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Le sens chez l'homme intérieur
1 février 2012 19:34
Assalam Aleikoum

"La lutte contre le Shaytan"

Le Shaytan se cache derrière les apparences du bien, et non pas au grand jour dans le mal. Il n'a pas changé depuis le moment où il se nommait Iblis et où il tenta Eve et Adam.
"O Adam, habite le Paradis, toi et ton épouse; et ne mangez en vous deux, à votre guise ; et n'approchez pas l'arbre que voici ; sinon, vous seriez du nombre des injustes." Puis le Diable, afin de leur rendre visible ce qui leur était caché - leurs nudités - leur chuchota, disant : "Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous empêcher de devenir des Anges ou d'être immortels ! ". Et il leur jura : "Vraiment, je suis pour vous deux un bon conseiller". Alors il les fit tomber par tromperie.1
Le « mal », personnifié de façon diabolique, horrible, comme on peut le voir dans les représentations de la société, est aussi une manoeuvre de Shaytan pour se caricaturer lui-même. En se montrant laid, affreux et méchant à tous, il peut vivre tranquilement en nous-mêmes et officier sans qu'on le reconnaisse. Il joue là sur les apparences, sur ce que voient les yeux ; et si souvent, les yeux ne voient rien.

Les travestissements du Shaytan sont donc de deux types :
soit il construit de hideuses représentations du mal pour que personne ne puisse soupçonner son existence parmi nous,
soit il prend l'apparence du bien pour le vicier.

Le second type est, bien entendu, plus complexe à détecter. En effet, si nous prenons une personne qui dit qu'elle fait le bien alors qu'elle fait le mal, le Shaytan pour se défendre fera usage de la raison. En effet, tout logicien intelligent sait que la force du discours fait souvent foi, et que les gens se contentent d'argumentaires intellectuels, même si ces derniers remettent en cause de façon fondamentale ce qu'ils sentent. Avec un peu de « mauvaise foi » et beaucoup de raisonnements, on arrive à prouver tout et le contraire de tout, et l'on parvient à tromper et à tromper encore, même quand les gens commencent à penser qu'on les trompe.

Le bon usage de la raison couplée aux sentiments est l'une des méthodes favorites du Shaytan. En effet, quand le Shaytan parle de sentiments, il entend l'inverse du mot qu'il prononce. Ainsi, il prononcera :
"amour" en signifiant "haine", "mal",
"amitié" en signifiant "détestation",
"pardon" en signifiant "rancune",
"bon" en signifiant "mauvais"
"fidélité" signifiant "trahison",
"modestie" signifiant "orgueil",
"lumière" signifiant "ténèbres",
etc.

Ainsi, à l'aide d'un jeu adéquat de raisonnements et d'un vocabulaire décalé par rapport à la réalité, le Shaytan manipule de sa fourberie les crédules ou ceux qui n'écoutent pas assez leur coeur. En face du Shaytan, attention, car ce dernier rira de la pureté en la méprisant, en la rendant grotesque, rira de la sincérité comme d'une superstition, et tentera de dégrader tous les mots les plus simples, de détourner de leur sens toutes les émotions les plus authentiques pour les corrompre. L'homme exposé au Shaytan risque gros, car son tourment peut continuer longtemps après l'exposition, du fait des sévices que le Shaytan lui aura fait subir.

Car le Shaytan sème la corruption dans l'esprit des gens et les amène progressivement d'un point à un autre, en usant de ses facultés de tromperie et de corruption pour détruire systématiquement les choses belles. Fort heureusement, les Shaytan « s'incarne » rarement dans des personnes. Les êtres purs sont les plus exposés à le rencontrer, c'est pourquoi ils souffrent souvent beaucoup. Ils sont, en effet, des proies faciles, étant incapables de comprendre rapidement que ce genre d'incarnation puisse exister tant elle est diamétralement opposée à ce qu'ils sont. Ils se laissent facilement manipuler et corrompre, surtout au travers des sentiments, si tant est qu'ils ne sont pas armés par le bouclier protecteur d'un enseignement religieux bien fait et bien assimilé.

Plus tard, dans leur chemin spirituel, les êtres purs useront de cette connaissance intime du Shaytan pour aller vers Dieu, en évitant les pièges du démon qu'ils connaissent le mieux au monde, tant ils ont souffert en sa présence.




Le Shaytan vit aussi en nous-même depuis la chute d'Adam hors du Paradis. Cela nous oblige à devoir le cerner en nous, mais en même temps nous permet de choisir entre lui et Dieu.
Tout bien qui t'atteint vient d'Allah, et tout mal qui t'atteint vient de toi-même.[2]
Ce verset nous indique que le Shaytan est en nous, en tous les hommes, que nous ayons rencontré une ou plusieurs de ses incarnations ou pas. Ainsi, le Shaytan prend en nous la forme de l'« ego ». Le combat contre l'ego est le combat le plus difficile que le derviche doit mener. Il doit suivre son maître avec amour et application afin de transformer les choses en lui-même.

Car l'ego a de nombreuses ressources et il est impossible de le terrasser complètement. Toujours satisfait d'une possession matérielle, l'ego est un générateur d'idoles. Il en construit tout le temps, et il les associe à Dieu ou, pis, il remplace Dieu par ses idoles de pacotille. Puis, il les détruit et en divinise d'autres.

Tout ce qui réside dans la sphère matérielle est le jeu de l'ego. A chaque objet des cinq sens, à chaque objet de l'intellect et à chaque objet des sentiments, l'ego se délecte, s'active. Rien ne peut le satisfaire et plus on le nourrit, plus il est fat et orgueilleux, fier de lui-même. L'ego juge, critique, crée et défait des idoles, s'approprie des créations, vole, ment, détourne, et plus que tout, il est incroyablement satisfait de lui-même.

L'ego vivant en nous, il est très vigilant à exister même sous la contrainte de la religion, du repentir ou du jeûne. Si l'on suit une voie religieuse, l'ego se glorifiera de faire le bien, s'attribuera tous les lauriers des actions justes et s'enflera d'orgueil devant les reconnaissances. C'est pourquoi, la voie même de la vertu, si elle est obligatoire, n'est pas suffisante, car l'ego domine souvent le vertueux. De fait, l'ego, comme l'essence de laquelle il provient — le Shaytan — se prend pour Dieu, alors qu'il n'est rien. Il est, en un sens, notre pire ennemi. Lutter contre lui, c'est mener la grande Jihad.




Comment lutter contre cet ego dévastateur, toujours prompt à se glorifier de tout et à tout ramener à lui ? Par de la discipline et par un long travail de polissage du coeur pour que Dieu d'y reflète. Plus que la vertu, c'est le détachement qui assèche l'ego, qui le dompte, même s'il restera toujours une menace étant donné son inventivité sans cesse renouvelée. En le réduisant, en l'affaiblissant, en l'affamant, l'ego s'assagit et ouvre la place à Dieu. Sans affaiblissement de l'ego, il n'y a pas de chemin vers de Dieu.

Derviche, suis dans ton coeur la voie du détachement. Elle est longue et difficile, pleine de périls insoupçonnés et d'une grande dangerosité. A aucun prix, ne laisse ton ego libre ; tiens-le en laisse.

Et méfies-toi de lui, toujours. Car il est et sera toujours notre plus grand péril sur la voie du Bien-Aimé.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/02/12 19:35 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
21 février 2012 02:32
Assalam Aleikoum


Les Ruses du Nafs



de Sheikh Al-Sulami (Xème Siècle)



Gloire et louange à ALLAH, que son nom soit béni, qu'il soit Glorifié à l'infini, ici bas comme dans l'au-delà, que sa Bénédiction soit sur la meilleure de ses créatures, le Prophète Mohammed (B & S sur lui) sur sa famille, sur ses compagnons, et sur tous ceux (et celles) qui font revivre leurs efforts dans le monde.


Le CORAN parle de sa création :

S91 (As-Sams) V 6, 7, 8 , 9 : « Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée ». « Et lui a inspiré son immoralité de même que sa piété ! ». « A réussi, certes, celui qui la purifie ». » Est perdu, certes, celui qui l'a corrompue »

Le CORAN reconnaît dans l'âme charnelle (La Nafs) 3 parties :

1. La Nafs instigatrice du mal (al-ammâra bi al-sü) S12 (Yusuf) V53 : « je ne m'innocente pas, car l'âme est très instigatrice du mal.. »

2. La nafs qui blâme (al-tawwama) S75 (Al-Qiyâmah) V2 :« Je jure par l'âme qui ne cesse de se blâmer »

3. La nafs apaisée (al-mutma'inna) S89 (Al-Fajr) B27, 28 : « Ö toi, âme apaisée ». « Retourne vers Ton Seigneur, satisfaite et agréée ».


Allah qu'il soit béni et Glorifié dit dans le Saint Coran :
S12 (Yusuf) V53 : « Certes l'âme est très est très incitatrice au mal (ammâra bi al-sû) ».
S79 (An-Näzi'âte) V40 : « Celui qui aura préservé son âme de ses passions (Al-hawâ) ».
S45 (Al-Jätiya) V23 : « Vois-tu celui qui prend sa passion pour son Dieu »


Et bien d'autres versets qui nous montrent les maux de l'âme et son peu d'inclinaison au bien.



Ali bin Abû Amrû rapporte d'après Abd al-jabar, d'après Amad bin al-Hassan bi Abän, d'après Abû Asim, d'après Sha'ba et Sufyan, d'après Salama bin Kuhayl, d'après Abû Hurrayra (R.A) que l'envoyé d'Allah (B&Salut sur lui) à dit : « L'épreuve (Al-bâla), la passion (al-hawa) et le désir (al-shahawa) son pétris dans l'argile d'Adam »

1° - Une des maladies de l'âme est de se croire (tatawahhanm) déjà parvenu à la porte du salut, elle croit y frapper par l'artifice de ses prières et de ses actes d'obéissance et s'imagine que la porte s'ouvrira.
Mais en réalité elle s'est fermée la porte de la félicité en raison du grand nombre de ses transgressions.

Le remède dans cette situation sont le cheminement dans la voie droite, la nourriture pure et la piété parfaite (Ne convoite pas la sérénité (an tashû) tant qu'il y a en toi un vice et ne convoite pas le salut tant que pèse en toi une faute).

2°- Une des maladies de l'âme, c'est, lorsqu'elle pleure, de se consoler dans ses pleurs pour se réconforter.

Le remède correspondant, c'est de s'attacher à l'affliction (al-kamad) dans les pleurs pour que l'âme n'ait pas le temps de trouver un soulagement, c'est aussi de pleurer dans notre tristesse spirituelle et non pas de tristesse, car celui qui pleure de tristesse se réconforte dans ses pleurs, tandis que celui qui pleure dans la tristesse, les pleurs augmentent ainsi que son affliction et sa tristesse.


3° - Une des maladies de l'âme est de chercher le secours des créatures, alors qu'elles sont incapables de la délivrer de ses malheurs (durr), d'espérer (rajâ' uhu). Un profit de quelqu'un qui est incapable de lui accorder, et de s'inquiéter de sa subsistance (risq) alors qu'Allah la garantit.

Le remède correspondant, c'est de retourner à une foi saine comme Allah le Sublime dit dans le Saint Coran :
S10 (Yunus) V107 : « Et si un malheur te frappe, nul ne peut l'écarter en dehors de lui (d'Allah). Et s'il te veut un bien nul ne peut repousser Sa grâce ».
S30 (Az-Zumar) V52 : « Ne savent-ils pas qu'Allah attribue Ses dons avec largesse ou les restreint à qui il veut ? ». Même sens dans le verset 12 de la Sourate 42 (As-Surä)
S11 (Hûd) V6 : « Il n'y a point de bête sur terre dont la subsistance n'incombe qu'à Allah »
S2, (Al- Baqarah) V172 : « O les croyants ! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez ALLAH, si c'est Lui que vous adorez ».
S15 (Al-Hijr) V20 : « Nous y avons placé (sur la terre) des vivres pour vous et (placé aussi pour vous) des êtres que vous ne nourrissez pas.
S17 (Al-Isrâ) V31 : « C'est nous qui attribuons (à vos enfants) leur subsistance, tout comme à vous »
S26 (As-Su'arà) V79 : « (C'est Abraham qui parle) C'est Lui qui me nourrit et qui me donne boire ».
S29 (Al-Ankabût) V60 : « Que de bête ne se chargent point de leur propre nourriture ! C'est Allah qui les nourrit ainsi que vous ».
S30 (Ar-Rûm) V40 : « C'est Allah qui vous a créés et vous a nourris »
S34 (Saba) V24 : « Dit : « Qui vous nourrit du ciel et de la terre ? » Dis : « Allah ».
S35 (Fâtir) V3 : « Existe-t-il en dehors d'Allah, un créateur qui du ciel et la terre vous attribue votre nourriture ? ».
S51 (Ad-Dariyât) V22 : « Il y a dans le ciel votre subsistance »
S53 (An-Jajm) V43, 44, 48 : « C'est Lui qui fait rire et qui fait pleurer ». « C'est Lui qui donne la mort et qui ramène à la vie ». « C'est Lui qui met à l'abri (du besoin ou qui enrichi) et qui fait acquérir ».
S56 (Al-Wäqi'a) V63, 64, 65 : « Regarder donc ce que vous labourez ? Est-ce vous qui le cultivez ? Ou est-ce nous qui le cultivons ? Si nous voulions, Nous le réduirions en débris. Et vous ne cesseriez pas de crier (de vous étonner) ».Lisez la Sourate Al-Qalam Versets 17 à 33

C'est de considérer la faiblesse des créatures (devant la puissance du créateur) et leur impuissance à nous aider. Celui qui est dans le besoin ne peut satisfaire les besoins d'autrui et, à son tour celui qui est impuissant à aider de pourra être raffermi par les ressources d'autrui. Nous échapperons ainsi à ce mal et l'âme retournera entièrement vers son Seigneur.


5°- Une des maladies de l'âme est sa nonchalance (fatra) dans les devoirs religieux que le fidèle accomplissait auparavant. Une maladie plus grave encore consiste à les nier (c'est à dire penser qu'en dépit de cette nonchalance et de ses carences il ne sera pas châtier par Allah). Cela est dû au manque de gratitude envers son créateur qui lui a permis d'accomplir ses devoirs religieux. Cette personne se prive de l'assistance divine (maqâm a-tawfiq). Elle se cache à elle-même ses imperfections et les considèrent comme belles.

