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Sionistes et Berberistes
k
6 juillet 2006 09:27
Sionistes et Berberistes.
L'union berberiste-sioniste enfin les masques qui tombent !!!!!
Regardez avec qui ces berberistes font union !!!!
Lisez et regalez vous !!




Première partie.
Juifs et Berbères : vers une communauté de destin
Deux peuples au passé commun, séparés par le temps mais culturellement très proches par leur histoire millénaire commune, se côtoient sur les bords de la Méditerranée. Une histoire à rétablir d’urgence dans nos mémoires. Quelques accords enflammés de musique judéo-berbère suffiront-ils à jumeler un jour leur berbérité à notre judaïté ?
Avant l’ère chrétienne et après la mort d’Alexandre le Grand, soit 266 ans après la destruction du premier temple à Jérusalem par Nabuchodonosor, les lointains ancêtres des Berbères étaient probablement des Juifs déportés de la Terre promise en Cyrénaïque (l’actuelle Libye) en 320 av J.C. par Ptolémée Soter, fondateur de la dynastie des Lagides d’Egypte. Ces Juifs « libyens » furent ensuite enrôlés de force par Ramsès II pour combattre les Hittites.
Ce n’est qu’après la destruction du second temple de Jérusalem, en 70 de l’ère chrétienne, que les enfants d’Israël se réfugièrent chez leurs frères en Cyrénaïque. Ils développèrent une économie prospère sur les rives de la Méditerranée. Certains des riches marchands et des courageux marins phéniciens du bassin méditerranéen étaient probablement nos ancêtres...
Bien plus tard, ils se révoltèrent contre la tyrannie et l’assouvissement des Grecs, chassèrent les Romains après en avoir tué plus de deux cent mille avant de s’enfuir. Une errance de plusieurs siècles à travers les steppes désertiques du sud tunisien qui vient en écho à nos quarante ans d’errance dans le désert du Néguev, après la sortie d’Egypte en 1320 av. J.C. Une destinée vécue, aux confins du Sahara, en tribu armée appelée Djéroua, leur permettra d’échapper au contrôle des légions romaines, présentes dans les villes côtières.
Dans un article récent, Belkacem Lounes(1), le Président du Congrès Mondial Amazigh (CMA), estime qu’il subsiste une trentaine de millions de berbérophones occupant des territoires plus ou moins vastes, répartis sur une dizaine de pays : Maroc (Rif, Atlas, Sous), Algérie (Kabylie, Aurès, Chenoua, M’zab), Tunisie, Libye, Egypte (Oasis de Siwa), Canaries et le pays touareg, découpé par les frontières de six états (Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Libye, Algérie). La géopolitique du royaume des Berbères ou TAMAZGHA (prononcer Tamazrha), s’inscrit dans des montagnes sécuritaires, et signifie : Pays des hommes libres. Un peuple sans territoire est un peuple sans ombre, disait l’historien Georges Bensoussan.

Plus de deux millions de Berbères sont recensés actuellement en France, contribuant en toute discrétion à l’épanouissement économique, scientifique, artistique et sportif de la France. Parmi les plus célèbres : Edith Piaf, Mouloudji, Daniel Prévost, Isabelle Adjani, Zinédine Zidane et bien d’autres personnalités de tous horizons. Leur immigration remonte à la fin du XIXe siècle. Elle répondait alors à la fois au besoin de soldats pour la première et la seconde guerre mondiale et au déficit de main d’œuvre dans les secteurs de l’industrie et du BTP. Ils ont retrouvé dans les fondements de la société française - républicaine et laïque - les valeurs essentielles sur lesquelles repose leur propre modèle de société.

Berbères ou Amazighs : peuple noble et libre
AMAZIGH, AMAZIGHREN (prononcer Amaziren) signifient homme(s) ou femme(s) libres, nobles. Le terme ethnolinguistique « berbère » - pourtant couramment employé - est souvent considéré comme péjoratif car avec ce terme, les anglophones et les francophones inventeront le mot « barbare ». Le terme berbère vient du grec « barbaro » terme qui représentait quelqu’un qui parlait le grec d’une façon inintelligible, et de ce fait était considéré comme barbare.
Le tamazigh devient la langue officielle des Amazighs, elle constitue leur identité berbère d’appartenance. L’alphabet amazigh inclut des signes d’origine et d’inspiration gréco-latine appelés « tifinagh ». Depuis sa fondation, le sionisme représente un mouvement national de libération et d’indépendance de l’état d’Israël. Par comparaison, le réveil du nationalisme berbère fait référence à leur appartenance à une terre ou à d’immenses territoires, à l’usage d’une langue commune, à leur culture traditionnelle. A quand un état berbère libre et reconnu ?...
Le combat légitime de reconnaissance des Amazighs est en tous points de vue semblable à celui du peuple juif pour légitimer la terre d’Israël. Sur le plan religieux, précisera B. Lounes, les Berbères ont toujours été pluriels. Après avoir connu l’animisme et le paganisme, ils ont subi l’influence du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Des religions adaptées dans leur sphère privée, pour perpétuer à leur manière les us et coutumes familiales, rarement pratiquées de manière orthodoxe ou prosélyte. Comme aime à nous le rappeler le Président B. Lounes, les Berbères ont la solide réputation de résistants, défendant farouchement leur liberté et refusant de vivre sous domination. Le Berbère est par essence laïc et égalitaire, c’est un démocrate !
Le refus de la Tunisie à reconnaître l’identité amazighe
La 62ème session du Congrès Mondial Amazigh de Genève, en mars 2003, a établi un rapport cinglant(2) qui dénonce les discriminations, à l’encontre des Amazighs de Tunisie depuis un demi siècle. Et pourtant, comme les Indiens d’Amérique du Nord, les Amazighs étaient les premiers autochtones de ce pays. Les amazighophones sont estimés aujourd’hui à un million de personnes soit environ 10% de la population de Tunisie, concentrés autour de Djerba, Tataouine, Médine, Kebili, Tozeur. On retrouve aussi d’autres groupes ethniques sur la côte méditerranéenne et le long de la frontière avec l’Algérie. Ce rapport fait état d’une violation inique des droits (azref) identitaires des populations amazighes (art. 2a, 3 et 5 de la convention internationale contre toutes les formes de discriminations raciales, pourtant ratifiée par la Tunisie le 13 janv. 67).

C’est ainsi que se proclamer amazigh est complètement prohibé en Tunisie. La seule identité officiellement autorisée est l’identité tunisienne fondée sur l’islamité et l’arabité. Toute autre revendication identitaire est passible de trahison. Le terme « amazigh » n’a pas le droit de cité en Tunisie, seul le mot berbère est autorisé pour sa connotation « barbare ». Une manière totalitaire d’étouffer l’histoire d’un peuple minoritaire à des fins géopolitiques d’annexion et d’exclusion. Un peuple minoritaire, que l’on a rendu illégitime afin de l’effacer.

A l’évidence, la Tunisie et l’Algérie et le Maroc nient et nieront longtemps l’existence de cette population autochtone, non arabe, dotée de ses propres références culturelles berbères (langue, tradition et culture). Dans ce schéma réducteur l’enfant amazigh, symbole d’avenir, est ignoré, tant il subit un système éducatif qui falsifie son histoire, heurte ses convictions personnelles, réprime sa liberté et minore sa culture berbère. Ses déterminants identitaires une fois rejetés le placent dans une situation d’infériorité par rapport à l’enfant arabe. Un combat légitime, une question de survie taraude depuis toujours le bureau exécutif du CMA. Les Berbères, peuple minoritaire - dont le combat démontre de singulières similitudes avec celui d’Israël et des Juifs - vivent aujourd’hui une situation inédite d’exclusion qui n’a rien à envier à la situation d’hier. Par la négation de leur existence, par la falsification de leur histoire, par les interdits qui frappent leur expression culturelle, par la persécution implacable allant jusqu’au crime ethnocidaire en Kabylie, les dirigeants des Etats nord-africains visent à effacer « dans l’œuf » toute trace de berbérité encore vivante. Le FIS et le GIA font plus de ravages que l’OAS d’autrefois. En deux ans, on a tué cent fois plus de musulmans en Algérie qu’en « Palestine » !... Mais, dira Guy Konopnicki, les assassins étant des musulmans, le silence est de règle. A l’indépendance, il fallait que l’Algérie soit arabe et non algérienne, observera encore G. Konopnicki(3).

A l’évidence, poursuit B. Louness, cette politique découle du rattachement artificiel des pays du monde arabe moyen-oriental et à leur corollaire fédérateur : une seule langue, l’arabe, une seule religion : l’islam ! Un processus d’arabisation, ajoutera-t-il, entamé il y a plus de quatorze siècles au nom de l’islam. Quant à l’amalgame entre la langue arabe érigée en langue « sacrée » du Coran et la religion musulmane, il est sciemment entretenu afin de culpabiliser les Berbères musulmans et de les empêcher de s’opposer à la vague d’arabisation portée par l’islam. Pour réussir cette grande opération de décervelage mondialisée, la presse panarabique, les médias publics complices, l’école des banlieues, et les mollahs des mosquées, s’emploient à cultiver le mépris et la haine des Berbères réfractaires à l’idéologie dominante en les diabolisant en antimusulmans. Comme des mécréants qu’il est utile de combattre, comme des sauvages bons à « civiliser ».

