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La révolution blanche est encore possible au Maroc
c
29 octobre 2011 21:11
Par Younes Fennich
Le 29.10.2011

La révolution blanche est possible au Maroc

Introduction

L'hypocrisie et le mensonge ont toujours été les pires ennemis du Maroc et des Marocains. Cela a mené à une situation intenable pour les Marocains et les Marocaines qui vivent au Maroc. A chaque fois qu'un homme politique, qu'un homme public prenait la parole personne ne le croyait d'avance pensant que c'est soit encore un menteur ou un hypocrite soit qu'il est obligé de dire ce qu'il dit. Mais à chaque fois personne ne répliquait... Cette situation a fait que les hommes publics ou les hommes politiques ont longtemps cru que les citoyens étaient comme eux et qu'ils ne les représentaient que très bien. Mais pour être juste cela concernait tous les pays arabes ou presque. Et, subitement, il y a eu le printemps arabe...

Et, il y a eu la révolte en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen, en Syrie... Soudain, les hommes politiques se sont réveillés et ont compris que la définition qu'ils avaient donné au mot "politique" soit "mensonge et hypocrisie" était fausse car elle ne convenait pas aux citoyens silencieux bien qu'exaspérés par la langue de bois tenue par les politiciens et les hommes publics. Dans les pays arabes où la révolte a désintégré les régimes (Tunisie, Egypte, Libye) et aussi dans les autres pays dont les régimes se retrouvent dans l'impossibilité totale de toute réconciliation possible avec leurs peuples (Le Yemen, la Syrie) les hommes politiques et les personnalités publiques n'ont pas compris que pour sauver leurs régimes de la révolte subite il leur fallait subitement rompre avec l'hypocrisie et le mensonge. Ils ont pris beaucoup trop de temps pour comprendre et lorsqu'ils ont compris c'était déjà trop tard. Leurs peuples ne voulaient plus rien entendre. Ensuite la rupture totale entre ces peuples et leurs régimes a été signée dès que les premières balles des "forces de l'ordre" ont fait couler le sang des premiers martyrs.

Au Maroc il y a toujours eu plus de liberté politique et moins de répression que dans les autres pays arabes concernés par le printemps arabe (Tunisie, Egypte, Libye, Yemen, Syrie) ce qui fait que les manifestations au Maroc ont été plus lentes, moins denses, plus douces et moins virulentes que dans les autres pays cités. Cela a donné du temps aux politiciens marocains et aux hommes publics marocains pour réagir, revoir leurs cartes et se remettre en cause secrètement dans leur for intérieur. Inutile de revenir sur le déroulement des évènements depuis le 20 février et ce n'est pas encore le moment de toucher un mot concernant la révolte qui sommeillait depuis pas mal de temps et qui se met à bouillonner tout doucement en Europe et aux USA où les peuples commencent à s'intéresser subitement à la notion de justice et aux imperfections de la démocratie, du capitalisme sauvage et à la politique internationale avec plus d'objectivité.

Le vif du sujet

Au Maroc, il fallait bien faire quelque chose de concret et ne pas rester barricadé comme une autruche dans "l'exception marocaine" bien que la situation au Maroc diffère objectivement et effectivement des autres pays arabes ayant vu leurs anciens régimes balayés d'un coup de maître par leurs peuples respectifs ou de ces autres pays arabes dont les régimes continuent de tirer à balles réelles et à coup de canons sur leurs peuples, pacifiques mais résolus, dans l'optique illusoire de convaincre les gens de rester chez eux et ne plus manifester pour un avenir meilleur.

A défaut de pouvoir changer dans l'immédiat et concrètement toute la politique générale dans le royaume du Maroc parce que cela prendra du temps vu l'enracinement des choses, des habitudes et de certaines traditions, à défaut de pouvoir convaincre dans l'immédiat par des signes concrets que le Maroc compte s'engager véritablement dans le changement du genre libération de Rachid Niny, Hassan Kettani, Abdelwahab Rafiqui et tous les autres, et à défaut de pouvoir afficher dans l'immédiat une volonté politique dans le bon sens, celui que veut tout un chacun, vu peut être certaines contraintes insurmontables par le régime en ce moment, il semblerait que les hommes politiques ou les personnalités publiques aient changé de ton, de méthode et de comportement dans la perspective de permettre aux gens de respirer plus profondément et de sentir quelque vent fraîs de liberté et de dignité les auréoler.

