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Salaires et conditions de travail misérables dans la police nationale
a
26 janvier 2007 23:28
Abdessamad Mouhieddine, la Gazette du Maroc


22 Janvier 2007


Mal-aimée, sous-estimée et sous-payée, la police nationale constitue pourtant le premier producteur de tranquillité publique et, avec la justice, le pilier central de tout Etat de droit digne de ce nom. Elle tient la «maison Maroc», subissant frontalement l’ensemble des dérives d’une société qui se cherche au sein de notre monde si périlleux. Les politiques altèrent les plus nobles de ses missions. Les médias l’accablent des tares schizophréniques (tradition-modernité) qui rongent notre société. L’opinion publique la perçoit négativement et l’Etat en a fait son premier fusible. Enquête sur un corps constitué, en état de souffrance chronique.



6000 éléments, majoritairement aguerris, ont quitté le corps de la police nationale au titre du DVD. Pourtant, le déficit actuel en agents est estimé à 10.000. Le salaire moyen servi dans ce corps ne dépasse guère les 2500 DH. à elles seules, ces données traduisent l’état des lieux, particulièrement dégradé, au sein de la principale institution sécuritaire du Royaume. «Je perçois 2800 DH par mois. J’ai deux enfants. Je paie un loyer mensuel de 2100 DH. Il m’arrive de travailler jusqu’à 14 heures par jour. Je conçois mon existence comme une maladie honteuse chaque fois que je me trouve impuissant face aux besoins les plus élémentaires de ma petite famille». Abdallah pleure ses mots. Au bout de six ans de service, il n’en peut plus. La lassitude l’a déjà happé.
Abdallah n’est pas un cas isolé. Comme lui, ce sont des milliers d’auxiliaires de police et de gardiens de la paix qui vivent dans une misère à peine descriptible. C’est pourtant le policier basique qui assure l’interfaçage entre les gouvernants et les gouvernés. L’apparition d’une nouvelle typologie délictuelle et criminelle place les forces de l’ordre dans une situation de danger permanent. Le nombre d’outrages physiques, sans compter le lot quotidien d’agressions verbales, subis par les policiers depuis 2001 est égal à celui qui couvre la période allant de 1965 à 2000 ! C’est dire le degré de dangerosité encouru par les éléments de la sûreté nationale. qui plus est pour des clopinettes. Jugeons-en : à son recrutement, un auxiliaire de police perçoit moins de 1800 DH. Un gardien de la paix n’atteint même pas le seuil des 2500 DH. Pour un brigadier, ce n’est guère plus de 2800 DH. Le brigadier-chef atteint péniblement les 3.500 DH. Un officier de paix ou de police ne peut compter sur un salaire supérieur à 4.000 DH. Elevé au grade de principal, à l’échelle 9, cet officier se voit augmenter de 500 misérables dirhams. Monsieur le commissaire et son pendant de commandant ne peuvent rêver d’une rémunération supérieure à 5.500 DH. Principal, il atteint les 6.700 DH. Le commandant de groupement et le commissaire divisionnaire arrivent difficilement à l’«obole» mensuelle de 8.600 DH. Au sommet de la pyramide hiérarchique, un contrôleur général frôle les 11.000 DH.
à grade ou échelle égale, nous sommes bien loin des rémunérations et autres avantages accordés aux magistrats et aux fonctionnaires des finances. L’argent appelle l’argent, dirait-on. Un magistrat hors échelle peut percevoir jusqu’à trois fois et demi l’équivalent du salaire de son camarade policier bénéficiant de la même échelle. Ne parlons même pas des primes généreusement accordées aux fonctionnaires des douanes et du fisc. Pourtant, la police fait gagner beaucoup d’argent au trésor public. Le seul compte «amendes transactionnelles et forfaitaires» (ATF) draine des milliards.
Par ailleurs, au sein d’une institution quotidiennement, psychologiquement et socialement fragilisée, les fonctionnaires de police ne bénéficient quasiment d’aucun service social.
Durant de longues années, quelques rarissimes «oboles» alimentaires provenaient des services de l’«Entraide Nationale». Prélevant les cotisations à la source, la Société fraternelle de police (SFP) brille par son absence du champ social. Ni programme fiable de logement, ni colonies de vacances, ni centres estivaux, ni le moindre soutien en cas de graves difficultés. Les prêts sont accordés au compte-gouttes : les salaires sont vaillamment ponctionnés des mensualités imposées dès le mois suivant.
Déjà peu glorieux, les remboursements médicaux et pharmaceutiques peuvent mettre jusqu’à deux longues années pour rejoindre le compte CCP de l’agent. Quant à la retraite…
