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Sociétés militaires privées
M
9 avril 2005 23:52
Sociétés militaires privées


Une vision classique de la guerre voudrait que celle-ci soit l’œuvre d’armées publiques. Néanmoins, historiquement, les acteurs des conflits ont souvent été des entités privées à but lucratif. Aujourd’hui, la situation chaotique de l’Irak met en évidence l’importance sans précédent de l’« externalisation » de certaines fonctions de défense aux Etats-Unis. Fournissant hommes, services et matériels, des sociétés militaires privées (SMP) occupent une place grandissante dans l’architecture de sécurité nationale. Ce recours aux entreprises dites « de sécurité » facilite la projection ponctuelle de forces à l’étranger, étend l’influence géopolitique et technologique des grandes puissances, permet de contourner les contrôles parlementaires, évite les conséquences néfastes d’actions à la légitimité douteuse, se substitue à des armées aux moyens réduits. Dans les pays du Sud, le recours aux SMP est la marque d’un affaiblissement global des Etats, dont les budgets se réduisent. Dans les nations industrialisées, il permet aux élites politiques d’utiliser, à leur avantage, la porosité des frontières entre public et privé. Dans tous les cas, en brouillant les repères, ce mélange des genres s’effectue aux marges du droit et de la responsabilité politique.
Quelques mois après la chute du régime de M. Saddam Hussein, on dénombrait en Irak près de 20 000 personnes relevant de la sécurité privée. L’incapacité des troupes américaines à maintenir l’ordre et la demande grandissante des acteurs internationaux comme des investisseurs américains présents en Irak expliquent ce phénomène. Avec la dégradation des conditions de sécurité, ces groupes occidentaux – les sociétés militaires privées (SMP), ou private military companies – ont effectivement proliféré pour représenter officiellement un ensemble de plus de vingt-cinq SMP, essentiellement américaines et britanniques, répertoriées par les services du département d’Etat américain dans un document intitulé « Security Companies Doing Business in Iraq », daté de mai 2004. Ces sociétés ne sont que la partie commerciale émergée d’un monde plus sombre.

Depuis la fin de la guerre froide, les pratiques d’externalisation (outsourcing) se sont rapidement développées au sein des forces armées américaines, sous les effets conjugués de la mondialisation des industries militaro-industrielles, de la réduction des armées et des exigences de « rationalisation » des budgets de la défense. Forme avancée de sous-traitance, pour des volumes financiers importants et impliquant un partage des risques entre l’Etat et l’industrie privée, l’externalisation constitue d’abord une application des méthodes du new public management (nouvelle gestion de l’Etat), conforme aux politiques libérales de privatisation (1).

Ces nouveaux partenariats public/ privé sont censés répondre aux contraintes budgétaires et dégager des fonds permettant de moderniser les forces armées, de développer et d’acquérir de nouveaux systèmes d’armes. Le département de la défense affirmait ainsi, en 2002, qu’il pourrait économiser plus de 11 milliards de dollars entre 1997 et 2005 grâce à l’externalisation. Il s’agissait surtout d’effets d’annonce destinés à occulter les conséquences de la transformation de l’organisation et de l’économie de la défense, par la réduction du nombre d’employés fédéraux, au profit du secteur privé.

Les critiques ont été dures lorsque l’armée américaine a annoncé, en octobre 2002, que plus de 200 000 emplois allaient être « externalisés » dans le cadre de la troisième phase de privatisation. Pour de nombreux experts, la radicalité de cette réforme n’entraînera pas nécessairement une plus grande efficacité (2). Selon le syndicaliste Robert Harnage, président de la Fédération américaine des fonctionnaires fédéraux, « le nombre de personnels travaillant sous contrat avec la défense était quatre fois plus important que le nombre de fonctionnaires civils ». De son point de vue, l’externalisation « signifie donc une suppression d’emplois et la disparition d’une certaine éthique de la responsabilité (3) ».

