Citation
L'homme Etrange a écrit:
Youyouyouyoyouyouyouuuuuuuuyou! Mon Dieu, les Sioux l'ont capturée, ils sont en train de l'emmener je ne sais ou, les monstres, vous allez la libérer!
Non, c'est un mariage "Marocain", pas de Sioux à l'horizon, quelques peaux rouges bien maquillées, des joues de Oui Oui et la mariée belle comme un morceau de lune d'été sous un ciel sans nuages après quelques nuées. Robe blanche ample comme les ailes déployées d'un Cygne, escarpins et voile de satin, parure dorée qui brille aux éclats. Lui est beau comme un prince, on le croirait moulé dans du bronze, coupe au gel plaquée, costume de marque sobre et discret, cravate bien ajustée. La foule et les badauds n'ont d'yeux que pour eux, ils sont prince et princesse d'un soir, miroir mon beau miroir ne me dis pas qui est la plus belle ce soir, nous le savons déjà, l'oracle aujourd'hui est muet, pour les autres, plus d'espoir. Heureux qui comme deux mariés se donnent la main, s’unissent dans le bien , regardent dans la même direction.
La maman de la mariée est partagée entre joie et mélancolie, joie de voir le fruit de sa chair voler de ses propres ailes, tristesse de se séparer de celle qui était à ses côtés depuis des années. Elle verse quelques larmes pour sa fille, des larmes qui dévalent sur ses joues creuses telles des perles de pluie qui se laissent glisser sur une vitre pour s’écraser sur le bord de la fenêtre.
A quoi pense la princesse à cet instant précis ? Elle se dit qu’elle ne se réveillera plus chez elle, qu’elle ne croisera plus les membres de sa famille chaque matin, qu’elle ne mangera plus à table avec eux. Et se dit que c’est le plus beau jour de sa vie, qu’aujourd’hui, elle devient femme, que désormais, son destin est lié à celui de son prince. A t-elle peur ? Sûrement un sentiment d’angoisse, la peur de l’inconnu, l’appréhension de la nuit de noces, les défis qui l’attendent. Mais ses anges chassent ses démons comme le soleil chasse la nuit.
Lui se donne des allures de paon mais ses angoisses ne sont pas moindres. Il ne s’autorise aucune larme pourtant Dieu sait que son cœur bat, qu’il aimerait prendre sa mère dans ses bras, pleurer à chaudes larmes, la remercier pour tout ce qu’elle à fait pour lui, lui dire qu’il l’aime à la folie. Lui expliquer que même sa princesse ne parviendra pas à détrôner la reine de son cœur, que l’on peut aimer plusieurs femmes à la fois, d’un amour différent. Mais il reste stoïque, devant son père, devant ses amis. Un homme, ça ne pleure pas. Ca se morfond.
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L'homme Etrange a écrit:
Youyouyouyoyouyouyouuuuuuuuyou! Mon Dieu, les Sioux l'ont capturée, ils sont en train de l'emmener je ne sais ou, les monstres, vous allez la libérer!
Non, c'est un mariage "Marocain", pas de Sioux à l'horizon, quelques peaux rouges bien maquillées, des joues de Oui Oui et la mariée belle comme un morceau de lune d'été sous un ciel sans nuages après quelques nuées. Robe blanche ample comme les ailes déployées d'un Cygne, escarpins et voile de satin, parure dorée qui brille aux éclats. Lui est beau comme un prince, on le croirait moulé dans du bronze, coupe au gel plaquée, costume de marque sobre et discret, cravate bien ajustée. La foule et les badauds n'ont d'yeux que pour eux, ils sont prince et princesse d'un soir, miroir mon beau miroir ne me dis pas qui est la plus belle ce soir, nous le savons déjà, l'oracle aujourd'hui est muet, pour les autres, plus d'espoir. Heureux qui comme deux mariés se donnent la main, s’unissent dans le bien , regardent dans la même direction.
La maman de la mariée est partagée entre joie et mélancolie, joie de voir le fruit de sa chair voler de ses propres ailes, tristesse de se séparer de celle qui était à ses côtés depuis des années. Elle verse quelques larmes pour sa fille, des larmes qui dévalent sur ses joues creuses telles des perles de pluie qui se laissent glisser sur une vitre pour s’écraser sur le bord de la fenêtre.