«Je suis obligé d’exercer ce boulot de coursier pour le compte d’un avocat. Parfois, il m’accule à jouer aux rabatteurs dans les halls et les couloirs des tribunaux. Avec mes cinq enfants dont quatre en âge de scolarité et l’aîné au chômage, je n’ai pas le choix. Avant de trouver ce job offert comme une aumône par mon patron, je pensais sérieusement à la mendicité. D’ailleurs, je rencontre régulièrement d’anciens collègues qui s’y adonnent pour survivre». Sexagénaire, brigadier à la retraite, Mohamed G. ne rate jamais les poubelles de fins de marchés populaires. La tomate moyennement avariée est vite broyée, emballée dans des sachets-plastiques et stockée dans le vieux congélateur, jadis récupéré dans une «joutia». «Une cigarette, que Dieu t’aide à t’en séparer !», m’implore-t-il au terme de notre entretien.
Les conditions de travail relèvent d’une autre époque. Les sempiternelles machines à écrire continuent à officier avec leur vacarme. Les locaux sont souvent vétustes. Les geôles puent toujours. Les fils électriques se baladent sur les plafonds et les murs. L’unique stylo Bic passe de main en main dans les bureaux. La misère quoi…
À quarante-trois ans, Mostapha R. est toujours célibataire : «Je n’ai jamais pu réunir de quoi me marier. Je ne le pourrai pas de sitôt. Par ailleurs, je dois rembourser les crédits contractés auprès d’Eqdom et autre Wafasalaf pour venir en aide à ma vieille mère, aujourd’hui décédée. Comment puis-je, dans de pareilles conditions, penser engendrer un seul enfant ?», s’interroge-t-il avant d’ajouter : «Comme le poète Al Maârri, je dirais que «mon père m’a «commis». Et je ne compte pas «commettre» un enfant (dans une telle détresse)». Puis quelle femme accepterait de vivre dans une telle galère à mes côtés ? Que le Tout-Puissant change cet état en une situation meilleure», conclut-il.
En vérité, la construction de l’Etat de droit exige la motivation de son pilier sécuritaire.
La sécurité étant la première des libertés, elle doit échapper aux calculs budgétaires mesquins. Si la justice dit le droit, la police a pour charge stratégique d’en assurer l’application au quotidien. Plus que la société civile ou le pouvoir législatif, l’institution sécuritaire, gendarmerie comprise, se situe au premier rang du chantier de la démocratie. Celle-ci ne peut s’accommoder de l’anarchie, bien entendu.
Stress de la hiérarchie
Mis au service de la sécurité physique, morale et matérielle du citoyen, instrumentalisé quotidiennement dans les combats de salubrité publique et censé accompagner la construction de l’Etat démocratique et modernitaire, cet outil précieux subit toujours la méfiance populaire et le stress de la hiérarchie. à la longue, cette posture engendre des séquelles traumatiques parfois désastreuses. «La police constitue la catégorie socioprofessionnelle la plus exposée à toutes sortes de dysfonctionnements psychiques. Les cas de suicide ou de folie avérée sont très parlants à cet égard. Démotivé, surexposé et souvent infantilisé par des instructions alambiquées sinon irrationnelles, le policier risque de plonger dans des pathologies schizophréniques plus ou moins aigües. Les phénomènes névrotiques et/ou psychotiques ne sont jamais loin», affirme un psychiatre militaire ayant requis l’anonymat.
Nous autres journalistes, à la «faveur» d’une infraction, sommes invariablement sollicités par les agents de police : «parlez de notre situation dans vos médias. Nous n’en pouvons plus. Vous dénoncez à longueur de pages la corruption sans jamais voir de près dans quelle misère nous vivons», disent-ils à l’unisson.
Certains vont jusqu’à accepter de livrer leurs noms et leurs matricules pour crier leur désespoir.
Certes, le Général Laânigri (voir encadré) avait tenté, à sa manière, d’injecter quelques éléments de motivation et de mérite.
Certes, Charki Draiss semble avoir entendu les doléances de ses troupes. Mais le salut tarde à venir.
A
27 janvier 2007 11:33
Leurs salaire est multiplié par 20 en période de vacances...smiling smiley
s
27 janvier 2007 11:39
prkoi en vac?
ils raketent plus les locaux que les RMEs
Citation
ASSAD1 a écrit:
Leurs salaire est multiplié par 20 en période de vacances...smiling smiley
t
27 janvier 2007 13:14
Si c'est juste pour dire ce genre de conneries!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Merci de ne pas polluer le forum
c
27 janvier 2007 13:56
bandes de racketeurs.