Pourtant Allah le très haut l'a averti dans le Saint Coran : S35 (Fâtir) V8 : « Celui à qui on a enjolivé sa mauvaise action au point qu'il la voit belle- Mais Allah égare qui il veut et guide qui il veut ».
S7 (Al-A'râf) V205 :" Et rappelle-toi ton Seigneur en ton âme, en humilité et crainte, et ne soit pas parmi les inattentifs"

Le remède consiste à chercher refuge auprès d'Allah le Sublime, et pratiquer assidûment son invocation (Zikr) à lire le Coran et à demander aux personnes Saintes de prier pour lui afin qu'il retrouve l'état de pureté originel (celle d'Adam avant sa chute). Peut-être qu'Allah dans sa bienveillance Lui ouvrira le chemin de la servitude et de l'obéissance.


6°- Une des maladies de l'âme est de trouver l'obéissance insipide. Cela provient soit de l'ostentation qui est mêlée à son obéissance et de son manque de sincérité, soit du fait qu'elle a délaissée l'une des Sunna du Prophète (B&S sur lui).

Le remède consiste à exiger de l'âme la sincérité, à suivre assidûment l'ensemble des coutumes du Prophète (B&S sur lui) dans les actes et à agir au mieux pour que les efforts entrepris portent leurs fruits.


7° - Une des maladie de l'âme est d'espérer pour elle-même le bien alors qu'elle participe à celui-ci.

Par exemple au lors de l'accomplissement du grand pèlerinage penser qu'on va être pardonné. C'est une faute d'orgueil que d'avoir une bonne opinion de soi-même. Abd Allâh Ben Mas'ud (R.A) rapporte ces propos du Prophète (B&S sur lui) : « Quiconque a dans son cœur la moindre trace d'orgueil n'entrera pas au Paradis ». (Musilm)

Le remède correspondant est que le fidèle ne tienne pas pour acquis le pardon de ses péchés par Allah qui le voit commettre des fautes et des transgressions. Il doit avoir honte, et une mauvaise opinion de lui-même.


8°- Une des maladies de l'âme est d'oublier qu'elle ne peut vivre attachée à ce monde et quelle préfère la vie d'ici-bas (Al-dunyâ) à celle de l'au-delà.

S11 (Hûd) V15, 17 :" Quiconque veut la vie présente avec son décor.." :" Pour ceux là rien dans l'au-delà que du feu ».
S17 (Al-Isra) V18, 19 :" Quiconque veut du hâtif, Nous hâtons pour lui ce que Nous voulons, à qui Nous voulons. Puis Nous lui assignerons l'enfer, ou il tombera, blâmé, déserté"." Et quiconque veut l'au-delà et s'y efforce d'effort, tandis qu'il est croyant.. Alors l'effort de ceux-là sera reconnu".
S42 (As-Surà )V20 :" Quiconque veut le champ de l'au-delà, Nous lui accroissons son champ; et quiconque veut le champ d'ici-bas, Nous lui en apporterons ; cependant, pas de part pour celui-ci dans l'au-delà".

Ibn Mas“oud (R.A) a dit : " Vous jeûnez, priez et faites plus d'efforts que les compagnons du Messager d'ALLAH (B & S sur lui) mais pourtant, ils étaient meilleurs que vous". Ils demandèrent :" Pourquoi Abû Abderrahmane ? " Il répondit :" Il renonçaient plus que vous à ce monde d'ici-bas et ne désiraient plus que l'au-delà".
Les remèdes correspondants sont la veille, la faim, la soif et l'effort en vue de contrer les penchants de l'âme, c'est aussi défendre à l'âme de satisfaire ses désirs. Yahya bin Mu'âd à dit : « La faim est une nourriture avec laquelle Allah fortifie les sincères »


9°- Une des maladies de l'âme est de ne jamais accepter la vérité, la soumission étant contraire à la nature de son caractère. Cela résulte principalement de sa faiblesse à résister aux passions et aux désirs.

Le remède correspondant consiste à s'affranchir de la passion et du désir pour aller vers son Seigneur entièrement soumis : « Cela consiste être attaché aux attributs d'Allah et à ne voir dans ton existence et dans tout ce qui si rattache rien qui ne soit à toi car ce sont des choses qui te sont prêtées? Ne vois dans ton existence que par Son existence, ta subsistance que par Sa subsistance, ta force que par Sa force, ta puissance que par Sa puissance, ta richesse que par Sa richesse et ainsi de suite avec les autres attributs. Ceci n'est possible pour toi que si tu réalises les attributs de ta servitude qui sont ton néant, ta pauvreté, ta bassesse et ton impuissance.




10°- Une des maladies de l'âme est de s'habituer aux mauvaises pensées et, en conséquence se laisser obnubiler par les transgressions.

S3,(Al-Imrân) V29 : " Dis : Si vous cachez ce qui est dans vos cœurs, ou bien, si vous le divulguez, ALLAH le connaît ".
S4, (An-Nisä) V108 : « Ils tentent de se dissimuler aux regards des gens mais pas au regard de DIEU.. »

Abû Hurayra (R.A) a dit : Le Messager d'ALLAH (B & S sur lui) a dit :" ALLAH ne regarde ni vos corps ni votre aspect extérieur, mais il regarde vos cœurs " (Muslim).
Le remède correspondant, c'est de repousser ces pensées dès le début afin qu'elles ne prennent pas le dessus, et cela grâce à l'invocation continuelle et la crainte nourrie par la certitude qu'Allah connaît mes pensées les plus secrètes. Car en publique tu fais attention aux regards des autres sur toi, mais tu ne rectifies pas le regard qu'Allah porte sur toi, tu devrais avoir honte. Considère les pensées comme des personnes non invitées qui viendraient chez toi, vider ton réfrigérateur et s'installer pour manger. Traites-les de la mêmes façon, car le péché commence quand on accepte la pensée et que l'on commence à s'entretenir avec elle.


11°- Une des maladies de l'âme consiste à surveiller ou s'occuper à chercher les vices des autres et à fermer les yeux sur les siens.

S49, (Al-Hujurât) V12 : « O vous qui avez cru !...Ne vous espionner pas... »
S24 (An-Nûr) V19 : « Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un châtiment douloureux, ici-bas comme dans l'au-delà. Allah sait, et vous, vous ne savez pas »

Abû Hurayra (R.A) rapporte ces propos du Messager d'Allah (B&S sur lui) : « Un serviteur ne cèlera pas les défauts d'un musulmans sans qu'Allah ne cèle les siens le jour du jugement » (Muslim)
Le Prophète (B & S sur lui) a dit : « Celui (ou celle) qui écoute une conversation entre deux personnes de sa cachette, on lui versera du plomb fondu dans ses oreilles le jour de la résurrection » (Al-Bokari)
Jésus disais : « Tu vois la paille dans l'œil du voisin, mais tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ».


12°- D'autres maladies de l'âme sont la négligence, la lassitude, l'obstination, l'ajournement (des bonnes actions), la quasi-certitude d'être sauvé dans l'au-delà (taqrib al-'amal) et la pensée que le moment de la mort est lointain (tab îd al-'ajal).

Le remède consiste à ce repentir (Tawba) qui rompt l'obstination, la crainte (Khwaf) qui fait disparaître l'ajournement (des bonnes actions), un espoir (rajâ) qui incite à l'accomplissement des devoirs religieux (al-'amal) ; c'est invoquer Allah à tout instant ('awqât) et mépriser l'âme à cause de sa fin proche et de son espoir de salut lointain.


13°- Une des maladies de l'âme est son estime pour elle-même et son apitoiement sur son cas.
Le remède correspondant, c'est d'estimer plutôt les bienfaits d'Allah le Très Haut envers l'âme en toute circonstance (fi jami'al-ahwâl) et d'éliminer ainsi l'estime que le fidèle a pour son âme.


14°- Une des maladies de l'âme est de s'employer à embellir les apparences, de simuler, l'humilité sans la pratiquer véritablement, de feindre d'adorer sans être présent dans l'adoration.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle s'occupe de préserver ses secrets intimes pour que les lumières de son for intérieur embellissent les actions extérieures. Il sera alors embelli sans parure, respectable sans admirateur, fort sans son clan. C'est la raison pour laquelle le Prophète (B&S sur lui) a dit : « Celui qui corrige sa vie intérieure (sarîra), Allah corrigera sa vie extérieure ('alâniyyatuhu) ».


14°- Une des maladies de l'âme consiste à demander des compensations pour ses actions.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle considère ses manquements dans l'accomplissement de ses devoirs religieux et son peu de sincérité. Celui qui accomplit correctement ses devoirs religieux est celui qui renonce à demander des compensations par politesse et par scrupule, et qui reconnaît avec joie, d'une part, Allah que sa splendeur est majestueuse, qu'Il a déjà arrêté son destin (prédestination) et que ce qui doit l'atteindre l'atteindra dans ce monde et dans l'au-delà, et qui reconnaît, d'autre part, que seule la sincérité le rendra libre.
Car C'est lui qui fait les causes et les situations :
S57 (Al-Hadîd), V22 : « Nul malheur n'atteint la terre, ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un livre avant que Nous l'ayons créé, et cela est certes facile à ALLAH »
S9 (At-Tawbah), V51 : « Dis : « Rien ne nous atteindra, en dehors de ce qu'ALLAH a prescrit pour nous. Il est notre protecteur.. »
La vie et la mort, et la destinée de chacun est déjà décidée :
S3, (Al-Imrân) V154 : « Dis : « Eussiez-vous été dans vos maisons, la mort serait aller chercher dans leurs lits ceux sur qui c'était prescrit ».
S8,(Al-Anfâl) V42 : « ...Mais il fallait qu'ALLAH accomplit un ordre qui devait être exécuté, pour que sur preuve, périt celui qui devait périr, et vécu, sur preuve, celui qui devait vivre ... ».
S11, (Hûd) V40 : « Charge dans l'arche un couple de chaque espèce ainsi que ta famille – Sauf ceux contre qui le décret est déjà prononcé.. »
Toutes nos actions sont prédestinées :
S10 (Yûnus) V61 : « Tu ne te trouveras dans aucune situation, tu ne réciteras aucun passage du Coran, vous n'accomplirez aucun acte sans que Nous soyons témoins au moment où vous l'entreprendrez. Il n'échappe à ton, Seigneur ni le poids d'un atome sur terre ou dans le ciel, ni un poids plus petit ou plus grand qui ne soit déjà inscrit dans un livre évident ».

15°- Une des maladies de l'âme, c'est que le fidèle a perdu la saveur de l'obéissance, ce qui arrive quand le cœur est malade et que l'intériorité secrète est trahi.

Le remède correspondant, c'est de se nourrir de choses licites et de pratiquer incessamment l'invocation d'Allah (mudâwamat al-Zhikr), d'être au service des gens pieux et de s'approcher d'eux. C'est aussi de supplier Allah le très haut, pour que, dans sa bienveillance, Il donne au cœur la santé en éloignant les ténèbres dues aux maladies. Le fidèle retrouvera alors ainsi la saveur de l'obéissance.


16°- Une des maladies de l'âme, est la paresse (al-kasal) qui est une conséquence de la satiété. Certes quand l'âme est rassasiée, elle devient forte, et quand elle devient forte, elle trouve satisfaction et lorsqu'elle a trouvé satisfaction elle vainc le cœur.

Le remède correspondant, c'est d'affamer l'âme. Car si l'âme a faim, sa satisfaction disparaît, et sa satisfaction disparue, elle devient faible, le cœur la vainc, et lorsque le cœur l'a vaincue il la porte à obéir et fait disparaître la paresse.
Le Prophète (B&S sur lui) a dit : « L'être humain n'a pas de pire récipient que son ventre, mais comme cela est nécessaire, qu'il consacre à son estomac un tiers pour la nourriture, un tiers pour la boisson et qu'il laisse vide le troisième tiers pour lui permettre de respirer » (Al-Thimidhy)(Hs).


17°- Une des maladies de l'âme est de rechercher la suprématie (Al-riyâsa) du savoir, de se gonfler d'orgueil et de s'en vanter auprès des autres.

Le remède correspondant, c'est de voir la grâce d'Allah le très haut à l'égare de son serviteur qui lui a permis l'accès au savoir et de le retenir. C'est aussi de pratiquer constamment l'humilité (al-tawâdu), la contrition (Al-'inkisâr), la compassion (al-shafaqua) pour les créatures et de leur prodiguer de bons conseils
S2, (Al-Baqarah) V282 : " C'est Allah qui vous enseigne et Allah est Omniscient ".
S31 (Luqmân) V18 : « Et ne foule pas la terre avec orgueil, car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole ».
Abû Hurayra (R.A) rapporte ces paroles de l'Envoyé d'ALLAH (B & S sur lui) :" Quiconque apprend une science (destinée à obtenir l'agrément d'ALLAH) qu'en vue d'en tirer profit dans ce monde ne sentira même pas l'odeur du Paradis au jour de la Résurrection "(Abû Daoud) hadith (S).


18° - Une des maladies de l'âme est la profusion de paroles. Celle-ci a deux origines : le désir de suprématie qui porte le fidèle à vouloir faire étalage de sa science et de son éloquence.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle prenne conscience qu'il est responsable de ce qu'il dit, que c'est paroles ses paroles sont enregistrées et qu'il devra en répondre le jour du jugement. Car Allah a dit dans le Saint Coran :
S80 (Al-Infitâr) V10, 11, 12 : « Alors que veillent sur vous des gardiens ». « De nobles scribes ». « Qui savent ce que vous faites ».
S50, V18 : " Il ne prononce pas une parole sans qu'il y ait auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire".
S4, V114 :" IL n'y a rien de bon dans beaucoup de leur tête à tête, sauf si tel ordonne une charité, ou un bien évident, ou une conciliation entre les gens. Et quiconque le fait en cherchant l'agrément d'ALLAH, à celui-là alors nous donnerons bientôt un énorme salaire".

Abû Hurayra (R.A) a entendu ces propos du Prophète (B & S sur lui) : " Certes le serviteur peut, sans y prendre garde, prononcer une parole qui le fasse trébucher en enfer et l'y précipiter sur une distance supérieure à celle qui sépare l'orient de l'occident". (Al Bokari/Muslim).
Uqba Ben Amir (R.A) rapporte : " je demandais : " O envoyé d'ALLAH, en quoi consiste la réussite " Il me répondit :" Tiens ta langue, demeure chez toi le plus possible et pleure sur tes fautes". (Tirmidhy/Ahmed).


