mot « Soufisme » n’était pas familier à ceux qui vivaient dans les 3 meilleurs générations des Salaf-as-Salih (pieux ancêtres).


Développement de la pensée Soufi

Le Soufisme est le rassemblement d’une variété de pensées et philosophies. En mêlant des enseignements Islamiques avec cette pensée, les penseurs soufis essayent de sanctifier leur doctrine et de démontrer sa conformité à l’Islam. La philosophie grecque, et en particulier les enseignements néo-platoniciens, ont laissé une tâche indélébile sur beaucoup d’aspects du Soufisme. Cela a été le résultat de la traduction des travaux philosophiques grecques en arabe lors du 3ème siècle post-hégire (« Allah est partout », « son essence se trouve dans sa création », etc…). Le panthéisme grecque est devenue une partie intégrante de la doctrine soufie (W. Montgomery Watt « Islamic Philosophy and Theology » 1985. p37-38).
Le panthéisme est aussi adopté par le Soufisme. N. Fabemi le fait remarquer :
« Il est intéressant de voir comment les idées soufies rappellent que le panthéisme et le Soufisme se sont développés en Perse. »
(N. Fabemi. « Soufisme ». p. 119)

Vedanta, le chef de la philosophie Hindoue, qui est un exemple de panthéisme dans son sens métaphysique, a aussi eu un impact sur le Soufisme suite à la conquête du Sindh par Mouhammad Ibn Qasim au 2ème siècle post-hégire. L’occultisme soufi, avec ses doctrines philosophiques et théosophiques, est sans aucun doute antithétique à l’Islam. L’Islam proclame que l’entité et essence indivisible d’Allah est totalement différente de Ses esclaves.
Les soufis, au contraire, souscrivent à la croyance que l’homme et Allah forment en fait une seule entité et essence. La doctrine de panthéisme de Ibn Arabi est une combinaison de manichéisme, gnosticisme, néoplatonisme, philosophie chrétienne, Védantique et de spéculations qu’il a vainement essayé de justifier par l’Islam en les reliant à des traditions prophétiques. R.W.J Austin écrit :
« Sur son thème principal, ce qui domine le reste et auquel ils sont subordonnés est l’unicité de l’existence (Wihdat ul-Wudjud). Le concept de l’unicité de l’existence embrasse toute chose, et tout les autres concepts de Ibn-Arabi sont des facettes de cela. Comme il le dit, toute distinction, différence et conflit ne sont que l’apparence d’une même et unique réalité, « le vêtement sans couture » de l’existence, dont la réalité comme toute existence qui en dérive est son existence »
(Ibn ’Arabi, « Facettes de la sagesse », p 3)

Ahl Al-Sounna wal-Jama’a, sont d’accord pour dire qu’Allah est unique, ils confirment tous les noms et attributs par lesquels Allah s’est qualifié, sans ressemblance à sa création ; son essence ne ressemble en rien à celle de ses créatures, de même ses attributs ne sont en rien comparables à ceux de la Création.
Allah, le Suprême, a dit :

« Il n’y a rien qui Lui ressemble ; et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant »
(Sourate 42 verset 11)

Mouhiyddin Ibn Arabi, l’une des autorités suprêmes du mysticisme soufi, qui a capturé l’imagination et l’éducation des soufis à travers le monde, est né en 560 post-hégire (1165 après J.C.), et il a étudié les doctrines occultes et métaphysiques des soufis.
R. Austin écrit :
« De tels enseignements et pratiques consécutives ont poussés Ibn Arabi, même lorsqu’il était jeune à Séville, à passer de longues heures dans les cimetières à communier avec les esprits des morts ».
(Ibid)

Il décrit ses « révélations au cimetière » comme étant véritables et il a compilé un écrit massif sur le Soufisme, intitulé « Al-Futuhat Al-Mekkiya » (les révélations Mecquoises). A ce sujet, Ibn ’Arabi écrit :
« Quelques passages ont été écrits par le commandement divin qui m’a été transmis durant mon sommeil, ou à travers des révélations mystiques. ».
(Ibid)

L’autres impression forte qu’Ibn ’Arabi veut laisser aux lecteurs de ses révélations Mecquoises, est qu’il a lui aussi, en tant que figure spirituelle et mystique, fait l’expérience de la lourdeur de la révélation, ressemblant à celle du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-. (Ibid)
Il a noté que parfois la pression de la révélation mystique était tellement forte qu’il se croyait obligé de finir son travail avant de se reposer. (Ibid)
Allah, l’Exalté, condamne de tels déclaration en disant :


« Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit : « Révélation m’a été faite », quand rien ne lui a été révélé. De même celui qui dit : « je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce qu’Allah a fait descendre. »
(Sourate 6 verset 93)

Selon le Coran, la révélation est de deux sortes. La première est celle qui vient d’Allah à ses Prophètes et Messagers à travers un ange, tel Djibril -Bénédiction d'Allah sur lui- (l’ange Gabriel). Cela a cessé suite au décès du Prophète Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-. La seconde est une communication satanique, à propos de laquelle Allah dit :


« Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent ? Ils descendent sur tout calomniateur, pêcheur »
(Sourate 26 versets 221-222)

Les musulmans croient que le Prophète Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- est le dernier des Prophètes, en est le sceau (il vient rompre la lignée de la prophétie). C’est pourquoi, toute personne qui affirme être un prophète ou un récipient à la révélation divine est un imposteur et un hérétique. En outre, il semble assez hérétique pour un jeune homme de passer de longues heures dans des cimetières « à communier avec les esprits des morts ».
Allah a dit au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- :


« tu ne peux faire entendre ceux qui sont dans les tombes »
(Sourate 35 verset 22)

En effet, cette communion pourrait bien valider la théorie du panthéisme.
Afin de justifier sa doctrine théosophique et panthéiste en la faisant apparaître islamique, Ibn ’Arabi utilise le ta’wil (interpolation), qui est le fait de donner des interprétations tirées par les cheveux à des versets bien choisis du Coran ou des traditions prophétiques, changeant le sens apparent en un sens qui souscrit à sa croyance. Cette technique fut utilisée avant lui par les « Batini », une secte secrète qui s’est égarée du chemin de l’Islam. Il se réfère à Allah le Tout-Puissant comme « Créateur-Créature » et essaye de présenter l’entité divine dans un contexte théosophique, afin de convaincre son lecteur que la création d’Allah n’émane de rien d’autre que de son « entité première ». (Ibid)

Ainsi, la divinité pour Ibn ’Arabi est en réalité tous les éléments qui constituent l’univers : les hommes, les animaux et toute autre existence. Par exemple, il se décrit lui même comme une réalité divine. Et afin d’être sur que ses lecteurs ne remarquent pas son hérésie, il écrit :
« En relation à l’existence, Il (Allah) est l’essence de toute chose existante. Ainsi, dans un certain sens, les choses relatives sont élevées en elles-mêmes, car en vérité, elles ne sont rien d’autres que Lui, qui porte le nom de Abou Sa’id Al-Kharraz »
(Ibid)

A partir de ce concept hérétique sur Allah, on pourrait déduire des principes qui contredisent les aspects fondamentaux et les croyances évidentes contenues dans le Coran et la Sounna. Par exemple, l’homme selon la théorie du « Fils de Platon » (Ibn ’Arabi) n’est rien d’autre que Dieu lui-même, et comme Pharaon était un homme, sa déclaration proclamant sa divinité serait vrai selon la doctrine d’Ibn ’Arabi. De plus, si rien d’autre n’existait en dehors d’Allah, alors tout animal de toute espèce est en réalité Dieu. Et comme toute chose existante à la même essence, l’alcool n’est rien d’autre que l’eau, et toute chose haram est halal. Il n’y a pas de croyance hérétique plus dangereuse que le panthéisme. Allah, l’Exalté, est bien loin de ce qu’Ibn Arabi et ses adeptes lui assignent.
Allah a dit :


« Il n’y a rien qui Lui ressemble ; et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant »
(Sourate 42 verset 11)

Et il n’appartient pas aux véritables croyants de faire des interprétations tirées par les cheveux sur l’essence d’Allah ou sur Ses attributs. Les véritables musulmans les acceptent tels qu’ils sont dans le Coran et les hadiths Sahîhs (traditions authentiques).
Ce verset est une affirmation commandant aux croyants de ne pas Lui imputer d’autres attributs ou noms que ceux qu’Il s’est donné lui-même ou par le biais de Son Messager -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- dans les hadiths Sahîhs. Ils ne doivent pas rendre Allah sujet de similitudes ou exemples. Allah nous dit dans le Coran :


« N’attribuez donc pas à Allah des semblables.
Car Allah sait, tandis que vous ne savez pas »
(Sourate 16 verset 74)

Les soufis et leur maîtres, veulent nous faire croire que leur doctrine a pour origine le Coran. Ils interprètent certains versets selon leur gré, aussi bien linguistiquement que théologiquement, afin de corroborer leurs croyances. En plus de ces différentes interprétations, ils réduisent les versets à des symboles et des codes, qu’ils juxtaposent dans des sens métaphysiques. Afin de donner un exemple de la gravité de cette perversion du langage soufi, étudions le verset suivant :


« Ô hommes, craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être [Adam], et a créé de celui-ci son épouse [Eve], et qui de ces deux là a fait répandre [sur la terre] beaucoup d’hommes et de femmes »
(Sourate 4 verset 1)

De ces mots, on comprend facilement qu’Allah a créé Adam -Bénédiction d'Allah sur lui- en premier, et selon de nombreux versets, il l’a façonné et a créé Eve -Bénédiction d'Allah sur elle- de la côte d’Adam -Bénédiction d'Allah sur lui-, comme cela est décrit dans les hadiths Sahîhs.
Afin de justifier ses croyances panthéistes, Ibn ’Arabi a donner au verset cité plus haut le sens suivant :
« De lui (Adam) est venu la femelle et les enfants, qui sont tous venus de « la nature universelle » qui est Dieu, qui se manifeste dans la forme de leur (nature) et dans la forme d’Adam, dans la forme de Eve et dans la forme de leur progéniture »
(A-E Affifi, « The mystical philosophy of Ibn Arabi »)

L’élément divin, selon lui, habite toute existence. Il s’est exclamé :
« Gloire à Allah, qui a créé toute chose, et qui est lui même leur essence ».
(Ibid p.135)



Les origines du Soufisme


Comme la doctrine Soufie, le panthéisme est adopté par d’autres religions et philosophies faites par des hommes. Cela est confirmé par S. R. Sharda dans son livre, « Pensées Soufies ».

