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SoubhanAllah!
S
28 juillet 2004 22:56
Salam

L'Imâm Al-Bukhârî
LA CITADELLE DU HADITH


L'Imâm des musulmans, l'Exemple des pieux, le Savant du Hadîth et la Référence des savants, Abû cAbdillah Muhammad Ibn Ismâcîl Ibn Ibrâhîm Ibn Al-Mughîrah Ibn Bardizbah, surnommé Al-Bukhâri, en référence à sa ville natale, Bukhârah.


Sa jeunesse et le début de son apprentissage

L'Imâm Al-Bukhâri naquit en 194 AH, à Bukhârah, dans la région de Khorasân. Le père de l'Imâm Al-Bukhârî, un homme aisé, mourut alors que son fils était très jeune et c'est son épouse qui prit le plus grand soin de l'éducation de leur fils orphelin. Ahmad Ibn Al-Fadl Al-Balkhî rapporte au sujet de l'Imâm Al-Bukhârî : « Dans son enfance, il perdit la vue. [Un jour], sa mère vit le prophète Ibrahîm - que la paix soit sur lui - dans un rêve ; il lui annonça la bonne nouvelle : « Dieu a rendu la vue à ton fils grâce à tes nombreuses prières et invocations ». » Ainsi Dieu exauça les prières de sa mère et l'Imâm recouvrit sa vue.

Avide de science et doué d'une mémoire exceptionnelle, il commença à étudier les hadîths à l'âge de onze ans en mémorisant la compilation de hadîths de Ibn Al-Mubârak (soufi et grand juriste de son temps). Il finit la mémorisation du Coran avant l'âge de seize ans. On relate que dans sa jeunesse il connaissait déjà par cœur soixante-dix mille hadiths de notre prophète Muhammad- Paix et Bénédiction d'Allah sur lui.

A l'âge de seize ans, après avoir appris le Hadîth par les spécialistes de cette science à Bukhârah, il voyagea avec sa mère et s'installèrent à la Mecque. Pendant leur séjour, il étudia le Hadith par d'éminents savants de la Mecque, notamment Al-Humaydî qui lui enseigna aussi la jurisprudence de l'Imâm Ash-Shâfici. A l'âge de 18 ans, il écrivit son premier livre sur les compagnons du prophète Muhammad (pbsl) et les successeurs (la génération qui suivit celle des compagnons), qu'Allah les agrée.

Il dit à Abû Jacfar Ibn Muhammad Abû Hâtim Al-Warrâq : « J'ai étudié les livres d'Ibn Al-Mubârak et Wakîc et je connaissais déjà leurs écrits par cœur à l'âge de seize ans. A dix-huit ans, j'ai commencé à compiler les comportements et les paroles des Compagnons et des Successeurs [en arabe : at-tâbicûn]. C'était au temps de cUbayd Allah Ibn Mûsâ. J'ai rédigé Kitâb At-Târîkh [i.e. Le livre d'Histoire] près de la tombe du prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - les nuits de lune. […] ».


Abondance de son savoir

Dans l'espoir d'acquérir le savoir et de compiler des hadiths exacts (ou intègres) [en arabe : sahîh], il parcourut la terre à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, de cAsqalân, de Hims, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Kûfah et de nombreuses autres villes. Il acquit le savoir en compagnie de savants tels que : l'Imâm Ahmad Ibn Hanbal, Abu cÂsim An-Nabîl, Muhammad Ibn cÎsa At-Tabbâc et Ishâq Ibn Mansûr. Parmi ses disciples, nous pouvons citer plusieurs grands noms comme : Muslim, Abû Zurcah, Abû Hâtim, At-Tirmidhî, Al-Marwazi, Sâlih Ibn Muhammad Jazarah, Ibn Khuzaymah, As-Sarrâj.