Mais l’histoire de leur berbérité n’est pas soluble dans l’islamisme tout comme l’histoire des Hébreux n’est pas soluble dans celle des pharaons d’Egypte.

Par un impact d’images, émotionnellement fortes, dans l’inconscient collectif, on a voulu créer un grand leurre affectif, qui tend à amalgamer les Berbères à la cause palestinienne. Les images satellites tronquées des TV étrangères, diffusées durant plus de deux ans ont, selon toute vraisemblance, une part de responsabilité dans ce détournement des esprits.

En détournant habilement l’attention du peuple berbère vers la Palestine, on occulte du regard les massacres de familles entières en Kabylie, ou des jeunes filles assassinées pour avoir refusé de porter le voile. La banalisation du régime de la terreur fait le lit de la dictature répressive algérienne. Un bilan tragique qui atteint aujourd’hui en Kabylie deux cent mille morts civils innocents ! CHALOM - AZUL. Saluts de paix entre les peuples.

1 le Figaro du 27 juin 2003 2 [www.kabyle.com] (v. aussi : www.mondeberbere.com) 3 Guy Konopnicki, La Faute des Juifs, Balland, 2002
Deuxième partie. Juifs et Berbères Entre mythe et réalité

Au Ve siècle (en 439), lorsque les Vandales écrasèrent les Romains, sonna l’heure de la délivrance pour la grande tribu judéo-berbère appelée Djéroua. La vie devenait trop dure aux confins du Sahara et, comme plus rien ne s’opposait à leur migration vers le Nord, ils prirent possession du massif des Aurès vers 483 et s’installèrent en bonne intelligence avec les clans voisins. On sait aujourd’hui que certains nomades transhumants qui pratiquaient l’élevage étaient païens, d’autres étaient chrétiens.

L’historien berbère du XIVe siècle, Ibn Khaldoun(4) écrivait qu’une partie des Berbères transmettait à leurs enfants le judaïsme, religion qu’ils avaient reçue de leurs voisins israélites venus de Syrie.

Campées sur le dos de leurs chameaux, orgueilleuses et belliqueuses, les tribus judéo-berbères se nommaient les Nefouça en Ifrikia (l’actuelle Tunisie) et les Fendéoula, les Médiouna, les Béloula, les Riata, les Fazas au Maghreb el-Aqsa (l’actuel Maroc).

Dans les Aurès, la tribu des Djéroua, se distinguera particulièrement avec, à sa tête, la Dina Kahéna, reine du mont Aurès. Djéroua dérivant de l’hébreu guer, semble désigner « l’étranger qui adhère au judaïsme ». Après avoir battu les Vandales, les Byzantins occupèrent Carthage et s’allièrent avec les Berbères. Ils se retrouvèrent face à des tribus redoutables, prêtes à tout pour défendre leur liberté. En particulier ces étranges Djéroua, mélange d’Hébreux et de païens, devenus maîtres de l’Aurès oriental. Le monde qui allait accueillir les grandes invasions arabes, était déjà modelé par un siècle de vandalisme. Tout laisse à penser que l’intérieur de l’Afrique du Nord avait été judaïsé avant l’arrivée des troupes musulmanes. Ces dernières mettront plus d’un demi siècle à s’imposer au Maghreb (Maroc).
La kahéna, reine des Berbères(5)

Une femme dans la société berbère qui commande aux hommes a un caractère sacré. De son vrai nom Dahia, fille de Tabet, fils de Nicin (ou Tifan selon les auteurs) la reine Dina Kahéna - dont le nom signifie en punique « la prophétesse », et en hébreu : « fille de Cohen » - était juive. Une reine des Monts Aurès, réputée très combative. Pourquoi ? Au VIe siècle, l’islam imposera par le Coran, la soumission de l’homme à Allah et la domination de toutes les religions qui précédèrent l’islam, impliquant ainsi une conversion par la force de tous les individus. Pour cette reine de la tribu des Djéroua dont la descendance libyenne se libéra de la tyrannie des Pharaons, la soumission au dogme de l’islam devenait insupportable. Elle montrera une détermination farouche à combattre l’envahisseur barbare. Sa résistance obstinée de (696 à 700) à abjurer sa foi pour un islam prosélyte et hégémonique, fera entrer son nom dans la légende de la société berbère et du monde arabo-islamique. Elle se serait battue vaillamment contre Hassan ibn Noomane jusqu’à la mort causant d’énormes pertes dans les rangs de cet ennemi juré. Trahie par son fils adoptif Khaled, amant et ex-prisonnier, elle saura mourir dignement en reine, près du puits de Bir-el-Kahéna là où elle finira tristement décapitée en l’an 701. Sa tête sera expédiée avec les premières invasions barbares, en guise de trophée, au khalife Abd-el-Malek. De nombreux membres de la tribu des Djéroua se convertiront à l’islam. Le fils aîné de Kahéna deviendra gouverneur du mont Aurès. Plus tard, au XIe siècle, Ibn Khaldoun raconte que 100.000 Hillaliens et Soleimiens arrivés d’Egypte ravagèrent tout le pays. Il se produisit alors un phénomène incroyable, celui de voir plusieurs millions d’habitants, tous berbères, anciens païens, phéniciens ou juifs, se convertir à la religion de leurs envahisseurs, au point d’en oublier leurs origines et de se déclarer arabes. Ils oublièrent l’hébreu ancien, le punique ou le berbère pour ne plus parler que la langue de l’islam. Quelques communautés juives éparses, perdurèrent sur le plan économique et religieux avant de prendre un nouvel essor avec l’arrivée des Juifs d’Espagne à partir du XIVe siècle.

Messages kabyles(6)
Shamy Chemini(7), âme sans fortune dans « Messages Kabyles », 40 ans après, revient en Kabylie. Il découvre avec rage que les pouvoirs successifs se sont accaparés des richesses de l’actuelle Kabylie. Lorsque la terre a tremblé le 10 novembre 2000 à Wartirane, les dons (12 millions de dinars) en provenance d’une association Solidarité Kabylie sont restés bloqués à la préfecture laissant les Arouchs (peuple Berbère de Kabylie), déjà sans eau potable, dans le plus grand dénuement.

Les jeunes (retraités à 30 ans) sans travail et sans avenir sont poussés à l’exil ou seront emprisonnés ou assassinés. Les plus jeunes sont maintenus dans l’ignorance.

Les chanteurs berbères comme Oul Lahlou et Matloub Louness (lâchement assassiné) pleurent leur souffrance. Alyat Rahame, cet universitaire de 35 ans, qui ne supportait plus de voir son pays sous la domination d’un pouvoir qui tue les enfants et leur mémoire, a été assassiné le 17 juin 2001 par les gendarmes qui ont lancé une bombe lacrymogène sur lui, en pleine tête. A Mascara, fin juin 2001, les légats du pouvoir tirent à balles réelles sur la foule en marche pacifique. Au nom de la religion, les intégristes sont instrumentalisés contre les démocrates berbères.

Dans cette normalisation, tout ce qui n’est pas arabe ou musulman, devient illégitime. Orchestration à court terme, de l’effacement de l’autre, dans l’indifférence du monde entier.

Le 8 août 2001, la marche sur Alger dévoile une jeunesse en colère qui se soulève contre la machine impitoyable du pouvoir. Une folie meurtrière s’étend alors dans tout le pays. Les Arouchs se révoltent mais le Maghreb se suicide. La jeunesse kabyle a vaincu la peur. Ils ne peuvent plus la tuer vu qu’elle est déjà morte… La Kabylie se mobilise encore le 14 juin 2001 pour défendre ses droits identitaires : dire non à la dictature, réclamer une Algérie démocratique une et indivisible, imposer le tamazight comme lien social et langue officiellement admise. On recensera des dizaines de morts et des centaines de blessés. La chasse aux Kabyles à l’arme blanche par les sbires du pouvoir en civil mérite, à elle seule, une page d’histoire. Une autre marche le 8 août 2001 sera interdite par le pouvoir du président Bouteflika qui bloquera toutes les routes conduisant à Alger, opposant à nouveau la jeunesse aux forces de l’ordre.

Tahar Djaout, journaliste et poète né en 1953 à Oulkoun, sera victime d’un attentat le 26 mai 1993. En effigie sur sa tombe, on peut lire l’épitaphe suivante :

« Si tu parles tu meurs, si tu te tais tu meurs, alors parles et meurs »…

De déchirures en déchirures, le père de Shamy est jeté en prison par les autorités françaises. En pleine guerre d’Algérie, à l’âge de treize ans, Shamy sera torturé. La Kabylie, dit-il, devient aussi un pays écartelé par des luttes fratricides, une terre arrosée de sang d’innocents, un espace de convoitise, des hommes d’Orient et d’Occident.

5 Didier Nebo, La Kahéna, éd. A.Carrière ; La Kahéna reine des Berbères, Moh Cherbi et Thierry Deslot, éd.Paris-Méditerranée 6 Dossier de presse de Shamy Chemini. Orgueilleuse Kabylie. Film vidéo, l’Harmattan 7 Enfant prodige, artiste musicien et poète. Auteur de 4 tomes sur l’Orgueilleuse Kabylie, l’Harmattan.
Troisième partie. Ces juifs oubliés, vivant parmi les Berbères(8)

Dans le livre de Daniel J. Schroeter, « Juif parmi les Berbères »(9), une distinction dichotomique semble séparer les Amazighs judaïsés ou Juifs berbérophones des Juifs arabophones.

