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la religion, à quoi ça sert ?
J
JD
9 mai 2005 13:10
bonjour à tous,

Aussi loin que remontent les archéologues on trouve des traces de rites funéraires qui laissent penser que nos lointains ancètres croyaient déjà qu'il y avait quelque chose après la mort. Certains pensent que les peintures rupestres dans les grottes préhistoriques avaient un sens religieux.
Si la pratique de la religion est aussi ancienne et permanente, elle doit bien avoir une utilité , mais laquelle ???

pour lancer le débat, voici quelques réponses en vrac :
- celà ne sert à rien
- celà donne un sens à la vie
- c'est l'opium du peuple
- celà rend les hommes meilleurs
- c'est une cause de guerres et de massacres
- celà aide à supporter les moments difficiles
- celà permet à une caste de dominer le peuple au nom de Dieu
- celà donne une source de morale
- ...

qu'en pensez vous ?
t
9 mai 2005 15:53
salam

L'Islam n'est pas une religion..quand t'auras compris ce qu'est l'islam inch'Allah tu sauras pkoi des millards de musulmans se prosterent 5 fois par jour pour Allah (exalté soit-Il).
me demande pas ce qu'est l'islam par contre... je n'ai pas la prétention de pouvoir te l'expliquer.

salam
'
9 mai 2005 16:32
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...





Qu'est-ce que l'Islam...




Louanges à Allah, Seigneur de l'univers, et de tous les hommes, qui déverse les lumières, ouvre les yeux, découvre les secrets et ôte les voiles! Que Sa grâce et ses bénédictions soient sur celui qui est le sceau des Prophètes, le plus glorifié des messagers, le chef Mouhammad, (Paix et Bénédiction d'Allah soient sur lui), le Prophète par qui Dieu a fait voir les aveugles, a fait entendre les sourds et a fait ouvrir les cœurs fermés, ainsi que sur tous les messagers(Paix soit sur eux) et sur tous les Compagnons(Qu'Allah les agrée) purs et bons.


L’Islam est une religion universelle et monothéiste
L’Islam, révélation divine est une religion monothéiste de vérité spirituelle, de lumière intérieure, d'amour, de fraternité humaine, de justice sociale, ouverte à toutes les races et à tous les peuples sans aucune distinction, aux hommes et aux femmes de toutes les contrées et de tous les siècles, quelque soit le degré de leur savoir et l'importance de leur fortune. Il implique la foi en un Dieu unique et absolu et en la mission de Son envoyé, Mouhammad, Paix et Bénédiction d'Allah soient sur lui, qu'Il a choisi pour la transmission de son message (Qour’aane).

Ce message universel et permanent de liberté, d'égalité, de fraternité, de charité, de paix, de monothéisme sous la forme la plus pure, exige à priori de l'homme sa soumission inconditionnelle à Dieu et son abandon total à Sa volonté. Tel est d'ailleurs le sens étymologique du mot Islam. Il se résume en peu de mots :

Il n'y a qu'un Dieu ! Mouhammad (Paix et Bénédiction d'Allah soient sur lui), est un envoyé de Dieu.

L'Islam est donc une religion monothéiste et universelle.




L’Islam comprend une doctrine et une méthode

Le mot religion est dérivé de " religio " qui signifie relier. La religion est ce qui relie l'homme à la Vérité. Ainsi toute religion possède deux éléments essentiels qui constituent sa base et son fondement : une doctrine qui distingue l'Absolu du relatif et une méthode qui permet de se relier à l'Absolu. Ainsi, l'Islam comprend lui aussi une doctrine et une méthode.



La doctrine:

La relation de l'homme avec Dieu

Nous nous proposons d'examiner ces éléments fondamentaux dans la révélation Islamique et de voir comment celle-ci envisage la relation de l'homme à Dieu. C'est Dieu, de toute évidence, qui est l'Absolu et l'homme est le relatif. L'homme doit prendre conscience de cette vérité, comprendre que Dieu seul est Dieu, que Lui seul est l'Absolu, et que l'homme face à Dieu est un être relatif à qui Dieu donne le libre choix d'accepter ou de rejeter Sa volonté. La relation de l'homme avec Dieu ou du relatif avec l'Absolu, est au centre de toutes les religions. Mais chacune met l'accent sur un aspect particulier de cette relation. L'Islam ne met l'accent ni sur une descente ou incarnation, ou manifestation de l'Absolu, ni sur la nature déchue, imparfaite et pécheresse de l'homme. Il envisage plutôt l'homme tel qu’Il est dans sa nature essentielle et Dieu, tel qu'Il est dans son absolue réalité. En proclamant l'unicité et la transcendance divines, l'Islam condamne toute association à Dieu d'une autre divinité, d'un quelconque parèdre ; tout attachement à un être , à un objet ou à une cause pouvant faire oublier Dieu ou éloigner de Lui.





Diverses croyances des peuples

L'homme semble avoir cherché, depuis toujours, à connaître son créateur, à Lui obéir. Les meilleurs chefs religieux de chaque époque, de chaque civilisation, ont établi certaines règles de conduite en ce sens : les primitifs adoraient les manifestations de la puissance et du bienfait d'Allah, espérant ainsi lui faire plaisir. Certains peuples croyaient en deux dieux distincts, l'un du Bien, l'autre du Mal, négligeant les conséquences logiques de cette distinction, qui implique une guerre civile entre dieux. D'autres entouraient la divinité de mystères, qui obscurcissaient parfois la personne d ’Allah ; d'autres, enfin, éprouvant le besoin de symboles, de formules ou de gestes, falsifièrent leur religion, au point qu'elle devint à peine distincte de l’idolâtrie ou du polythéisme.





L’unicité absolue d’Allah dans l’Islam

Là encore, l'Islam a sa marque propre : il croit en l'unicité absolue d’Allah ; il prescrit une façon de prier et d'adorer qui n'admet ni image, ni symbole (qu’Il considère comme des traces de l’idolâtrie). Allah est non seulement transcendant et immatériel, au-delà de toute perception physique, mais Il est aussi omniprésent.



Pas d’intermédiaire et de péchés originels dans l’Islam

Les rapports entre l'homme et Allah sont directs et personnels, sans besoin d'intermédiaire, mêmes les personnages les plus saints, comme les Prophètes, ne sont que des guides, des messagers. C'est à l'individu de faire son choix : il est responsable directement devant Dieu ; il admet volontiers que l'homme est faible et oublieux, qu’il est habituellement esclave de ce qui l'entoure et prisonnier de sa convoitise et de ses passions animales. Mais, pas de péchés originels. Si Adam(Paix soit sut lui) a commis une faute qui fut pardonnée, cela n'entraîne nullement une responsabilité de la part des autres hommes, car chacun est appelé à rendre des comptes personnels.

Voilà donc la première doctrine que l'Islam prône : l'unité et la transcendance d’Allah.



La seconde doctrine est :

Mouhammad (Paix et Bénédiction d'Allah soient sur lui) est un Envoyé d’Allah.




L'homme a besoin de révélation

L'homme, être doué de l'intelligence, ne peut découvrir par lui-même la voie du salut, la voie droite; il lui faut l'aide d’Allah.

L'homme a besoin d'une Révélation parce qu'il est par nature oublieux et insouciant, et de ce fait, a besoin qu'on le lui rappelle.

Le premier homme, Adam(Paix soit sur lui) fut aussi le premier Prophète. La Prophétie est donc nécessaire à l'humanité et elle a commencé avec le premier homme. Comme Adam(Paix soit sur lui), tous les hommes, qui constituent sa descendance, ont besoin de la Prophétie. L'homme ne peut s'élever seul spirituellement. Il doit être réveillé du rêve qui le tient dans l'oubli par quelqu'un qui soit déjà éveillé. Il faut qu'un message lui vienne du ciel et qu’il suive une révélation pour que puisse se réaliser la pleine potentialité de son être et que tombent les obstacles qui empêchent le fonctionnement de son intelligence. L'intelligence conduit à Allah à condition qu'elle soit solide et saine, et c'est précisément la Révélation, manifestation objective de l'intellect, qui garantit ces qualités et permet à l'intelligence de se libérer des passions, et de fonctionner d'une manière correcte. Tout homme a besoin donc de suivre un Prophète et une Révélation.

La raison qui justifie le plus profondément la nécessité de la Prophétie et la Révélation pour l'homme, est le nombre d'obstacles qui empêchent le fonctionnement correct de son intelligence ou, plus précisément, le fait qu’Il oublie sans cesse et fait preuve constamment de négligence.

Voilà pourquoi l'un des péchés capitaux en Islam est l'oubli, la négligence à l'égard de ce que nous sommes réellement. C'est notre tendance à dormir et à créer autour de nous un monde de rêves qui nous fait oublier qui nous sommes réellement et ce que nous devrions faire en ce monde. La Révélation est là pour réveiller l'homme de ce rêve et lui rappeler ce que signifie vraiment être un homme. L'homme a un besoin absolu de religion, sinon il n'est homme que par accident. Il a reçu la vie terrestre comme capital.



Le point de vue islamique de la vie terrestre

L'Islam ne considère pas l'existence de l'homme sur terre comme une sombre vallée de douleurs, ou comme une punition pour quelque péché originel ou acquis par héritage.

De même, l'Islam ne partage la conduite de ceux qui adorent la vie de la même façon qu'un gourmand adorent la nourriture : il la dévore, mais n’éprouve aucun respect. l'Islam proclame que la vie est un cadeau divin afin que l'homme puisse sentir un rapprochement avec Allah et atteindre la perfection en se servant pleinement des possibilités qu'offrent le corps et l'esprit.

En résumé, le point de vue islamique de la vie est qu’Il n'est pas avec ceux qui déclarent : " Mon royaume est de ce monde seulement ", ni avec ceux qui déclarent : " Mon royaume n'est pas de ce monde ".

L'Islam se trouve au milieu de ces deux là. La prospérité matérielle est à souhaiter, bien qu'elle ne soit pas un but en soi.



La Prophétie et la Révélation

Revenons maintenant au sujet de la Prophétie et de la Révélation. Selon la perspective islamique, chaque fois qu’Allah a envoyé un nouveau Prophète, Il n'a pas envoyé au monde des vérités chaque fois différentes, mais différentes formes et différentes expressions de la même vérité fondamentale qui est celle de l'Unité. Ainsi, l'Islam est la réaffirmation de cette vérité primordiale qui fut affirmée autrefois par tous les autres Prophètes.

Cette vérité fondée sur l'unité a commencé avec Adam(Paix soit sur lui). L'humanité n'a pas évolué progressivement du polythéisme au monothéisme. Au contraire, il y a eu une décadence religieuse qui a fait dévier l'homme du monothéisme original. L'histoire est faite d'une série de cycles de décadences et de régénération. La décadence vient des influences corruptrices de la terre, et la régénération vient du ciel par l'intermédiaire des Prophètes qui, grâce à des révélations successives, renouvellent la vie spirituelle et religieuse de l'homme.



Sceau de la prophétie

Ainsi donc, avec le Prophète Mouhammad (Paix et bénédiction soient sur lui) , le cycle prophétique est arrivé à son terme. Le Prophète (Paix et bénédiction soient sur lui), qui est le sceau de la Prophétie, a annoncé qu’Il n'y aurait plus de Prophète après lui, et que l'Islam est aussi la dernière religion, ce qu'aucune autre religion n'a jamais revendiqué avant lui.

Voilà un résumé pratiquement complet de tout ce qu'un musulman est tenu de croire :

Pas de divinité hormis Allah ! Mouhammad(Paix et bénédiction soient sur lui) est un envoyé d’Allah.

Cette formule de profession de foi est le principe le plus important de l'Islam. Sans elle, toutes les autres obligations perdraient leur sens. Il y a lieu d'insister sur le fait que cette profession de foi comprend deux parties qui se complètent et sont indissociables.

Après avoir examiné la doctrine, passons à la méthode ou en d'autres termes :


Les pratiques de la vie religieuse.

Il est bon de rappeler que l'Islam est non seulement une croyance, mais aussi une pratique spirituelle aussi bien que temporelle. l'Islam est en effet un code complet destiné à réglementer la vie humaine.

Un jour, Mouhammad(Paix et bénédiction soient sur lui) , Prophète de l'Islam, résuma lui-même les pratiques religieuses, en réponse à la question de quelqu'un :

La prière, le jeune du Ramadan, l’aumône obligatoire, et le pèlerinage.



1) La prière

Elle est un acte d'adoration, de soumission, de recours à Allah dont on recherche la grâce et l'intimité. Dans son souci de créer l'atmosphère du règne d'Allah sur la terre, l'Islam a prescrit chaque jour cinq prières en commun à cinq moments différents, offrant ainsi au fidèle la possibilité d'être toujours et partout en présence de son créateur : à l'aube, au moment où le soleil quitte le zénith et décline, au milieu de l’après-midi, au crépuscule, et au début de la nuit. Le sentiment de la présence divine, à tout instant, est un excellent soutien pour la conscience.



Avantages spirituels de la prière

Grâce à la prière, on devient scrupuleux, on acquiert de la force pour résister aux tentations et de la fermeté dans ce que l'on entreprend. L’âme devient fière et n'éprouve devant le mal que répulsion et dégoût.

C'est dans ce sens que le Qour’aane affirme :

"En vérité, la prière préserve du vice et du mal "

La prière consiste essentiellement en trois éléments : d'abord, le sentiment d'humilité devant la présence majestueuse de Dieu, ensuite, la reconnaissance de cette supériorité divine et enfin l'adoption pour son corps et tous ses organes de la posture de respect nécessaire.



Avantages matériels de la prière

Tel est l'aspect spirituel de la prière. Ses utilités sont multiples, même au point de vue matériel : il réunit cinq fois par jour les habitants d'une ville, donne la possibilité d'une détente de quelques minutes et rassemble les plus grands personnages comme les plus humbles, en parfaite égalité.



Les prières en dehors des cinq prières quotidiennes

Hormis ces cinq prières quotidiennes, le vendredi, au moment où le soleil décline du zénith est accomplie un prière qui possède un sens communautaire ; elle revêt le caractère d'un office solennel. Il y a aussi la prière des deux fêtes canoniques marquant l'une la rupture du jeûne du Ramadan et l'autre le sacrifice du pèlerinage.

A cotés de ces prières, il y a celles dites sur les dépouilles mortelles et celles qui sont facultatives.



2) Le Jeûne

Le troisième devoir religieux d'un musulman est le jeûne pendant tout un mois chaque année. Cette obligation débute à la vue du croissant de la nouvelle lune du mois de Ramadan (9ème mois) et prend fin à sa vue, le mois suivant. Le mois comporte ainsi 29 ou 30 jours.

Il incombe à tout musulman, homme ou femme, doué de raison, juridiquement capable et physiquement en état de l'accomplir. En sont dispensés les enfants impubères, et les déséquilibrés. Peuvent en reporter leur accomplissement à une date à leur convenance, les malades, les femmes en couches ou ayant leurs menstrues, celles qui sont enceintes ou qui allaitent et les voyageurs.

Le jeûne commence peu avant l'aube et prend fin au coucher du soleil. Il exclut toute nourriture, toute boisson, le tabac, etc.

Le fidèle après avoir accompli normalement le jeûne doit, au crépuscule, le rompre en prenant quelque chose de léger (la tradition conseille quelques dattes) avant de s'acquitter de la prière du crépuscule et dîner ensuite.



Avantages matériels du jeûne

Le jeûne, discipline spirituelle, doit être accompli dans un esprit d'obéissance à Dieu et de reconnaissance envers Lui. N'empêche qu'on en tire aussi les avantages matériels concernant l'hygiène, l’entraînement militaire, le développement de la volonté.

C'est un mythe de dire que le jeûne dans le sens islamique de la privation de manger et de boire, est contraire aux besoins de la santé humaine. Les observations biologiques montrent que les bêtes sauvages ne trouvent rien à manger quand il neige. Alors elles se mettent en hibernation, ou passent leur temps à jeûner et cela les rajeunit à l'approche du printemps. Il en est de même des arbres : en hiver, ils perdent leurs feuilles et dorment. Et ils ne sont même pas arrosés. Après quelques mois de ce jeûne, ils sont rajeunis au printemps et deviennent plus rigoureux qu'auparavant.

Même les minerais ont besoin de jeûne : les moteurs et les machines doivent s'arrêter après quelques heures de marche, et ce repos leur redonne leur force. En effet, comme tous les organes animaux, l'appareil digestif aussi a besoin de repos. Jeûner est le seul moyen concevable pour cela.

Ces derniers temps, est apparu en Occident, une nouvelle thérapeutique qui traite surtout les maladies chroniques par des jeûnes de courtes ou longues durée selon le besoin de chaque malade. Il est aussi une sorte de cure contre l'obésité, les troubles stomacaux ou gastriques.



3) L’aumône obligatoire

C’est une obligation à tout musulman qui possède un niveau imposable. Dans l'Islam, cette aumône apparaît à la fois comme un acte d'adoration, de charité, de contribution sociale, un geste de bienfaisance et un devoir de solidarité.


L'objectif de cette aumône est :

1. De purifier l'âme humaine de l'avarice, de l'avidité, et de la convoitise.

2. Secourir les pauvres et pourvoir aux besoins des nécessiteux et des déshérités.

3. Instaurer les œuvres d’utilité publique.



Les biens soumis à l’aumône

Les biens soumis à l’aumône obligatoire sont l'or, l'argent, les billets de banque, les épargne, le capital commercial, les produits agricoles, les bestiaux.

Donc, le musulman qui possède le montant imposable de ces biens doit s’acquitter de cette aumône à raison de 2.5% une fois par an.

A côté de cette aumône, il y a aumône de la rupture du jeûne. Elle doit être versée aux pauvres annuellement à la fin du Ramadan.

L'Islam reconnaît donc que les biens matériels constituent la base et le moyen essentiel de la subsistance même de l'humanité et de la société. Voilà pourquoi il a élevé cette aumône au rang d'une des quatre pratiques fondamentales.



4) Le pèlerinage

Il est le cinquième devoir religieux du musulman. Il est obligatoire sur tout adulte, homme ou femme, de se rendre une fois dans sa vie à la Mecque pour y accomplir tout les rites du pèlerinage. Ceux qui ne dispose pas des moyens matériels du voyage en sont dispensés ; mais quel musulman n'amasse pas petit à petit l'argent nécessaire pour pouvoir, un jour, visiter le centre de sa religion, la Ka’bah, maison d’Allah.


La Ka’bah est la plus ancienne maison dédiée à Allah

Le Qour’aane n’exagère pas lorsqu'il dit que la Ka’bah est la plus ancienne maison dédiée à Allah, au culte monothéiste. Même si on ne la faisait remonter qu'à Ibrâhim (Paix soit sur lui) (qui selon la tradition islamique, ne fut que le restaurateur de l'édifice érigé par Adam (Paix soit sur lui), ce serait déjà un temple plus ancien que celui de Jérusalem, construit par Souleïmâne (Paix soit sur lui).

On ne connaît pas un lieu cultuel encore en fonction, plus ancien que la Ka’bah de la Mecque.



Commémoration des épreuves du patriarche Ibrâhim

En accomplissant le pèlerinage, on fait acte d'obéissance à Allah, de fidélité à la Tradition du Prophète(Paix et bénédiction soient sur lui) , et on commémore un grand souvenir : le souvenir d'une épreuve à laquelle fut soumis le patriarche Ibrâhim (Paix soit sur lui),son triomphe grâce à la pureté de sa foi, sur la faiblesse de son cœur et les tentations de tout séducteur.



L’aspect social du pèlerinage

Quant à l'aspect social du pèlerinage, il n'est pas moins frappant : la fraternité mondiale des musulmans se manifeste d'une façon éclatante : les croyants, sans distinction de races, ni de langues, ni de régions, ni même de classes, s'y rendent obligatoirement, se mêlent en la plus parfaite égalité fraternelle et font leur devoir religieux en commun.



Qour’aane et Hadith : sources fondamentales de la Loi

En résumé, l'Islam est fondé sur la relation universelle entre Allah et l'homme :

Allah, reste l'Absolu et l'homme, dans sa nature profonde. L'Islam cherche à construire un équilibre dans la vie en canalisant, à l'aide de la loi divine, tous les besoins et toutes les inclinations naturels de l'homme, tous ses désirs et tous ses appétits, comme se nourrir, se protéger, procréer, ... parce qu’Il les a reçus d’Allah et qu'ils sont nécessaires à sa vie. Cette loi divine est toute entière contenue dans le Qour’aane qui est la parole d’Allah. Ce que contient le Qour’aane, cependant, c'est le principe de toute la loi.