« La littérature Soufie de la période post-Timor montre un changement crucial dans la pensée : elle est devenu panthéiste. Après la chute de l'orthodoxie musulmane au pouvoir en Inde pendant environ un siècle, suite à l'invasion du Timor, les Soufis se sont libérés du contrôle de l’orthodoxie musulmane et se sont mélangés avec les saints hindous, qui les ont influencés à un degré difficilement imaginable. Les soufis ont adopté le Monisme (doctrine qui affirme qu’une seule entité ou essence existe) et se sont dévoués à l’école Védantique Vaishnava (Chef de la philosophie hindoue, traitant de la doctrine oupanishadique de l’identité de Brahman et Atman, qui a atteint son apogée vers 800 JC à travers le philosophe Shankara). Les pratiques Bhakti (adoration dans le but d’atteindre Brahman) et de yoga (union avec l’être suprême) sont prêchés par l'école Védantique Vaishnava. À ce moment-là, la popularité du panthéisme Védantique avait atteint son zénith parmi les soufis. »
(S. R. Sharda, « Sufi Thought »)

Il est clair que les Soufis n'ont pas développé leurs pensées indépendamment de toute influence. Le christianisme et les autres religions ont eu leur impact sur les doctrines soufies. « Au début du neuvième siècle, explique N. Fatemi, les Soufis ont développé une doctrine œcuménique basée sur l'idée du Zoroastrisme, du Bouddhisme, du judaïsme, du christianisme, du Néo-Platonisme et de l’Islam ». Le soufisme considère toutes les religions comme des reflets plus ou moins parfaits de la grande vérité centrale qu'ils recherchent à appréhender entièrement, et par conséquent les soufis les considèrent comme bonnes, proportionnellement à la vérité qu’elles contiennent. (Sharda, Ibid)

Ibn ’Arabi, le philosophe Soufi le plus infâme, a inclus la plupart de ses idées hérétiques dans son livre, « les Facettes de la Sagesse », qu'il affirme avoir reçu du Prophète Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-. Il a écrit :
« J'ai rencontré le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- lors d’une visite qu’il ma accordé dans la dernière partie de Mouharram en l'année 627 A.H. dans la ville de Damas. Il avait dans sa main un livre, et il m’a dit : « C'est le livre des Facettes de la sagesse, prends-le et apporte le aux hommes, afin qu'ils puissent en bénéficier. »
(R.W.J. Austin, note préliminaire sur le chapitre 3 d'Ibn Arabi, « Les facettes de la sagesse », p.71)

Il est suffisant de dire que le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- est dans sa tombe depuis le moment où son corps honorable y a été étendu, un fait convenu par toute la nation musulmane. On n'a jamais signalé qu'il avait rendu une seule visite à un de ses Compagnons. Alors que dire de ceux qui sont venus six siècles après ! Abou Hourayra -qu’Allah l’agrée- a rapporté du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- :
« Je serai le plus éminent des enfants d'Adam le jour du jugement, le premier dont la tombe se fendra, le premier médiateur, et le premier dont l'intercession sera reçue (par Allah). »
(Mouslim)


Dans son livre « Les Facettes de la sagesse », Ibn ’Arabi présente certains aspects de ce qu'il nomme « la sagesse divine », tel qu’il la conçoit à travers la vie de 27 prophètes mentionnés dans le Coran. Le contenu de ce livre est décrit par son traducteur, R.W. Austin. Il dit dans sa note préliminaire au chapitre III :
« Ce chapitre est le plus difficile et controversé de tous les chapitres du livre, en raison de l’explication peu commune et extraordinaire du Coran. Certainement, du point de vue de la théologie exotérique, l’approche d'Ibn ’Arabi au Coran en ce chapitre est au mieux insouciante, et au pire scandaleusement hérétique. »


Ce chapitre traite de la Sourate Nouh, un des cinq Prophètes qui ont été dotés de constance et patience. Il a fait des efforts sincères pendant 950 années afin de persuader son peuple d'abandonner l’adoration des idoles et d'adorer Allah en exclusivité, mais en vain. En conclusion, le Messager d'Allah, Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- a invoqué Allah et lui a demandé de punir son peuple entêté et endurcis (dans le polythéisme). Allah a répondu en noyant le peuple de Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- par l'inondation en ce bas monde, et en les condamnant au Feu de l’enfer dans le prochain, une punition à la hauteur de leur crime. Mais Ibn ’Arabi interprète quelques versets de la Sourate Nouh de la façon la plus indigne, puisqu'il suggère des significations diamétralement opposées au sens apparent. Il interprète les « injustes », « infidèles », et « pêcheurs » de la Sourate Nouh en tant que « saints et gnostiques » (Ibn ’Arabi, Ibid) se noyant dans l’eau de la science d’Allah et brûlant non pas dans les tourments de l’enfer, mais plutôt dans les flammes de la science d’Allah. Ibn ’Arabi a considéré les idoles adorées par le peuple de Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- comme de véritables divinités.

Les personnes du peuple de Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- ont dit :



« N’abandonner jamais vos divinités et n’abandonnez jamais
Wadd, Souwa, Yaghouth, Ya'ouq et Nasr »
(Sourate 71 verset 23)

A ce sujet, Ibn ’Arabi a commenté :
« Si le peuple de Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- les avait abandonnées, il serait devenu ignorant de la réalité, dans la mesure où dans chaque objet de culte, il y a un reflet de la réalité, qu’elle soit reconnue ou non »
(Ibid)


La réalité à laquelle se réfère Ibn ’Arabi n’est rien d’autre que la divinité du panthéisme. Pourtant, ses disciples, les soufis, se défendent, argumentant que leurs doctrines sont basées sur les enseignements de l'Islam. Cependant, les preuves sont là, leur doctrine est plus proche de la doctrine chrétienne de l'incarnation, défendu par Mansour El-Hallaj, une des personnalité infâme du Soufisme, qui a été crucifié pour s’être proclamé identique à Dieu. « Je suis Celui que j'aime » s’est-il exclamé. « Ce que j'aime est moi. Nous sommes deux âmes partageant le même corps. Si vous me voyez, vous Le voyez et si vous Le voyez, vous me voyez. »
(Cheikh Abou Bakr Djaber Al-Djazaïri, Illat-Tasawwouf Ya Ibadallah, pp.10)


Les principes fondamentaux du Soufisme

Le Soufisme est un schisme développé lors du quatrième siècle post-Hégire, exploité par les sectes déviantes, les sectes Batinis et par le reste des ennemis de l'Islam, tels que les juifs, les Mages et les Croisés, afin d’altérer la ’Aqida islamique (dogme) et l’unité musulmane. « Le Soufisme » d’après le renommé Cheikh Abou Bakr Djaber Al-Djazaïri, « est une déception honteuse qui commence par le dhikr (récitation des noms d'Allah) et aboutit à l'incrédulité. Sa manifestation extérieure semble traduire la piété, mais sa réalité profonde est une désobéissance aux commandements d’Allah. »
(Ibid)

Afin d'explorer en détail le Soufisme, ses principes fondamentaux doivent d'abord être explicités, afin d'avertir la communauté musulmane du piège de cette innovation, sachant que le nombre de prêcheurs du soufisme augmente. La Franc-maçonnerie est un sponsor probable du Soufisme aujourd'hui, afin d’éloigner la jeunesse musulmane de l'Islam pur, basé sur le livre d'Allah et la Sounna de Son Messager Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-. Les ennemis de l'Islam craignent les conséquences d'une telle renaissance, parce qu'elle affecte tout le monde musulman et diminue leur influence.

Ce qui suit sont les principes fondamentaux du Soufisme jugés par le Coran et la Sounna, que nous allons étudier point par point :

La structure des Ordres Soufis – Le Cheikh certifié – Al-’Ahd (le serment d'allégeance) – Le rituel du Wird soufi – Al-Khalwah (Séclusion) – Al-Kashf (dévoilement) – Al-Fanaa (l’annihilation) – La science manifeste et secrète – Al-Aqtaab (les pôles) – Al-Awliyaa (les saints).


Structure des Ordres Soufis

Le Soufisme établit un lien fondamental entre le Cheikh, chef de la tariqah Soufie (Ordre), et le mourid (débutant), un lien qui s’étend toute leur vie et qui continue après leur mort. Le mourid prend un serment d’allégeance (’ahd) et jure obéissance au Cheikh, qui promet en contrepartie de résoudre tous ses problèmes et de le délivrer de chaque dilemme toutes les fois qu'il le consulte. Le Cheikh promet également d’intercéder en sa faveur auprès d’Allah pour qu'il puisse être admis au Jennah (Paradis). Le mourid promet d’être consciencieux dans la pratique du dhikr assigné par son Cheikh, d’adhérer aux règles de l’ordre, et d’accepter sa loyauté à vie envers un ensemble de comportements édictés par l’ordre. La domination du Cheikh sur son mourid est donc presque totale. On s'attend à ce que le comportement du mourid même en dehors de l’ordre se conforme aux règles établies par l’ordre. Et lorsque un conflit avec des obligations extérieures surgit, le mourid doit agir en tant que Soufi et d’après les règles de son Ordre.

L’Ordre Tijaniyyah fait promettre à chaque mourid de ne pas visiter les tombes d’autres personnalités pieuses ou de ne pas consulter tout Cheikh vivant. C'est un des facteurs principaux élargissant le fossé entre les différents ordres, entraînant un conflit entre eux, le but étant de convertir les membres des autres ordres, conquérir ou annihiler les autres ordres.

