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Les réseaux de la mendicité : «Mère» Fatna, la millionnaire ! ! !
11 juillet 2006 18:43
«Tout Homme est une âme qui marche», disait Bouddha. Mais tout un chacun a son but et son état d'âme. Et si les bouddhistes parcourent sans cesse les montagnes du Tibet pour s'approcher du monde divin, d'autres le font, ici dans les boulevards et rues du Royaume marocain, pour un but assez différent : «Mère» Fatna et ses mendiants traversent des kilomètres par jour à la conquête des sous. La bonne recette de «la manche» quotidienne fait d'un bon nombre de citoyens des mendiants professionnels. Et «ça marche» !
L'aube. Gare routière Ouled Ziane. Les quelques voyageurs matinaux se mêlent aux courtiers, porteurs, chauffeurs de taxis et aux nombreux SDF des lieux. Des «prostituées», désespérées la nuit, tentent leur dernière chance avec les nouveaux arrivés du petit matin. A cette heure matinale, l'univers est sordide. Une femme, la cinquantaine, crie de toutes ses forces. C'est Fatna qui, entourée de deux acolytes, sous les regards de tous, rassemble ses troupes. Des mères d'enfants d'origine modeste, munies de leurs progénitures à louer et que Fatna placera dans une équipe de mendiants «professionnels». Rien ne semble inquiéter la mère Fatna : «Je suis bien entourée. Et en plus j'ai acheté le marché avant d'y arriver», avoue-t-elle. De qui elle l'achète? A quel prix ? Peu importe. Ce qui compte c'est que « j'ai la meilleure équipe de la métropole», ajoute Fatna. Quinze bonnes femmes, trois hommes âgés, deux handicapés et une vingtaine d'enfants, à se partager entre les adultes de la bande. Tout un arsenal bien déguisé pour faire fortune. Et pas n'importe comment. La belle voiture de la patronne, ses bijoux et son vestimentaire la classent dans les rangs des fortunés. Et ça s'arrête là : «Ma vie privée m'appartient et ne vous regarde pas», rétorque-t-elle.

En professionnelle, Fatna refuse de mélanger le boulot et le personnel. Les quelques minutes du «briefing» quotidien sont consacrées au «dispatching» du staff de mendiants. Le casting des enfants ne dure, non plus, que peu de temps : «Un enfant est loué de 50 à 80 dirhams le jour. Les mères, payées à l'avance, récupèrent leur progéniture le soir à 19 heures», explique Hadj Sallam, un mendiant «professionnel». «Ces tarifs se multiplient, évidemment, le soir, les jours fériés et à l'occasion des fêtes religieuses où la commande des bébés atteint le pique.», affirme le vieil homme. D'après un autre, « Durant le mois de Ramadan, n'en parlons pas ! Un enfant peut être loué à plus de 250 dirhams le jour.» «Ce qui est normal dans un mois sacré où la recette du mendiant dépasse les 900 dirhams par jour», explique un agent de police, sous le sceau de l'anonymat. Le policier ne cache pas sa jalousie : «A ma retraite je ferai certainement comme eux. Ça me permettra de réaliser tous mes rêves», ricane le jeune flic.
Avec Fatna, il n'aura certainement pas de chance : Elle ne change que rarement son « personnel».Elle a confiance en eux : «Ils ont bien assimilé les tactiques et les codes utilisés sur le terrain». La concurrence de Fatna lui crée énormément de problèmes. «L'argent ne fait pas seulement que le bonheur, elle fait des miracles. En achetant cher le marché je mets mes mendiants hors danger et loin de toute contrainte », précise-t-elle.

Après avoir tout mis en ordre, Fatna invite son petit «troupeau» au petit déjeuner : La «Harira», soupe marocaine, fera l'affaire. «Une fois par mois, ils ont bien droit à une prime», dit-elle en rigolant. Elle ne leur laisse même pas le temps de la remercier. Fatna et ses gorilles quittent les lieux dans la discrétion totale.

Ailleurs, d'autres équipes l'attendent : 13 équipes à Casablanca, 8 à Rabat, 2 à Settat et à El Jadida, une à Mohammedia et une dernière à Berrechid. La grande patronne de la «manche» prospecte, depuis deux mois, les marchés d'Agadir et de Marrakech. Fès restera en attente : «J'évite actuellement d'y aller car ma famille habite la capitale spirituelle».

