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Les secrets de la sourate Al Fatiha
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IEF
10 octobre 2015 22:35
السلام عليكم و رحمة الله بارك الله


Par la grâce d'Allah, des questions sont venues interpeller mon esprit quant à la sourate Al Fatiha :

* que veux dire la sourate ?
* pourquoi la reciter à chaque unite de prière ?
* qu'est-ce qu'elle a de plus par rapport aux autres sourates ?
* quel est son exégèse (tafsir).


Alors j'ai voulu me renseigner pour ne pas rester dans ma soif et ainsi partager les délices de cette sourate avec vous (autant faire les choses jusqu'au bout, non ???)

Ça va être surement long à lire mais sans doute enrichissant et il n'y a que du kheir !!


SOURATE AL FATIHA



Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ


Toutes louanges et tous remerciements sont dus à Allah, Seigneur des mondes.
الْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ


Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux.
الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ


Le Roi du Jour de la rétribution (c'est-à-dire le Jour de la résurrection).
مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ


C'est Toi (Seul) que nous adorons, et c'est de Toi (Seul) que nous cherchons aide.
إِيَّاكَ نَعْبُدُ وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ


Guide-nous dans la voie droite,
اهْدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ


la voie de ceux que Tu as comblé de Tes grâces, non pas (la voie) de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés.
صِرَاطَ الَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيْهِمْ غَيْرِ الْمَغْضُوبِ عَلَيْهِمْ وَلا الضَّالِّينَ



[…]
[center] La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle [/center]
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IEF
10 octobre 2015 22:40
[…]

LA NÉGLIGENCE :


Sache qu’Allah t’oriente vers son obéissance, te protège, et soit ton Allié ici bas et dans l’au-delà, que l’objectif de la prière, son âme et son essence consiste à tourner son cœur vers Allah.

Une prière accomplit sans présence du cœur est semblable à un corps sans âme comme l’indique la parole d’Allah : « Malheur donc, à ceux qui prient tout en négligeant leur Prière »

La négligence en question fut interprétée comme étant la négligence quant à son heure respective en la délaissant, la négligence de ses obligations, mais aussi le fait de la négliger quant à la présence du cœur requise, conformément au hadîth rapporté par l’imam Mouslim selon lequel le Messager d’Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit :

«Voilà la prière de l’hypocrite ! Voilà la prière de l’hypocrite ! Voilà la prière de l’hypocrite ! Il guète le soleil jusqu’à ce qu’il soit entre les deux cornes de Satan, puis il se lève et prie rapidement, et n’évoque Allah que très peu ».

Ici, sa parole : « Il guète le soleil » indique la négligence de l’heure de la prière. Sa parole : « se lève et prie rapidement » fait allusion à la négligence de ses piliers. Enfin, sa parole : « et n’évoque que très peu Allah » indique la négligence de la présence cœur requise.

[…]
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IEF
10 octobre 2015 22:52
Si tu as compris cela, alors efforce-toi de comprendre une forme de prière, à savoir la récitation de la Fâtiha, afin qu’Allah fasse de ta prière une prière acceptée, aux récompenses multipliées et absolvant les péchés.

SA COMPREHENSION :


Par ailleurs, la meilleure clef qui te permettra de comprendre les sens de la Fâtiha figure dans le hadîth d’Abou Houreyra rapporté par l’imam Mouslim selon lequel il dit :

« J’ai entendu le Messager d’Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) dire :

« Allah a dit : J’ai divisé la prière entre Moi et Mon serviteur en deux moitiés, et à Mon serviteur ce qu’il aura demandé.

* Lorsqu’il dit « La louange est à Allah, le Seigneur des mondes », Allah dit : « Mon serviteur M’a loué. »

*Lorsqu’il dit : «Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux», Allah dit : « Mon serviteur M’a honoré ».

*Lorsqu’il dit : « Maître du Jour de la rétribution », Allah dit : « Mon serviteur m’a glorifié.

*Lorsqu’il dit : « C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons l’aide », Allah dit : « C’est entre Moi et Mon serviteur, et mon serviteur aura ce qu’il demande ».

* Et lorsqu’il dit : « Guide-nous dans le droit chemin, Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés », Allah dit : « C’est à Mon serviteur, et il aura ce qu’il a demandé… ».




Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/10/15 14:11 par Islam en France.
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IEF
10 octobre 2015 23:05
Ainsi, si le serviteur observe avec attention ce hadith, il saura alors que cette prière se divise en deux parties : la première moitié revient à Allah, du début de la sourate jusqu’à «C’est Toi [Seul] que nous adorons», et l’autre moitié revient au serviteur, et renferme une invocation par laquelle il invoque son Seigneur en sa propre faveur.

Aussi, s’il prend conscience que c’est Allah qui lui a enseignée cette prière et qui lui a ordonné de L’invoquer par celle-ci et de la répéter dans chaque unité de prière (rak’a), et qu’il prend conscience que par Sa Grâce et Sa Générosité, Il lui garantit l’exhaussement de cette invocation si elle est faite avec sincérité et présence du cœur, il saisira alors ce que beaucoup de gens ont délaissé.