En lisant le texte j'allais pleuré tellement ..eye rolling smiley


faut les voir ces charognards en action.

en été sur la plage moul-la-glass agé de 12 ans c fait racketter 20 Dh!! lui rester 10 DH.

dans le marché encore une fois la police choisit les meilleurs tomates aux^prix 0 DH! elle est pas belle la vie! qu'il vient pas me dire qu'il ramasse des tomates pourris.grinning smiley
k
27 janvier 2007 14:29
Je n'allais pas pleurer pour eux. Ce sont des petits corrompus mais ils restent des corrompus.

La ploice marocaine défend les riches. C'est une police injuste, un instrument entre les mains du pouvoir.

Moi, je ne pleure pas pour ces corrompus. On applique la loi et après on cause.
a
27 janvier 2007 14:46
L'article attire notre attention, sur les conditions de travail misérables dans la police nationale.

La corruption n'est-elle pas le corollaire à ces conditions ?

C'est la question soulevée par cet article, à mon avis.
s
27 janvier 2007 16:12
En général les policiers qui se plaignent sont les policiers qui ne peuvent pas raketer...soit ils ne font que des taches administrative soit ils ne sont pas en contact avec la population ect ect....

Mais les vrais policiers gagnent plus que 2800 DH avec les primes, je parle des vrais policiers pas les chawchs de bureau!!!
c
27 janvier 2007 23:09
Citation
andi espoir a écrit:
L'article attire notre attention, sur les conditions de travail misérables dans la police nationale.

La corruption n'est-elle pas le corollaire à ces conditions ?

C'est la question soulevée par cet article, à mon avis.

Ce sont la majorité des boulots au maroc qui sont misérables, alors pourquoi se lamenter sur le sort de nos policiers. Tous le monde trouve son compte dans la corruption pour arrondir ses fins de moi, et plus si affinité grinning smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/01/07 13:49 par crocotype.
A
28 janvier 2007 13:21
Ils en sont content de leurs conditions! c'est une raison de plus pour eux de justifier leurs rakets.

L'Etat leurs donne des crédits pour acheter du matériel dans les bureaux, et eux ils détournes tout!!!! la honte je vous jure! Il tape encore a la machine a écrire dans le commissariat central de Meknes!
(un policier a qui je n'ai pas voulou glisser un billet m'a pris mon permis de conduire, j'ai pas chercher a comprendre, je suis aller au commissariat de Meknes voir le comandant! Il a rappeler le policier avec la radio! Limite il voulais le baffer je vous jure!...) Ils se partageait un stylos pour remplire des PV en plus.
Pas de lumiére dans le commissariat.