Dans la vallée de l’Atlas, dans le Sous et aux confins sahariens, vivaient depuis des siècles, sinon un ou deux millénaires, de nombreuses communautés juives, regroupées dans des quartiers réservés : les mellahs. Les juifs berbérophones des pays chleuh et tamazight possédaient, par tradition, une culture littéraire orale et religieuse. Ces communautés, au sein de tribus amazighes, empruntaient aux groupes voisins des formes d’organisation sociale ou même, quelquefois, leurs rites. Aujourd’hui, on n’en trouve guère de trace car depuis l’indépendance du Maroc, le 2 mars 1956, ils ont émigré en bloc en Israël.

Haïm Zafrani(10) établira que la plupart des communautés juives, vivant dans la montagne marocaine et le sud du pays, étaient bilingues (berbero-arabophones), d’autres essentiellement berbérophones comme à Tifnut. De cette dernière catégorie, quelques individus isolés ont immigrés en Israël, principalement à Ashkelon. Le tamazight était un parler juif de communication dans le milieu familial, social et économique mais constituait, à côté de l’hébreu, la langue traditionnelle de culture et d’enseignement, pour expliquer et traduire les textes sacrés, comme le judéo arabe ou le vieux castillan dans les communautés de langue arabe ou d’origine hispanique. Les bénédictions de la Thora étaient dites uniquement en berbère jusque dans la liturgie pascale. La langue de la très précieuse Haggada de Pessah s’apparente à la tamazight. La version berbère de cette Haggada constitue aujourd’hui une véritable preuve historique de l’existence d’une diaspora longtemps ignorée et irrévocablement disparue. C’est le premier texte berbère, issu de la communauté juive de Tinghir, de la vallée du Todgha (Maroc-1959), à être publié.(11)

A la recherche des juifs berbères

Plusieurs sources historiques de la période précoloniale nous sont parvenues, sur les juifs parlant arabe et vivant en zone urbaine au Maroc. Les Juifs berbères, quant à eux, vivaient en milieu rural, ce qui explique la nature fragmentaire et très éparse des sources historiques de ce groupe ethnique. En 1840, au Maroc, James Richardson, militant anti-esclavagiste britannique, fut le premier à désigner les juifs de l’Atlas comme des juifs shelouh, parlant Berbère et dont les coutumes étaient semblables à celles de leurs voisins non juifs et musulmans.

La référence aux Juifs berbères semble encore très inhabituelle car au XIXe siècle, les communautés juives du Maroc se revendiquent essentiellement comme descendantes de l’ancien Israël. Les seules distinctions relevées, émanent du clivage entre juifs originaires d’Espagne puis expulsés (megorashim) et juifs autochtones résidents au Maroc depuis toujours (toshavim).

A l’ère du Colonialisme triomphant, les recherches des voyageurs ethnographes sur les communautés lointaines d’orient sont devenues un moyen de gouvernement et une interrogation curieuse. Pourquoi, cet intérêt soudain des européens, pour ces juifs des régions « éloignées » du monde ?

La découverte de coreligionnaires primitifs évoquerait-elle le souvenir de tribus perdues ou plus simplement d’anciennes coutumes disparues, recherchées, afin de restaurer la souveraineté juive ?
Nahum Slouschz, orientaliste hébraïsant du début du XX e siècle, en mission au Maroc, apporte une contribution engagée qui aurait influencé la vision française du judaïsme marocain. Slouschz était sioniste et voulut réveiller la conscience nationale juive de son judaïsme marocain. Ses recherches, au Maroc sous protectorat français, pour découvrir le passé Juif berbère, pré arabe, étaient pertinentes. Pour lui, les Juifs de descendance berbère, avec leurs manières primitives d’influences locales, sont les vrais « Juifs nord-africains ». Ce sera en partie, à cause de ses idées sionistes, que les autorités françaises, décideront de le relever de ses fonctions.

Des mythes sur les Juifs berbères ont, selon toute vraisemblance, existé depuis le moyen âge. Vu l’importance historique du phénomène, la thèse de N. Slouschz laissera sceptique H.Z. Hirschberg. Ce dernier ajoutera qu’il y a peu de preuves pour affirmer que les juifs d’Afrique du Nord descendent des tribus berbères converties au judaïsme.

La judaïsation des berbères semble ici assez controversée. Pourtant, une étude plus récente de Paul Wexler, basée sur des données linguistiques et ethnographiques, démontre que la plupart des juifs marocains, pris dans leur ensemble (megorashim et toshavim), descendraient de Berbères convertis au judaïsme. Pour légitimer le pouvoir mérinide, plus précisément rapportée par les écrits d’Ibn Khaldoun, la première source historique fiable, évoquant l’existence de tribus Juives berbères, daterait du XIV e siècle.
Jacques Meunié témoignera à son tour de l’authenticité de traditions et légendes locales sur les juifs berbères au sud marocain préislamique ; puis précisera que pour justifier le régime colonial au Maroc, il fallait exhumer les séquelles du passé : berbère judéo-chrétien. C’était un moyen parmi d’autres. L’historicité des légendes sur l’expansion du christianisme et du judaïsme, parmi les Berbères à l’époque préislamique, a pu servir les besoins de l’administration coloniale dans sa volonté de séparer les Berbères et les Arabes.

Les relations Judéo berbères

Le Maroc de l’époque coloniale, sous protectorat français d’occupation, dans un dualisme simpliste dévoilera les divisions entre Berbères et Arabes : bilad al-makhzen / bilad al-siba, lesquelles influenceront les débats sur le judaïsme marocain. En principe, bien que le Juif soit protégé, Charles de Foucauld, a établi que tout Juif de bilad al-siba appartenait corps et bien à son seigneur, son sid et décrit dans ses notes de voyage le Juif comme un être servile, exploité sans merci par son maître. Comme les régions berbères appartenaient au bilad al-siba, les Juifs se devaient d’obtenir la protection de chefs tribaux et indépendants du Sultan. Slouschz rejoint encore Charles de Foucauld, pour attester de l’esclavage des Juifs à Tililit, pays du servage. [En échange de la perte de tous ses droits, le Juif jouit de la sécurité de son maître. Le Juif devra acheter sa future femme au sid, qui devient l’unique maître de son destin. Tout ce que les Juifs possèdent appartient au Qaïd. Le Qaïd a droit de vie et de mort sur ses sujets].

A la première partie du XIX e siècle, pour Davidson, les Juifs, du Sous, du Rif, de Tanger- avilis et soumis à la loi musulmane (charia)- étaient la propriété des Maures. Par contre, les 3.000 à 4.000 Juifs de l’Atlas placés sous la protection vigilante des Berbères auront une plus grande liberté et jouiront d’une quasi indépendance, vis-à-vis de l’autorité impériale. Les Juifs totalement intégrés à la société berbère, vivaient en paix et en symbiose avec les musulmans peu islamisés. Les sources de l’époque précoloniale sur les relations entre Musulmans et Juifs à Tililit, nous renvoient une image très contrastée de ces relations, que l’on se garderait bien de schématiser dans un clivage entre zones citadines et rurales, à une dichotomie arabo-berbère réductrice.

La question judéo berbère face au colonialisme.

La politique coloniale française, à l’égard des Berbères, a été développée sous Lyautey jusqu’en 1930 avec la publication du Dahir berbère visant à séparer les Berbères des Arabes. Au Maroc, dans l’Atlas, la résistance berbère - envers toute forme d’autorité centrale des Arabes - a préservé leurs institutions démocratiques, leur individualisme et leur liberté. Les ethnographes coloniaux relèvent que les Berbères musulmans n’auraient adopté que très superficiellement l’islam, conservant intacts leurs coutumes, leurs croyances, leurs superstitions préislamiques comme le culte des saints. Pour Slouschz, ces stéréotypes sur les Berbères se sont reproduits, d’une certaine façon, par quintessence à l’égard des juifs vivants parmi les Berbères. A l’exemple de la population berbère musulmane, très superficiellement islamisée, ces juifs berbères « primitifs » ne connaissaient rien ou presque de leur judaïsme. Pierre Flamand explique comment la « mentalité » des juifs autochtones originaires des régions berbères a été façonnée par le milieu berbère. Les Juifs appelés sleuh, dont les patronymes sont : Abergel, Assouline, Oiknine, Harrus, etc. sont très typiques dans leurs traits physiques et caractériels, dans leur mode de comportement. Le qualificatif « fils de sleuh », était par exemple utilisé par les juifs marocains pour désigner leurs coreligionnaires moins évolués. Plus tard, les immigrants juifs du Maroc ont exporté, vers Israël, cette image péjorative des Juifs ruraux, et le terme sleuh est devenu « simplet » en argot israélien.
Pendant la période du Protectorat d’occupation française, des tensions très vives entre les différentes couches de la population accompagnèrent de nombreux Juifs ruraux, originaires de l’Atlas dans le mellah de Marrakech. Les Juifs espagnols qui étaient mieux éduqués furent vite submergés par les Juifs berbères. Un observateur vivant à Marrakech en 1940 pensait, à tort, que ces Juifs ruraux ne pratiquaient qu’un judaïsme très primitif, approprié à leur mentalité. Puis par la culture de la Thora, par l’aumône au rabbin de Palestine, par les liens qui les rattachaient à la famille d’Israël, ces juifs berbères primitifs, une fois urbanisés, devinrent plus juifs que les citadins natifs. L’origine rustique et montagnarde du Juif marrakchi - a préservé son air farouche et têtu - mais l’a rattaché avec encore plus de force aux coutumes de ses ancêtres. On peut dire que le fossé se creusait plus que jamais, entre ceux qui restaient dans les campagnes parmi les Berbères et ceux vivants en ville. Entre le juif espagnol ou oriental, lettré, érudit, urbain et le Juif berbère, fruste et primitif, attaché à son sol, l’opposition est notable.