Abdeslam Aboudrare est le président de l'Instance Centrale pour la Prévention de la Corruption. Une instance que l'on a longuement critiqué de faire dans la prévention uniquement sans rien de concret. Abdeslam Aboudrare ne manquait aucune occasion pour rappeler du caractère préventif de son instance et ne cessait de réclamer ce dont il avait besoin comme moyens pour mener à bien sa mission. Mais il était, en apparence, contre la méthode du sniper de Targuist, de même que l'on avait l'impression qu'il ramenait le drame de tout fonctionnaire ou agent dénonciateur de la corruption ayant été maltraité d'une façon ou d'une autre par son administration à un simple réglement de compte entre gens qui ne s'apprécient pas ou qui se font la guerre dans un but autre que l'intérêt général, comme si au Maroc il ne pouvait pas exister de fonctionnaires ou d'agents qui ne supportent pas la corruption. Là aurait été l'erreur d'appréciation, la faute. L'Administration marocaine regorge de bons fonctionnaires et de bons agents qui n'aiment pas la corruption mais qui se taisent par la force des choses.

Abdeslam Aboudrare a longtemps supporté les critiques mais maintenant il revient en force. Et l'on sent que l'homme est heureux de pouvoir enfin déclarer une victoire de l'instance qu'il dirige, après peut être un travail discret et de longue haleine, lors d'une interview dans Ahkbar Alyaoum n°585 du vendredi 28 octobre 2011 en page 2. Une victoire de taille.

Les dénonciateurs de la corruption sont désormais protégés à leur tour et ils ne peuvent être traduit en conseil de discipline ou poursuivis pénalement dans le cadre du secret professionnel tant qu'ils auront dénoncé de la corruption pendant l'exercice de leurs fonctions, dit l'article du quotidien Akhbar Alyaoum titré: "Dénonciateurs de la corruption, vous êtes maintenant protégés! "

Mais Abdeslam Aboudrare ne cache pas ce qui reste à faire malgrè l'entrée en vigueur de la loi qui protège les dénonciateurs de la corruption qu'ils soient témoins, victimes, experts ou informateurs: " Nous avons aujourd'hui cette loi et nous oeuvrerons désormais dans le but de préparer des recommandations dans ce chapitre. Et nous avons aussi la question du droit d'accès aux informations et la réforme de l'article 18 de la loi sur la fonction publique comme question prioritaire pour libérer les gens dans ce secteur d'une interprétation extémiste (ou zélée) du devoir de réserve et leur octroyer une immunité pour dénoncer la corruption"

"L'esprit de la loi doit nous mener à comprendre que la protection des dénonciateurs, en cachant leurs identités, doit être orientée même contre leurs propres administrations"

Mais le plus réconfortant c'est d'entendre un officiel dire ou reconnaître sans langue de bois que: " Le devoir de réserve ne doit pas s'appliquer à des actes illégaux, et le fonctionnaire est astreint à dénoncer des actes de corruption commis par son supérieur hiérarchique ou un fonctionnaire dans l'administration où il travaille sans embarras aucun parce que cette position de principe ne s'inscrit pas dans le cadre du devoir de réserve et ne l'abroge pas"

Oui, monsieur Abdeslam Aboudrare, c'est de cette unique façon que le Maroc peut se développer. Parce que l'Administration est la clé du développement. Avant toute autre intention ou volonté de réforme politique.

Mais pour être clair et sincère, Abdeslam Aboudrare rappelle que : " Nous sommes devant une loi qui pose le cadre général pour protéger les dénonciateurs de la corruption, et nous veillerons à ce qu'elle soit appliquée par le biais de mesures complémentaires qui feront de cette loi un vrai programme pour la protection des témoins comme c'est le cas dans de nombreux pays"

Abdeslam Aboudrare s'est réconcilié avec tous ses détracteurs de bonne foi qui critiquaient son instance et qui jugeaient que son caractère préventif ne lui permettait pas de combattre la corruption. Mais là, un pas important a été accompli.

