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SCANDALE ET MAGOUILLE Sarkozy, Woerth, fraude fiscale: les secrets volés de...
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18 juin 2010 10:37
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> Sarkozy, Woerth, fraude fiscale: les secrets volés de l'affaire
> Bettencourt
>
> 16 Juin 2010 Par Fabrice Arfi Fabrice Lhomme
>
>
> Acte I: les interférences de l'Elysée
>
> Première indication: le pouvoir en place se préoccupe du sort de Liliane
> Bettencourt, qu'il s'agisse de l'évolution de la procédure judiciaire ou
> de celle de son patrimoine. Il est vrai que derrière un conflit
> familial, il y a un enjeu économique majeur: le devenir de L'Oréal (dont
> M^me Bettencourt est actionnaire majoritaire avec 27,5% des parts),
> groupe sur lequel lorgne le géant suisse Nestlé, deuxième actionnaire.
>
> Les enregistrements remis à la police judiciaire la semaine dernière
> mettent en lumière le rôle prééminent joué, dans l'ombre, par Patrick
> Ouart. Nommé en mai 2007 conseiller pour les affaires judiciaires de
> Nicolas Sarkozy à l'Elysée, ce magistrat de formation, surnommé /«le
> vrai garde des Sceaux»/lorsque Rachida Dati -- qu'il déteste -- occupait
> la place Vendôme, est parti faire fortune dans le privé. Le 30 novembre
> 2009, il a quitté la présidence de la République pour rejoindre le
> groupe de luxe LVMH.
>
> </files/Fabrice%20Arfi/SARKO.jpg>
> © Reuters
> Toutefois, selon plusieurs sources, il continuerait à conseiller le chef
> de l'Etat sur les dossiers les plus sensibles -- il aurait ainsi
> participé à des réunions au moment du procès Clearstream, en janvier
> dernier. Un mélange des genres surprenant que les conversations captées
> clandestinement chez M^me Bettencourt semblent confirmer, puisqu'elles
> évoquent ses interventions dans le dossier avant mais aussi après son
> départ de l'Elysée. On peut supposer que M. Ouart est «mandaté» par
> Nicolas Sarkozy, que l'affaire Bettencourt intéresse au premier chef.
> Lorsqu'il était maire de Neuilly-sur-Seine (entre 1983 et 2002), M.
> Sarkozy était souvent l'hôte de Liliane Bettencourt, qui le conviait à
> déjeuner dans son hôtel particulier.
>
> Lors d'un entretien enregistré le 21 juillet 2009, le gestionnaire de la
> fortune de M^me Bettencourt, Patrice de Maistre, explique ainsi à la
> milliardaire qu'il a eu au téléphone le matin même Patrick Ouart,
> /«le//conseiller juridique//, à l'Elysée, que je vois régulièrement pour
> vous». /Il s'explique: «/Il m'a dit que le procureur Courroye allait
> annoncer le 3 septembre, normalement, que la demande de votre fille
> était irrecevable. Donc classer l'affaire. Mais il ne faut le dire à
> personne, cette fois-ci. Il faut laisser les avocats travailler. Voilà.
> Il vaut mieux que j'entende cela qu'autre chose. Donc je suis de bonne
> humeur.»/
>
> M. de Maistre était bien renseigné: le 3 septembre 2009, le parquet de
> Nanterre se prononça effectivement pour l'irrecevabilité de la plainte
> de Françoise Bettencourt.
>
> Le 23 avril 2010, lors d'une autre entrevue surprise par le dictaphone
> caché, et alors que Patrick Ouart a quitté l'Elysée depuis près de cinq
> mois, Liliane Bettencourt s'enquiert auprès de Patrice de Maistre de
> l'évolution de la procédure. «/Est-ce qu'on a des indications ou quelque
> chose?», /demande l'actionnaire principale de L'Oréal.
