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La religion, obstacle et naufrage ou bien levier et promesse ?
S
20 juin 2009 11:25
La religion aurait son étymologie dans ligare, qui signifie lier. Mais les débats linguistiques livrent une autre hypothèse, avec le verbe legere qui signifie cueillir et donc relegere signifie recueillir, sens originel proposé par Cicéron. Puis repris par Emile Benvéniste et Pierre Legendre. La religion renvoie également à l’idée de scrupule, d’observation, et donc de respect des rites, ainsi que l’avait conçu Cicéron. Le sens moderne prolonge cette définition objective. Religare signifierait revenir sur ce qu’on fait, ressaisir par la pensée ou la réflexion. On voit bien se dessiner les deux volets du religieux, l’un externe et objectif, où le divin apparaît comme une entité séparées mais dont on peut recevoir quelque bienfait pour l’âme, dans les rites et les sacrements, lors de la communion, de l’eucharistie. L’autre volet renvoyant au sujet pensant, à sa conscience, son processus d’élaboration d’un auto-jugement sur soi-même. Le mot religion a subi des dérives et sédimentations sémantiques comme peu de substantifs. Et donc, le religieux représente une figure herméneutique majeure de la société qui y trouve un sens profond, un mode d’intelligibilité, d’autocompréhension.

La religion est un dispositif collectif, structuré, impliquant la participation de fidèles partageant une croyance commune. Le spirituel désigne une propriété de l’humain. Le spirituel a été accolé à l’éternel et opposé au temporel par les instances religieuses. A l’époque moderne, le spirituel est aussi opposé au matériel. Exemple, le dualisme cartésien, corps et pensée, matière et esprit. En ce sens, la spiritualité prend un sens non théologique, soit anthropologique, soit métaphysique, dépendant des doctrines spiritualistes pour lesquelles l’esprit est irréductible à la matière. Nous sommes ici au centre d’un des deux ressorts fondamentaux du religieux et du spirituel. Ces deux conditions de l’humain, soit qu’elles distinguent, soit qu’elles se complètent, supposent comme condition de possibilité la présence, l’existence de deux instances, le Divin et l’Esprit. Ces deux instances se différencient nettement, sauf dans les conceptions anciennes où l’Esprit est associé au divin, cas des théologies judaïque et surtout, chrétienne, l’Esprit étant l’une des trois Personnes de la trinité ; quant à la philosophie grec, elle penche, si l’on écoute Anaxagore, en un Esprit universel présent et animant toutes choses. Chez Plotin, l’Esprit correspond à la seconde hypostase, l’Intellect. Dans la conception contemporaine, l’esprit est dans l’homme. Mais il représente quelque chose de plus, le complétant et l’élevant en quelque sorte, au dessus des limites du corps matériel. C’est bien là le cœur de la doctrine spiritualiste accordant à l’esprit une supériorité face à la matière. Certes, mais supérieur en quoi ? Sans doute sur les plans cognitifs et éthiques. Vaste débat irrésolu. Juste un nom, celui de Hegel, philosophe de l’esprit, dont la conception décrit un lien indivisible entre le temps et l’esprit.

Venons-en à l’essentiel, pourquoi le religieux, pourquoi le spirituel ? Que Dieu existe ou non, la religion est un phénomène humain universel, présent en tous temps et tous lieux où se sont installés les sociétés. L’homme est un animal parlant, raisonnable, selon Aristote, mais il est aussi un animal religieux. L’homme communique et partage avec le langage, il fait des choix avec la raison, mais avant d’être religieux, il est philosophique, autrement dit, il se pose des questions. Et sans doute, c’est à ce niveau que le religieux s’épand dans la sphère humaine, en apportant des réponses. La science et la philosophie aussi, apportent des réponses. Certaines réponses se substituent à celles fournies par la religion (associé à la théologie) mais il reste encore des questions irrésolues.