Ces principes ont été expliquées et développés dans les Hadices du Prophète (Paix et bénédiction soient sur lui) constituent la seconde source fondamentale de la Loi.

La loi est, pour l'Islam, le moyen qui permet l'intégration de la société humaine. Elle constitue, pour l'homme, la possibilité de donner un sens religieux à sa vie quotidienne. Tout acte temporel accomplit conformément à la loi est transformé en acte religieux.

La loi fait l'acte de gagner son pain quotidien un acte religieux qu’un musulman doit accomplir en sachant que ce qu’Il fait est agréable à Allah et obligatoire au même titre que les devoirs spécifiquement religieux.

Enfin, le Qour’aane s'adresse à l'humanité toute entière, sans distinction de races, ni de régions, ni même d’époques; de plus, il cherche à guider l'homme dans tous les domaines de la vie, spirituel, temporel, individuel, collectif. Il cherche principalement à développer chez l'individu sa personnalité. Chaque être sera responsable personnellement devant son créateur.


Wa Allâhou A'lam !

(Et Dieu est Plus Savant !)



M. Ismaël Mamode.


Directeur de la Médersa de Saint-Louis de la Réunion



Source:[www.muslimfr.com]









Le système moral de l'Islam:




L’Islam a établi un certain nombre de droits fondamentaux, valables pour l’humanité toute entière et qui doivent être observés et respectés en toutes circonstances. Dans ce but, l’Islam fournit, non seulement des garanties juridiques, mais aussi tout un système moral très efficace. Ainsi, pour l’Islam tout ce qui conduit au bien-être de l’individu ou de la société est moralement bon, et tout ce qui lui est nuisible est moralement mauvais. L’Islam attache tant d’importance à l’amour de Dieu et à l’amour de l’homme qu’il met en garde contre trop de formalisme.


Nous lisons dans le Coran:

"La piété ne consiste pas à tourner vos faces vers l’Orient ou vers l’Occident. Mais la piété, c’est de croire en Dieu, au Jour Dernier, aux Anges, à l’Écriture et aux prophètes. C’est d’apporter - pour l’amour de Dieu - un témoignage de générosité à ses proches, à l’orphelin, au pauvre, à l’étranger de passage, à ceux qui implorent un secours, et pour le rachat des captifs. C’est la vertu de ceux qui observent la Prière et l’Aumône, respectent les engagements conclus, et sont patients dans l’adversité et au moment du danger: voilà les Croyants véridiques et voilà ceux qui craignent Dieu!” (Sourate 2, verset 177)

Nous avons là une belle description du croyant vertueux et qui, craignant Dieu, obéit aux préceptes salutaires mais sans cesser de fixer son regard sur l’amour de Dieu et de son prochain.
L’acceptation du devoir est personnelle et rationnelle, car le croyant cède plus à un attrait qu’à une pression. C’est la volonté divine, en tant qu’expression de la vérité absolue et de la justice parfaite qui s’impose, et non un commandement abstrait émanant d’une autorité morale suprême mais mal définie.
Donc, la distinction entre “l’obligation juridique” et “le devoir éthique” n’existe pas en Islam: les deux sont intimement liés, se potentialisant pour affirmer la force du système.

Nous avons reçu quatre préceptes:


1.Notre foi doit être vraie et sincère.
2.Nous devons être préparés à le montrer par des actes de charité envers notre prochain, et non par un “habit” de piété.
3.Nous devons être de bons citoyens et apporter notre soutien aux organisations sociales.
4.Notre âme doit être ferme et inébranlable en toutes circonstances.

Car découlant de ce monothéisme eschatologique, Dieu Seul est le pilier du système moral de l’Islam: vers Lui se fera l’ultime retour, et Lui Seul nous rétribuera.

C’est là le critère selon lequel tout comportement individuel est jugé comme bon ou mauvais. Ce critère est en quelque sorte le noyau autour duquel viennent s’articuler tous les éléments qui constituent la conduite morale de chacun.

Avant d’établir des préceptes moraux, l’Islam cherche à implanter fermement dans le cœur de l’homme, la conviction qu’il est en constant rapport avec Dieu, Qui le voit à tout moment et en tout lieu. Il peut se cacher du monde entier, mais pas de Dieu. Il peut tromper n’importe qui, mais pas Dieu Il peut fuir l’emprise de n’importe qui, mais pas celle de Dieu.

Ainsi, en faisant de “ce qui plaît à Dieu” l’objectif premier de toute vie humaine, l’Islam a posé le critère de moralité le plus élevé qui soit, ouvrant ainsi à l’évolution morale de l’humanité des perspectives illimitées.

Voyant dans la révélation divine la source première de toute connaissance, l’Islam donne permanence et stabilité aux principes moraux qui, bien que laissant une marge raisonnable pour certaines adaptations et innovations, excluent les perversions, les déviations, les mœurs dissolues, le relativisme atomiste ou le relâchement de la vie morale. Il fournit une sanction à la moralité par l’amour et la crainte de Dieu qui incitent l’homme à obéir à la loi morale sans aucune pression extérieure.

À travers la croyance en Dieu et au Jour du Jugement, l’Islam fournit une force qui permet à chacun d’adopter une conduite morale et sincère de tout son cœur et de toute son âme.

Il ne cherche pas à inventer, à travers quelque fausse originalité ou innovation, des vertus morales nouvelles, ni à minimiser l’importance des normes morales bien connues.

Il ne confère pas non plus, une importance exagérée à certaines normes tout en négligeant certaines autres sans raison. Il reprend toutes les vertus morales communément connues et, avec un sens remarquable de l’équilibre et des proportions, il assigne à chacune d’elles une place et une fonction convenables dans le schéma global de la vie.

Il élargit l’horizon de la vie humaine individuelle et collective, son existence domestique, sa conduite civique, ses activités dans les domaines politique, économique, législatif, éducatif et social. Il couvre la totalité de son existence (de la maison à la vie en société, de la table au champ de bataille et aux conférences sur la paix), depuis le berceau jusqu’au tombeau. En bref, aucune sphère de sa vie, n’échappe à l’application universelle et infiniment vaste des principes moraux de l’Islam.
Ainsi, grâce à cette suprématie de la moralité, toutes les choses de la vie, au lieu d’être dominées par des désirs égoïstes et mesquins, sont réglées par des normes morales.

L’Islam se fonde, par essence, sur la Justice, et non seulement sur l’Amour, car ce dernier est subjectif et la Justice normative. Cette Justice confère à l’Homme des droits, mais encore plus, des devoirs. En effet si le droit peut induire l’inertie, le devoir lui, positivement, exige. La Déclaration des droits de l’Homme nous dit que chacun a droit au travail, droit au respect, droit à la culture; l’Islam nous dit aussi cela, mais en plus l’Islam nous dit que chacun a le devoir de rechercher du travail, le devoir de respecter autrui, le devoir de chercher le Savoir. Simple addition, grande différence.

L’Islam érige un système de vie fondé sur tout ce qui est bon, en rejetant tout ce qui est mauvais. Il exhorte les individus non seulement à pratiquer la vertu mais aussi à la faire triompher, à éliminer le vice, à tendre et exhorter vers le Bien et à empêcher le Mal. Il veut la suprématie du verdict de la conscience et ordonne que la vertu, ne soit pas soumise au mal.

Ceux qui répondent à cet appel, sont groupés dans une communauté et portent le nom de Musulmans. Le but qui préside à la formation de cette communauté (Oummah) est un effort organisé en vue d’établir et de cultiver le Bien, de supprimer et éliminer le Mal.

On trouvera ici quelques renseignements moraux fondamentaux, se rapportant à différents aspects de la vie d’un Musulman. Ils couvrent aussi bien une large gamme de la conduite morale personnelle du Musulman que ses responsabilités sociales.



Conscience de Dieu



Le Coran stipule que cette conscience est la plus haute qualité que puisse posséder un Musulman:


“Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux” (Sourate 49, verset 13)


L’humilité, la modestie, le contrôle des passions et des désirs, la vérité, l’intégrité et la patience, la persévérance et le maintien des promesses sont des valeurs morales, soulignées sans cesse dans le Coran:



“...et Allah aime les endurants” (Sourate 3, verset 146)


“Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin (paradis) large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux, qui dépensent (pour plaire à Dieu) dans l’aisance comme dans l’adversité, qui dominent leur colère et pardonnent à autrui - car Allah aime les bienfaisants -” (Sourate 3, versets 133-134)



“...accomplis la Salat (prière), commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre en toute entreprise. Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance: car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes” (Sourate 31, versets 17-19)


D’une façon qui résume le comportement moral d’un Musulman, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit:

“Le Seigneur m’a donné sept commandements pour rester conscient de Dieu, que ce soit en privé ou en public:
1.de parler avec justesse, que je sois en colère ou joyeux,
2.être modéré aussi bien pauvre que riche,
3.de renouer l’amitié avec ceux qui l’ont rompue avec moi,
4.de donner à celui qui me refuse,
5.que mon silence soit rempli de pensée,
6.que mon regard soit une admonition,
7.que je commande ce qui est juste”.


Responsabilités sociales


Les enseignements de l’Islam concernant les responsabilités sociales sont fondés sur la bonté et la considération pour autrui. l’Islam insiste sur les actes spécifiques de bonté et définit les responsabilités et les droits de chacun dans les différents types de relation. Dans un cercle grandissant de relations, notre première obligation va à la famille proche (les parents, le conjoint et les enfants) ensuite aux autres relations (les voisins, les amis, les connaissances, les orphelins et les veuves, ceux de la communauté qui sont dans le besoin, nos frères et sœurs musulman(e)s et tous nos semblables, enfin les animaux).
Le respect et la sollicitude dûs aux parents sont soulignés dans les enseignements de l’Islam et constituent une partie importante de l’expression de la foi d’un Musulman.



“Et ton Seigneur a décrété: “N’adorez que Lui, et (montrez) de la bonté envers les père et mère: si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dit point: “Fi!” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses, et par miséricorde abaisse pour eux l’aile de l’humilité et dis: “Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit” (Sourate 17, versets 23-24)

“Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu’au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment” (Sourate 17, verset 26)


Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit:

“N’est pas croyant celui qui mange à sa faim, alors que son prochain a faim. N’est pas croyant celui dont les voisins ne sont pas à l’abri de sa conduite blessante”.


En fait, d’après le Coran et la Sunna (enseignements du Prophète), un Musulman doit assurer sa responsabilité morale, non seulement envers ses parents, ses relations et ses voisins, ses collègues, mais aussi envers l’humanité tout entière, ainsi qu’envers les animaux, les arbres et les plantes. Par exemple, il est interdit de chasser les oiseaux et les animaux pour le sport; de même, il est interdit de couper les arbres et les plantes fruitiers à moins d’un besoin essentiel. Le Musulman est le gardien de la nature et de ce fait il doit la conserver et la protéger.

Ainsi, à partir de principes de base, l’Islam édifie tout un système moral extrêmement élevé grâce auquel l’humanité peut réaliser pleinement son potentiel.

L’Islam purifie l’âme. La soumission permanente du musulman à la volonté divine, crée une atmosphère de religiosité, dans laquelle baigne son existence. Cette soumission représente la motivation fondamentale de sa vie morale.

L’Islam est une source de bonté, de générosité, de miséricorde, de sympathie, de paix, de bienveillance désintéressée, de loyauté et d’honnêteté envers la création tout entière en toutes circonstances.
De ses qualités, les plus nobles qui soient, ne peut naître que le Bien.

Tel est l’Islam qui doit vivre en chaque musulman.




Wa Allâhou A'lam !

(Et Dieu est Plus Savant !)
- Brochure de la série "WAMY" sur l'Islam -


Source: [www.muslimfr.com]







Un aperçu de l'Islam...:





L'Islam et les musulmans


En langue arabe, le mot Islam signifie Paix, Soumission et Obéissance. La religion Islamique consiste à accepter sans réserve les enseignements et la règle de Dieu, tels qu'ils furent révélés à Mohammad, son Prophète (que la Paix et la Bénédiction soient avec lui. "Sallallâhou alayhi wa sallam"winking smiley.

Un Musulman est celui qui croit en Dieu et s'efforce de mettre sa vie entière en accord avec la révélation Divine et les paroles du prophète. Il doit également s'employer à édifier la société sur les mêmes fondements.

Le mot " Allah " est le nom réservé à Dieu dans la langue arabe. C'est un terme unique qui ne peut se mettre ni au pluriel ni au féminin.





La continuité du Message


L'Islam n'est pas une nouvelle religion. C'est essentiellement le même message et la même règle qu'Allah a révélés à chacun des prophètes : "Dis : Nous croyons en Allah, à ce qu'on a fait descendre (de révélation) sur nous, à ce qu'on a fait descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus, et à ce qui a été apporté à Moïse, à Jésus et aux Prophètes, de la part de leur Seigneur : nous ne faisons aucune différence entre eux; et c'est à Lui que nous sommes soumis." (Coran, sourate 3, verset 84)

Le message qui fut révélé au prophète Mohammad (que la Paix et la Bénédiction soient avec lui) contient l'Islam dans toute son étendue, sous sa forme complète et définitive.


Les cinq piliers de l'Islam

1. La profession de Foi : Témoigner que nul autre qu'Allah n'est digne d'être vénéré et que Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est son envoyé auprès de tous les hommes et ce, jusqu'au jour du jugement. Parce que Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est le dernier prophète, chaque Musulman doit prendre modèle sur sa vie exemplaire.

2. Les Prières : Il est du devoir de chaque Musulman de faire cinq prières par jour. Elles animent et renforcent la croyance en Allah. Elles élèvent la Moralité de l'Homme. Elles purifient le coeur. Elles écartent la tentation de la faute et du mal.

3. Le Jeûne du mois de Ramadan : Ce que les prières essaient de produire cinq fois par jour, le jeûne le fait une fois par an pendant le mois de Ramadan (le neuvième mois de l'année lunaire).
Pendant cette période, de l'aube au coucher du soleil, un Musulman ne doit pas manger une miette de nourriture, ni boire une goutte de liquide, quel que soit l'attrait qu'exerce sur lui la nourriture, et quelles que soient sa faim et sa soif. À chaque instant pendant le jeûne, il réprime ses passions, ses désirs et il proclame pour sa conduite, la suprématie de la loi Divine.

4. La Zakat : C'est un devoir religieux pour chacun de consacrer, chaque année une aumône purificatrice, 2.5% de ses biens et économies. Cette somme est redistribuée aux plus pauvres de la communauté.

5. Le Pèlerinage à la Mecque : Chacun doit l'effectuer une fois dans sa vie si cela est économiquement et physiquement possible.

Toute action consciente qui se conforme à la volonté d'Allah est également considérée comme un hommage à Dieu.

L'Islam prescrit la croyance en un Dieu Unique et Souverain qui rend l'homme conscient de la signification de l'univers et de la place qu'il y occupe. Cette croyance le libère de ses peurs et des superstitions en lui faisant sentir la présence d'Allah Tout-Puissant, et en lui rappelant les obligations qu'il a envers Lui. La Foi doit s'exprimer et se prouver en actes. La Foi ne suffit pas. La croyance en un seul Dieu unique exige que l'on considère l'Humanité toute entière comme une seule et même famille sous la tutelle universelle de Dieu Tout-Puissant, le Créateur et le Nourricier des hommes. L'Islam rejette l'idée d'un peuple élu et fait de la Foi en Dieu et des bonnes actions la seule voie du salut, ainsi un relation s'établit-elle avec Dieu sans aucun intermédiaire.


L'Homme: agent libre


L'Homme est la plus parfaite création de Dieu. Il possède les plus riches ressources. Il est laissé relativement libre dans ses décisions, ses actions et ses choix. Dieu lui a montré le droit chemin et la vie du prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) en est un excellent exemple. S'il suit l'un et l'autre, il se place dans la voie des réussites et du salut. L'Islam enseigne à l'Homme la perfection et confère des droits égaux à tous sans distinction de race, de sexe ou de couleur. La loi Divine, énoncée dans le Coran et illustrée par la vie du prophète, est souveraine en toute circonstance. Elle s'applique aux grands de ce monde comme aux plus humbles, au prince comme au paysan, à celui qui commande comme à celui qui obéit.


Le Coran et le Hadith


Le Coran est l'ultime révélation de Dieu. Le nom arabe signifie lecture noble. Ainsi, le Coran est la parole de Dieu et non celle de Mohammad. Il ne faisait que recevoir la révélation et la transmettre honnêtement. La révélation divine n'a pas commencé avec le Coran. D'autres révélations ont été transmises à des prophètes précédents comme Noé, Abraham, Moïse et Jésus pour n'en nommer que quelques-uns. Toutes les autres Écritures ont été soit perdues, soit changées; de là, le besoin d'une nouvelle et dernière révélation: le Coran. Il est la source fondamentale de l'enseignement et des lois islamiques. Le Coran traite de base des croyances, de la moralité, de l'histoire de l'humanité, du culte, de la connaissance, de la sagesse, de la relation entre Dieu et l'homme ainsi que des rapports humains sous tous leurs aspects. Une part importante de ce Livre Saint qu'est le Coran est consacrée à des enseignements d'une grande valeur sur lesquels peuvent se fonder de bons systèmes en matière de justice sociale, d'économie, de politique, de législation, de jurisprudence, de droit et de relations Internationales.
Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) n'avait jamais appris à lire ni à écrire, néanmoins c'est de son vivant et sous sa surveillance que le Livre Saint du Coran fut confié à la garde de la mémoire et consigné par ses disciples. Le texte original et complet du Coran est accessible à tous en Arabe, langue dans laquelle se fit la révélation.
Des traductions de son message sont largement répandues en de nombreuses langues. Le Hadith se compose des enseignements des paroles et des actions du prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) soigneusement réunis et rapportés par ses compagnons. Ils expliquent et développent le sens des versets coraniques.


L'idée de culte


L'Islam n'enseigne pas seulement un rite, il ne peut s'en contenter. Il souligne l'importance de l'intention et de l'action. Rendre un culte à Dieu c'est le connaître, l'aimer et agir sous sa loi dans toutes les circonstances de la vie, c'est imposer le bien, faire obstacle à l'injustice et à l'oppression, c'est pratiquer la charité et la justice, c'est servir Dieu en servant l'humanité. Le Coran exprime son idée de manière sublime dans le passage suivant :

"La piété ne consiste pas à tourner vos faces vers l'Orient ou vers l'Occident. Mais la piété, c'est de croire en Dieu, au Jour Dernier, aux Anges, à l'Écriture et aux prophètes. C'est d'apporter - pour l'amour de Dieu - un témoignage de générosité à ses proches, à l'orphelin, au pauvre, à l'étranger de passage, à ceux qui implorent un secours, et pour le rachat des captifs. C'est la vertu de ceux qui observent la Prière et l'Aumône, respectent les engagements conclus, et sont patients dans l'adversité et au moment du danger: Voilà les Croyants véridiques; et voilà ceux qui craignent Dieu." (Coran, sourate 2, verset 177)


Le mode de vie islamique


L'Islam indique des lignes de conduite précises qui s'appliquent à tous les hommes et qu'il s'agit de respecter dans toutes les situations de l'existence. La règle qu'il donne est d'une large portée : elle inclut les domaines sociaux, économiques, politiques, moraux et spirituels. Le Coran rappelle à l'homme le but de son existence terrestre ainsi que ses devoirs et obligations envers lui-même, ses parents, ses proches, sa communauté, ses semblables et son Créateur. L'Islam lui fournit des règles de conduite fondamentales qui donnent un sens à sa vie. L'existence se présente alors à lui comme un défi qui lui permet de mettre en pratique ces idéaux élevés. Selon l'Islam, la vie humaine forme, non pas une collection de fragments disparates et concurrents, mais un ensemble harmonieux. Le sacré et le profane ne sont pas des dimensions disjointes en l'homme : ils se conjuguent dans la nature de l'être humain.


Un aperçu historique


Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est né 570 ans après Jésus-Christ dans la ville de la Mecque (Arabie) ; il est issu d'une famille noble. La première révélation lui fut faite à l'âge de quarante ans. Lorsqu'il commença à prêcher l'Islam, Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) fut persécuté. Lui et ses disciples eurent à faire face à de rudes épreuves. C'est pourquoi Dieu ordonna à son envoyé de se rendre à Médine (une autre ville d'Arabie). En une courte période de 23 ans, Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) acheva sa mission de prophète et il mourut à l'âge de 63 ans. Sa vie fut exemplaire. En tant qu'incarnation des enseignements coraniques, elle peut servir de modèle à tous les êtres humains.


