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Sarkozy ou 1 cité par semaine
h
30 octobre 2005 22:35



Nicolas Sarkozy s'annonce dans une cité par semaine

[ dimanche 30 octobre 2005, 21h39 - Reuters ]

© Reuters

NICOLAS SARKOZY SE RENDRA DANS UN QUARTIER SENSIBLE PAR SEMAINE
PARIS (Reuters) - Le temps de la police de proximité est révolu dans les quartiers sensibles, prévient dimanche Nicolas Sarkozy, après deux nuits de violentes émeutes à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Le ministre de l'Intérieur, qui se rendra lundi à 11h00 à la préfecture de Seine-Saint-Denis, à Bobigny, pour rencontrer policiers gendarmes et pompiers, a annoncé son intention d'aller dans un quartier sensible par semaine.

"Il n'y a aucune raison que nos compatriotes qui vivent dans ces quartiers qui sont les plus modestes n'aient pas droit à la sécurité. A ce titre, j'irai chaque semaine dans ces quartiers", notamment à la rencontre des jeunes, a déclaré Nicolas Sarkozy sur TF1.

"J'ai demandé que 17 compagnies de CRS et sept escadrons de gendarmes mobiles - des centaines de gendarmes et de policiers - au lieu de faire de l'ordre public et de l'encadrement de manifestations (soient) à la disposition des habitants pour qu'ils aient le droit à la paix et au calme", a-t-il poursuivi.

"Une chose a changé maintenant. Je demande aux policiers non plus de faire de l'ordre public mais d'interpeller", a souligné le ministre. Il ne s'agit plus de "faire de la police de proximité pour voir ce qu'y s'y passe mais d'interpeller", a-t-il insisté, prenant l'engagement de publier chaque mois un indicateur des violences urbaines.

"Ce que je veux, c'est être jugé sur les résultats", a-t-il déclaré. "Je ne me laisserai pas impressionner ni par ceux qui parlent de ces quartiers sans jamais y mettre les pieds ni par ceux qui veulent mettre ces quartiers sous la coupe réglée. Les trafiquants, eh bien on va les éradiquer", a-t-il dit.

Après sa visite à Clichy-sous-Bois, Nicolas Sarkozy recevra les familles des deux adolescents électrocutés jeudi soir dans le quartier du Chêne Pointu. La rumeur s'était rapidement répandue qu'ils avaient été pris en chasse par des policiers avant de trouver refuge dans un transformateur EDF.

"Quand ce drame s'est produit, les policiers étaient rentrés au commissariat de police avec les autres interpellés depuis vingt minutes", a expliqué le ministre dimanche soir.

"Mais j'ai souhaité que toute la lumière soit faite parce que quand deux jeunes de 15 et 17 ans meurent comme ça, c'est un drame et on doit la vérité à tout le monde", a-t-il ajouté.
s
30 octobre 2005 23:20
Maurice Rajsfus

La répression aux trousses

Agé de 14 ans lors de la rafle du "Vel d'hiv" des 16 et 17 juillet 1942 où 13000 Juifs "étrangers" sont arrêtés à Paris, Maurice Rajsfus en réchappe. Militant à Ras l'front, il est président de l'Observatoire des libertés publiques. Il a publié notamment "Jeudi noir" (Manya) en 1992, "la Police de Vichy" (Cherche-Midi) en 1995 et récemment "De la victoire à la débâcle, 1914-1940".

