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Un Z comme zoufri a écrit:
Bientôt 13 ans
Je ne la brusque pas même si des moments jai hésité à employer la manière forte.
J'irai avec douceur et me retire un peu la pression.
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Pensée sauvage a écrit:
Tu penses qu'elle a pris parti pour sa mère contre toi ?
Je remarque que c'est généralement le cas pour les jeunes filles lorsque les parents sont en conflit et en cas de divorce.
Si ma question est indiscrète n'y répond pas.
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Citronnus a écrit:
Salam
Alors personnellement, je voudrais décrire comment j'ai perçu mon père et donc les hommes toute ma vie et dire justement ce qu'il faut éviter pour vos filles. Si ça peut en réveiller quelques uns, ce sera bien car à vous lire certains, je sais qu'il y a encore beaucoup d'hommes comme ça malheureusement.
Mon père, je l'ai surtout perçu en l'observant se comporter avec ma mère.
Ma mère était une femme lambda qui a pris des kilos après avoir enfanté, qui sentait la javel et l'oignon plutôt que le Dior, qui a été une femme d'intérieur habillée toute sa vie d'un tablier plutôt que de tenues apprêtées.
Une maman au foyer quoi.
En face d'elle, j'ai vu un papa qui bavait devant la playmate du samedi soir (très à la mode à l'époque), qui complimentait ces femmes à l'écran tout en rabaissant ma mère à côté parce que forcément, ma mère ne ressemblait pas du tout à ces filles à l'écran ...
Ma mère a eu beau me dire qu'il fallait que je me préserve, que la vie, c'était pas ce qu'on voyait à la télé, moi, je voyais un homme à la maison qui appréciait le sexy, le beau, ce qui se mettait en valeur.
Et naturellement, quand est venue l'heure de plaire aux hommes, ben j'ai voulu faire comme ces filles à l'écran.
Alors je vous rassure, je n'ai pas joué les playmates du samedi soir mdr, mais pour moi, il éait normal de s'habiller court, de mettre mes formes en valeurs, de me maquiller, de sentir bon, et d'adopter des manières assez suggestives pour attirer l'attention.
C'est parce que j'ai eu une mère très présente qui m'a expliqué qu'il ne fallait pas se donner aux garçons, qu'ils ne cherchaient généralement que ça et après s'en fichait de la fille derrière, et pour ça, je la croyais volontiers, donc j'ai su tout de même me respecter. J'allumais les hommes, j'aimais recevoir des compliments dans la rue, mais ça s'arrêtait là.
Etant d'une famille française, j'ai quand même eu un petit copain avant mon mari. Et puis ça s'est mal terminé. J'ai rompu.
Je suis tombée sur mon mari dans un moment où je n'avais plus envie de plaire. J'étais en pleine rupture avec mon ex, je n'avais plus envie de me casser la tête. Et lui me trouvait bien comme j'étais.
J'ai pas compris tout de suite pourquoi je lui plaisais. Pour moi, il me trouvait jolie, donc il m'avait demandé de sortir avec et j'ai dit oui. J'avoue qu'il avait du mal à comprendre mon manque de pudeur, mais il acceptait cela parce qu'il avait malgré tout confiance en moi et il avait raison.
Mais j'ai mis des années à comprendre qu'il ne m'aimait pas pour mon corps, mais pour mon coeur.
Comment je l'ai compris ? Ben j'ai eu des enfants, et je suis devenue comme ma mère à prendre des kilos, à sentir les oignons et le javel, bref, tout ce que j'avais juré de ne jamais ressembler. Et je suis tombée en dépression après l'arrivée de mes enfants.
Mon mari continuait de me désirer, mais moi je ne comprenais vraiment pas pourquoi il avait envie de "ça". Mon père n'hésitait pas à dire à ma mère qu'elle était moche, nulle et ne servait à rien. Et lui, il continuait à me désirer. Mais je n'acceptais pas ce désir de sa part. Pour moi, j'étais devenue un simple "vide-couille" car on ne pouvait pas aimer une maman en tablier.
Le pire, c'est que parfois, je voulais lui faire plaisir et je passais du temps dans la salle de bain à me faire "sexy". Mais à mon mari, ça ne lui plaisait pas. Il préférait le mode mémère comme je dis souvent. Les femmes qui ont l'air de "prostituées", il n'a jamais aimé ça. Il n'est pas comme ça. Pour lui, c'est normal d'aimer une femme simplement, au naturel.
J'ai mis des années à comprendre sa façon de m'aimer. Une façon finalement saine d'aimer une femme.
J'ai presque 50 ans, les kilos sont là, les chairs commencent à devenir flasques, les cheveux blancs sont là aussi, bref, je suis loin de la jeune fille de 20 ans toute fraîche mdr. Et il me désire encore. Il s'en fiche que je ne ressemble à rien. Il m'aime.
Toutes ces années à piquer des crises parce que je n'acceptais pas devenir une femme mure, parce que dans ma tête, on m'avait renvoyé l'image qu'une femme devait être désirable toute sa vie. Et quand je dis désirable, c'est ressembler à ces filles dans les magazines ou ces vidéos ...
Mais en vrai, c'est pas ça l'amour. Mon père n'a aimé qu'avec les yeux. Il n'a jamais aimé avec le coeur.
Alors si vous voulez avoir des filles équilibrées dans votre vie, aimez votre femme avec le coeur. Parce que moi, ça m'a démoli une partie de ma vie cette façon de concevoir le genre humain.
J'ai eu beaucoup de chance de tomber sur mon homme. Un homme qui a su aimer avec son coeur. J'ose espérer que ça aidera mes filles à faire le bon choix. En tout cas, sûr, elles, elles se sont préservées. Elles ne sont pas tombées dans les mêmes travers que moi. Je pense que c'est bon signe.
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