L'Islam: réponse aux questions d'aujourd'hui


La fraternité : L'un des grands problèmes auxquels le monde se trouve aujourd'hui confronté est le racisme. Les pays "développés" peuvent envoyer l'homme sur la lune mais ils ne parviennent pas à mettre fin à la haine et à la lutte de l'homme contre ses semblables. Durant les quatorze derniers siècles, l'Islam a démontré comment le racisme peut être vaincu. Chaque année, à l'occasion du Hajj, on peut assister au miracle islamique de la vraie fraternité entre toutes les races et toutes les nations.

La famille : La famille, l'élément de base de toute civilisation, se désintègre dans tous les pays Occidentaux. L'organisation familiale Islamique établit un équilibre harmonieux entre les droits de l'homme et de la femme, des enfants et des parents. l'Islam encourage la générosité et l'Amour dans un cadre familial bien structuré, et responsabilisé.



Une vision cohérente du monde


Tout au long de leur vie, les êtres humains se conforment à leur vision du monde. Le drame des sociétés laïques réside dans leurs difficultés à concilier les divers aspects de la vie. Le profane et le sacré, la science et la spiritualité apparaissent comme des dimensions opposées. Grâce à sa cohérence, l'Islam met fin à ce conflit.


L'attrait qu'exerce l'Islam


Quiconque a soif de savoir, éprouve une attirance pour l'Islam. Il apporte une solution pour chaque problème de la vie. Il mène à une vie meilleure et plus complète dont toutes les étapes glorifient Dieu, Le Créateur Tout-Puissant et Le Nourricier Miséricordieux.
L'Islam est, de loin, la religion qui connaît la plus grande expansion sur tous les continents.




Wa Allâhou A'lam !

(Et Dieu est Plus Savant !)
- Brochure de la série "WAMY" sur l'Islam -


Source: [www.muslimfr.com]




Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...









J
JD
9 mai 2005 17:48
bonjour 'Adel

merci pour ces textes que j'ai pris plaisir à lire bien que je ne sois pas musulman, Les principes semblent excellents mais sont ils vraiment mis en pratique dans le monde arabo musulman ?

Quand à la question de l'utilité de la religion, si j'ai bien compris, l'Islam serait la solution à tous les problèmes, la panacée universelle ?

Hum...

En tous cas merci pour ces textes.


cordialement



'
10 mai 2005 13:17
Bonjour, cher JD...




JD a écrit:
-------------------------------------------------------
> bonjour 'Adel
>
> merci pour ces textes que j'ai pris plaisir à lire
> bien que je ne sois pas musulman,





Je vous en prie. C'est un plaisir pour moi que de faire plaisir à autrui...







Les principes
> semblent excellents mais sont ils vraiment mis en
> pratique dans le monde arabo musulman ?





Je vous remerçie de reconnaitre la qualité des enseignements de l'Islâm.

Concernant votre question, ils ne sont en effet pas mis en pratique dans la majorité des pays musulmans, ce qui est justement la raison de la situation (en majorité) décadente de ces derniers...
Cela dit, remarquons que cela ne diminue en rien la noblesse de ces enseignements. Il est évident qu'un principe bon et juste ne peut en aucun cas être remis en cause en raison de la négligence des gens à son égard.

Un homme en quête de vérité avait dit, dans le sens:

"Je remerçie Dieu de m'avoir fait découvrir (ou connaitre) l'Islâm avant les musulmans."





> Quand à la question de l'utilité de la religion,
> si j'ai bien compris, l'Islam serait la solution à
> tous les problèmes, la panacée universelle ?
>
> Hum...





En réalité, l'homme éprouve un besoin naturel de croire en quelque chose.
C'est cette foi qui va donner avant tout un sens à sa vie, et en fonction d'elle il se fixera un objectif, convaincu que son bonheur en sera le résultat...
C'est ce qui pousse tout être humain à rechercher, par des sacrifices et des efforts tout au long de sa vie, l'atteinte de ce qu'il pense être son bonheur, comme la richesse, le pouvoir, la puissance, la renommée...etc.
Nous, musulmans, avons une conception particulière du bonheur, qu'aucun des éléments cités ci-dessus ne peut réellement apporter (en lui-même): la paix intérieure.
Cela consiste en la paix avec Dieu, avec nous-mêmes (notre conscience), et avec son prochain.
Dieu étant le Créateur de l'univers, Il est plus à même que quiconque de connaitre le fonctionnement de cet univers, ainsi que ce qu'il comporte comme bons aspects et mauvais. Par miséricorde et bonté à l'égard de l'être humain, Dieu a indiqué à ce dernier les moyens d'atteindre le bonheur dans cette vie, en observant l'accomplissement de ce qui lui procurera le bien-être, et le délaissement de ce qui représenterait pour lui une source de nuisance. Ainsi, tout ce que Dieu a rendu licite pour l'homme est source de bien pour lui, et tout ce que Dieu a rendu illicite pour l'homme est source de nuisance et de mal pour lui. Dieu lui a traçé une voie qui lui évite ainsi des efforts inutiles et une perte de temps qu'il pourrait passer à rechercher tout ce qui lui profiterait et ce qui représenterait un danger pour lui.
Par cette sagesse, Dieu ne veut que rendre façile à l'homme l'objectif pour lequel il fut créé: réussir son épreuve qui consiste à vivre dans l'obéissance de son Seigneur afin d'obtenir Sa satisfaction, et d'atteindre le bonheur éternel.




Je ne me permettrais pas de vous inviter à lire ces articles si je n'avais pas remarqué votre goût de la lecture :




La religiosité est innée:


Le concept de « la religion » dans le langage technique de l’Islam.

Le Qur’an noble a précisé le concept de la religion dans quatre piliers principaux :

Premièrement :

L’autorité suprême qui détient le pouvoir, et dans l’Islam, c’est l’autorité d’Allah.


Deuxièmement :

L’obéissance et la soumission à cette autorité.


Troisièmement :

Un ensemble de lois dogmatiques et spirituelles et de législations pratiques s'incorporant sous la loi de cette autorité suprême.


Quatrièmement :

La rétribution qu’obtiennent les adeptes de cette religion et ceux à qui elle s’adresse ; une rétribution qui est fonction de l’envergure de leur acceptation et de leur sincérité ou leur rébellion contre elle.


Il est possible de dire en résumé que la religion est :


La foi en une essence divine qui mérite l’obéissance et l’adoration à travers les textes qui précisent les attributs de cette essence et expliquent les règles pratiques qui tracent la voie de Son adoration.




Les preuves rationnelles




Premièrement :


La prédisposition à la pratique de la religion est invétérée chez l’homme ; c’est quelque chose qui n’admet pas de doute compte tenu des preuves historiques et concrètes. Malgré le fait que les savants de l’étude comparative des religions avec la diversité de leurs appartenances religieuses sont unanimement d’accord pour dire que la croyance religieuse est invétérée dans la nature des êtres humains, ils n’ont pas trouvé un terrain d’entente sur la cause et l’origine de cette croyance.


Toutefois, à travers un débat objectif, nous pouvons établir ce qui suit :


Beaucoup de chercheurs sur ce thème se sont orientés vers l’avis selon lequel le mythe et la légende sont les principales causes de cette inclination de l’homme pour la religiosité. Ce point de vue fait de l’inclination à la religiosité, une inclination accidentelle qui se forme dans la conscience de l’homme grâce à une influence extérieure qui est la résultante de l’audition, puis de la croyance à un ensemble de fables qui se transmettent de générations en générations. Il est évident que ce point de vue n’explique pas le penchant naturel ancré dans l’esprit humain chez différents peuples et dans différentes cultures à toutes les étapes de l’histoire humaine ; or, c’est un point sur lequel les spécialistes de l’histoire des religions et des civilisations humaines sont tombés d’accord. D’autre part, ce point de vue ne donne pas une explication bien faite à cet effet exceptionnel et renouvelé engendré par la religion et qu’elle continue d’engendrer dans l’histoire et le quotidien des nations et des peuples.

Certains chercheurs expliquent le comportement cultuel dans les sociétés idolâtres comme émanant du sentiment de peur envers les êtres gigantesques qui semblent jouir d’une force extrême et susciter une énorme admiration, comme les montagnes et les astres par exemple ; et par conséquent, ces sociétés s’imaginent une sorte de vie dont jouissent ces êtres comme préambule pour leur adresser des invocations ou s’adresser à eux d’une manière quelconque qui se développe en une adoration pour laquelle on invente des rituels et fait des offrandes.

A ce point de vue, on peut répondre de la manière suivante :


Ce point de vue reconnaît tacitement l’existence d’une inclination à la recherche d’un Dieu et le ressentiment de l’homme de la nécessité de la grandeur de ce Dieu.

La multiplicité des êtres adorés dans les sociétés idolâtres sans se limiter à l’adoration d’un seul être comme la montagne par exemple, ou un astre, ou des idoles, prouve que l’homme est en réalité à la recherche d’une force suprême dominante et s’imagine sa présence dans l’ensemble des dieux qu’il prend ; ce qui prouve sa conscience profonde du besoin d’une force externe auprès de laquelle il est possible d’avoir recours lorsque les forces matérielles qu’il ressent autour de lui ne réussissent pas à satisfaire sa demande et concrétiser son objectif.


Deuxièmement :


Le phénomène de la religiosité incarné par la recherche d’une force suprême est général à tous les êtres humains, ils ne peuvent pas s’en passer pour se contenter en lieu et place de cela d’un autre instinct comme par exemple l’amour de la survie, l’amour de l’espèce, l’amour de la connaissance, l’amour de la patrie, etc. De même, il est apparu dans le monde, des génies religieux qui ne se reposent pas à cause de la vigueur du ressentiment de l’inconnu qui bouillonne dans leurs esprits ; et il était possible qu’on décrive ces génies de folie si cet inconnu ne méritait pas que chaque personne lui accorde un intérêt ; cependant, la réalité est autrement car il mérite plus que tous les autres êtres qu’on s’intéresse à lui.


Par ailleurs, le sens religieux a aussi désormais une grande importance dans la vie scientifique des êtres humains, puisqu’il a mis le monde caché (l’inconnaissable) parmi ce à quoi il est possible à l’homme de croire dans sa vie pratique, au lieu de sa présomption d’être savant par illusion et fiction.


Cela représente une victoire scientifique car ses effets ne se sont pas limités au monde de la religiosité et de la croyance vu que cela a élargi les horizons de l’existence et a ouvert l’intelligence pour la recherche dans un monde autre que le monde matériel. Si l’homme persistait à nier tout ce qu’il ne perçoit pas, cela n’aurait pas été préjudiciable qu’aux religions uniquement, au contraire, les sciences, les connaissances, les moeurs et les valeurs morales subiraient aussi ce préjudice.


Troisièmement :


Ce n’est pas en tant que bienfait national ou besoin vital essentiel que la religion est l’une des nécessités des groupes humains ; car la religion a existé avant l’existence des pays et parce le besoin vital trouve sa satisfaction à chaque époque et ses causes sont abondantes dans chaque situation, mais malgré cela, l’homme demeure après la réalisation de tous ces objectifs dans le besoin de la religion. Au contraire, la religion est nécessaire parce qu’elle établit la place de l’homme, -cet être singulier- dans l’Univers ou dans la vie, explique à l’homme les relations entre tous les êtres et explique l’origine de la vie. Et parce que l’homme ne se satisfait pas de la vie limitée ; en effet, il cherche la vie éternelle et veut entrer en contact avec tout l’Univers dans ses plus vastes horizons.


Quatrièmement :


Si nous sommes unanimement d’accord pour dire que la nature de l’homme regorge le désir ardent de survie et la curiosité fougueuse de la découverte de l’inconnu hors des limites du monde perceptible, l’inclination à la religiosité et le sentiment de l’existence d’une force suprême dominante deviennent des attributs obligatoires de l’esprit sain et non inconséquent ; parce que l’existence de cette force dotée de la science absolue qui administre les affaires de l’Univers est seule capable de donner un sens harmonieux à ces sentiments humains déchaînés dont il est impossible de simuler l’ignorance. Après la certitude de l’existence de cette force, la conduite naturelle est d’œuvrer pour la création d’une sorte de connexion entre elle et l’homme, et c’est ce qui se passe dans la réalité par le biais des Messagers nobles qu’Allah a envoyés à l’humanité pour leur enseigner ce qui leur incombe envers le Créateur, le Fort, le Contraignant.


Cinquièmement :


Les explications données par les spécialistes des religions qui négligent ce qu’ont établi les livres célestes concernant l’inclination à la religiosité et la genèse de la religion sont toutes parsemées de zones d’ombre et de contradictions. En effet, elles se fondent toutes sur la conjecture et la présomption. Le point sur lequel ils n’ont pas divergé est l'enracinement de cette inclination chez l’homme ; pour cela, la démarche objective exige qu’on se réfère à d’autres sources non humaines pour découvrir des renseignements authentiques sur l’essence de l’inclination. C’est ce qu’a expliqué l’Islam et mis en évidence de manière claire et nette, puisqu’il atteste que l’homme est enclin à la religiosité. Allah –l’Exalté- dit : ( Telle est la nature qu’Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d’Allah - ) (sourate Ar-Rum, verset 30)


Et le Messager d’Allah r a dit : « Chaque enfant qui vient au monde naît dans la Fitra (l’Islam), aussi, ses parents font de lui un juif, un chrétien ou un adorateur de feu. » Et cette Fitra est l’engagement pris devant Allah par les fils d’Adam et dont il est question dans cette parole d’Allah : ( Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : “Ne suis-Je pas votre Seigneur ? ” Ils répondirent : “Mais si, nous en témoignons...” ) (sourate Al A’raf, verset 172)


L’Islam a donc une vue claire et simple sur cette question dont la teneur est que le penchant pour la religiosité est une inclination naturelle originelle mise par le Créateur de l’homme dans l’âme humaine saine afin qu’il aspire toujours à la recherche d’un Dieu fort, puissant et unique dans Sa grandeur ; et afin que l’âme soit prédisposée à recevoir les ordres de son Créateur, des ordres qui lui parviennent par le biais des Ses Messagers et de Ses livres et qu’elle ressente la vérité qui s’y trouve et éprouve envers Lui concorde et amour de la même manière qu’elle éprouve le doute et le désarroi envers ce qui L’oppose et est contraire à Lui.


Les preuves naturelles


Il est de la nature de l’homme que lorsqu’il se trouve dans une impasse et ne trouve pas dans les forces matérielles ce qui peut l’aider ou le secourir, il ait recours à Dieu en L’implorant humblement afin qu’Il le sauve de la situation dans laquelle il se trouve.

Les âmes sont enclines à aimer celui qui leur fait du bien. Pour cette raison, elles le vénèrent et se rapprochent de lui, et cette nature innée est établie même chez les animaux. Ne voyez-vous pas que le chien est fidèle à son maître au point de le défendre par sa propre personne et de mourir pour lui ! Pour cela, l’homme est enclin à connaître son Seigneur qui l’a créé et à l’adorer ; Allah dit à cet effet : ( Ô homme ! Qu’est-ce qui t’a trompé au sujet de ton Seigneur, le Noble, qui t’a créé, puis modelé et constitué harmonieusement ? Il t’a façonné dans la forme qu’Il a voulue. ) (Sourate Al Infitar, versets 6-8)

La nature originelle (fitra) telle que vue par l’Islam :


Premièrement : Allah –l’Exalté- a créé l’homme et l’a enclin à la connaissance de son Seigneur et Son adoration. Cela est établi dans plusieurs références parmi lesquelles :


Cette parole d’Allah –l’Exalté- : ( Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : “Ne suis-Je pas votre Seigneur ? ” Ils répondirent : “Mais si, nous en témoignons...” - afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection : “Vraiment, nous n’y avons pas fait attention” ) (sourate Al A’raf, verset 172)

Allah –l’Exalté- a dit : ( Dirige tout ton être vers la religion exclusivement [pour Allah], telle est la nature qu’Allah a originellement donnée aux hommes -pas de changement à la création d’Allah-. Voilà la religion de droiture ; mais la plupart des gens ne savent pas. ) (sourate Ar-Rum, verset 30)

Le Prophète r a dit : « Tout nouveau-né vient au monde dans la nature originelle (fitra) ; alors, ses parents font de lui un juif, un chrétien ou adorateur de feu. »

Le Messager d’Allah r a également dit rapportant de son Seigneur : « J’ai créé tous mes serviteurs monothéistes, alors, les Diables sont venus à eux et les ont détournés»

Deuxièmement : Cette nature originelle conduit l’homme à la connaissance globale de son Créateur et lui fait ressentir son rapport envers Lui et qu’Il est son Dieu et Créateur. Pour cela, il faut absolument que cette nature originelle soit purifiée et développée et cela ne peut se faire que grâce à une révélation venant d’Allah par le biais de Ses Messagers.


Troisièmement : Pour que cette nature originelle de l’homme joue son rôle naturel, il a besoin de deux piliers essentiels :


Un cœur sain :C’est le cœur croyant qui n’a pas subi l’influence des Diables parmi les djinns et les humains, mais est resté plutôt dans sa nature originelle et sa propreté d’où découle la croyance authentique. Et plus l’influence et la déviation sont moindres dans ce cœur, plus son acceptation de la vérité et son attachement à cette dernière s'amplifient.

Un esprit correct : C’est l’esprit propre et pur non soumis à l’influence de la passion et du désir et prédisposé à respecter les réalités et accepter la vérité, refusant l’illusion et les superstitions.


Quatrièmement : L’homme de par sa nature est enclin à des choses et des instincts considérés comme des piliers de sa vie matérielle et morale à l’instar de l’amour de la vie, l’amour de la richesse et des enfants, l’amour des choses délicieuses, l’amour des femmes, l’amour de la fréquentation de son espèce etc.


Toutefois, l’Islam a mis des normes pour ces instincts afin que l’individu ne dépasse pas les limites dans l’obéissance à ces instincts pour s’y engloutir.


Concernant le désir de la nourriture et de la boisson par exemple, il a prescrit une norme générale qui est d’éviter les excès. Allah –l’Exalté- dit : ( Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès ) (sourate Al A’raf, verset 31). Et pour satisfaire le désir sexuel et la tendresse, il a prescrit le mariage : ( Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté ) (sourate Ar-Rum, verset 21). Quant au désir de la possession, Allah a prescrit comme voie pour satisfaire cela, la transaction licite : ( Alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt ) (sourate Al Baqara, verset 275)


Cinquièmement : Allah –l’Exalté- a fait descendre Sa législation et a fait qu’elle soit adéquate à la nature saine de l’homme ; on n’y trouve rien qui aille à l’encontre de la nature humaine originelle. Chaque prescription de l’Islam qui parait à une personne comme antinomique à la nature originelle de l’homme ne sort pas du cadre de ces deux suppositions :


Premièrement : Elle est une prescription correcte et compatible avec la nature originelle et c’est l’individu qui s’est trompé en l’estimant contraire à la nature originelle de l’homme.


Deuxièmement : Elle est effectivement contraire à la nature originelle de l’homme, toutefois, il n’est pas vrai qu’elle est une prescription de l’Islam, quoique les gens l’attribuent à la religion sans aucune science, ni guide.


Pour cela, Allah –l’Exalté- a dit : ( C’est Lui qui vous a élus ; et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion ) (sourate Al Hajj, verset 78) ; ( Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité ) (sourate Al Baqara, verset 286) ; ( Allah n’impose à personne que selon ce qu’Il lui a donné ) (sourate At-Talaq, verset 7)


Il est notoire que si une prescription religieuse est contraire à la nature originelle, il y a en cela une gêne, une difficulté, une contravention à l’habitude et une prescription de ce qui n’est pas possible ; et tout cela fait partie de ce que la législation islamique désavoue.


Quant aux difficultés dans l’application de certains rites de l’Islam, voire la fidélité à ces derniers que peuvent ressentir les membres de certaines communautés islamiques, cela s’explique par le fait que ces communautés islamiques dans la plupart des cas sont très éloignées de la pratique de la voie islamique. Parmi les spécificités de l’Islam, il y a le fait qu’il soit venu pour prévaloir sur tous les aspects de la vie religieuse, temporelle, sociale et intellectuelle ; c’est un système complet qu’on prend et applique totalement et il n’est pas permis de se contenter d’un de ses aspects dans une communauté qui ne met pas en pratique ses autres aspects.