>
> Patrice de Maistre répond: «/Je n'ai qu'une indication. C'est que j'ai
> vu, euh, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy pour les affaires
> juridiques et judiciaires, Patrick Ouart, qui n'est plus à l'Elysée mais
> qui n'a pas été remplacé et qui travaille chez Bernard Arnault, et qui
> m'aime beaucoup. Et il a voulu me voir l'autre jour et il m'a dit, M. de
> Maistre, le président continue de suivre ça de très près... (...) Et en
> première instance, on ne peut rien faire de plus, mais on peut vous dire
> qu'en cour d'appel, si vous perdez, on connaît très, très bien le
> procureur. Donc c'est bien. Voilà. Ça date de la semaine dernière. Je ne
> l'ai pas dit à Kiejman, voilà.»/
>
> Préalablement, le chef de l'Etat avait déjà été jusqu'à accorder un
> entretien en particulier à la milliardaire, à l'Elysée, fin 2008. Selon
> /Le Point/ du 18 décembre 2008, elle aurait demandé au président de
> classer l'enquête préliminaire ouverte à Nanterre, espérant sans doute
> jouer sur les liens unissant Nicolas Sarkozy au procureur des
> Hauts-de-Seine, Philippe Courroye -- dont il est beaucoup question dans
> les enregistrements.
>
> C'est une visite que l'avocat «historique» de Liliane Bettencourt, M^e
> Fabrice Goguel, qui ne la défend plus aujourd'hui, jugera inopportune
> dans une conversation captée le 3 juillet 2009: «/Vous avoir emmené voir
> Sarkozy, finalement, cela a été une très mauvaise chose. C'est à cause
> de ça que le procureur ne veut plus régler le dossier, pour montrer
> qu'il est indépendant de Sarkozy.»/
>
>
> Acte II: les relations avec Eric et Florence Woerth
>
> Nicolas Sarkozy n'est pas la seule personnalité politique d'envergure à
> graviter dans l'environnement de la milliardaire. A en croire les
> enregistrements, l'actuel ministre du travail et trésorier de l'UMP
> (depuis 2003), Eric Woerth, est également omniprésent dans les
> conversations. En tant que ministre du budget (de mai 2007 à mars 2010),
> M. Woerth fut notamment l'homme du bouclier fiscal destiné à réduire les
> impôts des plus riches, mais aussi celui qui a créé une «cellule» pour
> inciter les fraudeurs du fisc à rapatrier leurs fonds en France.
>
> Il faut préciser que Florence Woerth, l'épouse de l'actuel ministre du
> travail, a géré entre 2007 et 2010, sous l'autorité de Patrice de
> Maistre, au sein de la société Clymène, la fortune de Liliane
> Bettencourt. Le 23 avril 2010, Patrice de Maistre confie à la
> milliardaire: «/Je me suis trompé quand je l'ai engagée. (...) J'avoue
> que quand je l'ai fait, son mari était ministre des finances /(du
> budget, NDLR)/, il m'a demandé de le faire. (...) Et donc si vous
> voulez, aujourd'hui, sans faire de bruit, je pense qu'il faut que
> j'aille voir son mari et que je lui dise que avec le procès et avec
> Nestlé, il faut qu'on soit trop manoeuvrants et on peut plus avoir sa
> femme. Et puis on lui, on lui, on lui donnera de l'argent et puis voilà.
> Parce que c'est trop dangereux.»/
>
> M et Mme Woerth </files/Fabrice%20Arfi/WOERTH-ET-MME.jpg>
> M et Mme Woerth© Reuters
>
> D'après Patrice de Maistre, Eric Woerth est aussi celui qui a permis à
> l'Institut d'obtenir un bâtiment de l'Hôtel de la Monnaie, à Paris, où
> doit être construit un auditorium «André Bettencourt», du nom du défunt
> mari de Liliane, mort en 2007. Le 29 octobre 2009, le gestionnaire de
> fortune annonce à la richissime héritière avoir invité M. Woerth à
> visiter les lieux./«//J'ai fait venir le ministre Eric Woerth», /dit-il.
>
> /«Qui c'est celui-là ?»,/ lance M^me Bettencourt, oublieuse d'une
> précédente discussion sur le même sujet, deux jours plus tôt.