Dans le cadre de l’externalisation des services aux armées en opérations extérieures, plus de 3 000 contrats ont été signés entre les gouvernements successifs et les SMP, entre 1994 et 2004, pour plus de 300 milliards de dollars. Ces firmes se nomment DynCorp, Military Professional Ressources Inc. (MPRI) ou Kellogg Brown and Root (KBR). Leur entrée s’est traduite par une augmentation progressive du nombre de personnels du secteur privé aux côtés des forces armées américaines (logistique, maintenance, génie, ingénierie en systèmes d’armes) sur le champ de bataille. Lors de la première guerre du Golfe de 1991, le ratio était d’environ 1 acteur privé pour 100 soldats ; il est passé à 1 pour 10 en 2003. Dans la phase actuelle du déploiement en Irak, ces acteurs privés représentent la deuxième force d’occupation, soit l’équivalent de 20 % des forces américaines.

D’un point de vue économique, et malgré les économies budgétaires de 4,5 à 6 milliards de dollars par an envisagées par le conseil scientifique de la défense (Pentagone), les baisses de dépenses espérées ne sont pas au rendez-vous. Pour plusieurs de ces contrats, la Cour des comptes américaine a montré que le coût réel dépassait de plusieurs millions de dollars les estimations et que des abus avaient amené à une surfacturation importante de certains services dans les marchés de la reconstruction en Irak (4). Dirigée jusqu’en 2000 par l’actuel vice-président Richard Cheney, la multinationale Halliburton a remporté en 2003, à travers sa filiale KBR notamment, un ensemble de contrats pour une valeur de plus de 1 milliard de dollars et a été directement impliquée dans des scandales relatifs aux conditions d’attribution des contrats, prouvant la collusion d’intérêts entre l’administration Bush et les multinationales du complexe militaro-industriel américain (5).

Flexibilité et capacité de réaction rapide
Au-delà de la « rationalisation budgétaire » et de la dimension idéologique initiale de l’externalisation, une réflexion stratégique a été lancée. Engagés à travers le monde dans une guerre de faible intensité mais durable contre le « terrorisme », tout en préparant leurs forces armées à de grandes confrontations, les Etats-Unis ne peuvent affaiblir leur leadership par un retrait total des espaces de moindre importance stratégique. D’où la délégation de certaines tâches, afin de décharger les forces armées des missions les moins vitales pour la sécurité nationale.

Une part grandissante de ces programmes entendent également déployer des forces en optimisant la flexibilité et les capacités de réaction rapide, par une élimination des étapes de contrôle administratif et des procédures bureaucratiques. Qui plus est, ils offrent une solution de rechange à une politique étrangère sous contrôle du Congrès en ce qui concerne l’envoi de troupes au sol, l’objectif politique du « zéro mort » et la conduite d’actions clandestines. Ils peuvent également permettre des opérations en contradiction avec les choix stratégiques « officiels » : tout en affichant sa neutralité et en s’impliquant dans le maintien de la paix en Bosnie, à travers l’Implementation Force (IFOR), le gouvernement américain a laissé MPRI faciliter un trafic d’armes en violation de l’embargo de l’ONU et entraîner l’armée de la Fédération croato-musulmane qui préparait la grande offensive de 1994 en Krajina (6).

Les firmes américaines (Vinnell Corp., MPRI, Cubic ou Logicon) ont formé et entraîné les forces armées de plus de quarante pays durant les années 1990, dans le cadre des programmes de coopération militaire (7). Ces réseaux constituent d’excellents relais pour la diffusion des normes militaires américaines en Amérique latine, en Afrique et au Proche-Orient, et pour la construction d’alliances ad hoc. Sur le continent africain, les SMP sont chargées de la logistique militaire américaine et de la gestion d’experts soutenant les opérations d’urgence. Elles ont par ailleurs développé des stratégies d’expansion et de prédation des nouveaux marchés, en Europe ou dans les pays du Sud.

Les SMP jouent donc désormais un rôle vital dans le système de défense américain et, notamment, dans le soutien à sa logique expéditionnaire (8). Nombre d’entre elles ont, depuis plusieurs années, effectué un important travail de lobbying pour se présenter comme des partenaires fiables dans la gestion des opérations de paix. Au risque d’approfondir la confusion qui existe déjà entre aide au développement, aide humanitaire et opérations militaires.