J'aurais bien voulu demander ou est passer l'argent verser par l'Etat. Mais j'en avait fait assez(tm)

Tout ca pour vous dire que c'est un cercle vicieu qui ne veut pas s'en finir...
28 janvier 2007 15:14
Toute corruption est la bienvenue ! avec une solde de 2800 dh/mois, ils sont obligés de faire tout trafic imaginable pour payer :

- le loyer (1000 à 1500 dh/mois),
- les autres frais ( tél-eau-électricité- voiture ? - scolarité - habillement - Aid lakbir- nourriture ( 3000 dh au moins ),

- donc il leur faut plus de 4.500 dh de salaire pour faire face à la vie.

le seul frein à tout ça , A MON AVIS , c'est l'éducation des gens : connaître ses Droits et Devoirs !

Toutes les administrations marocaines se ressemblent .
l
28 janvier 2007 18:44
Je suis d'accord avec la plupart des commentaires. Par contre, si nous devons fustiger une personne mauvaise sans prendre en cosidération ce qu'elle exprime, nous serons encore plus mauvais qu'elle. Un être humain a toujours le choix entre le rôle d'acteur et celui de spectateur ou critique stérile sans apport de solutions, tout dépend si chacun ne pense qu'à lui, ou s'il veut que tous les autres atteignent son objectif. Or, si nous sommes d'accord sur le fait que chaque être humain est unique, il n'en demeure pas moins que quelque soit la nationalité, la couleur de peau, la religion, l'identité, l'ethnie ou toute autre considération quelque soit son imprtance, nous humains, avons un même point commun, "bien vivre en toute dignité". Bien vivre suppose au moins ne pas être dans le besoin une fois que l'on assure son Job. Pour nous musulman, il y a une autre dimension qui n'est pas seulement de penser à soi mais d'essayer que personne ne soit dans le besoin parce que nous en sommes tous responsable? Alors comment pouvons-nous nous permettre de juger ou tomber encore plus bas en disant à celui qui nous interpelle , "c'est bien fait pour ta gueule, tu représente une institution mauvaise, tu n'as que ce que tu mérites". Il est clair que si nous partons du principe que chaque être humain a le même objectif, reconnaissons aussi que s'il y en a (même 99%) qui avantagent leur propre positions, il y en a plein qui y sont contraints. Je pense à tout ceux qui n'ont pas une fonction ou un uniforme et qui doivent subir sans broncher sinon, ils ne perdraient pas 2000 dh/mois, mais 20 ou 30€/mois et qui n'ont aucune autorité ou pouvoir pour espérer plus. Si nous nous estimons justes, nous n'avons absolument pas le droit de jeter la pierre. Partout, quelque soient les conditions, il y a des gens qui ne se compromettent pas et cela ne veut absolument pas dire que ceux qui le font sont des pourris de naissance ou c'est inscrit dans leurs genes.
Pour en revenir à cet article, je pense qu'au 21ème siècle, au 3ème millénaire après ce que toute l'humanité a vécu comme atrocités, aujourd'hui, grâce aux moyens de communications dont nous disposons, allons plus loin. Le constat aussi amère soit-il sur la société, c'est vrai. Il y a beaucoup de gens qui vivent dignement, tous les jours, avec du pain sec et du thé, ne nous voilons pas la face.
Solution:
- a ces pliciers qui dénoncent leur conditions, mettez-vous déjà à 3, 4 voir plus. Ecrivez vos doléances et envoyez les par lettres recommandées à tous les organes de press et que chacun prennent ces responsabilités.
- Ne restez pas sous le couvert de l'annonimat et lancez votre message sur tous les forums du monde.