Le mécanisme de structure d’Ordre dans le Soufisme mène à beaucoup de mauvais résultats :

La division de la Oumma musulmane en des fractions et Ordres dirigés par des Cheikhs déviants et ignorants, faisant ainsi de la Oumma une proie facile à conquérir pour tout ennemi de l’Islam.
L’hostilité parmi les adhérents de différents Ordres, au point où ils ne se marient pas dans des familles appartenant à d’autres ordres ou ne coopèrent pas avec les autres.
La tromperie du Cheikh, qui affirme fallacieusement avoir la capacité de délivrer le mourid des difficultés et des problèmes qu’il rencontre. L’affirmation que le Cheikh sera présent à la mort du mourid, indépendamment du temps ou de l'endroit, qu’il l'instruira dans sa tombe sur ce qu’il doit dire aux deux anges de la tombe, et discutera avec eux en son nom, est totalement ridicule. Finalement, le Cheikh promet d'intervenir pour son mourid auprès d’Allah le jour du jugement, de l’aider lors de l’épreuve d'as-Siraat (la passerelle au-dessus de l'enfer), et de l'accompagner jusqu’au Jennah. Ce genre de tromperie, offrant la sécurité dans la tombe et plus tard, est un mensonge flagrant, non permis dans n'importe quelle circonstance. Les Cheikhs Soufis amènent des musulmans naïfs à croire de telles affirmations, et le résultat est le Chirk (polythéisme). De plus, tromper les musulmans est un des grands péchés.
Isoler le mourid aussi loin que possible du monde extérieur. L’ordre l’enferme pour l'exploiter et le manipuler facilement (Idem).


Cheikh Certifié

Un autre fondement du soufisme est le Cheikh certifié, nécessaire pour donner au mourid son wird (récitation qu’il pratique régulièrement). Ceci peut également être donné par le député du Cheikh. Mais le Cheikh lui-même est l'autorité suprême, celui qui désigne les khoulafas (les fonctionnaires de l’ordre). Quand un mourid prend un serment, il le fait en fait au Cheikh, bien que les la plupart le font par l'intermédiaire de leur député local.

Les deux lois principales des relations Cheikh-mourid sont :

Le mourid ne doit pas discuter avec son Cheikh, ni demander de lui une preuve de ce qu'il lui ordonne de faire.
Celui qui s'oppose à son Cheikh a cassé l’ahd, et est coupé du Cheikh. Même s’il reste physiquement près du Cheikh, la porte du meddad (aide) lui est fermée à tout jamais (idem).
Les musulmans Sunnites croient que n'importe quel acte simple de culte doit être justifié par le Coran et la Sounna. Allah, l’Exalté, indique :


« Et ils ont dit : « Nul ne rentrera au paradis que juifs ou chrétiens ». Voilà leurs chimères. Dis : « Donnez votre preuve si vous êtes véridiques ».
(Sourate 2 verset 111)

On a signalé que le compagnon ’Ali Ibn Abî Tâlib -qu’Allah l’agrée- a dit :
« Si la religion devait être sujette à l'opinion, alors essuyer le bas du pied d'une botte (dans l'ablution) serait plus logique qu'essuyer le haut. »
(Abou Daoud)

Les Soufis croient que le Cheikh est nécessaire pour les relier à Allah. Ils estiment que le Cheikh de la tariqah est « un homme inspiré dont les yeux percent les mystères du caché, parce que, selon les Soufis, il voit avec la lumière d’Allah et connaît ainsi les pensées et confusions dans les poitrines des hommes. Rien ne peut lui être caché »
(Saif an-Nasr, « Sira de Hamidiyyeh », 1956 )

La science de l'invisible, de l’inconnu et de ce que les poitrines cachent, est restreinte à Allah seul. Toute autre personne qui affirme posséder une telle science s’oppose à Allah et affirme avoir un de Ses attributs.

Les Cheikhs sont considérés par les membres des ordres comme des surhommes, et ils leur accorde plus de crainte et de révérence que les compagnons ont accordé au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- (embrassade, inclinaisons...). M. Gilsenan décrit leurs sentiments de révérence à leur Cheikh lors d’une hadhreh (session de dhikr des Soufis) :
« Durant la hadhreh, il (le Cheikh) quitte la session de dhikr en premier, alors qu’ils sont encore assis sur le sol, avec la robe de son père, symbole d’autorité. Il sort à travers un espace fait pour lui par les nuqabas, avec une main élevé jusqu’à sa poitrine en signe d’acceptation humble des cris qui l’encerclent : « ya sidi Salamah, ya sidi Ibrahim meddad ! meddad ! »(aide! aide!), tandis que les frères assis au centre nettoie le tapis où il a marché avec leurs mains pour ensuite laver leurs visages et corps avec la barakah (bénédictions). Non seulement il ne laisse personne embrasser sa main, mais personne n'a le droit de l'approcher pour le toucher pendant qu'il part. Afin de maintenir la crainte et le révérence selon lui, le Cheikh doit renforcer le concept de la barakah en augmentant l’espace institutionnel entre lui et ses mouridin (disciples). Plus il se retire d'eux, plus il rend la prétendue bénédiction plus difficile à obtenir, donc plus recherchée ensuite. La pénurie augmente la valeur. Si les mouridin essayent de l'atteindre, son officiel le protège jusqu’à ce qu’il soit parti. Tout le blâme leur incombe, alors que le Cheikh demeure au-dessus de tout reproche, le mystère est préservé, et toute la fidélité est concentrée sur lui comme symbole vivant de l’ordre et de la voie. »
(M. Gilsenan, « saints et Soufis en Egypte moderne », Oxford presse 1973)

Sans doute que le fait de prendre un Cheikh instruit en tant qu’exemple et professeur est précieux et encouragé. Il n’est pas possible de connaître Allah, ni les choses qui lui plaisent et celles qui le contrarient, et de savoir l’adorer, sans recevoir des instructions appropriées d'un Cheikh bien informé. Mais la partie dangereuse de cet établissement est qu'ils placent souvent un ignorant qui manque de connaissances islamiques appropriées pour instruire d'autres dans la religion. C’est un fait que les cheikhs de la plupart des Ordres, qui sont habituellement auto-désignés, ont peu ou pas de connaissances religieuses. La qualification la plus importante pour un Cheikh Soufi, sans compter ses influence sociales ou son statut, est la durée du service qu'il a rendu, à son supérieur, le Cheikh de l’Ordre, qui lui-même a hérité le titre d’après une chaîne de succession que les Soufis prétendent faussement tracer jusqu’au Prophète.

Quelques Cheikhs sont assez fantasques pour affirmer qu'ils n'ont aucunement besoin de cette chaîne imaginaire, parce que leur Ordre dérive directement (!) du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-, pas simplement en vision mais en réalité. Cheikh Muhammad At-Tijani affirme dans son livre, Al-Jawahir Al-Ma'ani (p.97) :
« En ce qui concerne la chaîne de l'autorité à laquelle L’Ordre de Muhammadiyya Tijaniyyah se rattache, il m'a informé que « nous avons acquis notre science d'une variété de Cheikhs, mais Allah nous ordonne de ne pas se limiter à eux. Vraiment, notre autorité et mission d'enseignement dans cette Ordre a été donnée par le maître de l'univers Muhammad ». En effet, Allah a ordonné que nous apprenions la science et que nous l'atteignons par son moyen. Par conséquent, aucun Cheikh en dehors de At-Tijani n'est autorisé à agir dans la disposition de nos affaires selon son jugement. Quant aux mérites de At-Tijani, le maître de l'Univers (c’est-à-dire Muhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-) lui (At-Tijani) a indiqué que toute personne qui l'aime est aimée par le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-, et ne mourra pas avant qu'il soit un Wali absolu et favori d’Allah ».

Les musulmans peuvent voir comment ils forgent des mensonges contre Allah l’Exalté et son Messager -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-, et contre les croyants, sans honte ou crainte. Assez curieusement, Abdoul-Qadir Eisa, chef de l’Ordre Shadhiliyyah en Syrie, a relaté de Cheikh Mouhammad Al-Djazaïri dont, il a hérité l’Ordre, la chaîne de Cheikhs de L’Ordre remontant jusqu’au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-, parmi eux on compte un nombre d'imposteurs Soufis et fanatiques Batinis (secte clandestine déviante). La chaîne est réclamée conjointement par quatre Ordres du Soufisme : Qadariyya, Shadhiliyyah, Darqawiyyah et Oulaiwiyyah.

La Oumma musulmane entière a convenu que le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- n'a caché aucune science à sa communauté, ni n’a distingué un de ses compagnons avec une quelconque science particulière. Il a transmis de la meilleure façon le dernier et parfait message divin selon le commandement d’Allah, pour cela il mérite d'être le meilleur de tous les Prophètes et Messagers d'Allah. Allah, gloire à Lui, indique dans le saint Coran :


« Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit : « Révélation m’a été faite », alors que rien ne lui a été révélé ? »
(Sourate 6 verset 93)

Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a sévèrement averti contre ceux qui forgent des mensonges contre lui, en disant :
« Ne forgez pas de mensonges contre moi, car celui qui agit ainsi entrera en enfer. »
(Mouslim)

Et il -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a également dit :
« Celui qui forge volontairement ou intentionnellement un mensonge contre moi, qu’il se prépare à occuper sa place dans le feu. »
(Mouslim)

Al-’Ahd (le serment d’allégeance)

Le serment est un des principes cardinaux du Soufisme, confirmés par tous les Ordres Soufis. Il se déroule lors d’une cérémonie dans laquelle le Cheikh et le mourid se tiennent les mains, les doigts entrelacés et les yeux fermés. Puis le Cheikh ou son député fait prendre le serment en demandant au mourid de prendre le Cheikh en tant que chef et guide devant Allah le plus haut, selon la voie et la tariqah (Ordre) du Cheikh, d’adhérer à cette Ordre durant toute sa vie, ne se convertissant jamais à un autre, et qu’il garantit sa fidélité et son obéissance au Cheikh. Puis, le Cheikh récite le verset :


« Vraiment, ceux qui te (Mouhammad) prêtent serment d’allégeance
ne font que prêter serment à Allah. »
(Sourate 48 verset 10)

Alors, il instruit le mourid de son wird. Il demande alors : « M’acceptes-tu comme Cheikh et guide spirituel devant Allah, Le Plus Haut ? ». La réponse du mourid est : « J’accepte ». E le Cheikh indique : « Et nous avons acceptés ». Puis, le Cheikh et le mourid récitent alternativement la profession de foi, et la cérémonie se termine avec le mourid embrassant la main de son Cheikh.

