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Rony Brauman : "Les frappes ciblées s'imposent car Al-Assad a franchi un...
c
31 août 2013 21:46
Rony Brauman : "Les frappes ciblées s'imposent car Al-Assad a franchi un palier symbolique"

LE MONDE | 29.08.2013 à 07h56 • Mis à jour le 30.08.2013 à 07h16 | Propos recueillis par Nicolas Truong

Faut-il intervenir en Syrie ? Pour l'ancien président de Médecins sans frontières, aujourd'hui professeur à Sciences Po, "avec l'arme chimique, un palier a été franchi, qui appelle une réaction".

Vous étiez opposé à l'intervention de l'ONU en Libye. Pourquoi êtes-vous favorable aux frappes ciblées des Occidentaux en Syrie ?
Ni les justifications ni les objectifs ne sont les mêmes qu'en Libye. J'étais d'ailleurs partisan d'un recours militaire en Libye tant que la menace d'un massacre de la population de Benghazi me semblait crédible. C'est quand j'ai constaté que cette menace était inventée pour justifier une entrée en guerre de l'OTAN destinée à renverser le régime que j'ai condamné cette intervention. La situation syrienne est totalement différente. Les faits sont avérés, et ils embarrassent plus qu'ils n'arrangent les dirigeants occidentaux, qui s'en seraient bien passés. Il existe une incertitude résiduelle sur l'origine des gaz organo-phosphorés employés, mais tout converge pour incriminer la responsabilité du régime de Bachar Al-Assad. Avec l'arme chimique, un palier a été franchi, qui appelle une réaction.

Pourquoi le meurtre par arme chimique serait-il plus répréhensible que la tuerie de masse par bombardement ?

Parce que c'est l'arme de l'épouvante. Elle est indétectable, surgit d'on ne sait où, elle n'est destinée qu'à semer la terreur, alors que les armes classiques visent le plus souvent à gagner des positions stratégiques. La souffrance physique est à la fois immense et indétectable. Si elle ne change pas l'ordre de grandeur des tueries, elle représente un saut qualitatif dans la conduite de cette guerre.

Même si les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Chine) ne sont pas d'accord, alors qu'ils l'étaient au moment du conflit libyen ?

Oui, on peut s'affranchir du Conseil de sécurité de l'ONU. Les précédents ne manquent pas ! Le tort de Kadhafi a été de se fâcher avec tout le monde. Car la "responsabilité de protéger" ne s'applique en pratique qu'à ceux qui n'ont pas de protecteurs puissants. Ailleurs, en Birmanie ou en Israël, les auteurs d'exactions ont des parrains qui les mettent à l'abri des sanctions. Il y aura un prix politique à payer, sans doute, avec de fortes tensions au Conseil. Mais l'enjeu, poser le tabou de l'emploi d'armes chimiques, en vaut la peine.

Que peuvent changer à la situation des "frappes symboliques" et limitées ?

Cette intervention ne changera pas le cours de la guerre. Elle ne protégera pas la population, elle ne transformera pas le cadre politique et stratégique de ce conflit épouvantable. Les Etats-Unis et leurs alliés n'ont pas l'intention d'entrer dans une opération longue, dont les coûts militaire, politique et financier seraient inassumables. Renverser le régime contribuerait à créer un vide que rempliraient les plus radicaux, et notamment les djihadistes du Front Al-Nosra, ce que personne ne veut.

L'intervention ne sera-t-elle que symbolique ?

Je crois qu'on ne peut en attendre raisonnablement plus, mais les symboles ont leur importance en politique. D'ailleurs, je ne crois pas que les Syriens dans leur ensemble souhaitent que le pouvoir de Damas soit renversé par des étrangers. Mais ce sera l'occasion de remettre en question l'ensemble des arsenaux nucléaires, bactériologiques (NBC) et chimiques. Et pas seulement au Moyen-Orient ou parmi les dictatures. Car il y en a aux Etats-Unis, en France et en Grande-Bretagne ! La jurisprudence que l'on peut attendre d'une telle intervention concerne les NBC en général. On ne peut "punir" le régime syrien tout en se réservant le droit de détenir les mêmes armes. C'est la leçon, je l'espère, que l'on tirera de cette intervention, si elle a lieu.

François Hollande a-t-il eu raison d'invoquer le concept de "responsabilité de protéger" ?

Non, car ce n'est pas de cela qu'il s'agit, chacun le sait bien. De plus, cette "responsabilité de protéger" est un concept infrapolitique, totalement inopérant : elle se fonde sur une scène mythique mettant aux prises un méchant pouvoir et une innocente population civile, bien loin du monde réel. Je suis attaché à la défense des droits de l'homme, mais contre le "droit-de-l'hommisme", c'est-à-dire la réduction de la politique aux droits de l'homme. Invoquer la responsabilité de protéger, comme l'a fait le président français, est un abus de langage, une tromperie, car on ne va protéger personne dans cette affaire.