Le Qur’an noble a fustigé celui qui choisit dans les législations de l’Islam ce qui lui convient pour abandonner le reste et l’a menacé d’ignominie et de châtiment.


Allah –l’Exalté- dit : ( Croyez-vous donc en une partie du Livre et rejetez-vous le reste ? Ceux d’entre vous qui agissent de la sorte ne méritent que l’ignominie dans cette vie, et au Jour de la Résurrection ils seront refoulés au plus dur châtiment, et Allah n’est pas inattentif à ce que vous faites ) (sourate Al Baqara, verset 85)


Méthodologie d’acquisition de la connaissance sur ce qui a attrait à la croyance :


Les sources de l’apprentissage :


Nous avons vu dans ce qui précède que les domaines de la science en ce qui concerne l’homme se représentent par le monde visible –le monde matériel- et le monde de l’invisible ou métaphysique. Nous avons déjà eu à voir que la connaissance de l’homme s’acquiert par le biais des sens et des appareils inventés par la voie de la raison qui se charge d’analyser les connaissances qu’elle reçoit pour parvenir à la science. Concernant ce qui est en rapport avec le monde métaphysique, cela n’est pas du domaine des sens. Il est donc logique que ces sens ne soient pas capables d’appréhender ce qui se passe dans ce domaine, de même que la raison qui jouit de capacités limitées et est restreint par les facteurs temps et espace ne peut pas cerner de sa science ce qui est hors de ses limites, à plus forte raison ce qui n’a pas de limite.


Toutefois, cela ne veut pas dire que le rôle de la raison doit être supprimé dans la connaissance du monde invisible ; la connaissance globale est en effet parmi les principales obligations de la raison car il s’inspire du monde visible pour prouver le monde invisible. Allah dit en effet : ( Certes la création des cieux et de la terre, dans l’alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, dans l’eau qu’Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce, dans la variation des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un peuple qui raisonne. ) (sourate Al Baqara, verset 164)


C’est le fait que la raison se mette à débattre ce qui n’est pas de son domaine qui ne tient pas avec la méthode scientifique correcte, car la connaissance d’une chose ne découle que de sa conception ; et ce que la raison ne peut pas concevoir ne peut pas être cerné par elle indépendamment. Pour cela, Allah dit : (Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé ) (sourate Al Isrâ, verset 36) c’est-à-dire : ne suis pas ce dont tu n’as aucune connaissance sûre par le biais de la vue, de relations auditionnées ou de preuves patentes. En effet, Allah te demandera des comptes pour ces trois outils de l’acquisition de la connaissance qu’il t’a donnés.


Et Allah a dit : ( Alors qu’eux-mêmes ne Le cernent pas de leur science… ) (sourate Ta-Ha, verset 110) ; ( Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. ) (sourate Al Baqara, verset 255).


Il a en effet nié ici que les humains puissent cerner la science parce qu’ils ne sont pas capables de parvenir à cela ; ce n’est pas dans leur domaine de leur connaissance liée aux choses matérielles comme l’a dit Allah : ( Mais la plupart des gens ne savent pas. Ils connaissent un aspect de la vie présente, tandis qu’ils sont inattentifs à l’au-delà ) (sourate Ar-Rum, versets 6-7)


La différence est évidente entre la science du Créateur et celle de la créature car si la science de la créature était égale à celle du Créateur, le Créateur et la créature seraient égaux, ce qui n’est pas raisonnable. Au contraire, la différence entre les deux sciences est pareille à la différence entre les deux êtres. Lorsqu’il s’agit du monde invisible et de la croyance en ce dernier -et nous avons établi que la question de la foi au Créateur unique et de Son adoration est une chose innée- il faut absolument déterminer le chemin qui mène à la connaissance des choses de l’invisible qui ne sont pas perçues par nos sens ni cernées par nos raisons parmi les questions de la croyance religieuse.


Les sources de l’apprentissage


Première source :


L’information authentique venant d’Allah


Allah –l’Exalté- est une source directe des connaissances humaines dans les questions de la croyance et autres à travers trois voies comme dans cette parole d’Allah –l’Exalté- : ( Il n’a pas été donné à un mortel qu’Allah lui parle autrement que par révélation, ou de derrière un voile, ou qu’Il [lui] envoie un messager (Ange) qui révèle, par Sa permission, ce qu’Il [Allah] veut. Il est Sublime et Sage ) (sourate Ach-Choura, verset 51). Allah –l’Exalté- a annoncé dans ce verset trois niveaux de transmission de l’information qui ne se font qu’avec les Prophètes ; ce sont :


La parole d’Allah à Son serviteur en état d’éveil et sans intermédiaire, comme Allah parla à Moïse : ( Et Allah a parlé à Moïse de vive voix ) (sourate An-Nissâ, verset 164) ; ( Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Seigneur lui eut parlé ) (sourate Al A’raf, verset 143)

Le niveau de la révélation spécifique aux Prophètes comme l’a dit Allah –l’Exalté : ( Nous t’avons fait une révélation comme Nous fîmes à Noé et aux prophètes après lui. ) (sourate An-Nissâ, verset 163)

L’envoie du Messager angélique au Messager humain, il révèle à ce dernier ce que Allah –l’Exalté- lui a ordonné de lui transmettre de Sa part.


Deuxième source :


La nature innée qu’Allah a placée comme instinct en l’homme :


Nous avons déjà démontré que la nature originelle innée de l’homme, pour ce qui est des questions générales de la croyance, le prédispose à accepter les bienfaits qui lui viennent d’Allah.


Troisième source :


La raison :


Elle conduit également l’homme à la connaissance générale dans certaines questions comme l’existence du Créateur, et que rien ne Lui ressemble.


Concernant les détails de tout cela et ce qui est dissimulé à l’homme de la science de l’invisible et autres, il faut à ce niveau outre la raison, la lumière de la révélation qui guide la raison et l’oriente vers cela.




Un récit concret


Lorsqu’on fit faire le voyage nocturne au Prophète r , il annonça à son peuple au petit matin ce qui lui était arrivé et ces derniers l’accusèrent de mensonge. Puis Abû Bakr As-Siddiq t vint à eux et ils lui dirent : es-tu au courant de ce qu’a prétendu ton compagnon ? Il prétend qu’il a voyagé au cours de la nuit dernière de la Mosquée Al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa et qu’il est rentré au cours de la même nuit… Alors, Abû Bakr As-Siddiq t dit : S’il a dit cela, c’est qu’il a dit vrai… allons nous croire en lui sur les informations du ciel et le traiter de menteur sur les informations de la terre ?


Les preuves de la raison


Le surnaturel –les choses invisibles- n’entrent pas dans le domaine des sens, il est donc logique que ces sens ne soient pas capables de percevoir ce qui se passe dans ce domaine. De même, la raison qui jouit de capacités limitées et est restreinte par les facteurs temps et lieu ne peut pas cerner de sa science ce qui est hors de ses limites, à plus forte raison ce qui n’a pas de limite.

Le fabricant d’un instrument le connaît mieux que quiconque. Aussi, Allah –l’Exalté- est l’artisan de l’Univers et de ce qui s’y trouve, et il est l’artisan de l’homme et son Créateur ; pour cela, Il connaît mieux Ses créatures et ce qui les reforme.


De même, Il connaît mieux Sa propre personne et ce qu’Il a caché de Ses créatures. Par conséquent, l’information la plus authentique sur cette question ne peut provenir que d’Allah –l’Exalté- comme Il le dit Lui-même : ( Nul ne peut te donner des nouvelles comme Celui qui est parfaitement informé ) (sourate Fatir, verset 14)


Des preuves de la nature


Parmi les preuves, il y a le fait que lorsque l’homme a besoin de connaître une chose quelconque, il pose sa question à une instance ou à une personne dont il croit qu’il a le savoir à ce sujet. Ainsi, le malade interroge le médecin afin qu’il lui prescrive le remède de sa maladie ; l’enfant également pense que son père est l’homme qui connaît plus que tout le monde, pour cela, il lui pose chaque question qui lui traverse l'esprit.


Il y a beaucoup de choses inconnaissables par la science de l’homme quoiqu’il soit en contact avec cela comme par exemple l’esprit, l’essence du sommeil, l’essence de la vie et beaucoup de phénomènes naturels que l’homme est incapable d’expliquer ; il est donc, a fortiori, incapable d’expliquer les choses de l’inconnaissable ou de les percevoir.


Entre la religion et la science


Les domaines du savoir sont représentés par le monde invisible et le monde visible, ou le monde matériel et le monde métaphysique. L’homme s’appuie dans son savoir sur les outils et les moyens d’accès à la connaissance qu’il a à sa disposition, c'est-à-dire les faits et les instruments qui amplifient la perception des sens. Il est notoire que les sens jouissent de capacités limitées, et l’homme a œuvré à développer ces capacités avec le matériel scientifique qui a aidé à amplifier le domaine de la perception de ses sens ; néanmoins, il demeure malgré cela dépendant dans ces connaissances des capacités de ces outils qui ont eux aussi des capacités forcement limitées… Ainsi donc, la connaissance de l’homme par la voie des sens et des appareils reste limitée dans le monde visible et en outre il n’a atteint qu’un faible niveau de science car le domaine dans lequel il vit et le domaine que l’homme a réussi à découvrir de notre Galaxie solaire ne représentent qu’une goutte d’eau dans la mer. La connaissance à laquelle l’homme accède dans le monde matériel est tributaire de sa méthodologie scientifique où ses sens sont mis à contribution ; et cela est régi par le temps et l’espace dans le cadre du possible. Quant au monde invisible, la connaissance de l’homme dépend dans ce domaine de l’information authentique qui lui parvient d’une source détenant la science absolue qui transcende la capacité limitée des sens et les barrières du temps et de l’espace. Cette source est Allah –qu’Il soit loué et exalté. Si l’authenticité de l’information est vérifiée par l’homme, c'est-à-dire qu’il s’est assuré qu’elle provient de la source qui est Allah –l’Exalté-, cette information implique l’authenticité de la nouvelle reçue. Et la science de l’homme dans le domaine matériel ne représente que la découverte des lois naturelles d’Allah dans Ses créatures. Ainsi, il est impossible que la réalité scientifique certaine s’oppose à la réalité religieuse, parce que tous les deux proviennent d’Allah. La première représente Ses signes dans l’Univers et la deuxième Ses signes dans la révélation. Allah –l’Exalté- a par ailleurs dit : ( Nous leur montrerons Nos signes dans l’Univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela (le Coran), la Vérité. ) (sourate Foussilat, verset 53) ; ( Et ceux à qui le savoir a été donné voient qu’on t’a fait descendre de la part de ton Seigneur est la vérité qui guide au chemin du Tout Puissant, du Digne de Louange. ) (sourate Saba, verset 6)









Le bonheur:



Le concept du bonheur dans l'Islam :



Le bonheur est un sentiment intérieur que l'homme perçoit entre ses flancs. Cela se matérialise par le calme de l'esprit, la sérénité et la réjouissance du cœur, la quiétude de la conscience et de l'esprit suite à la droiture du comportement apparent et caché -propulsé par la puissance de la foi.




Les preuves dans le Qur'an et la Sunna



• Allah –l'Exalté- dit : ( Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie ) (sourate An-Nahl, verset 97)



• Allah –l'Exalté- dit également : ( Quiconque suit Mon guide ne s'égarera ni ne sera malheureux. Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne ) (sourate Ta-Ha, versets 123-124)



• Le Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « La richesse n'est pas dans l'abondance des biens, la richesse c'est plutôt la richesse de l'âme »




Le bonheur ne se trouve pas seulement dans le matériel



En vérité, le bonheur du point de vue de l'Islam ne se limite pas seulement à l'aspect matériel, même si les causes matérielles comptent parmi les éléments du bonheur. En effet, l'aspect matériel est un moyen et non une fin en soi ; pour cette raison, pour parvenir au bonheur, l'accent est beaucoup plus mis sur l'aspect moral en tant que conséquence d'un comportement juste.



Les références islamiques prouvent cela. On peut en citer :



• Cette parole d'Allah –l'Exalté- : ( Et les bestiaux, Il les a créés pour vous ; vous en retirez des [vêtements] chauds ainsi que d'autres profits. Et vous en mangez aussi. Ils vous paraissent beaux quand vous les ramenez, le soir, et aussi le matin quand vous les lâchez pour le pâturage. ) (sourate An-Nahl, versets 5-6)



• Allah –l'Exalté- dit également : ( Dis : “Qui a interdit la parure d'Allah, qu'Il a produite pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes nourritures ? ” Dis : “Elles sont destinées à ceux qui ont la foi, dans cette vie, et exclusivement à eux au Jour de la Résurrection.” ) (sourate Al A'raf, verset 32)



• Et le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « Font partie du bonheur du fils d'Adam : la femme vertueuse, la bonne demeure et la bonne monture »



L'Islam a apporté un système complet et a établi des normes et des règlements à l'intention de l'homme pour organiser sa vie présente et celle de l'au-delà. De cette manière, il a garanti à l'homme ce qui lui concrétise tous ses intérêts de ce monde et de l'au-delà. En vérité, l'Islam est venu préserver les intérêts suprêmes représentés par la préservation de : la vie, la raison, la lignée, l'honneur et la religion. Ainsi, le bonheur du point de vue de l'Islam comporte deux niveaux :



• Le bonheur dans la vie présente : En effet, l'Islam a prescrit des lois et clarifié des principes qui garantissent à l'homme son bonheur dans la vie présente dans la première phase de sa vie. Toutefois, il réaffirme que la vie présente n'est qu'une voie vers l'au-delà, et que la vie réelle pour laquelle il convient à l'homme de faire des efforts c'est la vie de l'au-delà. Allah –l'Exalté- dit : ( Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie ) (sourate An-Nahl, verset 97) ; ( Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. ) (sourate Al Qasas, verset 77) ; ( Or, la jouissance de la vie présente ne sera que peu de chose, comparée à l'au-delà ! ) (sourate At-Tawba, verset 38)



• Le bonheur de l'au-delà : C'est le bonheur réel et éternel ; il dépend de la piété de l'individu dans sa vie terrestre. Allah –l'Exalté- dit : ( Ceux dont les Anges reprennent l'âme - alors qu'ils sont bons - [les Anges leur] disent : “Paix sur vous ! Entrez au Paradis, pour ce que vous faisiez” ) (sourate An-Nahl, verset 32) ; ( Ceux qui font les bonnes œuvres auront un bien ici-bas ; mais la demeure de l'au-delà est certes meilleure. Combien agréable sera la demeure des pieux ! ) (sourate An-Nahl, verset 30)




La vie présente n'est pas un Paradis sur terre



L'Islam a déterminé le rôle de l'homme sur terre : il y est le khalife qui s'efforce de la peupler et la construire ainsi que de concrétiser le bien de l'humanité et ses intérêts qui sont liés à la terre. Toutefois, ce peuplement et la réalisation des intérêts sont entourés par plusieurs difficultés et exigent de l'homme qu'il fournisse un effort et endure les épreuves dans cette voie. De même, la vie n'est pas toujours aisée et facile comme le veut et le souhaite l'homme. Au contraire, elle est capricieuse et c'est tantôt l'aisance, tantôt la difficulté, tantôt la bonne santé, tantôt la maladie, tantôt la pauvreté, tantôt la richesse. L'homme s'habitue à ces épreuves perpétuelles dans sa vie et réalise grâce à cela les valeurs nobles qu'on lui a ordonnées à l'instar de la patience, la fermeté de la volonté et de la décision, la confiance en Allah, le courage, l'abnégation, la bonne moralité etc. Ces qualités sont parmi les plus grandes causes de la sérénité, du bonheur et de la satisfaction ; Allah –l'Exalté- dit : ( Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint : “Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons”.Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde ; et ceux-là sont les biens guidés ) (sourate Al Baqara, versets 155-157) Et le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « Qu'est ce que le cas du croyant est merveilleux ! Toutes ses affaires ne sont que du bien ; s'il lui arrive un bien , il est reconnaissant et cela est bien pour lui ; s'il lui arrive une épreuve, il patiente et cela est bien pour lui »







Les causes du bonheur



• La foi et la bonne œuvre : on acquiert le bonheur par le biais de la foi sous plusieurs aspects :



• La personne qui croit en Allah –l'Exalté- uniquement sans aucun associé et lui voue une croyance complète et pure de toute défectuosité, a la tranquillité du cœur et le calme de l'esprit et n'est pas anxieux et ennuyé par la vie. Au contraire, il est satisfait de ce qu'Allah a décrété pour lui, reconnaissant pour le bien et patient face aux épreuves. La soumission du croyant à Allah –l'Exalté- le conduit à la quiétude spirituelle qui est le premier redresseur de l'homme efficient actif qui sent que la vie a un sens et un but qu'il s'efforce de réaliser ; Allah –l'Exalté- dit : ( Ceux qui ont cru et n'ont point troublé la pureté de leur foi par quelqu'iniquité (association), ceux-là ont la sécurité ; et ce sont eux les bien-guidés ) (sourate Al An'am, verset 82)



• La foi fait de l'être humain un homme à principes s'efforçant de réaliser ces derniers. Sa vie porte donc une valeur sublime et noble qui le pousse à œuvrer et à lutter pour sa cause ; de cette manière, il s'éloigne de l'étroitesse de la vie égoïste et sa vie est au service de sa société et de sa communauté dans laquelle il vit. Lorsque l'homme vit pour lui-même, ses jours deviennent comptés et ses objectifs limités ; mais lorsqu'il vit pour l'idée qu'il porte, sa vit semble longue et belle ; elle commence là où a commencé l'humanité et continue après qu'il ait quitté la terre. Pour cette raison, sa sensation de ses jours, ses heures et ses instants se multiplie.



• La foi n'est pas seulement une cause qui suscite le bonheur ; mais elle est aussi une cause qui repousse les entraves du bonheur. En effet, le croyant sait qu'il est éprouvé dans sa vie et que ces épreuves sont considérées comme des causes de la pratique de la foi, il se forme donc en lui les valeurs qui constituent les forces spirituelles incarnées par la patience, la résolution, la confiance en Allah, l'imploration de Son secours et Sa crainte. Ces valeurs sont parmi les plus grands moyens qui permettent d'attendre les objectifs sublimes de la vie et d'endurer ses épreuves ; Allah –l'Exalté- dit : ( Si vous souffrez, lui [le peuple ennemi] aussi souffre comme vous souffrez, tandis que vous espérez d'Allah ce qu'il n'espère pas ) (sourate An-Nissâ, verset 104)




• L'adoption de conduites morales nobles qui le poussent à être bienfaisant envers les créatures : l'homme est un être social qui se doit de fréquenter son prochain. Il ne lui est pas possible de se passer de ce dernier et d'être indépendant dans toutes ses affaires. Si leur fréquentation est obligatoire par nature, et compte tenu du fait que les gens sont différents dans leurs particularités morales et intellectuelles, il faut donc absolument que survienne d'eux ce qui trouble la sérénité de l'individu et lui cause angoisse et tristesse. S'il ne repousse pas cela avec des qualités nobles, sa fréquentation des gens –qui est fatale- est parmi les plus grandes causes de l'indigence de sa vie, de son angoisse et de son chagrin. Pour cette raison, l'Islam a accordé une grande importance à l'aspect moral et à son éducation ; cela apparaît dans les exemples suivants :



• Allah –l'Exalté- dit en décrivant le Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- : ( Et tu es certes, d'une moralité imminente ) (sourate Al Qalam, verset 4).



• Allah –l'Exalté- dit également à son sujet : ( C'est par quelque miséricorde de la part d'Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d'Allah). Et consulte-les à propos des affaires ) (sourate Al Imran, verset 159)



• Allah –l'Exalté- dit également : ( Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression ) (sourate Al Maïda, verset 2)



• Allah –l'Exalté- dit également : ( La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n'est donné qu'à ceux qui endurent et il n'est donné qu'au possesseur d'une grâce infinie ) (sourate Foussilat, versets 34-35)



• Le Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « Je n'ai été envoyé que pour parfaire les conduites morales nobles »



• Le Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a également dit : « Les croyants dans leurs affections, leurs compassions et leurs sentiments réciproques forment comme un corps qui, lorsqu'un de ses membres souffre, voit tout le reste de son corps partager à l'envi son insomnie et sa fièvre. »




• La multiplication de l'évocation d'Allah –l'Exalté- et la sensation permanente de Sa présence : la satisfaction de l'homme vis-à-vis de celui pour qui il voue une passion est fonction de ce dernier et de sa grandeur dans son esprit ; or Allah –l'Exalté- est le plus grand être pour qui le cœur se tranquillise et dont l'évocation réjouit le cœur ; parce que les délices du croyants se trouvent dans ce qui lui procure des avantages et repousse de lui ce qui est préjudiciable. Pour cette raison, l'Islam est venu avec un ensemble d'évocations qui lient le croyant à Allah –l'Exalté- avec dans toutes les situations, à chaque période et en tout lieu, lorsque survient une chose désirable ou en cas de crainte d'une chose affreuse et désagréable. Ces évocations lient le croyant à son Créateur et de cette manière, il transcende les causes pour parvenir à l'auteur de ces causes. Il n'exagère donc pas au sujet de l'effet que cela produit. Elles n'agissent sur lui que suivant une proportion qui ne trouble pas sa lucidité. De même, il ne les vénère pas au point d'outrepasser leur valeur ; elles ne sont pas plus que des causes qui n'ont aucun effet par elles-mêmes, mais leurs effets procèdent plutôt du décret d'Allah –l'Exalté-.




