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Des réservistes israéliens refusent de servir dans les territoires
L
Lin
22 décembre 2003 11:23
Salam Oualikoum,

Des réservistes d'une unité d'élite de l'armée israélienne ont annoncé dimanche qu'ils refusaient désormais de mener des missions dans les territoires palestiniens, dans une lettre adressée au Premier ministre Ariel Sharon, a rapporté une télévision privée israélienne.

Treize réservistes de la Sayeret Matcal, unité prestigieuse spécialisée dans les opérations de commando à l'extérieur d'Israël, ont affirmé qu'ils ne participeraient plus à "l'oppression" des Palestiniens ni à la défense des colonies juives dans les territoires, selon les termes de la lettre.

"Nous ne donnerons plus nos vies pour l'oppression dans les territoires et la négation des droits de l'homme de millions de Palestiniens, et nous ne servirons plus de boucliers aux implantations" juives dans ces territoires, ajoute la lettre. "Nous ne corromprons pas plus longtemps l'humanité que nous avons en nous en menant les missions d'une armée d'occupation (...). Autrefois, nous avons combattu pour une cause juste (mais aujourd'hui), nous avons dépassé la limite de l'oppression d'un autre peuple", précisent les réservistes, expliquant qu'ils "ne franchiront plus cette limite".

Unité légendaire de l'armée israélienne, la Sayeret Matcal, qui compte parmi ses anciens commandants l'ancien Premier ministre travailliste Ehud Barak, a notamment mené la libération de 106 passagers d'un avion retenus en otages à Entebbe (Ouganda) en 1976. M. Barak, ainsi que plusieurs responsables politiques israéliens ayant servi dans cette unité, ont dénoncé cette prise de position. L'ancien Premier ministre a demandé aux signataires de revenir "immédiatement" sur leur décision, la qualifiant de "grave erreur", a rapporté la radio militaire israélienne.

Selon la même radio, le chef d'état-major israélien, Moshe Yaalon, a par ailleurs déclaré que toute personne ayant quelque chose à dire sur les actions de l'armée devait le faire "dans le cadre de l'armée". La lettre des réservistes intervient trois mois après que 25 pilotes militaires israéliens eurent signé une pétition adressée au commandant en chef au chef de l'armée de l'air israélienne dans laquelle ils affirmaient leur refus d'exécuter des missions dans les territoires palestiniens. Le 25 janvier 2002, 52 officiers et soldats du cadre de réserve de l'armée de Terre avaient annoncé qu'ils refuseraient dorénavant de servir dans les territoires.

"Nous ne continuerons pas à nous battre au-delà de la ligne verte (c'est-à-dire dans les territoires palestiniens) dans le but d'opprimer, d'expulser, d'affamer et d'humilier un peuple tout entier", avaient-ils écrit dans une pétition qui avait suscité une vive polémique en Israël. Leur pétition avait recueilli par la suite plusieurs centaines de signatures. L'armée israélienne compte 190.000 hommes et femmes dans le service actif et 450.000 réservistes, selon le centre Jaffee d'Etudes stratégiques de l'université de Tel-Aviv.

Les soldats qui refusent de servir dans les territoires palestiniens occupés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza doivent passer en cour martiale, a estimé lundi le vice-ministre israélien de la Défense. "Ces soldats doivent être privées de leur uniforme et passer en jugement pour désobéissance et rebellion, peu importe l'unité dans laquelle ils servent", a affirmé lundi matin Zeev Boïm à la radio publique israélienne. Il a tenu ces propos après que 13 réservistes, dont un colonel et deux capitaines, de l'unité d'élite des commandos de l'état-major, la Sayeret Matcal, eurent annoncé dans une lettre qu'ils refusaient désormais de servir dans les territoires palestiniens.

Le député travailliste Danny Yatom, général et ex-chef du Mossad (service extérieur de sécurité), a lui-aussi estimé à la radio "qu'il ne faut pas se servir de l'armée pour exprimer des idées politiques (...) Le refus d'accomplir une mission militaire n'est possible que si celle-ci est illégale". M. Yatom, un ex-commandant-adjoint de la Sayeret Matcal, a cependant appelé le gouvernement "à s'interroger sur les raisons pour lesquelles le phénomène du refus de servir dans les territoires s'amplifie".