En dépit de cet usage que vous jugez déplacé, la position de la diplomatie française n'en demeure-t-elle pas juste ?

Non. Laurent Fabius, depuis plus d'un an, adopte une posture ultraradicale, écartant toute possibilité de négocier avec les parties prenantes. Que la France soutienne une coalition de la rébellion syrienne, très bien. Mais qu'elle décide – sans en avoir les moyens, d'ailleurs – qu'Al-Assad et l'Iran ne pourront pas faire partie de la négociation est stupide. Une telle posture n'aurait de sens que si l'on pouvait imposer nos choix, ce qui n'est pas le cas. Laurent Fabius fait preuve d'un absolutisme moral à peu de frais mais non sans conséquences, puisqu'il encourage de facto les groupes les plus radicaux, opposés à toute négociation.

Etes-vous déçu par la tournure prise par les "printemps arabes" ?

Le climat n'est certes pas réjouissant en Syrie, en Egypte et même en Tunisie. Mais il faut redonner ses lettres de noblesse à la lutte politique et pacifiste. Bachar Al-Assad est condamné à moyen terme. Mais il faut néanmoins négocier avec lui. La révolution, ce n'est pas le passage comme par magie de la barbarie à la démocratie. La "responsabilité de protéger" suggère aussi que, sous la gangue dictatoriale, percerait une fleur démocratique qui ne demandait qu'à s'épanouir. Comme si la démocratie existait à l'état natif, naturel, et qu'elle ne demandait qu'à éclore une fois tombées les dictatures... Il faut accepter que c'est à l'échelle d'une génération que se joue une révolution, et non d'une saison, fût-elle printanière.
s
1 septembre 2013 09:58
Le cheikh des moudjahidines François Hollande a déclaré le djihad contre le régime d'Al assad. Les cris des fidèles se sont élevés partout dans le monde, répondant positivement à son appel de coeur et a la grande surprise de tous, de gauche comme de droite
[color=#FF0033][i]C[color=#00CC66]e n'est pas parce que l'homme a soif d'amour qu'il doit se jeter sur la premiere gourde!
U
2 septembre 2013 01:02
C'est marrant: J'ai pratiquement l'opinion inverse:
Ne serait-ce que parce qu'il était une menace à la frontière immédiate de l'Europe, il était excellent de renverser cacadhafi. Ce type était un fou mégalomane qui pouvait en tout temps déclencher une guerre ou lancer des armes biologiques (même quand il n'a pas voulu, des microbes se sont échappés à la frontière avec l'Égypte, en 2009).
On imagine sans peine ce qui se serait passé si cacadhafi avait déclenché ses épidémies dans le Sahara, le Sahel et le littoral méditerranéen.

La Syrie, nous n'avons rien à y faire: C'est un pays oriental laïque, donc respectueux de toutes les religions.
Le seul territoire eurunien se trouve au Sud de l'Ile de Chypre. Hormis pour les impérialistes turcs, ce territoire n'a aucun intérêt. S'il n'y a pas de guerre, sa proximité de la zone de guerre ne joue aucun rôle.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
s
2 septembre 2013 16:11
Citation
coldman a écrit:
Rony Brauman : "Les frappes ciblées s'imposent car Al-Assad a franchi un palier symbolique"


Vous étiez opposé à l'intervention de l'ONU en Libye. Pourquoi êtes-vous favorable aux frappes ciblées des Occidentaux en Syrie ?
Ni les justifications ni les objectifs ne sont les mêmes qu'en Libye. J'étais d'ailleurs partisan d'un recours militaire en Libye tant que la menace d'un massacre de la population de Benghazi me semblait crédible. C'est quand j'ai constaté que cette menace était inventée pour justifier une entrée en guerre de l'OTAN destinée à renverser le régime que j'ai condamné cette intervention. La situation syrienne est totalement différente. Les faits sont avérés, et ils embarrassent plus qu'ils n'arrangent les dirigeants occidentaux, qui s'en seraient bien passés. Il existe une incertitude résiduelle sur l'origine des gaz organo-phosphorés employés, mais tout converge pour incriminer la responsabilité du régime de Bachar Al-Assad. Avec l'arme chimique, un palier a été franchi, qui appelle une réaction.