Conclusion

Cependant, les gens s'inquiètent du sort de tous ceux, fonctionnaires ou agents, qui avaient dénoncé la corruption d'une façon ou d'une autre, par le biais de l'art ou de la littérature, ou carrément en envoyant des courriers administratifs ou des lettres à des ministres, à qui de droit, et qui s'étaient retrouvés sanctionnés d'une façon ou d'une autre. En fait, les gens s'inquiètent non pas vraiment ou uniquement du sort de ces victimes de dénonciation de la corruption mais surtout de la crédibilité de cette bonne et grande nouvelle annoncée sans langue de bois par monsieur Abdeslam Aboudrare qui a besoin de plus de temps pour parachever son travail. L'Administration doit donner des signes clairs pour signer son adhésion sincère à la lutte contre la corruption. Les fonctionnaires et les agents maltraités par l'Administration pour avoir dénoncer la corruption doivent être réhabilités. C'est cela qui donnera plus de temps à monsieur Abdeslam Aboudrare pour parachever son travail. C'est cela qui fera patienter les gens car ils auront, pour une fois, cru en la volonté réelle et sincère de l'Etat de lutter contre la corruption.

Les fonctionnaires et les agents maltraités, d'une façon ou d'une autre, par leurs administrations pour avoir dénoncer la corruption par le passé doivent tourner la page et ne plus ressasser les idées noires ni même penser à quelque forme de revanche pour leur vies professionnelles, leurs vies, gâchées ou leurs années perdues parce que cela ne sera pas constructif d'autant plus que le temps s'est sûrement chargé d'effacer toute rancune personnelle et toute haine dans les coeurs, mais le Maroc d'aujourd'hui leur doit au moins la réhabilitation. C'est cela qui fera de notre révolution une révolution blanche.

[complotpacifiquecontrelesousdeveloppement.blogs.nouvelobs.com]

 

 

 

 



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/10/11 16:18 par cit.2.
c
30 octobre 2011 16:20
Le Maroc préside le forum arabe de la lutte contre la corruption après la rencontre internationale pour la lutte ou la prévention contre la corruption de Marrakech. Qui a des infos à ce sujet?
c
30 octobre 2011 19:24
Voilà un lien pour les paresseux:

[www.agenceecofin.com]
S
30 octobre 2011 20:31
Bonjour

Tu veu quoi que les marocains se debarrasent du roi pour mettre à la place un dictateur àpres la sois disant revolutions car il faut pas oublier les arabes ne connaissent pas la démocratie mais le pleins pouvoir se qu à fait la tunisie bientot la Lybie ou l egypte
c
30 octobre 2011 20:47
Citation
Samoura09 a écrit:
Bonjour

Tu veu quoi que les marocains se debarrasent du roi pour mettre à la place un dictateur àpres la sois disant revolutions car il faut pas oublier les arabes ne connaissent pas la démocratie mais le pleins pouvoir se qu à fait la tunisie bientot la Lybie ou l egypte

Mais non, relis moi tout ça... Nous devons aider le roi à prendre les meilleures décisions pour que le Maroc soit vraiment cette exception qui dirigera le printemps arabe.
H
30 octobre 2011 21:21
La révolution blanche ? qu est ce que c est encore que ce nouveau truc ?


Une Monarchie parlemantaire , c est trés bien je trouve . Notre monarchie est un atout aujourd hui , le roi lache du lest petit à petit , ce n est pas un despote , respectons le .
c
30 octobre 2011 21:36
Citation
Hamza a écrit:
La révolution blanche ? qu est ce que c est encore que ce nouveau truc ?


Une Monarchie parlemantaire , c est trés bien je trouve . Notre monarchie est un atout aujourd hui , le roi lache du lest petit à petit , ce n est pas un despote , respectons le .

Ben oui, justement, c'est ça la révolution blanche, sauf qu'il faudrait peut être accélérer un peu la procédure car les choses vont bcp trop vite. Et l'administration est la première concernée par l'accélération de cette procédure de bien faire. Il y va de l'intérêt du Maroc.
c
31 octobre 2011 08:48
La révolution blanche au Maroc ça va changer des révolutions rouge sang...Mais pour qu'elle soit possible il y a des conditions basiques. Ce qui est certain c'est que le Maroc n'échappera pas à sa révolution mais on peut faire en sorte qu'elle soit blanche immaculée...
 
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