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Réforme constitutionnelle, les partis s'encanaillent
a
27 mai 2006 22:20
À un an des élections de 2007, les partis politiques retrouvent des accents contestataires. Mais pas trop. Chacun de son côté, ils planchent sur un projet de révision de la constitution. Mais sans trop bousculer qui vous savez…


“On peut remanier profondément le texte et l'esprit de la Constitution sans même toucher à l'article 19”. C'est Driss Lachgar qui le dit. Le chef du groupe parlementaire de l'USFP est bien placé pour expliquer les limites de la Constitution, au-delà du fameux article 19 qui définit les prérogatives du roi. Partie prenante sous Hassan II et sous
Mohammed VI, c'est lui qui a mené la commission d'enquête parlementaire et tiré au clair, avec un volumineux rapport à la clé, l'affaire du CIH. Il en a gardé, aujourd'hui, un sentiment mélangé de fierté et de frustration. “Oui, cette commission était une première dans les annales marocaines. Oui, le travail accompli était intéressant et il a été unanimement salué. Mais je me souviens que l'on travaillait pratiquement sans le sou et sans pouvoir aucun. C'était à la limite du bénévolat, les Mohamed Abderrazak, Othmane Benjelloun, et autres témoins de marque ignoraient royalement les convocations qu'on leur lançait…”.

USFP. Consensus pour une réforme molle
A l'USFP, où le débat sur la réforme de la Constitution a gagné en intensité depuis les travaux du 7ème congrès, beaucoup se rangent à l'avis de Lachgar : la réforme doit passer par le renforcement du Parlement appelé, comme on nous l'explique, à “gagner en pouvoir de légiférer et de contrôler”. En d'autres termes, le Parlement doit pouvoir émettre des avis qui ne plaisent pas forcément au Palais, voter (ou amender) tous les budgets y compris celui de l'armée qui a l'habitude de passer comme une lettre à la poste, contrôler le travail de la police, etc. Un vaste programme, pour ne pas dire une révolution qui passe, nécessairement, par une profonde réforme politique du royaume. “C'est bien de cela qu'il s'agit, confirme un autre dirigeant USFP. Car tant que la deuxième chambre (du Parlement) est réduite à jouer un rôle de caisse d'enregistrement ou de frein à toute initiative véritable, tant que les partis politiques sont ouverts à tous les vents, tous les pouvoirs dont on voudra bien doter le Parlement resteront purement théoriques”. Il faudra donc beaucoup de “si” avant de faire du Parlement ce qu'il est censé être : l'expression véritable de la volonté populaire et de la démocratie de tout un système.

L'USFP ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. D'autres réformes, aussi fondamentales, sont à l'ordre du jour, cette fois affectant les institutions du gouvernement et de la primature. L'expérience de l'alternance aidant, les ittihadis réclament aujourd'hui la révision du mode de désignation des grands commis de l’Etat, qu'ils soient walis (nommés par sa majesté), gouverneurs, directeurs d'agences ou d'offices publics. Les titulaires de ces postes-clés incarnent en effet le “visage” de l'Etat au quotidien et restent un moteur de développement local. “Le roi doit garder le pouvoir de nommer les personnalités militaires puisqu'il est le chef de l'état-major, explique ce député usfpéiste. Mais le gouvernement et le premier ministre doivent avoir leur mot à dire quant à la nomination des personnalités civiles”.

La Koutla. Pas encore à l'unisson
On le voit, les amis de Mohamed Elyazghi comptent placer la barre assez haut. Une forme de consensus en interne s'est déjà dégagée autour de la question. Reste à savoir quelle forme que toutes ces ambitieuses revendications devront prendre. Et là, rien n'a été décidé. “Nous ne savons pas encore, admet Driss Lachgar, comment nous présenterons nos revendications. Tout reste possible. Les réformes constitutionnelles peuvent prendre la forme, sérieuse, d'un mémorandum que l'on exposera en public ou celle, plus traditionnelle, d'un document que nos chefs iront remettre au roi”. Ce qui est sûr, c'est que l'USFP ne compte pas faire cavalier seul. Les réformes constitutionnelles seront en effet présentées conjointement avec l'Istiqlal et le PPS, dans le cadre de la Koutla. “Nos trois partis peuvent accorder leurs violons à partir des résolutions adoptées lors de leurs derniers congrès respectifs et dégageront ainsi une plate-forme commune”, assure pour sa part Abdelhamid Aouad, le chef du groupe parlementaire istiqlalien.