La coordination des Berbères de France(12)

Seule une volonté d’amitié entre les peuples peut barrer la route à la haine, à la terreur qui envahit ce monde pour apporter sa pierre à la construction de la paix entre les hommes de bonne volonté. Une rencontre amicale avec Nora.C, la jeune vice-Présidente de la Coordination des Berbères de France (CBF) met en exergue le difficile combat de nos ami(e) s. Le peuple berbère de Kabylie, immigré en France, doit le respect de son droit à la citoyenneté, dans une légitime reconnaissance identitaire, au travail inlassable et fructueux de cette association. Elle relève au quotidien le combat « à Maures », de la confiscation de sa culture et de ses libertés. Elle revendique l’histoire de sa berbérité parce qu’elle n’est pas et ne sera pas soluble dans l’idéologie arabo-islamique, dictée par Riad. Elle rejette de fait, tout discours qui amalgame leur berbérité à la cause palestinienne. Dénonce la répression policière du régime des généraux d’Algérie, qui emprisonne, assassine, torture, mutile, viole sa jeunesse dans les prisons du dictateur Bouteflika. Interpelle les Nations démocratiques sur le génocide dont sont victimes les Kabyles dans l’indifférence du monde libre, La CBF et le CMA refusent de cautionner, le fondamentalisme islamiste, prosélyte et conquérant. Un mouvement qui s’est radicalisé depuis 1956, rejetant toute communauté non musulmane. Les démocraties, en minorités sur la planète, écrasées sous ce pouvoir occulte et omnipotent, se voient entraînées vers une régression de civilisation d’un autre âge et dont la seule issue sera une résistance acharnée pour défendre leurs enfants, leur liberté de pensée : culturelle et cultuelle, leur terre, leur air, leur eau, leur vie.

Azul et Chalom, seront désormais deux mains tendues, chaleureuses et amicales, pour demander à ces frères de notre histoire commune, de nous rejoindre pour survivre ensemble dans ce monde impitoyable.

© Joseph Hattab pour Primo-Europe



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/07/06 21:42 par kiokiopa.
Mzine mdihek ma kifou tjara ya rssoul allah!!!!
s
6 juillet 2006 14:20
f
6 juillet 2006 14:46
Encore des amalgames ....


sawsen je ne te reproche pas d'utiliser le smiley moi sad smiley
a
6 juillet 2006 18:50
Une association berbero-israélienn e à contre-courant

Une association pour l'amitié entre Amazighs et Juifs verra le jour dans les prochaines semaines. Selon ses fondateurs, l'ONG œuvrera à développer les relations entre les Berbères résidant au Maroc et les juifs amazighs vivant dans l'Etat hébreu. Selon Boubaker Oudaâdid, il s'agit de lutter contre l'antisémitisme régnant dans ce pays et développer la culture amazighe chez les juifs berbères de l'Etat juif. « Dans le territoire soussi où j'ai grandi, il n'y avait pas de différence entre musulmans et juifs. Nous entretenions des relations étroites avec nos frères juifs. Quand je me suis installé à Casablanca, j'ai été choqué par l'attitude des gens, franchement antisémite : par exemple, l'utilisation de l'expression lihoudi hachak. C'est une des raisons qui nous ont poussés à créer cette association », raconte M. Oudaâdid, enseignant de langue allemande à Casablanca. L'association compte déjà une vingtaine de membres résidant au Maroc. Des avocats, enseignants et professeurs qui préfèrent garder l'anonymat. Et pour cause : dans son agenda, l'ONG veut organiser des voyages et des excursions pour que les Amazighs marocains et israéliens puissent se rencontrer, encourager les échanges économiques entre les deux pays et promouvoir des initiatives pour la mise à niveau du monde rural dans les territoires amazighs, avec l'aide des Israéliens. Un agenda en totale contradiction avec la politique de rupture, du moins officielle, adoptée par l'Etat marocain envers Israël. Et surtout à contre-courant du sentiment pro-palestinien de l'ensemble de la population marocaine. Pour Oudaâdid comme pour Brahim Amekraz, un autre initiateur de ce projet, la cause palestinienne a été exploitée par les politiques de ce pays à des fins personnelles. « Nous n'éprouvons aucun sentiment d'animosité envers l'Etat d'Israël. Le conflit concerne en premier lieu les Palestiniens et les Israéliens. Cette guerre se passe à des milliers de kilomètres de ce pays. Elle ne nous intéresse pas », tranche M. Oudaâdid. Au-delà de cette approche en décalage total avec les convictions de l'ensemble des Marocains (la cause palestinienne étant très populaire), les Juifs ont fait partie de l'histoire des Amazighs du royaume. Les Azoulay, Azerwal, Amselem et autres Andjar sont des Juifs marocains qui portent des noms amazighs. Dans dafina.net et darnna.com où les communautés juives se retrouvent dans de nombreux forums, ils sont plusieurs à affirmer vivre en Israël et parler encore berbère. D'autres cherchent à en savoir plus sur leurs origines berbères.

Juifs et berbèrophones…
Le nombre d'ouvrages réservés à la judéo-berbérité est tout aussi impressionnant. Haïm Zafrani dans ses « Littératures dialectales et populaires juives en Occident musulman », « Le judéo-berbère », Didier Nebot, dans « Les tribus oubliées d'Israël : l'Afrique judéo-berbère, des origines aux Almohades », Sigal Azaryahu avec son « Processus de préservation et de changements dans la musique des Juifs de l'Atlas en Israël » ou encore, le chercheur à l'IRCAM Mohamed El Medlaoui dans, « Changement et continuité dans l'Ahwash des Juifs-berbères » sont autant de documents qui affirment l'ancrage des populations juives dans l'histoire du Maroc. Les juifs qui vivaient à Tinghir, à Tiznit, à Ouarzazate ou à Sefrou communiquaient en berbère et en hébreu. Ils chantaient en berbère lors des cérémonies de mariage ou de circoncision. Haïm Zafrani a même identifié un texte sacré, la Haggada de Pesah, écrit en amazigh. Des dizaines de mausolées sont visités annuellement par des juifs du Maroc et du monde entier qui viennent spécialement pour célébrer leur saint. C'est la fameuse Hiloula. « Chinoune, plus connu sous Sidi Chenaoui, Vercina ou Daniel (Sidi Diniale) sont des saints juifs qui sont également visités par des pèlerins berbères musulmans. Parce qu'historiquement, ils jouissaient du respect de la population locale, musulmane ou juive », explique ce spécialiste.


Loin de faire l'unanimité
Les responsables de cette association affichent leur intention d'aller de l'avant dans leur projet. Ils fixent le mois d'août comme date de leur assemblée constitutive qui compte des membres à Casablanca, Rabat, Meknès et Tanger. En Israël, M. Oudaâdid cite les noms du Dr. Bruce Weitzman, le chercheur Moshé Benarouch et la journaliste Mira Africh comme partenaires de la future association, ainsi que d'autres membres vivant en Europe. « Notre ambition est non seulement de faire en sorte que la langue amazigh ne disparaisse pas chez les juifs berbères d'Israël, mais aussi de médiatiser au Maroc les différentes fêtes juives et parler de nos concitoyens, d'origine marocaine, de confession juive et qui vivent dans les quatre coins du monde. Car à ma connaissance, quand on est Marocain, on l'est pour la vie », lance convaincu M. Oudaâdid. Comment alors répondre aux Marocains qui s'opposent à toute normalisation avec Israël tant que les droits du peuple palestinien ne sont pas rétablis ? Le militant amazigh répond calmement que la notion de normalisation est étrangère à nos mœurs. Une position radicale qui ne fera certainement pas l'unanimité. Une majorité de militants amazighs a d'ores et déjà affiché son opposition à toute initiative qui pourrait porter atteinte aux intérêts du peuple palestinien.



