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Que signifie bid'a?
T
6 mars 2015 13:57
Selon vous, dans quel cadre peut on dire que l'on commet une bid'a?
Je trouve que ce sujet est très sensible puisque certains ont tendance à coller cette étiquette très rapidement sans connaitre la vrai définition d'une bid'a (bid3a).
Merci
P
6 mars 2015 20:24
Voilà ce qu'en ont dit les grands savants de l'Islam, conformément au Qour'an et aux ahadith

Le Hafidh Abou Nou’aym a rapporté avec sa chaîne de transmission dans son livre « Hilyatou l-Awliya» (tome 9, page 121) que l’Imam Ach-Chafi’i (rahimahou l-Lah) a dit:
« البدعة بدعتان : بدعة محمودة ، وبدعة مذمومة ، فما وافق السنة فهو محمود ، وما خالف السنة فهو مذموم . واحتج بقول عمر بن الخطاب في قيام رمضان : نعمت البدعة هي »
« L’innovation est de deux sortes : l’innovation louable et l’innovation blâmable. Celle qui est conforme à la Sounnah c’est celle qui est louable, et celle qui contredit la Sounnah c’est celle qui est blâmable. Et pour preuve la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattab lors des prières de nuit durant Ramadan : Quelle bonne innovation »


L’Imam An-Nawawi dans son livre « Tahdhibou l-Asma-i wa l-Loughat » (tome 3 page 22) a dit :
« L’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ».
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7 mars 2015 12:26
Citation
imadBXL a écrit:
Selon vous, dans quel cadre peut on dire que l'on commet une bid'a?
Je trouve que ce sujet est très sensible puisque certains ont tendance à coller cette étiquette très rapidement sans connaitre la vrai définition d'une bid'a (bid3a).
Merci


Assalam alaikoum

La bid'a c'est le fait de créer (ahdatha) dans la religion, changer en elle; en son ordre. Aussi la bid'a est essentiellement un acte, une attitude. Je donne ici quelques exemples à ceci.
La méditation (tafakur) c'est quelque chose de demandé en matière de religion, et c'est mentionné dans le Coran comme une voie, à côté de l'invocation (dhikr), de cheminement, et il y a un hadith mentionnant le fait que la méditation d'une heure est meilleure que l'adoration de 70 ans. Maintenant, si quelqu'un, se basant sur ce hadith par exemple, veut faire de la méditation, ou de l'invocation, quelque chose qui remplacerait la prière rituelle; ceci relèverait de bid'a. Dans ce cas, ce n'est pas la méditation elle-même qui relevant de bid'a, mais c'est l'acte, c'est l'attitude, de vouloir la mettre à la place de la prière, ce qui créerait un changement dans l'ordre de la religion.
Un autre exemple, en ce qui concerne le port de la barbe, qui serait considéré comme sunna, maintenant si quelqu'un considérerait ce port, de la barbe, comme une obligation religieuse ; ceci relèverait de bid'a, ce qui était facultatif, optionnel, prendrait le statut d'obligation, ce qui serait un changement dans l'ordre des choses.
Un autre exemple, le dhikr, l'invocation, c'est quelque chose qui faisant partie de la religion, de son ordre. Si des gens en vue de pratiquer l'invocation, se rassemblent en vue de ceci, ce rassemblement, de dhikr, en lui-même ne posant aucun problème. Cependant, si ce rassemblement, de dhikr, serait considéré, en soi-même, en tant que rassemblement, comme quelque chose de la religion, sachant que c'est le dhikr, et non le rassemblement, en soi-même, qui en faisant partie, ceci relèverait de bid'a. Dans ce cas, ce n'est pas le rassemblement lui-même qui relèverait de bid'a, mais c'est l'attitude à son égard, celle de vouloir l'introduire dans l'ordre de la religion, qui relèverait de ceci, de bid'a.
De même, en ce qui concerne la célébration de la Naissance du Prophète, sur lui le salut et la paix, du Mawlid, ceci en soi-même ne posant aucun problème, puisqu'une telle célébration n'étant que manifestation, qu'expression, d'amour. Ce qui relèverait de bid'a ce n'est pas la célébration elle-même, mais c'est le fait de vouloir l'introduire - si ceci serait le cas, ce qui en principe ne l'est pas - dans l'ordre de la religion.