Parmi les références qui prouvent cela, on peut citer :



• Allah –l'Exalté- dit : ( N'est-ce point par l'évocation d'Allah que se tranquillisent les cœurs ? ) (sourate Ar-Ra'ad, verset 28)



• Le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a ordonné au musulman de dire quant il épouse une femme : « Ô Allah, je Te demande son bien et le bien auquel Tu l'as prédisposée ; et j'implore Ta protection contre son mal et le mal auquel Tu l'as prédisposée »



• Il lui a aussi ordonné de dire au moment où les vents se déchaînent : « Ô Allah, je Te demande son bien, le bien de ce qui s'y trouve et le bien de ce avec quoi il est envoyé et j'implore Ta protection contre son mal, le mal de ce qui s'y trouve et le mal de ce avec quoi il est envoyé »



• Le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit indiquant l'obligation d'apporter les causes, de demander le secours d'Allah et de ne pas s'attrister en cas d'absence des résultats désirés : « Attache-toi à ce qui t'est utile, implore le secours d'Allah et ne faiblit point. Et s'il t'arrive quelque chose, ne dis pas "si j'avais fait ceci et cela…" dis plutôt Allah a décrété et Il fait ce qu'Il veut. En effet, "si" introduit le travail du Diable »




• Les soins de santé : La santé ici englobe tous les aspects : santé corporelle, santé de l'âme, santé cérébrale et santé spirituelle.




La santé corporelle : La santé corporelle fait partie des choses dont les gens sont enclins à s'occuper car elle est liée à l'instinct de survie. De même, elle est la voie pour concrétiser les objectifs matériels comme la nourriture, la boisson, l'habillement et la monture.



L'Islam a pris soin de l'homme et a ainsi interdit de le tuer sans raison légale, tout comme il a interdit tout ce qui est préjudiciable à son organisme et sa santé. Allah dit en effet : ( Ne tuez qu'en toute justice la vie qu'Allah a fait sacrée ) (sourate Al An'am, verset 151) ; ( (Le Prophète illettré) leur rend licites les bonnes choses et leur interdit les mauvaises ) (sourate Al A'raf, verset 157). Et le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « On ne doit pas causer de préjudice à son prochain (en diminuant de son droit ou de ses biens), ni subir de préjudice en retour en guise de compensation »




La santé de l'âme : Beaucoup de personnes négligent l'importance de la santé de l'âme ou bien négligent comment la soigner et la préserver, alors qu'elle est un pilier essentiel dans la réalisation du bonheur. Pour cela, l'Islam a veillé à l'éducation de l'âme noble et à sa purification à l'aide de qualités sublimes. Aussi, la plus importante chose à laquelle il s'est évertué est la formation de l'âme saine apaisée et confiante. La droiture de l'âme se fait principalement avec la foi puis l'adoption de conduites morales nobles et l'éloignement de qualités répréhensibles telles que la colère, l'orgueil, la fatuité, l'égoïsme, la convoitise de la vie terrestre, l'envie, la haine et bien d'autres qui suscitent le désarroi et l'anxiété.



Allah dit : ( Et ne tends point tes yeux vers ce dont Nous avons donné jouissance temporaire à certains groupes d'entre eux, comme décor de la vie présente, afin de les éprouver par cela. Ce qu'Allah fournit (au Paradis) est meilleur et plus durable ) (sourate Ta-Ha, verset 131)



Et le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « Si vous vous retrouvez à trois, que deux d'entre vous ne tiennent pas des conversations secrètes en dehors du troisième jusqu'à ce que vous vous mêliez au gens car cela le chagrine »



Allah –l'Exalté- dit : ( Ô vous qui avez cru ! Qu'un groupe ne se raille pas d'un autre groupe : ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. Et que des femmes ne se raillent pas d'autres femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. Ne vous dénigrez pas et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux). Quel vilain mot que “perversion” lorsqu'on a déjà la foi. Et quiconque ne se repent pas... Ceux-là sont les injustes. Ô vous qui avez cru ! Évitez de trop conjecturer [sur autrui] car une partie des conjectures est péché. Et n'espionnez pas ; et ne médisez pas les uns des autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? (Non !) Vous en aurez horreur. Et craignez Allah. Car Allah est Grand Accueillant au repentir, Très Miséricordieux ) (sourate Al Hujurat, versets 11-12)




La santé cérébrale : La raison est la cause de la responsabilisation de l'homme. Pour cela, le Législateur Sage a ordonné de la préserver et a interdit tout ce qui lui nuit ou la détruit. Parmi les choses les plus préjudiciables à la raison, il y a les boissons alcooliques et les stupéfiants ; c'est pour cette raison qu'Allah les a interdits : ( Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l'inimité et la haine, et vous détourner d'invoquer Allah et de la Salat. Allez-vous donc y mettre fin ? ) (sourate Al Maïda, versets 90-91)




La santé spirituelle : La législation a pris soin de mettre les moyens suffisants pour préserver la santé spirituelle. C'est ainsi qu'elle a exhorté le croyant à l'évocation d'Allah dans toutes les situations de même qu'elle lui a ordonné le strict minimum qui lui garantit la nutrition de l'esprit et cela en prescrivant les obligations tels que la prière, le jeûne, la zakat et le pèlerinage. Ensuite, elle lui a ouvert une grande porte par le biais des actes surérogatoires et de toutes les formes de bonnes œuvres. Ces actes d'adoration lient l'homme à son Seigneur et le ramènent vers Lui à chaque fois qu'il est emporté par les vagues de ce monde terrestre. C'est pour cela que le Messager –paix et bénédictions d'Allah sur lui- avait l'habitude de dire : « Le contentement de mon œil est mis dans la prière rituelle » ; il disait également : « Ô Bilal, délasse-nous avec la prière » . Par ailleurs, le Législateur a interdit les choses qui suscitent la maladie de l'esprit et son affaiblissement ; c'est ainsi qu'il a interdit de suivre les passions et les incertitudes ou de s'affairer dans les jouissances parce qu'elles aveuglent le cœur et font qu'il soit insouciant à l'évocation d'Allah. Pour cela, Allah a dit en décrivant les mécréants : ( Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore ) (sourate Al A'raf, verset 179) ; ( Et ceux qui mécroient jouissent et mangent comme mangent les bestiaux ; et le Feu sera leur lieu de séjour ) (sourate Muhammad, verset 12).



• L'effort afin de garantir la quantité de bien matériel nécessaire pour le bonheur : Il est établit dans ce qui précède que l'Islam ne nie pas l'importance des causes matérielles dans la réalisation du bonheur. Toutefois, ces choses matérielles ne sont pas une condition sine qua non pour parvenir au bonheur. Ce ne sont qu'une partie de l'ensemble des moyens permettant d'y parvenir. Plusieurs références comportent cette réalité ; on peut citer par exemple cette parole d'Allah –l'Exalté- : ( Dis : “Qui a interdit la parure d'Allah, qu'Il a produite pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes nourritures ? ” ) (sourate Al A'raf, verset 32) Et le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « Que la bonne fortune est excellente pour le serviteur vertueux !» ; il a également dit : « Font partie du bonheur du fils d'Adam : la femme vertueuse, la bonne demeure et la bonne monture »




L'organisation du temps : Le temps est considéré comme le capital de l'homme. C'est la période de son séjour terrestre ; pour cela, l'Islam a pris soin du temps, a fait que le musulman soit répondant de son temps et a indiqué qu'on l'interrogera au sujet du temps le Jour de la Résurrection. Les préceptes de l'Islam sont venus aider l'homme à organiser son temps et améliorer son exploitation et ce, en procédant à un équilibrage entre ses besoins corporels vitaux d'une part et ses besoins spirituels d'autre part. L'Islam a par ailleurs exhorté le musulman à l'exploitation de son temps et à le passer dans le bien et les bonnes œuvres.



Allah –l'Exalté- dit : ( Ô vous qui avez cru ! Que ni vos biens ni vos enfants ne vous distraient du rappel d'Allah. Et quiconque fait cela... alors ceux-là seront les perdants. Et dépensez de ce que Nous vous avons octroyé avant que la mort ne vienne à l'un de vous et qu'il dise alors : “Seigneur ! si seulement Tu m'accordais un court délai : je ferais l'aumône et serais parmi les gens de bien” ) (sourate Al Munafiqun, verset 9)



Le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « Il y a deux grâces à propos desquelles beaucoup de gens sont dupes : la santé et l'inoccupation » Et le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a exhorté à l'équilibrage en disant : « Eventez les cœurs heure après heure car lorsque le cœur est contraint, il s'aveugle »







>
> En tous cas merci pour ces textes.
>




Ce fut un réel plaisir.
Je demande à Dieu de réveiller en vous la foi et de vous guider vers l'Islâm.

Cordialement.

Le Salut sur celui qui suit la guidée...


e
10 mai 2005 20:59
Salamualaikum,

Jazak allahou khayr akhi 'Adel.

Cette vie terrestre n'a pas de sens s'il n'y avait pas de vie éternelle après la mort, si on n'y croyait pas et si on n'y oeuvrait pas . Cet vie est juste un test pour gagner la vie eternelle. Car c'est elle qui la VRAIE vie:

"Cette vie d'ici-bas n'est qu'amusement et jeu. La Demeure de l'au-delà est assurément la vraie vie. S'ils savaient!" (Al ankabout, 64)

Mais...:

"...Celui qu' Allah prive de lumière n'a aucune lumière." (Annur Lumière, 40)

Salamualaikum.
J
JD
11 mai 2005 09:36
bonjour 'Adel


'Adel a écrit :
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Je demande à Dieu de réveiller en vous la foi et de vous guider vers l'Islâm.

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merci mais de mon côté je remercie Dieu chaque jour de m'avoir fait naitre où je suis et comme je suis. ( fanatiquement laïc selon certains )
Je ne pourrais pas vivre dans votre religion. J'y serais comme un lion en cage, comme dans une prison dont chaque barreau serait un verset du Coran : infranchissable pour l'éternité.
je veux vivre en homme libre, je ne veux pas voir mon horizon limité par quelques traces d'encre sur un morceau de parchemin.
Certes je peux me tromper, m'égarer, et dans ce cas, j'en porterai la responsabilité et j'en subirai les conséquences. C'est normal, liberté et reponsabilité vont ensemble.
Pire encore, je revendique haut et fort le droit de transgresser les interdits , afin de juger par moi même s'ils sont justifiés ou non.

Bien entendu l'heritage des prophètes et des philosophes et précieux et constitue un guide sûr, mais un guide seulement pas une loi définitive.

Le temps ne s'st pas arrêté à la mort du Prophète Mohammed.

cordialement





'
15 mai 2005 00:14
Bonjour, cher JD...



JD a écrit:
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> bonjour 'Adel
>
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> 'Adel a écrit :
> -----------------------------------------------
>
> Je demande à Dieu de réveiller en vous la foi et
> de vous guider vers l'Islâm.
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> merci mais de mon côté je remercie Dieu chaque
> jour de m'avoir fait naitre où je suis et comme je
> suis.





Le fait que vous rendiez grâçe à Dieu pour les bienfaits qu'Il vous a accordé témoigne profondément de votre conviction absolue en Son existence, n'est-ce pas ?

Partant de là, vous devriez en principe, et naturellement, vous poser certaines questions essentielles relatives à la volonté de Dieu, auxquelles votre croyance doit nécessairement solliciter des réponses, comme le but de votre existence par exemple, et son sens (pourquoi vous a-t-Il fait naitre où vous êtes et comme vous êtes ?)...

Par ailleurs, la bonté de Dieu à votre égard devrait faire naitre en vous le désir de connaitre ce que Dieu aime et ce dont Il se réjouit, afin de le remercier comme il convient.

Pour comprendre cela, imaginons qu'une personne riche (dont vous ignorez la richesse) contribue à vous rendre heureux par quelque moyen que ce soit (en vous sauvant la vie par exemple)...
Pour lui faire part de votre reconnaissance à son égard, vous lui faites parvenir un chèque d'une somme importante. Quelques jours plus tard, votre chèque vous parvient accompagné d'une lettre, dans laquelle la personne en question se fait connaitre à vous plus amplement, notamment en vous informant de sa situation finançière, et vous réaliser alors que l'argent ne lui est d'aucune utilité. En d'autres termes, vous vous rendez compte que votre cadeau, malgré qu'il proçédait d'une bonne intention de votre part, et qu'il est en lui-même une action de bienfaisance, n'était néanmoins pas la façon appropriée de remerçier cette personne. Vous vous sentez bien-entendu gêné, et vous ressentez le désir de savoir ce que vous pourriez faire pour la remerçier, autrement dit, ce qui lui ferait plaisir...
Finalement, il s'avérera que la personne ne manque de rien et qu'elle ne désire rien de particulier. Ah si !... Elle vous explique alors qu'elle aime faire le bien et rendre service à l'humanité, et que la seule chose que vous pourriez faire pour la remerçier c'est d'aimer votre prochain et de répandre l'amour et la générosité... Touchant, n'est-ce pas ?
Ces quelques paroles, innocentes de tout intérêt mondain et de tout profit personnel, et empreintes de bonté et de sagesse, ne manqueront pas de vous faire réfléchir et de vous suivre tout au long de votre existence...
En fin de compte, si votre désir de vouloir remerçier cette personne était vraiment sinçère, vous vous efforçerez dorénavant à être le plus généreux possible, et à faire preuve de bienfaisance à l'égard d'autrui comme cette personne en a fait preuve à votre égard, et le simple fait de vous souvenir de cette personne vous rendra joyeux... car vous l'aurez enfin remerçié convenablement.

Je vous pense capable de saisir la signification de cet exemple.


3 choses essentielles ont donc été observées pour remerçier concrètement cette personne:
- la connaissance de cette personne et de sa situation.
- la connaissance de ce qu'elle aime, ce qui lui fait plaisir.
- l'accomplissement de la chose qu'elle aime.


Que dites-vous de cela ?








> Je ne pourrais pas vivre dans votre religion. J'y
> serais comme un lion en cage, comme dans une
> prison dont chaque barreau serait un verset du
> Coran : infranchissable pour l'éternité.




Permettez-moi de vous faire remarquer que l'Islâm ne signifie pas vraiment "religion", qui a un sens restreint et particulier en français.
L'Islâm constitue un véritable mode de vie ("dîne" en arabe) destiné à rendre l'homme heureux et en paix, et à le faire vivre en parfaite harmonie avec tout ce qui l'entoure.
Mais il faut bien comprendre que l'Islam n'est pas, comme on le pense souvent, une somme d'interdictions et de permissions. A vrai dire, la force du musulman se trouve dans le lien de proximité et d'intimité qu'il entretient avec Dieu, Son Créateur.

Quant à la nécessité pour l'homme de se référer à un texte divin, en complément de sa raison, elle est réelle, même si elle dépasse notre compréhension...
Lisez plutôt:



Pourquoi le besoin d'une révélation en plus de la raison ?


Aucune société humaine ne peut vivre sans limites, sans notion, même théorique, d'erreur morale. Les hommes ont besoin de repères : qu'accepter, que refuser ? Différentes questions se posent donc :
Sur quels critères s'appuyer pour s'orienter et se repérer ?
Pour s’orienter, l'homme peut-il se suffire de la lumière de son cœur et de sa raison ?


La raison sans le cœur et la raison qui raisonne avec l'accompagnement du cœur :

Pour l'islam, la raison est une faculté humaine qui est positive. A tel point que, d'après l'islam, celui qui est privé de raison, le fou, n'est pas tenu responsable de ses actes. Le mot "raison" a été employé sous cette forme nominale par le Prophète dans certains Hadîths. Dans le Coran, seule la forme verbale "raisonner" a été employée par Dieu : "Penses-tu que la plupart d'entre eux écoutent ou raisonnent ? Ils ne sont que comme des animaux, ou même plus égarés !" (Coran 25/44).

Positive certes, mais la raison a ses limites : si la science rationnelle (basée sur l'observation et l'expérimentation) a révélé bien des mystères, elle explique une considérable partie du "comment" de l'univers, mais elle n'éclaire pas la question, très humaine, du "pourquoi" : pourquoi un univers plutôt que rien, pourquoi la vie, quelle est la finalité de mon existence…

De plus, si le savoir scientifique permet de comprendre les lois qui régissent le fonctionnement de l'univers et de réaliser grâce à elles des applications destinées à maîtriser la nature, ce seul savoir est, par définition, incapable de fournir à l’homme une "guidée", une éthique quant à l'utilisation de ces nouveaux outils : "La science, en soi, disait Bertrand Russel, ne peut pas nous fournir une éthique. Elle peut nous indiquer comment atteindre un objectif et, parfois, nous montrer que certains objectifs sont inaccessibles. Mais parmi les objectifs réalisables, notre choix doit être guidé par des considérations autres que purement scientifiques." Ceci est sans doute vrai aujourd'hui plus qu'hier, avec les énormes possibilités qu'offrent le génie génétique et la maîtrise technologique de l'énergie nucléaire. Ce le sera demain encore plus qu'aujourd'hui. Déjà, un peu partout en Europe apparaissent des comités consultatifs d'éthique, destinés à proposer des limites et orientations éthiques, donc d'une nature autre que celles purement rationnelles.

Enfin, si l'homme se voile le cœur et utilise sa raison seule, froide et calculatrice, sa raison, ne se mettant plus au service des hautes valeurs que souffle son cœur, se met alors à servir de ses intérêts et de ses désirs : "Il n'est pas contraire à la raison pure que de préférer la destruction du monde à une égratignure du petit doigt." disait Hume.

La raison seule — pure et froide — ne peut donc guider l'homme dans les choix qu'il doit faire. On peut dire qu' "il existe en l'homme autre chose, qui a ses raisons qui sont différentes de celles de la raison pure" : c'est le cœur. Par "cœur", on entend la conscience morale, une faculté humaine naturellement bonne. Pour l'islam, tout le monde possède un cœur, même ceux qui refusent et renient ce que celui-ci leur souffle : "Ils ont un cœur mais ne réfléchissent pas par lui" (Coran 7/179). Et quand le Coran fait les éloges de ceux qui raisonnent, il parle bien de ceux qui raisonnement avec l'accompagnement de leur cœur : "N'ont-ils pas parcouru la terre et eu un cœur par lequel ils raisonnent ou des oreilles par lesquelles ils entendent ? Car ce ne sont pas les vues qui s'aveuglent, mais les cœurs qui sont dans les poitrines" (Coran 22/46). C'est dans le cas où la raison accepte ce que le cœur lui souffle que l'homme "raisonne par son cœur" (c'est-à-dire avec l'accompagnement de son cœur).

Malgré tout, si le "cœur par lequel on raisonne" exerce certes une influence positive sur la conduite de l’homme, une autre influence existe aussi : celle des instincts, des désirs et des pulsions naturellement présents chez l’homme. Et qui serait capable de distinguer réellement la voix de son cœur au milieu de toutes les incitations intérieures qu’il "ressent" ? La psychanalyse l’a bien montré : ce dont on pourrait penser que c’est la voix de son cœur n’est parfois rien d’autre que les désirs enfouis dans les replis de son âme, ressurgissant déguisés sous une autre forme…

L’homme possède certes une nature d’essence bonne ; mais il est également sujet à des désirs personnels. Son cœur est là pour lui rappeler le juste, mais il est concurrencé par les désirs intérieurs, qui, eux aussi, soufflent à l'homme.