Les plus anciens militants de la LCR ne peuvent avoir oublié l'une des affiches les plus célèbres de Mai 68: "Chassez le flic de votre tête!" A cette époque, et durant les années qui allaient suivre, l'idéologie sécuritaire connaissait déjà quelques succès. C'était le temps où le ministre de l'Intérieur, un certain Raymond Marcellin, dénonçait le complot fomenté contre la France par les étudiants, et tous ces contestataires qui mettaient l'ordre républicain en péril. Rappelez-vous, camarades, la dureté des matraques des hommes en noir, à une époque où les staliniens approuvaient bruyamment cette répression.
Notre société satisfaite a toujours eu besoin d'un bouc émissaire pour contenir ses angoisses existentielles. La xénophobie, sans faiblir, s'est associée à une variété de racisme antijeunes tout à fait terrifiante. Au début des années soixante, les blousons noirs étaient censés mettre la France à feu et à sang. Dans le même temps, la police de ce pays, au travers de la répression contre les travailleurs algériens, retrouvait son instinct de mort des années noires de l'occupation nazie. Comment oublier cela?
En ce début du XXIe siècle, la revendication sécuritaire s'est élargie - à gauche comme à droite. Il y a bientôt deux ans, un intéressant sondage, publié par "Le Monde", permettait d'apprendre que plus on s'éloignait des lieux dits "sensibles", plus l'angoisse sécuritaire était forte. Et pourtant, nous savons très bien que nombre de Français ont basculé dans une délinquance quasi officielle. Que ces concitoyens ont développé une société qui se goinfre ignominieusement au détriment des plus démunis. Que cette économie parallèle du fric facile secrète la précarité et la violence des jeunes des banlieues qui ne peuvent rester résignés comme l'ont été leurs parents. Si nous voulons que ces jeunes nés en France ne se comportent pas en "mutants" mal dans leur peau, gardons-nous bien de hurler avec les tenants de l'idéologie sécuritaire.
Bien entendu, les effectifs de la police et de la gendarmerie n'ont cessé d'être renforcés, et les moyens techniques mis à la disposition des forces de l'ordre sont tout à fait étonnants. Certes, ce n'est pas l'Etat policier - pas encore - mais nous vivons dans une société policière. Les mentalités sont peu à peu corrodées par les tentations délatrices - au nom d'une certaine morale, évidemment. C'est une spirale sans fin qui peut nous entraîner très loin, jusqu'à faire de chaque citoyen le vigilant cerbère de son voisin. Je me souviens, dans les mois ayant suivi Mai 68, qu'un excellent confrère journaliste m'expliquait, le regard chargé de haine, qu'il veillait tard le soir à sa fenêtre, une carabine long rifle à la main, pour tirer sur l'éventuel "petit salaud" qui oserait toucher à sa voiture. Les jeunes des banlieues ont bon dos. Ils sont parfois violents c'est vrai. Ils développent une économie parallèle, ce n'est pas niable. Ils vivent surtout dans des ghettos, sous haute surveillance de la police, et cela nul ne peut le nier. Cette situation créée de toutes pièces par les gaullistes bâtisseurs de barres de béton, durant l'ère Pompidou, ne trouvera pas sa solution dans la diabolisation des jeunes de banlieue, quelles que soient les déprédations dont ils sont les auteurs et qui ne peuvent que nous chagriner. Le bon citoyen s'offusque de voir les voitures brûler, il devrait plutôt s'étonner qu'il n'en brûle pas davantage! Rappelez-vous, camarades, les voitures qui brûlaient rue Gay-Lussac. Parfois allumées par la police.
Cela fait plus de 20 ans qu'il est question de combattre les causes de cette désespérance qui contribue à pourrir la vie des cités. Durant ces deux décennies écoulées, de bonnes âmes n'ont cessé de nous expliquer que la priorité - dans l'urgence - était de combattre les effets. C'est un dialogue de sourds dont nous ne sortirons jamais. Et moins encore si des militants révolutionnaires succombent à leur tour à cette idéologie sécuritaire qui constitue le pire poison d'une société démocratique digne de ce nom.
Il faut constamment revenir à la réalité, et l'actualité nous "mord la nuque", selon une formule bien connue. Très récemment, alors que venaient de se tenir les Assises de la police proximité, un gardien de l'ordre public agressait violemment, et insultait bassement une jeune femme marocaine - enceinte de surcroît à Ris-Orangis.
Ce qui doit nous intéresser, au premier chef, bien plus que les dérapages des jeunes des banlieues, c'est le comportement d'une police raciste, brutale et sexiste. Plutôt que de montrer constamment du doigt, ces jeunes marginalisées il serait certainement plus judicieux de s'intéresser à cette police trop nombreuse, qui voudrait mettre le pays en coupe réglée.
Faut-il s'interroger longuement pour comprendre que l'idéologie sécuritaire - avec pour cible les jeunes nés de l'immigration maghrébine - n'est qu'une vitrine masquant le modèle achevé de la société répressive que nous prépare la droite - éventuellement secondée par l'extrême droite? Face à ce scénario toujours possible lorsque la gauche au pouvoir prépare le terrain pour le retour de la droite au pouvoir, notre vigilance ne doit pas être dévoyée.
Demain, ce ne seraient plus seulement les jeunes des banlieues, les sans-papiers, et les sans-logis qui se trouveraient dans le collimateur des défenseurs de la morale. Déjà, nous avons vu comment un pouvoir de gauche traitait les chômeurs qui occupaient les Assedic et les agences de l'Anpe. Avec la droite, l'ordre public serait menacé par les grévistes, les manifestants, les militants politiques et syndicaux. Transformés globalement en travailleur précaires grâce aux bons soins du Medef, les citoyens de ce pays n'auraient plus qu'à raser les murs, regrettant peut-être le temps où des jeunes un peu énervés leur lançaient, pour se défouler: "Nique ta mère!"

Maurice Rajsfus

siryne
t
31 octobre 2005 09:09
je crois qu´ avec ces visites, Sarkozy va exciter plus les jeunes, ce qui ne va causer que des emeutes dans les cités sad smiley
T
31 octobre 2005 10:32
Nicolas Sarkozy
h
31 octobre 2005 13:45
TABLIGH8 a écrit:
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> Nicolas Sarkozy


Merci, j'ai oublier de preciser que c'était nicolas dans le cas ou certains auraient confondus avec sa soeur ou sa mère....
h
31 octobre 2005 13:46
telev a écrit:
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> je crois qu´ avec ces visites, Sarkozy va exciter
> plus les jeunes, ce qui ne va causer que des
> emeutes dans les cités


C'est mon sentiment aussi.............
a
31 octobre 2005 13:52
TABLIGH8 a écrit:
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> Nicolas Sarkozy




c koi ce lien , c pour adherer a l'UMP sarkozy tu peux toujours rever

c bien mon gars fait le larbin smiling smiley tu vas voir tu vas etre promis ministre de clichy comme kaci et compagnie on s'est servi d'eux et apres on les a balancer comme des kleenex
 
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