Le verset du Coran cité ci-dessus, de Sourate Al-Fath a une connotation sérieuse. Allah a révélé ce verset quand 1500 compagnons du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- lui prêtèrent allégeance à Al-Hudaybiah, et jurèrent de le soutenir et de combattre dans la voie d'Allah. Mais, utiliser un tel verset pour convaincre les naïfs des musulmans à prendre un serment qui n’a pas lieu d’être est une fine tromperie. Les Soufis basent également le principe du ’ahd sur des hadiths fabriqués et ils attribuent faussement un ’ahd semblable à ’Ali Ibn Abî Tâlib -qu’Allah l’agrée- fait au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-. Le serment de l’allégeance fait au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- par ses compagnons pour lui obéir et pour combattre dans la voie d'Allah a été fait plus tard par les musulmans au Khalifah, le chef de la Oumma musulmane.

La pratique de prendre l’ahd à un Cheikh, et la cérémonie l'entourant étaient inconnues au temps du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- et également durant la période des trois meilleures générations, des compagnons du Prophète et de leur suivants. Le système d’Ordre Soufi et les rituels associés ne sont rien d’autre que des bid’a (innovations) inventées par les générations ultérieures. Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a à plusieurs reprises averti sa Oumma contre toute forme d'innovation. Il était très vigilant à ce sujet, au point de préfacer tous ses discours avec l'avertissement :
« Vraiment, la meilleur des paroles est le livre d'Allah, et la meilleur guidée est la guidée de Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ,et le mal dans tout sujet religieux est l’innovation. Chaque innovation est une bid’a, et chaque bid’a est un égarement, et tout égarement conduit au feu. »
(Mouslim)

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’Ahd ou Bai'ah à la lumière du Coran et de la Sounna

Afin d’avertir les musulmans du sérieux de la Bai’ah Soufie, celle-ci doit être définie linguistiquement et juridiquement. Linguistiquement, elle signifie échanger ou permuter des produits. Elle signifie également faire un engagement, un contrat, un accord et autre chose de ce genre, lorsque chacun des deux parties a vendu ce qu'il devait à l'autre, et a donné sa propre propriété et son obéissance.
Et juridiquement, elle signifie faire un serment d’allégeance au Khalifah, ou au dirigeant de la nation musulmane, lui promettant de lui soumettre le jugement le concernant ou concernant les musulmans, de ne pas se disputer avec lui, et de lui obéir dans toute décision qu’il pourrait lui imposer, tant que c’est dans l’obéissance à Allah et Son Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-, qu’elle lui plaise ou non. De cette manière, il était habituel pour la personne faisant cet engagement de placer sa main sur la main du Khalifah, ou du dirigeant de la nation musulmane, dans la confirmation de l'engagement, comme elle est faite par le vendeur et l'acheteur ; par conséquent, l'acte se nomme Bai’ah (ou affaire).

Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit :
« Si deux califes reçoivent le serment d'allégeance, tuez le second. »
(Mouslim)

L’Imam Ahmad ibn Hanbal -Qu’Allah lui fasse miséricorde- a été interrogé sur le hadith ci-dessus. Il a dit :
« Savez vous qui est l'Imam ? Il est celui sur lequel se mettent d’accord tous les musulmans. A propos duquel chaque musulman dit : « Il est l’Imam. »
(« Masa'il al-Imam Ahmad » vol. II p.185)

L'Imam Al-Qourtoubî -Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :
« Quant au fait de nommer deux ou trois imams en même temps, dans un même pays, c'est une pratique qui est unanimement considérée comme interdite. »
(« Al-Jami ' li-Ahkaam al-Qor'an », vol. I p.273)

Se basant sur ce qui précède, chaque Bai'ah qui est faite à un autre que le Khalifah des musulmans ou dirigeant des musulmans (celui qui est investi de l'autorité pour déclarer les guerres ou pour ratifier les traités de paix et pour exécuter les décisions religieuses, ou houdood (sanctions légales)), est nulle et vide de sens.

Dans son livre « Al-Bai’ah », Ali Hassan Abdoul-Hamid réfute les preuves présentées par les soufis et par certains partis islamiques qui considèrent la Bai’ah comme un rite religieux central. Ils disent : « Il n’y a aucun texte qui interdit le rite de Bai'ah ». L'auteur réfute cette énonciation par la suivante :
« Tous les dires des savants précédents concernant la Bai’ah désignent la Bai’ah comme un droit exclusif du Khalifah ou du gouvernant. Aucun d'eux n’a fait référence à une quelconque Bai’ah exceptionnelle. Si nous approuvons, pour le besoin de la discussion, le type innové de Bai’ah (Soufie ou autre), alors posons la question : « Est elle (la Bai’ah) restreinte à un groupe de personnes particulier, ou bien tous les musulmans ont-ils le droit de la faire ? »
Si leur réponse à la première question est « Oui », alors en approuvant un telle Bai’ah, ils ont inventé un acte du culte qui n'est pas sanctionné par le Livre ou par la Sounna, parce qu'Allah n’a jamais distingué un groupe particulier de musulmans d’un autre pour tout acte de culte. Et si leur réponse à la deuxième question est aussi positive, ils approuvent en conséquence la désunion de la Oumma, et considèrent légale sa division en Ordres, sectes et partis, donnant ainsi l'excuse à chaque groupe de suivre ses désirs et de concevoir sa propre Bai’ah. Et s’ils affirment que ce type exceptionnel de Bai’ah est permis, est-il possible que nos pieux prédécesseurs qu’Allah a félicités dans son livre soient ignorants d’un tel acte d’adoration ? »
(Ali Hassan Abdoul-Hamid, Al-Bai'ah entre Sounna et bid’a p.23)

Abu Na'eem Al Asbahani a énoncé dans son livre « Hilyatul Awliyaa » que Moutarrif Al-Shikhkhir a indiqué :
« Une fois, je rendis visite à Zaid ibn Soohan tandis qu'il était avec un groupe de personnes qui faisaient circuler une feuille de papier sur laquelle ont été écrits les propos suivants : « Allah est notre Seigneur, Mouhammad est notre Prophète, Le Coran est notre imam. Celui qui est avec nous, nous sommes avec lui, et celui qui est contre nous, nous sommes contre lui etc... ». Le papier était présenté à chaque homme, et on lui demandait : « Reconnais-tu cet engagement ? ». Quand le papier arriva jusqu’à moi, on m’a demandé : « Le reconnais-tu, jeune homme ? », « Non ! » répondis-je. Sur quoi, le chef du groupe dit à ses hommes : « Ne prenez pas de mesure précipitée contre ce jeune ». Alors, il s'est tourné vers moi et m’a demandé : « Que dis-tu jeune homme ? ». Je répondis : « Allah a déjà pris un serment de moi dans son Livre, après quoi je ne donnerai d’engagement à plus personne ». Sur quoi, chaque homme s’est rétracté de son serment. J'ai demandé à Moutarrif : « Combien étiez-vous ? » Il m’a répondu : « Nous étions une trentaine ».
(Abu Na'eem Al Asbahani « Hilyatul Awliyaa »)

Comparez maintenant ces pieux et sincères prédécesseurs – qui rejetaient tout acte d’adoration, bien qu’il paraisse bon, une fois qu'ils réalisaient que cet acte n'avait pas été pratiqué par le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ou par ses compagnons -qu’Allah les agrée- avec les Cheikhs Soufis et les chefs des partis d'aujourd'hui, qui rendent non seulement la Bai’ah impérative à leurs adeptes, mais la considèrent également comme un rite religieux indispensable.


Le rituel du Wird soufi

Le wird est un autre principe central des Ordres Soufis, qui signifie littéralement une partie du Coran, ou n’importe quel autre acte spécifique d’adoration, que la personne récite ou exécute, soit à un moment particulier ou de façon régulière. Mais selon les Soufis, le wird, ou le dhikr, est le fait de répéter le nom d'Allah, et un ensemble d'invocations assignées au mourid par son Cheikh ou député en tant que liturgie de communion. Cela implique la sollicitation des morts, et la recherche d’aide par des sources autres qu'Allah.

Le dhikr Soufi est de deux formes, le dhikr Al-Khafiy ou caché avec une répétition dans l’esprit ou murmuré à voix basse ; et le dhikr Al-Jaliy, une récitation ouverte dans laquelle le mourid récite à voix haute. Les Soufis distinguent trois types de dhikr : le dhikr des gens du commun (Al-’Awaam), qui consiste à réciter à plusieurs reprises le Kalimah, dont la signification est « Il n’y a de véritable divinité digne d’adorarion en dehors d’Allah, Mouhammad est le Messager d'Allah ». Le dhikr de la classe supérieur, qui consiste à répéter le nom « Allah » ou le mot « Haiy » (le vivant), et le dhikr de l’élite, qui est la répétition du pronom divin « Hou » (Lui).

Les deux dernières formes de dhikr n’appartiennent pas à l’Islam. Le dhikr Soufi n'est pas limité aux trois types ci-dessus : dans beaucoup d’autre cas il inclut des litanies et des hymnes, ou comme les Soufis préfèrent les appeler « Tawassoulaat » ( supplications ou pétitions) au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- et à sa famille.