19°- Une des maladies de l'âme est que, lorsqu'elle est satisfaite, elle loue démesurément ce qui la satisfait, et lorsqu'elle est en colère, elle blâme démesurément ce qui la met en colère.
Le remède correspondant, c'est d'exercer l'âme à la véracité (al-sidq) et à la vérité (al-haqq) pour que le fidèle n'exagère pas dans l'éloge de celui qui lui donne satisfaction ni dans le blâme de celui qui le met en colère. La plupart du temps ce défaut vient du peu d'intérêt que le fidèle porte aux commandements et aux interdictions divins. Allah le très haut dit dans le saint Coran :
S17, (Al-Isra') V36 : « Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance. »

20°- Une des maladies de l'âme est de demander à Allah de la guider dans ses actions ; elle s'indigne ensuite de ce qu'Il a choisi pour elle.
Le remède correspondant, c'est que l'âme sache que le fidèle connaît les aspects extérieurs des choses alors qu'Allah connaît les aspects intérieurs des choses et leurs réalités essentielles, et qu'elle sache aussi que l'excellent choix d'Allah pour le fidèle est meilleur que le choix qu'il fait pour lui-même. En effet quel que soit l'état qu'un serviteur choisit pour lui-même, celui-ci est lié à un malheur (balâ) correspondant. Que le fidèle sache que son sort est décidé (mudabbar), que lui n'en décide pas (mudabbir) et que sont indignation contre ce qui est décidé (al-maqdiyy) ne changera rien au décret divin (qadâ). Qu'il impose à son âme d'accepter (ridâ) le décret divin et il trouvera le repos.
S57, (Al-Hadîd) V22 : « Nul malheur n'atteint la terre, ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un livre, avant que Nous l'ayons créé et cela reste facile pour Allah ! ».
S9, (At-Tawbah) V51 : « »Dis : « Rien ne vous atteindra, en dehors de ce qu'Allah a prescrit pour nous, Il est notre protecteur ».Le Messager d'ALLAH (B & S sur lui) a dit aussi :« La première créature fut la plume. ALLAH lui dit : « Ecris ! » Seigneur, lui dit elle, que dois-je écrire ? « Ecris, dit le Seigneur, la destinée de toute chose jusqu'au jour de la résurrection ».
- « Moïse (A.S) critiqua Adam (A.S) : Tu es notre père, tu nous a déçu, tu nous a fais sortir du Paradis ! N'es-tu pas Moïse, dit Adam, auquel ALLAH a parlé et lui a donné la THORA ? Tu me critiques pour un fait auquel j'étais prédestiné 40 ans avant ma création ? Adam répondis le Prophète (B & S sur lui) fut le plus convainquant ! ».
- « Agissez Toute œuvre est rendue aisée à celui qui y est prédestiné».
- « Le vœu ne change en rien la décision d'ALLAH ! ».
-« Dans son dialogue avec l'Ange Gabriel le Prophète (B & S sur lui) expliqua la foi en ces termes : « La foi, est de croire en ALLAH, en Ses Anges, en Ses écrits, en Ses Prophètes, au jour dernier et à la prédestination (ou prescription) bonne ou mauvaise ».


21°- Une des maladies de l'âme est de formuler des souhaits de manière inconsidérée. Et souhaiter c'est s'opposer au décret divin et au destin qu'il a choisi pour nous.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache qu'il ignore les conséquences de son souhait : est ce que le souhait l'entraînera vers un bien ou vers un mal, vers ce qui le rendra satisfait ou vers ce qui le mettra en colère ? S'il connaît le caractère illusoire (îhâm) de son souhait ; il le blâmera et le repoussera, il retournera vers le contentement (Al-ridâ ) et la résignation (Al-taslîm) et trouvera le repos.
Le Prophète (B&S sur lui) a dit : « Si l'un de vous souhaite quelque chose, qu'il réfléchisse à ce qu'il souhaite car il ne sait pas ce qui est écrit pour lui dans ce souhait » et il a dit aussi : « Qu'aucun de vous ne souhaite la mort à cause d'un mal qui l'a atteint mais qu'il dise : O mon Seigneur garde moi en vie tant que la vie est un bien pour moi et rappelle-moi à toi si la mort est meilleure pour moi »


22°- Une des maladies de l'âme est son goût pour les affaires de ce monde et le bavardage.

Le remède correspondant, c'est que le fidèle s'emploie à invoquer Allah (Zhikr) constamment pour que cela le détourne de l'appel de ce monde et des mondanités et l'empêche de s'enfoncer dans les mêmes gouffres qu'eux. Qu'il sache que les affaires mondaines ne le concerne pas et qu'il les laisse de coté, car le Prophète (B&S sur lui) a dit : « L'homme pratique un bel Islam, lorsqu'il délaisse ce qui ne le concerne pas ».


23°- Une des maladies de l'âme est que le fidèle montre son obéissance devant les gens par ostentation, afin que ceux-ci le constate et en parlent.

Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache que les hommes ne lui sont d'aucun mal ni d'aucun bien et qu'il s'efforce d'exiger de son âme la sincérité dans les actes pour que cette maladie disparaisse.
S98, V5 :" Il ne leur a été commandé, cependant, que d'adorer ALLAH, en purifiant pour Lui la religion, en sincères, et d'établir l'office et d'acquitter l'impôt. Et voilà la religion de la droiture ".

Abû Hurayra (R.A) rapporte dans un hadith Qoudousi que le Messager (B&S sur lui) tient de son Seigneur qu'il soit glorifié les paroles suivantes : « Je Me suffit tellement à Moi-même que je n'ai pas besoin d'associé. Dès lors, celui qui fera une action pour plaire à un autre que Moi, Je délaisserai son action, l'abandonnant à celui pour lequel il aura effectué son action ». (Muslim) (S)


24° - Une des maladies de l'âme est la convoitise (Al-tam) :

Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache que la convoitise l'entraîne vers l'ostentation, lui fait oublier la douceur de l'adoration et le rend esclave de son défaut en l'entraînant vers la jalousie. Le Prophète (B&S sur lui) a cherché refuge contre la convoitise en disant : « Je cherche refuge auprès de Toi, contre la convoitise qui scelle le cœur et qui est sans objet ; car cette convoitise voile le cœur (Al-qalb) fait désirer ce monde et détourne de l'au-delà ».
Abû Al'Abbâs Sahl ben Sa'adal Sâidi rapporte : Un homme vient trouver le Prophète (B & S sur lui) et lui dit : « O Envoyé d'ALLAH, indique moi une oeuvre qui, si je l'accomplis me fera aimer d'ALLAH et des hommes" Le Prophète répondit : « Renonce à ce monde et ALLAH t'aimera, ne convoite pas ce que les hommes possèdent et les hommes t'aimerons ». (Muslim (h).


25° - Une des maladies de l'âme est son désir violent (hirs) de s'établir dans ce monde et de s'enrichir.

Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache que le monde est une demeure passagère et que l'au-delà est durable. L'homme intelligent est celui qui travaille pour sa demeure éternelle et non pour les étapes de son voyage, car les étapes (marâhil) ont une fin et seule subsistera la station (maqâm) dans le séjour durable. L'homme intelligent est celui qui travail pour son lieu de retour ne soit pas comme l'âne qui fait tourner la meule et dont le point d'arrivée et son point de départ, vas plutôt des créatures vers le créateurs S53 (An-Najm) V42 : « Et que tout aboutit, en vérité, vers ton Seigneur ».
S6, (Al-An'âm) V32, 70 : « Et la vie présente n'est que jeu et amusement, Meilleure est la demeure dernière ».« Laisse ceux qui prennent leur Religion pour jeu et amusement et son trompés par la vie présente ».
S57 (Al-Hadîd) V20 : « Sachez que la vie présente n'est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l'orgueil entre vous et une rivalité dans l'acquisition des richesses et d'enfants ..Et la vie présente n'est que jouissance trompeuse »
Abû Amr Uthman ben Affân (R.A) rapporte ces propos de l'Envoyé d'ALLAH (B & S sur lui) : « Les fils d'Adam n'ont de droit que sur ces choses: Leur maison pour y demeurer, un habit pour couvrir leur nudité, le pain sec et de l'eau ». (Al -Thirmidy),(s).
Al Moustawred ben Shaddâd (R.A) a dit : " Le Messager d'ALLAH a dit :" La durée et le bonheur dans ce bas monde, par rapport à la durée et au bonheur dans l'au-delà, sont comparable à ce que l'un d'entre vous pourrait rapporter sur son doigt quand il le plonge dans la mer. Qu'il considère donc ce qu'il en retire". (Muslim).
Abû Hurayra (R.A) rapporte qu'il a entendu le Messager d'ALLAH (B & S sur lui) dire :" Quand les gens de ma communauté‚ commenceront à attacher plus d'importance à ce monde et à le considérer comme une source de gloire, alors la crainte et l'importance de l'Islam quitteront leur cœur. Lorsqu'ils abandonneront la pratique d'encourager le bien et d'interdire le mal, alors ils seront privés des bénédictions de la Révélation et lorsqu'ils commenceront à s'abandonner à des récriminations mutuelles, alors ils tomberont bien bas au yeux d'ALLAH".


26°- Une des maladies de l'âme est de courir à sa perte en suivant ses penchants. Certes l'âme s'enfonce en eux, elle meurt aux actes d'obéissance et de consentement.

Le remède correspondant, c'est de défendre à l'âme d'agir selon sa volonté, de l'entraîner vers ce qu'elle déteste et de refuser ce qu'elle demande. Le fidèle tue ainsi ses désirs.


27°- Une des maladies de l'âme est que le fidèle se croit à l'abri des ruses de Satan, de ses séductions et de ses suggestions.

Le remède correspondant, c'est que le fidèle rectifie sa servitude à l'égard d'Allah en appliquant toutes les conditions de celle-ci, et qu'il supplie Allah le très haut de lui accorder sa bienveillance. Car Allah a révélé au Prophète (B&S sur lui) dans un Hadith (s) Qoudoussi rapporté par Muslim et qu'il tient d'Abû Dharr Al-Ghifari (R.A) :
« O mes serviteurs ! Je Me suis interdit toute injustice, et je vous l'ai interdite entre vous : alors ne vous opprimez pas mutuellement » !
Oh mes serviteurs ! Tous vous êtes égarés, excepté ceux que J'ai guidés : alors cherchez la guidée auprès de Moi et Je vous guiderai !
Oh mes serviteurs ! Tous, vous êtes affamés, excepté ceux que j'ai nourris : alors cherchez votre nourriture auprès de Moi et Je vous nourrirai !
Oh mes serviteurs ! Tous, vous êtes nus excepté ceux que j'ai vêtus : alors cherchez votre vêtement auprès de Moi et Je vous vêtirai !
Oh mes serviteurs ! Vous péchez nuit et jour, et Je pardonne les péchés : alors, recherchez votre pardon auprès de Moi, et Je vous pardonnerai !
Car Allah le Sublime à dit aussi à Satan : S15 (Al-Hijr) V42 : « Sur, mes serviteurs tu n'aura aucune autorité, excepté celui qui te suivra parmi les dévoyés».


28°- Une des maladies de l'âme est l'apparence de piété que prend le fidèle sans exiger du cœur la sincérité.

Le remède correspondant, c'est que le fidèle délaisse l'humilité extérieure pour l'humilité intérieure. Car le Prophète (B&S sur lui) a dit : « Celui qui est imbu de ce qu'il ne possède pas ressemble à quelqu'un qui porte des vêtements volés ».


29° - Une des maladies de l'âme est le dédain par le fidèle pour le sursis dont il bénéficie lorsqu'il pêche et qu'il en est conscient.

Le remède correspondant, c'est une crainte continuelle ; c'est aussi de savoir que le délai de grâce (accordé par Allah) (imbal) n'est pas une omission de la part d'Allah et qu'il sera interrogé sur ses péchés et rétribué en conséquence, à moins qu'il ne lui soit fait miséricorde.
S79 (An-Nazi'âte) V26 : « Il y a certes là un sujet de réflexion pour celui qui craint (Allah) ».

30° - Une des maladies de l'âme est quelle aime divulguer les vices de ses frères et de ses amis.

Le remède correspondant, c'est que le fidèle se mette à la place des autres avant de divulguer les vices et qu'il aime pour les autres ce qu'il aime pour lui-même.
Mu'âwiya a entendu ces propos de l'Envoyé d'Allah (B & S sur lui) : « Si tu cherche à connaître les défauts des musulmans, tu les pervertiras, ou peu s'en faut que tu les pervertisses » (Abû Daoud) (s)


31° - Une des maladies de l'âme est que le fidèle n'exige assez d'elle dans ses actions et ses paroles, et qu'il est satisfait d'elle dans l'état où elle se trouve.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle ait un vif désir (al-Hirs), d'exiger toujours plus de son âme dans ses actions et ses paroles et cela en s'efforçant de suivre au mieux l'exemple des anciens.


32° - Une des maladies de l'âme consiste à dénigrer les autres musulmans, à vouloir s'élever au-dessus d'eux et à être arrogant.
Le remède correspondant, c'est de retourner à l'humilité et d'estimer les musulmans. En effet Allah le très haut dit à Son Prophète (B&S sur lui) S3 (Al'Imrân) 159 : « Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon d'Allah ». Et que le fidèle sache que c'est l'arrogance qui à fait tomber Iblis : S7 (Al-A'râf) V12 : « Je suis meilleur que lui : Tu m'a créé de feu, alors que Tu l'a créé d'argile ».
S49, (Al-Hujurât)V12 : « O vous qui avez la foi, évitez de recourir à beaucoup de vos opinions car certaines de vos opinions sont un péché ».


33° - Une des maladies de l'âme, c'est que le fidèle revêt le costume des pieux alors qu'il accompli des actions perverses.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle délaisse les parures extérieures tant qu'il n'est pas rectifié à l'intérieur. S'il revêt l'habit des hommes pieux, il s'efforcera de se plier en totalité ou en partie à leurs mœurs.


34°- Une des maladies de l'âme est de perdre son temps à des futilités en compagnie des mondains.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache que son temps est précieux et doit être investi dans ce qu'il y a de plus utile, à savoir l'invocation d'Allah et l'obéissance continuelle à Lui et exiger la sincérité de son âme.


35°- Une des maladies de l'âme est la révolte.
Le remède correspondant, c'est de faire accepter à l'âme son destin, car la rébellion est une braise du diable. En effet un homme est venu voir le Prophète (B&S sur lui) et lui a dit : « Donne-moi un conseil ». Le Prophète répondit : « Ne te mets pas en colère, car cela entraîne le serviteur au seuil de la perdition sauf si l'obéissance aux préceptes d'Allah l'en préserve ».