- Mre International vous couvrira pour sa part et nous souhaitons qu'au-delà de notre action, vous serez couverts par tous les marocains.
Soit, vous avez trop dit soit pas assez. Mettez-vous dans une positions claire, dénoncez vos chefs s'ils vous demandent une part de ce que vous récoltez. Ils seront obligés de dénoncer leur hiérarchie et mettez les responsables, qui eux, sont bien payés et jouissent de tous les privilèges, à assumer leur responsabilités.
Comment condamnerais-je un policier, 2ème hallouf (2ème cochon), comme nous avons l'habitude d'appeler les grades les plus bas en omettant de mettre à l'index, le responsable, le chef qui doit veiller au bon fonctionnement des services dont il a la responsabilité ?
Je suis fier que le Maroc suscite autant d'interet. Nous avons, à travers les siècles constitué un empire équitable et juste. Au Maroc, differentes confession religieuses se cotoyent, nous sommes noires, blans, jaunes, basanés, musulmans, chrétiens, juifs, athés...etc. L'empire automan s'est arr^té à nos frontières. La France est entré au Maroc sur un principe de protectorat et non d'occupation. LOrsqu'elle a dépassé ses prérogatives, elle a été chassée sans trop d'effusion de sang. Le Maroic est un pays particulier qui a fait l'unité de grandes différences ethniques sous un même drapeu et un même dénominatif "Marocain". Nous n'avons pas envoyés les juifs aux chambres à gaz parce que c'étaient des juifs MAROCAINS. ce n'est pas aujourd'hui que nous allons commencer à faire de la segrégation à cause du ait que tel ou tel fait partie de telle ou telle organisation collectivité ou ministère quelconque. Que ces policiers, postiers, douaniers, employés de mairie, ouvriers....etc. dénoncent les abus qu'ils subissent et nous serons dérrière quiconque demandant ses droits les plus élémentaires. Par contre, une fois ces droits acquis, il n'est pas question de donner des excuses à quoiconque jouissant de ses droit se permet de les outrepasser.
bien à vous toutes et tous. cordialement
A. EL FEHLI
28 janvier 2007 19:11
Bravo le-Marocain, vous méritez bien ce pseudo !
Votre opinion sur ce sujet mérite toutes les éloges !
a
28 janvier 2007 20:06
Citation
le_marocain a écrit:
Je suis d'accord avec la plupart des commentaires. Par contre, si nous devons fustiger une personne mauvaise sans prendre en cosidération ce qu'elle exprime, nous serons encore plus mauvais qu'elle. Un être humain a toujours le choix entre le rôle d'acteur et celui de spectateur ou critique stérile sans apport de solutions, tout dépend si chacun ne pense qu'à lui, ou s'il veut que tous les autres atteignent son objectif. Or, si nous sommes d'accord sur le fait que chaque être humain est unique, il n'en demeure pas moins que quelque soit la nationalité, la couleur de peau, la religion, l'identité, l'ethnie ou toute autre considération quelque soit son imprtance, nous humains, avons un même point commun, "bien vivre en toute dignité". Bien vivre suppose au moins ne pas être dans le besoin une fois que l'on assure son Job. Pour nous musulman, il y a une autre dimension qui n'est pas seulement de penser à soi mais d'essayer que personne ne soit dans le besoin parce que nous en sommes tous responsable? Alors comment pouvons-nous nous permettre de juger ou tomber encore plus bas en disant à celui qui nous interpelle , "c'est bien fait pour ta gueule, tu représente une institution mauvaise, tu n'as que ce que tu mérites". Il est clair que si nous