Supplier des êtres en dehors d’Allah signifie lui associer des partenaires, une pratique non seulement condamnée par Allah et Son Messager -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- mais qui annule toutes les actions de l’adorateur. Allah dit :


« En effet, il t’a été révélé, ainsi à ceux qui t’ont précédé :
« Si tu donnes des associés à Allah, ton œuvre sera certes vaine
et tu seras très certainement du nombre des perdants. »
(Sourate 39 verset 65)

Les types de dhikr pratiqués communément par les Soufis ne sont pas seulement récités. Ils sont plutôt exécutés dans leur hadhrah. Le dhikr Soufi s'étend de la tranquillité au comportement d’extase hystérique. Dans beaucoup d’Ordres, le rituel a une section appelée le samaa’ dans laquelle le chant, la danse et l’utilisation d’instruments musicaux, tels la flûte et le tambourin, sont d’une grande importance.

Le dhikr prescrit par le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- doit être récité individuellement, et seulement de la façon prescrite par lui. La fabrication du dhikr d’une façon différente, ou en commun, est une innovation menant à l’égarement. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’un tel rituel est accompagné de pratiques interdites telles que la musique, contre laquelle il y a une référence directe dans le Coran :


« Et, parmi les hommes, il est (quelqu’un) qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d’Allah... »
(Sourate 31 verset 6)

Les Compagnons prééminents du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ont confirmé que le terme « plaisants discours » fait référence au chant et à la musique (Boukhari, Abou Daoud et At-Tirmidhi).
Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a confirmé ce fait dans le hadith suivant :
« Il y aura des gens de ma communauté qui considéreront licite la fornication, le port de la soie, la consommation des boissons alcooliques et l'utilisation des instruments musicaux. " (Al-Boukhari, Abou Daoud et Al-Bayhaqi)

Il est obligatoire pour les musulmans d’adhérer aux deux sources divines de l’Islam, le Coran et la Sounna. Les Compagnons du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ont bien compris ces deux sources fondamentales, comme le requiert la profession de la foi : « Il n'y a aucune divinité digne d'être adorée en dehors d'Allah ; Mouhammad est le Messager d'Allah. »

Ils critiquaient le moindre signe de déviation parmi les musulmans. A chaque fois qu’ils remarquaient une nouveauté, ils s’y opposaient énergiquement, essayant de rectifier la situation ou d’éliminer l’innovation. ’Abdellah Ibn Mas’oud -qu’Allah l’agrée- qui était gouverneur d'al-Koofah, Irak, à une époque, est entré dans une mosquée un jour, et a vu des gens assis en cercles. Au milieu de chaque cercle, il y avait un tas de cailloux, et dans chaque cercle un homme instruisant les autres :
« Récitez Soubhân-Allah (Pureté à Allah) cent fois. Dites, Al-hamdou lillah (Louange à Allah) cent fois. Dites, Allahou-Akbar (Allah est le plus grand) cent fois. » Sur quoi, ’Abdellah Ibn Mas’oud -qu’Allah l’agrée- leur dit : « Ô gens ! Soit vous suivez une religion qui est meilleure que celle du Messager d'Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ,soit vous entrez dans une porte de déviation sans vous en rendre compte. » Ils ont répondu : « Ô Abou ’Abdour-Rahmân (son surnom) ! Par Allah, nous n’avions l'intention que de faire une bonne action. » Il s’exclama : « Combien de fois on désire faire du bien mais on n'atteint jamais son but. ».

La citation ci-dessus prouve clairement que la sincérité seule et les bonnes intentions ne sont pas suffisantes pour rendre les actes d’adoration acceptables par Allah. Les actes doivent d’abord se conformer au livre d'Allah et à la Sounnah de Son Messager -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- Inventer de nouvelles méthodes ou de nouveaux concepts ne font qu’accroître la colère d’Allah. La religion de l’Islam a déjà été complétée par Allah. Elle n’a besoin de personne pour la changer en vue du gain mondain. Cela nécessite donc que toute opinion ou pratique religieuse doit être jugée par le livre d’Allah et la Sounna de son Messager -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- pour décider de sa validité.Page 9

Khalwah (Séclusion)

Le sens littéral de khalwah est séclusion ou retraite, mais elle a une connotation différente dans la terminologie Soufie : c'est un acte d’abandon total de soi à la recherche de la présence divine. Dans la séclusion complète, le Soufi répète le nom d’Allah, selon la forme la plus élevée du dhikr. Dans son livre « Voyage chez le seigneur du pouvoir », Ibn ’Arabi (1165-1240 A.D.) explique les différentes étapes par lesquelles passe le Soufi durant sa khalwah. Il suggère :
« Le Soufi doit fermer sa porte au monde durant quarante jours et s’occuper avec le rappel d’Allah, répéter, « Allah, Allah... », alors Allah, le Tout-Puissant va étaler devant lui les degrés de Son royaume comme épreuve. En premier lieu, il découvrira les secrets du monde minéral. S’il s’occupe avec le dhikr, Il (Allah) lui dévoilera les secrets du monde végétal, ensuite les secrets du monde animal, ensuite l’infusion du monde des forces vivantes dans les vies, puis le « signe de surface » (la lumière des noms divins, selon Abdoul-Karim al-Djili, disciple de Ibn Arabi), ensuite les degrés de la science spéculative, puis le monde de la formation de l’ornement et de la beauté, ensuite le degré de qoutb (l'âme ou le pivot de l’univers) alors il recevra la sagesse divine et le pouvoir des symboles et l’autorité sur le voilement et le dévoilement. Le degré de la présence divine lui est rendu claire, le gardien du jardin (d’Eden) et de l’enfer lui sont indiqués, puis, les formes originales du fils d’Adam, le Trône de la Miséricorde. Si cela est approprié, il connaîtra sa destination. Alors, il lui indiquera le Calame, la première intelligence (comme l’appelle les philosophes Soufis), puis celui qui fait bouger le Calame, la main droite de la vérité (la « vérité » comme définie par al-Djili est la source par laquelle tout est créé, aucun autre si ce n’est Allah.)

Il est suffisant de dire que le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-, qu'Allah a béni par son ascension au 7ème ciel, n’a jamais parlé de ces étapes détaillées que promet Ibn ’Arabi à ceux qui entreprennent la khalwah. Malgré cela, la pratique de la khalwah est régulièrement suivie par les Soufis, avec la permission et la surveillance de l’autorité Soufie. La période de quarante jours de khalwah est basé par le Soufis sur les quarante jours durant lesquels Allah a appelé Moussa -Bénédiction d'Allah sur lui-, comme mentionné dans différents chapitres du Coran. Un d’eux est la Sourate Al-Baqarah :


« Et [rappelez-vous], lorsque Nous donnâmes rendez-vous à
Moussa pendant quarante nuits Moussa ! »
(Sourate 2 verset 51)

La Khalwah est une pratique obligatoire pour celui qui est en quête d’Allah, elle lui donnera une infusion de la science divine, selon les promesses d’Ibn ’Arabi et de ses disciples.

Il y a beaucoup de conditions à la Khalwah. Elles incluent, selon l’Ordre Tijaniyyah :

Entrer dans l’endroit de la khalwah de la même façon que l’on entre dans une mosquée, exécuter les ablutions avant d’entrer, rechercher l’aide de l’âme des Cheikhs de l’Ordre, par le moyen du Cheikh actuel de l’Ordre.
La place de la khalwah doit être sombre, et l’adorateur doit abandonner toute affaire mondaine et toute affaire religieuse extérieure, comme la première étape vers l’abandon de son existence.
L’assiduité dans le dhikr, ou le rappel d’Allah, doit être continue pour que celui dont on se rappel, à l’état final, se manifeste à l’adorateur.
Le cœur du mourid doit être perpétuellement attaché à son Cheikh, qui a été « nommé » par Allah pour le guider, comme l’affirment les Soufis. Selon leur croyance, le Cheikh est censé accompagner le mourid constamment, spirituellement aussi bien que physiquement, indépendamment du nombre de mourids ou de leurs emplacements géographiques.

Ainsi, les chefs Soufis entraînent graduellement les musulmans naïfs dans la croyance impie que leurs Cheikhs sont omniprésents. Allah dit :


« Pas de conversation secrète entre trois, sans qu’Il ne sois leur quatrième.
Ni entre cinq, sans qu’Il n’y sois le sixième. Ni moins ni plus que cela
sans qu’Il ne soit avec eux, là où ils se trouvent. »
(Sourate 58 verset 7)

Bien que le sens littéral doit être accepté, le verset ci-dessus ne doit pourtant pas être mal interprété pour justifier la croyance hérétique et panthéique que l’essence d’Allah, l’Exalté, est partout. Plutôt, le verset indique qu’Allah, Gloire à Lui, atteint toute chose de par sa science. Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- n'a pas négligé de mentionner et clarifier à ses adeptes tous les moyens qui mènent au succès dans l’au-delà, ni n’a négligé de les avertir de tous les moyens qui conduisent au malheur dans l’au-delà. Et, puisque la pratique de la Khalwah n’est pas incluse dans les moyens d’atteindre le succès, elle doit être incluse dans les moyens d’atteindre le malheur.