36°- Une des maladies de l'âme est le mensonge.
Le remède correspondant, c'est de rester indifférent à la satisfaction ou au mécontentement des gens car l'espoir de les satisfaire ou de leur plaire ou le goût du prestige qui pousse à mentir. Ibn Ma'sud) R.A) rapporte ces paroles du Prophète (B&S sur lui) : « La sincérité mène à l'obéissance à Allah et à la bienfaisance ». L'obéissance à Allah et la bienfaisance mène au Paradis. L'homme ne cesse pas de dire la vérité jusqu'à ce qu'il soit inscrit auprès d'Allah comma absolument véridique. Le mensonge mène à la rébellion à Allah. La rébellion mène à l'enfer. L'homme ne cesse pas de mentir jusqu'à ce qu'il soit inscrit auprès d'Allah comme un grand menteur ».(URA)


37° - Parmi les maladies de l'âme on compte l'avarice et le mesquinerie qui découlent de l'amour de ce monde.Pour y remédier il faut que l'âme sache que ce monde est peu de chose, qu'il est éphémère (fâniya) et que les actes licites et illicites sont enregistrés, et que ces derniers implique un châtiment.
Ka'b ben Iyad (R.A) a dit : " j'ai entendu le Messager d'ALLAH (B & S sur lui) dire : " Chaque communauté subira une tentation et la tentation de ma communauté est l'argent " (Al- Tirmidhy).
Jâbir (R.A) rapporte ces paroles de l'Envoyé d'Allah (B&S sur lui) : « Craignez l'avarice car elle a causé la perte de ceux qui vous ont précédés. Elle les a poussés à répandre le sang et à légaliser ce qui leur avait été interdit » (Muslim)
S3, (Al-'Imrân) V92 :" Vous n'aurez jamais la charité à moins de faire largesse sur ce que vous chérissez. Tout ce que vous faites comme largesses, oui, ALLAH le sait ".
Que le fidèle ne soit donc ni avare, ni mesquin, qu'il s'efforce d'être généreux et qu'il garde que ce dont il a strictement besoin. S2, (Al-Baqarah) V219 :" Et ils t'interrogent :" De quoi doit-on faire largesse ?" - Dis :" De l'excédent" S7, (Al-A'râf) V199 :" Taxe le superflu, et commande ce qu'il convient et laisse les ignorants".
Abû Hurayra (R.A) tient du prophète (B & S sur lui) cette parole d'ALLAH :" Montre-toi généreux, ô fils de Adam, et on sera généreux envers toi" (Al Bokari/Muslim).


38° - Une des maladies de l'âme est de se laisser abuser par les flatteries (al-madâ'ih).
Le remède correspondant, c'est que le fidèle garde présent à l'esprit de l'état d'impureté de son âme qu'il connaît mieux que quiconque. Les louanges à son égard contredisent ce qu'Allah pense de lui et ce que le fidèle sait de lui-même, et que les éloges qu'il reçoit ne le délivreront pas de la honte de la punition.


39° - Une des maladies de l'âme est la jalousie.
S4, (An-Nisâ) V32, 54: « Ne convoitez pas ce en quoi ALLAH a donné aux uns d'entre vous en excellence sur les autres... ». « Vont- ils être jaloux des gens de ce qu'ALLAH leur a donné de par sa grâce ?.. ».
Abû Hurayra rapporte ses propos du Prophète (B & S sur lui)" Méfiez vous de la jalousie ! Car elle dévore les bonnes actions comme le feu dévore le bois " (Abû Daoud).
Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache que sa convoitise ne lui amènera pas plus de subsistance que ce qu'Allah a prévu pour lui. Ibn Mas'ûd (R.A) rapporte ces parole du Prophète (B& S sur lui) Allah le très haut dis à l'ange : Ecris le jour de sa mort, sa subsistance, ses actes et s'il sera damné ou sauvé » Et Allah le très haut dit dans le Saint Coran : S50, (Qâf) V29 : « Chez Moi la parole ne change pas ».

40°- Une des maladies de l'âme est l'obstination à rester dans le péché en souhaitant le pardon divin et en espérant la Miséricorde d'Allah.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache qu'Allah a accordé Son pardon à celui qui ne s'obstine pas dans son péché, comme il est mentionné dans le Saint Coran : S3, (Al – Imrân) V133, 135,136, 147, : « Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un jardin large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux ». « Et pour ceux qui, s'ils ont commis quelque turpitude ou causé préjudice à leurs propres âmes (en désobéissant à Allah) se souviennent d'Allah et demandent pardon pour leur péchés – Et qui est ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? – Et qui ne persistent pas volontairement dans le mal qu'ils ont fait ». « Seigneur, pardonne-nous nos péchés ainsi que nos excès dans nos comportement.. ».
L'obstination dans le péché est due au fait de sous estimer la Toute Puissance divine et de l'absence de crainte liée à la méconnaissance de leur Créateur. S35, (Fâtir) V28 :"Parmi Ses serviteurs, seuls, ceux qui savent craignent Allah !." Le remède à cette maladie c'est aussi qu'il sache qu'Allah a accordé sa miséricorde aux bienfaisants (al-muhsinîn) S7 (Al-A'râf) V58 : « Car la Miséricorde est proche des bienfaisants » Et qu'Il a aussi accordé Son pardon (Al-maghfira) à ceux qui se repentent (Al-tâ'ibîn) S11, (Hûd) V3, 90 : « Et implorez pardon de votre seigneur; et repentez-vous à lui ». « Demandez pardon à votre Seigneur ; ensuite revenez à Lui ».

41° - Une des maladies de l'âme est qu'elle aime la compagnie de ceux qui s'opposent à Allah ou qui s'en détournent.
Le remède correspondant est le retour à la compagnie de ceux qui sont d'accord [avec Allah] (Al-muwâfiqîn) et qui sont tournés (muqbilîn) vers Allah à Lui la puissance et la Gloire. En effet le Prophète (B&S sur lui) à dit : « Celui qui recherche à ressembler à un peuple en fait partie » et il a dit aussi : « Celui qui augmente les rangs d'un peuple en fait partie ». La compagnie des gens mauvais engendre une mauvaise opinion à l'égard des gens de bien.


42° - Une des maladies de l'âme est la négligence (ghafla).Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache qu'Allah ne le néglige pas. En effet, le Saint Coran dit :
S2, (Al-Baqarah) V49 : « Et Allah n'est pas inattentif à ce que vous faites » Savoir qu'il devra rendre des comptes pour la moindre pensée le rendra attentif à la façon dont il occupe chacun de ses instants et le poussera à surveiller les états de son âme. En agissant ainsi, la négligence disparaîtra. S17 (Al-Isrâ) V36 « Certes de l'ouïe, de la vue du coeur, de tout cela, il vous faudra rendre compte ».

42° - Une des maladies de l'âme est de faire croire à sa pauvreté (Al-faqr) alors qu'elle a ce qu'il lui suffit (al-kifâya).Le remède correspondant, c'est de montrer de l'aisance (al-kifâya) même dans la modicité.


43° - Une des maladies de l'âme c'est de se croire supérieure à ses semblables.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle apprenne à connaître son âme mieux que lui-même, c'est aussi que le fidèle ait une bonne opinion (husn al-zann) de ses frères musulmans pour qu'il soit porté à mépriser son âme et à considérer la vertu de ses frères. Il ne peut parvenir à ce stade qu'après avoir exagéré les qualités des autres, simultanément il doit aussi sous-estimer ses propres qualités. Un exemple significatif du Saint Coran : S38 (Sâd) V79 : « Je suis meilleur que lui (Adam) dit Iblis. Tu m'a créé de feu et tu l'a créé d'argile »Ce lui qui pense qu'il est meilleur qu'un autre est comme Iblis.


44° - Une des maladies de l'âme c'est que le fidèle est entraîné vers ce qui procure la joie mondaine (al-farah).
Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache qu'Allah le très haut a dit : S28 (al-Qasas)V76 : « Son peule lui dit (à Karoun) ne te réjouis pas, Car Allah n'aime pas ceux qui se réjouissent (les arrogants) ». Et une des caractéristiques de notre bien aimé Prophète (B&S sur lui) est qu'il était continuellement triste et pensif.


45° - Une des maladies de l'âme c'est que le fidèle ferme les yeux sur ses faux pas et ses erreurs.
Le remède correspondant, consiste à réagir rapidement contre ce faux pas par l'abdication et le repentir pour que l'âme ne revienne (ta'ûd) à cette erreur ou à quelque chose de similaire.


46°- Une des maladies de l'âme c'est de se laisser abuser par les prodiges.Le remède correspondant, c'est que le fidèle sache que la plupart des miracles sont des illusions et conduisent graduellement à la perdition ('istidrâj) Allah le très haut a dit : S7 (Al-A'râf) V182 : « Nous allons les conduire graduellement à leur perte (ceux qui nient nos signes) par des voies qu'ils ignorent ».

47°- Une des maladies de l'âme c'est de rechercher la compagnie des riches, d'avoir de l'inclinaison vers eux, de manifester de l'empressement à leur égard et de les honorer démesurément.
Le remède correspondant, c'est que le fidèle fréquentent les pauvres (al-fuqarâ), et qu'il sache que rien de ce que possède les riches ne lui parviendra, sauf ce qu'Allah a destiné pour lui. ; quand il cessera de fréquenter les riches, son amour et son penchant pour eux disparaîtront. Qu'il sache qu'Allah l'a reproché à son envoyé lorsqu'il s'est renfrogné et a tourné le dos parce que l'aveugle (Ibn Umn Maktoum) est venu le questionner alors qu'il s'entretenait avec des notables de la Mecque :
S80, (Abasa)Verset n°8, 9, 10, 11 : « Et quant à celui qui vient vers toi et qui s'empresse, tout en redoutant, alors tu te distrais de lui ! Non, non ! Vraiment ceci est un rappel ».
S18, (Al-Kahf) V28 : « Et n'obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier »
Ibn Abbas (R.A) a dit que ce verset à été révélé au sujet d'Umaya ibn Kalaf Aj-Jamhi qui demanda au Prophète (B&S sur lui) d'écarter les pauvres et de faire approcher les notables de la Mecque.


Conclusion :
Le Sheikh Abû Abd al-Rahmân al-Sulami à dit : « J'ai décrit dans ce chapitre certaines maladies de l'âme que l'intelligent sondera. Seul guérira celui qu'Allah consolidera par Son assistance et Sa bonne direction. Allah le très haut l'a qualifié « d'instigatrice du mal », peut être que le fidèle pourra corriger et écarter certains vices de l'âme aux moyens des remèdes mentionnés dans ce traité. Qu'Allah le très haut nous accorde de suivre le droit chemin et qu'il fasse disparaître de nous les causes de la négligence et de l'inattention et qu'il nous garde sous Sa tutelle et Sa protection, Son Immunité et Sa Sollicitude. Qu'Allah prodigue bénédictions et paix à notre Prophète Mohammed ainsi qu'à sa famille et ses compagnons et qu'Il les honore les glorifie, les magnifie, les bénisse et les comble jusqu'au Jour du Jugement. Louange à Allah Roi des Mondes



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/02/12 02:35 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
10 mars 2012 17:12
Assalam Aleikoum

Voici un autre sens en l'homme que l'on se doit de travailler .

L'Arrogance [kibr] et la Suffisance [khila]


Shaykh Muhammad b. 'Alawi al-Maliki al-Hasani
dans: "Qul: Hadhihi Sabili" [Dit: Ceci Est Mon Chemin]




L'arrogance est un attribut du diable. Allah a dit, concernant Iblis le maudit:

Et lorsque Nous demandâmes aux Anges de se prosterner devant Adam, ils se prosternèrent à l'exception d'Iblis qui refusa, s'enfla d'orgueil et fut parmi les infidèles. [2:34]

L'arrogant est infâme au regard d'Allah, car Il a dit: "Certes Allah n'aime pas l'arrogant." [16:23]. De plus, la suffisance et l'orgueil sont associées aux caractéristiques de l'arrogance. L'arrogant se trouve en grand péril car son coeur a été scellé par Allah. Allah a dit: "Ainsi Dieu scelle-t-Il le coeur de tout orgueilleux tyran." [40:35] L'arrogant est également détourné des signes d'Allah. L'Exalté a dit: "car Dieu n'aime pas le présomptueux plein de gloriole." [31:18]. Et également: "J'écarterai de Mes signes ceux qui, sans raison, s'enflent d'orgueil sur terre." [7:146].

Le Messager d'Allah, salallahu 'alaihi wa salam, a dit: "Allah, Glorieux et Exalté, a dit: "L'orgueil est mon manteau et la grandeur mon habit, et celui qui Me concurrence dans l'un de ces domaines, Je le jetterai en Enfer."

Et il a dit, salallahu 'alaihi wa salam: "L'arrogant sera ressuscité au Jour du Jugement comme de petites particules au regard des hommes, l'humiliation les submergeant de toute part." Rapporté par Tirmidhi.

Il, salallahu 'alaihi wa salam, a dit: "Il y avait un homme avant vous, tyrannique et dégoulinant de suffisance. Allah le fit engloutir par la terre en dessous de lui, et il y sera secoué en son sein jusqu'au Jour du Jugement." Rapporté par les Shaykhayn (Bukhari et Muslim), Nasa'i et d'autres.

Il a également dit, salallahu 'alaihi wa salam: "Quiconque a un atome d'orgueil n'entrera pas au Paradis." Un homme demanda: "Oh! Messager d'Allah! Et dans le cas d'un homme qui aime porter une belle cape et de belles sandales?" Il, salallahu 'alahi wa salam, répondit: "Allah est Beau, et aime la beauté. L'orgueil est ce qui méprise la vérité [ou s'y oppose] et qui rabaisse les gens." Rapporté par Muslim.

L'infâme arrogant est fier de lui même, et il méprise et rabaisse les gens.

L'orgueil est logé dans le coeur. Mais il a diverses manifestations extérieures qui dévoilent sa présence. Parmi celles ci, on trouve: l'amour d'être à la tête des gens et d'exhiber le statut supérieur que tu as sur eux. C'est également d'aimer s'asseoir au devant des réunions, se pavanant ou adoptant une attitude hautaine. Une autre des manifestations est de mépriser ceux qui s'opposent à tes avis, même ceux que tu sais pertinemment être invalides, et de refuser d'admettre ton erreur. Ainsi que par le dédain qu'on affiche pour les faibles ou les pauvres parmi les Musulmans, ainsi que dans l'éloge de soi-même. C'est aussi manifesté par le fait de faire étalage de sa généalogie, tout particulièrement de ses ancêtres pieux et savants, une attitude fort laide et pécheresse. Ce défaut affecte certains descendants de tels nobles ancêtres, des descendants qui n'ont aucune compréhension des vérités religieuses. Quiconque s'enorgueillit à cause de ses ancêtres perd leurs bénédictions. Une telle arrogance annule ses propres vertues.

Le Prophète salallahu 'alaihi wa salam a dit: "Quiconque est en retard dans les bonnes oeuvres n'est pas poussé en avant par ses ancêtres." Rapporté par Muslim. Il, salallahu 'alaihi wa salam a dit: "Ô Fatimah, fille de Muhammad, et Safiyah, tante du Messager d'Allah: je ne suis pas capable de vous protéger d'Allah. Amendez vous mêmes vos âmes du Feu de l'Enfer." Rapporté par Muslim.

Le Prophète salallahu 'alaihi wa salam a dit: "Il n'y a pas de supériorité du blanc sur le noir, ni de l'arabe sur le non arabe, si ce n'est dans la crainte d'Allah. Vous êtes tous d'Adam, et Adam a été créé de poussière." Rapporté par Tirmidhi et Abu Dawud.