Dieu dota l'Imâm d'une mémoire exceptionnelle et sa contribution aux sciences du Hadîth est sans pareil. cAbd Ar-Rahmân Ibn Muhammad Al-Bukhâri rapporte qu'il entendit Muhammad

Ibn Ismâcîl dire : « J'ai rencontré plus de 1000 hommes [de science] du Hidjâz [en Arabie] , Iraq, Syrie, Egypte et Khorasân » et il poursuivit jusqu'à ce qu'il dit : « Ils soutenaient sans exception le principe stipulant : « La Religion repose sur des actes et des paroles, et le Coran est la Parole d'Allah ». »

Ibn cUdayy dit : « Un nombre de savants apprirent qu'Al-Bukhâri serait prochainement de passage à Baghdâd. Ils choisirent 100 hadiths dont ils brouillèrent les chaînes de transmission et les textes, donnant ainsi à chaque Hadîth une chaîne de transmission autre que la sienne. Chaque savant prit 10 de ces hadiths et s'apprêta à mettre Al-Bukhâri à l'épreuve durant leur rencontre. Les gens s'assemblèrent et l'un des savants confronta Al-Bukhâri avec le premier de ses 10 hadîths. Il répliqua « Je ne le connais pas ». Le savant lui cita un autre hadîth. Il répondit « Je ne le connais pas. » et ainsi de suite jusqu'au dixième hadîth. Les gens avertis [initiés à la science du hadith] parmi l'audience se regardèrent et dirent : « L'homme s'y connait. », les autres pensèrent que c'est un ignorant. Puis un autre savant exposa à son tour ses dix hadîths, puis un autre, jusqu'au centième hadîth et Al-Bukhâri répondait invariablement « Je ne le connais pas. ». Quand il vit qu'ils avaient terminé, il se retourna vers le premier savant et dit « La chaîne authentique de ton premier hadîth est ceci, celle de ton deuxième hadîth est ainsi etc. » puis il fit de même avec le deuxième savant, puis le troisième, et il poursuivit avec chacun d'eux jusqu'au centième hadîth. A ce moment, tout le monde eut la certitude qu'il était un Hâfidh [i.e. ils reconnurent la qualité de sa mémorisation]. »

Al-Warrâq dit « j'ai entendu Sâlim Ibn Mujâhid dire : « Je rendais visite à Muhammad Ibn Sallâm Al-Bikandi et il me dit : « Si tu étais venu plus tôt, tu aurais vu un garçon qui connaît par cœur 70 000 hadîths. ». Je suis sorti à sa recherche. Lorsque je l'ai trouvé, je demandais « Est-ce toi qui dit connaître par cœur 70 000 hadîths ? », il [i.e. Al-Bukhâri] répondit « Oui, et plus encore, et jamais je ne te citerai un hadîth

d'un Compagnon ou un Successeur sans que je sache la date et le lieu de leur naissance et de leur mort, et là où ils vécurent. Et je ne narre [de leurs hadîths] que ce qui est certain et fondé sur un principe de la religion de Dieu, dans le Livre de Dieu et La Sunnah de Son Messager ». Ainsi Al-Bukhâri fut non seulement un muhaddith d'exception [un spécialiste du Hadith] mais également un grand juriste (faqîh). D'ailleurs Al-Khozâci dit : « Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah » ( faqih signifie spécialiste en jurisprudence.)

Ibn cUdayy dit : Muhammad Ibn Al-Qumîsi me rapporta : j'ai entendu Muhammad Ibn Hamdawayh dire : j'ai entendu Muhammad Ibn Ismâcîl [Al-Bukhâri] dire : « je connais par cœur 100 000 hadîths intègres [i.e. hadîth sahîh] et 200 000 hadîths d'authenticité questionnable. »


Témoignages des savants à son sujet

Les témoignages faits au sujet de la science de l'Imâm et de ses qualités sont très nombreux. Nous nous contenterons ici de quelques exemples :

L'Imâm Ibn Khuzaymah dit : « Je n'ai vu sur terre plus savant en Hadîth que Muhammad Ibn Ismâcîl Al-Bukhâri ».

Muhammad Bashshâr disait : "Les sommités en terme de mémorisation sont au nombre de quatre sur terre : Abû Zurcah à Rayy, Muslim à Naysabûr, cAbd Allah Ad-Darimi à Samarqand et Muhammad Ibn Ismâcîl à Khorasân."

Qutaybah Ibn Sacîd dit à son sujet : "il était à son époque ce que cOmar fut parmi les Compagnons, et si Muhammad Ibn Ismâcîl vivait du temps des compagnons, il aurait été un phare.(ayah)."

Al-Khozâci dit : « Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah ».