Hicham Houdaïfa (Le journal)
a
6 juillet 2006 21:02
cette association loufoque , qui nous dit qu'il y a pas plus de trois berbres de service (comme il en existe partout ds toutes les races) remunérés pour servir de bouc emissaire a cette mascarade , je connais aucun berbere(du nord du moins) qui soutiendrait ce genre d'initiative machiavelique



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/07/06 21:03 par rifton75.
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
6 juillet 2006 21:23
pour en savoir plus et lire des tonnes sur ce sujet, il suffit de taper sur google le mot BERBERISME et de choisir un sujet.
c
7 juillet 2006 15:03
terroristes et arabistes ça te va comme equivalent!!!!
7 juillet 2006 21:19
des sujets futiles sans profondeurs, du bla bla incapable de faire quoique ce soit
a
8 juillet 2006 01:52
Citation
demha a écrit:
des sujets futiles sans profondeurs, du bla bla incapable de faire quoique ce soit

pour les gens comme toi qui font dodo ... oui c'est sur. reveille toi et vas te renseigner comment fontionne les sionistes a trvers le monde ... ca ressemble a ces films KGB/CIA ... nous somme revenu vers l'arriere a cause de gens comme toi, qui ne pense qu'a leur petite personne ... dis moi: le peuple palestinien est entrain d'agoniser, a tu discuter de ca au moins dans ton entourage ... bien sur que non ... le mondiale est plus important ... quel gachi
s
8 juillet 2006 14:26
Citation
ciscosystem a écrit:
terroristes et arabistes ça te va comme equivalent!!!!

sioniste = berberiste= terroriste et toi ca te va????
a
8 juillet 2006 21:39
Citation
fatima35 a écrit:
Encore des amalgames ....


sawsen je ne te reproche pas d'utiliser le smiley moi sad smiley
J'AI REMARQUé QU'IL Y A DES GENS, A COURS DE MOYENS ARGUMENTATIFS SOLIDES6 :\, S'ECLIPSENT RAPIDEMENT DES DICUSSIONS moody smiley.
8 juillet 2006 22:49
achilah a dit :

nous somme revenu vers l'arriere a cause de gens comme toi, qui ne pense qu'a leur petite personne ... dis moi: le peuple palestinien est entrain d'agoniser.........

-------- j'avais uniquement suggéré de cliquer sur '' bérbérisme '' --- et toi ta petite personne qu'est-ce qu'elle fait ? elle aide ce peuple ? sur du virtuel on a du courage et on ose beaucoup de choses qui ne correspondent nullement à leur auteur. alors donne de l'utile et du solide si tu en as, c'est facile de critiquer les autres qu'on ne connait pas.
s
9 juillet 2006 01:34
Citation
kiokiopa a écrit:
Sionistes et Berberistes.
L'union berberiste-sioniste enfin les masques qui tombent !!!!!
Regardez avec qui ces berberistes font union !!!!
Lisez et regalez vous !!




Première partie.
Juifs et Berbères : vers une communauté de destin
Deux peuples au passé commun, séparés par le temps mais culturellement très proches par leur histoire millénaire commune, se côtoient sur les bords de la Méditerranée. Une histoire à rétablir d’urgence dans nos mémoires. Quelques accords enflammés de musique judéo-berbère suffiront-ils à jumeler un jour leur berbérité à notre judaïté ?
Avant l’ère chrétienne et après la mort d’Alexandre le Grand, soit 266 ans après la destruction du premier temple à Jérusalem par Nabuchodonosor, les lointains ancêtres des Berbères étaient probablement des Juifs déportés de la Terre promise en Cyrénaïque (l’actuelle Libye) en 320 av J.C. par Ptolémée Soter, fondateur de la dynastie des Lagides d’Egypte. Ces Juifs « libyens » furent ensuite enrôlés de force par Ramsès II pour combattre les Hittites.
Ce n’est qu’après la destruction du second temple de Jérusalem, en 70 de l’ère chrétienne, que les enfants d’Israël se réfugièrent chez leurs frères en Cyrénaïque. Ils développèrent une économie prospère sur les rives de la Méditerranée. Certains des riches marchands et des courageux marins phéniciens du bassin méditerranéen étaient probablement nos ancêtres...
Bien plus tard, ils se révoltèrent contre la tyrannie et l’assouvissement des Grecs, chassèrent les Romains après en avoir tué plus de deux cent mille avant de s’enfuir. Une errance de plusieurs siècles à travers les steppes désertiques du sud tunisien qui vient en écho à nos quarante ans d’errance dans le désert du Néguev, après la sortie d’Egypte en 1320 av. J.C. Une destinée vécue, aux confins du Sahara, en tribu armée appelée Djéroua, leur permettra d’échapper au contrôle des légions romaines, présentes dans les villes côtières.
Dans un article récent, Belkacem Lounes(1), le Président du Congrès Mondial Amazigh (CMA), estime qu’il subsiste une trentaine de millions de berbérophones occupant des territoires plus ou moins vastes, répartis sur une dizaine de pays : Maroc (Rif, Atlas, Sous), Algérie (Kabylie, Aurès, Chenoua, M’zab), Tunisie, Libye, Egypte (Oasis de Siwa), Canaries et le pays touareg, découpé par les frontières de six états (Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Libye, Algérie). La géopolitique du royaume des Berbères ou TAMAZGHA (prononcer Tamazrha), s’inscrit dans des montagnes sécuritaires, et signifie : Pays des hommes libres. Un peuple sans territoire est un peuple sans ombre, disait l’historien Georges Bensoussan.

Plus de deux millions de Berbères sont recensés actuellement en France, contribuant en toute discrétion à l’épanouissement économique, scientifique, artistique et sportif de la France. Parmi les plus célèbres : Edith Piaf, Mouloudji, Daniel Prévost, Isabelle Adjani, Zinédine Zidane et bien d’autres personnalités de tous horizons. Leur immigration remonte à la fin du XIXe siècle. Elle répondait alors à la fois au besoin de soldats pour la première et la seconde guerre mondiale et au déficit de main d’œuvre dans les secteurs de l’industrie et du BTP. Ils ont retrouvé dans les fondements de la société française - républicaine et laïque - les valeurs essentielles sur lesquelles repose leur propre modèle de société.

Berbères ou Amazighs : peuple noble et libre
AMAZIGH, AMAZIGHREN (prononcer Amaziren) signifient homme(s) ou femme(s) libres, nobles. Le terme ethnolinguistique « berbère » - pourtant couramment employé - est souvent considéré comme péjoratif car avec ce terme, les anglophones et les francophones inventeront le mot « barbare ». Le terme berbère vient du grec « barbaro » terme qui représentait quelqu’un qui parlait le grec d’une façon inintelligible, et de ce fait était considéré comme barbare.
Le tamazigh devient la langue officielle des Amazighs, elle constitue leur identité berbère d’appartenance. L’alphabet amazigh inclut des signes d’origine et d’inspiration gréco-latine appelés « tifinagh ». Depuis sa fondation, le sionisme représente un mouvement national de libération et d’indépendance de l’état d’Israël. Par comparaison, le réveil du nationalisme berbère fait référence à leur appartenance à une terre ou à d’immenses territoires, à l’usage d’une langue commune, à leur culture traditionnelle. A quand un état berbère libre et reconnu ?...
Le combat légitime de reconnaissance des Amazighs est en tous points de vue semblable à celui du peuple juif pour légitimer la terre d’Israël. Sur le plan religieux, précisera B. Lounes, les Berbères ont toujours été pluriels. Après avoir connu l’animisme et le paganisme, ils ont subi l’influence du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Des religions adaptées dans leur sphère privée, pour perpétuer à leur manière les us et coutumes familiales, rarement pratiquées de manière orthodoxe ou prosélyte. Comme aime à nous le rappeler le Président B. Lounes, les Berbères ont la solide réputation de résistants, défendant farouchement leur liberté et refusant de vivre sous domination. Le Berbère est par essence laïc et égalitaire, c’est un démocrate !
Le refus de la Tunisie à reconnaître l’identité amazighe
La 62ème session du Congrès Mondial Amazigh de Genève, en mars 2003, a établi un rapport cinglant(2) qui dénonce les discriminations, à l’encontre des Amazighs de Tunisie depuis un demi siècle. Et pourtant, comme les Indiens d’Amérique du Nord, les Amazighs étaient les premiers autochtones de ce pays. Les amazighophones sont estimés aujourd’hui à un million de personnes soit environ 10% de la population de Tunisie, concentrés autour de Djerba, Tataouine, Médine, Kebili, Tozeur. On retrouve aussi d’autres groupes ethniques sur la côte méditerranéenne et le long de la frontière avec l’Algérie. Ce rapport fait état d’une violation inique des droits (azref) identitaires des populations amazighes (art. 2a, 3 et 5 de la convention internationale contre toutes les formes de discriminations raciales, pourtant ratifiée par la Tunisie le 13 janv. 67).

C’est ainsi que se proclamer amazigh est complètement prohibé en Tunisie. La seule identité officiellement autorisée est l’identité tunisienne fondée sur l’islamité et l’arabité. Toute autre revendication identitaire est passible de trahison. Le terme « amazigh » n’a pas le droit de cité en Tunisie, seul le mot berbère est autorisé pour sa connotation « barbare ». Une manière totalitaire d’étouffer l’histoire d’un peuple minoritaire à des fins géopolitiques d’annexion et d’exclusion. Un peuple minoritaire, que l’on a rendu illégitime afin de l’effacer.