Il a dit, salallahu 'alaihi wa salam: "Les nations tomberont à cause de la fierté qu'ils ont de leurs ancêtres, ou parce qu'ils deviendront plus méprisables à la vue d'Allah que des bousiers." Rapporté par Abu Dawud et Tirmidhi.

Ainsi, l'excellence et l'honneur est établit par la crainte de Dieu, et pas par le lignage. Comme Allah l'a dit: "Le plus honoré d'entre vous est celui qui craint le plus Allah" [49:13]. Toutefois, si la suffisance est causée par la science, la piété, et la dévotion, la récompense découlant de cela est annulée. S'il en est ainsi de la suffisance des pieux, quel doit donc être le cas de celui qui s'enorgueillit d'une piété et d'une droiture qui ne sont pas siennes, mais qui appartiennent à ses prédécesseurs! N'est ce pas là une stupidité énorme et repoussante?! Le bien ne se trouve que dans l'humilité, la soumission, et l'obéissance;

Il, salallahu 'alaihi wa salam a dit: "Quiconque est humble est élevé par Allah, quiconque est orgueilleux est abaissé par Allah."

L'amour de l'obscurité et de l'anonymat, et le mépris de l'apparence et de la renommée sont des caractéristiques des pieux croyants. Ils sont satisfaits de ce qui est humble, que ce soit dans les réunions, dans la nourriture, les habits et les plaisirs de ce monde. Aussi, chers Musulmans, cherchez cette humilité!
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
X
11 mars 2012 11:31
Citation
as300 a écrit:
Assalamou alaikoum

J'ai beaucoup apprécié ces textes notamment sur l'importance de l'égo, qui est omniprésent dans notre interaction à autrui
Cela amène en fait à une question majeure: "Quelle partie de mon adoration est réellement destinée à Allah?"
Certains hadith sur la prière parlent par exemple de la récompense en rapport avec le degré de recueillement.


A sheera,
En ce qui concerne le texte les limites du moi,

Je ne suis pas d'accord la définition du moi employée
Même si nous avons des similarités entre la nature et nous, moi, c'est moi.
Je suis indépendant en tant qu'être pensant dans cette immensité, même si j'ai besoin
En fait, si tu dis que le pain et l'eau sont une partie de moi, je ne peux dire que je suis une partie d'elle

ll n'y a qu'un pas avec ce que je vais citer:
Ce qui est gênant dans cette phrase, c'est que la spiritualité est en gros la nourriture de l'esprit
Si l'idée d'Allah est vitale pour moi, et que nous ne pouvons pas vivre sans Allah, je ne peux déduire de cela que je fais partie d'Allah et inversement: car Allah, c'est Allah et moi, c'est moi.
Je pense que ce concept que l'on rencontre chez les soufis hétérodoxes est très blasphématoire et est probablement le fait d'influences extra-islamiques.

Pourquoi parler de cela? Car la relativisation de la conscience individuelle ne doit pas amener à nier notre individu car Dieu nous a créé de manière autonome de manière à dominer cette nature. Dieu a voulu que nous nous affirmions pour mieux le servir, pour mieux nous rendre compte des bienfaits qu'il nous a accordé.

Il arrive qu'un égaré Mubtadi' dise une chose intéressante. Mais il reste ce qu'il est et il faut relever ses erreurs avant ses bons propos. Ce gourou de la Tariqah 'Alawiwa nie l'obligation du Hijaab pour les Musulmanes.

Je ne comprends pas que l'on prenne son 'Ilm d'un tel personnage alors qu'il existe des traductions des livres d'Ibn al-Qayyim, d'Ibn al-Jawzî, d'al-Ghazalî ou même d'al-Muhâsibî.
Ce prêcheur en costume ,n'a aucune crédibilité.
11 mars 2012 15:31
Citation
Rastapopûlos II a écrit:
Citation
as300 a écrit:
Assalamou alaikoum

J'ai beaucoup apprécié ces textes notamment sur l'importance de l'égo, qui est omniprésent dans notre interaction à autrui
Cela amène en fait à une question majeure: "Quelle partie de mon adoration est réellement destinée à Allah?"
Certains hadith sur la prière parlent par exemple de la récompense en rapport avec le degré de recueillement.


A sheera,
En ce qui concerne le texte les limites du moi,

Je ne suis pas d'accord la définition du moi employée
Même si nous avons des similarités entre la nature et nous, moi, c'est moi.
Je suis indépendant en tant qu'être pensant dans cette immensité, même si j'ai besoin
En fait, si tu dis que le pain et l'eau sont une partie de moi, je ne peux dire que je suis une partie d'elle

ll n'y a qu'un pas avec ce que je vais citer:
Ce qui est gênant dans cette phrase, c'est que la spiritualité est en gros la nourriture de l'esprit
Si l'idée d'Allah est vitale pour moi, et que nous ne pouvons pas vivre sans Allah, je ne peux déduire de cela que je fais partie d'Allah et inversement: car Allah, c'est Allah et moi, c'est moi.
Je pense que ce concept que l'on rencontre chez les soufis hétérodoxes est très blasphématoire et est probablement le fait d'influences extra-islamiques.

Pourquoi parler de cela? Car la relativisation de la conscience individuelle ne doit pas amener à nier notre individu car Dieu nous a créé de manière autonome de manière à dominer cette nature. Dieu a voulu que nous nous affirmions pour mieux le servir, pour mieux nous rendre compte des bienfaits qu'il nous a accordé.

Il arrive qu'un égaré Mubtadi' dise une chose intéressante. Mais il reste ce qu'il est et il faut relever ses erreurs avant ses bons propos. Ce gourou de la Tariqah 'Alawiwa nie l'obligation du Hijaab pour les Musulmanes.

Je ne comprends pas que l'on prenne son 'Ilm d'un tel personnage alors qu'il existe des traductions des livres d'Ibn al-Qayyim, d'Ibn al-Jawzî, d'al-Ghazalî ou même d'al-Muhâsibî.
Ce prêcheur en costume ,n'a aucune crédibilité.

Assalam Aleikoum

Moi ce que je ne comprend pas , c'est comment on peut passer sur le but du poste qui est le " sens chez l'homme intérieur " et ne pas voir la sagesse de ses écrits et discuté sur ces écrits là comme As300 l'avait fait
Et ne parler que de tariqah etc..dans le seul but de dénigré , ce voile n'est pas mis sur la tête des musulmanes mais bel et bien devant les yeux de certains.

Ibn al-Qayyim, Ibn al-Jawzî, al-Ghazalî ou même d'al-Muhâsibî sont effectivement de tres bon exemple et bien d'autres encore le sont
Et comme tu l'as dis :

Il arrive qu'un égaré Mubtadi' dise une chose intéressante. Mais il reste ce qu'il est et il faut relever ses erreurs avant ses bons propos.

Oui mais avec de bon propos car aucun de nous ne sait mieux que Dieu .
Alors dommage que tu es suivi ta première réflexion par celle là :

Ce gourou de la Tariqah 'Alawiwa nie l'obligation du Hijaab pour les Musulmanes

Tu aurais put dire tout simplement " il est dommage que le cheikh de cette tariqa n'oblige pas la femme musulmane à mettre le hijab car il a une interprétation des hadiths qui est autre que celle de certains cheikhs "

Même si le but du poste est autre et je te demanderais de t'en tenir au fil du poste et de questionné par rapport au sujet et aux liens posés dessus
Car si tu avais eu la sagesse de lire et de comprendre tu aurais su que l'arrogance et la suffisance etc...... et l'égo en lui même ne sont pas le chemin du bon musulman .
Et que tout bon musulman ce doit de travailler l'hisan diyalo .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/03/12 15:59 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
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11 mars 2012 17:17
Citation
sheera a écrit:


Assalam Aleikoum

Moi ce que je ne comprend pas , c'est comment on peut passer sur le but du poste qui est le " sens chez l'homme intérieur " et ne pas voir la sagesse de ses écrits et discuté sur ces écrits là comme As300 l'avait fait
Et ne parler que de tariqah etc..dans le seul but de dénigré , ce voile n'est pas mis sur la tête des musulmanes mais bel et bien devant les yeux de certains.

Ibn al-Qayyim, Ibn al-Jawzî, al-Ghazalî ou même d'al-Muhâsibî sont effectivement de tres bon exemple et bien d'autres encore le sont
Et comme tu l'as dis :

Il arrive qu'un égaré Mubtadi' dise une chose intéressante. Mais il reste ce qu'il est et il faut relever ses erreurs avant ses bons propos.

Oui mais avec de bon propos car aucun de nous ne sait mieux que Dieu .
Alors dommage que tu es suivi ta première réflexion par celle là :

Ce gourou de la Tariqah 'Alawiwa nie l'obligation du Hijaab pour les Musulmanes

Tu aurais put dire tout simplement " il est dommage que le cheikh de cette tariqa n'oblige pas la femme musulmane à mettre le hijab car il a une interprétation des hadiths qui est autre que celle de certains cheikhs "

Même si le but du poste est autre et je te demanderais de t'en tenir au fil du poste et de questionné par rapport au sujet et aux liens posés dessus
Car si tu avais eu la sagesse de lire et de comprendre tu aurais su que l'arrogance et la suffisance etc...... et l'égo en lui même ne sont pas le chemin du bon musulman .
Et que tout bon musulman ce doit de travailler l'hisan diyalo .

Wa'laykumu asslam,

C'est très simple : si un Chiite était venu avec de tels propos, j'aurais été encore plus dur. Parce qu'un innovateur qui appelle à l'égarement, il faut relever d'abord ses incohérences. Ensuite, qu'il dise des jolies choses, bien. Même les Chiites disent de jolies choses et les chrétiens aussi.

Il n'a pas émis un doute sur le statut de la gélatine une fois dissoute, il a remise en cause une chose sur laquelle il y a consensus depuis la nuit des temps. Même sur le forum des Soufis Ash'arites (aslama.com), il y a peu de monde pour le défendre.

Ce charlatan à la mascarade "Commission Stasi" contre le Hijab et vous trouvez encore moyen de le défendre? Cette commission a causé du tort à des milliers de nos soeurs, il s'est joint aux Islamophobes et leur a donné du grain à moudre.

Voici ce qu'il dit dans une inteview :

Citation
a écrit:
Sa signification même change d’une région à une autre, d’une classe sociale à une autre. Aujourd’hui, il est devenu un signe distinctif d’appartenance à la mouvance islamiste : le hijab.

C'est cet homme que vous défendez? Quelle différence entre ces propos et ceux des pires Islamophobes?
11 mars 2012 18:01
Citation
Rastapopûlos II a écrit:
Citation
sheera a écrit:


Assalam Aleikoum

Moi ce que je ne comprend pas , c'est comment on peut passer sur le but du poste qui est le " sens chez l'homme intérieur " et ne pas voir la sagesse de ses écrits et discuté sur ces écrits là comme As300 l'avait fait
Et ne parler que de tariqah etc..dans le seul but de dénigré , ce voile n'est pas mis sur la tête des musulmanes mais bel et bien devant les yeux de certains.

Ibn al-Qayyim, Ibn al-Jawzî, al-Ghazalî ou même d'al-Muhâsibî sont effectivement de tres bon exemple et bien d'autres encore le sont
Et comme tu l'as dis :

Il arrive qu'un égaré Mubtadi' dise une chose intéressante. Mais il reste ce qu'il est et il faut relever ses erreurs avant ses bons propos.

Oui mais avec de bon propos car aucun de nous ne sait mieux que Dieu .
Alors dommage que tu es suivi ta première réflexion par celle là :

Ce gourou de la Tariqah 'Alawiwa nie l'obligation du Hijaab pour les Musulmanes

Tu aurais put dire tout simplement " il est dommage que le cheikh de cette tariqa n'oblige pas la femme musulmane à mettre le hijab car il a une interprétation des hadiths qui est autre que celle de certains cheikhs "

Même si le but du poste est autre et je te demanderais de t'en tenir au fil du poste et de questionné par rapport au sujet et aux liens posés dessus
Car si tu avais eu la sagesse de lire et de comprendre tu aurais su que l'arrogance et la suffisance etc...... et l'égo en lui même ne sont pas le chemin du bon musulman .
Et que tout bon musulman ce doit de travailler l'hisan diyalo .

Wa'laykumu asslam,

C'est très simple : si un Chiite était venu avec de tels propos, j'aurais été encore plus dur. Parce qu'un innovateur qui appelle à l'égarement, il faut relever d'abord ses incohérences. Ensuite, qu'il dise des jolies choses, bien. Même les Chiites disent de jolies choses et les chrétiens aussi.

Il n'a pas émis un doute sur le statut de la gélatine une fois dissoute, il a remise en cause une chose sur laquelle il y a consensus depuis la nuit des temps. Même sur le forum des Soufis Ash'arites (aslama.com), il y a peu de monde pour le défendre.

Ce charlatan à la mascarade "Commission Stasi" contre le Hijab et vous trouvez encore moyen de le défendre? Cette commission a causé du tort à des milliers de nos soeurs, il s'est joint aux Islamophobes et leur a donné du grain à moudre.

Voici ce qu'il dit dans une inteview :

Citation
a écrit:
Sa signification même change d’une région à une autre, d’une classe sociale à une autre. Aujourd’hui, il est devenu un signe distinctif d’appartenance à la mouvance islamiste : le hijab.

C'est cet homme que vous défendez? Quelle différence entre ces propos et ceux des pires Islamophobes?

Assalam Aleikoum

Pardonne moi , mais lis tu ? et comprend tu ce que je dis ? Après tu peux être aussi dur que le coeur t'en dis ! celà ne concerne que toi et ta conscience , non la mienne .
Ce poste n'a pour but que de discuté du "sens chez l'homme intérieur " quand aux textes posé ils sont de personnes variés si tu avais pris la peine de lire tu l'aurais vu !!!

Si tu veux discuté du hijab il existe suffisament de poste pour ça qui sont ouvert dans différentes rubriques donc ne pollue pas ce poste qui n'a pour but que L'Hisan et rien d'autre je te l'ai déjà dis

Commence par lire et comprendre ce qu'est L'hisan et la pureté du coeur tu apprendras peut être ainsi a dialogué et partagé un avis en bon musulman et non dans le dénigrement qui ce veut d'impressionner l'autre .
Je ne t'apprendrais pas que ce n'est pas dans la dureté et la méchanceté que l'on apprend à l'autre , mais avec politesse et compréhension que l'on peut apporter beaucoup dans un échange

Je te conseillerais de lire Shaykh Muhammad b. 'Alawi al-Maliki al-Hasani .
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
14 mars 2012 20:14
Assalam Aleikoum


De l'Ordre de demander le pardon, la protection, la grâce, l'agrément et la patience à Allâh



Par l'imam Abd Al-Qâdir al-Jîlânî






Ne demande rien d'autre à Allâh que le pardon pour les péchés passés et la protection (’ismâ) qui immunise contre eux dans les jours à venir; ainsi que la grâce (tawfiq) pour une adoration convenable, l'obéissance à l'Ordre, là satisfaction devant l'amertume du destin, la patience face aux difficultés et aux épreuves, la reconnaissance pour les bienfaits et les dons ; enfin une mort « scellée par le bien » [1] et la réunion avec les Prophètes, les Véridiques, les martyrs et les vertueux. En effet quelle excellente compagnie ils constituent !

