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Saumon :danger ou pas ?
U
23 février 2013 22:07
Citation
vivrepournature a écrit:
Ya de quoi s ' inquiéter si cela s ' avère vrais :


C'est probablement exact.

Il y a quelques années, j'ai déjà vu un reportage semblable sur les antibiotiques. Par contre, on piquait les poissons individuellement.

Depuis ce moment-là, je n'achète (pratiquement) plus de saumon norvégien ...

Il semblerait que le problème provient de la concentration et de cette sonrte de neige qui tombe: Cette neige, c'est les déjections des milliers de poissons qui se trouvent au-dessus.

à l'époque, on disait que le problème disparaissait si on déplaçait les cages régulièrement, afin qu'elles ne se trouvent plus à proximité immédiate du tas de m..

Par contre, dans le reportage, il y a une inexactitude. Les saumons ne sont pas placés dans le courant à cause des saletés qu'ils mangent: Ce sont des poissons qui ont besoin de courant (d'ailleurs, s'ils sont si serrés, ils ne pourraient pas trouver assez d'oxygène sinon).

Sauf erreur, les saumons chiliens, irlandais et écossais n'ont pas ce problème.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
U
23 février 2013 22:08
Le problème est beaucoup plus grave: Depuis au moins 10 ans, les États ont modifié leurs pratiques et renoncé aux contrôles étatiques.

Ils ont décidé de "faire confiance au producteur" ptdr

Honnêtement: Tu y crois vraiment à l'honnêteté des producteurs ?

C'est le cas dans tous les domaines, du crayon à la viande.

La fraude de la viande de cheval au lieu de viande de bœuf, c'est exactement la même chose.

Ce qu'il faudrait, c'est:
1.- Rétablir un contrôle étatique serré, aux frais des fournisseurs (en plus, étant donné qu'il est moins cher de contrôler ce qui est près et que les contrôles ont un prix fixe, ça lutte contre les produits importés trop bon marché)

2.- Attaquer les actionnaire et non pas les entreprises (parce qu'il y a des sous-traitants pour lesquels il est très facile de faire faillite pour éviter les poursuites).

3.- Détruire l'intégralité de la marchandise du fournisseur, de l'importateur, du distributeur, du restaurant etc, même pour d'autres objets (s'il a triché sur un produit, on ne peut lui faire confiance pour les autres). Attaquer leur portemonnaie, c'est en général très efficace pour éviter les fraudes.
En plus, comme punition, faire fermer tous les magasins qui ont la même enseigne, pendant 1 semaine. En cas de récidive: 1 mois, puis définitivement.

On peut être certains qu'en moins de 6 mois, tu ne trouveras plus un seul gramme de saleté dans ce que tu consommes, tant pour les aliments que pour les objets.

> Détruire massivement les marchandises d'une grande enseigne, ça favorise les petits magasins de proximité qui vendent de la qualité de petits producteurs, un peu plus cher.
Ça favorise encore plus les paysans qui vendent directement leur marchandise.
(juste pour dire: Si on vit dans un grand ensemble, il est possible d'aller demander au paysan qui se trouve à l'autre bout du champ, plutôt que d'aller dans une grande surface qui prend une marge sur ce que vend le même paysan)
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
v
24 février 2013 13:06
Un pesticide interdit en Europe mais autorisé en Norvège

Dès juin 2010, cette information conduit Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, à écrire à son homologue norvégienne : « Cette substance ne dispose pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) communautaire ou française en tant que médicament vétérinaire. Elle est réservée au traitement phytopharmaceutique de certaines espèces végétales et à la désinsectisation des bâtiments d’élevage. » Et de conclure : « Pour ces raisons, son administration aux poissons destinés à la consommation humaine n’est pas autorisée » [1]. Le saumon norvégien traité au diflubenzuron ne devrait donc pas arriver dans les assiettes des consommateurs français.