Je vais donc te rappeler certains sens de cette sourate sublime, afin que tu puisses prier avec ton cœur, et que ce dernier puisse cerner le sens de ce que prononce ta langue. Car ce qui est prononcé par la langue sans que le cœur n’y attache réellement d’importance n’est pas considéré comme une bonne œuvre, conformément à la parole d’Allah : « Ils disent de leurs langue ce qu’il n’y a pas dans leur cœur »
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IEF
11 octobre 2015 14:19
TAFSIR



Je commencerai par l’explication de l’Isti‘âdha, puis du Basmalah, de manière résumée et concise.

La signification de la formule d’invocation que représente Al Isti‘âdha, à savoir :

« Je me réfugie auprès d’Allah contre Satan le lapidé » est :

Je cherche refuge et protection auprès d’Allah contre le mal de cet ennemi, afin qu’il ne m’atteigne de son mal, ni dans ma religion ni dans ma vie, et qu’il ne m’écarte pas de mes obligations religieuses ni ne m’incite à commettre ce qu’il m’a été interdit, car il est le plus acharné contre le serviteur lorsque ce dernier désire accomplir une bonne œuvre telle que la prière, la récitation du Coran, ou autre.

Tu n’as alors aucun moyen de le repousser si ce n’est en demandant protection auprès d’Allah, comme l’indique la parole d’Allah :

« Ô enfants d'Adam! Que le Diable ne vous tente point, comme il a fait sortir du Paradis vos père et mère, leur arrachant leur vêtement pour leur rendre visibles leurs nudités. Il vous voit, lui et ses suppôts, d'où vous ne les voyez pas. Nous avons désigné les diables pour alliés à ceux qui ne croient point ».

De ce fait, lorsque tu demandes à Allah de te protéger de lui, et que tu te cramponnes fermement à Lui, ce sera là pour toi un moyen de prier avec un cœur présent.

Apprend donc le sens de cette formule d’invocation, et ne la récite pas avec ta langue uniquement, comme le font la plupart des gens.

لا حول ولا قوة إلا بالله العلي العظيم

Quant à la formule de Basmalah, à savoir : « Au nom d’Allah », elle signifie :

j’entreprends telle ou telle chose, comme la lecture, l’invocation, et autres, par le « nom d’Allah », et non pas par ma volonté ni par ma force, je ne le fais qu’avec l’aide d’Allah, en recherchant Sa bénédiction par Son nom, et ce, concernant tout ce j’entreprends comme action au début de laquelle la formulation du Basmalah est légiférée.

[…]
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IEF
11 octobre 2015 14:25
Ainsi, si tu à la présence d’esprit que ta lecture dépend entièrement d’Allah et de Son aide qu’Il t’accorde pour ce faire, tout en reconnaissant parfaitement que c’est par Sa volonté et Sa force, ce sera là pour toi l’un des plus grands moyens d’accomplir ta prière avec un cœur présent et de repousser tout ce qui pourrait constituer une entrave au bien.

« Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux »

Ce sont deux noms divins dérivés de l’attribut de miséricorde, mais l’un a un sens plus large que l’autre, comme lorsque tu dis : « l’instruit » et « le savant érudit ». Ibn ‘Abbâs, qu’Allah l’agrée, a dit : « Ce sont deux noms qui sont du même sens, mais l’un est plus profond que l’autre », c'est-à-dire que l’un évoque plus de miséricorde que l’autre.

La Fâtiha est composée de sept versets dont la moitié revient à Allah et l’autre au serviteur.

Cette sourate débute en ces termes :

« La louange est à Allah, le Seigneur des mondes »


Sache que [d’un point de vue linguistique] la louange signifie : l’éloge prononcé par la langue de la beauté d’une chose dont l’homme est à l’origine. Lorsque nous disons : « l’éloge prononcé par la langue », nous excluons les éloges effectués par les actes et qui représentent une forme de reconnaissance. Puis, lorsque nous disons : « d’une chose dont l’homme est à l’origine », nous excluons la beauté dont l’homme n’est pas à l’origine, tel que la beauté physique naturelle, et autres, dans ce cas on complimente par des éloges, sans adresser de louanges si ce n’est à Allah Seul.

D’autre part, il y a une différence entre la louange et le remerciement, à savoir que la louange comprend aussi bien les éloges que l’on fait d’une personne en évoquant ses qualités en raison d’une bienfaisance à notre égard ou non. Alors que le remerciement ne se fait qu’en raison d’une bienfaisance de celui qu’on remercie à notre égard.

[…]
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IEF
14 octobre 2015 00:55
De ce point de vue, la louange a un sens plus large que le remerciement, car on emploi ce terme pour faire les éloges des qualités et de la bienfaisance d’un être. Ainsi, Allah est loué pour Ses Noms les plus beaux ainsi que pour ce qu’Il a créé dans cette vie et dans l’au-delà. C’est pourquoi Allah dit : « Louange à Allah qui ne s’est pas donné de fils» , et Il dit : « Louange à Allah qui créa les cieux et la terre » et autres versets…

Quant au remerciement, il ne se fait qu’envers une faveur que l’on se voit accordé, ce qui rend ce terme plus spécifique que la louange de ce point de vue. Néanmoins, le remerciement peut provenir du cœur, de la langue ou des membres, comme l’indique la parole d’Allah :

« Ô famille de Dâoûd, œuvrez par gratitude !».

Or, la louange, quant à elle, ne se manifeste qu’à travers le cœur et la langue, ce qui fait du remerciement une notion plus large que la louange de ce point de vue là. En somme, le remerciement est plus large dans ses formes, alors que la louange est plus large dans ses causes.
 
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