Cette phase a été précédée d’une restructuration de l’industrie de défense américaine, où de nombreuses fusions/ acquisitions se sont produites depuis cinq ans (9). Grâce aux activités de services, les multinationales qui proposent d’utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour « dominer les futurs champs de bataille » pénètrent un secteur lucratif. Comme l’expliquait le dirigeant de L-3 Communications, M. Frank Lanza, lors de l’acquisition de MPRI, en 2000 : « MPRI est une société en pleine expansion avec de bonnes marges de profit et des avantages compétitifs que nulle autre entreprise ne peut égaler dans le domaine de l’entraînement des forces, et ses services sont complémentaires de nos produits. (...) MPRI est aussi très active sur la scène internationale, le changement de climat politique ayant entraîné une augmentation de la demande de certains services... Par ailleurs, ces programmes ont tendance à s’étendre et à nous conduire vers d’autres opportunités (10). »

Revers de la médaille, un rapport du Government Accountability Office (GAO) a souligné le manque de contrôle des SMP, aucun système centralisé n’étant capable de suivre les nombreux contrats d’externalisation passés par les agences américaines (11). Bien que la réglementation internationale demeure totalement inadaptée à la lutte contre les dérives du mercenariat entrepreneurial (voir Le grand bazar des armes) et malgré l’existence d’un contrôle de la vente de services militaires aux Etats-Unis, les pratiques actuelles visent à contourner ces législations, notamment dans le domaine du renseignement et des opérations spéciales (12).

Pour l’administration républicaine, l’exploitation de ces vides juridiques constitue un élément de réponse efficace au terrorisme. Mais cette déresponsabilisation du politique par l’externalisation pose les limites de cette « mercenarisation » déguisée. La façade commerciale et libérale de cette dynamique peut entraîner de graves dérives (13). L’utilisation croissante des ressources civiles pour soutenir les interventions longues, en mobilisant au maximum les forces de réserve et les acteurs privés, va jusqu’à menacer l’équilibre de l’armée professionnelle mis en place après la guerre du Vietnam. Par ailleurs, début 2004, des opérateurs travaillant pour les SMP américaines CACI Inc. et Titan Corporation ont été impliqués dans le scandale des mauvais traitements aux prisonniers irakiens.

La porte ouverte aux abus
Pour M. Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch, qui s’exprimait devant la presse le 30 avril 2004, « si le Pentagone envisage d’utiliser des contractants privés pour des missions militaires ou de renseignement, il doit s’assurer qu’ils sont sujets à des restrictions et des contrôles légaux, [car permettre à ces opérateurs] d’agir dans un vide juridique est une invitation aux abus ». En 2000, un rapport de la très officielle Université nationale de la défense de Washington reconnaissait pour sa part : « La privatisation est peut-être moins coûteuse qu’une intervention militaire, mais la qualité du résultat et le respect des droits humains peuvent être compromis (14). »

Dans l’externalisation, on distingue traditionnellement les services de soutien aux armées et les fonctions opérationnelles sur le champ de bataille. Toutefois, les lignes de partage sont devenues floues depuis le 11-Septembre. Du fait du choix politico-stratégique en Irak, externalisation et mercenarisation se fondent dans de nouvelles doctrines opérationnelles, et les acteurs privés ont été impliqués à plusieurs reprises dans des combats.

Après la défaite irakienne, la sécurisation des sites sensibles a très rapidement été confiée à des entités privées, sans qu’existent de réels moyens pour les contrôler. En septembre 2003, le gouvernement américain annonçait que la société Erinys Iraq Ltd. serait chargée de former des milliers d’Irakiens pour garder les installations aux alentours de l’oléoduc Kirkouk-Ceyhan, soumis à de nombreuses attaques. Pour occuper des postes d’encadrement et former les recrues travaillant pour Erinys Iraq, des éléments d’élite de la police sud-africaine sont présents en nombre (lire En Afrique, une nouvelle génération de « chiens de guerre »). Effet boomerang, cette dynamique affecte gravement les institutions sécuritaires et militaires occidentales : attirés par des rémunérations parfois dix fois supérieures, les personnels des forces spéciales fuient vers le privé (15). Sur le long terme, cette hémorragie de ressources humaines surqualifiées peut s’accompagner d’une perte de savoir-faire (maintenance des systèmes d’armes sophistiqués, formation des pilotes) développé exclusivement dans le privé.