Et ne Lui demande pas ce bas monde, ni la cessation de la pauvreté et des épreuves pour les remplacer par la richesse et la tranquillité. (Demande) plutôt la satisfaction de ta part et de ce qu'Il décide. Et implore Sa Protection (hifz) [2] continuelle dans l'état où Il t'a placé et éprouvé, jusqu'à ce qu'Il te déplace à un autre état différent. Car tu ne sais pas dans lequel réside le bien: dans la pauvreté ou dans la richesse, dans l'épreuve ou dans la tranquillité. Il a replié devant toi la science des choses, de sorte qu'Il est seul à connaître leurs avantages et leurs nocivités.

Il est rapporté que 'Umar Ibn al-Hattâb a dit :

« Peu m'importe dans quel état je me retrouve ; qu'il me soit désagréable ou agréable, car j'ignore dans lequel des deux gît le bien ». Il s'est exprimé ainsi à cause de sa parfaite satisfaction de la direction d' Allâh et de la quiétude quant à Son Choix et de Son Décret.

Allâh dit :« Le combat vous est prescrit bien que vous ne l'aimiez pas. Vous pouvez ne pas aimer ce qui vous est bon et aimer ce qui vous est mauvais. Allâh sait et vous ne savez pas » [3].

Demeure dans cette position jusqu'à-ce que disparaisse ta passion et se brise ton nafs [4]. Elle deviendra humble, vaincue et docile. Ensuite s'évanouiront ta volonté propre et tes souhaits individuels. Les mondes créés (akwân) sortiront de ton cœur, il n'y restera plus rien sinon Allâh Ton cœur se remplira de l'Amour d'Allâh et ta volonté deviendra sincère dans Sa recherche.

Le vouloir te sera rendu par Son Ordre pour la demande d'un plaisir de ce monde ou de l'autre. Mais alors tu demanderas conformément à Son Ordre. S'Il te donne, tu remercieras et tu jouiras de ton lot. S'Il te prive tu ne t'irriteras pas, ni ne changeras intérieurement par rapport à Lui. Tu ne l'accuseras pas d'avarice pour autant. Car tu ne l'auras pas imploré par passion et volonté propre, ayant le cœur libre de ces choses, ne désirant rien, mais agissant pour te conformer à Son Ordre d'exercer la demande.

Que la paix soit sur toi !
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
15 mars 2012 18:08
Assalam Aleikoum


Le silence est une sauvegarde


Extrait de Sagesse Céleste
par le Sheikh Ahmad Al-'Alawî





On a vu précédemment que parler peut nuire et s'avérer une source de malheurs; il est donc évident que le silence constitue une sauvegarde, et que seul doit abondamment parler celui à qui le Miséricordieux le permet et qui prononce une parole juste [Coran 78, 38]. Les paroles sont en effet rarement dénuées de toute influence de l'âme passionnelle, mais celui à qui le Miséricordieux le permet [Coran 78, 38] ne parle pas sous l'effet de la passion [Coran 53, 3] : il parle par Dieu, entend Ses Paroles et transmet Son message, et c'est pourquoi il est préférable dans son cas de parler; mais sans un tel degré, il vaut mieux se taire, afin de se protéger. Un compagnon dit un jour à l'envoyé de Dieu : « Renseigne-moi sur l'islam, et puissé-je être dispensé d'interroger qui que ce soit après toi. »

- Dis : "Je crois en Dieu", puis fais preuve de rectitude, répondit le Prophète .
- Que faut-il craindre? demanda le compagnon.
Le Prophète désigna sa langue de sa main [1].

'Uqba a également raconté qu'il l'avait ainsi questionné: « Comment assurer sa sauvegarde? »
- En retenant ta langue, en restant chez toi et en pleurant sur tes fautes, avait répondu le Prophète [2].

Il a également dit : « Toute parole que profère le fils d'Adam est à sa charge et ne joue pas en sa faveur, sauf dans trois cas: lorsqu'il commande un bien, interdit un mal ou invoque Dieu [3]. »

Mais on pourrait se limiter à citer la Parole divine : « La plupart de leurs conversations privées ne contiennent rien de bon, sauf lorsque l'un d'eux recommande l’aumône, le bien ou la réconciliation entre les gens » [Coran 4, 114].

On demanda à un sage pourquoi il parlait si peu, ce à quoi il répondit : « Dieu nous a donné deux oreilles et une seule langue, afin que écoutions deux fois plus que nous ne parlons, et non l'inverse! »

Comme on l'a joliment dit :



Ecoute les Paroles de l'intime Ami,
Et ne parle pas précipitamment avant d'avoir compris.
N'as-tu pas deux oreilles pour entendre et une seule langue pour parler?
N’est-ce pas là le signe qu'il te faut écouter deux fois plus que parler?




En résumé, le disciple se doit d'écouter plus qu'il ne parle, et surtout lorsqu'il est en présence d'un connaissant, auquel cas il lui faut se taire. Comment pourrait-il en effet parler en présence d'hommes dont les paroles proviennent directement de l'effusion (al-fayd) divine? Quel propos celui qui n'a pas atteint leur degré pourrait-il leur opposer? Il lui faut pour commencer bien les comprendre. Ainsi, celui qui veut assurer sa sauvegarde ne doit pas, quand il se trouve en compagnie des gens de Dieu, les contredire par des paroles dénuées de lumière et inopérantes, ni exhiber son savoir devant eux. Sîdî Abû Madyan disait à ce sujet :



Garde le silence, à moins qu'on ne te pose une question,
Et si c'est le cas réponds : « Je n'en sais rien » .
Utilise l'ignorance comme voile de protection.



L'homme voilé de Dieu se trompe bien plus souvent qu'il ne tombe juste lorsqu'il parle [4] avec les connaissants, parce qu'il ignore leurs stations spirituelles et ne comprend pas leur lexique, qui n'a pas cours parmi le commun des croyants. Quoi qu'il en soit, le silence est louable et représente une sauvegarde pour les disciples ou n'importe qui dans la plupart des situations, et l'on sait bien ce que la tradition rapporte à ce sujet. Qu'ils sont justes ces vers :



Si le silence t'étonne, sache que ce fut avant toi
Le cas pour des gens meilleurs que toi.
Et s'il t'arrive parfois, ayant gardé le silence, de le regretter,
II t'arrive bien plus souvent de regretter d'avoir parlé.
Le silence est une protection tandis que parler
N'apporte parfois que problèmes et inimitiés
.


On rapporte que Ja'far al-Sâdiq a dit : « Être en sûreté (religieusement parlant) est devenu quelque chose de si rare que la recherche même de cette sûreté est devenue invisible. Si tu dois faire quelque chose, alors garde autant que possible le silence, et si tu n'y arrives pas alors agis autant que possible comme les pieux anciens : l'homme heureux est celui qui trouve un lieu de retraite en lui-même. »



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/03/12 18:11 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
f
16 mars 2012 14:45
Assalam alaikoum

Merci soeur sheera pour tout ces partages instructifs.
Que Dieu te récompense et te couvre de Ses bienfaits.
18 mars 2012 17:33
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum

Merci soeur sheera pour tout ces partages instructifs.
Que Dieu te récompense et te couvre de Ses bienfaits.

Waaleikoum assalam

Amine a khoya
Qu'il te récompense toi aussi pour la sagesse et la patience dont tu fais preuve .
Et si je peux mettre tout ces partages c'est grace à toi qui a ouvert des postes rempli de sagesse et de bonnes attention afin d'y échanger dans le respect et la courtoisie dut à chacun .
Par la grace et la volonté de Dieu


De l'Epreuve

Par l'imam Muhyi ad-Dîn 'Abd Al-Qâdir al-Jîlânî



Lorsque le serviteur rencontre une épreuve, il commence par vouloir la surmonter par ses propres forces. S'il n'y parvient pas, il cherche alors l'aide des créatures: les sultans, les hommes du pouvoir, les gens de ce bas monde, les riches, ou bien les médecins lorsqu'il s'agit de maladies.

Et si cette tentative ne résout toujours rien, alors il se tourne vers son Seigneur par la prière de demande, l'humble supplique et la louange.

Ainsi, tant qu'il se sent capable de triompher par lui-même des obstacles, il ne se tourne pas vers les créatures ; et tant qu'il trouve assistance auprès d'autrui, il ne s'oriente pas vers le Créateur. Mais après cette dernière tentative, même s'il ne trouve pas de réponse auprès du Créateur, voilà qu'il se jette à Ses pieds dans un abandon total. Il persiste dans la demande et la louange, reconnaissant pleinement son impuissance et son indigence, avec à la fois, crainte et espoir.

A ce moment là, le Créateur lui ôte la force même d'implorer, refuse de lui répondre, afin de l'amener finalement à se détacher de toutes les causes secondes et moyens habituels. Lorsque ce renoncement est accompli, le Créateur exécute Son Décret et manifeste Son Acte en lui. Le serviteur s'anéantit par rapport à tous les moyens et mouvements propres et demeure comme un pur Esprit (ruh). Il ne voit rien d'autre que l'Acte d'Allâh atteint la certitude dans le Tawhid [1]; attestant qu'il n' y a nécessairement point d'agent, en réalité, sinon Allâh . Point d'incitateurs au mouvement ou au repos, point de mal ni de bien, ni de préjudice ni de bienfait, ni de don ni de refus, ni d'ouverture ni de fermeture, ni de mort ni de vie, ni d'honneur ni d'humiliation, qui ne soient dans la Main (le Pouvoir) d'Allâh . Il devient alors par rapport au destin comme le nourrisson entre les mains de la nourrice ou comme le mort entre les mains du laveur de morts, ou encore comme la balle sous les coups du maillet du joueur de Polo.

Il se trouve retourné, déplacé, modifié, démuni de toute cause motrice que celle-ci soit sienne ou provienne d'autrui. Absent de lui-même, il est entièrement englouti dans l'Acte de Son Seigneur (Mawlâ). Il ne perçoit plus que Son Maître et Son Acte, ne reconnaissant nul autre dans tout ce qu'il voit, entend ou connaît.

Ce sont Ses paroles qu'il entend. C'est par Sa science qu'il sait, par Son Bienfait qu'il se délecte, par Sa
proximité qu'il est heureux, par Son rapprochement qu'il s'embellit et s'ennoblit. Par Sa Promesse il est apaisé et rassuré. Par Son discours, sa solitude se dissipe. De tout autre que Lui, il se désintéresse, et éprouve répulsion. Il se réfugie avec assurance dans Son Evocation d'Allâh (Dhikr) [2]. En Lui seul, il place sa confiance et à Lui seul il s'en remet totalement. Il s'éclaire à la lumière de Sa connaissance, et s'en revêt comme d'un habit. Il découvre les merveilles Ses sciences et est élevé à la dignité propre à la connaisance des secrets de Ses décrets.

C'est à partir de Lui qu'il entend et prend conscience; puis il loue et remercie pour ce privilège et adresse des prières (dou’a) [3].
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
9 avril 2012 18:22
Assalam Aleikoum


Dieu dit dans Son Saint Coran : «Cette dernière Demeure, Nous la réservons à ceux qui ne cherchent, ni à s’élever sur terre, ni à y semer la corruption. Et l’heureuse fin est pour les pieux. » Il dit aussi : « Et ne foule pas la terre avec arrogance.»



Dans une de ces sagesses, Sidi Abu Madian Al-Ghawth enseigne : « L’orgueil annule les œuvres, et si l’on est humble, un minimum suffit. »

Le Cheikh Al-Alawi commente ainsi : « L’orgueil rend inutile toute œuvre, car c’est en soi une transgression permanente que d’être orgueilleux. L’humilité n’est jamais vaine, car elle est une forme d’œuvre permanente. On a dit en ce sens : « Dieu élève qui s’humilie pour Lui, de même qu’Il abandonne l’orgueilleux. »

Abaisse-toi, tu ressembleras à la pleine lune élevée,
Dont les gens ne regardent que le reflet dan l’eau.
Ne sois pas comme la fumée qui s’élève d’elle-même
Dans le ciel, alors qu’elle n’est qu’un produit de la terre

De quelle œuvre peut-on se targuer si l‘on est orgueilleux ? Et comment l’humilité serait-elle vaine ? Une seule prière de deux rak’as faite par un homme humble vaut mieux pour Dieu que toutes les œuvres d’un orgueilleux, parce que plus ce dernier agit, plus il s’éloigne de Dieu « … » Fais attention à l’orgueil car il corrompt les œuvres. Comment peux-tu t’y complaire, alors que tu vois bien que les Connaissants sont des gens humbles et parfaitement éduqués ? En cela ils s’inspirent du comportement de l’Envoyé qui, malgré sa noblesse et son haut degré, était d’une grande humilité, comme le montre la tradition. Il disait notamment : « moi, je m’assieds et je mange comme le fait l’esclave. » « … » Il a tout simplement interdit l’orgueil, montrant lui-même l’exemple. L’homme orgueilleux ne peut convenir qu’à l’enfer car c’est justement la demeure des orgueilleux. « N’entrera jamais dans Mon paradis qui refuse de s’abaisser devant Mon immensité ! » (Hadith qudsi) D’autres traditions du Prophète (SAS) disent : « Celui qui a dans le cœur le poids d’un grain d’orgueil n’entrera pas au paradis » et encore : « Dieu s’exclame : La Grandeur est Ma cape, et l’Immensité Mon pagne ; quiconque me les dispute, je le châtierai ! »
Et quant à la Présence divine, la moindre trace d’orgueil la rend inaccessible. Celui qui se prend pour quelqu’un d’important tombe immédiatement dans l’estime de Dieu, et même les créatures le considèrent comme des plus vils. L’un d’eux disait :
Celui auquel son âme suggère d’être orgueilleux
Est bien insignifiant pour les gens de Dieu.
Pauvre de toi, sois humble ! Qui es-tu pour t’enorgueillir ainsi ? « Ne parcours pas le terre avec insolence. Tu ne peux ni déchirer la terre, ni atteindre à la hauteur des montagnes. » (Cor. 17,37)

Tu es ce qu’il y a de plus insignifiant, et tu t’en rendrais compte si tu examinais avec attention des défauts et ta génération ; tu fus une goutte de sperme, tu deviendras cadavre, et entre ces deux moments, tu es bien impuissant. Quand reviendras-tu à Dieu et e repentiras-tu de cette calamité qui fut la cause de l’éviction de Satan de la Présence divine ? « Sors d’ici ! Tu n’as pas à te montrer orgueilleux en ce lieu » (Cor. 7,13). Efforce-toi donc de combattre cette maladie mortelle, et cherche pour cela des médecins qualifiés, peut-être Dieu te prendra en charge et te délivrera de ce mal, « et cela n’est pas difficile pour Dieu » (Cor. 14,20). Voilà le commentaire du Cheikh.