Piété et adoration

Il fut l'exemple du dévot et du savant éprouvant une crainte révérencielle envers Allah. C'est l'homme aux prières nombreuses et au cœur recueilli et éveillé. Pendant le mois du ramadan, il récitait le Noble Coran en entier dans la journée, et un tiers du Coran avant l'aube tous les jours.

Al-Farabari dit : Muhammad Ibn Ismâcîl m'a dit « Je n'ai jamais écrit un hadîth dans le Sahih [son livre Sahîh

Al-Bukhâri] sans avoir effectué al-ghusl [ablutions majeures] et prié deux rakcah au préalable. »

Al-Warrâq rapporte : « Pendant mes voyages avec Abû cAbd Allâh, lorsqu'il arrivait que nous dormions dans la même maison, je le voyais se lever la nuit entre quinze et vingt fois. Chaque fois, il allumait sa lampe et il extrayait des hadîths en les annotant. Puis il s'allongeait de nouveau. A l'approche de l'aube, il avait l'habitude de prier trente rakcah [2 par 2] et il ne me réveillait jamais. Je lui dis une fois : « Tu endures cela pour toi-même, pourquoi ne me réveilles-tu pas aussi [pour prier] ? Il répondit : « Tu es un homme jeune et je n'aime pas troubler ton sommeil. ». »


Son livre Al-Djâmic As-Sahîh

L'Imâm rédigea différents ouvrages de hadîths. Dans son livre Al-Djâmic As-Sahîh [littéralement : "La Somme Authentique"], après un examen minutieux et rigoureux, il enregistra des paroles du prophète -pbsl- dont la chaîne de transmission ne se compose que de transmetteurs justes et fiables, sans défaut ni brisure. Pendant seize ans, il scruta 600 000 hadîths et retint 7,275 hadîths dont l'authenticité est au-delà du moindre doute.

Dans l'étude des chaînes de transmission, il ne disait jamais d'un homme « c'est un menteur ! », il disait « telle personne l'a démenti », « telle personne l'a traité de menteur », « non digne de confiance ». Lorsqu'Al-Bukhâri qualifiait un homme de « non digne de confiance », il ne narrait pas de hadîth de lui.

Il y a un consensus parmi tous les savants de l'Islam au sujet de l'abondance exceptionnelle de son savoir, ses bonnes manières, son caractère noble et généreux. Son livre précieux Al-Djâmic As-Sahîh est la meilleure référence de tous les temps en matière de hadîths authentiques.

La Citadelle du Hadîth , le maître des muhaddithînes, le Rempart des sciences de la tradition, le flambeau de la communauté, l'exemple du pieux, l'Imâm de l'Islam, Abû cAbd Allah Al-Bukhâri retourna auprès d'Allah en 256 AH, à Samarqand (v. d'Ouzbékistan, Asie centrale). Qu'Allah le récompense pour ce qu'il fit et ce qu'il fut pour l'islam et qu'Il lui fasse miséricorde. Âmîn.


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L'Imâm Muslim Ibn Al-Hajjâj Ibn Muslim
L'IMÂM DES SAVANTS DU HADÎTH

C'est l'Imâm de la communauté, le modèle, le maître des savants du Hadîth, Abû Al-Husayn Muslim Ibn Al-Hajjâj Ibn Muslim Al-Qushayrî An-Naysâbûrî. Il y a une incertitude au sujet de sa date de naissance. Selon certaines opinions, il serait né en 204 A.H., selon d'autres, sa naissance fut en 206 A.H.

A propos de son physique on dit qu'il était grand de taille, portant une barbe blanche et un turban dont l'extrémité descendait au milieu de ses épaules.


Début de son apprentissage

L'Imâm Muslim naquit dans un milieu propice à l'apprentissage des sciences religieuses. En effet, Naysabûr comptait un très grand nombre de savants enseignant les sciences religieuses qui leur ont été transmises de génération en génération, depuis le temps des Compagnons de notre noble Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Il naquit dans une famille pieuse et son père, qui avait une prééminence dans les cercles de science, accorda beaucoup de soin

à l'éducation de son fils. Depuis sa plus tendre enfance, l'Imâm Muslim, commença donc l'apprentissage des sciences religieuses et notamment la loi islamique. Cette jeune pouce grandit dans une terre des plus fertiles et porta ses fruits. En 218 A.H., alors qu'il n'avait que 12 ou 14 ans, il s'initia à Naysabûr aux sciences du Hadîth grâce à son Sheikh Yahyâ At-Tamîmî. Le premier voyage entreprit par l'Imâm fut en 220 A.H. lorsqu'il quitta Naysabûr pour accomplir le pélerinage. Au cours de son voyage, il assista à des séances d'enseignement de Hadîth. Il fut de retour rapidement à sa terre natale.


