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RESTO DU COEUR
B
9 février 2004 15:55
« En quatre ans, je n'ai jamais vu ça... »



VENDREDI DERNIER, au Resto du coeur de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), une jeune femme, venue avec un enfant de deux ans, a failli s'évanouir dans la salle d'attente où les familles attendent la distribution des colis alimentaires. « Nous lui avons donné du sucre pour qu'elle reprenne ses esprits. Elle n'avait pas mangé depuis deux jours », glisse Jeannette Claireau, responsable du Resto de la maison de la solidarité, installé dans des locaux prêtés par la mairie.
Et de confier : « En quatre ans de bénévolat aux Restos, je n'ai jamais vu ça. Et c'est le deuxième cas depuis décembre. » Directrice d'école aujourd'hui à la retraite, cette sexagénaire passe quatre matinées par semaine à effectuer, avec une quinzaine d'autres bénévoles, la distribution des colis (contenant lait, fruits et légumes, féculents, viande surgelée, yaourts, gâteaux...) : « Les gens viennent deux fois par semaine. Les personnes seules et les petites familles (un enfant) sont reçues chaque lundi et vendredi. Les grandes familles (deux enfants et plus) viennent les mardi et jeudi. » D'un hiver à l'autre, le nombre de familles inscrites au Resto du coeur de Saint-Denis est passé de 750 à 850, sachant que pour bénéficier de cette aide alimentaire, le revenu disponible pour une personne seule (après paiement du loyer) ne doit pas dépasser 500 €.
« Situation inextricable des étrangers » Ici comme ailleurs, Jeannette constate une augmentation du nombre de femmes seules avec enfant dont certaines n'ont même pas de toit : « En décembre, une jeune femme, venue de Limoges, s'est présentée chez nous avec un bébé de trois mois dans les bras. Grâce au 115, nous lui avons trouvé un foyer. » Selon elle, 20 % des bénéficiaires vivent en squat ; certains sont hébergés chez des amis ou des parents ; d'autres habitent en HLM... Outre l'augmentation du chômage, M m e Claireau souligne « la situation inextricable des étrangers dont le titre de séjour ne leur permet pas de travailler ». Au fil des semaines, des liens se nouent avec les bénéficiaires dont 60 % sont des femmes : « Outre le café qu'on leur propose chaque matin avec du sucre et des petits gâteaux, nous les emmenons au cinéma grâce à l'Ecran qui nous offre des places. » Quant au camion-salon de coiffure des Restos qui tournait depuis quelques années en Seine-Saint-Denis, il est resté au garage cet hiver... faute d'une coiffeuse qui accepterait bénévolement de consacrer une matinée toutes les trois semaines à coiffer les plus démunis.

source :le parisien

[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
10 février 2004 12:37
c'est de l'assistanat pure et simple
 
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