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La situation au Darfour est toujours tragique .
a
11 février 2005 15:24
Soudan : la situation au Darfour est toujours aussi tragique, selon
l'ONU

(Le Conseil de sécurité de l'ONU a consacré une réunion à la situation
au
Soudan.)

New York (Nations unies) - Tout en se félicitant de l'accord de paix
global entre le Nord et le Sud au Soudan, le Conseil de sécurité de
l'ONU
a fait remarquer que les actes de violence se poursuivaient au Darfour
et
que la situation y était toujours aussi tragique.

Lors de sa réunion, le 8 février, avec le vice-président soudanais, M.
Ali
Usman Taha, et le chef de l'opposition dans le sud du pays, M. John
Garang, le Conseil de sécurité a déclaré que, malgré la conclusion de
l'accord de paix entre le nord et le sud du Soudan, la situation au
Darfour, qui n'est pas couverte par cet accord, continuait de
l'inquiéter
profondément.

« Le Conseil estime que tout devrait être mis en œuvre pour conserver
la
dynamique actuelle et appliquer l'accord de paix global afin de
parvenir à
une véritable réconciliation nationale (...) Le moment est
particulièrement propice, et l'ensemble de la population du Soudan
devrait
saisir l'occasion qui se présente pour engager le pays sur un chemin
débouchant sur une paix solide et durable », indique la déclaration que
le
président du Conseil de sécurité, Joël Adechi (Bénin), a lue au cours
de
cette réunion.

Toutefois, « le Conseil exprime sa désapprobation à l'égard des
violations
du cessez-le-feu et de la poursuite des actes de violence au Darfour,
en
particulier des actes dont il a été fait état au cours des dernières
semaines ».

« Aucun effort, dit-il, ne devrait être épargné pour tirer au maximum
parti de l'impact positif que l'accord de paix entre le Nord et le Sud
devrait avoir sur le conflit au Darfour. Nous exhortons toutes les
parties
à rechercher un règlement politique global et durable et notamment à
adopter rapidement une déclaration de principes en vue de mettre fin
aussi
rapidement que possible au conflit. »

Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité indique qu'il est résolu à
prendre des mesures susceptibles d'encourager la communauté
internationale
à jouer un rôle dans la consolidation du processus de paix. Les membres
du
Conseil préparent actuellement une résolution visant à autoriser une
opération de maintien de la paix de l'ONU chargée de faire respecter
l'accord de paix. Ils ont également approuvé la proposition de la
Norvège
quant à la convocation d'une conférence de donateurs à Oslo.

Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Soudan,
M.
Jan Pronk, a déclaré que Khartoum avait exécuté de façon inégale ses
engagements au cours des six derniers mois et qu'il était nécessaire de
mettre en place une « force robuste » qui puisse jouer le rôle de
tampon
entre les combattants et la population civile et mettre fin aux
exactions
au Darfour.

Si l'on veut mettre fin au conflit, a-t-il fait remarquer, il faut que
la
force de l'Union africaine, qui se compose actuellement de 3.000
soldats,
soit plus grande et qu'elle soit présente dans les camps de personnes
déplacées, le long des routes empruntées pour l'acheminement de l'aide
humanitaire, dans toutes les zones qui doivent être démilitarisées
ainsi
que dans les zones où les réfugiés et les personnes déplacées
reviendront.

« L'accès au Darfour est bien meilleur du fait de la levée, l'été
dernier,
des restrictions qui entravaient la distribution de l'aide humanitaire,
a
dit M. Pronk. Toutefois, les mesures en matière de droits de l'homme,
en
particulier celles visant à mettre fin à l'impunité, ne répondent pas à
ce
que le gouvernement s'était engagé de faire et à ce que le Conseil de
sécurité a exigé.

« Le gouvernement s'est montré disposé à faire des progrès dans le
cadre
des négociations politiques portant sur le Darfour. Toutefois, les
hostilités se poursuivent sur le terrain. Le cessez-le-feu n'est pas
respecté. Les auteurs de crimes atroces commis à une grande échelle
restent impunis. Les milices continuent leurs attaques en prétendant
qu'elles ne sont partie à aucun accord. Le gouvernement n'a pas mis fin
à
leurs agissements. »

Les milices continuent d'effectuer des opérations d'épuration tribale
ou
ethnique, a souligné M. Pronk. « Seule une force de pays tiers peut les
arrêter. Au bout de six mois, nous ne pouvons que conclure que le
gouvernement n'a pas mis fin à la violence et qu'il n'a pas traduit en
justice les auteurs des violations : les instigateurs et non les
simples
combattants. Il nous faut d'urgence des progrès décisifs. »

Pour sa part, le vice-président du Soudan, M. Taha, a déclaré au
Conseil
de sécurité que son gouvernement était résolu à poursuivre la voie d'un
règlement au Darfour avec la même patience, la même persévérance et la
même sincérité qui avaient permis la conclusion de l'accord entre le
Nord
et le Sud, afin que 2005 puisse être l'année de la conclusion d'un
accord
global au Darfour.