L’absence de toute forme d’unité de commandement et de contrôle, tout comme l’inexistence de procédures standardisées de recrutement des personnels des SMP, inquiète un nombre croissant d’officiers américains. Les prises d’otages et les assassinats des « soldats privés » se multiplient, et les militaires ne sont pas en mesure de protéger ces « civils ». Les quatre hommes brûlés et pendus par la foule à Fallouja, fin mars 2004, et dont la mort a été à l’origine de violentes combats, étaient des employés de la société américaine Blackwater Security.

Bien que le plan de désarmement, de démobilisation et de réintégration (théorique) dans la vie civile des anciens soldats irakiens, mal conçu et mis en œuvre de manière désastreuse, ait créé un « vide sécuritaire », le Pentagone a rendu publique, fin juin 2003, la signature d’un contrat d’une valeur de 48 millions de dollars au bénéfice de Vinnell Corp. en vue de créer et d’entraîner le noyau de la nouvelle armée irakienne. D’autres firmes comme MPRI ont été associées à ce programme en tant que sous-traitants. Dans le même temps, la formation des forces de police irakiennes avait été confiée à DynCorp Aerospace Operations, dès avril 2003, pour le compte du département d’Etat.

Enfin, avec le développement des milices locales et l’intensification de ce que les Américains décrivent comme une insurrection, l’Irak est entré dans une spirale de violence où l’intervention de personnels de la sécurité privée a paradoxalement entraîné un accroissement de l’instabilité, au point d’en faire un marché très lucratif, avec des rémunérations pouvant aller jusqu’à 1 000 dollars par jour. Plusieurs milliers d’anciens militaires travaillent dans le cadre de contrats de sécurité au service d’agences civiles occidentales, Kroll et Control Risks assurant par exemple la sécurité des personnels de l’Agence américaine du développement international (Usaid) et des personnels de la diplomatie et de la coopération britanniques.

La crise irakienne montre bien que ces acteurs privés, présents durant les phases essentielles du conflit et de l’après-conflit, remplissent des fonctions indispensables à l’exercice de la force par la puissance américaine. La prolifération du mercenariat entrepreneurial occidental dans ce pays est le résultat d’une politique délibérée d’expérimentation de nouvelles formes d’intervention. Mais ces choix politiques ignorent l’importance des difficultés actuelles, comme le montre l’attribution, en mai 2004, d’un contrat de 293 millions de dollars à Aegis Defence Service (une SMP créée en 2003 et dirigée par le colonel britannique Tim Spicer) destiné à coordonner plus de cinquante sociétés privées et à fournir une protection rapprochée aux entreprises de reconstruction.

Pourtant, de nombreux diplomates anglo-saxons ne semblent pas considérer la privatisation comme préoccupante. En mai 2004, un haut responsable civil de la coalition avait au contraire affirmé, lors d’une conférence à Paris, sous réserve d’anonymat, que cette prolifération des SMP était « une situation saine », qui pourrait être répétée si elle aboutissait à terme à un succès en Irak. La privatisation des opérations de paix se fait donc de manière progressive en « repoussant constamment les limites » de l’externalisation de fonctions militaires.

En décidant de ne pas inclure le secteur de la sécurité privée dans la nouvelle législation irakienne, l’ancien administrateur civil américain de l’Irak, M. Paul Bremer, a empêché tout contrôle de ce secteur par les Irakiens. Si, dans le cas des Etats-Unis, la multiplication des acteurs privés civils et militaires sert les intérêts stratégiques nationaux (la quantité de contrats passés avec l’administration fédérale obligeant les SMP à la loyauté à l’égard du pouvoir), les derniers événements montrent qu’elle est surtout source de chaos et de perpétuation des conflits.

En fait, cette privatisation de la violence met en danger la future souveraineté irakienne. Elle souligne l’incompatibilité des objectifs économiques américains avec la réalité politique locale. Parce qu’elles proposent des solutions « clés en main » – du conseil à la réalisation sur le terrain, du fait de la concentration grandissante de l’expertise et de la nature duale des systèmes d’armes informatisés résultant des NTIC –, les SMP imposent une lecture excessivement technique des conflits, au détriment d’une lecture politique.