>
> De Maistre explique et en dit beaucoup: /«Alors, c'est le mari de M^me
> Woerth, que vous employez, qui est l'une de mes collaboratrices, qui
> n'est pas très grande... Mais lui est très sympathique et c'est notre
> ministre du budget. Et c'est lui qui a permis à l'Institut de récupérer
> le bâtiment dans lequel on va faire l'auditorium. Il est très
> sympathique et en plus c'est lui qui s'occupe de vos impôts donc je
> trouve que ce n'était pas idiot. C'est le ministre du budget. Il est
> très sympathique, c'est un ami.»/
>
> Le dictaphone-espion placé chez M^me Bettencourt a capté une autre
> scène, datée du 4 mars 2010 celle-là, où la milliardaire, sous le
> contrôle de Patrice de Maistre, signe une autorisation de paiement à
> l'intention de la ministre de l'enseignement supérieur et de la
> recherche, Valérie Pécresse, afin de l'aider à financer semble-t-il sa
> campagne pour les élections régionales (elle était tête de la liste UMP
> en Ile-de-France) puis, à en croire les enregistrements, un deuxième à
> l'ordre d'Eric Woerth et enfin un troisième, manifestement pour...
> Nicolas Sarkozy!
>
> D'après les éléments de compréhension de la scène fournis par l'écoute
> de la bande, on entend Patrice de Maistre soumettre à Liliane
> Bettencourt un certain nombre d'autorisations de paiement, sans que l'on
> sache avec certitude s'il s'agit de chèques. Soudain, le nom de Valérie
> Pécresse apparaît.
>
> Patrice de Maistre : «/Valérie Pécresse, c'est la ministre de la
> recherche. Elle fait la campagne pour être présidente de Paris. Elle va
> perdre mais il faut que vous la souteniez et c'est des sommes très
> mineures, des petites sommes. Elle va perdre mais il faut que l'on
> montre votre soutien. Le deuxième, c'est le ministre du budget. Il faut
> aussi l'aider. Et le troisième, c'est Nicolas Sarkozy.»/
>
> La suite du dialogue est pour le moins savoureuse :
>
> --- Liliane Bettencourt : /«Bon alors, il faut donner pour Précresse...»/
>
> --- Patrice de Maistre : /«Mais ce n'est pas cher.»/
>
> --- LB : /«C'est elle qui a demandé cette somme là ?»/
>
> --- PdM : /«Non, c'est le maximum légal. C'est 7.500, ce n'est pas très
> cher. Vous savez, en ce moment, il faut que l'on ait des amis. Ça, c'est
> Valérie Pécresse. Ça, c'est Eric Woerth, le ministre du budget. Je pense
> que c'est bien, c'est pas cher et ils apprécient.»/
>
> --- LB: /«Et Nicolas Sarkozy ?»/
>
> --- PdM: /«C'est fait, c'est dedans.»/
>
>
> Acte III: les comptes suisses secrets
>
> Les bandes enregistrées témoignent par ailleurs de la panique qui paraît
> s'être emparée des proches de Liliane Bettencourt dans le courant de
> l'année 2009 s'agissant des fonds placés par la milliardaire à
> l'étranger. A l'évidence, la crainte était forte que le fisc français ne
> plonge son nez dans certaines opérations financières et découvre
> notamment l'existence de deux comptes suisses, l'un crédité de 13
> millions d'euros, l'autre de 65 millions d'euros, et ignorés de
> l'administration jusqu'alors.
>
> De fait, le contexte est plutôt tendu. Entre la volonté affichée par
> l'Etat français de lutter contre l'évasion fiscale (dont témoigne la
> mise en place à Bercy d'une cellule vouée à accueillir les fraudeurs
> «repentis») et le scandale des fichiers volés à la HSBC (contenant le
> nom de milliers de Français ayant des comptes non déclarés dans la
> banque suisse), il est devenu risqué de dissimuler des avoirs chez nos
> voisins helvètes.
>
> Liste des paradis fiscaux
> </files/Fabrice%20Arfi/paradis-fiscaux-liste-640x367.png>
> Liste des paradis fiscaux© DR
>
> L'écoute des bandes montre que, selon toute vraisemblance, le principal
> collaborateur de Liliane Bettencourt et ses proches conseillers ont
> préféré ne pas rapatrier en France les avoirs cachés de la femme la plus
> riche de France. Pour continuer de les soustraire à l'attention du fisc.