Il est vrai qu'à l'Istiqlal, l'attention s’est d'abord portée sur la date de la tenue du prochain congrès, et sur le sort de son secrétaire général Abbas El Fassi. “La réforme de la constitution, renchérit le député Abdellah Bakkali, ne fait pas l'objet d'une unanimité, mais c'est la majorité qui l'emporte”. Et la majorité est en train de trancher la question, selon une approche qui rappelle sensiblement celle de l'USFP : de plus larges prérogatives pour le Parlement, le gouvernement et le premier ministre. Le parti de Abbas El Fassi, habituel chantre de l'arabité, s'est même fait violence en décrétant l'amazigh langue nationale, une résolution qui n'a pas eu l'heur de plaire à tous les pontes de l'Istiqlal. “Nous proposons en outre, poursuit Bakkali, que les conseils des régions soient gérés en dehors de la tutelle étroite du ministère de l'Intérieur et que la 2ème chambre du Parlement soit transformée en un conseil social et économique (ndlr : l'instance existe constitutionnellement mais n'a jamais vu le jour !) pour laisser la place, dans sa configuration actuelle, à une sorte de Parlement bis chargé de la gestion des affaires locales”. Le PPS planche sur sa propre copie, qui ne doit pas s'éloigner de celle de ses partenaires de la Koutla. Explications du secrétaire général Ismaïl Alaoui : “Nous insistons sur la consécration des droits de l'homme dans le nouveau texte, sur la précision des attributions du roi en tant que chef de l'Etat et Amir Al-Mouminine, et du premier ministre en tant que représentant de la majorité démocratique et grand coordonnateur de l'administration”.

PSU. Plus à cheval sur les principes
Le ton est encore plus ferme et la barre plus haut placée chez l'autre grand représentant de gauche, le PSU : le premier ministre doit être obligatoirement choisi parmi les partis qui ont remporté les élections, il doit être consulté (par le roi) avant d'envisager tout remaniement gouvernemental et se comporter en véritable “président” de l'exécutif... Le parti fondé par Mohamed Bensaïd est surtout le seul, parmi toutes les formations représentées au Parlement, à militer ouvertement pour un amendement du fameux article 19 de la Constitution : “Cet article est une Constitution à lui seul, il divinise la personne du roi, résume ce dirigeant. Il est indispensable de l'amender, de le relativiser, afin de délimiter les pouvoirs du roi et d'ouvrir réellement les portes à la démocratie”. Des quatre partis qui planchent actuellement sur la réforme de la Constitution, le PSU est le seul à s'être fixé un deadline : dans une semaine tout au plus, le bureau politique aura validé les contours des amendements pour remettre sa copie au cabinet royal. Nous y reviendrons.


Tel Quel n° 226
b
28 mai 2006 04:09
moi je pense que au sujet de la reforme consitutionelle c simple si ils veulent faire une vrai democratie un pays democratique a 100 pour cent ils doivent abrogé tout les articles qui donne des pouvoirs au roi et donner un statut au roi qui est le meme statut donné a la reine du royaume uni par exemple ce qui veut dire le roi ne sera alors qu'une personne qui ne fait que reigner mais pas deriger ni donner des ordres en resumé le roi n'aura aucun pouvoir puisque il n'est pas choisit democratiquement ((oui oui il faut le dire c la verité )) apres ils doivent modifié quelque articles pour que l'executif sois le premier ministre et qui il soit choisit par le peuple et pareil pour le legislatif
a
28 mai 2006 12:55
Bravo Bourazzouq, je suis à 100% d'accord avec toi.
S
28 mai 2006 13:19
Citation
bourazzouq a écrit:
moi je pense que au sujet de la reforme consitutionelle c simple si ils veulent faire une vrai democratie un pays democratique a 100 pour cent ils doivent abrogé tout les articles qui donne des pouvoirs au roi et donner un statut au roi qui est le meme statut donné a la reine du royaume uni par exemple ce qui veut dire le roi ne sera alors qu'une personne qui ne fait que reigner mais pas deriger ni donner des ordres en resumé le roi n'aura aucun pouvoir puisque il n'est pas choisit democratiquement ((oui oui il faut le dire c la verité )) apres ils doivent modifié quelque articles pour que l'executif sois le premier ministre et qui il soit choisit par le peuple et pareil pour le legislatif

les partis marocains doivent absolument faire leur toilette et se restructurer. Il y a encore dans les partis trop de pourris qui ne veulent qu aspirer a de plus grands postes pour se remplir les poches, la preuve c est le parlement marocain qui est toujours vide. Je ne pense pas qu il faut du jour au lendemain couper les pleins pouvoirs du roi et les transfer d un coup car les partis sont encore controles par les vieux Zaims qui sont en decalage avec leurs temps etc...., ce qui serait bien par contre pour l instant est un renforcement du role du premier ministre et du parlement aussi et en somme habituer le parlement a prendre plus d initiative et a ce moment la que l on pourra couper les pleins pouvoirs du roi. Je pense que c est le but de Mohamed VI.
le crime ne paye pas, mais il occupe
a
29 mai 2006 00:16
Citation
Soprano a écrit:

les partis marocains doivent absolument faire leur toilette et se restructurer. Il y a encore dans les partis trop de pourris qui ne veulent qu aspirer a de plus grands postes pour se remplir les poches, la preuve c est le parlement marocain qui est toujours vide. Je ne pense pas qu il faut du jour au lendemain couper les pleins pouvoirs du roi et les transfer d un coup car les partis sont encore controles par les vieux Zaims qui sont en decalage avec leurs temps etc...., ce qui serait bien par contre pour l instant est un renforcement du role du premier ministre et du parlement aussi et en somme habituer le parlement a prendre plus d initiative et a ce moment la que l on pourra couper les pleins pouvoirs du roi. Je pense que c est le but de Mohamed VI.