Ses différents voyages à la recherche de la science

Il fallait partir à la recherche du savoir auprès des maîtres de cette noble science vivant dans la vaste terre de l'islam. C'est pourquoi, l'Imâm Muslim, comme les autres imâms du Hadîth, entreprit de longs voyages dans une grande quête du savoir.

Premier voyage :

Son voyage pour accomplir le pélerinage en 220 A.H. Il rencontra à la Mecque Sheikh `Abd Allah Ibn Maslamah Al-Qa`nabî et assista à son enseignement du Hadîth. Sur son chemin, arrivé à Kûfah, il écouta Sheikh Ahmad Ibn Yûnus enseigner le hadîth ainsi que quelques autres savants. Ce voyage fut court.

Deuxième voyage :

Il entreprit un long voyage avant 230 A.H. pour acquérir la science. Il parcourut les terres et accompagna de nombreux savants pour puiser dans leur savoir. Citons les pays où il étudia le hadîth lors de ce voyage :


La région de Khorasân.
Ar-Ray.
L'Iraq : plus précisément, il apprit par les savants de Kûfah, de Bassora et de Bagdâd où il fut de passage plusieurs fois. Son dernier séjour à Bagdâd fut en 259 A.H., cette fois il enseigna la science du Hadîth qu'il avait acquise avec brio pendant de longues années.
le Hijâz : en particuler, la Médine et la Mecque. Il y entendit le Hadîth par les grands sheikhs de la région, notamment de Isma`îl Ibn Uways et Sa`îd Ibn Mansûr.
le Shâm [actuels Syrie, Liban et Palestine] : Al-Khatîb, Ibn `Asâkir et As-Samcânî ont mentionné le passage de l'Imâm Muslim par le Shâm. Adh-Dhabî soutient que l'Imâm Muslim n'a pas appris le hadîth au Shâm en raison du fait que l'Imâm n'a connu qu'un seul savant de Damas, qu'il aurait rencontré non à Damas, mais pendant son pélerinage. Si l'opinion d'Adh-Dhahabî est correcte, l'Imâm Muslim aurait juste traversé le Shâm sans passer par Damas.
l'Egypte.
Son Savoir

L'Imâm Muslim a donné la plus grande importance à l'apprentissage des sciences du Hadîth. Depuis sa plus tendre enfance, il s'est consacré à l'étude des Hadîths par les savants de ces nobles sciences. Même si l'Imâm a donné la priorité aux sciences du Hadîth, domaine où il se distingua par son excellence, il avait naturellement une bonne maîtrise des autres sciences islamiques comme l'exégèse, la jurisprudence etc. On ne peut parler des sciences du Hadîth sans mentionner Muslim.

Son disciple et ami Ahmad Ibn Salamah An-Naysâbûrî disait : " J'ai vu Abû Zur`ah et Abû Hâtim donner la préeminence à Muslim Ibn Al-Hajjâj par rapport aux autres savants du hadîth de son époque".

Abû `Abd Ar-Rahmân Ibn Abî Hâtim, un imâm du hadîth, dit de Muslim : "Il fut un homme de confiance, du nombre des mémorisateurs [Hafidh], maîtrisant le Hadîth." Les témoignages de ces éminents savants du Hadîth pour l'Imâm Muslim sont suffisants pour montrer son rang parmi les spécialistes de ces disciplines.

Pour illustrer leur propos, mentionnat les différentes sciences relatives au Hadîth où l'Imâm brilla comme un flambeau :


science du Hadîth :

On entend par science du Hadîth, la parfaite connaissance de l'énoncé des hadîths, de leur chaîne de transmission jusqu'au prophète (pbsl), avec la connaissance d'éventuelles imperfections ou brisures dans la chaîne de narration et également le degré d'authenticité de chaque Hadîth. Aussi, la reccueil de hadîths authentiques le plus apprécié, après la Somme Authentique de l'Imâm Al-Bukhârî, est celui de l'Imâm Muslim.