>
> En témoigne cette discussion du 27 octobre 2009 entre Patrice de Maistre
> et l'héritière de L'Oréal:
>
> --- PdM :* * /«Je voulais vous dire que je pars en Suisse tout à l'heure
> pour essayer d'arranger les choses. Et vous allez voir M^e Goguel
> aujourd'hui ou demain. Et il faut qu'on arrange les choses avec vos
> comptes en Suisse. Il ne faut pas que l'on se fasse prendre avant Noël.»/
>
> --- LB : /«Que l'on se fasse prendre comment ?»/
>
> --- PdM : /«A partir de janvier -- c'est M. Woerth qui a fait la loi --,
> la France peut demander aux Suisses si vous avez un compte là-bas. Je
> suis en train de m'en occuper et de mettre un compte à Singapour. Parce
> qu'à Singapour, ils ne peuvent rien demander. Mais Goguel m'a dit que
> vous aviez un autre compte mais je ne suis pas au courant. (...) J'y
> vais toutes les semaines en ce moment.»/
>
> --- LB: /«Vous pensez régler le problème ?»/
>
> --- PdM: /«Oui. Pour le moment, on est en train de s'en occuper. (...)
> Vous, c'est chez Burus. Je traite ça avec Merck /(un avocat suisse,
> NDLR)/. Ce compte-là, on va le mettre à Singapour où vous aurez la paix.
> (...) Il est de 12 ou 13 millions, c'est beaucoup d'argent. Et vous en
> avez un autre, paraît-il, beaucoup plus important.»/
>
> Trois semaines plus tard, les choses avancent. Lors d'un rendez-vous, le
> 19 novembre 2009, Patrice de Maistre confie avoir obtenu de plus amples
> informations sur cet /«autre»/ compte caché: «/Je suis allé voir ce
> compte à Vevey où vous avez quand même 65 millions d'euros. C'est
> beaucoup d'argent. J'ai vu le notaire qui s'occupe de cela (...) il faut
> que l'on enlève ce compte de Suisse. Donc je suis en train d'organiser
> ça puisque vous savez qu'il y a une loi qui va permettre aux Français de
> savoir l'argent que l'on a en Suisse. (...) Il faut qu'on bouge ce
> compte. (...) Je suis en train d'organiser le fait de l'envoyer dans un
> autre pays, qui sera soit Hong Kong, Singapour ou en Uruguay. (...)
> Comme ça, vous serez tranquille. Je pense que c'est bien, ça vous laisse
> votre liberté. Si on ramène cet argent en France, ça va être très
> compliqué.»/
>
> La réplique de Liliane Bettencourt est implacable : «/Il y aura toujours
> une espèce de chantage.» /De Maistre embraye:/ «Voilà. Actuellement, il
> y a beaucoup de gens qui ramènent l'argent en France mais je pense que
> pour vous, j'y crois pas.»/
>
> Le gestionnaire de fortune y /«croit»/ d'autant moins que, d'après les
> enregistrements pirates, il aurait utilisé une partie de cet argent
> secret pour s'offrir un bateau de 21 mètres... C'est ce qui ressort des
> bandes et tout particulièrement d'un enregistrement du 23 octobre 2009,
> dans lequel M. de Maistre concède que le sujet est /«délicat»./
>
> Il dit pourquoi: /«Il faut que je vois comment je peux faire revenir de
> l'argent ici. Qu'on vous le donne et qu'après vous puissiez me le
> donner. Il faut que je vois ça. Pour ne rien vous cacher, Goguel m'a dit
> que vous aviez un gros compte, moi je n'étais pas au courant. Vous ne
> m'en avez pas parlé (...) Je crois que vous avez 60 ou 80 millions
> d'euros, à peu près. (...) Pour moi, c'est un immense plaisir. Mais je
> vivrais sans... Mais, oui, il faudrait que ce soit assez vite. (...)