Une révélation venant approuver et orienter le cœur ; une révélation dans le cadre de quoi l'homme raisonne :

C'est ici que, selon l'islam, entre en jeu la Révélation, qui lui propose justement une lumière à partir de laquelle il puisse orienter ses pensées et ses actes. Une lumière désirant non pas contredire les facultés morales et intellectuelles qu’il possède naturellement, mais au contraire approuver et préserver la lumière originelle de son cœur. Une lumière qui vienne approuver, orienter et préserver la lumière innée de son cœur : "Dieu est la Lumière des cieux et de la Terre. La parabole de Sa lumière est (celle-ci) : une niche dans laquelle se trouve une lampe ; la lampe se trouve à l’intérieur d’un (récipient de) cristal ; celui-ci ressemble à un astre éclatant ; (son combustible) vient d’un arbre béni, un olivier, qui n’a été orienté ni vers l’est ni vers l’ouest ; l’huile de cet olivier semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Dieu guide qui Il veut vers Sa lumière. Et Dieu cite (de la sorte) des paraboles aux hommes. Et Dieu est Omniscient" (Coran 24/ 35).

Au-delà de la seule beauté de ses phrases, ce verset contient une parabole : celle de la lumière de la révélation venant se superposer à la lumière du cœur de l’homme. Dans le verset, il est question d'une lampe qui en soi est performante au point qu'elle "semble éclairer sans même que le feu la touche", mais qui connaît ensuite, lorsqu'elle rencontre le feu : "lumière sur lumière" : le feu et sa lumière décuplent la lumière déjà présente dans la lampe (cf. Ma'ârif ul-qur'ân, Muftî Muhammad Shafî', tome 6 pp. 422-423). Le verset part de cette image extraite de la vie quotidienne pour nous expliquer qu’à l’instar de la lampe conçue par l’homme pour éclairer, le cœur humain a été conçu par Dieu de façon à produire une orientation pour l’homme, aussi bien dans la dimension éthique que dans le domaine spirituel ; et que, de la même façon qu’aux capacités originelles de la lampe vient s’ajouter la lumière fournie par le feu, à la lumière originelle du cœur vient s’ajouter pour la confirmer, la préserver et l’orienter une autre lumière : la révélation divine. "Lumière sur lumière" : la lumière de la révélation se superpose à celle du cœur pour la préserver et l’orienter.

Muhammad Asad (mort en 1992), un homme d'origine autrichienne et juive, et converti à l'islam dans la première moitié du XXème siècle, écrit à ce sujet : "Malgré tout ce qui dans l'islam séduisait mon intellect, je ne comprenais pas qu'un homme intelligent puisse conformer toute sa pensée et toute sa manière de vivre à un système non élaboré par lui-même. – Dites-moi, cheikh Mustafa, demandai-je un jour à mon savant ami Al-Maraghi, pourquoi devrait-il être nécessaire de se conformer à tel enseignement et à tel ensemble de prescriptions ? Ne serait-il pas préférable de confier toute inspiration éthique à sa propre voix intérieure ? – La réponse est simple. Très peu nombreux - les prophètes seulement - sont les hommes réellement capables de comprendre la voix intérieure qui parle en eux. Nous sommes pour la plupart soumis à nos intérêts et désirs personnels, et si chacun devait suivre ce qu'il croit entendre de son propre cœur, ce serait un chaos moral complet, et nous ne pourrions jamais nous mettre d'accord sur une règle de comportement quelconque" (Le Chemin de la Mecque, Fayard, 1976, p. 179).


Objectifs de la révélation au regard de l'islam


En islam, la révélation divine se veut donc une orientation ("lumière"winking smiley venant confirmer et approfondir l'orientation naturelle ("lumière"winking smiley que contient déjà le cœur humain (comme la spiritualité, les sentiments et aussi tout raisonnement fait avec leur accompagnement). La nécessité de cette lumière de la révélation se fait sentir parce que l'être humain, complexe, n'est pas qu'un cœur ou qu'une raison, et qu'il risque, sans le vouloir, de croire être les "lumières de sa raison orientée par son cœur" ce qui est en fait "les pulsions de ses intérêts personnels". Cette "autre lumière qu'est la révélation" vient donc approuver, approfondir et préserver les valeurs humaines en indiquant à l'homme les limites qu'il lui convient de respecter.
La révélation divine ne s’adresse donc à l’homme ni parce qu’il serait coupable de naissance, ni pour contredire ce qu'il voit et observe sur terre, ni pour lui interdire de profiter sainement des ressources terrestres, ni encore pour l’empêcher de tirer parti de sa raison. Selon la conception musulmane, la révélation divine est un message venant de Dieu, d'au-dessus du ciel étoilé au-dessus de moi, afin de confirmer et de parachever ce que me souffle mon cœur qui est en moi.

Sans la présence de la lumière de la révélation, l’homme risque de ne pas savoir gérer, voire de perdre l’orientation de la lumière de son cœur qui raisonne. A la recherche de réponses à ses questionnements, il risque fort de se mettre à imaginer, à croire à des superstitions et à des mythes, et à prendre ses désirs pour des réalités… "Ils ne suivent que leur imagination et ce que leur âme désire" (Coran 53/ 23). A la recherche d'une orientation pour l'application de ses outils, il risque fort de tomber dans le "tout relatif", où tout peut être remis en question en fonction de bas intérêts. Assurément il trouvera parfois des réponses, mais parfois non. Ici il parviendra à la vérité, mais là non… Au fil du temps, il risque fort de se laisser guider par "les pulsions de ses désirs", croyant qu’il s’agit de "la voix de son cœur" ou l' "expression de sa plus haute et de sa plus pure rationalité", et à considérer alors bons et même nécessaires des choses qui lui font en réalité du tort... qui font du tort à sa santé physique, à sa santé mentale, à la cohésion sociale… "…Il se peut que vous n’aimiez pas quelque chose alors que c’est un bien pour vous. Et il se peut que vous aimiez quelque chose alors qu’elle est nocive pour vous" (Coran 2/216).


Caractéristiques de la révélation au regard de l'islam :



En islam, la Révélation ne vient rien ordonner qui soit contraire à l’humanité et aux caractéristiques physiques de l’homme : "Dieu veut vous éclairer, vous montrer les chemins des hommes d’avant vous et accueillir votre repentir. Dieu est omniscient et sage. Dieu veut accueillir votre repentir. Et ceux qui [ne] suivent [que] leurs désirs veulent que vous penchiez énormément. Dieu veut vous alléger [les obligations], car l’homme a été créé faible" (Coran 4/26-28). "Dieu ne charge une âme que ce dont elle est capable" (Coran 2/286). "Dieu veut pour vous la facilité et ne veut pas pour vous la difficulté" (Coran 2/185).
Si l'islam demande à ce qu'on s'en tienne uniquement aux formes et aux modalités d'adoration communiquées par la révélation (Coran et Hadîths), il ne le demande en revanche pas en ce qui a trait aux affaires sociales et aux habitudes terrestres : ici il s'agit de respecter les limites (interdictions et ce qui est déconseillé) et les orientations (obligations et recommandations) qu'il est possible d'extraire en tant que principes à partir des prescriptions de l'époque du Prophète Muhammad. Car la révélation n'a pas comme objectif de contredire les découvertes de la raison. En revanche, l'application de ces découvertes est directement concernée par les limites que fixe la révélation dans les affaires sociales : elle leur permet tout ce qui est en-deçà de ces limites, en même temps qu’elle leur montre que ce qui va au-delà leur est nocif : "… Voilà les limites (fixées par) Dieu. Ne les dépassez pas…" (Coran 2/229). "… Et celui qui dépasse les limites (fixées par) Dieu se fait du tort à lui-même…" (Coran 65/1).



Ainsi se comprend, en islam, le besoin et la place de la révélation dans la vie des hommes : la lumière de la révélation est donnée aux hommes de la part de Dieu pour confirmer et préserver la lumière naturelle de leur cœur, afin de les guider dans l'exercice quotidien de leur vie sur terre.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).








> je veux vivre en homme libre, je ne veux pas voir
> mon horizon limité par quelques traces d'encre sur
> un morceau de parchemin.
> Certes je peux me tromper, m'égarer, et dans ce
> cas, j'en porterai la responsabilité et j'en
> subirai les conséquences. C'est normal, liberté et
> reponsabilité vont ensemble.



Je peux comprendre cela. C'est une façon humaine (et assez simpliste) de voir les choses que je respecte sans partager.
Notons tout de même que si les traces d'encre sur le parchemin sont bien le résultat d'une action humaine, ce qu'elles reproduisent est une Parole parfaite et éternelle, émanant d'Un Sage et Bien-Informé, qui ne se trompe jamais ni ne s'égare...
De plus, vous conviendrez avec moi que la diversité et la nature des éléments représentant la monnaie (chèques, billets, pièces, cartes bancaires...etc.) ne diminue en rien la valeur de celle-ci...
Quant au terme "liberté", que l'homme emploie souvent selon la signification qu'il lui prête, je vous invite humblement à en découvrir une autre conception:





La liberté humaine, vue de l'intérieur:



"Etre libre" ... Deux mots lourds de sens et chers à l'homme, quel qu'il soit et où qu'il soit... Qui pourrait nier cependant qu'il est aussi facile de constater l'absence de libertés sociales qu'il est difficile de définir la notion même de liberté intérieure de l'homme : est-il vraiment libre, celui qui a toutes les libertés sociales qu'il veut mais qui, au fond de lui-même, ne se sent pas heureux ?

Que veut dire vraiment "être libre" ? Lorsqu'on désire à tout prix atteindre la renommée (au point sinon de se sentir malheureux) et qu'on oublie sommeil, santé et famille pour tenter d'atteindre ce but (même dans le cadre de la loi)... on pratique certes une liberté, celle de se fixer l'objectif que l'on veut et d'agir pour l'atteindre. C'est une bien belle liberté vue de l'extérieur ; mais n'est-on pas devenu asservi à cette recherche de la gloire ? On est certes libres de ses gestes ; mais est-on libre de l'intérieur ? Sans entrer dans un débat purement philosophique, nous voudrions ici parler de la liberté intérieure de l'homme, celle de son mental, de sa conscience.

Pour le musulman, la liberté intérieure est celle qui consiste à devenir serviteur de Dieu. "La liberté dans la servitude à l'égard de Dieu", selon la formule de Marcel Boisard (L'humanisme de l'islam, Albin Michel, Paris, 1979, p. 96). Cette formule paraît au premier abord forcément étrange tant, d'une part, elle lie deux concepts opposés ("la liberté dans la servitude"winking smiley et, d'autre part, elle annonce la liberté pour celui qui s'asservit à Dieu, alors que certaines parties du monde se rappellent que dans le passé ou aujourd'hui encore, on a privé les humains de libertés naturelles et fondamentales justement parce qu'on prétendait appliquer la loi de Dieu ! Certes. Mais Marcel Boisard explique sa formule par ces mots : "Plus Dieu est transcendant et absolu, plus l'homme est libre à l'égard de tous les autres" ; "La toute-puissance de Dieu conduit à la libération de l'homme à l'égard de l'homme. (...) Il comprend en effet qu'il n'a pas à craindre d'être l'esclave de quiconque si ce n'est Dieu" (Op. cit.). En effet, le concept de clergé, c'est-à-dire d'hommes servant d'intermédiaires, ou de porte-paroles infaillibles, étant inexistant en islam (à l'exception des Prophètes, et ce encore, uniquement dans le sens où ceux-ci sont des messagers chargés de transmettre la parole de Dieu aux autres hommes, et non pas dans le sens d'intermédiaires), chacun et chacune peuvent et doivent aimer Dieu et l'adorer directement. De plus, certains textes sont l'objet d'une possible pluralité d'interprétations.

Ceci concerne la libération de l'homme par rapport à l'homme. Mais il y a aussi la libération de l'homme par rapport à tout autre objet auquel il pourrait, consciemment ou inconsciemment, s'asservir. Si l'on considère que le fait d'avoir un attachement très fort pour quelque chose est en fait y être asservi, force est de constater que l'homme n'est intérieurement pas entièrement libre. Tout dépend, maintenant, de quoi on désire être le serviteur. Car un homme peut être asservi à ses instincts, ne se contentant plus alors de satisfaire ses besoins humains, mais de les flatter au point que ce soit eux qui le maîtrisent, deviennent des objectifs primordiaux dans son existence, et finalement dirigent ses actes et son intelligence. Qui devient asservi à la recherche de la gloire au point de sacrifier sa santé et son argent pour atteindre un but toujours un peu plus inassouvi. "Autant l'homme aura le désir d'obtenir la grâce de Dieu, Sa miséricorde et qu'i espèrera en lui pour pouvoir subvenir à ses besoins, sa servitude augmentera vis-vis de Dieu et sa liberté augmentera vis-à-vis de toute chose autre que Lui" (Al-'ubûdiyya, p. 114). "

Dieu Lui-même dit : "Dieu a cité une parabole : celle d'un homme (serviteur de) plusieurs associés qui se disputent à son sujet, et d'un homme (serviteur d') un seul maître. Les deux sont-ils égaux en exemple ? Louange à Dieu ! Mais la plupart des hommes ne savent pas" (Coran 39/29). C'est l'attachement à Dieu, tel qu'il se présente en islam, qui conduit à relativiser l'attachement à toute autre chose que Lui. C'est cet amour dirigé vers la Transcendance qui tend à éviter l'attachement excessif à toute chose matérielle comme à toute autre entité spirituelle. D'où la libération intérieure de l'homme.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

[www.maison-islam.com]






La liberté en Islâm:



L'Islam a fait de la liberté l'un des droits naturels de l'homme. En effet, la vie humaine n'a pas de valeur sans liberté. Lorsqu'un individu perd sa liberté, il connaît une mort intérieure, même si dans l'apparence il vit, mange, boit, travaille et marche sur la terre. L'importance que l'Islam accorde à la question de la liberté est arrivée au point où il a fait de la raison libre, c'est-à-dire celle qui n'attend pas l'influence de forces extérieures telles que les miracles pour croire en son existence, la voie pour appréhender l'existence d'Allah. Allah –l'Exalté- dit : (( Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement )) (Al Baqara, 256). Il a donc interdit la contrainte en religion, cette religion qui est la chose la plus chère que l'individu possède, cela pour prouver qu'elle est interdite en toute autre chose, et que l'homme est indépendant dans ce qu'il possède et ce dont il est capable, nul ne lui impose sa domination ; au contraire, il fait ces choses de bon gré, sans être forcé, librement sans être contraint.




Définition de la liberté : Par liberté, on entend : la capacité de l'homme à faire une chose ou à l'abandonner suivant sa volonté personnelle. C'est une propriété privée dont jouit chaque personne douée de raison et ses actes en émanent, loin de la domination d'autrui, parce qu'il n'est la propriété de personne, ni en sa personne, ni dans son pays, ni au sein de son peuple, ni de sa nation.




La liberté est-elle synonyme de l'affranchissement de toutes les restrictions ?



De toute évidence, la confirmation de la liberté par l'Islam ne veut pas dire qu'il l'a affranchie de toutes les restrictions et normes. Parce que la liberté dans ce cas est beaucoup plus proche de l'anarchie que suscitent la passion et le désir ; or, il est notoire que la passion détruit l'homme beaucoup plus qu'elle ne l'édifie ; pour cette raison, il est interdit de la suivre. L'Islam considère l'homme comme étant un être civilisé de par sa nature, vivant parmi beaucoup de ses prochains. Ainsi, il n'a pas reconnu la liberté à certaines personnes en dehors d'autres. Au contraire, il a donné à chacun sa liberté, quel qu'il soit, que ce soit un individu ou un groupe. Pour cela, il a mis des restrictions indispensables qui garantissent la liberté de tous. Les normes établies par l'Islam sont représentées par ce qui suit :



• La liberté de l'individu ou du groupe ne doit pas conduire à la menace de l'ordre public et la démolition de ses piliers.



• Elle ne doit pas faire perdre des droits plus généraux et cela par rapport à leur valeur intrinsèque, leur rang et leurs conséquences.



• La liberté de l'individu ne doit pas conduire à empiéter sur la liberté d'autrui.



Avec ces restrictions et ces normes, nous comprenons que l'Islam n'a pas confirmé la liberté d'un individu au détriment du groupe, de même qu'il n'a pas confirmé la liberté du groupe au détriment de l'individu. Il a plutôt procédé à un équilibre et a donné à chacun son dû.




Les catégories de liberté



• La liberté liée aux droits matériels de l'individu



• La liberté liée aux droits moraux de l'individu



Première catégorie : La liberté liée aux droits matériels de l'individu. Cette catégorie regroupe ce qui suit :



A- La liberté individuelle : C'est-à-dire que l'individu doit être capable de gérer ses affaires et tout ce qui se rapporte à sa personne et sécurisé contre les atteintes à sa personne, son honneur et ses biens ; et bien entendu, il ne doit pas y avoir dans ses agissements une atteinte à autrui. La liberté individuelle comporte deux choses :



1- L'inviolabilité de la personne ; l'Islam a pris soin de souligner la noblesse de l'être humain et l'éminence de son rang. C'est ainsi qu'il a prescrit qu'il soit anobli et ne soit pas humilié ni méprisé. Allah –l'Exalté- dit : (( Certes, Nous avons honoré les fils d'Adam )) (Al Isra, 70) ; (( Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges : “Je vais établir sur la terre un vicaire “Khalifa ”. Ils dirent : “Vas-Tu y désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier ? ” - Il dit : “En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas ! ” )) (Al Baqara, 30) ; puis il l'a distingué avec la raison et le jugement, l'honorant de ce fait et l'anoblissant, et le préférant à toutes Ses autres créatures. Dans un hadith rapporté d'après Aïcha –qu'Allah soit satisfait d'elle- le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « Dès que Allah créa la raison, Il lui dit : avance, elle avança ; puis, Il dit : recule, elle recula. Puis, Allah –l'Exalté- lui dit : Par Ma puissance et Ma majesté, Je n'ai créé aucune créature plus honorée auprès de Moi que toi. C'est par toi que Je saisis, c'est par toi que Je donne, c'est par toi que Je récompense, et c'est par toi que Je châtie. » Il y a dans ces textes, ce qui incite au respect de l'homme et de sa personne, à veiller à ménager ses sentiments. Ainsi, l'Islam place l'homme au plus haut rang, au point qu'il considère l'atteinte à ce dernier comme l'atteinte à toute la société, et les égards pour lui comme les égards pour toute la société. Allah –l'Exalté- dit : (( C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d'Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes )) (Al Maida, 32). La confirmation de la noblesse de l'homme se réalise quel qu'il soit, que ce soit un homme ou une femme, un gouvernant ou un gouverné ; c'est un droit certain pour chaque personne sans distinction de couleur, de sexe ou de religion. Même l'enfant abandonné dans la rue ou autre doit être récupéré par égard pour sa personne et sa personnalité. Si quelqu'un le trouve abandonné dans la rue, il doit le récupérer ; s'ils le laissent sans le récupérer, ils sont tous coupables devant Allah et subissent les conséquences de sa mort. Par ailleurs, de la même manière que l'Islam a veillé au respect de l'homme lorsqu'il est vivant, il a également prescrit de préserver son honneur lorsqu'il est mort. C'est ainsi qu'il a interdit la mutilation de son cadavre, a ordonné sa préparation et son enterrement et a interdit de s'asseoir sur les tombes.




2- L'assurance de la personne : en garantissant la paix et la sécurité de l'individu en ce qui concerne sa personne, son honneur et sa fortune.



Ainsi, il n'est pas permis de le tuer ou de le blesser, ou de lui infliger toute autre forme d'agression, que ce soit sur le corps comme les coups et la séquestration…, ou sur la conscience comme les injures, le mépris, le dénigrement, la mauvaise présomption, etc. Pour cette raison, l'Islam a prescrit des réprimandes et des sanctions qui garantissent la protection et la préservation de l'individu contre tout préjudice et toute agression, afin qu'il lui soit possible de jouir de son droit à la liberté individuelle. Plus l'agression est forte, plus la réprimande est rude ; c'est ainsi que dans l'attentat contre la vie par l'assassinat, le talion est prescrit, comme l'a dit Allah –l'Exalté- : (( Ô les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués )) (Al Baqara, 178), ou s'il s'agit de l'atteinte aux membres en les amputant ; dans ce cas, le talion est également prescrit : (( Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion )) (Al Maida, 45). Oumar ibn Al Khattâb –qu'Allah soit satisfait de lui- interdit aux gouverneurs de frapper une personne sauf sur décision d'un juge équitable, de même qu'il ordonna de frapper les gouverneurs qui contrevenaient à cela, avec le même nombre de coups qu'ils avaient infligés à leurs sujets ; bien mieux, dans le même ordre d'idées, il leur interdit d'injurier leurs sujets et prescrivit une sanction contre tout contrevenant à cette interdiction.