Science traitant des narrateurs du hadîth (`ilm rijâl Al-Hadîth) :

Science fondamentale pour que le savant analyse les maillons de la chaîne de narration du hadîth. Mulsim fut un fin connaisseur des noms des narrateurs, de leurs surnoms, de leurs titres, de leurs lignées et de leurs biographies. Il a laissé des écrits de grande valeur dans cette science.


Science dite du Jarh wa At-Ta`dîl ; Critique du Hadîth :

Science minutieuse qui permet d'analyser l'authenticité du hadîth en connaissant avec précision les qualités de chaque narrateur et leur capital en terme de confiance, mémoire, savoir, honnêteté, véridicité. Muslim est l'homme de cette science ; nous retrouvons un aperçu de cette science dans la préface qu'il a rédigé pour son Reccueil de hadîths authentiques.


Science de `ilal Al-Hadîth ; science des défauts des hadîths : C'est la science la plus complexe, la plus délicate, la plus précise, la plus subtile et la plus fuyante de toutes les sciences du hadîth, elle traite des défauts du Hadîth.


Ses Maîtres

Les longs voyages de l'Imâm Muslim lui ont permis de rencontrer un très grand nombre de savants du hadîth et de mémorisateurs [Hâfidh]. Dans le Recueil des hadîths authentiques de Muslim, l'Imâm Al-Hâfidh Adh-Dhahabi compte 220 savants du Hadîth dont Muslim rapporta des narrations fiables.

Citons quelques-uns de ses grands maîtres :

`Abd Allah Ibn Maslamah Al-Qa`nabî.
le célèbre Imâm, Ahmad Ibn Hanbal.
le jurisconsulte et Hafidh, Ishâq Ibn Rahaweih.
le spécialiste du jarh et de la science des hommes du hadîth, Yahyâ Ibn Ma`în.
Le Hâfidh, Ishâq Ibn Mansûr Al-Kawsaj.
le savant à la plume prolifique, Abû Bakr Ibn Abî Shaybah. #l'Imâm du Hadîth de Samarqand, `Abd Allah Ibn Abd Ar-Rahmân Ad-Dârami
le Hâfidh, Muhammad Ibn cAbd Allah Ibn Numayr.
le savant `Abd Ibn Humayd.
l'Imâm Abû Zur`âh Ar-Râzî, le grand savant du Hadîth de Rayy.



Il rencontra l'Imâm Al-Bukhârî, le Prince des Croyants en Science du Hadîth, la forteresse de cette science. Il reconnut sa science, l'aima et s'attacha à son compagnie. Le respect et l'admiration de l'Imâm Muslim pour son aîné, l'Imâm Al-Bukhârî lui firent dire : "Laisse-moi embrasser tes pieds ô professeur des professeurs, ô maîtres des savants du Hadîth, ô médecin du Hadîth". Tel était le respect de la science et des savants, tel était le lien entre ces deux grands Imâms, que Dieu leur fasse miséricorde tous deux et qu'Il nous fasse bénéficier de leur science.


Son Rang et ses mérites

Par la Volonté de Dieu, ses efforts incessants dans la recherche de la science ont porté des fruits uniques. Dieu l'a doté d'une mémoire d'exception, d'une intelligence saillante et d'une compréhension profonde. Depuis son enfance, il avait déjà attiré l'attention de ses sheikhs qui ont fait son éloge.

En voyant cette pouce bénie, son Sheikh Ishâq Ibn Rahaweih vit qu'elle était promise à un grand avenir et s'exclama : "Quel homme sera-t-il lui !".

Son Sheikh Muhammad Ibn Bashshâr le compta parmi les quatre grand mémorisateurs du Hadîth de son temps : "les mémorisateurs (du Hadîth) sur terre sont quatre, dit-il, Abû Zur`ah Ar-Râzî à Rayy, Muslim à Naysabûr, `Abd Allâh Ad-Dârimî à Samarqand, Muhammad Ibn Ismâ`îl à Bukhârâ".

Dans les livres de biographies, les savants ont témoigné de sa science remarquable, sa précision, sa véridicité, sa rigueur, sa piété et ses nobles manières.

