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Risques et limites de l'économie informelle
a
2 décembre 2007 22:38
salam alaykoum:

Juridiquement, l'économie informelle se caractérise la plupart du temps par une formalisation incomplète et à géographie variable: Entre d'une part, des entreprises individuelles de subsistance, menées sans locaux et complètement informelles (gardiens de parking, vendeurs de rue, crieurs de marchés) et d'autre part, des entreprises employant du personnel, possédant des locaux mais ne s'acquittant pas de toutes leurs obligations réglementaires.

Pour ce deuxième type d'activités informelles, le respect de la réglementation, s'il n'est pas inexistant, reste partiel: l'enregistrement est, la plupart du temps, réalisé par le versement d'une patente et des impôts locaux et professionnels. Cependant, le caractère informel de l'activité provient du fait que les cotisations sociales ne sont pas remplies et la réglementation du travail n'est pas respectée. Il apparaît dans l'étude de M.Alami, que les causes de ce non-enregistrement sont moins liées aux coûts qu'il engendre qu'à une tolérance sociale (le sentiment de ne pas être obligé, faute de sanction), à une méconnaissance des réglementations et à l'incompatibilité des normes avec certaines coutumes professionnelles, en particulier dans le secteur de l'artisanat.


Cette persistance de l'économie informelle accentue la fracture sociale entre d'une part des personnes protégées par le statut salarial et d'autre part, des personnes laissées en proie à la précarité d'un «libéralisme» sauvage, dans le sens de l'absence totale de réglementation. Allant à contre-courant des théories du développement humain, elle a pourtant trouvé des échos favorables au sein même des instances gouvernementales. En effet, cette flexibilité qui caractérise le secteur informel, et sa capacité à remettre en valeur les solidarités traditionnelles mises de côté par le salariat (emploi familial ou de quartier), a permis de pallier les difficultés conjoncturelles rencontrées par les nations en développement dans les années 70. A notre époque, l'Etat, endetté et confronté à une situation internationnale défavorable, est incapable de fournir à chacun un travail.
La diminution généralisée des salaires accroît le taux de pauvreté, la demande se comprime et les entreprises respectant les règles sont concurrencées par la réémergence d'un secteur informel s'affranchissant des coûts de la réglementation. Si cette réponse conjoncturelle à la crise a pu être efficace dans de telles conditions, son implantation structurelle se poursuivant jusqu'à aujourd'hui semble atteindre ses limites.

Limites de productivité, dues à la faiblesse de l'investissement et de la formation. Limites de création d'emploi, le marché de l'informel étant lui aussi arrivé à saturation. Limites politiques, se traduisant par une marginalisation croissante d'une majorité silencieuse.

source:l.PAGES
libération (Casablanca)
30 Novembre 2007
m
3 décembre 2007 15:10
ce journal que tu cites fait une enorme boulette en confondant le travail au noir et le secteur informel.. .. pauvres journalistes marocains dès qu'ils essayent de faire autre chose, ils se retrouvent à la rue.. Il y a un grand professeur elabdaimi mohamed à l'université de Marrakech qui faisait des recherches sur le secteur informel .. je ne sais pas si c'est toujours le cas . Le secteur informel c'est la vente de l'or dans la rue, lorsque qq vous prête de l'argent et vous demande des intérêts, alkou3 qui est très pratiquée au Maroc... en gros tous ce qui échape à l'économie formelle.. et en creusant vraiment on peu mettre le travail au noir dans ce cadre là ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/12/07 19:08 par mouhcine.m.
L
3 décembre 2007 15:30
a casa la mairie a recensé 100.000 vendeures ambulant dont 80% en un chiffre d'affaire qui dépasse pas les 3000 dh ca prouve que l'informel ne marche plus comme avant
Merci d'enrichir le débat , sans dévier du débat . [b] [center]*****[color=#FF0000] Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. Anciennement ( Le marocain_2007 ) [/color] *****[/center] [/b]
t
24 décembre 2007 16:00
salam
Alabdaimi est un excelent chercheur en économie des pays émergents.J'étais son élvève en licence à l'université de marrakech en 1996. Il a fait plusieurs études sur le secteur informel au Maroc notament une publiée dans son ouvrage "Maroc: Pays emergent?".
 
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