Quand l’homme ne dispose pas de connaissances scientifiques ou rationnelles, il s’en remet à des éléments soit religieux, soit mythiques. Les philosophes présocratiques furent les premiers à remplacer des éléments mythiques par des principes scientifiques et rationnels. Par exemple les quatre éléments ou bien les atomes de Démocrite ou encore les antagonismes d’Héraclite. Dans la Bible, on trouve également des éléments mythiques, sur la création du monde ou sur l’accès de l’homme à la connaissance du bien et du mal. Autre récit mythique, celui de la chute. Le mal en l’homme s’explique par le péché originel. Sur ce point précis, on comprend aisément que la connaissance mythique s’avère trompeuse. Une réflexion plus philosophique aurait permis de comprendre le mal comme un résultat de l’expérience humaine en société, et donc, comme un élément qui suit l’humanité et non pas qui la précède. La science a permis d’élaborer des savoirs se substituant au mythe, notamment l’évolution des espèces. Par contre, ni la science, ni la philosophie n’offrent de réponse à la question sur ce qui se passe après la mort. La religion oui.
S
20 juin 2009 11:27
SUITE ET FIN:

A ce stade, nous pouvons raisonnablement penser que la religion répond à un manque en l’homme. Et en premier lieu, en un manque de réponse sur certaines questions où la théologie tente d’apporter des réponses, notamment en ajoutant un ordre de réalité extérieur à l’homme. Qu’on l’appelle le Divin ou alors Dieu, peu importe. Cet ordre est transcendant. Il dépasse les limites humaines, notamment les limites temporelles, axiologiques et cognitives. Dieu serait omniscient, infiniment bon et éternel. Ainsi, Dieu, s’il intervient, le fait en tous temps et pour tous les sujets, selon une relation spéciale. Accroissement du bonheur, mysticisme, connaissance, gnose, facultés empathiques… C’est sur le plan de la conscience, de l’esprit et de la pensée que Dieu est supposé intervenir. Dieu est censé combler des manques. On voit bien que le dispositif religieux fonctionne selon deux modes opératoires, l’un théorique, discursif, supposant une adhésion à une doctrine sans que le sujet en soit nécessairement transformé. Par contre, la religion pratique aboutit en principe en une transformation du sujet. On retrouve des deux modes dans la plupart des religions mais aussi dans certaines pratiques dites spirituelles comme la kabbale, traité de mystique rationnel mais aussi ascèse et méditation pour accéder à d’autres niveaux de conscience.

La transformation de l’homme est donc inscrite au centre du dispositif spirituel. Elévation par-dessus les catégories matérielles et comme le dit Kandisky à propos de l’art, au dessus des catégories spatiotemporelles kantiennes. La spiritualité répond comme la religion à certaines questions, essentiellement sur le sens de son existence. La religion répondrait alors de manière plus universelle sur le sens de l’Existence mais sans doute, à travers des livres et des doctrines. En dernier ressort, c’est le sujet qui trouve le sens à son existence, en s’aidant ou non de la religion. En partageant son expérience ou non. La liberté est la destination de l’homme doué d’esprit.

Et le verdict dans cette affaire ? Il est simple. La religion est en vérité un obstacle autant qu’un levier, lorsqu’elle fonctionne avec la spiritualité, une spiritualité qui peut-être sèche et stérile ou foisonnante et prometteuse. Nous allons vivre une époque étonnante. La religion va être balayée au profit de cette spiritualité radieuse mais cela prendra 20 ans au moins. On jauge une société à sa manière de gérer la religion. Le prochain schisme adviendra non pas entre la religion et l’athéisme mais entre la religion et les affranchis de l’esprit. La religion est définitivement morte et ce sont les croyants qui l’on tuée et c’est une bonne chose.
E
20 juin 2009 22:04
Voila comment ils vont tuer la religion ces cochons qui se disent religion et des 2ulama . Ils sont tellement haineux ,jusqu'a devenir aveugles aux crimes contre l'umanite et le Dieu adorent avec fidelite.
Ils vont jusqu'a planter des bombes dans les mosquees et aneantire les memes gens qu'eux et adorent le meme Dieu qu'eux.


"Les religions sont comme les vers luisants: pour briller, il leur faut de l'obscurité."
(Arthur Schopenhauer)

Une bombe explose devant la mosquee , fait 55 morts et 170 blesses . << au nom de Dieu>>

Truck bomb kills 55, hurts 170 in northern Iraq
Deadly blast targeting worshippers leaving mosque destroys eight homes
The blast outside a mosque in Taza, Iraq, on Saturday left this crater and leveled several surrounding homes.
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Marwan Ibrahim / AFP-Getty Images






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