Parmi les paroles synthétiques et très justes dites à son sujet, citons le témoignage du Qâdî `Iyâd : "C'est les des Imâms des musulmans, l'un des mémorisateurs parmi les savants du Hadîth, aux écrits perfectionnés. Plus d'un Imâm parmi les anciens et les contemporains ont fait son éloge. Ils sont unanimes quant à son rang d'Imâm, sa prééminence et l'authenticite de son Hadîth, sa capacité de distinguer le vrai du faux. Ils s'accordent tous à dire que c'est un homme de confiance et acceptent son Hadîth".


Ses Ecrits

L'Imâm Muslim composant de valeureux ouvrages dans les diverses branches de la science du Hadîth, tant sur le plan de la narration que sur le plan de la compréhension et de l'analyse. Parmi les livres qui nous sont parvenus de lui et qui témoignent de la science généreuse de cet homme : Al-Kunâ wa Al-Asmâ', Tabaqât At-Tabi`în, Al-Munfaridât wa Al-Wijdân et sa pièce maîtresse, Sahîh Muslim, le célèbre recueil de hadîths authentiques. Parmi ses livres qui n'ont pas survécu aux aléas des jours : Awlâd As-Sahâbah (Les Fils des Compagnons), Al-Ikhwah wa Al-Akhawât (les Frères et les Soeurs), Al-Aqrân (Les Paires), Awhâm Al-Muhadithîn (les Illusions des Muhaddiths), Dhikr Awlâd Al-Husayn (Mention des Fils d'Al-Husayn), Mashâyikh Mâlik (les sheikhs de Mâlik), Mashâyikh Ath-Thawrî (les sheikhs d'Ath-Thawrî), Mashâyikh Shu`bah (les sheikhs de Shu`bah).


Sahîh Muslim

Mais la célébrité de notre Imâm a atteint son paroxysme et son astre n'a cessé de briller après la composition de son ouvrage excellent et précieux "Sahîh Muslim". Lorsque les savants ont parcouru Sahîh, ils ont réalisé le rang de l'Imâm qui le composa et sa parfaite maîtrise de la science du Hadîth, ses branches et ses arts subtils. Sa célébrité est telle que la noble science du Hadîth et son prénom, tout comme celui de notre maître Al-Bukhâri devinrent inséparables.

L'Imâm An-Nawawî dit dans la Préface de son valeureux Commentaire de Sahîh

Muslim : " [ce livre] lui a préservé une agréable mention et une bonne éloge jusqu'au Jour du Jugement".

Al-Hâfidh Ibn Salâh affirma : "Par son recueil, Dieu -Que Son Nom soit exalté - l'a élevé comme un astre. Il est devenu ainsi un Imâm, un argument, dont le nom est mentionné en permanence dans les sciences du Hadîth ainsi que d'autres sciences".

Il commença la rédaction de ce livre relativement tôt à Naysabûr, après avoir silloné les terres et rencontré les experts en la matière. Il avait 29 ans lorsqu'il entamma l'écriture de son Sahîh. Quinze ans plus tard, il mit le point final du livre que nous avons entre les mains. On relate qu'il dit au Sujet de Sa Somme de Hadîths authentiques : " J'ai rédigé ce reccueil de hadîths authentiques à partir de 300 000 hadîths transmis oralement". Il dit également : "Je n'ai inscrit un seul Hadîth dans ce reccueil sans preuve et je n'ai écarté le moindre Hadîth sans preuve".

Pendant 15 ans de sa vie, il scruta les 300 000 milles Hadîths auxquels il fait référence pour retenir ceux qui composent son recueil, à savoir des hadîths fiables dont l'authenticité ne fait pas l'ombre d'un doute. Il retint, sans répétition, 3033 hadîths qu'il a organisé en chapitres, puis il a réuni les chapitres en livres. Le noble savant Muhammad Fu'âd `Abd Al-Bâqî dénombra 54 livres dans le Sahîh. Le premier livre est le livre de la foi (Al-Îmân) qui englobe plusieurs chapitres : le chapitre "la religion exige le conseil", chapitre "l'interdiction de l'orgueil", etc... Puis il suivit ce livre par le "livre des menstrues", puis le livre de la prière, et ainsi de suite jusqu'au livre de l'exégèse qui scelle cet précieux ouvrage. L'Imâm Muslim a décidé d'inscrire chaque hadîth dans un seul endroit de son ouvrage, en le citant, avec les diverses voies de narration qu'il agrée selon ses critères d'authenticité et avec les variantes.