> Mais je ne veux pas que quelqu'un puisse être au courant, parce que vous
> savez que j'ai signé quelque chose comme quoi je suis votre protecteur
> et donc je ne peux pas faire ça. Il faut que ce soit de la main à la
> main. Je ne veux pas que votre fille soit au courant. Quand je vais
> aller en Suisse, je vais voir s'ils peuvent toujours ramener de l'argent
> en France. Maintenant, c'est très difficile. (...)»/
>
> L'île d'Arros </files/Fabrice%20Arfi/darros.jpg>
> L'île d'Arros© DR
> La Suisse n'est pas le seul motif de préoccupation fiscale du
> gestionnaire de fortune de l'héritière de L'Oréal. Les enregistrements
> rendent compte des interrogations de Patrice De Maistre quant au statut
> de l'île d'Arros, aux Seychelles. Un sublime îlot privé qui n'est
> manifestement pas déclaré et dont on découvre que le propriétaire
> officieux n'est autre que... François-Marie Banier, par l'entremise
> d'une société au Liechtenstein.
>
> Le 19 novembre 2009, Patrice de Maistre annoncera que, contrairement à
> ce qu'il avait imaginé un temps, il est préférable de ne pas déclarer
> l'île à l'administration française:/ «J'ai aussi examiné le fait que
> vous déclariez votre île en France. Mais là aussi, je pense qu'il ne
> faut pas le faire parce que c'est trop compliqué. J'ai peur que le fisc
> tire un fil.»/
>
> Et le gestionnaire de fortune d'ajouter : /«Pour l'île, vous étiez chez
> vous et à un moment vous avez voulu la donner à François-Marie. /[M^e
> Goguel] /a créé une fondation et il a fait des grosses bêtises. Par
> exemple, il vous a fait mettre 20 millions de ce compte que vous avez à
> Vevey dans la nouvelle fondation. (...) C'est stupide. Si je voulais
> ramener l'île, on va tout de suite voir que vous avez un autre compte où
> vous avez mis 20 millions dans la fondation et on tire le fil. Ça, je ne
> veux pas. (...) On va rester comme ça. On va pas bouger.»/
>
>
> Acte IV: la succession de Liliane Bettencourt
>
> Nul doute aujourd'hui que le conseil de Françoise Bettencourt, M^e
> Olivier Metzner, qui soutient que la mère de sa cliente a perdu tout
> discernement, tentera de tirer avantage de ces enregistrements
> clandestins. L'avocat avait demandé en vain, en décembre 2009, la mise
> sous tutelle de la vieille femme.
>
> Mais le juge des tutelles de Neuilly-sur-Seine avait refusé d'ouvrir une
> procédure de protection judiciaire, au motif qu'il ne disposait d'aucune
> pièce médicale pour se prononcer. Et pour cause: dans le cadre de
> l'enquête préliminaire, Liliane Bettencourt a refusé l'expertise
> indépendante réclamée par le parquet de Nanterre, qui a dû se contenter
> d'un certificat établi par un neuropsychiatre choisi par la milliardaire
> elle-même et qui concluait qu'elle présentait /«une bonne agilité
> intellectuelle»/ et un «/état psychologique conservé»/.
>
> L. Bettencourt </files/Fabrice%20Arfi/LILIANE.png>
> L. Bettencourt© DR
> Toutefois, les conversations captées douze mois durant par le dictaphone
> de l'employé de maison laissent deviner une vieille femme atteinte d'un
> début de surdité et sujette à de fréquentes pertes de mémoire,
> spectatrice plutôt qu'actrice des débats, qu'ils portent sur la
> stratégie judiciaire à adopter ou sur les mesures à prendre pour mettre
> sa fortune à l'abri du fisc. Des discussions dont elle ne paraît pas
> toujours mesurer la portée, ni parfois même le sens. C'est flagrant
> lorsqu'il est question de celui dont elle a fait, au désespoir de sa
> fille, son "favori".
>
> Photographe, romancier, acteur, François-Marie Banier (63 ans) est
> surtout un dandy, familier de la jet-set dont il est une figure depuis
> la fin des années 1960. Successivement proche de Dali, Aragon ou
> Françoise Sagan, il a rencontré Liliane Bettencourt en 1987. Depuis, ils
> ne se sont plus quittés, la milliardaire, séduite par le personnage, en
> faisant son "homme de compagnie" -- mais pas son amant.
