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Recherches philosophiques
f
27 juillet 2011 11:42
Assalam alaikoum


Je mets en partage ces recherches élémentaires, en nombre de vingt sept recherches, de Cheikh al-Alawi (Ahmad Ibn Mustapha al-Alawi, 1869-1934), se rapportant à son enseignement, intitulées « Recherches alawiyya dans la philosophie islamique », espérant qu’elles seront profitables.
Dans ce travail de traduction, qui a été réalisé par l’association « Les amis de l’Islam » (qui a été fondée par Cheikh ‘Adda Bentounes (1898-1952), successeur de Cheikh al-Alawi), ces recherches ont été regroupées (en gardant leur ordre) en groupes, chaque groupe présenté par un titre principal avec un préliminaire (par exemple le premier groupe constitué des recherches de 1 à 5 intitulé : les origines de l’homme).


Les origines de l’homme
(Recherches 1 à 5)


Elles sont doubles :

- d’une part les choses supérieures et célestes (al-‘ulwiyât);
- d’autre part les choses inférieures et terrestres (as-sufliyât) représentées par les règnes, minéral (mutlaq al-jismiyya), végétal et animal.

Le Cheikh al-Alawi nous invite à considérer notre situation existentielle à travers une dialectique basée sur les règnes de la nature :

- quel est notre degré de délivrance vis-à-vis des choses inférieures ;
- quelle est l’intensité de notre rattachement aux choses supérieures.

Ainsi l’origine de l’homme n’est pas posée comme un problème extérieur à lui-même, qui remonterait à la nuit des temps. C’est une question personnelle à laquelle chacun se doit de répondre.

L’action de la pensée, ce que le Cheikh al-Alawi nomme "al-‘aql a-nadhari", c.à.d. en fait l’usage de toutes les facultés mentales propres à l’être humain et par lesquelles il traite les données accessibles à sa conscience, tel est le premier moyen à mettre en œuvre. Il nous pousse à rechercher la cause de ce vouloir qui place l’homme comme un trait d’union entre ces deux origines (supérieure et inférieure) si opposées ; il nous incite à perpétuer et transmettre cette connaissance.

Mais l’action de la pensée n’est point suffisante : elle permet seulement un constat de départ. L’acquisition des vertus permet seule de se détacher des choses inférieures afin de progresser. Plus l’individu développera son Humanité, plus il étendra sa sensibilité à travers les règnes. Son comportement et ses émotions s’en trouveront modifiés, le sens de la responsabilité le gagnera. Plus celle-ci grandira, plus son poids fera de l’homme un serviteur du Miséricordieux un de ceux qui marchent humblement sur la terre.

Ceci explique qu’un élément spécifique distingue l’homme de l’animal. Cependant cet élément est faible : il suffit de comparer nos manifestations corporelles à nos aspirations spirituelles pour le comprendre et en tirer les conclusions pour nous-mêmes et pour autrui.

A ce stade de l’exposé, le Cheikh al-Alawi en vient à définir l’homme. Il lui reconnaît un double aspect :

- l’homme connu, c’est l’homme corporel ;
- l’homme ignoré, et c’est l’essence de l’homme.

Chacun devrait pouvoir utiliser son intelligence afin de comprendre que ce qui fait l’homme, c’est cette essence divine (rabbânia), et en dirigeant nos pas vers elle, nous nous dirigeons vers nous-mêmes.




PREMIÈRE RECHERCHE
L’EXTRACTION DE L’HUMANITÉ DE SES TROIS ORIGINES


L’humanité a été extraite de ses trois origines, à savoir du règne minéral (mutlaq al-jismiyya), du règne végétal (al-ajsâm an-nâmiyya) puis du règne animal (al-ajsâm al-hayawâniyya). Et il est possible de dire de ces trois qu’elles sont soit inférieures à l’homme par rapport à sa position (al-makâna), soit supérieures quant à sa généralité (al-a’ammiyya). En effet, l’animalité est plus générale que l’humanité, et à fortiori le minéral que le végétal.

La séparation de l’homme du minéral fut acquise par sa capacité de croître (an-numuw), dépérir (adhubûl) et vibrer (al-haraka al-irti’âshiyya). L’acquisition de ces caractères lui permit de participer au règne végétal duquel il se sépara encore grâce au flux vital (al-fayâdh ar-rûhi) qui nécessite certaines qualités sensitives (al-idrâkât al-hissiyya). Ces dernières qualités lui permirent d’intégrer le règne animal ; duquel il se sépara par la raison spéculative (al-‘aql an-nadhari – désigne généralement l’action de la pensée plus particulièrement traditionnelle).