B- La liberté de circulation : C'est-à-dire que l'homme doit être libre de voyager et de circuler à l'intérieur de son pays et à l'étranger, sans être gêné par une entrave quelconque. Le déplacement consistant à sortir et revenir est un droit naturel de l'homme requis par les réalités de la vie humaine tels que le gain, le travail, la recherche de la subsistance et de la science, etc. Cela parce que le déplacement concerne tous les vivants ; bien mieux, il est considéré comme le pilier de la vie et son besoin. La liberté de circulation est confirmé par le Qur'an, la Sunna et le consensus des savants. Dans le Qur'an, nous avons cette parole d'Allah : (( C'est Lui qui vous a soumis la terre : parcourez donc ses grandes étendues. Mangez de ce qu'Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection )) (Al Mulk, 15). On ne doit interdire à une personne de se déplacer que lorsque cette interdiction a un intérêt certain, comme ce que fit Oumar ibn Al Khattâb –qu'Allah soit satisfait de lui- pendant la période de la peste d'Amwace lorsqu'il interdit le voyage vers Ach-Châm où se trouvait cette épidémie. Il ne fit cela qu'en application de cette parole du Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- au sujet de la peste : « Lorsque vous apprenez qu'elle règne dans une région, ne vous y rendez pas et lorsqu'elle survient dans une région pendant que vous vous y trouvez, n'y sortez pas dans le but de vous en échapper. » Afin de permettre au gens de jouir de la liberté de circulation, l'Islam a interdit de porter préjudice aux voyageurs et de leur tendre des embuscades sur les routes. Il a prescrit une sanction rigoureuse contre les coupeurs de route qui terrorisent les gens avec le gangstérisme et le vol. Allah –l'Exalté- dit : (( La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas ; et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment )) (Al Maida, 33). Pour garantir le bon usage des routes et les sécuriser, le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a interdit de s'y asseoir en disant : « Gardez-vous de vous asseoir sur les voies publiques. -Il faut bien que nous nous réunissions, ô Messager d'Allah, lui répondit-on ; -Si, reprit le Prophète, vous ne pouvez vous dispenser de ces réunions, donnez à la voie publique ce à quoi elle a droit. –Et à quoi a-t-elle droit ? Demanda-t-on. Elle a droit, reprit-il, à ce que vous baissiez le regard, à ce que vous ne fassiez de mal à personne, à ce que vous rendiez le salut, et enfin à ce que vous ordonniez le bien et interdisiez le mal. » Les voies publiques doivent être dégagées pour jouer leur rôle que sont le voyage, le déplacement et la circulation ; et tout usage de ces voies à d'autres fins est interdit, surtout quand cela nuit à des personnes paisibles. En raison de l'importance de la circulation dans la vie du musulman et parce qu'on s'y expose à des urgences, Allah –l'Exalté- a fait du voyageur l'un des bénéficiaires de la zakat lorsqu'il lui arrive ce qui l'interpelle à prendre de l'argent de la zakat, même s'il est riche dans son lieu de résidence.




C- La liberté du logement et de la résidence : Quand l'individu est capable de s'acquérir un logement, il en est libre. De même, il incombe à l'Etat de procurer un logement adéquat à celui qui n'en est pas capable, afin de lui garantir le niveau minimum de vie.



Abû Saïd Al Khudry –qu'Allah soit satisfait de lui- rapporte que le Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « Que celui qui a une monture de trop aide celui qui n'en a pas, que celui qui a des provisions de trop aide celui qui n'en a pas ». L'imam Ibn Hazm s'est appuyé sur ce hadith et d'autres pour prouver que les musulmans riches doivent subvenir aux besoins des musulmans pauvres si les biens de la zakat et du butin n'arrivent pas à subvenir aux besoins de tous en matière de nourriture, de boisson, de vêtement et du logement qui les protège de la chaleur de l'été, du froid de l'hiver et des yeux des passants ; et que c'est l'Etat qui rassemble cet argent et le distribue aux besogneux. Il n'y a pas de différence à ce propos entre les musulmans et les non musulmans, parce que ce droit est commun à tous les hommes, de la même manière que l'eau et le feu leur sont communs. Ainsi, cela doit être garanti à chaque individu parmi la population de l'Etat sans tenir compte de sa religion.



Si un individu possède un logement et une résidence, il n'est permis à personne d'occuper son logement ou d'entrer dans sa résidence sans sa permission ; même s'il s'agit d'un calife ou d'un chef d'Etat, tant que cela n'est pas dicté par une force majeure ou un grand intérêt, parce qu'Allah –l'Exalté- dit : (( Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission [d'une façon délicate] et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous. Si vous n'y trouvez personne, alors n'y entrez pas avant que permission vous soit donnée. Et si on vous dit : “Retournez”, eh bien, retournez. Cela est plus pur pour vous. Et Allah, de ce que vous faites est Omniscient )) (An-Nour, 27-28). S'il est interdit d'entrer dans les maisons sans permission de leurs habitants, c'est que leur occupation, leur destruction et leur incendie le sont plus ; sauf si c'est dans l'intérêt du groupe, après avoir accordé une indemnité équitable sur la maison. Cet intérêt peut être l'agrandissement d'une mosquée, la construction d'une route, l'édification d'un hôpital, etc. Oumar ibn Al Khattab, –qu'Allah soit satisfait de lui- déplaça les habitants de Nadjran et leur donna Koufa en compensation. Pour préserver l'inviolabilité des domiciles et leur importance, l'Islam a interdit l'espionnage. Allah –l'Exalté- dit : (( Et n'espionnez pas ; et ne médisez pas les uns des autres )) (Al Hujurat, 12). Cela parce qu'il y a dans l'espionnage, une violation des droits d'autrui parmi lesquels : la préservation de l'inviolabilité du domicile, la liberté personnelle de son propriétaire en évitant de découvrir ses secrets ; bien mieux, l'Islam va plus loin dans la prescription de l'inviolabilité du domicile puisqu'il annule le talion contre celui dont le domicile est violé. Cela est prouvé par le hadith rapporté d'après Abû Houreira –qu'Allah soit satisfait de lui- qui dit avoir entendu le Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- dire : « Celui qui plonge des regards indiscrets dans la maison d'autrui sans en avoir leur autorisation et à qui on crève un œil n'a pas droit au prix du sang ». Malgré que l'œil d'une personne soit sacré et préservé contre toute violation et malgré la consistance du prix du sang qu'on doit payer pour cela, ce prix de sang est annulé à cause de son mauvais usage et de sa violation des droits d'autrui.



D- La liberté de possession : La possession c'est l'acquisition et la détention de quelque chose par une personne, et sa capacité à en disposer et à l'utiliser lorsqu'il n'y a pas d'entraves légales. Elle est de plusieurs sortes et a plusieurs moyens que nous résumons dans les lignes suivantes :



1- Les différentes sortes de propriété : Il y a deux principales sortes de propriété ou de possession qui sont : la propriété privée et la propriété collective.



La propriété privée : elle consiste à ce qu'une personne obtienne une chose quelconque et en tire profit exclusivement. L'Islam a donné à l'individu le droit de posséder et a fait de cela un pilier principal de l'économie islamique, a lié à ce droit, ses conséquences naturelles dont la protection de son propriétaire et la préservation de cette propriété contre la spoliation, le vol, le détournement, etc. et a prescrit des sanctions répressives contre celui qui les viole, dans le but de lui garantir ce droit et de repousser ce qui menace l'individu dans son droit légitime. De même, l'Islam a lié à ce droit à la propriété privée, d'autres conséquences qui sont la liberté d'en disposer en la vendant ou en l'achetant, en la louant ou en la mettant en gage, en en faisant une donation ou un testament… et bien d'autres usages licites.



Toutefois, l'Islam n'a pas autorisé la propriété privée de manière absolue sans restriction. Il a prescrit des restrictions afin qu'elle ne se heurte pas aux droits d'autrui, comme l'interdiction de l'intérêt usuraire, de la duperie, de la monopolisation, et d'autres choses qui se heurtent aux droits du groupe et les lèsent. Cette liberté ne connaît pas de distinction entre l'homme et la femme ; Allah –l'Exalté- a dit : (( Aux hommes la part qu'ils ont acquise, et aux femmes la part qu'elles ont acquise )) (An-Nissa, 32)



Quant à la deuxième sorte qui est la propriété collective, c'est ce qui est possédé par une grande collectivité humaine ou par certains groupes, et dont chacun de leurs individus peut tirer profit de ses effets, et un individu n'en tire profit qu'en tant que membre du groupe, sans en être propriétaire d'une partie précise. Nous avons comme exemple les mosquées, les hôpitaux publics, les voies publiques, les cours d'eau, les mers et les océans, le trésor public, etc. La propriété collective s'utilise dans les services publics, et le dirigeant ou son représentant ou n'importe quelle autre personne, ne peut se réserver son usage exclusif, ou préférer avec cela quelqu'un qui n'en a aucun droit découlant d'une cause légale. Il est plutôt chargé de bien la gérer et de lui donner une orientation saine qui réalise les intérêts du groupe et comble leurs besoins.




2- Les moyens de la propriété, il en existe deux formes :



Première forme : Les biens possédés, c'est-à-dire ceux possédés d'avance. Ces biens ne sortent de la propriété de leurs propriétaires vers autrui qu'à travers un moyen légitime comme la succession, le legs par testament, la préemption, le contrat, la donation, etc.



Deuxième forme : Les biens permis, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas possédés d'avance par une personne précise. La possession de ces biens n'est acquise par une personne que par un acte qui conduit à en devenir propriétaire et en avoir la mainmise ; comme par exemple la mise en valeur des terres abandonnées, la chasse, l'extraction des minéraux du sous-sol, l'attribution par l'autorité d'une partie de biens à une personne précise, le travail, etc.



Toutefois, il y a des restrictions à la propriété privée que nous résumons dans les lignes suivantes :



• L'individu doit être assidu dans l'exploitation du bien, parce que sa négligence cause un préjudice à son propriétaire et à la croissance de la richesse de la société.



• Le payement de sa zakat lorsqu'il atteint le seuil requis pour cela, parce que la zakat est le droit de la richesse ; il y a aussi la nécessité de la dépenser dans la voie d'Allah.



• Eviter les voies illicites pour y parvenir, comme l'intérêt usuraire, la duperie, la monopolisation, etc.



• Eviter le gaspillage en le dépensant de même que l'avarice.




Les voies de la propriété collective. Elles ont plusieurs formes que nous résumons dans les points suivantes :



Première forme : Les ressources naturelles publiques, ce sont celles que tout le monde utilise dans l'Etat sans effort ni labeur. Comme l'eau, le pâturage, le feu, et leurs annexes.



Deuxième forme : Les ressources protégées, c'est-à-dire celles que l'Etat protège dans l'intérêt des musulmans ou de tout le monde, comme par exemple les cimetières, les camps, les services publiques, les legs pieux, les zakats, etc.



Troisième forme : Les biens que personne n'a encore possédés, ou qui ont été possédés, puis abandonnés pendant longtemps, comme les terres abandonnées.



Troisième forme : Les biens que l'Etat gagne à la suite du Djihad comme les butins etc.




E- La liberté de travailler : Le travail est un facteur efficient dans toutes les voies de gain que l'Islam a permises. Il a un grand honneur en tant que moyen de vivre. Pour cela, l'Islam a prescrit le droit de l'homme à travailler dans n'importe quel domaine qu'il veut. Il ne l'a restreint que dans le cas où il est en opposition avec ses objectifs ou contraire aux objectifs du groupe. En raison de l'importance du travail dans l'Islam, il est considéré comme une sorte de combat dans la voie d'Allah, comme cela est rapporté d'après Kaab ibn Ujrah –qu'Allah soit satisfait de lui- : « Un homme passant auprès du Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui, les Compagnons remarquèrent son endurance et son dynamisme et dirent : Ô Messager d'Allah, si ceci pouvait être dans la voie d'Allah ! Aussi, le Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- dit : S'il est sorti travailler pour ses enfants en bas âge, c'est qu'il est dans la voie d'Allah, s'il est sorti travailler pour ses deux parents âgés, c'est qu'il est dans la voie d'Allah ; s'il est sorti travailler pour lui même, c'est qu'il est dans la voie d'Allah ; s'il est sorti travailler par vanité et orgueil, c'est qu'il est dans la voie du Diable. » Nous voyons ainsi que beaucoup de textes du Qur'an et de la Sunna parlent du travail, encouragent à l'accomplir, font mention de travaux divers comme la sidérurgie, la construction de bateaux, la culture de la terre, etc. parce que le travail en lui même est un moyen de survie, et la survie elle même est un objectif temporaire pour l'objectif suprême qui est l'adoration d'Allah et la recherche de Son agrément. Or le moyen occupe un rang proportionnel à la grandeur de l'objectif ; le plus grand des objectifs étant l'agrément d'Allah –l'Exalté-, il s'ensuit que le plus grand moyen pour y parvenir est le travail et le sacrifice. Le Qur'an n'a mentionné le travail et la recherche du gain que pour attirer l'attention sur leur grande utilité et l'importance de l'existence humaine, et qu'il est la plus grande grâce qu'Allah a accordée à l'homme.




Deuxième catégorie : La liberté liée aux droits moraux de l'individu ; et cette catégorie englobe ce qui suit :



1- La liberté de la croyance : c'est-à-dire que l'homme est libre de choisir la religion qu'il désire avec conviction et la croyance qu'il trouve bonne avec assurance, sans être contraint à cela par autrui. En effet, la contrainte corrompt le choix de l'individu et fait que la personne contrainte soit dépouillée de la volonté ; ainsi, il n'a plus de consentement et de conviction. Si nous méditons cette parole d'Allah –l'Exalté- : (( Nulle contrainte en religion ! )) (Al Baqara, 256), nous trouvons que l'Islam a déchargé l'individu de la contrainte en matière de croyance et confirmé que la pensée et la croyance doivent à tout prix être caractérisées par la liberté, et que toute contrainte de l'individu, ou intimidation, ou menace afin qu'il embrasse une religion ou une doctrine ou une idéologie est vaine et inadmissible, parce que cela n'ancre pas la croyance dans le cœur et ne l'implante pas dans la conscience. Pour cela, Allah –l'Exalté- dit : (( Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? )) (Younous, 99) ; (( Eh bien, rappelle ! Tu n'es qu'un rappeleur, et tu n'es pas un dominateur sur eux )) (Al Gachiya, 21-22). Tous ces versets et bien d'autres refusent la contrainte en religion et confirment le droit de l'homme à choisir sa religion à laquelle il a foi. Comme conséquence de la liberté de la croyance, nous avons :



1/ La pratique du dialogue et du débat religieux, et cela par l'échange des points de vue et les renseignements sur les questions ambiguës qui ne sont pas claires à la personne, et sont saisissables par sa raison et sa compréhension –c'est-à-dire que ce ne sont pas des questions du domaine de l'inconnaissable- ; cela dans le but d'apaiser le cœur par l'accès de l'individu à la réalité qu'il peut ignorer. Les Messagers et les Prophètes –que la paix soit sur eux- dialoguaient avec leurs peuples pour qu'ils se soumettent sur la base de la conviction, de la satisfaction et de leur bon gré. Bien mieux, Ibrahim –l'ancêtre des Prophètes que la paix soit sur lui- dialogua avec son Seigneur sur la question de « donner la vie et la mort » dans le but d'accroître la conviction et la certitude de son cœur. Cela dans ce récit que nous rapporte le Qur'an : (( Et quand Abraham dit : “Seigneur ! Montre-moi comment Tu ressuscites les morts”, Allah dit : “Ne crois-tu pas encore ? ” “Si ! dit Abraham ; mais que mon cœur soit rassuré”. “Prends donc, dit Allah, quatre oiseaux, apprivoise-les (et coupe-les) puis, sur des monts séparés, mets-en un fragment ensuite appelle-les : ils viendront à toi en toute hâte. Et sache qu'Allah est Puissant et Sage.” )) (Al Baqara, 260). Mieux encore, le hadith de l'Ange Gabriel –que la paix soit sur lui- dans lequel il s'est enquit auprès du Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- sur « l'Islam », « la foi », « la perfection » et « les signes précurseurs de l'Heure du Jugement » est une preuve évidente de la confirmation par l'Islam de la liberté du débat religieux, que ce soit entre les musulmans eux-mêmes, ou entre eux et les adeptes des autres religions, dans le but de parvenir à la vérité et d'y ajouter foi. Cela ne vise pas la stimulation des confusions, des doutes et des divergences, ce genre de discussion est en effet interdit, parce qu'elles ne font pas découvrir les vérités grâce auxquelles l'individu parvient à la conviction certaine.




2/ La pratique des rites religieux, et cela consiste à ce que l'individu pratique ses rites religieux sans critique ni moquerie, ni intimidation, ni menace. La position de l'Islam envers les adeptes d'autres religions contenue dans l'histoire est sans doute parmi les motifs de fierté pour lui, d'orgueil et de sa tolérance. En effet, depuis l'installation du Messager –paix et bénédictions d'Allah sur lui- à Yathrib, -Médine l'illuminée- il donna aux juifs un pacte de paix, dont les clauses leur garantissaient la pratique libre de leur religion et leur croyance ainsi que la pratique de leurs rites dans leurs lieux de culte. Après lui, ses califes orthodoxes bien guidés suivirent sa voie ; Oumar ibn Al Khattab –qu'Allah soit satisfait de lui- écrivit aux habitants de Jérusalem un pacte dans lequel on pouvait lire entre autre : (Voici ce qu'a donné Oumar, Prince des croyants, aux habitants de Jérusalem comme garantie de paix, il leur a donné la garantie de paix pour leurs personnes, leurs églises, leurs croix… leurs églises ne doivent pas être habitées, ni détruites, et on ne doit rien en diminuer, ni diminuer autre chose, ni leurs croix, ils ne doivent pas subir de contrainte sur leur religion et on ne doit faire de mal à personne parmi eux.) Voici les savants d'Europe aujourd'hui qui témoignent de la tolérance de l'Islam et affirment cela dans leurs livres. Michaud a dit dans son livre ( Histoire des croisades ) : (L'Islam qui a prescrit le Djihad est tolérant envers les adeptes des autres religions. Il a exempté les patriarches, les moines et leurs domestiques des tributs. Il a interdit de tuer les moines –en particulier-, parce qu'ils se consacrent au culte. Oumar ibn Al Khattab ne fit aucun mal aux chrétiens lorsqu'il conquît Jérusalem, alors que les croisés égorgèrent les musulmans et brûlèrent les juifs lorsqu'ils y entrèrent) c'est-à-dire à Jérusalem.




B- La liberté de penser, on l'appelle également la liberté d'opinion et d'expression. L'Islam a permis à l'individu de contempler les pages de l'univers pleines de réalités diverses et de phénomènes variés et d'essayer de l'expérimenter avec sa raison, et de l'utiliser dans son intérêt et celui de ses prochains. Parce que chaque chose qui se trouve dans l'univers est soumise à l'homme ; il est en mesure de l'utiliser par le biais de la connaissance de sa nature et de l'ampleur de son interactivité et de son efficience ; cela n'est possible qu'à travers la contemplation et la réflexion profonde.



Il existe plusieurs domaines et cibles pour exprimer l'opinion parmi lesquels :



1/ La révélation de la vérité et l'étouffement du mensonge. Allah –l'Exalté- dit : (( Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront )) (Al Imran, 104). Le convenable est la voie de la vérité ; pour cela, il est demandé au croyant de le mettre en évidence ; et le blâmable est la voie de la futilité, pour cela, il est demandé au croyant de l'éteindre.




2/ L'interdiction de l'injustice et la propagation de la justice. C'est ce qu'ont fait les Prophètes et les Messagers vis-à-vis des rois et des dirigeants, et c'est ce que font les savants et les penseurs vis-à-vis des juges et des monarques. Le Messager d'Allah –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit : « Le meilleur Djihad est la parole de vérité en face d'un monarque tyrannique»




3/ La manifestation de l'opinion peut se faire en présentant les choses d'après leur importance et leurs priorités. C'est ce que font le plus les partisans de la choura (consultation mutuelle) dans plus d'un pays et dans plus d'une société.