A quoi pense la princesse à cet instant précis ? Elle se dit qu’elle ne se réveillera plus chez elle, qu’elle ne croisera plus les membres de sa famille chaque matin, qu’elle ne mangera plus à table avec eux. Et se dit que c’est le plus beau jour de sa vie, qu’aujourd’hui, elle devient femme, que désormais, son destin est lié à celui de son prince. A t-elle peur ? Sûrement un sentiment d’angoisse, la peur de l’inconnu, l’appréhension de la nuit de noces, les défis qui l’attendent. Mais ses anges chassent ses démons comme le soleil chasse la nuit.
Lui se donne des allures de paon mais ses angoisses ne sont pas moindres. Il ne s’autorise aucune larme pourtant Dieu sait que son cœur bat, qu’il aimerait prendre sa mère dans ses bras, pleurer à chaudes larmes, la remercier pour tout ce qu’elle à fait pour lui, lui dire qu’il l’aime à la folie. Lui expliquer que même sa princesse ne parviendra pas à détrôner la reine de son cœur, que l’on peut aimer plusieurs femmes à la fois, d’un amour différent. Mais il reste stoïque, devant son père, devant ses amis. Un homme, ça ne pleure pas. Ca se morfond.
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lallaM a écrit:Citation
L'homme Etrange a écrit:
Youyouyouyoyouyouyouuuuuuuuyou! Mon Dieu, les Sioux l'ont capturée, ils sont en train de l'emmener je ne sais ou, les monstres, vous allez la libérer!
Non, c'est un mariage "Marocain", pas de Sioux à l'horizon, quelques peaux rouges bien maquillées, des joues de Oui Oui et la mariée belle comme un morceau de lune d'été sous un ciel sans nuages après quelques nuées. Robe blanche ample comme les ailes déployées d'un Cygne, escarpins et voile de satin, parure dorée qui brille aux éclats. Lui est beau comme un prince, on le croirait moulé dans du bronze, coupe au gel plaquée, costume de marque sobre et discret, cravate bien ajustée. La foule et les badauds n'ont d'yeux que pour eux, ils sont prince et princesse d'un soir, miroir mon beau miroir ne me dis pas qui est la plus belle ce soir, nous le savons déjà, l'oracle aujourd'hui est muet, pour les autres, plus d'espoir. Heureux qui comme deux mariés se donnent la main, s’unissent dans le bien , regardent dans la même direction.
La maman de la mariée est partagée entre joie et mélancolie, joie de voir le fruit de sa chair voler de ses propres ailes, tristesse de se séparer de celle qui était à ses côtés depuis des années. Elle verse quelques larmes pour sa fille, des larmes qui dévalent sur ses joues creuses telles des perles de pluie qui se laissent glisser sur une vitre pour s’écraser sur le bord de la fenêtre.
A quoi pense la princesse à cet instant précis ? Elle se dit qu’elle ne se réveillera plus chez elle, qu’elle ne croisera plus les membres de sa famille chaque matin, qu’elle ne mangera plus à table avec eux. Et se dit que c’est le plus beau jour de sa vie, qu’aujourd’hui, elle devient femme, que désormais, son destin est lié à celui de son prince. A t-elle peur ? Sûrement un sentiment d’angoisse, la peur de l’inconnu, l’appréhension de la nuit de noces, les défis qui l’attendent. Mais ses anges chassent ses démons comme le soleil chasse la nuit.
Lui se donne des allures de paon mais ses angoisses ne sont pas moindres. Il ne s’autorise aucune larme pourtant Dieu sait que son cœur bat, qu’il aimerait prendre sa mère dans ses bras, pleurer à chaudes larmes, la remercier pour tout ce qu’elle à fait pour lui, lui dire qu’il l’aime à la folie. Lui expliquer que même sa princesse ne parviendra pas à détrôner la reine de son cœur, que l’on peut aimer plusieurs femmes à la fois, d’un amour différent. Mais il reste stoïque, devant son père, devant ses amis. Un homme, ça ne pleure pas. Ca se morfond.
Ca rappelle des souvenirs émouvant, tristes et joyeux à la fois. Très beau texte en tous cas, merci M. Etrange