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La Responsabilité de l'Homme (18)
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31 mars 2005 15:29

La Responsabilité de l'Homme (18)

(Suite)

CLAIRVOYANTS A TITRE POSTHUME

Notons que dans l’exercice de notre choix, peuvent intervenir des forces contre lesquelles nous n’avons pas de parade, et auxquelles nous ne pouvons pas résister. De ce fait, nous pourrions être amenés à commettre malgré nous des actes tenant de l’interdit sous une influence irrésistible de ces forces. ALLAH (swt), dans ces cas, nous pardonne si nous n’y mettons pas notre cœur et si nous n’y adhérons pas dans notre tréfonds. Dans ces cas précis, nous ne sommes plus responsables. Nos actes ne sont pas pris en compte, et nous sommes dispensés momentanément, pour cette circonstance, de l’application de la loi divine.
Ce que nous aurons commis en mauvaises actions sous la contrainte, alors que par nos cœurs nous le réprouvons et n’y participons pas, ne nous sera pas comptabilisé pour l’au-delà. Cela démontre clairement toute la portée de la Justice divine: ALLAH (swt) ne nous juge pas pour les actes pendant lesquels il nous a privés de notre liberté de choix! A titre d’exemple, si quelqu’un vient vous enchaîner et vous empêche d’accomplir les gestes de la prière. Ou alors vous oblige par la force à vous prosterner devant une idole, pouvez-vous être jugés pour ces actes? Non.. Car ALLAH (swt) a dit dans Son Livre:

* Quiconque a renié ALLAH après avoir cru...- sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - ...*
(Annahl, extr.V.106)

Il est clair que nous ne faisons pas l’objet de jugement dans ces cas, car la Mission dont nous sommes chargés ne peut être exercée valablement qu’en pleine possession de notre liberté d’agir, et que nous l’accomplissions en pleine possession de ce droit divin.
Assurément, ALLAH (swt) veut que l’on vienne à Lui de notre propre gré, par amour, et en possession de nos moyens et de nos facultés. D’où l’exemption du châtiment d’ALLAH (swt) pour des actes répréhensibles commis sous la contrainte, et absence de récompense pour qui fait une bonne action également sous la contrainte s’il s’en défend corps et âme. Par conséquent, l’exercice de la piété doit être à même de prouver et d’établir la caractéristique d’amour qui doit être une relation évidente, spontanée et concrète entre l’être humain et son Créateur.
S’il n’y a pas d’amour sincère dans les cœurs envers le Créateur, et si l’Homme ne tend pas avec tout son être, avec ses sens, son cœur et ses gestes, et de manière sincère vers son Créateur, les bonnes actions ne sont pas acceptées: A titre d’exemple, si quelqu’un se met à distribuer l’aumône dans le but inavoué - et pensant en secret - de se faire le renom d’homme de bien, malgré le caractère louable d’apparence de son action, cet individu a déjà obtenu ici-bas la récompense recherchée. Il n’en aura pas devant le Seigneur. Car il n’a pas agi par amour pour son Créateur, et par Sa crainte, mais par amour de la renommée et de la gloire en ce Monde.
Il en est de même pour quelqu’un qui, pourtant se dépense sans compter pour apporter son soutien à une institution de bienfaisance, car présidée par l’épouse d’un haut responsable, dans le but de se faire remarquer par celui-ci dont il attend un privilège. Celui-là non plus ne devra pas s’attendre à la bonne rétribution divine quels que soient ses efforts. Son action bien que digne d’éloge, n’est pas accomplie dans le chemin du Seigneur, ni par amour pour Lui.
Des exemples du genre sont légion, à n’en citer que tel qui se rend régulièrement à la Mosquée pour prier, mais seulement afin que l’on puisse dire de lui qu’il est pieux, ou encore tel qui se rend à la Mecque dans le but unique de porter le surnom de « Hajj »... Ceux-là n’ont d’autre récompense que l’étiquette recherchée.
A ce sujet, l’Envoyé d’ALLAH(swt), Sidna Mohammad (saws), dit ceci:

« Les actes de l’Homme ne sont valables que précédés de bonnes intentions, et chaque être humain ne reçoit (dans l’au-delà) que la récompense en rapport avec ses intentions. Celui qui fuit vers ALLAH et vers son Prophète, trouvera refuge auprès d’ALLAH et de Son Prophète; mais celui qui émigre pour s’enrichir, ou à cause d’une femme dont il recherche la compagnie, son émigration reste limitée à son but intentionnel. »

La totale liberté pour l’Homme d’utiliser son cerveau pour diriger l’énergie qui l’habite dans le seul but d’obéir aux ordres divins en exerçant la Foi, ou de se révolter contre les préceptes de la Religion, cela est le principal fait qui conditionne le jugement dans l’au-delà. Et la contrainte annule cet état, même en cas d’adultère, qui pourtant est un péché majeur.
A ce sujet, ALLAH (swt) nous dit :