partons du principe que chaque être humain a le même objectif, reconnaissons aussi que s'il y en a (même 99%) qui avantagent leur propre positions, il y en a plein qui y sont contraints. Je pense à tout ceux qui n'ont pas une fonction ou un uniforme et qui doivent subir sans broncher sinon, ils ne perdraient pas 2000 dh/mois, mais 20 ou 30€/mois et qui n'ont aucune autorité ou pouvoir pour espérer plus. Si nous nous estimons justes, nous n'avons absolument pas le droit de jeter la pierre. Partout, quelque soient les conditions, il y a des gens qui ne se compromettent pas et cela ne veut absolument pas dire que ceux qui le font sont des pourris de naissance ou c'est inscrit dans leurs genes.
Pour en revenir à cet article, je pense qu'au 21ème siècle, au 3ème millénaire après ce que toute l'humanité a vécu comme atrocités, aujourd'hui, grâce aux moyens de communications dont nous disposons, allons plus loin. Le constat aussi amère soit-il sur la société, c'est vrai. Il y a beaucoup de gens qui vivent dignement, tous les jours, avec du pain sec et du thé, ne nous voilons pas la face.
Solution:
- a ces pliciers qui dénoncent leur conditions, mettez-vous déjà à 3, 4 voir plus. Ecrivez vos doléances et envoyez les par lettres recommandées à tous les organes de press et que chacun prennent ces responsabilités.
- Ne restez pas sous le couvert de l'annonimat et lancez votre message sur tous les forums du monde.
- Mre International vous couvrira pour sa part et nous souhaitons qu'au-delà de notre action, vous serez couverts par tous les marocains.
Soit, vous avez trop dit soit pas assez. Mettez-vous dans une positions claire, dénoncez vos chefs s'ils vous demandent une part de ce que vous récoltez. Ils seront obligés de dénoncer leur hiérarchie et mettez les responsables, qui eux, sont bien payés et jouissent de tous les privilèges, à assumer leur responsabilités.
Comment condamnerais-je un policier, 2ème hallouf (2ème cochon), comme nous avons l'habitude d'appeler les grades les plus bas en omettant de mettre à l'index, le responsable, le chef qui doit veiller au bon fonctionnement des services dont il a la responsabilité ?
Je suis fier que le Maroc suscite autant d'interet. Nous avons, à travers les siècles constitué un empire équitable et juste. Au Maroc, differentes confession religieuses se cotoyent, nous sommes noires, blans, jaunes, basanés, musulmans, chrétiens, juifs, athés...etc. L'empire automan s'est arr^té à nos frontières. La France est entré au Maroc sur un principe de protectorat et non d'occupation. LOrsqu'elle a dépassé ses prérogatives, elle a été chassée sans trop d'effusion de sang. Le Maroic est un pays particulier qui a fait l'unité de grandes différences ethniques sous un même drapeu et un même dénominatif "Marocain". Nous n'avons pas envoyés les juifs aux chambres à gaz parce que c'étaient des juifs MAROCAINS. ce n'est pas aujourd'hui que nous allons commencer à faire de la segrégation à cause du ait que tel ou tel fait partie de telle ou telle organisation collectivité ou ministère quelconque. Que ces policiers, postiers, douaniers, employés de mairie, ouvriers....etc. dénoncent les abus qu'ils subissent et nous serons dérrière quiconque demandant ses droits les plus élémentaires. Par contre, une fois ces droits acquis, il n'est pas question de donner des excuses à quoiconque jouissant de ses droit se permet de les outrepasser.
bien à vous toutes et tous. cordialement
A. EL FEHLI

