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La réforme...
T
27 octobre 2003 16:14
A lire un article assez interessant de maroc-hebdo sur la réforme du Ministère des Habous et des Affaires islamiques.
Parmis les différents objectifs de cette réforme, le ministère voudrait,

*restructurer le champ religieux et encadrer les activités de proximité comme l’enseignement des écoles coraniques. Le discours religieux sera surveillé de près, afin qu’il soit en corrélation étroite avec les orientations fondamentales du Maroc...
*revoire la gestion de l’activité religieuse qui passe aussi par une réforme en profondeur des structures de ce département stratégique...
*remanier l’enseignement dispensé dans les écoles coraniques et le financement de ces établissements...

Quel est votre point de vue sur les différents objectifs qui vont être entrepris par ce ministère ? sinon
Pensez vous que l'encadrement des différentes activitées religieuses citées ci-dessus aura un impact favorable sur l'iradications de l'intégrisme fanatique?

Shoukrane

Source de l'article:
[www.maroc-hebdo.press.ma]

Ps: TOUTES PERSONNES DESIRANTE PARTICIPER A CE SUJET EST PRIE D'ARGUMENTER SA REACTION * LES PLAISENTINS QUI AVANCENT DES MOTS UNIQUEMENT DANS LE BUT DE CRITIQUER, SONT PRIES DE S'ABSTENIR



Message edité (27-10-03 18:52)
F
27 octobre 2003 18:30
Bismillah

As-Salamou 'alaikoum

Ca ne fera qu'empiré les choses! Quelle grave erreur!

áÇ íÈáÛ ÇáÚÏæ ãä ÌÇåá ãÇ íÈáÛ ÇáÌÇåá ãä äÝÓå
H
27 octobre 2003 19:01
Salam

Déjà que le ministre des affaires religieuses est un soufi de la secte Tijaniyyah, ça promet d'être très laid!

Heureux celui qui apprend des erreurs des autres!
Y
27 octobre 2003 22:43
Je suis allée sur le site que tu nous indiques, cependant, pour retrouver l'article que tu nous proposes, il faudrait une autre précision.

Je te remercie de bien vouloir nous la donner.

Ton sujet m'intéresse énormément, j'aimerais pouvoir te répondre, en argumentant, j'ai bien compris, mais loin de l'actualité du Maroc, je ne suis pas sûre de ne pas faire de confusion entre "objectifs fondamentales du Maroc" et d'autres objectifs fondamentalistes. Pardonne-moi mon manque de connaissance de l'actualité marocaine et merci de me la préciser.

Je pense, en effet, que nous avons beaucoup à nous dire, et à apprendre de ce qui se passe chez vous et chez nous.

A bientôt,
Y
27 octobre 2003 22:56
Harith,

Peux-tu me dire, s'il te plait, ce que c'est qu'un soufi de la secte de tijaniyyah ?

Je te remercie.
T
27 octobre 2003 23:28
Je tien à m'excuser pour le liens que je vous es cité, d'ailleur je viens de l'esseyer moi même et effectivement l'adresse internet mène pas directement au sujet concerné. desolé
alor la seul solution qui me reste est celle du copier collé puisque c'est impossible d'y mettre un liens.

Shoukrane

T
27 octobre 2003 23:30
Voici l'article,
Par ABDELLATIF EL AZIZI

Réforme du ministère des Habous et des Affaires islamiques
Le Choix de l’orthodoxie

Le ministère des Habous et des Affaires islamiques va un travail en profondeur pour restructurer le champ religieux et encadrer les activités de proximité comme l’enseignement des écoles coraniques. Le discours religieux sera surveillé de près, afin qu’il soit en corrélation étroite avec les orientations fondamentales du Maroc.

Il faudra attendre la mouture finale et la promulgation du dahir pour en savoir vraiment plus sur la réforme du Ministère des Habous et des Affaires islamiques. Pourtant, le Conseil de gouvernement qui s’est tenu le premier octobre 2003, sous la présidence de Driss Jettou, a été largement dominé par l’exposé du ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, sur la réforme de ce département. Lors du point de presse hebdomadaire, c’est Nabil Benabdellah, porte-parole du gouvernement qui en a rappelé les grandes lignes.
Au menu, notamment le changement de l’organigramme du ministère avec la création de nouvelles directions dont la division chargée de la gestion des mosquées.
Au lendemain du 16 mai, on s’est aperçu qu'un bon tiers des mosquées dépendant du ministère étaient pratiquement gérés par des imams à sensibilité politique prononcée et que les “mosquées de garage" échappaient totalement au contrôle dudit ministère. Il s’agit ainsi de 37 % des 30.000 mosquées que compte le pays qui sont gérées administrativement et financièrement par les Habous.