* ...Ne contraignez pas vos filles à la prostitution, si elles veulent rester chastes. Si on les contraint, ALLAH leur accorde, après qu’elles aient été contraintes, Son pardon et Sa miséricorde *
(Annour,V.33)

Nous constatons en effet que par la bonté du Seigneur, même lorsqu’il s’agit de péché capital, comme la mécréance ou la fornication, s’il y a contrainte, il n’y a pas de châtiment.
Lorsque l’individu se trouve contraint par un fait naturel indépendant de sa volonté d’accomplir un péché ou de manquer une obligation, il n’y a pas non plus de châtiment. C’est pour cela que la justice divine dispense l’aliéné privé de ses facultés mentales, et dont le cerveau est incapable de raisonnement cohérent, incapable de rassembler ses idées dans le but de choisir délibérément de faire le bien ou le mal. Il est alors pardonné pour tout acte de ce genre émanant de lui.
Il en est de même en ce qui concerne le jeune enfant non encore pubère, car son cerveau est encore en pleine croissance. Son savoir et son expérience dans la vie sont encore embryonnaires: il n’est pas encore entré dans la zone du choix et de la responsabilité.
Il arrive que l’on se demande comment ALLAH (swt) a donné la liberté la plus large à l’Homme dans le domaine de la mission qui consiste à appliquer la loi divine, et a fait en sorte que le Jugement Dernier soit basé sur l’intentions qui précède l’actes, et non sur l’acte lui-même. Le verset suivant nous éclaire à ce sujet:

* Le jour où les cœurs dévoileront leurs secrets *
* Il n’aura alors, ni force, ni secoureur *
(Attaariq,V.9&10)

Si cela est la ligne à suivre, et si l’Homme s’est vu donner le plein choix quant à l’application de la Loi divine, comment peut-on adhérer entièrement à la teneur de ce verset du Saint Coran?:
* Et c’est à ALLAH que se prosternent, bon gré malgré, tous ceux qui sont dans les cieux et sur la Terre, ainsi que leurs ombres, au début et à la fin de la journée * (Arraâd,V.15)

La réponse est la suivante: ce verset qui nous renseigne sur la réalité de tout mouvement et de toute activité visible et invisible, dans le temps et dans l’espace, concerne ce monde ainsi que l’au-delà. Toutes les créatures d’ALLAH (swt), les sept cieux et la Terre, n’ont de cesse de chanter Sa gloire et Ses louanges et de se prosterner, chacune à sa manière, de gré ou de force, devant le Créateur! Les hommes et les Jinns se prosternent également devant le Seigneur, mais de leur propre gré durant leur vie dans ce monde; car dans la vie éternelle, le choix qui leur est donné dans la présente vie n’existera plus. Ce choix se termine avec la mort. Alors les hommes et les Jinns deviennent, dès cet instant « maq’horine », c’est-à-dire asservis à leur tour, et tout acte qui émanera d’eux dans cette vie là ne dépendra plus de leur volonté. Ils seront en état de soumission totale.
Ainsi, si le Créateur veut qu’ils soient incapables de se prosterner devant Lui, ils en seront incapables, asservis qu’ils sont à la volonté divine. Le verset suivant nous renseigne sur cette réalité:

* ...et où ils seront invités à la prosternation mais ils ne le pourront pas *
* Leurs regards seront abaissés, et l’avilissement les couvrira. Or, ils étaient appelés à la prosternation au temps où ils étaient sains et saufs! *
(Al Qalam,V.42&43)

Si l’exécution de la Loi divine, entre autre la prosternation devant ALLAH (swt) et la prière, dans le cadre de la relative liberté dont nous sommes dotés dans ce Monde, relève du choix laissé au genre humain, par contre, dans l’autre Monde, tous nos actes deviennent des obligations où nous n’avons plus aucun choix; mais ils découlent de l’asservissement des deux espèces à la Volonté d’ALLAH (swt). Aucune composante de notre corps ne nous obéit plus à ce moment. Notre choix se termine à la fin de notre vie présente.
Notons néanmoins ce point important: Nous devons être conscients du privilège qui est le nôtre dans ce monde, mais aussi de la très lourde responsabilité qui en découle et ne pas nous laisser distraire par les artifices de la Terre, que le Seigneur a comparés à de l’écume à la surface de la mer, qui, volatile, disparaît aussi vite qu’elle apparaît.
Notre prophète Sidna Mohammad (saws), en nous appelant à être clairvoyants à ce sujet tant qu’il est encore temps et tant que nous sommes en vie, a dit ceci:

« Assurément, les gens sont endormis. Mais dès qu’ils meurent, leur attention est éveillée !»

(... à suivre incha Allah)
x
31 mars 2005 16:46
Salam,
Bel article!
Merci frère!
e
31 mars 2005 17:55
Allah ibarak fiki soeur xara. Jazaki Allahu khayr.
 
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