il y'a beaucoup de vrai en ce que vous dites mais nuance nuance SVP ...sinon on tombe dans l'ingratitude et on risque de Jeter le bébé avec l'eau du bain.....il n'y'a pas que des pourris dans les partis ....il y'a meme des SALIHINES qui se sont sacrifiés pour que toi et moi soyant libre aujourd'hui ....en parlant des gens qui se sont mis plein les poches quelques mauvaises langues ont fait courir des rumeurs concernant MHAMED KHALIFA ..parlant d'une fortune à chiffres astronomiques il vient de presenter la liste de ses biens de 1976 à ce jour en defi....avec une lettre emouvante qui en dit long sur la profondeur de la blessure .....
a
29 mai 2006 20:09
je suis pour que le roi ngarde toutes ses pouvoir.
c est simple avec un roi amir almouminine jamais un parlement marocain ne pourras legiferer des lois contraire a l islam pour favoriser les droits de l homme.
entre le parlement et le roi je prefere voir le pouvoir entre les mains du roi lui ne doit son pouvoir qu au destin les parlementaires le devront a l argent et ses acolytes(les medias ...ect qui dans le contexte de la mondialisation ne seront pas necessairement marocains ou musulmans ) et tot ou tard ils devront renvoyé l assenceur.
29 mai 2006 20:12
les partis po au maroc c'est comme la jungle, on s'y perd, on a aucun repère, imaginer un pays de plus de 30 partis politiques , n'est-ce pas une honte, le marocain ordinaire n'y comprend rien et y perd même son chinois, comme on dit.
Deux ou Trois partis , c'est le signe des pays démoc. et civilisés !
t
29 mai 2006 20:43
Citation
demha a écrit:
les partis po au maroc c'est comme la jungle, on s'y perd, on a aucun repère, imaginer un pays de plus de 30 partis politiques , n'est-ce pas une honte, le marocain ordinaire n'y comprend rien et y perd même son chinois, comme on dit.
Deux ou Trois partis , c'est le signe des pays démoc. et civilisés !

c ce qu'on appelle: la balkanisation.!!!!!!!!!
A
29 mai 2006 21:04
Citation
temsamane a écrit:
Citation
demha a écrit:
les partis po au maroc c'est comme la jungle, on s'y perd, on a aucun repère, imaginer un pays de plus de 30 partis politiques , n'est-ce pas une honte, le marocain ordinaire n'y comprend rien et y perd même son chinois, comme on dit.
Deux ou Trois partis , c'est le signe des pays démoc. et civilisés !

c ce qu'on appelle: la balkanisation.!!!!!!!!!

T'es sur que c'est ca la balkanisation?
Meme en France il y a LARGEMENT plus de 10 partis politiques,c'est juste qu'à part 5 ou 6 partis les autres n ont pas de poids.Le plus important c'est que les gens votent pour le bon parti.
a
30 mai 2006 08:01
en france qui est une grande democratie ily'a pas moins de 210 partis politiques ....mais seul ceux qui depassent la barre de 5% des voix peuvent etre representés au parlement ...c'est ce qui est decidé pour les legislatives marocaines de 2007 la barre passera de 3% à 5 % ... s'attaquer au nombre de partis n'est pas une bonne piste ...tant qu'il y'a de partis/associations à caractere politique c'est bien ...çà enrichi le debat et donne plus de possibilités à l'emergence d'une nouvelle elite nouvelle....ce genre de remarques est vehiculé d'habitude par les grands partis qui regardent de mauvais oeil les ptits qui viennent grignoter sur leur assiette ...ou encore de partis à partis qui pronnent une idéologie totalitaire .
a
30 mai 2006 11:28
Je suis pour un changement non radical mais progressive. Je ne vois pas les parties capables d'assumer tous les pouvoirs d'un seul coup, non par car ils ne sont pas compétents mais par manque d'expérience. On ne devient pas un bon dirigeant du jour au long demain, car il y a une différence entre être opposant et dirigeant. Donc, pour moi le meilleur moyen de leur donner cette expérience, c'est de leur filler du pouvoir, progressivement de législatives en législatives, doucement mais sûrement. En plus, leur donner tout maintenant, c'est le meilleur moyen de les plomber car ils ne seront pas capables (selon moi) de se battre sur tout les fronts.

Voila mon avis, mais je peux me tromper.
 
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