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Sclérose culturelle des émigrés (et débat billingue)
U
12 juillet 2011 10:33
Tout est plus ou moins dans le titre.

Citation
Politblog - Politik der Schweitz & Politique suisse a écrit:
L'article fait partie des débats bilingues que plusieurs journaux organisent ensemble. Ce qui pourrait se faire en arabe, tamazight et français, les Marocains cultivés étant susceptibles de lire les trois langues et d'écrire en l'une d'elle.
Jeden Montag vergeben wir eine Carte Blanche an eine Politikerin oder einen Politiker. Heute schreibt der Walliser SVP-Nationalrat Oskar Freysinger. Tous les lundis, nous donnons carte blanche à un politicien ou à une politicienne suisse. Aujourd'hui, le conseiller national UDC valaisan Oskar Freysinger.


Il s'agit d'une thèse d'Oskar Freysinger, nationaliste suisse de langue maternelle allemande. Pour l'occasion, il a écrit en français.

Le multiculturalisme détruit la diversité.
En gros, la thèse pose que:
Les émigrés cessent d'évoluer lorsqu'ils forment des communautés dans le pays d'accueil, alors que ceux qui restent au pays continuent à évoluer.
Les immigrés qui ne s'intègrent pas construisent une société qui est une caricature de leur société de provenance ou qui lui sont totalement étrangère.
C'est comme (j'étends un peu la réflexion) si toutes les japonaises émigrées devaient se costumer en geisha ou que touts les vendeurs d'épices devaient se déguiser en cheikh arabe.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
B
12 juillet 2011 10:56
J'ai lu le billet de l'autrichien freysinger.
Ce qu'il veut, c'est que les immigrés restent chez eux.
Lui veut reproduire, ce qu'un de ses compatriotes, un certain adolf, a réalisé.

Lecture nauséabonde au bas des caniveaux.
U
12 juillet 2011 13:00
As-tu lu les commentaires, du moins ceux en français ?
Peu de gens partagent son avis et beaucoup d'entre eux écrivent des raisonnements intéressants (et il ne faut pas oublier que le tout est certainement lu en Allemagne, pays où un chaud débat est en trin de se dérouler au sujet du "multiculti".)

Que penses-tu du débat bilingue ?
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
A
12 juillet 2011 14:42
Le bilinguisme est le vecteur de la science, c'est un requis : deux langues sont deux chemins différents vers le Sens, la traduction permet souvent d'affiner et de remettre en question des acceptions. Les encyclopédistes se sont éloignés du latin et ont recouru au grec pour forger de nouveaux sémantèmes et concepts. L'anglais est désormais incontournable pour la recherche scientifique car langue internationale, seconde langue vivante pour tout scientifique, doctorant etc...
Glisser de la langue à la culture, c'est un raisonnement erroné : pour les cultures : distributions des cartes linguistiques des sphères chrétiennes ou musulmanes (ex: espagnols, portugais, russes de culture chrétienne). Inversement pour les langues, pour l'arabe, il y a les coptes de langue arabe ...., pour le français il y a : les bouddhistes, les juifs, les musulmans, les chrétiens de langue française ... La relation langue/sphère culturelle n'est ni surjective, ni injective et donc ne peut être bijective comme l'entendent les protagonistes de l'intégration culturelle et de l'acculturation uniformisante des immigrés. C'est des thèses racistes idéalistes sans plus.
Quand à l'évolution des communautés impliquant une dynamique, un esprit limité, avec une vision figée, modélisant des ensembles selon ses propres stéréotypes en une modélisation statique, ne peut prétendre l'observer. Le problème est au niveau de l'observateur et non de l'observé. Les immigrés entretiennent des relations denses avec les sociétés d'origine et d’accueil, que ne peuvent entrevoir ou ne veulent voir les racistes: les marqueurs sociaux, ils ne voient que la burqa, et s'ils voient la femme, ils se voient eux-même, en projection en elle avec leur logique et propres schémas.
Qu'en savent-ils de l'intimité de l'âme de cette femme, à laquelle ils se substituent, de sa logique propre, de son identité, de ses référents, réduite à un un porte manteau, une porte burqa ? ... Un individu est-il représentatif d'une communauté ? Suivre le regard des racistes, la génération et l’instrumentalisation des marqueurs, us, rites, moeurs en stéréotypes serait plus révélateur. Le regard de l'observateur est irrémédiablement sclérosé ...