Merci beaucoup pour votre analyse objective.
certains commentaires qui prennent à partie le policier ne sont pas raisonnables parcequ'ils mettent tous les policiers dans le même paquet. C'est archi faux. Celui qui ne retire pas le permi de conduire contre 100 Dh n'est pas moins bon que celui qui donne les 100 Dh pour se permettre le luxe de commettre des infractions à volonté qui des fois peuvent être mortelles. Tous les policiers n'ont pas cette chance de pouvoir soutirer l'argent contre un mauvais service. Ceux qui assurent notre sécurité n'ont rien de plus que leur maigre salaire. Disons au moin du bien d'eux. Ils ne méritent pas toutes ces insultes car c'est d'insultes qu'il s'agisse.
Certains policiers montent la garde devant des résidences de gros bonnets 24h/24h alors qu'ils doivent se débrouiller pour manger . Il faut savoir quil n'y a aucun service public astreignant comme celui de la police. Des fois les pauvres travaillent 16h sur 24h. Ayons donc du respect, beaucoup de respect pour ce corps et prions pour que les responsables se penchent sur leur situation materielle avant même de se pencher sur le problème de la corruption car combattre la corruption commence ici même.
28 janvier 2007 20:37
Encore une chose :

Des centaines de policiers se déplacent à travers tout le maroc pour assurer des '' services d'ordre '' dans certaines occasions, abandonnant leurs familles ( sans le sou ) pendant des jours et des jours , qu'il pleuve ou qu'il neige. Ils exécutent les ordres. Personne ne pense à eux !

et ici sur ce forum, certaines personnes ( bien au chaud ) se permettent de critiquer et de porter des accusations , je ne dis pas des accusations fausses, mais il faut essayer de comprendre ces pauvres malheureux bougres qui travaillent très souvent 24h/24 , et se mettre à leur place du moins par la pensée !!

D'accord, ils commettent certains actes répréhensibles, mais c'est la faute de Hauts responsables à qui rien ne manque et ne daignent même pas défendre SOCIALEMENT leurs subordonnés qui SUENT nuit et jour, et qui n'ont même pas le droit de dire OUF ou de réclamer quoique ce soit ( ni syndicat ni rien de rien )/

Excusez moi, mais je connais bien nos policiers marocains , et je peux dire beaucoup de choses ( bonnes et mauvaises ) sur leur compte.
k
28 janvier 2007 20:59
il ne faut pas mettre tout le monde dans le meme panier,il est vrai qu une grande partie dans se ministere sont corrompue(j etais aussi une victime),mais essayez de vous mettre a leurs places:travaille ingrat,insulter en permanence,etre en fraction sous un soleil de plomb pendant des heures(2 heures max normalement) une hierarchie desordonnee(les grades se font passer pour le roi en personne),bref si il y avait un peu plus de discipline au MAROC et un peu moins de sale mentalite ,cela changerai beaucoup de choses.
28 janvier 2007 22:59
Citer : Ka_dou :

... etre en fraction sous un soleil de plomb pendant des heures (2 heures max normalement)