AFP

La vie est comme un arc-en-ciel: il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.
e
22 décembre 2003 14:01
SALAM LIN,


QU EST CE QUE T ES CASSE PIED ALORS!!!

MDRRR!

BA OUI, JE NE M ETAIS MÊME PAS APERCU QUE TU AVAIS DEJA POSTE CE SUJET, DU COUP JE L AI EGALEMENT PROPOSE....AVEC 2 HEURES DE RETARD!!

PFFFF! DU COUP TU MFAIS VRAIMENT PASSER POUR LE GASTON LAGAFFE LOCAL!!

WAGHA AHLIK!!

MDRRR!

BIEN SYMPATHIQUEMENT.

AZIZ.
m
22 décembre 2003 14:15
Salam elflfla

ça va

C’est vrai je me suis dit ça "GASTON LAGAFFE" héhéhé...

********** ÇáãÛÑÈí ÇäÓ
L
Lin
22 décembre 2003 14:17
salam Elflfla et Moughrabi


Désolée mais les femmes dégainent plus rapidement que lss hommes lolllll smiling smiley

La vie est comme un arc-en-ciel: il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.
c
22 décembre 2003 14:26
vive les femmes .......................................................et les hommes!?
i
22 décembre 2003 15:09
shalom ou salam;

que certains militaires de tsahal refusent de servir c'est pas nouveau en israel;mais ce qui est nouveau c'est l'aspect politique qui donne à leur refus;
et cela pour une armée qui se veut apolitique ce n'est pas normal!!
que l'on soit pour ou contre les palestiniens; les opinions des militaires doivent etre personnelle ,l'armée reste un engagement de l'état .
ces soldats d'elites ont torts;ils mélangent la politique et le militaire.

cordial shalom!
L
22 décembre 2003 21:37
salam,

je vous invite à lire le livre "Refuzniks Israeliens" de Messica Fabienne et Tamir Sorek qui nous apprend bcp sur ce mouvement de resistance. Il y a des temoignages de jeunes soldats sur ce qu'ils étaient contraints de faire dans les territoires occupés et précisemment dans les maisons palestiennes...
D'ailleurs le neveu de l’ex-Premier ministre Netanyahou (droite) a fait des années de prison pour avoir refusé de faire son service militaire dans les territoires occupés et de ce fait participer à une occupation qu’ils jugeait coloniale. Paradoxe, son oncle la soutenu!
22 décembre 2003 22:00
tout ça n'est que ruse.
et meme si c'etait vrais la situation est toujours la meme:les palestiniens dans la m..et les juifs dans leurs colonies que sharone construit de plus en plus.

s
22 décembre 2003 22:16
la vérité doit être dite, au nom des valeurs humanistes, un soldat doit refuser d'exécuter un ordre immoral!

ça me semble évident, ceux qui s'elevent contre sont génés de cette vérité qui leur éclate à la figure alors qu'ils ont menti pendant 50 ans au monde entier y compris à leur population an faisant avaler des contre vérités du type (Tsahal ne peut pas faire ça).

Aujourd'hui la vérité éclate au grand jour, nous le savons depuis notre enfance, tandis que la propagande israelienne faisait avaler n'importe quoi au monde, un monde tellement culpabilisé qu'il ferme les yeux.

IGAL, ton argument est tout simplement honteux! au nom de quelle logique doit on oculter la vérité? la chauvinisme et le nationalisme aveugle ne peuvent justifier le silence.

Je comprends le désaroi de ceux qui' ont cru que Isreal est un Etat "pur" et fondé sur la justice, ils peuvent dire merci à ceux qui les ont trompé pendant des années. Israel s'est fondé sur le fantasme "l'autre c'est l'ennemi qui veut nous jetter à la mer" et forcément les politiciens (militaires) ont bien profiter de cette peur pour opérer en toute impunité.
22 décembre 2003 22:38
c'est ça! c'est ça!!

paroleparoleparole!!!!!!!!!!!