Modifié 2 fois. Dernière modification le 12/07/11 14:48 par Abdoualhaq.
B
12 juillet 2011 15:44
Tu peux poster sur le bilinguisme?
Merci

En attendant:

Le conseiller national UDC sera à Paris en décembre pour s’exprimer sur «l’islamisation» de l’Europe. Il a été invité par le Bloc Identitaire, une des formations les plus importantes de la droite radicale française.
G
12 juillet 2011 19:47
Quand à la fin du XIXe siècle, de nombreux Italiens ont commencé à immigrer vers les États-Unis, ils sont allés vivre dans la "Little Italy". Quartiers habités par des Italiens, qui avaient peu de contacts avec les Américains. Ces immigrants italiens ont conservé leurs traditions culturelles comme ils étaient quand ils ont quitté l'Italie. Avec le temps, cependant, l'Italie a changé et les traditions ont changé, ce sont "evoluées".
Je ne sais pas si cela peut être appelé sclérose culturelle.
Ceci est arrivé parce que à cette époque était très difficile voyager, il n'y avait pas les forums, Internet, etc.
Maintenant, les nouvelles générations des anciens immigrés italiens aux Etats-Unis ne parlent pas italien. La communauté a été très bien intégré.
X
12 juillet 2011 20:26
Le texte est d'une débilité confondante, tant sur le fond que sur la forme. Si le français n'est pas sa langue maternelle, il a des circonstances atténuantes. Ayant lu bien d'autres "idéologues" dissertant sur l'émigration, le déracinement et la culture, je peux certifier que ce texte n'a aucune envergure, même si l'auteur professe ses théories avec le sérieux d'un philosophe.
c
12 juillet 2011 21:59
ce qui est vrai, c'est qu'on voit effectivement des populations immigrés garder dans le pays d'accueil des traditions qui n'ont plus cours ou se sont délitées dans leur pays d'origine. c'est une étape mais de toutes façons, au bout d'un moment, l'assimilation fait son œuvre.
j'avais lu un article sur des guinéennes qui faisait exciser leur fille en france dans des conditions épouvantables alors méme qu'elles risquaient des santions pénales importantes, ce qui, "au pays", aurait découragé une majorité de pratiquer cette barbarie.
U
13 juillet 2011 08:36
Citation
Giuseppe a écrit:
Quand à la fin du XIXe siècle, de nombreux Italiens ont commencé à immigrer vers les États-Unis, ils sont allés vivre dans la "Little Italy". Quartiers habités par des Italiens, qui avaient peu de contacts avec les Américains. Ces immigrants italiens ont conservé leurs traditions culturelles comme ils étaient quand ils ont quitté l'Italie. Avec le temps, cependant, l'Italie a changé et les traditions ont changé, ce sont "evoluées".
Je ne sais pas si cela peut être appelé sclérose culturelle.
Ceci est arrivé parce que à cette époque était très difficile voyager, il n'y avait pas les forums, Internet, etc.
Maintenant, les nouvelles générations des anciens immigrés italiens aux Etats-Unis ne parlent pas italien. La communauté a été très bien intégré.

Si, si, ma ...

Il y a eu a eu les guerres et c’est dans les tranchées que les paysans de toute la France ont dû apprendre la langue française, afin de pouvoir simplement communiquer entre eux.
Aux USA, les Italiens, les Irlandais et les Polonais, pour ne prendre qu'eux, étaient catholiques dans un pays majoritairement protestant.
Là aussi, c'est la guerre qui a fédéré les habitants des USA. Les Italiens, les Japonais et les Allemands ont dû prouver qu'ils ne suivaient pas de double allégeance: Pendant une guerre, on fait partie d'une communauté nationale ou on n'en fait pas partie.
Et c'est encore le cas: L'armée étasunienne est une gigantesque machine à naturaliser.

Aux États-Unis, s'assimiler n'implique pas de quitter toutes les traditions communautaristes, mais implique de respecter des valeurs communes, par exemple le drapeau ou l'hymne national.
La tradition veut que les immigrés changent de nom et prennent un nom de famille prononçable en anglais. Inutile de dire que les gutturales sont pratiquement imprononçables en anglais.
Pour socialiser, il est très fortement recommandé de posséder un diminutif. "Ali", ça passe. "Mohamed", on peut oublier.
Probablement qu'un Mohamed sera nommé "Mo" ou "Moam" ... ou Bill, ou Bob, ou Tom etc
Quand à "Ahmed", c'est vraiment un casse-tête: En français, ça va, car le h ne se prononce pas. ça donne donc: "Amède".
En anglais, on prononce le h. Je en connais pas la solution qu'ils on trouvée pour le rendre prononçable dans cette langue.

Un des seuls qui a réussi à garder son prénom (mais a quand même américanisé la manière d'écrire son nom) est Leonardo DiCaprio.

Pour ma part, je traduis systématiquement mon prénom ou en propose un qui soit facile à dire dans la langue du pays d'accueil.
Pour le nom de famille, je demande à mes hôtes de tenter de prononcer mon nom, afin de comprendre quand on m'appelle, puis leur dis: C'est bon comme ça.
Le principe est "Dis comme tu pense, mais dis moi auparavant comme tu le dis."
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
A
13 juillet 2011 14:04
Pitt Oyable ou Pitoyable ? Momo ... marmone ...
l
17 juillet 2011 23:23
Dans tous les cas et peu importe l'idéologie de gens perdus, je me sens chez moi ici et là bas au bled.
Ma culture est celle que je me suis forgée avec cette biculture.
 
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