A l’évidence, la Tunisie et l’Algérie et le Maroc nient et nieront longtemps l’existence de cette population autochtone, non arabe, dotée de ses propres références culturelles berbères (langue, tradition et culture). Dans ce schéma réducteur l’enfant amazigh, symbole d’avenir, est ignoré, tant il subit un système éducatif qui falsifie son histoire, heurte ses convictions personnelles, réprime sa liberté et minore sa culture berbère. Ses déterminants identitaires une fois rejetés le placent dans une situation d’infériorité par rapport à l’enfant arabe. Un combat légitime, une question de survie taraude depuis toujours le bureau exécutif du CMA. Les Berbères, peuple minoritaire - dont le combat démontre de singulières similitudes avec celui d’Israël et des Juifs - vivent aujourd’hui une situation inédite d’exclusion qui n’a rien à envier à la situation d’hier. Par la négation de leur existence, par la falsification de leur histoire, par les interdits qui frappent leur expression culturelle, par la persécution implacable allant jusqu’au crime ethnocidaire en Kabylie, les dirigeants des Etats nord-africains visent à effacer « dans l’œuf » toute trace de berbérité encore vivante. Le FIS et le GIA font plus de ravages que l’OAS d’autrefois. En deux ans, on a tué cent fois plus de musulmans en Algérie qu’en « Palestine » !... Mais, dira Guy Konopnicki, les assassins étant des musulmans, le silence est de règle. A l’indépendance, il fallait que l’Algérie soit arabe et non algérienne, observera encore G. Konopnicki(3).

A l’évidence, poursuit B. Louness, cette politique découle du rattachement artificiel des pays du monde arabe moyen-oriental et à leur corollaire fédérateur : une seule langue, l’arabe, une seule religion : l’islam ! Un processus d’arabisation, ajoutera-t-il, entamé il y a plus de quatorze siècles au nom de l’islam. Quant à l’amalgame entre la langue arabe érigée en langue « sacrée » du Coran et la religion musulmane, il est sciemment entretenu afin de culpabiliser les Berbères musulmans et de les empêcher de s’opposer à la vague d’arabisation portée par l’islam. Pour réussir cette grande opération de décervelage mondialisée, la presse panarabique, les médias publics complices, l’école des banlieues, et les mollahs des mosquées, s’emploient à cultiver le mépris et la haine des Berbères réfractaires à l’idéologie dominante en les diabolisant en antimusulmans. Comme des mécréants qu’il est utile de combattre, comme des sauvages bons à « civiliser ».

Mais l’histoire de leur berbérité n’est pas soluble dans l’islamisme tout comme l’histoire des Hébreux n’est pas soluble dans celle des pharaons d’Egypte.

Par un impact d’images, émotionnellement fortes, dans l’inconscient collectif, on a voulu créer un grand leurre affectif, qui tend à amalgamer les Berbères à la cause palestinienne. Les images satellites tronquées des TV étrangères, diffusées durant plus de deux ans ont, selon toute vraisemblance, une part de responsabilité dans ce détournement des esprits.

En détournant habilement l’attention du peuple berbère vers la Palestine, on occulte du regard les massacres de familles entières en Kabylie, ou des jeunes filles assassinées pour avoir refusé de porter le voile. La banalisation du régime de la terreur fait le lit de la dictature répressive algérienne. Un bilan tragique qui atteint aujourd’hui en Kabylie deux cent mille morts civils innocents ! CHALOM - AZUL. Saluts de paix entre les peuples.

1 le Figaro du 27 juin 2003 2 [www.kabyle.com] (v. aussi : www.mondeberbere.com) 3 Guy Konopnicki, La Faute des Juifs, Balland, 2002
Deuxième partie. Juifs et Berbères Entre mythe et réalité

Au Ve siècle (en 439), lorsque les Vandales écrasèrent les Romains, sonna l’heure de la délivrance pour la grande tribu judéo-berbère appelée Djéroua. La vie devenait trop dure aux confins du Sahara et, comme plus rien ne s’opposait à leur migration vers le Nord, ils prirent possession du massif des Aurès vers 483 et s’installèrent en bonne intelligence avec les clans voisins. On sait aujourd’hui que certains nomades transhumants qui pratiquaient l’élevage étaient païens, d’autres étaient chrétiens.

L’historien berbère du XIVe siècle, Ibn Khaldoun(4) écrivait qu’une partie des Berbères transmettait à leurs enfants le judaïsme, religion qu’ils avaient reçue de leurs voisins israélites venus de Syrie.

Campées sur le dos de leurs chameaux, orgueilleuses et belliqueuses, les tribus judéo-berbères se nommaient les Nefouça en Ifrikia (l’actuelle Tunisie) et les Fendéoula, les Médiouna, les Béloula, les Riata, les Fazas au Maghreb el-Aqsa (l’actuel Maroc).

Dans les Aurès, la tribu des Djéroua, se distinguera particulièrement avec, à sa tête, la Dina Kahéna, reine du mont Aurès. Djéroua dérivant de l’hébreu guer, semble désigner « l’étranger qui adhère au judaïsme ». Après avoir battu les Vandales, les Byzantins occupèrent Carthage et s’allièrent avec les Berbères. Ils se retrouvèrent face à des tribus redoutables, prêtes à tout pour défendre leur liberté. En particulier ces étranges Djéroua, mélange d’Hébreux et de païens, devenus maîtres de l’Aurès oriental. Le monde qui allait accueillir les grandes invasions arabes, était déjà modelé par un siècle de vandalisme. Tout laisse à penser que l’intérieur de l’Afrique du Nord avait été judaïsé avant l’arrivée des troupes musulmanes. Ces dernières mettront plus d’un demi siècle à s’imposer au Maghreb (Maroc).
La kahéna, reine des Berbères(5)

Une femme dans la société berbère qui commande aux hommes a un caractère sacré. De son vrai nom Dahia, fille de Tabet, fils de Nicin (ou Tifan selon les auteurs) la reine Dina Kahéna - dont le nom signifie en punique « la prophétesse », et en hébreu : « fille de Cohen » - était juive. Une reine des Monts Aurès, réputée très combative. Pourquoi ? Au VIe siècle, l’islam imposera par le Coran, la soumission de l’homme à Allah et la domination de toutes les religions qui précédèrent l’islam, impliquant ainsi une conversion par la force de tous les individus. Pour cette reine de la tribu des Djéroua dont la descendance libyenne se libéra de la tyrannie des Pharaons, la soumission au dogme de l’islam devenait insupportable. Elle montrera une détermination farouche à combattre l’envahisseur barbare. Sa résistance obstinée de (696 à 700) à abjurer sa foi pour un islam prosélyte et hégémonique, fera entrer son nom dans la légende de la société berbère et du monde arabo-islamique. Elle se serait battue vaillamment contre Hassan ibn Noomane jusqu’à la mort causant d’énormes pertes dans les rangs de cet ennemi juré. Trahie par son fils adoptif Khaled, amant et ex-prisonnier, elle saura mourir dignement en reine, près du puits de Bir-el-Kahéna là où elle finira tristement décapitée en l’an 701. Sa tête sera expédiée avec les premières invasions barbares, en guise de trophée, au khalife Abd-el-Malek. De nombreux membres de la tribu des Djéroua se convertiront à l’islam. Le fils aîné de Kahéna deviendra gouverneur du mont Aurès. Plus tard, au XIe siècle, Ibn Khaldoun raconte que 100.000 Hillaliens et Soleimiens arrivés d’Egypte ravagèrent tout le pays. Il se produisit alors un phénomène incroyable, celui de voir plusieurs millions d’habitants, tous berbères, anciens païens, phéniciens ou juifs, se convertir à la religion de leurs envahisseurs, au point d’en oublier leurs origines et de se déclarer arabes. Ils oublièrent l’hébreu ancien, le punique ou le berbère pour ne plus parler que la langue de l’islam. Quelques communautés juives éparses, perdurèrent sur le plan économique et religieux avant de prendre un nouvel essor avec l’arrivée des Juifs d’Espagne à partir du XIVe siècle.

Messages kabyles(6)
Shamy Chemini(7), âme sans fortune dans « Messages Kabyles », 40 ans après, revient en Kabylie. Il découvre avec rage que les pouvoirs successifs se sont accaparés des richesses de l’actuelle Kabylie. Lorsque la terre a tremblé le 10 novembre 2000 à Wartirane, les dons (12 millions de dinars) en provenance d’une association Solidarité Kabylie sont restés bloqués à la préfecture laissant les Arouchs (peuple Berbère de Kabylie), déjà sans eau potable, dans le plus grand dénuement.

Les jeunes (retraités à 30 ans) sans travail et sans avenir sont poussés à l’exil ou seront emprisonnés ou assassinés. Les plus jeunes sont maintenus dans l’ignorance.

Les chanteurs berbères comme Oul Lahlou et Matloub Louness (lâchement assassiné) pleurent leur souffrance. Alyat Rahame, cet universitaire de 35 ans, qui ne supportait plus de voir son pays sous la domination d’un pouvoir qui tue les enfants et leur mémoire, a été assassiné le 17 juin 2001 par les gendarmes qui ont lancé une bombe lacrymogène sur lui, en pleine tête. A Mascara, fin juin 2001, les légats du pouvoir tirent à balles réelles sur la foule en marche pacifique. Au nom de la religion, les intégristes sont instrumentalisés contre les démocrates berbères.

Dans cette normalisation, tout ce qui n’est pas arabe ou musulman, devient illégitime. Orchestration à court terme, de l’effacement de l’autre, dans l’indifférence du monde entier.