T
22 décembre 2003 22:58
Les soldats isaréliens qui refusent de servir en territoire palestinien, même s'ils sont encore trop peu nombreux, les soldats qui ne vont pas jusque là mais s'arrangent pour ne pas tirer sur des innocents, c'est la realité, malgré les pressions exercés par le pouvoir (sur la famille, dans les études...) : car, vois-tu, la presse israélienne, même si certains journaux ne sont pas toujours objectifs, est relativement libre, ainsi que les journalistes occidentaux... ou arabes. A nous de les encourager à persévérer.

Amicalement
e
23 décembre 2003 00:15
SALAM MOUGHRABI,

COMMENT VAS TU JEUNE HOMME?? BIGHIR?? HOUA HEDEK?? MFTTAH??

BA MOI CA VA, SI CE N EST CETTE VILAINE LIN QUI ME FAIT TOURNER EN RIDICULE ICI...

ET TOI T EN RAJOUTE EN ME POINTANT DE TON DOIGT DEGOULINANT DE MOQUERIES!!

WAGHA AHLIKOUM!!

EN PLUS GASTON LAGAFFE EST LOIN D ETRE LE PERSONNAGE AUQUEL J AURAIS VOULU RESSEMBLER! LOIN DE LA MÊME!

MDRRR!!

BIEN SYMPATHIQUEMENT.

AZIZ.
t
24 décembre 2003 19:53
Salam!


je cite kkun du forum:
"la vérité doit être dite, au nom des valeurs humanistes, un soldat doit refuser d'exécuter un ordre immoral!"

Les soldats ne sont pas formés pour réfléchir mais pour executés les ordres de leur supérieur qui eux reflechissent. c'est comme pour le fordisme, les ingénieurs créer pendant que les ouvriers travaillent betement à la chaine.
Il ne faut donc, je pense, pas en vouloir à ses soldats mais à ceux qui les dirigent.

Pour en revenr au sujet:
Il est vrai que l'on parle de plus en plus de soldats israeliens rebelles. Je voulais juste dire que c'était très brave de leur part d'agir contre leur supérieur. Etant soldats et par définition simple executant c'est un acte courageux. On peut esperer que leurs actes feront reflechir la population israelienne qui a son tour va se lever contre la politique repressive et surtout destructive de Sharon.

Salam
L
Lin
25 décembre 2003 23:45
Salam oualikoum


Voici un témoignage d'un soldat israélien :



Je crois bien que cette histoire, je ne l'ai encore racontée à personne. Peut-être parce qu'elle était une sorte de secret, et peut-être parce qu'il ne s'agit pas de l'événement le plus remarquable de tous ceux qui se produisaient à ce barrage qui a été, pendant trois mois, sous la responsabilité de ma division.

«Notre» barrage se situe à l'extrémité sud du Goush Katif et contrôle le passage des habitants des villages de la côte qui sont en zone B vers le territoire de la ville de Rafah en zone A. Le barrage était fermé aux piétons (les véhicules n'étaient quasi jamais autorisés à passer) aux alentours de sept heures du soir et il rouvrait le lendemain matin. La nuit, nous étions deux à surveiller dans un poste placé à côté du barrage fermé, afin de s'assurer que personne n'essayait de passer.

Ça s'est passé un soir, après la fermeture du barrage, alors que nous n'étions que deux au poste, à ce moment de la journée où la dernière lumière du crépuscule disparaît et que l'obscurité prend possession de l'espace. Nous avons entendu un drôle de murmure puis, tout à coup, nous avons vu un enfant d'une dizaine d'années venant en courant de Rafah et commençant à passer le barrage. Et il pleurait. Il courait et pleurait, avec de forts sanglots et son visage était baigné de larmes. C'était une course panique et les pleurs étaient des pleurs de frayeur.

C'est la seule fois que nous est arrivé quelque chose comme ça. Nous devions penser et agir vite, mais il ne nous est pas venu à l'esprit d'exécuter ce que nous sommes sensés faire selon les instructions, c'est-à-dire: crier «Halte! Halte, identité!», armer le fusil, et si on ne s'arrête pas, alors tirer en l'air et peut-être aussi plus que ça. L'enfant ne traînait rien avec lui si bien que nous ne craignions pas qu'il fût envoyé pour déposer une charge explosive. Nous avons compris que ce dont l'enfant avait tellement peur, c'était nous - les soldats. Apparemment, il avait été retenu pour une raison ou une autre à Rafah jusqu'à une heure tardive - peut-être n'avait-il pas fait attention à l'heure jusqu'à ce qu'il soit trop tard, peut-être ne savait-il pas à quelle heure le barrage fermait - et il ne pouvait pas rester seul dans la ville, il devait rentrer chez lui au village. Entre nous, nous avons décidé de laisser l'enfant continuer.