En conclusion, la bid'a c'est principalement une attitude, une procédure, allant dans le sens de créer, de changer dans la religion, dans son ordre, et ceci par déformation du sens des choses.
7 mars 2015 18:02
Citation
imadBXL a écrit:
Selon vous, dans quel cadre peut on dire que l'on commet une bid'a?
Je trouve que ce sujet est très sensible puisque certains ont tendance à coller cette étiquette très rapidement sans connaitre la vrai définition d'une bid'a (bid3a).
Merci

salam alaikum

--le contraire du tawhid est le shirk.
--le contraire de la sounna est la bid'a.

L a bid'a evoque ici est Adorer Allah d’une manière qui n’est pas celle du prophète – que la paix et la benediction d Allah sois sur lui
donc tout chose auquel le messager d Allah que la paix et la benediction d Allah sois sur lui, nous a pas enseigner dans sa sounna est concerner n'est ce pas que la meilleure guidée est la guidée de Mouhammad.que la paix et la benediction d Allah sois sur lui,

c'est une de condition de l'acceptation des œuvres. les œuvre de serviteur doit etre conforme a la sounna.

« Certes la meilleure parole est le livre d'Allah et la meilleure guidée est la guidée de Mouhammad. Et certes les plus mauvaises choses sont les choses nouvelles et chaque innovation est égarement ».



Attention:
ne pas mélanger la bid'a qui s'oppose a la sounna et la bid'a lier dans la de tout les jours tel que la constriction d'un avion, l'utilisation d'un stylo ect......
--
P
8 mars 2015 21:22
L’imam An-Nawawi dans son charh (commentaire) du Sahih Mouslim (tome 6 pages 154-155) lorsqu’il a commenté le hadith qui contient la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar » qui signifierait selon le sens apparent « Toute innovation est égarement et tout égarement est au feu », il a dit :
« Ceci [est un texte] de portée générale mais qui a été restreint (‘am makhsous), car ce qui est visé est « la plupart des innovations ». Les spécialistes de la langue ont dit [qu’une bid’ah] est toute chose qui est faite sans avoir eu de modèle précédemment. Les savants ont dit : les bid’ah sont de cinq sortes : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée, et permise. De parmi celles qui sont obligatoires il y a le fait que les théologiens aient rassemblé des preuves contre les athées, les innovateurs, et les gens de leur sorte. De parmi celles qui sont recommandées il y a le fait de composer des livres de science de la religion, le fait de construire des madrasas, ainsi que d’autres choses. De parmi celles qui sont permises il y a : le fait de diversifier les types de nourriture, et d’autres choses. Quant à celles qui sont interdites ou déconseillés, elles sont évidentes et j’ai déjà clarifié cette question avec ses preuves de manière détaillé dans [mon livre] Tahdhib al-Asma wa l-Loughat, donc dès lors que l’on sait ce que j’y ai cité, on a su que ce hadith fait partie des textes de portée générale mais qui ont été restreints, et il en est de même pour ce qui ressemble à cela de parmi les hadiths révélés.
De plus, ce qui appuie ce que nous avons cité est la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée au sujet du Tarawih, lorsqu’il a dit : « ni’matou l-bid’ah » (Quelle bonne innovation). Rien n’empêche donc ce hadith d’être de portée générale mais d’avoir été restreint.
Quant à la parole « koullou bid’ah »: il est certain que le mot « koullou » a été utilisé, cependant le mot « koullou » accepte le fait d’être spécifique comme dans Sa parole ta’ala :
« تُدَمِّرُ كُلَّ شَيْءٍ » «toudammirou koulla chay » (sourate Al-Ahqaf verset 25)
qui signifie : «Il [le vent que Allah a envoyé pour châtier le peuple du prophète Houd] a anéantit tout [ce que Allah a prédestiné qu’Il anéantisse de leurs habitations et autres] »

Fin de la citation de l’imam An-Nawawi.

Et Allaahou ta3aalaa dit:

﴿ قُلْ هَلْ يَسْتَوِي الَّذِينَ يَعْلَمُونَ وَالَّذِينَ لا يَعْلَمُونَ ﴾
ce qui signifie : « Dis : Sont-ils équivalents ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » [sôurat az-Zoumar ‘âyah 9]
L
10 mars 2015 14:18
l'innovation,
dés lors que ca sort du cadre de la génése du coran et de la sunnah tel que ca nous à étè rapporté par Le Créateur c'est bid'a
 
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