Invitée à expliquer les conditions d’emploi de ce pesticide, la ministre norvégienne ne tarde pas à répondre. Dans un courrier du 23 juin 2010, Lisbeth Berg-Hansen dénonce des « informations fallacieuses » [2]. Car si elle reconnaît l’utilisation de cette substance chimique dans les élevages norvégiens, elle assure qu’elle « est soumise à un strict contrôle vétérinaire » et que le pesticide a obtenu une autorisation nationale de mise sur le marché comme produit vétérinaire. Se voulant rassurante, elle précise qu’un délai de 100 jours est respecté entre l’administration du produit et la commercialisation. De quoi éviter le dépassement des limites maximales de résidus de pesticides [3] dans la chair animale, assure-t-elle.

Toxique pour les poissons, cancérogène pour les humains

Faut-il, comme Bruno le Maire, se contenter de cette explication en assurant que « l’ensemble des conditions de sécurité » sont réunies (voir sa réponse) ? L’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a clairement établi en 2009 que le diflubenzuron est « hautement toxique pour les organismes aquatiques » [4]. L’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA) confirme cette toxicité « pour les invertébrés aquatiques d’eau douce et les mollusques marins » [5], affectant leur reproduction et leur croissance. Le mode d’emploi du diflubenzuron stipule précisément que ce pesticide est « dangereux pour l’environnement » et « très toxique pour les poissons ». Rien n’y fait : en Norvège, on continue d’en gaver les saumons.

Le rapport de l’ONG Green Warriors fait mention d’une autre étude de l’EPA. Elle montre que lorsqu’un mammifère ingère du diflubenzuron, une nouvelle substance (dite « 4-chloroaniline » ou « PCA ») peut se former dans son intestin et son estomac. Or, comme l’indique l’Agence américaine mais aussi l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), la PCA comporte des effets cancérogènes pour l’homme et constitue un possible perturbateur endocrinien [6]. Le diflubenzuron ne serait donc pas cancérigène en lui-même mais peut en revanche devenir, lorsqu’il est ingéré, une substance cancérigène. Cette substance serait également « très toxique par inhalation, ingestion ou pénétration par la peau », ajoute l’université d’Oxford.

Un marché de 5,3 milliards d’euros…

Ce que craint l’ONG Green Warriors, c’est que ce pesticide contamine les espèces sauvages. « Environ 90 % du diflubenzuron ingéré par les poissons s’échappe par les matières fécales », mentionne leur rapport. Or, ces substances sont emportées par les courants du fjord et se répandent dans l’environnement, en adhérant fortement aux sédiments et matières organiques. D’après Green Warriors, les pesticides sont diffusées dans un rayon de 5 km depuis les fermes d’élevage. On s’aperçoit dans l’émission de France 3, que seul le saumon y survit, à la différence de toutes les autres espèces marines proches des bassins d’élevages. « Le traitement peut être désastreux pour tous les crustacés le long des côtes, y compris pour les crevettes, les crabes, les homards et les langoustes », précise l’ONG.

Malgré les impacts sanitaires et environnementaux du traitement au diflubenzuron des saumons d’élevage, les autorités norvégiennes poursuivent leur campagne de communication autour du saumon. Il faut dire que cette production, estimée à 1,4 million de tonnes, constitue un marché mondial juteux pour la Norvège : 5,3 milliards d’euros. Et le monde politique a aussi ses intérêts dans cette production. La ministre de l’Agriculture, Lisbeth Berg-Hansen, défraie la chronique depuis plusieurs mois du fait de son implication dans l’entreprise familiale de salmoniculture. Ce type de conflits d’intérêts pourraient expliquer la pression menée sur les autorités sanitaires pour permettre l’autorisation du diflubenzuron en Norvège. Les menaces sur la santé publique pèsent décidément bien peu dans la course infernale au profit.

Green Warriors exige le passage des fermes piscicoles à des systèmes de confinement, ce qui résoudrait en grande partie la contamination de l’environnement, le problème des poux de mer, et supprimerait la nécessité de recourir aux pesticides. Des normes et des contrôles plus stricts concernant l’utilisation de produits chimiques dans les fermes piscicoles sont également demandés. En juin 2010, Monica Frassoni, coprésidente du groupe des Verts au Parlement européen, a suggéré un boycott du saumon d’élevage norvégien si les pratiques d’élevage n’évoluaient pas. Quelques mois après voir formulé cette menace, un autre pesticide, le teflubenzuron [7], est venu s’ajouter à la nourriture du saumon…

Sophie Chapelle

Photo : source
 
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