Sa récente visite dans cette région du Soudan, a-t-il indiqué, l'a
convaincu de « la nécessité de parvenir à une solution politique
susceptible de mettre fin à la guerre et de réduire les souffrances de
la
population ».

Le vice-président a aussi invité la communauté internationale à
apporter
un soutien à son pays en matière de reconstruction et de développement
de
sorte que le peuple soudanais puisse jouir des avantages de la paix. Il
a
demandé à la communauté internationale de lever toutes les sanctions
économiques et commerciales qui entravaient la reconstruction, à
annuler
la dette extérieure de son pays et à donner avec générosité lors de la
prochaine conférence des donateurs.

A l'issue de la réunion du Conseil de sécurité, M. Taha a dit à la
presse
que son gouvernement était résolu à poursuivre en justice les auteurs
des
exactions ou des violations des droits de l'homme et s'est déclaré
d'avis
que l'appareil judiciaire de son pays était suffisamment compétent et
capable pour les juger.

A la fin du mois de janvier, le Conseil de sécurité a reçu le rapport
de
la Commission d'enquête internationale sur le Darfour, selon lequel, si
Karthoum n'a pas poursuivi une politique génocidaire au Darfour, les
crimes contre l'humanité et les crimes de guerre qui y ont été commis
étaient « peut-être non moins graves et odieux qu'un génocide ».

« Un ensemble d'informations dignes de foi indique que des crimes de
guerre ont été commis sur une grande échelle, parfois dans le cadre
d'un
plan ou d'une politique. Il existe aussi d'innombrables documents
crédibles qui laissent penser que des actes criminels ont été commis
dans
le cadre d'attaques généralisées ou systématiques dirigées contre la
population civile. La commission est donc d'avis que ces actes peuvent
être assimilés à des crimes contre l'humanité », précise ce rapport.

La Commission d'enquête internationale a dressé une liste des auteurs
présumés de ces actes et recueilli des preuves à l'appui et elle l'a
remise au secrétaire général de l'ONU et à la Commission des droits de
l'homme.

Quant au chef de l'opposition dans le sud du Soudan, M. Garang, il a
indiqué que l'accord global de paix entre le Nord et le Sud qui
s'accompagnait de défis et de possibilités pour le Soudan, pour
l'Afrique
et pour le reste du monde devait être traduit en avantages tangibles.

Le Mouvement populaire de libération du Soudan, a-t-il dit, s'apprête à
appliquer cet accord et a créé plusieurs mécanismes pour transformer
ses
organes d'opposition armée en institutions de bonne gouvernance. M.
Garang
a aussi demandé qu'un représentant de ce mouvement soit autorisé à
participer aux négociations relatives à la force de maintien de la paix
qui avaient actuellement lieu au siège de l'ONU.
artcle retransmis par :acharif moulay abdellah bouskraoui
i
11 février 2005 16:33
Du haut de ton piédestal. cher ascharif,ne vois-tu pas cette guerre mené contre l'slam derriére un masque virtuel d'une pseudo démocratie.La situation au Darfour n'est qu'une application en sens inverse de ce qui s'applique plus sournoisement dans le reste du monde
georges orwell
h
11 février 2005 17:03
Salam,
ibn hazm, la guerre dans le darfour est une guerre entre musulmans!!

" Le Darfour compte de nombreuses tribus. Toutes sont musulmanes, mais l’arabe n’est la langue maternelle que d’une minorité. Les tribus « arabes », ou du moins appelées telles par leurs adversaires, sont généralement nomades, chamelières au nord, vachères au sud. Les tribus « africaines » sont parfois pastorales mais plus souvent paysannes. A Khartoum cependant, tous sont souvent considérés avec le même mépris. "

extrait d'un article du monde-diplomatique


[www.monde-diplomatique.fr]
i
11 février 2005 19:05
merci pour l'article HUX02. il symbolise en lui-même l'origine de tout conflit (une haine ancéstrale, un manque de subsistance ou surtout une peur de la différence).Néanmions, tu remarqueras que la présentation de ce conflit est plutôt religieuse dans la plupart des médias, ce qui rejoint ce que j'avais annoncé auparavant.Et j'espère avoir l'occasion, plus tard,de te montrer et même t'expliquer pour quel raison l'islam est attaqué
 
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