Les SMP bouleversent les équilibres civilo-militaires et politiques traditionnels dans les sociétés sortant de crises, mais aussi en Occident. En brouillant les catégories traditionnelles : civils/militaires et privé/public, ces acteurs hybrides fonctionnent souvent en réseaux informels favorisant corruption et criminalité. Le système stratégique américain d’intervention globale, tel qu’il se construit en leur accordant une place centrale, est générateur d’instabilité, voire de chaos. Insidieusement, il légitime l’exercice unilatéral de la puissance américaine dans le monde ou dans les zones « instables » du Sud, où la CIA, les forces spéciales et les sociétés militaires privées conduisent des guerres de basse intensité.

Le mercenariat entrepreneurial est la conséquence de l’apparition de conflits d’un type nouveau et de l’affaiblissement des Etats sur la scène internationale. Bien qu’amorcé dans le cadre de politiques gouvernementales, il préfigure les conflits qui se multiplieront aux frontières de la globalisation. La privatisation de la violence y jouera un rôle déterminant. Pour les dirigeants de la coalition, l’expérience irakienne aura simplement permis de mieux tester les effets de l’externalisation avant de la systématiser.

Sami Makki

(1) Frank Camm, Expanding Private Production to Defense Services, Rand Report MR734, Santa Monica, 1996.

(2) John Deal et James Ward, « Second thoughts on outsourcing for the Army », Army Magazine, Association of the United States Army, Arlington (Virginie), mai 2001, p. 54, et Michael O’Hanlon, « Breaking the Army », The Washington Post, 3 juillet 2003.

(3) Cité par Maya Kulycky, « How far can a war be outsourced ? », MSNBC News (MSNBC.com), 14 janvier 2003.

(4) US GAO, Contingency Operations : Army Should Do More to Control Contract Cost in the Balkans->[www.gao.gov] ?GAO/NSIAD-00-225], NSDIAD-00-225, octobre 2000.

(5) Walter F. Roche Jr and Ken Silverstein, « Iraq : advocates of war now profit from Iraq’s reconstruction », Los Angeles Times, 14 juillet 2004.

(6) Lire Sami Makki, Sarah Meek et al, Private Military Companies and the Proliferation of Arms, « Biting the Bullet Briefing 11 », International Alert, Londres, juin 2001, p. 10.

(7) Deborah Avant, « Privatizing military training », Foreign Policy in Focus, vol. VII, n° 6, Institute for Policy Studies, Washington DC, mai 2002.

(8) Lire Stephen Perris et David Keithly, « Outsourcing the sinews of war : contractor logistics », Military Review, US Army Command and General Staff College, Fort Leavenworth (Kansas), octobre 2001, pp. 72-83.

(9) Lire Murray Weidenbaum, « The Changing Structure of the US Defense Industry », Orbis (Foreign Policy Research Institute), Philadelphia (Pennsylvanie), Fall, 2003.

(10) « L-3 Com. announces acquisition of MPRI », Business Wire, 18 juillet 2000, cité par Peter W. Singer, Corporate Warriors : the Rise of the Privatized Military Industry, Ithaca and London, Cornell University Press, 2003, p. 134.

(11) US GAO, Military Operations : Contractors Provide Vital Services to Deployed Forces but Are not Adequately Addressed in DoD Plans, Report GAO-03-695, Washington DC, juin 2003.

(12) Lire Eugene B. Smith, « The new condottieri and US policy : the privatization of conflict and its implications », Parameters, US Army War College Quarterly, Carlisle (Pennsylvanie), hiver 2002-2003.

(13) Thomas Adams, « The new mercenaries and the privatization of conflict », Parameters, US Army War College Quarterly, Carlisle (Pennsylvanie), été 1999, p. 103.

(14) National Defense University, Strategic Assessment 1999, Washington DC, 2000, p. 240.

(15) Voir le dossier de Courrier international, n° 710, « Irak : drôle d’indépendance », juin 2004, pp. 49-52.

[www.monde-diplomatique.fr]
 
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