D’ailleurs, rechercher l’aide de quelqu’un en dehors d’Allah est une pratique polythéiste condamnée par Allah dans le Coran :

« Dis (Mouhammad) : « Invoquez ceux que vous prétendez (être des divinités ) en dehors de Lui. Ils ne possèdent ni le moyen de dissiper votre malheur ni de le détourner ». Ceux qu’ils invoquent cherchent (eux-mêmes), à qui mieux, le moyen (bonnes actions) de se rapprocher le plus de leur Seigneur. Ils espèrent Sa miséricorde et craignent Son châtiment. Le châtiment de ton Seigneur est vraiment redouté. »
(Sourate 17 versets 56-57)

Il y a également une autre condition à la khalwah : le mourid doit rester silencieux tout au long des quarante journées de son khalwah même s’il sort de son lieu pour quelque raison. Il est suffisant de dire que garder le silence pendant toute une journée est interdit d’après les paroles du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- :
« Personne ne doit garder le silence toute une journée, jusqu’à la nuit. »
(Sahîh al-Jâmi’)

Al-Mounawi, dans son commentaire de ce hadith, dit que rester silencieux pendant toute une journée est interdit parce que c’est une imitation d’une coutume chrétienne. En outre, la khalwah n’a jamais été pratiquée par le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- après réception de la Prophétie, ni ses compagnons -qu’Allah les agrée-, ni leurs suivants. Au contraire, le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a recommandé une vie sociale parmi les musulmans et l’a considérée comme précieuse, comme dit dans le hadith suivant relaté par Ibn ’Omar -qu’Allah l’agrée- :
« Le croyant qui se mélange avec les gens et supporte patiemment leur méfait aura une plus grande récompense que celui qui ne se mélange pas avec les gens et ne supporte pas patiemment leurs méfaits. »
(Hadith authentique)
j
22 octobre 2006 14:14
merci pour toutes ces précisions pertinentes je compte meme imprimer la page,pour le relire a mainte reprise,mashallah mon frere,barak'llaoufikAngel
m
22 octobre 2006 16:01
wa fik barakalahou, il ya tellement d'innovateur qu'il faut mettre en garde contre eux car c'etait l'atitude de nos salafs salih!
j
22 octobre 2006 16:04
j'ai toujours pensé que la branche soufiste etait un peu "bizarre" et de plus ma mere me dit que c'est haram, donc je voulais plus de precision...merci en tous cas salam
m
22 octobre 2006 16:21
Débat entre Shaikh Al-Albani et une personne qui prétend la légitimité de célébrer l'anniversaire du prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui–





Shaikh Al Albani:

La célébration de l'anniversaire du prophète, est-ce un bien ou un mal?

L'interlocuteur:

C'est un bien

Shaikh Al Albani:

Parfait ! Ce bien, le prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– et ses compagnons l'ignoraient-ils ?

L'interlocuteur:

Non.

Shaikh Al Albani:

Tu ne me convaincs pas en disant simplement : non, mais tu dois dire de suite : il est impossible que ce bien, ou un autre, soit méconnu du prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– et de ses compagnons. Nous n'avons connu l'islam et la foi que par le biais de Muhammad –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui–; alors comment pourrions-nous connaître un bien que lui-même ignorait ! C'est impossible.

L'interlocuteur:

On célèbre l'anniversaire du prophète–que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– pour se souvenir de lui, pour l’honorer.

Shaikh Al Albani:

Ce raisonnement nous le connaissons, nous l'entendons de beaucoup de gens, et nous l'avons lu dans leurs livres. Mais le Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– lorsqu’il a appelé les gens, les a-t-il appelés à l'islam en entier ou il les a appelé à l'unicité d'Allah?

L'interlocuteur:

A L'unicité d'Allah

Shaikh Al Albani:

La première chose à laquelle il les a appelés est l'unicité d'Allah, puis les prières obligatoires, puis le jeûne obligatoire, puis le pèlerinage et ainsi de suite. Ainsi, tu dois suivre cette pratique légiférée pas à pas.

Maintenant, nous sommes d'accord qu'il est impossible qu'il existe un bien que le Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– ignorait.

Nous avons connu tout le bien par le biais du Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– et il n’y a pas de divergence sur cela. Quant à moi, je crois que celui qui doute à ce sujet n'est pas musulman. Et parmi les hadiths du Messager d'Allah qui soutiennent ces propos, Sa parole –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– : {Je n'ai pas laissé une chose qui vous rapproche d'Allah sans vous l’avoir ordonnée.} si l'anniversaire était un bien, et s'il était une chose qui rapproche plus encore d'Allah, le prophète aurait dû nous la montrer.

Est-ce vrai ou pas? Je ne veux pas que tu sois d'accord sans être convaincu par tout ce que je dis, et tu as toute la liberté de dire: s'il vous plaît je ne suis pas convaincu par ce point.

Tu veux t'arrêter sur un point ou tu me suis parfaitement?

L'interlocuteur:

Je vous suis parfaitement.

Shaikh Al Albani:

Qu'Allah te récompense par le bien.

Donc {Je n'ai pas laissé une chose qui vous rapproche d'Allah sans vous l’avoir ordonnée.}

Nous disons à tous ceux qui prétendent la permission de célébrer l'anniversaire du prophète :

Cet anniversaire qui est un bien –selon ce que vous prétendez– soit le Messager d'Allah –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– nous l'a montré, soit Il ne nous l'a pas montré.

S'il disent il nous l'a montré.

Nous leur disons :" {Donnez votre preuve, si vous êtes véridiques} (S2 V111) et ils ne pourront jamais le faire.

Et nous avons lu les écrits d'Al-'Alawî et d'autres à ce sujet, et ils ne se basent sur aucune preuve sauf que c'est une bonne innovation !! Une bonne innovation !!

Tous, ceux qui célèbrent l'anniversaire du prophète et ceux qui rejettent cette pratique, sont d'accord que cette célébration n’existait ni à l'époque du Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– ni à l'époque des nobles compagnons et non plus à l'époque des grands imams.

Mais ceux qui permettent cette célébration disent: Qu’y a-t-il de mal dans la célébration de l'anniversaire du prophète ? Ce n’est que rappel du Messager d'Allah –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– prière sur lui et d'autres actes similaires.

Nous disons: si c'était un bien, ils nous auraient devancés.

Tu connais le hadith du Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– : {Les meilleurs des gens sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent}, il est rapporté dans les deux Sahîh. Et à son époque –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– ont vécu ses compagnons, et ceux qui les ont suivi sont les successeurs, puis ceux qui les ont suivis sont les successeurs des successeurs, et en cela aussi il n’y a pas de divergence.

Peux-tu imaginer qu'il y ait un bien dans lequel nous les avons devancés ? Qu'il soit une science (religieuse) ou une pratique? Cela est-il possible?

L'interlocuteur:

Concernant la science, si le prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– avait dit à ceux de sa génération que la terre tournait…

Shaikh Al Albani:

Désolé, mais s'il te plait il ne faut pas s'écarter du sujet. Je t'ai interrogé sur deux choses, la science et la pratique, mais en vérité ta digression m’est bénéfique, je parlais bien évidemment de la science religieuse et pas de science comme la médecine par exemple. Je dis que le docteur à notre époque a plus de science qu'Avicenne, car il est venu après de longs siècles et de nombreuses expériences, mais cela ne lui donne pas de recommandation auprès d'Allah et ne le met pas en avant par rapport aux générations pour lesquelles (Allah et Son prophète) ont témoignées. Mais, cela lui est profitable dans la science qu'il connaît, et nous nous parlons discutons de la science religieuse, qu'Allah te fasse miséricorde. Il faut que tu fasses attention à cela; quand je te dis: crois-tu que nous sommes plus savants; ici nous désignons la science religieuse et pas la science expérimentale comme la géographie et l'astronomie et la chimie et la physique. Imagine un mécréant qui aurait plus de science que les autres dans une de ces des sciences, cela va-t-il le rapprocher d'Allah ?

L'interlocuteur:

Non.

Shaikh Al Albani:

Donc, nous ne parlons pas, ici, de cette science, mais nous parlons de la science par laquelle nous voulons nous rapprocher d'Allah, le Glorieux, le Très Haut. Nous parlions de la célébration de l'anniversaire du prophète, donc je repose ma question et j’espère que tu y répondras clairement sans t’écarter du sujet. Et je dis: Penses-tu, d’après ce que tu possèdes de raisonnement et de compréhension, que nous qui venons à la fin du temps, il nous est possible d’être plus savants que les compagnons et les successeurs et les grands imams dans la science (religieuse) et plus prompts à accomplir le bien et à nous rapprocher d'Allah plus encore que ces pieux prédécesseurs?

L'interlocuteur:

Vous voulez dire par « science religieuse » l'exégèse du Coran?

Shaikh Al Albani:

Ils sont plus savants que nous dans l'exégèse du Coran, ils sont plus savants que nous de l'explication du hadith du Messager d'Allah –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui–, et ils sont plus savants que nous en tout point de la législation islamique.

L'interlocuteur:

En ce qui concerne l'exégèse du Coran, on en sait peut être aujourd'hui plus qu’à l'époque du Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui–; par exemple le verset :{ Et tu verras les montagnes - tu les crois figées - alors qu'elles bougeront comme des nuages. Telle est l'œuvre d'Allah qui a tout façonné à la perfection. Il est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites!} S27 V88, et si le Messager d'Allah avait dit à quelqu'un à son époque que la terre tournait, quelqu'un l'aurait-il cru ? Personne n'aurait pu le croire.

Shaikh Al Albani:

Donc, ce que tu veux –sans reproche de ma part– c’est que nous signalons un autre écartement du sujet. Ô mon frère, moi je t’interroge sur l'ensemble et pas sur une partie, nous posons une question générale: l'islam dans son ensemble, qui en est le plus savant ?

L'interlocuteur:

Bien sûr le Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– et ses compagnons.

Shaikh Al Albani:

C'est cela que nous attendons de toi, qu'Allah te bénisse. Puis, l'exégèse duquel tu parles n'a pas de relation avec la pratique, mais avec la pensée et la compréhension. Et nous avons déjà parlé avec toi du verset précédent et nous t'avons prouvé que ceux qui prennent ce verset comme preuve que la terre tourne sont dans l'erreur car le verset parle du Jour Dernier : { Le jour où la terre sera remplacée par une autre, ainsi que les cieux et où (les hommes) comparaîtront devant Allah, l'Unique, le Dominateur Suprême.} S14 V48. En tout cas, ce n'est pas notre sujet maintenant.

Et j’admets comme toi, qu'il est possible qu'un homme venu plus tard connaisse une vérité scientifique ou cosmique mieux que les compagnons ou les successeurs. Mais cela n'a pas de relation avec la l’œuvre pieuse (qui rapproche d'Allah). Par exemple, aujourd'hui les mécréants connaissent mieux que nous l'astronomie et d'autres sciences dans ce domaine, mais en quoi cela leur est-il profitable? En rien. Nous ne voulons pas creuser, ici, ce "rien", nous voulons parler de tout ce qui nous rapproche d'Allah, et nous parlons de l'anniversaire du noble prophète.