Le 8 août 2001, la marche sur Alger dévoile une jeunesse en colère qui se soulève contre la machine impitoyable du pouvoir. Une folie meurtrière s’étend alors dans tout le pays. Les Arouchs se révoltent mais le Maghreb se suicide. La jeunesse kabyle a vaincu la peur. Ils ne peuvent plus la tuer vu qu’elle est déjà morte… La Kabylie se mobilise encore le 14 juin 2001 pour défendre ses droits identitaires : dire non à la dictature, réclamer une Algérie démocratique une et indivisible, imposer le tamazight comme lien social et langue officiellement admise. On recensera des dizaines de morts et des centaines de blessés. La chasse aux Kabyles à l’arme blanche par les sbires du pouvoir en civil mérite, à elle seule, une page d’histoire. Une autre marche le 8 août 2001 sera interdite par le pouvoir du président Bouteflika qui bloquera toutes les routes conduisant à Alger, opposant à nouveau la jeunesse aux forces de l’ordre.

Tahar Djaout, journaliste et poète né en 1953 à Oulkoun, sera victime d’un attentat le 26 mai 1993. En effigie sur sa tombe, on peut lire l’épitaphe suivante :

« Si tu parles tu meurs, si tu te tais tu meurs, alors parles et meurs »…

De déchirures en déchirures, le père de Shamy est jeté en prison par les autorités françaises. En pleine guerre d’Algérie, à l’âge de treize ans, Shamy sera torturé. La Kabylie, dit-il, devient aussi un pays écartelé par des luttes fratricides, une terre arrosée de sang d’innocents, un espace de convoitise, des hommes d’Orient et d’Occident.

5 Didier Nebo, La Kahéna, éd. A.Carrière ; La Kahéna reine des Berbères, Moh Cherbi et Thierry Deslot, éd.Paris-Méditerranée 6 Dossier de presse de Shamy Chemini. Orgueilleuse Kabylie. Film vidéo, l’Harmattan 7 Enfant prodige, artiste musicien et poète. Auteur de 4 tomes sur l’Orgueilleuse Kabylie, l’Harmattan.
Troisième partie. Ces juifs oubliés, vivant parmi les Berbères(8)

Dans le livre de Daniel J. Schroeter, « Juif parmi les Berbères »(9), une distinction dichotomique semble séparer les Amazighs judaïsés ou Juifs berbérophones des Juifs arabophones.

Dans la vallée de l’Atlas, dans le Sous et aux confins sahariens, vivaient depuis des siècles, sinon un ou deux millénaires, de nombreuses communautés juives, regroupées dans des quartiers réservés : les mellahs. Les juifs berbérophones des pays chleuh et tamazight possédaient, par tradition, une culture littéraire orale et religieuse. Ces communautés, au sein de tribus amazighes, empruntaient aux groupes voisins des formes d’organisation sociale ou même, quelquefois, leurs rites. Aujourd’hui, on n’en trouve guère de trace car depuis l’indépendance du Maroc, le 2 mars 1956, ils ont émigré en bloc en Israël.

Haïm Zafrani(10) établira que la plupart des communautés juives, vivant dans la montagne marocaine et le sud du pays, étaient bilingues (berbero-arabophones), d’autres essentiellement berbérophones comme à Tifnut. De cette dernière catégorie, quelques individus isolés ont immigrés en Israël, principalement à Ashkelon. Le tamazight était un parler juif de communication dans le milieu familial, social et économique mais constituait, à côté de l’hébreu, la langue traditionnelle de culture et d’enseignement, pour expliquer et traduire les textes sacrés, comme le judéo arabe ou le vieux castillan dans les communautés de langue arabe ou d’origine hispanique. Les bénédictions de la Thora étaient dites uniquement en berbère jusque dans la liturgie pascale. La langue de la très précieuse Haggada de Pessah s’apparente à la tamazight. La version berbère de cette Haggada constitue aujourd’hui une véritable preuve historique de l’existence d’une diaspora longtemps ignorée et irrévocablement disparue. C’est le premier texte berbère, issu de la communauté juive de Tinghir, de la vallée du Todgha (Maroc-1959), à être publié.(11)

A la recherche des juifs berbères

Plusieurs sources historiques de la période précoloniale nous sont parvenues, sur les juifs parlant arabe et vivant en zone urbaine au Maroc. Les Juifs berbères, quant à eux, vivaient en milieu rural, ce qui explique la nature fragmentaire et très éparse des sources historiques de ce groupe ethnique. En 1840, au Maroc, James Richardson, militant anti-esclavagiste britannique, fut le premier à désigner les juifs de l’Atlas comme des juifs shelouh, parlant Berbère et dont les coutumes étaient semblables à celles de leurs voisins non juifs et musulmans.

La référence aux Juifs berbères semble encore très inhabituelle car au XIXe siècle, les communautés juives du Maroc se revendiquent essentiellement comme descendantes de l’ancien Israël. Les seules distinctions relevées, émanent du clivage entre juifs originaires d’Espagne puis expulsés (megorashim) et juifs autochtones résidents au Maroc depuis toujours (toshavim).

A l’ère du Colonialisme triomphant, les recherches des voyageurs ethnographes sur les communautés lointaines d’orient sont devenues un moyen de gouvernement et une interrogation curieuse. Pourquoi, cet intérêt soudain des européens, pour ces juifs des régions « éloignées » du monde ?

La découverte de coreligionnaires primitifs évoquerait-elle le souvenir de tribus perdues ou plus simplement d’anciennes coutumes disparues, recherchées, afin de restaurer la souveraineté juive ?
Nahum Slouschz, orientaliste hébraïsant du début du XX e siècle, en mission au Maroc, apporte une contribution engagée qui aurait influencé la vision française du judaïsme marocain. Slouschz était sioniste et voulut réveiller la conscience nationale juive de son judaïsme marocain. Ses recherches, au Maroc sous protectorat français, pour découvrir le passé Juif berbère, pré arabe, étaient pertinentes. Pour lui, les Juifs de descendance berbère, avec leurs manières primitives d’influences locales, sont les vrais « Juifs nord-africains ». Ce sera en partie, à cause de ses idées sionistes, que les autorités françaises, décideront de le relever de ses fonctions.

Des mythes sur les Juifs berbères ont, selon toute vraisemblance, existé depuis le moyen âge. Vu l’importance historique du phénomène, la thèse de N. Slouschz laissera sceptique H.Z. Hirschberg. Ce dernier ajoutera qu’il y a peu de preuves pour affirmer que les juifs d’Afrique du Nord descendent des tribus berbères converties au judaïsme.

La judaïsation des berbères semble ici assez controversée. Pourtant, une étude plus récente de Paul Wexler, basée sur des données linguistiques et ethnographiques, démontre que la plupart des juifs marocains, pris dans leur ensemble (megorashim et toshavim), descendraient de Berbères convertis au judaïsme. Pour légitimer le pouvoir mérinide, plus précisément rapportée par les écrits d’Ibn Khaldoun, la première source historique fiable, évoquant l’existence de tribus Juives berbères, daterait du XIV e siècle.
Jacques Meunié témoignera à son tour de l’authenticité de traditions et légendes locales sur les juifs berbères au sud marocain préislamique ; puis précisera que pour justifier le régime colonial au Maroc, il fallait exhumer les séquelles du passé : berbère judéo-chrétien. C’était un moyen parmi d’autres. L’historicité des légendes sur l’expansion du christianisme et du judaïsme, parmi les Berbères à l’époque préislamique, a pu servir les besoins de l’administration coloniale dans sa volonté de séparer les Berbères et les Arabes.

Les relations Judéo berbères

Le Maroc de l’époque coloniale, sous protectorat français d’occupation, dans un dualisme simpliste dévoilera les divisions entre Berbères et Arabes : bilad al-makhzen / bilad al-siba, lesquelles influenceront les débats sur le judaïsme marocain. En principe, bien que le Juif soit protégé, Charles de Foucauld, a établi que tout Juif de bilad al-siba appartenait corps et bien à son seigneur, son sid et décrit dans ses notes de voyage le Juif comme un être servile, exploité sans merci par son maître. Comme les régions berbères appartenaient au bilad al-siba, les Juifs se devaient d’obtenir la protection de chefs tribaux et indépendants du Sultan. Slouschz rejoint encore Charles de Foucauld, pour attester de l’esclavage des Juifs à Tililit, pays du servage. [En échange de la perte de tous ses droits, le Juif jouit de la sécurité de son maître. Le Juif devra acheter sa future femme au sid, qui devient l’unique maître de son destin. Tout ce que les Juifs possèdent appartient au Qaïd. Le Qaïd a droit de vie et de mort sur ses sujets].

A la première partie du XIX e siècle, pour Davidson, les Juifs, du Sous, du Rif, de Tanger- avilis et soumis à la loi musulmane (charia)- étaient la propriété des Maures. Par contre, les 3.000 à 4.000 Juifs de l’Atlas placés sous la protection vigilante des Berbères auront une plus grande liberté et jouiront d’une quasi indépendance, vis-à-vis de l’autorité impériale. Les Juifs totalement intégrés à la société berbère, vivaient en paix et en symbiose avec les musulmans peu islamisés. Les sources de l’époque précoloniale sur les relations entre Musulmans et Juifs à Tililit, nous renvoient une image très contrastée de ces relations, que l’on se garderait bien de schématiser dans un clivage entre zones citadines et rurales, à une dichotomie arabo-berbère réductrice.