Cela peut également se faire avec n'importe quelle autre méthode, car il est difficile de les dénombrer. Toutefois, cela ne veut pas dire que l'individu doit s'engager dans ce qui lui est préjudiciable et lui cause des dégâts. Au contraire, il faut qu'il reste dans le cadre du bien et de l'intérêt car l'Islam en établissant la liberté d'opinion, veut de l'homme plutôt qu'il pense à comment s'améliorer, et non comment chuter ; comment édifier sa personne, et non comment la détruire dans la course derrière ses désirs et sa passion.



En passant l'histoire en revue, nous trouvons que la liberté d'opinion a été pratiquée de manière magnifique depuis l'époque de la prophétie. Voici l'illustre Compagnon Habâb ibn Moundzir qui donna son opinion personnelle sur la position des musulmans au cours de la bataille de Badr, contraire à l'avis du Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui-, et le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- adopta son opinion. Certains Compagnons donnèrent leurs opinions au cours de l'incident de la calomnie ( Ifk ), et conseillèrent au Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- de répudier son épouse Aïcha –qu'Allah soit satisfait d'elle ; toutefois, elle fut innocentée par le Qur'an. En vérité, les situations dans lesquelles ils donnaient leurs avis sont nombreuses.




C- La liberté de s'instruire : La recherche de la science et de la connaissance est un droit que l'Islam a garanti à l'individu. Il lui a donné la liberté de s'efforcer pour acquérir la science et n'y a fait aucune restriction pour tout ce qui concerne l'intérêt des musulmans sur le plan religieux et séculier. Bien mieux, il les a encouragés à acquérir toutes ces sciences et emprunter le chemin qui y conduit. Quant aux sciences qui n'ont aucun intérêt, et sont plutôt à l'origine du mal et du préjudice, elles sont interdites et il est illicite au musulman de les apprendre. C'est le cas de la science de la magie, de la divination, etc.


Source: [204.187.100.80]



Telle est notre compréhension profonde de la réalité de la liberté...






> Pire encore, je revendique haut et fort le droit
> de transgresser les interdits , afin de juger par
> moi même s'ils sont justifiés ou non.




Que Dieu vous pardonne cette attitude et vous guide (ainsi que nous) vers la rectitude...

Sur ce point, j'aimerais néanmoins souligner qu'il n'est nullement nécessaire de faire l'expérience d'une chose pour juger de son statut et de ses effets, lorsque l'histoire, la recherche, l'expérience d'autrui, la raison, le bon sens et la science le démontrent.
Que dire alors si la révélation divine l'affirme ?







> Bien entendu l'heritage des prophètes et des
> philosophes et précieux et constitue un guide sûr,
> mais un guide seulement pas une loi définitive.



Si vous reconnaissez que l'héritage prophétique est un guide sûr, alors pourquoi chercher une autre voie et ne pas vous laissez guider ? Qu'y a-t-il d'autre, en dehors du "sûr", que l'incertain et le risqué ?

Pour le deuxième point, conçernant l'application de la loi, il n'est pas impossible de prendre en considération le contexte.
Vous pourrez vous en rendre compte à la lecture de cet article:



Les textes interdisent-ils la considération du contexte ?

[www.maison-islam.com]







> Le temps ne s'st pas arrêté à la mort du Prophète
> Mohammed.




Effectivement, le temps ne s'est pas arrêté, mais la révélation divine, elle, s'est arrêtée, et la législation divine est constituée, et la lignée des messagers de Dieu est parachevée.
Dieu connaissant parfaitement et nécessairement le déroulement de chaque chose jusqu'au Jour Dernier, Il a donc établit une loi qui tient automatiquement compte de toute chose nouvelle, de tout progrès technologique, comme de toute avançée scientifique...

Prétendre le contraire serait attribuer à Dieu l'imperfection dans Sa manière de légiférer, l'ignorance de ce que comportera le futur et l'injustice vis-à-vis de ses créatures.
Nous croyons que Dieu est Parfait et exempt de toute imperfection. Tous Ses attributs et Ses qualités sont par conséquent parfaits, y compris Sa manière de légiférer.
Sa science est éternelle et complète. Elle n'a jamais été précédée de l'ignorance, et elle embrasse toute chose, y compris le futur.
Il est Le Juste par excellence, et Il aime plus Ses créatures qu'une mère n'aime son enfant. Il veut le bien pour Ses créatures, et Il veut leur éviter le mal jusqu'au Jour de Sa rencontre.

Donc Sa loi est parfaite, car elle tient compte de tout cela...






> cordialement




Cette discussion m'a fait réellement plaisir, et je souhaite que ce fut un plaisir partagé...
Je respecte complètement vos convictions, mais je réitère mon invitation si vous le permettez:

Embrassez l'Islâm et soyez pleinement convaincu que ce ne sera point pour vous une source de regrets, mais la découverte d'un véritable bonheur.

Je prie Dieu de vous ouvrir le coeur à l'Islâm, de dissiper vos doutes infondés et de vous accorder une raison assez généreuse pour laisser une place à votre conversion...



Cordialement.

Le salut (est assuré) pour celui qui suit la guidée.

'Adel.


J
JD
16 mai 2005 10:13
merci 'Adel

moi aussi j'ai pris plaisir çà ce débat qui m'a éclairé sur certains points, même si je garde mes convictions.

Al-Hajj - 22.69. Allah jugera entre vous, au Jour de la Résurrection, ce en quoi vous divergez”.


cordialement
j
18 mai 2005 17:13


jd a ecrit:

_-"bonjour à tous,

Aussi loin que remontent les archéologues on trouve des traces de rites funéraires qui laissent penser que nos lointains ancètres croyaient déjà qu'il y avait quelque chose après la mort. Certains pensent que les peintures rupestres dans les grottes préhistoriques avaient un sens religieux.
Si la pratique de la religion est aussi ancienne et permanente, elle doit bien avoir une utilité , mais laquelle ???

pour lancer le débat, voici quelques réponses en vrac :
- celà ne sert à rien
- celà donne un sens à la vie
- c'est l'opium du peuple
- celà rend les hommes meilleurs
- c'est une cause de guerres et de massacres
- celà aide à supporter les moments difficiles
- celà permet à une caste de dominer le peuple au nom de Dieu
- celà donne une source de morale
- ...

qu'en pensez vous ?"


au jour d aujourd huit il n ya aucune preuve scientifique qui reussirait a demontrer l inexistance de dieu et ce malgres les multiples recherches et hypotheses
ni toi, ni karl marx ni personne d autres ne peuvent affirmer avec certirude
ou mem apporter ne serait ce qu' une preuve ou un argument qui determinerait l inexistence de dieu.


mais comment expliquer l inexplicable
comment peux tu expliquer la magie de la naissance d un etre vivant
comment expliquerais tu la venue de l homme et la creation de l univers
comment expliquerais tu la morphologie parfaite de l homme
comment expliquer le brassage genetique
pourquoi l homme est il tellement dans son element sur terre
pourquoi la vie
pourquoi la mort

pourquoi dans les livres saints trouves tu quelques reponse a ces questions et nulle par ailleurs.
il est aussi dit que allah observe constament tout ce qui continue sur cette terre sans jamais vraiment intervenir.

alors pourquoi chercher midi a quatorze heures ?

moi personnellement on reussira pas a me faire avaler que 50 siecles auparavant des hommes qui se promenaient encore nue et dormaient a la belle etoile eurent la folle idée d inventer la religion aussi mysterieuse soit elle pour gouverner les hommes.
a
18 mai 2005 19:25
Bonjour,

holla mon petit! ta question est si vaste que je pense il faudra débattre des heures et des heures, et à savoir si la conclusion saura satisfaire ta soif.
à quoi sert une religion? je pense que la réponse à cette question ne peut être formuler que dans un contexte bien définie.
De se fait, à mon sens, l'homme évolue à la fois dans un monde rationnelle qui est en contact avec un univers irrationnelle. la connexion entre les deux mondes se fait à travers une force interne qui est la foie. cette foie qui se manifeste chez les uns par la pratique religieuse chez les autres par de l'art, chez d'autre par l'athéisme....
donc la foie qui mène à la pratique d'une religion n'est autre qu'un catalyseur qui stabilise notre vie rationnelle en relation avec l'irrationnelle.
Mais sache que Dieu dans l’histoire existe et pour le prouver il n’y a pas si facile que ça, et que l’essence de Dieu n’est pas en contradiction avec la science rationnelle.
Mon petit, quelque soit ta religion, éprouve de l’émotion la plus forte devant le mystère de la vie tu connaîtra Dieu. Ce sentiment qui fond le beau et le vrai, et qui suscite l’art et la science. Pour conclure la religion c’est le vecteur qui mène l’âme vers la vérité.
Mais c’est théorique ce que je viens de dire, car hélas, le fanatisme et la folie humaine continuera à faire des ravage au non de la religion.
Bonne soirée
J
JD
19 mai 2005 10:15
bonjour jetset


tu as écrit :
>>>>>>>>>>au jour d aujourd huit il n ya aucune preuve scientifique qui reussirait a demontrer l inexistance de dieu

Je suis tout à fait d'accord mais il n'y a pas non plus de preuve de l'existence de Dieu. Voilà pourquoi les agnostiques sont les plus raisonnables.

>>>>>>>>>>>>mais comment expliquer l'inexplicable

justement, croire en Dieu est une façon commode d'expliquer l'inexplicable mais elle n'explique rien du tout car si Dieu a créé le monde, qui donc a créé Dieu ?
Le mythe du jugement dernier ne sert t il pas aussi à faire accepter les injustices de ce monde en laissant espérer qu'elles seront réparées un jour ?


même si personnellement je crois qu'il existe "quelque chose" je me dis aussi que c'est parce que je n'ai pas le courage d'être athée. Il faut un grand courage pour vivre avec l'idée qu'il n'y a rien après la mort et que tout ce qui l'on vit, apprend, construit ne sert à rien car quand le corps retourne en poussière, tout est fini définitivement.



bonjour anbe,

je suis assez d'accord avec ta façon de voir les choses.

mon humble avis personnel est que si l'humanité a fait en peu de temps d'immenses progrès qur le plan matériel, la philosophie et la religion n'ont pas avancées au même rythme.
En gros, nous vivons toujours avec la philosophie de la grèce antique et des religions qui remontent à 1400 ans pour la version la plus récente du monothéisme.
Nous avons de grands scientifiques, il nous faudrait maintenant trouver de grands philosophes.


cordialement
a
19 mai 2005 13:55
Bonjour,
Merci pour ta réponse, que je trouve pleine de question aussi pertinentes les unes que les autres.
Pour ce qui est de l’evolution des sciences, je pense qu’elle se fait au même rythme que l’evolution de la pensée philosophique ; car :Qu'est-ce que cette philosophie ? Le mot grec « philosophe » (philosophos) est formé par opposition à sophos. Il désigne celui qui aime le savoir, par différence avec celui qui, possédant le savoir, se nomme savant. Et donc on ne peut pas dissocier savoir ou science de philosophie.
Pour répondre à tes questions, en philosophie les questions , sont plus essentielles que les réponses, et chaque réponse devient une nouvelle question. Pourtant, cette marche en avant qui est le sort de l'homme dans le temps n'exclut pas la possibilité d'un profond apaisement, et même, à certains instants suprêmes, d'une sorte d'achèvement. Et du coup, la philosophie, , peut atteindre tout homme, et même un enfant, sous la forme de quelques pensées simples et efficaces. cependant, son élaboration est une tâche sans fin et sans -cesse recommencée qui s'accomplit toujours sous l'aspect d'un tout actualisé. C'est ainsi qu'elle apparaît dans les oeuvres des grands philosophes, et, comme un écho, dans celles des philosophes mineurs. Aussi longtemps que les hommes seront des hommes, la conscience de cette tâche, quelle que soit son apparence ne s'éteindra pas.
Serte de no jours l’impression que nous avons c’est que la sciences évolue à grand V mais cela est dû au enjeux économique et politique car historiquement la ou il y’avais un intérêt il y’avais du progrès.
Aujourd'hui, si l'on essaie de parler du sens de la religion, on pourrait peut-être recourir aux formules suivantes: elle tend à apercevoir la réalité originelle; à saisir la réalité par la manière dont je me comporte envers moi-même quand je pense et par mon activité intérieure; à ouvrir notre être aux profondeurs de l'englobant; à assumer en une lutte fraternelle, quel que soit le sens de la vérité énoncée, le risque de la communication d'homme à homme; à garder sa raison patiemment et inlassablement en éveil, même devant l'être le plus étranger, qui se ferme et se refuse. La religion est ce qui ramène au centre où l'homme devient lui-même en s'insérant dans la réalité.
En générale notre conception de l’infiniment petit et de l’infiniment grand est dans un state embryonnaire, ce qui ne facilite pas la tache de l’homme a comprendre le plus profond du sens divin.
Bonne journée

m
24 mai 2005 04:36
Salaam JD,


>>>>>>>>>>>justement, croire en Dieu est une façon commode d'expliquer l'inexplicable mais elle n'explique rien du tout car si Dieu a créé le monde, qui donc a créé Dieu ?


En fait beaucoup se posent cette meme question. Mais cette question a un problem de logique qui est le suivant: avant de poser une certaine question sur Dieu, il faut tout d'abord Le definir or cette question ne Le definit pas.


Maintenant je vais te donner une partie de la definition de Dieu:

C'est Celui qui n'a pas ete cree.

Avec une telle definition, ta question perd toute logique car si Dieu a cree le monde et que Dieu lui meme a ete cree c'est que c'est n'est pas Dieu vu que ca viole la definition. En d'autres termes Dieu est la reponse a cette question dans l'infinit, cad la reponse de la reponse de la reponse de la reponse de la ......[sans JAMAIS s'arreter]

Le problem alors n'est pas dans la question mais dans la definition.

L'auteur du livre "Escher, Godel, et Bach" que je t'avais mentione dans l'autre post donne l'illustration suivante :

il dit que GOD c'est un mot "condense", cela veut dire :

GOD=God Over Djins

Djins inclut toute la creation. Avec cette definition nous avons alors en remplacant GOD a chaque fois par sa definition complete :

GOD=God Over Djins
GOD=God Over Djins Over Djins
GOD=God Over Djins Over Djins Over Djins
GOD=God Over Djins Over Djins Over Djins Over Djins
GOD=God Over Djins Over Djins Over Djins Over Djins Over Djins
:
:
:
:

et ainsi de suite...


Cet argumentaire d'un point de vue mathematique est tres logique, le seule problem c'est qu'il ya une seule objection, l'objection c'est que peut etre la definition elle meme n'est pas valable car elle est en quelque sorte recurente... C'est comme le problem de l'infinite. Est ce que l'infinite existe?! la reponse de tout mathematicien ou physicien est que oui ca existe, pourtant elle est insaisissable car si jamais je la saisie, il suffit que je la multiplie par deux et me voila avec une une infinite encore plus infinie. C'est exactement la meme faute de raisonement commise dans l'argument "et qui a cree Dieu?".


En fait Riemann a meme donner une visualization de l'infinite en trouvant un mapping entre un plan de 2 dimensions infinies et la sphere. L'infinite ne serait alors que le pole nord dans sa projection dite stereographique:

[mathworld.wolfram.com]


Donc perseonellement non pas seulement je crois que Dieu existe mais je trouve Son existence logique.

La religion sert alors a montrer le chemin vers Lui SWT.

Pour eliminer toute les contraditions de raisonement il faut etre tres prudent a trouver une definition mathematiquement coherente de Dieu. La meilleure que je connaisse c'est la suivante :

112.1. Dis : “Il est Allah, Unique.

112.2. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.

112.3. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus.

112.4. Et nul n'est égal à Lui”.
t
24 mai 2005 13:28
salam

MD dit:
"En fait Riemann a meme donner une visualization de l'infinite en trouvant un mapping entre un plan de 2 dimensions infinies et la sphere. L'infinite ne serait alors que le pole nord dans sa projection dite stereographique: "

hihihi toujours une petite touche de math pour rationaliser les choses!
j'ai rien compriiiiiiiiiiiiiiiis cela dit j'ai ni ton savoir ni ton recul winking smiley
pourtant le début était bien logique mais la! grinning smiley

salam
a
24 mai 2005 13:55
Bonjour,
Un jour Blaise pascal a dit dans sont livre « la pensé » : Le monde, est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. fin de citation.
Pour comprendre ce mystère qui est l’infinie, je me dis que la nature a une perfection à elle, surprenante, et qui résulte d'une addition de limites. La nature est parfaite parce qu'elle n'est pas infinie. Si on comprend les limites, on comprend comment le mécanisme fonctionne. On pourrait comprendre à ce moment là la beauté divine. On pourrait comprendre qu’est une religion. Qu'est la religion ? est une intelligence infinie ? Et le tout est dans un contexte humain. Car, être un homme, c'est savoir qu'il y a en nous de l'espace, une infinie pureté, et en même temps de la matière, du corps. Et c'est dans cette acceptation que, peut-être, pouvons-nous comprendre le vrais sens de la vie.
Bonne soirée
J
JD
24 mai 2005 18:49
mdlazreg a écrit:
-------------------------------------------------------
>>
> Maintenant je vais te donner une partie de la
> definition de Dieu:
>
> C'est Celui qui n'a pas ete cree.
> -------------------------------------------------------

bonjour mdlazreg

1) je connais cette définition car on la retrouve dans toutes les religions auxquelles je me suis intéressé.
dans les anciennes religions la divinité était parfois représentée par un cercle car, comme Dieu le cercle n'a ni commencement, ni fin.
les égyptiens avaient sans doute choisi de vénérer le soleil car il a toujours la forme d'un cercle . on retrouve aussi le cercle dans le yin-yang chinois.

2) même en faisant taire notre raison pour admettre ce Dieu non créé et intemporel, celà ne règle pas complètement la question de la création du monde, et amène d'autres interrogations :
- quelle fantaisie lui a pris de créer le monde ? pourquoi ?
- le monde aura t il une fin ? quand ? pourquoi ?
- Dieu et sa création sont ils distincts ou Dieu est il présent dans toute chose vivante ou inerte ?
- à voir comment va le monde, cette création est imparfaite. comment un être parfait a t il pu créer un monde imparfait ?


3) Comme toi je trouve des similitudes entre Dieu et les mathématiques. l'infini mathématique est quelque chose dont ont peut se rapprocher indéfiniment sans jamais l'atteindre, tout comme Dieu.
je trouve aussi des similitudes entre Dieu et nos concepts théoriques.
théorie = perfection = Dieu
pratique = imperfection = homme

La théorie est parfaite mais la pratique toujours imparfaite : notre justice n'est jamais parfaitement juste, nos angles droits ne sont jamais parfaitement droits etc...)

4) Il est évident que la raison seule ne peut nous permettre de comprendre Dieu. Il faut donc autre chose.

pour certains, c'est la foi aveugle. Le Livre Saint, le curé ou l'immam dit que c'est comme çà... et celà leur suffit pour croire même les choses les plus invraisemblables.

moi je préfère la spiritualité qui consiste à rechercher Dieu au plus profond de nous même.

"le royaume de Dieu est plus près de vous que vos mains et vos pieds" ( Jesus Christ )


h
24 mai 2005 23:24
JD

d'après ce que j'ai compris, tu es présent dans ce sujet pour déstabiliser les gens et dire des médisances,

a
25 mai 2005 08:50
Mon bon ami(e) JD, sache que contrairement à ce que tu crois que toute théorie est sèche. Car les opinions, les théories, les systèmes, passent tour à tour sur la meule du temps, qui leur donne d'abord du tranchant et de l'éclat, et qui finit par les user au détriment d’une nouvelle théorie. Méfie toi l’ami des cette théorie dont tu t’accroches énormément, car toute théorie, y compris scientifique, ne peut épuiser le réel, et enfermer son objet dans ses paradigmes.
Bref, je vois que si de cette discussion on pouvait sortir la moindre vérité, on discuterait moins.
Rien d'assommant comme de s'entendre : on n'a plus rien à se dire. continue à chercher Dieu
Quoi que je utilise comme argument pour te convaincre je me trouverai toujours mener vers l’impasse.
J
JD
25 mai 2005 18:55
hayna a écrit:
-------------------------------------------------------
> JD
>
> d'après ce que j'ai compris, tu es présent dans ce
> sujet pour déstabiliser les gens et dire des
> médisances,
> >-------------------------------------------------------

bonsoir hayna

pourrais tu être plus précis(e) ?

si pour toi déstabiliser c'est ne pas être d'accord avec l'opinion majoritairement admise, alors oui je suis là pour déstabiliser, mais dire des médisances, non, ou alors c'est involontaire et je m'en excuse.

cordialement
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