ILS RESTENT LA ( pluie -soleil ou rafales de vent) 8 heures en réalité.
r
28 janvier 2007 23:28
Partout il y a des mauvais et des bons. Parmis nous memes il y a des mauvais, et font le premier geste pour corrupter les policiers de la circulation. J'avoue que j'ai paye volontairement un policier apres avoir tout juste brule le feu rouge.
Le proces m'aurais coute 4 fois plus, mais grace a Dieu et a ce gentil policier j'ai paye qu'une fraction.
je suis vraiment desole de voir des policiers de circulation au milieu des routes dans les centres villes de Rabat et Sale/ Rabat.
Surtout pendant l'ete au milieu de la polution et la chaleur. Imaginez vous le mal que toute cette polution fais aux poumons et le coeur de ces maleureux.
Si on compare leur salaire au mal qu'ils subissent a leur sante, c'est vraiment une vie de miserables,puis si j'ete a leur place je ferais le meme. 2500 dhs c'est pas assez, car la vie laba est plus chere qu'en France. Si on compare leur salaire a celui d'un Fracais ce n'est meme pas le quart.
l
28 janvier 2007 23:32
bonsoir à toutes et à tous, j'ai vu que la compassion a pris le dessus sur la raison. A aucun moment je n'ai excusé la corruption ou les corrompus. J'ai défendu ceux qui ont parlé de leurs conditions de vie au sein de cette institution et qui se sont retrouvés fustigés et insultés d'après certains commentaires. J'ai défendu le droit à l'expression et éclairi notre devoir à tous, en tant qu'humains, d'écouter et d'essayer de comprendre celui qui nous interpelle. A aucun moment, je n'ai dit c'est normal qu'il touche du bakchich. Je comprends que l'on puisse y être obligée mais je n'excuserai jamais que l'on le fasse parce que l'on aura forcément renié sa propre parôle et son serment d'une part, et l'on aura certainement commis une injustice envers au moins une personne, sinon envers la société toute entière. Rien ne peut excuser de vendre son âme, surtout pas un bas salaire. Si je dois dire que c'est normal qu'un policier touchant 2000 Dh arrondisse ses fins de mois en trahissant son serment et l'essence même de ce pourquoi la société compte sur lui alors je devrais applaudir celui qui agresse physiquement parce qu'il ne gagne pas plus de 500 DH et serrer dans mes bras celui qui va jusqu'à l'assassinat parce qu'il ne gagne absolument rien et qu'il n'a plus aucun espoir.
Que l'on ait commis des erreurs quelque soit leur importance et que l'on fasse son méa-culpa et ne jamais y revenir, oui mes bras sont largement ouvert et les votre à toutes et tous, j'en suis sûr. Mais que l'on se donne des excuses de trahir sa mission à cause de conditions si lamentables soient-elles, je dis non. Ceci n'empêche absolument pas que l'on écoute avec interêt, même le pire des criminels, parce qu'il y a toujours des enseignements à en tirer.
J'ai conseillé à ces gens là de dire lé vérité, de dénoncer le dysfonctionnement réelle de la machine. Les villes stratégiques, les carrefours stratégiques, les missions stratégiques pour lesquelles le clientèlisme, le piston et la corruption reigne dans cette institution comme dans d'autres. Je veux dire par stratégique, lieu où l'on se fait "un max de fric" et pour donner un exemple concret la ville de Mohammédia, c'est une destination de reve pour tous les corrompus, c'est toute la richesse de la classe moyenne casablancaise transformée en victimes potentielles du racket organisé par ceux qui sont sensés nous protéger. Ces messieurs les policiers ne me contrediraient certainement pas. Cet gangrène commence comme toutes les autres par une petite bléssure entraînant une infection engendrant une gangrène imposant l'amputation. On peut se tromper (petite blessure), on se dit cette fois et puis j'arrêtte (début de l'infection), on s'y habitue (gangrène)...etc. On commence par toucher un peu contre un feu rouge grillé sans penser que la personne qui s'habituera à cela finira par se tuer et tuer d'autres innocents pour un total de quelque dizaines de DH payés à des policiers mal payés. Où va-t-on? Je dis à tout un chacun en bonne santé, ayant accepté en son âme et conscience d'accomplir une tâche contre une rémunération, d'assurer ce à quoi il s'est engagé, sans défaillance aucune, et s'il se rend compte que cette rémunération n'assume pas ses besoins, qu'il cherche mieux, mais il n'a pas le droit de faillir à sa mission quelque soient ses excuses tant qu'il accepte cette rémunération.
bien à vous toutes et tous. cordialement
29 janvier 2007 10:30
Citation
demha a écrit:
Encore une chose :

Des centaines de policiers se déplacent à travers tout le maroc pour assurer des '' services d'ordre '' dans certaines occasions, abandonnant leurs familles ( sans le sou ) pendant des jours et des jours , qu'il pleuve ou qu'il neige. Ils exécutent les ordres. Personne ne pense à eux !

et ici sur ce forum, certaines personnes ( bien au chaud ) se permettent de critiquer et de porter des accusations , je ne dis pas des accusations fausses, mais il faut essayer de comprendre ces pauvres malheureux bougres qui travaillent très souvent 24h/24 , et se mettre à leur place du moins par la pensée !!

D'accord, ils commettent certains actes répréhensibles, mais c'est la faute de Hauts responsables à qui rien ne manque et ne daignent même pas défendre SOCIALEMENT leurs subordonnés qui SUENT nuit et jour, et qui n'ont même pas le droit de dire OUF ou de réclamer quoique ce soit ( ni syndicat ni rien de rien )/

Excusez moi, mais je connais bien nos policiers marocains , et je peux dire beaucoup de choses ( bonnes et mauvaises ) sur leur compte.


tu a raison ce sont de pauvres gats qu il chercher a survivre il on obligation de ramener de l argent tous les soir a leur chef ou il ce retrouve au placard moi personnellement je ne leur jette pas la pierre.il faut voire les condition de leur travail insulte de leur chef la plus part sont toujours déprimes ci il pouvais faire un autre travail il le ferais
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