Et nous sommes d'accord que si cela était un bien, nos pieux prédécesseurs, à leur tête le Messager d'Allah –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– sont plus savants que nous sur ce qu’est le bien et plus prompts que nous à le pratiquer, as-tu un doute en cela ?

L'interlocuteur:

Non, il n’y a pas de doute dans cela.

Shaikh Al Albani:

Donc, ne lie pas cela à des choses qui appartiennent à la science expérimentale qui n'ont aucune relation avec ce qui rapproche d'Allah par l’œuvre pieuse.

Maintenant, cet anniversaire n'existait pas à l'époque du prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– tous les savants sont unanimes sur ce point. Donc ce bien n'existait à l'époque du Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui–, des compagnons, des successeurs et des grands imams,

Comment ce bien leur a-t-il échappé ?

De deux choses l’une :

Soit ils ont connu ce bien comme nous l'avons connu, et ils sont plus savants que nous, soit ils ne l'ont pas connu, alors comment nous l'avons connu, nous ?

Si nous disons qu’ils l'ont connu; et c'est la parole la plus authentique et la meilleure pour ceux qui prétendent la légitimité de la célébration de l'anniversaire du prophète, alors pourquoi ils (les prédécesseurs) ne l'ont pas pratiqué!? Sommes-nous plus proches d'Allah!? Pourquoi aucun ne s'est trompé, ne serait-ce qu’une fois, parmi les compagnons, successeurs, savants ou adorateurs d'Allah et a pratiqué ce bien ?

Peux-tu raisonnablement admettre que personne n'ait pratiqué ce bien ? Alors qu'ils étaient des millions, plus savants et meilleurs et plus proches d’Allah que nous ?

Tu connais, je crois, la parole du Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– : {N'insultez pas mes compagnons, car par Celui dont l'âme de Muhammad est entre Ses mains, si l’un d’entre vous dépense l'équivalent de la montagne d'Uhud en or, il n'atteindra ni la poignée de l'un d'eux, ni sa moitié}.

Tu as vu la différence entre nous et eux !

Car ils ont combattu dans le sentier d'Allah, et avec le Messager d'Allah –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui–, ils ont appris la science (religieuse) de lui sainement sans les moyens intermédiaires qui sont maintenant entre nous et lui –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui–, ainsi il a indiqué dans le même sens dans le hadith authentique :

{Celui qui veut lire le coran d'une manière saine qu'il le lise comme Ibn Umm 'Abd}, désignant 'Abd Allah ibn Mass-'ud.

Ces prédécesseurs, à leur tête les compagnons, nous ne pouvons point imaginer qu'ils ignoraient un bien qui les rapprochait d'Allah et que nous l'ayons connu nous. Et si nous disons qu’ils l’ont connu comme nous, alors nous ne pouvons imaginer qu'ils ont négligé ce bien.

Ce que je dis est plus clair ?

L'interlocuteur:

Louange à Allah.

Shaikh Al Albani:

Qu'Allah te bénisse. Il y a autre chose, il y a plusieurs versets et hadiths qui expliquent que l'islam a été parachevé, et je crois que c'est une vérité que tu connais et à laquelle tu crois, et il n’y a pas de différence entre un savant, un étudiant en science (religieuse) et un musulman ordinaire dans la connaissance de cette vérité qui est que l'islam a été parachevé, et qu'il n'est pas comme la religion des juifs et des chrétiens chez lesquels chaque jour il y a un changement et une modification.

Et j'évoque par exemple la parole d'Allah le très Haut: {Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée pour vous l'Islam comme religion.}.

Maintenant nous avons une question: il s'agit d'une autre façon de montrer que la célébration de l'anniversaire du prophète n'est pas un bien, et pas à la façon précédente qui est que si cela était un bien les pieux prédécesseurs nous auraient devancé dans la pratique, car ils sont plus savants et plus pieux que nous.

Si la célébration de l'anniversaire du prophète était un bien, elle fait alors partie de l'islam, et nous disons: sommes-nous tous, opposants et partisans de la célébration de cet anniversaire, d’accord, comme dans le consensus précédent, que la célébration de l'anniversaire du prophète n'existait pas à l'époque du Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui. Et sommes-nous d'accord que si cette célébration est un bien, elle fait partie de l'islam et si elle n'est pas un bien alors elle ne fait pas partie de l'islam ?

Et le jour où ce verset a été révélé : {Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion}, la célébration de l'anniversaire du prophète n’existait pas. Vois-tu donc cette pratqiue comme faisant partie de la religion?

J'espère que tu es franc avec moi et ne crois pas que je suis parmi les machaykh qui font taire les étudiants et les gens en leur disant : tais-toi tu ne sais rien, tu ne connais rien. Au contraire, prend toute ta liberté comme si tu discutais avec une personne comme toi, moins âgée que toi et qui a moins de science que toi. Si tu n'es pas convaincu dis : je ne suis pas convaincu.

Donc, si la célébration de l'anniversaire du prophète est un bien, elle fait partie de l'islam, et si elle n'est pas un bien alors non, et si nous sommes d'accord qu'elle n'existait pas quand le verset en question a été révélé, alors il est évident qu'elle ne fait pas partie de l'islam.

Et j'appuie ce que je dis par la parole de l'imam Malik ibn Anas qui a dit :

"Celui qui innove une chose en islam (note bien qu'il dit une seule innovation et pas de nombreuses d'innovations) et la voit bonne, alors il a prétendu que Muhammad –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– a trahi le message.".

Il s'agit d'une chose grave et d'un danger énorme, qu'elle est la preuve ô Malik ?

L'imam Malik a dit: lisez si vous voulez la parole d'Allah le Très Haut : {Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée pour vous l'Islam comme religion.}. Ce qui n'était pas une religion à l'époque (de la révélation) ne peut pas être une religion aujourd'hui. » Fin de citation.

Quand l'imam Malik a-t-il prononcé cette parole ? Au deuxième siècle de l'Hégire, l'un des siècles (pour lequel le prophète) a témoigné en bien.

Alors que penses-tu du quatorzième siècle?

Cette parole doit être écrite avec de l'or, mais nous sommes inattentif au livre d'Allah, au hadith du Messager d'Allah –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui–, et aux paroles des imams que nous prétendons suivre, loin de là, la distance entre nous et eux est comme les deux orients.

Il s'agit de l'imam de « Dar Al Hijra » dit clairement : " Ce qui n'était pas une religion à l'époque (de la révélation) ne peut pas être une religion aujourd'hui"

Aujourd'hui la célébration de l'anniversaire du prophète est une religion, sans cela, la polémique n'aurait pas lieu entre les savants qui s'attachent à la sunna et les savants qui défendent l'innovation.

Comment cela peut-il être de la religion alors que cela n’existait ni à l'époque du Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– ni à l'époque des compagnons ni à l'époque des successeurs et ni à l'époque de ceux qui ont suivi les successeurs!?

L'imam Malik est de ceux qui ont suivi les successeurs (tabi’ tabi’in) et il est de ceux qui sont désignés par le hadith :

{Les meilleurs des gens sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent}.

L'imam Malik dit : " Ce que n'était pas une religion à l'époque (de la révélation) ne peut pas être une religion aujourd'hui, et la dernière génération de cette communauté ne peut être rectifiée que par ce qui a rectifié sa première génération".

Qu’est-ce qui a rectifié sa première génération ? Par l'innovation dans la religion et le rapprochement d'Allah par des choses que le Messager d'Allah –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – n'a pas fait ?

Alors que le Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– a dit :

{Je n'ai rien laissé qui vous rapproche d'Allah, sans vous avoir ordonné de faire}.

Pourquoi alors le prophète ne nous a pas ordonné de célébrer son anniversaire ? C'est une question qui a une réponse :

Il existe une célébration de la naissance du prophète légiférée contre cette célébration non autorisée, cette célébration légiférée existait à l'époque du Messager d'Allah –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– contrairement à la célébration non légiférée, et il y a une grande différence entre les deux:

Premièrement : la célébration légiférée est une adoration qui est objet du consensus entre tous les musulmans.

Deuxièmement : la célébration légiférée se pratique une fois par semaine, et leur célébration non légiférée, une fois par an.

Voila la différence entre les deux célébrations : la première est une adoration qui se pratique une fois par semaine et la deuxième, qui n'est pas légiférée, n'est pas une adoration et ne se pratique pas chaque semaine.

Et je ne dis pas des paroles comme ça, sans aucune preuve venant d'Allah, mais je vous ramène un hadith rapporté dans le Sahih Muslim, d'après Abu Qatada Al-Anssari qui a dit :

" Un homme est venu voir le prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – et lui a dit: Ô Messager d'Allah: que dis-tu au sujet du jeûne du lundi?

Il a répondu : {C'est le jour de ma naissance, et c'est le jour où le Coran m’a été révélé}

Qu'elle est la signification de cette parole?

C'est comme s'il voulait dire : comment interroges-tu au sujet de ce jour, alors que c'est en ce jour-là qu'Allah m'a donné vie, et que la révélation est descendue sur moi!?

C'est-à-dire que vous devriez jeûner le lundi pour remercier Allah le Très Haut de m'avoir créé ce jour-là et d'y avoir fait descendre sur moi la révélation.

Et cela est en rapport au jeûne des juifs le jour de 'Achura, et vous savez très probablement que le jeûne de 'Achura était une obligation aux musulmans avant la prescription du jeûne du mois de Ramadan.