Cette qualité qu’est l’humilité a été enseignée dès les débuts du soufisme comme une de ses qualités spirituelles les plus importantes. Et à ce titre, le fameux Mémorial des Saints de Farid Ud-Din ‘Attar regorge d’histoire quant à l’extrême humilité des premiers soufis. Voici donc un passage sur l’humilité à travers la grande figure de notre maître Hassan Al-Basrî :

« On raconte que Hassan Basri considérait comme bien supérieur à lui quiconque il voyait. Un jour, comme il marchait sur le bord du fleuve, il vit un noir qui était assis tout près d’une femme ? Devant lui étaient placées une coupe et une cruche ; et chacun d’eux versait à son tour de la cruche dans la coupe et buvait. Hassan Basri se dit en voyant cet homme : « En voilà encore un qui vaut mieux que moi. » Toutefois il lui vint à l’esprit : « Sous le rapport de l’observance légale, il est bien possible qu’il ne l’emporte pas sur moi puisqu’ il a auprès de lui une femme de mauvaise mœurs et qu’il est installé à boire du vin. » Au milieu de ces réflexions vint à paraître sur le fleuve un bateau lourdement chargé et monté par sept personnes. Comme il allât aborder, il sombra tout à coup. Le noir, se jetant à l’eau, en retira successivement six personnes ; puis allant à Hassan Basri, il lui dit : « Lève toi ; si tu es meilleur que moi, j’en ai sauvé pour ma part six, tu peux bien un en sauver un pour la tienne » ; et il ajouta : « Ô musulmans ! Dans cette cruche il y a de l’eau, et quant à cette femme, c’est ma mère. J’ai voulu éprouver Hassan » ; et s’adressant à Hassan : « Voilà, tu as vu avec l’œil du dehors et tu n’as pas été capable de voir avec l’œil de l’intérieur. » A ces mots Hassan Basri, tombant aux pieds de ce noir, lui baisa la main et compris que c’était un des serviteurs d’élite du Seigneur très haut. « Ô vénérable ! Lui dit-il, de même que tu as retiré ces naufragés des eaux de ce fleuve, sauve moi de l’abîme du culte de moi-même. » Et le noir de lui répondre : « Va, tu es sauvé. » Depuis lors il ne considérait plus personne comme moindre que lui ; il estimait que tous lui étaient supérieurs. Un jour voyant un chien, il dit : « Mon Dieu, pardonne moi en faveur de ce chien ; élève moi aussi haut que lui. — Quoi donc, lui demanda quelqu’un, ô Hassan ! Est-ce toi le meilleur, ou le chien ? — Si je suis à l’abri de la colère du Seigneur très haut, répondit-il, c’est moi qui suis le meilleur, mais si je n’en suis pas délivré, ce chien vaut cent fois mieux que moi.»

Pour finir nous citerons cette parole de Sidi Hamza Ibn Al-Abbas :
« La vraie connaissance ne s’obtient qu’avec humilité. La démarche pour s’acheminer vers elle est semblable à celle d’une personne qui veut boire l’eau d’un ruisseau : elle devra se baisser pour boire. L’eau est toujours située dans le lieu le plus bas, il nous faut être comme l’eau. »

Allahumma salli wa sallim ‘ala sayyidina Muhammad wa ‘ala alihi wa sahbih.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/04/12 18:26 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
W
9 avril 2012 20:31
Merci les amis, vous nous faites découvrir un monde merveilleux !
10 avril 2012 01:31
Citation
Win_Win a écrit:
Merci les amis, vous nous faites découvrir un monde merveilleux !
Assalam Aleikoum

C'est un plaisir à kheti de montrer que L'Islam est un monde merveilleux , merci pour tes encouragements .
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
f
10 avril 2012 03:03
Que l'islam est une religion merveilleuse lol Pas un monde merveilleux
Je voulais te demander si tu aurais sheera les référence sur l'histoire de Hassan basri rahimaullah
Et je voulais demander de qui vous parler Qui est passer dans la commission stasi ??? Quelqu'un peut m'expliquer barakallah o fikoum
10 avril 2012 17:59
Assalam Aleikoum

Il n'est plus merveilleux qu'un monde soumis à Dieu


Définition du Nafs

Par le Sheikh Muhammad ‘Afifi al-’Akiti



Au Nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Louange à Allah qui a façonné harmonieusement l'aspect de l'homme en lui accordant une belle stature, ainsi qu'une bonne proportion, et qui l'a protégé de l'accroissement et de la diminution dans son aspect et ses mensurations. Nous implorons Son pardon et Sa guidance, et cherchons refuge contre le mal qui est en nous ainsi que ce qui est nuisible dans nos actions. Et que les bénédictions et les salutations soient sur Muhammad , Son Prophète.

« Quant à celui qui aura dépassé les limites et aura préféré la vie présente, alors, l'enfer sera son refuge: et pour celui qui a aura redouté de comparaitre devant son Seigneur, et préservé son âme de la passion, le Paradis sera alors son refuge » (Coran 79: 37 à 41)

Ibn Kathir a dit: « Les croyants (mu'min) sont des personnes ayant été averties, à travers le Coran, de (ne pas) céder aux plaisirs de ce monde, et il (le coran) s'interpose entre eux et ce qui pourrait les détruire. Le croyant est comme un prisonnier dans ce monde, essayant de s'affranchir de ses entraves et de ses chaines, ne plaçant nullement sa confiance en lui (le monde) ni en ce qu'il contient, jusqu'au jour où il rencontrera son Créateur. Il sait très bien qu'il est responsable de tout ce qu'il entend, voit et dit, mais également de tout ce qu'il accomplit avec son corps. » (Al-Bidayah wa al-Nihayah, vol. 9 p. 276, Caire 1352)

Il existe deux catégories de personnes, ceux dont la nafs a vaincu et a conduit à la perte, car elles se sont soumises à elles et ont obéi à leurs penchants. Et celles qui ont dominé leur nafs et l'ont fait obéir à leur commandement.

Le terme Nafs (pl. anfus ou nufus) possède comme signification terminologique: l'âme, la psyché, l'égo, moi, vie, personne, cœur ou esprit. (mu'jam, kassis). Bien que certains savants aient classé la nafs à hauteur de sept stations, tous sont unanimes pour affirmer qu'Allah a décrit, dans le Coran, au moins trois principaux types de nafs. Et elles sont classées par ordre de la pire à la meilleure: nafs al-Ammara bissu’ (nafs instigatrice du mal) nafs al-lawwama (nafs réprobatrice) et nafs al-mutma`inna (nafs apaisée). (chapitre 12 v.53 dans le tafsir de at-Tabari: Jami’ al-bayan fi tafsir al-Coran, 30 vols., Bulaq 1323 et aussi dans le tafsir de l'Imam Baghawi: Lubab al-ta’wil fi ma’alam at-tanzil, 8 vols. Caire, 1308)

Un résumé de ces stations de l'âme est donné par l'Imam Tabari dans son tafsir du verset 53 de la sourate Yusuf:

- Nafs al-ammara bissu’ (la nafs instigatrice): Elle est la nafs qui se mène au châtiment. Par sa nature même, elle oriente son hôte vers toute action blâmable et nul ne peut se débarrasser de son mal sans le secours d'Allah. Aussi, Allah évoque cette nafs dans l'histoire de la femme de al-Aziz (Zulaykhâ) et du Prophète Yusuf, que la paix soit sur lui: « L'âme (humaine) est très instigatrice au mal » (Coran 12:53) Allah dit également: « Et n'eût été la grâce d'Allah envers vous et Sa Miséricorde aucun d'entre vous n'aurait jamais été pur. Mais Allah purifie qui Il veut et Allah entend et sait tout. » (Coran 24:21). Dominée par les plaisirs terrestres (shahwat) et les passions, cette nafs réside dans le monde des sens … Le mal se tient caché dans la nafs et c'est ce qui l'incite à commettre le blâmable. Si Allah abandonnait le serviteur seul avec son égo, celui-ci serait anéanti entre son mal et le mal qu'il (égo) désire. Cependant, si Allah lui accorde la réussite et le secours, alors il survivra. Nous cherchons refuge auprès d'Allah, le Tout Puissant, contre le mal qui réside en nous et le mal de nos actions.

- Nafs al-lawwama (la nafs réprobatrice): Allah fait référence à cette nafs « Et Je jure par la nafs qui ne cesse de se blâmer » (Coran 75:2). Cette nafs est consciente de ses propres imperfections. Hasan al Basri a dit « Tu vois constamment le croyant se blâmer et dire des choses comme « Est-ce que je veux cela ? Pourquoi ai-je fais cela ? Est-ce mieux que cela ? » ...

- Nafs al-mutma`inna (l'âme apaisée): Allah fait référence à cette nafs, “O toi, âme apaisée !” (Coran 89:27). Cette nafs est sereine car elle se repose sur la certitude d'Allah. Ibn Abbas, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit « Elle est l'âme sereine et croyante » al Qatada, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit « elle est l'âme du croyant, tranquillisée par ce qu'Allah a promis. Son propriétaire est apaisé et satisfait de sa connaissance des Noms et des Attributs d'Allah, de ce qu'Il a dit de Lui et de Son Messager, et de ce qu'Il a dit à propos de ce qui attend l'âme après la mort: concernant le départ de l'âme, la vie dans le Barzakh ainsi que les événements qui suivront lors du Jour de Qiyama. A tel point qu'un croyant tel que celui-ci peut presque les voir avec ses yeux. Ainsi il se soumet à la volonté d'Allah et s'abandonne à Lui avec plaisir, sans jamais être mécontent ou insatisfait, et avec une foi jamais hésitante (ou avec aucune incertitude dans sa foi). Il ne se réjouit pas de sa subsistance (ou ses rétributions) et ses afflictions ne le font pas perdre espoir – car il sait qu'elles furent décrétées bien avant qu'elles lui arrivent et même avant qu'il fusse crée ... » (Al-Tabari: Jami’ al-bayan fi tafsir al-Coran, vol. 13, Bulaq 1323)

Imam Baghawi a dit « La nafs al mutama'inna a un ange qui l'aide, l'assiste et la guide. L'ange projette le bien à l'intérieur du nafs afin qu'elle aspire à ce qui est bon et qu'elle prenne conscience de l'excellence des bonnes actions. L'ange éloigne également l'égo des actions blâmables et lui montre la laideur des mauvais actes. Globalement, tout ce qui est pour Allah et par lui, provient toujours de l'âme qui est en paix. La nafs al-ammara bissu possède shaytan comme allié. Il lui promet de grandes récompenses et rétributions, mais projette le mensonge en elle. Il la tente et attire l'âme à commettre le mal. Il l'encourage, espoir après espoir, et présente à l'âme le mensonge sous une forme qu'elle acceptera et appréciera. »

Ibn al Qayyim mentionne également les degrés du nafs « La nafs est une entité unique bien que ses états puissent évoluer du nafs al-ammara, au nafs al-lawwama et au nafs al-mutma`inna qui est le but final de perfection … Il a été dit que la nafs al-lawwama est la seule qui ne peut demeurer dans un seul état. Elle change souvent, elle se souvient et oublie, se soumet et esquive, aime et déteste, se réjouit et s'attriste, accepte et rejette, obéit et se rebelle. La nafs al-lawwama est aussi la nafs du croyant … Il a aussi été rapporté que la nafs se blâme elle-même au Jour de Qiyama – elle se blâme pour chacune de ses actions, que cela soit pour ses mauvaises actions, s'il fut une personne qui accomplit de nombreuses actions répréhensibles, soit pour ses faiblesses, s'il fut une personne qui pratiqua les bonnes actions. Tout cela est juste. (Madarij as-Salikin fi Manazili Iyyaka Na’budu wa Iyyaka Nasta’in, vol. 1 p.308)

Sa'id Hawwa a dit concernant ses nafs « Selon sa condition, la nafs existe de façon multidimensionnelle. Lorsque la nafs est tranquille en raison de l'obéissance à Allah et que l'âme s'oppose à ses tentations, cette âme est connue sous le nom de nafs al-mutma'inna. A propos de cela, Allah a parlé d'elle dans le Coran (89:27-28). Mais si l'âme n'accéde pas à la paix avec elle-même, en étant plutôt exposée à ses désirs, alors une telle âme est connue sous le nom de nafs al-lawwama car cette âme blâme son propriétaire à cause de la négligence de celui-ci dans l'accomplissement de ce que veut Allah – Coran 75:2. Plus encore, si l'âme se soumet aux tentations et se laisse séduire par shaytan, une telle âme est connue sous le nom de nafs al ammara bissu'. Allah parle de l'aventure concernant de la femme de al-aziz (Zulaykha) dans le Coran (12:53). (Tarbiyatun nar ruhiyah, p. 32, Caire: Dar al-Salam, 1408)

Il existe un célèbre dicton arabe:


« O âme … Prends garde ! Aide moi avec tes efforts,
dans les ténèbres des nuits;
Pour qu'au jour de Qiyama,
tu puisses obtenir une vie agréable sur ses hauteurs »


Puisse cela être profitable. Et la dernière de nos prières, « Gloire à ton Seigneur, le Seigneur de la Toute Puissance – exalté soit Il – au delà de ce qu'ils Lui attribuent ! La Paix soit sur les envoyés ! Et la louange revient à Allah, le Seigneur des mondes. » (Coran 37: 180 à 182)
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
f
10 avril 2012 18:53
Parcontre si tu pe me dire la source du livre de l'histoire de Hassan basri et me dire ces quel personne qui est partie à la commission stasi
11 avril 2012 00:40
Assalam Aleikoum


La Patience




Par Ibn Juzayy al Kalbi (m.741h)


Dans le Qu'ran, la patience est mentionnée plus de soixante dix fois, Ceci étant du à l'importance primordiale qu'à la patience dans le dine, Il a été rapporté que chaque bonne action est rétribuée de manière limitée, de 10 à 70 fois sa valeur, sauf la patience dont la récompense n'est pas quantifiable,

Et ce conformément à la parole d'Allah : « Seuls les patients sont rétribués sans compter »

Allah mentionne huit façons dont il honore le patient :

Le premier est l'amour : « Et Allah aime les patients »
Le second est le secours : « Et Allah est vraiment avec les patients »
Le troisième est les demeures au Paradis : « Ils seront récompensés par des demeures au Paradis et ce grâce à leur patience »
Le quatrième est la pleine récompense, Allah dit : « Seuls les patients sont récompensés sans compter »
Les quatre autres façons sont mentionnées dans un verset (dans Al Baqarah) dans lequel on informe (les patients) de bonnes nouvelles, Dans cette même ayah, on mentionne également la compassion, la miséricorde et la guidance comme récompense pour les patients. Allah dit : “Et pour eux, il y aura pour eux miséricorde et compassion de la part de leur Seigneur, ainsi que pour les bien guidés."