Au coucher du soleil, dans un endroit différent à celui du petit matin, elle exige à chacun de ses « employés » la somme de 50 dirhams. Pour les femmes équipées d'enfants, elle n'accepte jamais moins de 100 dirhams. Des prix qui risquent d'augmenter dans les jours à venir. C'est l'été : «Le prix du marché augmente de plus en plus avec la concurrence ». «En plus c'est la haute saison. Les touristes sont généreux; quant aux MRE, ils sont des proies faciles», précise Fatna. Et si les mendiants acceptent, sans regrets, de lui verser ces différentes sommes, c'est parce que la dame leur offre le nécessaire : «C'est grâce à moi qu'ils ne sont jamais agressés ni arrêtés», explique-t-elle. «Sans moi, ils sont perdus et arrêtés sur le champ. Tous les coins sont vendus. Ils n'ont, hélas, pas le choix», affirme-t-elle. « Entre nous, d'après Hadj Sallam, si on gagne mieux c'est grâce à elle». Aux yeux de tous, Fatna n'est pas gourmande comme les autres chefs. Un mendiant ne gagne pas moins de 600 dirhams par jour. Une somme qui se multiplie selon les occasions. Seuls les comptes d'épargne, les épiciers et les propriétés privées de ces «professionnels» peuvent témoigner de cette richesse sournoise qui s'accroît en douceur favorisant ainsi le laxisme qui règne dans l'application des lois en vigueur. «Il est temps d'agir, crie un employé, sinon nous deviendrons tous des mendiants professionnels, ne serait-ce qu'à mi-temps».

Rida Addam
Source: Al Bayane
a
11 juillet 2006 19:32
impossible de parcourir une rue au maroc sans rencontrer un mendiant une réalité infernale....lle est devenue une profession qui s’exerce à tout coin de rue sans que cela n’interpelle les autorités qui n’apportent aucune réponse à ce phénomène....peut être c'est encourager par le gouvernement jettou ? Mr jettou c'est pour quand une mendicité assujettie à la tva ?
au maroc tout le monde est un mendiant..chacun à sa manière....
a
11 juillet 2006 20:36
il n’existe pas d’autre solution face à des personnes qui ont adopté la mendicité comme unique profession, sauf la lute contre la pauvreté....!
a
11 juillet 2006 20:46
je suis choquè par cette article , je suis quelqun de genereux tout lè jour , maintenant je vais me mefier
k
11 juillet 2006 21:05
la premiere fois que j'ai su que la mendicité etait un metier au bled c'est grace a AbdelRaouf dans la piece de theatre Abdelraouf Le Millionnaire grinning smiley


talba est malheuresement un big probleme au maroc.
l
11 juillet 2006 21:14
C'est un problème de dignité écrasée, à mon humble avis...La logique des mendiants ne doit pas être bien compliquée..lorsqu'en en vient à mendier ses propres droits, en vain bien sûr, pourquoi ne pas mendier tout bonnement...? Quant aux équipes bien organisées, ce serait peut être là encore une "sage" "stratégie" à très très long termes du gouvernement Jettou...
h
11 juillet 2006 21:18
Oui mais comment distinguer ceux qui sont dans le besoin de ceux qui abusent et qui en font un métier?? C'est pas marquer sur le front?
S
11 juillet 2006 22:02
non!!!!eye popping smileyeye popping smiley koulchi dakchi oua9e3 f bladi ou ana ma jeyb liha khbar!!!!!!!!!!! finahoma lmgharba dial bekri ,fin?????????crying(crying(
l
11 juillet 2006 22:03
Hamid: Les autorités devraient savoir, non..?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/07/06 22:09 par le citoyen.
a
11 juillet 2006 22:07
Citation
hamid. a écrit:
Oui mais comment distinguer ceux qui sont dans le besoin de ceux qui abusent et qui en font un métier?? C'est pas marquer sur le front?

a mon avis La différence saute aux yeux entre un mandiant riche et mandiant pauvre....!
le mandiant riche à un gros ventre,une humeur joviale,un gros ventre qui ne trompe personne...par contre un mandiant pauvre à un ventre creux avec des viscéres assechées,un regard hagard, perdu, des yeux rivés sur les mandiants riche, tout simplement un mandiant endurci,qui s’accroche pour survivre...!
11 juillet 2006 22:11
a-hani :
au maroc tout le monde est un mendiant..chacun à sa manière....
------ Oui c'est très grave ! les mendiants sont nombreux et ce qui gène c'est qu'ils deviennent vraiment COLLANTS et ne vous lachent plus. Ca c'est une MENDICITE AGRESSIVE qui peut dégénerer en insultes ou même en coups et blessures. Ca arrange le gouvernement !
l
11 juillet 2006 22:11
Citation
a-hani a écrit:
a mon avis La différence saute aux yeux entre un mandiant riche et mandiant pauvre....!
le mandiant riche à un gros ventre,une humeur joviale,un gros ventre qui ne trompe personne...par contre un mandiant pauvre à un ventre creux avec des viscéres assechées,un regard hagard, perdu, des yeux rivés sur les mandiants riche, tout simplement un mandiant endurci,qui s’accroche pour survivre...!

Si je ne ris pas c'est par respect aux mendiants pauvres..



Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/07/06 22:11 par le citoyen.
11 juillet 2006 22:13
à mon avis les mendiants handicapés PHYSIQUEMENT ( qui ne peuvent travailler) méritent toute compassion.
a
11 juillet 2006 22:25
Citation
demha a écrit:
a-hani :
au maroc tout le monde est un mendiant..chacun à sa manière....
------ Oui c'est très grave ! les mendiants sont nombreux et ce qui gène c'est qu'ils deviennent vraiment COLLANTS et ne vous lachent plus. Ca c'est une MENDICITE AGRESSIVE qui peut dégénerer en insultes ou même en coups et blessures. Ca arrange le gouvernement !



jettou est son gouvernement vivent de l'autre côté de l'autoraute...! a chaque côte ses occupants...!
c
11 juillet 2006 22:34
La mendicité organisée n'a rien de nouveau, mon père m'en parlait déjà dans les années 80, à Casa par exemple, à Derb Omar, il y avait toute une organisation structurée comme une mafia. Les gains de certains étaient tels que leurs revenus étaient supérieurs à un fonctionnaire, quand à la tête de la pyramide, c'était carrément la Mercedes payée par l'aumône. On dirait que la presse marocaine découvre ça.
e
11 juillet 2006 22:45
tellba wzid 3lihoum maline el khobz karem w nokhala , w lekwi7a; wel khawi w ziiiiiiiiiiiiiiiiiid ou zid ........


à quand l'empire de fatna en bourse de TOKYO ?
J'ai demandé à ce qu'on me banisse, et on l'a fait , et je remerci celui qui l'a fait. si vous voulez me contacter cherchez ( elma3ti ) sur bladi.net
m
11 juillet 2006 22:47
Bonjour à tous

Un matin, à la terrasse d’un café d’une grande ville marocaine, je prends mon petit déjeuné, je suis accompagné d’un membre de ma famille et d’un vieille ami de celui-ci.

Scène classique au Maroc, une mendiante, munie d’un sac et coiffée d’un foulard s’approche de nous.
Je m’apprête à sortir une pièce de ma poche lorsque le vieil ami me dit "non non".
Je le regarde fixement ne comprenant pas son geste lui qui pourtant participe grandement au fonctionnement d’une Zaouïa.
Au regard rassurant et tranquille il accompagna une question qu’il me posa et me demanda « sais tu combien de café il y a ici dans cette ville ? » et moi de lui répondre évidement que non, mais ma réponse m’apportait déjà une lueur d’explication, il me répondit « le maire lui-même l’ignore, mais elle serait te le dire précisément….. »

Et pour conclure de me dire « regarde bien combien nous sommes ici sur la terrasse, combien d’entre nous ont donné, et combien ils ont donné, multiplie ça par le nombre de café visité … »
Depuis je suis bien moins porté sur le versement directe à ce qui manifestement peut s’avéré être une duperie.

Bien évidement d’autres mendiants plus sincères pourraient « faire les frais » de ces arnaques mais je pense que l’argent versé à des zaouïas ou des associations de confiance, dont le travail sur le terrain s’opère en toute clarté est un élément de réponse à nos maux au Maroc.

Amicalement.
a
11 juillet 2006 23:10
Citation
demha a écrit:
à mon avis les mendiants handicapés PHYSIQUEMENT ( qui ne peuvent travailler) méritent toute compassion.


La vraie compassion ne consiste pas à jeter une pièce au mendiant...mais trouver une solution à son prbleme ?
b
11 juillet 2006 23:31
Ce qui est nouveau par contre c'est que l'Etat veut en finir parait-il.

Je dois avoir lu quelque chose sur tout un programme qui s'annonce pour en finir.

Ceci a l'air d'une preparation mediatique. Car les mendiants comptent tjrs dans les yeux de beacoup parmis les plus faibles de la sté et une campagne de repression non préparée au niveau de communication plourrait avoir des conséquences néfastes.



Citation
chelhman a écrit:
La mendicité organisée n'a rien de nouveau, mon père m'en parlait déjà dans les années 80, à Casa par exemple, à Derb Omar, il y avait toute une organisation structurée comme une mafia. Les gains de certains étaient tels que leurs revenus étaient supérieurs à un fonctionnaire, quand à la tête de la pyramide, c'était carrément la Mercedes payée par l'aumône. On dirait que la presse marocaine découvre ça.
a
12 juillet 2006 00:04
Citation
bikhir a écrit:
Ce qui est nouveau par contre c'est que l'Etat veut en finir parait-il.

Je dois avoir lu quelque chose sur tout un programme qui s'annonce pour en finir.

Ceci a l'air d'une preparation mediatique. Car les mendiants comptent tjrs dans les yeux de beacoup parmis les plus faibles de la sté et une campagne de repression non préparée au niveau de communication plourrait avoir des conséquences néfastes.



Citation
chelhman a écrit:
La mendicité organisée n'a rien de nouveau, mon père m'en parlait déjà dans les années 80, à Casa par exemple, à Derb Omar, il y avait toute une organisation structurée comme une mafia. Les gains de certains étaient tels que leurs revenus étaient supérieurs à un fonctionnaire, quand à la tête de la pyramide, c'était carrément la Mercedes payée par l'aumône. On dirait que la presse marocaine découvre ça.


si j'ai bien compris les médias marocaine jouent un rôle ds la préparation de l'opinion publique avant chaque répression à venir bizarre non, voir droles de métodes ? un gouvernement digne de ce nom doit savoir que chaque répression cause un retournement de l'opinion publique! étonnant que la répression soit encore à la hausse au maroc! ca c'est ce que j'appelle l'entêtement anti-démocratique!
le gouvernement de jettou doit savoir que la répression de la mendicité passe par la lutte contre la pauvreté...
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