Et il est rapporté dans certains hadiths que le prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – lorsqu’il a émigré à Médine, a vu les juifs jeûner le jour de 'Achura, et il les a interrogés à ce sujet. Ils lui ont répondu que c'était en ce jour qu'Allah a sauvé Mussa (Moïse) et son peuple de pharaon et de ses soldats, et nous l'avons jeûné pour remercier Allah. Et il –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – a dit: {Nous méritons de nous réclamer de Mussa que vous}, et il l'a jeûné et il a ordonné de le jeûner, et c’est devenu une obligation jusqu'à qu'Allah le Très Haut révèle Sa parole : { (Ces jours sont) le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été révélé comme guide pour les gens, et preuves claires de la guidée et du discernement. Quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne !}

Et le jeûne de 'Achura est alors devenu une sunna et l’obligation a été abrogée.

Cela montre que le Messager –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – a jeûné comme les juifs le jour de 'Achura pour remercier Allah d'avoir sauvé Mussa de pharaon. Il a aussi ouvert pour nous la porte du remerciement à Allah par le jeûne du lundi, car c'est le jour de la naissance du Messager d'Allah et le jour de la révélation.

Maintenant je te pose une question: ceux qui célèbrent l'anniversaire du prophète, et nous savons que cette pratique n'est pas une voie vers le bien, je sais que beaucoup d’entre eux jeûnent le lundi et le jeudi; mais la plupart des musulmans jeûnent-ils le lundi?

Non, il ne jeûnent pas le lundi, par contre la plupart des musulmans célèbrent l'anniversaire du prophète une fois par an ! Ne s'agit-il pas du contraire de la vérité ?

Sur ces gens s'applique La parole d'Allah le Très Haut adressée aux juifs:

{Voulez-vous échanger le meilleur pour le moins bon}

Voilà le bien: un jeûne sur lequel il y a consensus entre tous les musulmans qui est le jeûne du lundi mais la plupart des musulmans ne le jeûne pas !!

En ce qui concerne le peu de musulman qui le jeûne, connaissent-ils le secret du jeûne du lundi? Non, ils ne le connaissent pas.

Où sont les savants qui défendent la célébration de l'anniversaire du prophète, pourquoi ne leur montrent-ils pas que le jeûne du lundi est la célébration légiférée de la naissance du prophète et ne les exhortent-ils pas à le pratiquer à la place de la célébration non légiférée?!!

Allah a dit : {Voulez-vous échanger le meilleur pour le moins bon}

Et le prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – a dit:

{Vous suivrez les pratiques de ceux d'avant vous, empan par empan, coudée par coudée, au point que s'ils entrent dans le terrier d'un lézard, vous les suivrez.}

Et dans une autre narration c'est encore plus grave : {au point que si l'un d’entre eux forniquait avec sa mère en plein rue, l'un d’entre vous le ferait.}.

Nous avons suivi les pratiques des juifs, et nous avons échangé le meilleur pour le moins bon, comme nous avons échangé la célébration de la naissance du prophète chaque lundi –une célébration légiférée dont le jeûne est un remerciement à Allah d'avoir créé le messager d'Allah –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – et d’avoir descendu en ce jour la révélation, par la célébration de l'anniversaire du prophète, une fois par an et sans aucun fondement.

Et je conclue mon discours par sa parole –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – :

{Allah déteste accepter le repentir d'un innovateur}.

Et Allah le très Haut a dit : {Ö messager, transmets ce qui t'a été révélé de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n'aurais pas transmis Son message. Et Allah te protègera des gens.}…

L'interlocuteur:

La lecture de la biographie du prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – n'est-elle pas un honneur qu’on lui rend ?

Shaikh Al Albani:

Oui.

L'interlocuteur:

Il y a une récompense d'Allah pour ce bien ?

Shaikh Al Albani:

Tout le bien. Tu ne profites en rien de cette question; c’est pour cela je t'interromps en te posant une question : est-ce que quelqu'un t'interdit de lire sa biographie ?

Je te pose une autre question: s'il y a une adoration légiférée, mais le prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui – ne lui a pas donné un temps précis, et il ne lui pas donné une description, est-il permis que nous lui donnons un temps précis et une description spécifique de nous-même? As-tu une réponse?

L'interlocuteur:

Non, je n'ai pas de réponse.

Shaikh Al Albani:

Allah le Très Haut dit : {Ou bien auraient-ils des associés (à Allah) qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu'Allah n'a jamais permises?}.

Et Allah le très Haut dit aussi :

{Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le messie fils de Marie, comme seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui! Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu'ils (Lui) associent.}

"Quand 'Idi ibn Hatim (qui était chrétien avant sa conversion) a entendu ce verset, cela lui a posé problème et il a dit (au prophète): nous ne les adorons pas, il a dit : { Ne rendent-ils pas illicite ce qu’Allah a rendu licite, et ainsi vous le rendez illicite, et ne rendent-ils pas licite ce que Allah a rendu illicite et ainsi vous le rendez licite?} Il a répondu : si, puis il a dit : {C'est cela leur adoration}.

Et cela montre la gravité de l'innovation dans la religion d'Allah le Très Haut.



Source : une partie de la cassette 1/94 Silsilat Al Huda Wa Nur de Shaikh Al-Albani qu'Allah lui fasse miséricorde.
m
22 octobre 2006 16:23
VOILA LES VRAI OULAMA, DES LIONS DE LA SOUNNAH MACHAALAH!!!
m
22 octobre 2006 17:29
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Définition de Chiite

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L'Ethymologie du Terme Chiite est revelateur :

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En Effet, il signifie : ''Le Sectarisme'' ou ''le Parti pris''. Ainsi l'appelation meme de cette tendance temoigne de leur propre sectarisme, car le terme Chiite est né de circanstance d'une situation bien precise, celle du differend nee entre 'Ali Radhi Allahu 'Anhu et Mou'awiya Radhi Allahu 'anhu. Logiquement cette appelation aurait du cesser a la fin de ce conflit mais certains des partisants de 'Ali Radhi Allahu 'Anhu ont exagéré l'affliation jusqu'au Sectarisme !

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Définition de Rawafidh

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Rawafidh du verbe « Rafada » qui signifie refuser, renier, désavouer.

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Pourquoi nous les appelons les Rawafidhs ?

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Une des causes d’appelation des Chiites par « Al-Rafida », selon Al-Mirza Taqi, remonte à l’Epoque de Zayd Ibn ‘Ali, un membre d’Ahl al-Bayt qui avait reproché aux chiites d’insulter Abu Bakr et ‘Umar (Radhi Allahu ‘Anhum).

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Ils lui demandèrent : « Que penses-tu d’eux ? »

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Il lui Répondit : « Je ne dis d’eux que du bien. »

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Ils lui dirent : « Alors, tu ne fais plus partie des nôtres. » Et ils l’abondonnrent et le renièrent.

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Zayd Ibn ‘Ali dit : « Ils nous ont reniés, aujourd’hui. »

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Depuis ce jour, ils furent appelés « Al-Rafida ». Et l’Imam Zayd utilisait cette appelation pour désigner ceux qui exagéraient dans cette doctrine chiite et se permerttaient d’insulter les compagnons. [« Nasikh Al-Tawarikh » d’Al-Mirza Taqi. Tome 3, page 590]

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D’après un grand théologien Chiite appelé Al-Nubakhti, la première personne impliquée dans le dénigrement des compagnons (Radhi Allahu ‘Anhum) et à avoir mis en vigueur cette pratique était un Juif du nom de ‘Abd Allah Ibn Saba, qui était prétendu appartenir à l’Islam.

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Al-Nubakhti a montré clairement que ce Juif était celui qui avait commencé à insulter les Compagnons (Radhi Allahu ‘Anhum) et tout particulièrement, Abu Bakr, ‘Omar et ‘Othman (Radhi Allahu ‘Anhum).

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Al-Nubakhti a dit :

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« ‘Abd Allah Ibn Saba est parmi ceux qui ont ouvertement dénigré Abu Bakr, ‘Umar et ‘Othman et els compagnons et les renier en disant que ‘Ali (Radhi Allahu ‘Anh) lui avait ordonné de le faire. ‘Ali convoqua alors l’homme qui avoua son acte. Par conséquent, ‘Ali donna l’odre de l’exécuter. Mais les gens crièrent : Ô Commandeur des Croyants ! Exécuterais-tu un homme qui invite les gens à vous aimer… »

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Al-Nubakhti ajouta :

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« ‘Abd Allah Ibn Saba disait quand il était Juif que Yusha Ibn Nun était désigné par Moïse comme succéseur. Lorsqu’il se convertit, il commença à parler de la désignation de ‘Ali comme successeur au Prophète (‘Aleyhi salat wa salam)… Et il était le premier à avoir déclaré la succesion de ‘Ali comme Obligation… C’est la raison pour laquelle, tous ceux qui divergent avec les Chiites attribuent le « Rafd » au Judaïsme. » [« Firaq Al-Shi’a » d’ Al-Nubakhti, page 44-45]

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Une fois, ‘Abd Allah Ibn Saba vint à ‘Ali (Radhi Allahu ‘anh) pour le monter contre Abu Bakr et ‘Omar (Radhi Allahu ‘Anhum). Mais ‘Ali le repoussa en disant : « N’avez-vous que cela à faire ?». [« Al-Gharat » d’Al-Thaqafi. Tome 1, page 203]

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Les Chiites n’en tireraient-ils pas une leçon de par la position de ‘Ali (Radhi Allahu ‘anh) vis-à-vis de ‘Abd Allah Ibn Saba, surtout lorsqu’il voulut le faire exécuter comme il n’arrêtait pas d’insulter les compagnons du Prophète (‘Aleyhi salat wa salam) ?

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De quel côté peut-on mette les chiites d’aujourd’hui ?

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Est-ce du côté de ‘Ali (Radhi Allahu ‘anh) qui voulait exécuter quiconque détestait Abu Bakr, ‘Omar et ‘Othman (Radhi Allahu ‘anhum) ou du côté de Abd Allah Ibn Saba qui ontroduisit la pratique du dénigrement contre tous les compagnons (Radhi Allahu ‘Anhum) et les épouses du Prophète (‘Aleyhi salat wa salam)
 
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