La Patience revêt quatre formes :

La patience dans l'afflcition, où laquelle on s'interdit le mécontentement ou l'impatience.
La patience dans l'aisance, à laquelle on doit rendre grâce, sans outrepasser les limites que sont la fierté et l'orgueil
La patience dans l'obéissance, en étant constant et perséverant envers elle.
La patience en s'interdisant les actes de désobéissance en s'éloignant de ces derniers.

Au dessus de la patience , il y a la résignantion, qui se traduit par abandonner d'exprimer ouvertement son mécontentement et/ ou son opposition, et abandonner le dégout intérieur.

Et au-dessus de la résignantion, il y a la totale satisfaction avec le décret divin; le bonheur de l'âme inhérent à l'acte de Dieu; il provient de l'amour. Tout ce que le Bien-aimé fait est bien aimé.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
11 avril 2012 23:47
Assalam Aleikoum


De l'obligation de faire montre de désintéressement et
de purifier son intention en accomplissant une oeuvre en public ou en secret
.

Extrait du Kitab al Adhkar de l'imam an Nawawi




Dieu — exalté soit-Il — a dit :
On leur avait seulement ordonné d'adorer Dieu en vrais croyants qui Lui rendent un culte pur. (Cor. 98, 5).


Il a dit également :
Ni leur chair, ni leur sang ne vous vaudront (la Faveur) de Dieu (litt : n'atteindront Dieu) ; mais votre crainte révérentielle vous vaudra Sa Faveur. (Cor. 22, 37).


Ibn 'Abbâs — que Dieu soit satisfait de lui — explique ainsi ce dernier verset : mais ce sont vos intentions qui vous vaudront Ses Faveurs (litt : qui L'atteindront).

Notre maître, l'imâm, le traditionniste abû al-Baqâ' Khâlid b. Yûssuf nous a rapporté un hadîth dont la chaîne de transmetteurs remonte jusqu'à 'Umar b. al-Khattâb — que Dieu soit satisfait de lui — et dont voici la teneur :

«L'Envoyé de Dieu — sur lui la grâce et la paix — (nous) a dit : Ce sont les intentions qui valorisent les actes, et chaque individu n'obtient que ce qui est conforme à son intention. Ainsi, celui qui a émigré pour (plaire à) Dieu et (à) Son Envoyé se verra compter son Hégire comme telle. Quant à celui qui a émigré pour acquérir un bien de ce monde ou pour prendre femme, son émigration n'aura d'autre valeur que celle du but qu'il se proposait.»

L'authenticité et l'importance capitale de ce hadîth sont unanimement reconnues. Il s'agit en effet d'un des hadîths fondamentaux de l'Islam que les anciens (al-salaf) et leurs successeurs (al-khalaf) — que Dieu leur fasse miséricorde — aimaient à mettre en exergue de leurs textes, afin d'avertir le lecteur de l'importance de l'intention et l'inviter à être vigilant à cet égard.

De même, les anciens maîtres et leurs successeurs faisaient précéder leurs ouvrages de ce hadîth, pour attirer l'attention de leurs lecteurs sur l'importance de la pureté d'intention et pour les inviter à méditer sur ce sujet.

On a rapporté également ces propos d'ibn 'Abbâs — que Dieu soit satisfait du père et du fils — :

«Tout homme est préservé en fonction de la pureté de son intention.»

D'autres ont pu dire :

«Les gens reçoivent (les faveurs de Dieu) en fonction de la pureté de leur intention.»

Nous rapportons ces propos de l'illustre maître abû 'Alî al-Fudayl b. 'Iyâdh — que Dieu soit satisfait de lui — :

«Abandonner les oeuvres par crainte (du regard) des gens relève de l'ostentation, et agir en fonction des gens tient déjà du polythéisme. Aussi ta sincérité ne devient effective, que lorsque Dieu te délivre de ces deux infamies.»


L'imâm al-Hârith al-Muhâsibî — que Dieu lui fasse miséricorde — avait coutume de dire :

«L'homme sincère est celui qui, pour préserver son coeur, ne se soucie guère de perdre l'estime des créatures, ni n'aime que les gens aient connaissance de la moindre de ses bonnes actions et qui ne déteste pas de les voir connaître les mauvaises.»


De son côté Hudayfa al-Mar'ashi — que Dieu lui fasse miséricorde — disait :

«La pureté de l'intention consiste en ce que les actes du serviteur soient les mêmes en public qu'en privé.»


Nous rapportons ces propos de l'imâm, du maître, abû al-Qâssim al Qushayri — que Dieu lui fasse miséricorde — :

«La fidélité consiste à n'obéir exclusivement qu'à Dieu — qu'Il soit glorifié et exalté — c'est-à-dire que par son obéissance le serviteur cherche uniquement à se rapprocher de Dieu —exalté soit-Il — à l'exclusion de toute autre chose, comme le fait de simuler la piété (en vue de) plaire à une créature, ou pour s'acquérir l'estime des gens, ou pour rechercher leurs éloges, ou quelque autre chose qui n'ait pas pour but la volonté de se rapprocher de Dieu.»

Pour sa part, l'illustre maître abû Muhammad Sahl b. 'abd-Allah al-Tustarique Dieu soit satisfait de lui — a dit :

«Les gens doués d'intelligence qui ont tenté de définir le désintéressement, n'ont trouvé que cette formule : Que l'action et la pensée du serviteur soient consacrées intérieurement et extérieurement à Dieu — exalté soit-Il — sans laisser la moindre part aux penchants ou aux désirs de l'âme, ni aux séductions mondaines.»

Nous rapportons également ces propos du Maître abû 'Ali al-Daqqâqque Dieu soit satisfait de lui — :

«La pureté de l'intention consiste à se garder de prendre les créatures en compte (litt : observer). La sincérité consiste à se purifier en n'obéissant pas à l'âme charnelle. Ainsi, l'homme désintéressé ne connaît pas l'ostentation et l'homme sincère ignore la vanité.»

On rapporte également ces propos de Dhû al-Nûn al-Misrîque Dieu lui fasse miséricorde — :

«Il est trois choses qui témoignent de la pureté de l'intention : l'indifférence à l'éloge ou au blâme des gens du commun ; l'oubli de se voir en train d'accomplir une oeuvre pie, au moment même où on l'accomplit et le souci de se voir rétribuer de ses oeuvres dans l'autre monde.»

De même, nous rapportons ces propos d'al-Qushayrique Dieu lui fasse miséricorde — :

«Le minimum de la sincérité c'est de rendre l'intérieur identique à l'extérieur.»

De son côté Sahl al-Tustari disait :

«Le parfum de la sincérité ne saurait être respiré par un serviteur qui se montre complaisant avec lui-même ou avec autrui.»

Les propos des maîtres sur ce sujet sont innombrables, mais ce que j'en ai mentionné devrait suffire à qui bénéficie de l'Assistance divine.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
15 avril 2012 01:28
Assalam Aleikoum


La "lettre au disciple" (ayyuha al walad) de l'Imam Abu Hamid al Ghazali est l'un de ses derniers ouvrages. Il répond sous forme d'épître à un de ses élèves qui l'avait prié de lui apporter des éclaircissements sur des points de doctrine et sur certains points qui relèvent de la science du dévoilement.


Sache, ô mon cher fils affectueux — que Dieu t’accorde une longue vie dans l’obéissance et qu’Il te fasse emprunter la voie de Ses Bien-aimés — que la quintessence du conseil provient du Cœur du Message (Le Prophète SAWS). S’il t’est parvenu un conseil de sa part, quel besoin as-tu alors de mon conseil ? Et si rien de tel ne t’est parvenu, dis-moi alors qu’est-ce que tu as bien pu acquérir durant toutes ces années passées ?

Ô mon fils ! Parmi les conseils que le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — a prodigués à sa communauté, figure la sentence suivante : "Le signe du désintérêt d’Allah vis-à-vis d’un Serviteur est la préoccupation de ce dernier de ce qui ne le concerne point. Et un homme qui perd une heure de sa vie à faire ce pour quoi il n’a pas été créé, mérite que dure son regret. Et celui qui dépasse la quarantaine sans que son bien devienne supérieur à son mal, qu’il se prépare pour l’Enfer". Ce conseil à lui seul suffit pour les hommes de science.

Ô mon fils ! Il est facile de prodiguer un conseil, mais le plus difficile c’est de l’accepter, son goût étant amer pour ceux qui suivent leurs passions car les choses prohibées sont agréables à leur cœur. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne celui qui étudie les sciences formelles, préoccupé qu’il est par son mérite personnel et les talents d’ici-bas. Il pense que l’acquisition de la science abstraite garantira son salut et qu’il peut se dispenser d’œuvrer ou d’agir sur le terrain concret. Telle est la position des philosophes. Gloire à Dieu Tout-Puissant ! Ce prétentieux ignore qu’en acquérant le savoir, les preuves s’amassent d’autant plus contre lui, au cas où il ne mettrait pas en pratique le savoir qu’il détient. Le Prophète — paix et bénédiction de Dieu sur lui — dit dans ce sens : "Le plus durement châtié le Jour de la Résurrection est un savant qui ne tire pas profit de son savoir". On rapporte qu’Al-Junayd — que Dieu le sanctifie — fut vu en songe après sa mort et qu’on lui demanda : "Qu’en est-il ô Abû Al-Qâsim ?" Il répondit : "Les paroles se sont évanouies, et les signes ont péri. Seules nous ont profité les quelques prières accomplies au cœur de la nuit."

Ô mon fils ! Ne sois pas dépourvu d’œuvres pies ni dénué d’états spirituels. Aie la certitude que la science abstraite n’est pas d’un grand secours. Suppose par exemple qu’un homme plein de bravoure et sachant manier les armes marche dans le désert muni entre autres de dix épées indiennes, quand tout à coup, un lion énorme l’attaque. Crois-tu que les armes vont le protéger s’il ne les manie pas et ne s’en sert pas pour frapper ? Il est connu en effet qu’elles ne protègent que si elles sont maniées. De même, si un homme étudie et apprend cent mille questions scientifiques, elles ne lui seront profitables que s’il les emploie sur le terrain pratique. Un autre exemple : si un homme est atteint de fièvre et de jaunisse, dont le traitement est à base d’oxymel et d’infusion d’orge, il ne pourra guérir qu’en les utilisant. Comme dit le poète :

"Tu auras beau servir deux mille coupes de vin, ce n’est qu’en buvant que tu seras grisé"

Tu auras beau étudier la science pendant cent ans, tu auras beau lire mille livres, tu ne seras disposé à recevoir la Miséricorde de Dieu qu’en agissant par des œuvres concrètes : "et qu’en vérité, l’homme n’obtient que le fruit de ses efforts" [Sourate 53, l’Étoile, An-Najm, verset 39] ; "Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions" [Sourate 18, la Caverne, Al-Kahf, verset 110] ; "en récompense de ce qu’ils se sont acquis" [Sourate 9, le Repentir, At-Tawbah, verset 82] ; "Ceux qui croient et font de bonnes œuvres auront pour résidence les Jardins du Paradis, où ils demeureront éternellement, sans désirer aucun changement" [Sourate, la Caverne, Al-Kahf, versets 107 et 108] ; "Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition, sauf celui qui se repent, croit et fait le bien : ceux-là entreront dans le Paradis et ne seront point lésés" [Sourate 19, Marie, Maryam, versets 59 et 60.].


Et que dis-tu de ce hadith : "L’islam est fondé sur cinq piliers : l’attestation qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Muhammad est le Messager de Dieu, l’accomplissement de la prière, l’acquitation de l’aumône légale, le jeûne du mois de Ramadân, et le pélerinage au Sanctuaire pour celui qui en a les moyens" ?

La foi est une parole par la langue, une adhésion par le cœur, et une pratique des piliers. Le domaine des œuvres pies est bien vaste. Même si le Serviteur n’atteint le Paradis que par la Grâce et la Générosité de Dieu, il ne lui en incombe pas moins de se préparer par ses actes d’obéissance et d’adoration car la Miséricorde de Dieu est proche des bienfaisants. Et s’il est dit que le Serviteur peut y parvenir par sa seule foi, nous répondons par l’affirmative, mais quand est-ce qu’il y parvient ? Combien d’obstacles difficiles aura-t-il à surmonter avant d’accéder au salut ? Le premier obstacle est celui de la foi. Est-ce que celui à qui on retire la foi peut être sauvé ? Et s’il accède au salut, sera-t-il bredouille de bonnes actions ? Al-Hasan Al-Basrî dit : "Dieu dira à Ses Serviteurs le Jour de la Résurrection : "Ô Mes Serviteurs ! Entrez au Paradis par Ma Miséricorde et partagez-le entre vous selon vos œuvres"".

Ô mon fils ! Si tu n’œuvres pas, tu ne toucheras pas de salaire. On relate qu’un Israélite adora Dieu pendant soixante-dix ans. Dieu voulut alors le montrer aux anges. Il lui envoya un ange l’informer que malgré sa dévotion, il n’était pas digne d’entrer au Paradis. Une fois le message reçu, l’ascète répondit : "Nous avons été créés pour L’adorer, nous devons donc L’adorer". Quand l’ange s’en retourna auprès de Dieu, il dit : "Mon Dieu, Tu sais mieux que mois ce qu’il a dit". Dieu dit : "S’il ne se détourne pas de Notre adoration, alors, par Générosité, Nous ne nous détournerons pas de lui. Témoignez mes anges que Je lui ai pardonné". Le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — dit : "Jugez-vous vous-mêmes avant d’être jugés, et pesez vous-mêmes vos œuvres avant qu’elles ne soient pesés pour vous". `Alî — que Dieu l’agrée — dit : "Celui qui pense parvenir sans effort nourrit de faux espoirs, et celui qui pense parvenir par l’effort se nourrit d’illusions". Al-Hasan — qu’Allâh lui fasse miséricorde — dit : "Réclamer le Paradis sans œuvrer est un péché en soi". Il dit aussi : "Le signe distinctif de la véridicité consiste à cesser de faire le décompte des œuvres et non pas de cesser les œuvres". Le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — dit aussi : "Le sage est celui qui se juge lui-même et qui œuvre pour l’au-delà. L’idiot est celui qui suit ses passions, et qui prétend à l’agrément de Dieu".



Modifié 3 fois. Dernière modification le 15/04/12 02:06 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
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