La question judéo berbère face au colonialisme.

La politique coloniale française, à l’égard des Berbères, a été développée sous Lyautey jusqu’en 1930 avec la publication du Dahir berbère visant à séparer les Berbères des Arabes. Au Maroc, dans l’Atlas, la résistance berbère - envers toute forme d’autorité centrale des Arabes - a préservé leurs institutions démocratiques, leur individualisme et leur liberté. Les ethnographes coloniaux relèvent que les Berbères musulmans n’auraient adopté que très superficiellement l’islam, conservant intacts leurs coutumes, leurs croyances, leurs superstitions préislamiques comme le culte des saints. Pour Slouschz, ces stéréotypes sur les Berbères se sont reproduits, d’une certaine façon, par quintessence à l’égard des juifs vivants parmi les Berbères. A l’exemple de la population berbère musulmane, très superficiellement islamisée, ces juifs berbères « primitifs » ne connaissaient rien ou presque de leur judaïsme. Pierre Flamand explique comment la « mentalité » des juifs autochtones originaires des régions berbères a été façonnée par le milieu berbère. Les Juifs appelés sleuh, dont les patronymes sont : Abergel, Assouline, Oiknine, Harrus, etc. sont très typiques dans leurs traits physiques et caractériels, dans leur mode de comportement. Le qualificatif « fils de sleuh », était par exemple utilisé par les juifs marocains pour désigner leurs coreligionnaires moins évolués. Plus tard, les immigrants juifs du Maroc ont exporté, vers Israël, cette image péjorative des Juifs ruraux, et le terme sleuh est devenu « simplet » en argot israélien.
Pendant la période du Protectorat d’occupation française, des tensions très vives entre les différentes couches de la population accompagnèrent de nombreux Juifs ruraux, originaires de l’Atlas dans le mellah de Marrakech. Les Juifs espagnols qui étaient mieux éduqués furent vite submergés par les Juifs berbères. Un observateur vivant à Marrakech en 1940 pensait, à tort, que ces Juifs ruraux ne pratiquaient qu’un judaïsme très primitif, approprié à leur mentalité. Puis par la culture de la Thora, par l’aumône au rabbin de Palestine, par les liens qui les rattachaient à la famille d’Israël, ces juifs berbères primitifs, une fois urbanisés, devinrent plus juifs que les citadins natifs. L’origine rustique et montagnarde du Juif marrakchi - a préservé son air farouche et têtu - mais l’a rattaché avec encore plus de force aux coutumes de ses ancêtres. On peut dire que le fossé se creusait plus que jamais, entre ceux qui restaient dans les campagnes parmi les Berbères et ceux vivants en ville. Entre le juif espagnol ou oriental, lettré, érudit, urbain et le Juif berbère, fruste et primitif, attaché à son sol, l’opposition est notable.

La coordination des Berbères de France(12)

Seule une volonté d’amitié entre les peuples peut barrer la route à la haine, à la terreur qui envahit ce monde pour apporter sa pierre à la construction de la paix entre les hommes de bonne volonté. Une rencontre amicale avec Nora.C, la jeune vice-Présidente de la Coordination des Berbères de France (CBF) met en exergue le difficile combat de nos ami(e) s. Le peuple berbère de Kabylie, immigré en France, doit le respect de son droit à la citoyenneté, dans une légitime reconnaissance identitaire, au travail inlassable et fructueux de cette association. Elle relève au quotidien le combat « à Maures », de la confiscation de sa culture et de ses libertés. Elle revendique l’histoire de sa berbérité parce qu’elle n’est pas et ne sera pas soluble dans l’idéologie arabo-islamique, dictée par Riad. Elle rejette de fait, tout discours qui amalgame leur berbérité à la cause palestinienne. Dénonce la répression policière du régime des généraux d’Algérie, qui emprisonne, assassine, torture, mutile, viole sa jeunesse dans les prisons du dictateur Bouteflika. Interpelle les Nations démocratiques sur le génocide dont sont victimes les Kabyles dans l’indifférence du monde libre, La CBF et le CMA refusent de cautionner, le fondamentalisme islamiste, prosélyte et conquérant. Un mouvement qui s’est radicalisé depuis 1956, rejetant toute communauté non musulmane. Les démocraties, en minorités sur la planète, écrasées sous ce pouvoir occulte et omnipotent, se voient entraînées vers une régression de civilisation d’un autre âge et dont la seule issue sera une résistance acharnée pour défendre leurs enfants, leur liberté de pensée : culturelle et cultuelle, leur terre, leur air, leur eau, leur vie.

Azul et Chalom, seront désormais deux mains tendues, chaleureuses et amicales, pour demander à ces frères de notre histoire commune, de nous rejoindre pour survivre ensemble dans ce monde impitoyable.

© Joseph Hattab pour Primo-Europe


Tu as déja poster cet article ici:

[www.yabiladi.com]
s
9 juillet 2006 01:38
Citation
fatima35 a écrit:
Encore des amalgames ....


sawsen je ne te reproche pas d'utiliser le smiley moi sad smiley

tu vois fatima 35 ce sujet est en train d'etre traiter ici dans le respect de chacun:
[www.yabiladi.com]

eux ils veulent le retraiter à nouveau pour dénigrer les bérbéres et les associer aux sionistes.
C'est un autre esprit.
M
9 juillet 2006 10:15
bla bla bla bla .... on connait l'histoire du mensonge du dahir berbère.... nous ne sommes plus en 1930...
la priorité des priorités des imazighen c'est le Maroc... d'abord le Maroc 100%.
i
9 juillet 2006 11:40
Il y a beaucoup de kabyliste qui se proclame de KAHINA la juive que de MOHAMMED(swa) l'arabe ils sont par ailleurs l'essence du mouveent berberiste.
Un rapprochement entre les sionistes et les berberistes n'a rien d'étonnant, il est une suite logique de leur raisonnement; dont la principale est d'un simplisme doté d'un étroitisme de l'esprit inégalé; à savoir c'est la faute aux arabes; incroyable déduction pour expliquer le relent de la société marocaine.
Leur conclusion se base sur le néfaste apport des arabes (langue et religion) pour expliquer soi-disant "la décadance qui sévit au maroc.
Leur solution: Revenir aux origines de la "grande" civilisation d'autre fois en rejoignant la "première" religion de notre ancêtre commun "KAHINA"
Ce simplisme dans le raisonnement rejoignent malheureusement la pensée "harki": Rejoignant les forts du moment (les juifs autre fois les francais) et dénigront les faibles(les arabes autre fois leur propres compatriotes)
Je vous laisse deviner la suite, car il ne faut jamais juger sur le contexte et surtout penser à l'héritage qui nous unis.
georges orwell
m
9 juillet 2006 12:26
Citation
ibn hazm a écrit:
Revenir aux origines de la "grande" civilisation d'autre fois.




Parlez à n importe qui dans le monde de cette "kahina",elle sera inconnue au bataillon,elle n est


connue que par quelques groupuscules nevrosés,je dirait méme que 90% des chleu7 au maroc ne la


connaissent pas,yak norrin?winking smiley
s
9 juillet 2006 12:28
Citation
maltus a écrit:
Citation
ibn hazm a écrit:
Revenir aux origines de la "grande" civilisation d'autre fois.




Parlez à n importe qui dans le monde de cette "kahina",elle sera inconnue au bataillon,elle n est


connue que par quelques groupuscules nevrosés,je dirait méme que 90% des chleu7 au maroc ne la


connaissent pas,yak norrin?winking smiley

moi j'ai meme lu que la kahina c'est xena la guerriere.................................par certains berberistes!!!!thumbs down
i
9 juillet 2006 12:50
Savez-vous qu'au MAROC existe le tambeau d'un chérif qui s'appelle sidi CANOUN, il n'est pas loin de sidi abderhman ben jlill (entre la région de ABDA et SHIADMA).

Le jour ou les berberistes le seront (ce qui augmentra leur connaissance de la réalité marocaine), j'en sûr qu'il finiront par trouver une filiation avec CONAN le BARBAREgrinning smileygrinning smiley



j'en profite pour vous signaler que le mot "caoun" signifie le petit "majmar" (mais malheureusement je ne connais pas l'équivlant en francais)



Modifié 2 fois. Dernière modification le 09/07/06 12:52 par ibn hazm.
georges orwell
M
9 juillet 2006 12:55
Citation
sawsen9 a écrit:
Citation
maltus a écrit:
Citation
ibn hazm a écrit:
Revenir aux origines de la "grande" civilisation d'autre fois.




Parlez à n importe qui dans le monde de cette "kahina",elle sera inconnue au bataillon,elle n est


connue que par quelques groupuscules nevrosés,je dirait méme que 90% des chleu7 au maroc ne la


connaissent pas,yak norrin?winking smiley

moi j'ai meme lu que la kahina c'est xena la guerriere.................................par certains berberistes!!!!thumbs down
certain(e) benladenistes et bedounophiles ne peuvent comprendre que Tamezgha (l'Afrique du Nord) n'acceptent plus leurs b^tes histoires des bedouins...
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