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un ripoux au palais
16 octobre 2004 05:24

Si du temps de feu Hassan II, on ignorait tout ou presque des Palais royaux, la donne a changé sous le règne de SM Mohammed VI. Symbole du makhzen politique au Maroc, le Palais royal est entouré d’une très grande discrétion qu’il est difficile de briser même en cas de problèmes internes. La préservation de l’unité du peuple avec sa monarchie a été toujours avancée pour motiver cette discrétion. Mais une exception s’est produite : pour la première fois dans l’histoire politique du pays, les médias portent au-devant de la scène l’affaire du scandale qui a touché le Palais royal d’Agadir. Une affaire qui a défrayé la chronique tant au niveau régional que national. Au cœur du scandale, un dénommé Mustapha Hilali, 69 ans, colonel de grade, qui assumait la fonction importante et sensible de conservateur du Palais royal d’Agadir depuis son ouverture.

Interrogatoire

Instruit en justice depuis début 2003 auprès de la défunte Cour spéciale de justice (CSJ) sur la base d’une plainte déposée contre lui par le directeur du Secrétariat particulier de SM le Roi, son dossier a été transféré début septembre 2004 à la cour d’appel d’Agadir. Détenu à la prison d’Inezgane Ait-Melloul, avec cinq autres inculpés, il a subi par les deux juges d’instruction, Hassan Mezzouarti et Benalilou (ce dernier a suivi son dossier depuis la Cour spéciale de justice) un interrogatoire intensif depuis mercredi 29 septembre 2004. Parmi les détenus, Abderrahmane Fennaoui, 52 ans, propriétaire de la société Upler, spécialisée dans l’installation des ascenseurs, qui était à l’origine de la dénonciation du colonel auprès du Secrétariat particulier du Roi. M. Fennaoui gérait la société qui s’est occupée de l’installation de tous les ascenseurs du palais ainsi que de leur maintenance.
Dans un premier temps, il n’était pas en relation directe avec le colonel, mais plutôt avec un de ses secrétaires avec qui il traitait toutes ses affaires. Par la suite, la relation s’est établie avec lui sans atteindre pour autant des niveaux jugeant de sa solidité. Informé régulièrement par un employé du Palais, M’barek Himad, sur les agissements du colonel de plusieurs années, Abderrahmane Fennaoui commençait à s’inquiéter et demandait souvent à son informateur de saisir le Secrétariat particulier du Roi.
Ce que ce dernier n’a pas osé faire. M. Fennaoui décidait alors de rassembler ces informations, les traduire ensuite en français avant de les communiquer, regroupées dans un dossier, au Secrétariat particulier du Roi.
Une autre copie du dossier a été préparée et déposée vers fin décembre 2003 au siège du mensuel économique, Economie et Entreprises, que dirige notre confrère Hassan Alaoui. Sous la pression des services de sécurité, ce dernier a rendu le dossier à la police qui a diligenté une enquête sur l’affaire.

Pressions

De quels agissements s’agit-il en fait ? De quoi le colonel Mustapha Hilali est-il accusé ? officiellement et selon le rapport de la Brigade nationale de la police judiciaire, il est accusé de détournements de deniers publics, abus de pouvoir, faux et usage de faux. Sa famille, aussi, est mêlée à cette histoire, tout particulièrement son fils, Driss Hilali, à qui profitait une bonne partie de l’argent détourné.
Dans ses dépositions, Abderrahmane Fennaoui dénonce haut et fort les pressions exercées sur lui par M. Hilali. Pour se faire payer, le premier se plie aux exigences farfelues du second.
Il a notamment mis à sa disposition un téléphone portable et payait chaque mois ses factures pendant plusieurs années. C’est lui aussi, selon ses dires, qui fournissait tous les besoins des deux fermes, propriétés du colonel, qui se trouvent la première à Sidi Bennour et la seconde à Bouigra dans la région d’Agadir, et les factures émises sont par la suite réglées sur le compte du Palais. Il a aussi affirmé qu’il a procédé à la rénovation complète de la villa du colonel, qui se trouve à proximité de la plage David, dans la région de Benslimane.
Pour son fils, M. Fennaoui affirme lui avoir offert comme cadeau un cheval d’une valeur de 40 000 dirhams. Si le colonel Hilali et sa famille profitaient pleinement d’un abus de pouvoir manifeste pour s’enrichir aux dépens des autres, le Palais d’Agadir dont il était conservateur pendant de nombreuses années était également le théâtre, selon le rapport de la BNPJ, d’une série de détournements et de fraudes.

Fantômes

D’abord, il y a eu détournement d’importantes quantités d’hydrocarbures dont une bonne partie était destinée aux besoins de fonctionnement des machines et véhicules des deux fermes du colonel. Pour masquer ces fraudes, il ordonnait à la comptabilité du Palais d’inscrire les quantités disparues sous la rubrique «frais divers» pour ne pas attirer l’attention des contrôleurs.
Il est écrit dans le rapport qu’il acheminait ces quantités d’hydrocarbures via deux camions qui appartiennent aux FAR (Forces armées royales). S’ajoute à cela le détournement de quantités de matériaux et de diverses marchandises destinés initialement aux travaux d’entretien et de maintenance de nombre d’installations du Palais. Sans scrupules, il les convoyait par le personnel du Palais à destination de ses deux fermes.
Selon des témoins, il recrutait souvent des membres de sa famille et certains de ses proches à qui il donnait des salaires sans qu’ils fournissent le moindre travail. Ce qui est encore aberrant, certains de ces salariés fantômes étaient même résidents à l’étranger.
Si l’enquête policière jusqu’ici réalisée ne révèle pas des opérations rocambolesques qui touchent des sommes importantes d’argent, il n’en demeure pas moins que l’enquête judiciaire, actuellement en cours, pourrait donner d’autres secrets dont l’opinion publique prendra connaissance au fur et à mesure de son état d’avancement.
À Agadir, où se déroule le procès, à la Cour d’appel, les milieux d’affaires sont sur le qui-vive. D’ailleurs, un homme d’affaires de cette région, Mohamed Boumkouk, connu pour ses activités dans divers domaines d’activité notamment le commerce et la pêche, a été interpellé par la police pour interrogatoire sur ses relations d’affaires avec le colonel Hilali. Le fait que cette affaire soit médiatisée tout comme d’autres affaires de détournement d’institutions publiques notamment le CIH, la CNSS et la BNDE, révèle la volonté d’ouverture de l’Etat sur les possibles scandales qui touchent l’un des domaines les plus discrets et les plus réservés de l’Etat marocain : les Palais royaux.




c'est ce que dit un journal du maroc.
:o
r
19 octobre 2004 19:40
oui Monsieur amir , et alors on peut rien faire ni dire smiling smiley
19 octobre 2004 21:00
on dit pas "monsieur" on dit "votre altesssssssssssssssssse.
:o
 
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