>
> Pour la fille de l'héritière de L'Oréal, le photographe aurait en fait
> profité de la dégradation progressive de l'état de santé de sa mère pour
> la déposséder au fur et à mesure de ses biens, /via/ des libéralités de
> toutes sortes (participations dans des SCI, remises d'espèces, dons de
> tableaux de maîtres, souscription de contrats d'assurance-vie, etc.). Le
> tout pour un montant proche du milliard d'euros.
>
> De son côté, l'artiste juge infamantes les accusations qui le visent,
> assurant que M^me Bettencourt-mère a toute sa tête. Ce que Liliane
> Bettencourt a elle-même certifié à plusieurs reprises ces dernières
> années. Les bandes enregistrées font apparaître François-Marie Banier
> sous un jour pas toujours favorable, à en croire la milliardaire elle-même.
>
> Ainsi, cet échange du 23 octobre 2009 :
>
> --- Patrice de Maistre :*/ /*/«//Et vis-à-vis de vous, je crois qu'il
> vous a apporté beaucoup, c'est vrai. C'est un homme intelligent et
> créatif. Mais, par ailleurs, je vous ai vu une ou deux fois où il a été
> violent avec vous et c'est inacceptable.»/
>
> -- Liliane Bettencourt : /«Mais il n'est pas élevé.»/
>
> --- PdM : /«Et il a un grain. (...) Vous savez cette histoire avec votre
> fille, il ne veut jamais s'arrêter. Je lui ai dit que si on gagne le
> procès, il faut tourner la page. Lui, il ne peut pas tourner la page.
> Vous, ce n'est pas pareil, c'est votre fille. Mais lui, il faut qu'il
> tourne la page.»/
>
> --- Liliane : /«Je crois qu'il a besoin de mordre.»/
>
> --- De Maistre : /«C'est ça. Comme un chien de chasse, il a besoin
> d'attraper quelque chose. Et il mord... pas mal. (...) Il y a très peu
> de gens qui l'aiment bien.»/
>
> Le 7 avril 2010, Patrice de Maistre demande à Liliane
> Bettencourt :/«//Comment ça se passe avec Banier/?» La réponse est
> cinglante: /«Il écrit. C'est quelqu'un que j'aime beaucoup. Il est très
> intelligent... Mais il me tue. C'est pas du tout quelqu'un de bavard. Il
> est toujours comme ça. Il devient trop exigeant.»/
>
> Les faveurs accordées par M^me Bettencourt à son protégé auraient même,
> à en croire les bandes pirates, été couchées dans un testament du 11
> décembre 2007, dans lequel elle aurait fait de François-Marie Banier le
> /«légataire universel»/ de son faramineux patrimoine! Ce dont
> l'octogénaire ne se souvient pas trois ans plus tard. En témoigne cet
> échange avec son notaire, M^e Jean-Michel Normand, le 12 mars 2010:
>
> --- Jean-Michel Normand : /«Je voulais vous demander. Est-ce que
> François-Marie Banier vous a dit qu'il fallait changer des dispositions?
> (...) Il préfère ne plus apparaître.»/
>
> --- Liliane Bettencourt : /«Comme quoi ?»/
>
> --- JMN : /«Comme légataire. (...)»/
>
> --- LB: /«Mais est-ce qu'il est dans la succession ?»/
>
> --- JMN : /«Oui, vous l'avez mis.»/
>
> --- LB : /«Mais il y a longtemps.»/
>
> --- JMN : /«Oui, mais il y est. Il faudrait prendre une décision pour
> désigner un autre légataire universel comme la fondation ou l'Institut
> Pasteur.»/
>
> --- LB : /«(...) On l'enlève de la succession. Très bien. (...) Combien
> j'ai laissé à François-Marie Banier, quelles proportions?»/
>
> --- JMN: /«Légataire universel.»/
>
> --- LB: /«C'est-à-dire ?»/
>
> --- JMN : /«Tout.»/
>
> --- LB: /«Ah, non...»/
>
> --- JMN : /«Si. C'est vous qui me l'avez dit.»/
>
>
s
18 juin 2010 15:19
La source SVP
p
18 juin 2010 17:24
tous les journaux en parle (sauf ceux du cercle de nicola biensure....)
tu tapes ceci dans google:

Sarkozy, Woerth, fraude fiscale: les secrets volés de l'affaire
 
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