Je me suis dit tout à coup qu'il avait de la chance que ce soit nous qui étions de garde au barrage à ce moment-là. D'autres gardes auraient peut-être essayé de le mettre en fuite ou de l'attraper. Un autre coéquipier se serait peut-être entêté à faire rapport sur l'incident à l'agent de liaison et à alerter la moitié du poste pour arrêter l'enfant. Pour de toute façon le libérer et le laisser rentrer chez lui plus tard, mais ils auraient causé chez lui une frayeur et une souffrance qui se seraient gravées encore plus profondément dans sa mémoire; ou il serait retourné en fuyant dans la direction de Rafah et il aurait tourné en rond, pendant toute la nuit, seul et paniqué. Alors j'ai décidé d'essayer de lui expliquer que le barrage est ouvert jusqu'à sept heures du soir et que la prochaine fois, il passe à temps et il ne lui arrivera rien de mal. J'ai essayé de lui parler au moment où sa course le faisait passer devant nous, et il a ralenti et a tourné la tête vers moi - et alors j'ai vu dans ses yeux, au milieu de son visage baigné de larmes, combien il avait peur de nous, les soldats. J'ai compris qu'il n'y avait aucun espoir qu'il saisisse quoi que ce soit de ce que j'essaierais de lui expliquer et je me suis tu, et il a continué à courir jusqu'à ce qu'il disparaisse de notre vue.

L'autre soldat de garde et moi-même, nous avons décidé de ne pas faire rapport à l'agent de liaison sur ce qui s'était passé afin qu'ils n'essaient pas d'attraper l'enfant et nous avons aussi décidé de ne le raconter à personne pour être plus sûr de ne pas nous retrouver empêtrés. Nous n'avons pas agi selon les instructions qui nous avaient été données, mais je me sens entier avec ce que nous avons fait. Il y a clairement des ordres sur lesquels on n'a pas besoin de voir flotter de drapeau noir ou un arrêt de la Cour Suprême pour qu'il soit permis de ne pas les exécuter: il suffit qu'ils heurtent l'intelligence et transpercent le cœur.

Mais il y a dans cette histoire quelque chose qui me poursuit encore plus, jusqu'à aujourd'hui: c'est la peur qu'il y avait dans les yeux de ce petit enfant, une peur que je n'oublierai jamais. À travers son regard terrifié, j'ai compris comment lui me voyait: pas comme quelqu'un avec qui il est possible de communiquer (sinon avec des mots, au moins par signes) mais comme un instrument meurtrier qui peut, d'une pression du doigt, le tuer; pas comme un être humain mais comme un élément de tout un système qui rend sa vie amère. Il ne voit pas mon visage, mais un uniforme, un casque, une arme et la mitrailleuse placée, armée et chargée, sur le tas de sacs de sable qui me cache presque entièrement. Sans doute cet enfant, dont je ne connais pas non plus le nom, voit-il ainsi tous les soldats israéliens. Est-ce ainsi encore qu'il voit tous les Juifs? Il me paraît évident que l'occupation et la violence s'infiltrent dans la conscience dans une mesure bien plus grande qu'il n'apparaît parfois à ceux qui regardent du dehors, depuis l'écran de télévision, et qui ne savent pas ce qui se passe exactement au-delà des lignes de bouclage. Le maintien de la situation existante anéantit les espoirs de paix qui restent et renforce les barrières de la peur, de l'aliénation et de la haine. Nous ne pourrons vivre côte à côte que si nous nous rencontrons ailleurs qu'à des barrages d'asphalte et de béton, et que si nous, les forts, sommes fermement décidés à laisser tomber nos déguisements répugnants de tenues kakis et de visages durs et insensibles, et à montrer à nos voisins le beau côté qui est en nous, le côté chouette.

Traduit de l'hébreu par Michel Ghys

La vie est comme un arc-en-ciel: il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.
 
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