L'ensemble de la communauté musulmane, savants ou pas, ont reçu avec joie cet ouvrage et lui ont accordé une place toute privilégiée, semblable à celle de Sahîh Al-Bukhârî. Les savants s'accordent pour le considérer comme Recueil de hadîths authentiques et ils ont dépensé des efforts conséquents pour servir ce livre. De nombreux savants ont composé des commentaires de Sahîh Muslim. Citons à titre d'exemple, Ikmâl Al-Mu`lim bi Fawâ'idi Muslim par Al-Qâdî `Iyâd, Al-Minhâj fî Sharh Sahîh Muslim Ibn Ak-Hajjâj par l'Imâm An-Nawawî, Ikmâl Al-`Ilm par Muhammad Ibn Khalîfah connu par Al-Ubayy.

L'intérêt accordé à Sahîh Muslim motiva l'écriture d'ouvrages traitant des narrateurs de hadîths présents dans ce recueil. Citons par exemple Rijâl Sahîh Muslim (les hommes de Sahîh Muslim) pat Ibn Manjaweih Al-Asbahânî, Rijâl Muslim Ibn al-Hajjâj (les hommes de Muslim Ibn al-Hajjâj) par Ibn Shirbîn Al-Ansârî, Tasmiyat Rijâl Sahîh Muslim Alladhîna Infarada bihim `an Al-Bukhâri (Mention des hommes de Sahîh Muslim qu'Al-Bukhâri n'a pas cité) par Al-Hâfidh Adh-Dhahabî.

Des abrégés, ommettant les répétitions et les chaînes de transmission, ont également vu le jour, comme Mukhtasar Sahîh Muslim (l'Abrégé de Sahîh Muslim) par l'Imâm Al-Qurtubî, Al-Jâmi` Al-Mu`lim bi Maqâsid Jâmi` Muslim (La Somme informant des finalités de la Somme de Muslim) par Al-Mundhirî. Des savants anciens comme Al-Jawzaqî et Al-Baghawî ont réuni Sahîh Muslim et Sahîh Al-Bukhâri dans un ouvrage. Sheikh Ash-Shinqîtî a écrit Zâd Al-Muslim fîmâ ittafaqa `Alayh Al-Bukhârî wa Muslim, la Subsitance du musulman sur les hadîths agrées par Al-Bukhârî et Muslim. Sheikh Muhammad Fu'âd Abd Al-Bâqî a composé Al-Lu'lu' wa Al-Marjân fîma ittafaqa `alayh Ash-Shaykhân.

Sahîh Muslim fut l'objet de nombreuses éditions, accompagnées ou pas d'un commentaire. Sauf que la meilleure édition est probablement celle où Sheikh Muhammad Abd Al-Bâqî propose une numérotation précise des hadîths et une indexation très détaillée.

Une traduction en français de Sahîh Muslim est en ligne (*).


Décès de l'Imâm Muslim

L'Imâm dirigea des cercles de science à la ville de Naysâbûr pour enseigner à ses disciples et les aimants qui venaient écouter les hadîths de notre maître, le Messager d'Allâh, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Parmi ses disciples les plus remarquables qui ont voyagé pour le rencontrer et s'instruire de sa science, figurent l'Imâm Abû `Îsâ At-Tirmidhî, Yahyâ Ibn Sâ`id, Ibn Khuzaymah, Abû Bakr Muhammad Ibn An-Nadir Al-Jârûdî, et d'autres encore. Il dépensa son temps entre l'enseignement oral et la composition d'ouvrages si bien que la nuit même de son décès il était préoccupé par une question qui fut évoquée dans son assemblée de science. Il passa alors sa nuit dans la recherche, mais avant la levée du jour, il répondit à l'appel de Son Seigneur et son âme purifiée et bénie retourna à Lui, le 6/05/ 875 E.C.

Qu'Allâh déverse Sa Miséricorde sur sa tombe à Nasr-Âbâd à Naysabûr, qu'Il l'éclaire, qu'Il en fasse une prairie du Paradis, et qu'Il le récompense généreusement pour ses efforts pour servir la Sunnah purifiée et pour les trésors qu'il laissa à la communauté musulmane après lui.

[www.islamophile.org]
H
29 juillet 2004 00:39
Salam

Barak-allahou fik .
 
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