Restructuration

Jusqu’à présent, l’organigramme comprenait seulement trois directions: la Direction des habous, celle des affaires islamiques et celle des Affaires générales.
Auxquelles il faut ajouter les “Nidarats" situées au niveau de chaque province, et qui s’occupent de la gestion locale des affaires islamiques.
Dans ce projet pensé pour restructurer le champ religieux, le ministère des Habous et des Affaires islamiques est appelé à jouer un rôle fondamental. Après le 16 mai, il est apparu clairement, en effet, que la gestion de l’activité religieuse passe aussi par une réforme en profondeur des structures de ce département stratégique.
Dans l’ensemble, il s’agira pour le ministère des Habous et des Affaires islamiques d’opérer un travail en profondeur pour restructurer le champ religieux et encadrer les activités de proximité comme l’enseignement des écoles coraniques et faire en sorte que le discours religieux soit en corrélation étroite avec les orientations fondamentales du Maroc.
La réforme préconise de revoir aussi bien l’enseignement dispensé dans les écoles coraniques que le financement de ces établissements.
Le dernier discours du Trône avait balisé le terrain en soulignant la nécessité de “tirer les enseignements nécessaires et gérer le redressement qui doit s’opérer dans le parcours emprunté par la Nation" pour tuer dans l’œuf le terrorisme qui tire sa légitimité d’une conception bien particulière de la religion.
Pour cela, le rôle des oulémas devra être plus affirmé puisqu’ils seront appelés à encadrer et à contrôler la diffusion du discours religieux.

Détracteurs

Il va sans dire que la réforme préconisée n’a pas l’aval de tous les acteurs politiques du pays. Les islamistes ne se sont pas privés d’ailleurs de tirer à boulets rouges sur le projet de réforme. Pour Fathallah Arsalane, le porte parole d’Al Adl Wal Ihsane “cette réforme n’est que l’aboutissement d’une vision totalement étrangère à l’Islam qui vise à confiner le fait religieux dans les mosquées", ajoutant que “cette option n’est en fait qu’une énième tentative de faire pression sur les formations islamistes qui continuent à prôner une implication directe du religieux dans la vie de tous les jours".
Enfin, si la réforme du ministère des Habous est à l'ordre du jour, le “réajustement idéologique du Maroc" ne date pas vraiment de l’après 16 mai. La polémique sur le rôle du Habous n'est certes pas nouvelle.
C’est dans ce sens que l’éviction de M’daghri Aloui du ministère des Habous a été considérée comme une véritable révolution dans un département qui n’a pas vu de changement majeur depuis près de vingt ans.
Bien avant le départ forcé de M’daghri , le souverain avait nommé Abbas Jirari conseiller royal aux affaires religieuses alors que Mohamed Youssef avait été nommé quant à lui secrétaire général du conseil scientifique supérieur. C’est dire qu’on n’a pas attendu le 16 mai pour mettre à jour un ministère qui commençait à faire sérieusement de l’ombre aux autres départements puisque M’daghri ne ratait aucune occasion pour tancer ses collègues même dans l’enceinte du parlement. On a reproché notamment à M’daghri de sortir de son devoir de réserve.
On lui avait alors reproché de faire de la politique. Il avait notamment pris fait et cause contre le fameux plan d’intégration de la femme dans le développement proposé par un gouvernement dont il faisait pourtant partie.
On reprochait notamment au ministre de souveraineté d’avoir une conception archaïque du gouvernement spirituel de la société.

Doigté

Et surtout de le faire de manière libre, arbitraire ou discrétionnaire. Trop heureuse de régler son compte avec un département qui était jusque-là intouchable, la gauche au pouvoir avait tiré à boulets rouge sur ce ministre accusé de ne pas bien faire son travail de gendarme des affaires de religion.
La nomination d’un ministre des Habous et Affaires islamiques plutôt consensuel avait ainsi eu lieu bien avant les événements du 16 mai.
On a remplacé le politique par l’intellectuel . Ahmed Taoufiq est l'auteur de nombreuses travaux universitaires sur l'histoire du Maroc. Parmi ces études, l'on peut citer notamment sa thèse sur la société marocaine au XIXème siècle en1984, l’“Islam et développement", “Les juifs de Demnate” et “Le Maroc et l'Afrique occidentale à travers les âges". Homme de dialogue, le nouveau patron des Affaires religieuses a le doigté qu’il faut pour travailler avec les différents intervenants du champ religieux sans exclure bien entendu les formations politiques Islamistes .
Dans une interview donnée récemment à l’hebdomadaire parisien “Jeune Afrique-L'Intelligent", Taoufiq a insisté sur “l'énorme travail à accomplir pour que s'établisse un dialogue interne entre extrémistes et modérés", précisant que “les termes pour orienter ce dialogue sont l'intégration, la reconnaissance de notre tradition culturelle historique, l'éducation politique et citoyenne, l'aspiration au parachèvement de l'Etat de droit dans un processus démocratique, et la conviction partagée que notre développement doit se faire dans l'équilibre entre tradition religieuse et ouverture sur la modernité"
C’est donc à un bon connaisseur des choses religieuses qu’on a confié le destin de ce département si sensible.

 
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