Avec tout le respect que je dois à Rony Brauman, notamment sa position sur le conflit israélo-palestinien, je dois avouer que sur ce sujet, il est à côté de la plaque. Le précédent libyen ne lui a pas servi de leçon, c'est bien dommage. Et puis, de quels faits avérés il parle ?
En ce moment, c'est même l'inverse qui se produit, des faits "avérés" au départ et qui n'en sont plus !
Les Russes ont apportés des preuves irréfutables au conseil de sécurité de l'ONU, des images satellites sur l'origine des tirs de fusées. Des images identiques aux satellites américains !

Et puis, c'est pas la première fois que l'on essaie de coller des massacres sur le dos du régime syrien.
Non, franchement, Rony ça fait deux fois que tu te fais avoir, il est encore temps d'arrêter les frais.

De plus, un médecin qui a longtemps secouru les victimes sur différents conflits et qui, se transforme d'un coup en va-en-guerre, j'aime pas trop !

Enfin, j'ajouterai que même Haytham Manna, le plus célèbre opposant syrien est convaincu que "les armes chimiques sont un coup monté et qu'il est, de plus, contre une intervention militaire étrangère.

Alors entre l'avis d'un médecin franco-israélien et celui d'un célèbre opposant syrien...
c
2 septembre 2013 16:58
il faut que tu ailles le remplacer à science po. grinning smiley
toujours est il que par le biais de ses amis de médecins sans frontiéres qui sont sur place, il est informé.
il n'a pas besoin de meyssan ou de dieudonné.
il n'est pas va-t-en-guerre. il voudrait juste que l'emploi des armes chimiques soit un tabou, une ligne rouge.
2 septembre 2013 18:36
Je n'ai même pas lu, Coldman n'a aucune crédibilité à parler de politique...

Il doit surement faire parti de ces trolls qui sont financer par des agences des "lobbyings" pour dire des âneries...

En tout cas tu mérites bien ton salaire
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
s
2 septembre 2013 20:07
Citation
coldman a écrit:
il faut que tu ailles le remplacer à science po. grinning smiley
toujours est il que par le biais de ses amis de médecins sans frontiéres qui sont sur place, il est informé.
il n'a pas besoin de meyssan ou de dieudonné.
il n'est pas va-t-en-guerre. il voudrait juste que l'emploi des armes chimiques soit un tabou, une ligne rouge.

Tu sais il peut bien enseigner à Sciences Po, il n'aura jamais plus raison qu'Haytham Manna grinning smiley
Echec et Mat, ta propagande c'est de la merde.

Tu voudrais nous faire croire que Rony Brauman est mieux renseigné qu'Haytham Manna, le célèbre opposant syrien qui vit en exil depuis 35 ans ?

Pour ta gouverne, Haytham Manna dirige l'opposition non-armée pendant que ton prof enseigne à Sciences Po.

Allez, sans rancune smiling smiley



Modifié 2 fois. Dernière modification le 02/09/13 20:08 par salmones.
c
2 septembre 2013 20:11
salmones, depuis que tu as pris ton virage dieudonesque, tu n'as sorti que des âneries conspirationnistes, puisant tes sources dans des sites d’extrême droite.
comment pourrais tu porter un jugement sur les analyses d'un homme de terrain comme brauman?
un peu de modestie que diable.
s
2 septembre 2013 20:37
Le père François hollande et hussein Obomba les petits va t' en guerre avec leurs armées de gays, trouverons des maris chez al nosra avec la participation du clown Al Zahwari.

Les cheiks bédouins juifs feront les rituels avant la consommation. Une fatwa spéciale est envisagée avec la troupe de el qaida qui ne cesse de scander Allah Akbar.

Satan et ses Diablotins se frottent les mains car ils vont cartonner !
[color=#FF0033][i]C[color=#00CC66]e n'est pas parce que l'homme a soif d'amour qu'il doit se jeter sur la premiere gourde!
s
2 septembre 2013 20:41
A bout "d'arguments", tu utilises les attaques personnelles ?
Pas grave, je te pardonne.
c
2 septembre 2013 22:46
Citation
salmones a écrit:
A bout "d'arguments", tu utilises les attaques personnelles ?
Pas grave, je te pardonne.


ben c'est un constat.
quand aux attaques personnelles, tu es gonflé.
tu t'es pas géné pour répéter avec la meute, inlassablement, que j'etais un agent sioniste payé pour écumer yabi.
w
3 septembre 2013 05:11
Accuser le gouvernement syrien d'un acte aussi grave sans preuves solides est inacceptable et dangereux. Tout le monde se souvient de l'intervention américaine en Irak et la destruction de ce pays sous de fausses accusation. Les américains veulent répéter le meme scénario en Syrie.
Tout le monde se souvient aussi que les américains ont commis des crimes graves à Fallouja en irak quand ils ont bombardé cette ville avec des bombes contenant de l'uranium. Mais pour ces crimes, personne n'a poursuivi les américains!
 
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