De même que c’est sa raison spéculative qui a déterminé l’homme des choses inférieures et basses, de même c’est elle qui l’a rattaché aux choses supérieures et célestes. Aussi est-il considéré comme un trait d’union entre les deux positions opposées : la supérieure et l’inférieure.
C’est uniquement à ce niveau que l’humanité peut exister. C’est au sujet de cette libération relative que Dieu a dit : « Et Il vous créa par étapes successives » (Coran) ou encore « Puis Nous le créâmes d’une création nouvelle » (Coran, LXXxIII, 14).

Conclusion de la première recherche.

Que chacun considère sa séparation et sa délivrance des choses inférieures et son rattachement aux choses supérieures, et surtout qu’il cherche bien la cause de cette séparation afin de la perpétuer et afin de ne pas faire partie des choses générales.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/07/11 14:14 par faqir.
s
27 juillet 2011 17:35
bonjour
je crains cher ami que ton écrit sera supprimé !!! car j'ai posté un sujet pareil (la portée philosophique de sourate ahle kaffe) étudiée à l'université d'Alkaraouine à Fes ) et pourtant le modérateur sous la pression de certain a supprimé le sujet !!! pour quelle raison ? je l'ignore
j'avoue sur ce genre de forum rare voire très rare de lire un tel sujet comme le votre ou débattre sereinement j'avoue aussi, très peu de gens comme toi qui cherche à relever le débat vers le haut sur les forums de cette catégorie il y a la majorité des gens s'expriment par impulsion , et non par l’acquis intellectuel ce n'est pas une insultes c'est un constat car les fins docteurs en Islam, les fins docteurs en histoire islmaique les fins savants et chercheurs en islam les fins lettrés ne viennent pas sur ce genre de forum exposer ou discuter
bonne soirée
je hais l'hypocrisie
f
27 juillet 2011 20:59
Assalam alaikoum

J'espère qu'on n'arrivera pas jusque là, surtout qu'il n'y a pas de raison pour cela.
i
27 juillet 2011 22:22
L'Imam Shafi dit au sujet des gens qui délaissent le livre d'Allah et argumentent avec la philosophie : « Si vous m'écoutez, le sort de ces personnes serait qu'on les fouette avec des branches de palmiers et des sandales puis qu'on les mettent sur un âne et qu'on les promène ainsi dans le village en disant regardez le sort qui attend celui qui délaisse le Coran au profit de la philosophie ».

L'imam Adh Dhahabi (mort en l'an 748 de l'Hégire) (rahimahullah) a dit: « Il est rapporté de manière authentique de Daraqutni qu'il a dit: « Il n'y a rien de plus détestable à mes yeux que 'Ilmul kalam ( la philosophie). Je dis: Personne ne doit rentrer dans 'Ilmul kalam, ni dans l'argumentation logique.

Le grand savant Ibn Qayim Al Djawziya a dit:« La science c'est: Allah a dit, le prophète a dit et les compagnons ont dit ».
f
27 juillet 2011 22:51
Assalam alaikoum

C'est toujours le même problème, les jugements précipités, alors que la sagesse c'est de donner à chaque chose sa place et ce dont elle mérite, sans excès.
i
27 juillet 2011 22:54
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum

C'est toujours le même problème, les jugements précipités, alors que la sagesse c'est de donner à chaque chose sa place et ce dont elle mérite, sans excès.


jugement? c est pas n importe qui surtout le 1er imam qui est citer et avec tout le respect que je te doit tu n a pas leur science

la philosophie c est un poison c est a cause de ses choses la que de gens se mette a parler sans science dans la religion en disant "je pense que" au lieu de parler avec les argument (coran sunna) avis de savant et compagnon
s
27 juillet 2011 23:02
si je comprends bien on doit interdire à nos enfants et nos étudiants de ne pas étudier la philosophie?
si je comprends bien bcp de science doit être interdire aux étudiants et que les parents doivent interdire les université à leur enfant pour ne pas étudier la philo et la technologie futuriste de grande importance ?
comme certain qui dit internet net c'est bien mais pas la connexion
la télé c'est bien mais pas la regarder
se cultiver et s'instruire c'est bien mais mais pas étudier la philo
la méto c'est bien mais ne pas dire demain il fait beau ou mauvais parce que personne ne doit prédire
etc................................................. ce sont des exemples de contradiction flagrantes et illogiques
je hais l'hypocrisie
f
27 juillet 2011 23:15
Citation
islam_rappel a écrit:
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum

C'est toujours le même problème, les jugements précipités, alors que la sagesse c'est de donner à chaque chose sa place et ce dont elle mérite, sans excès.


jugement? c est pas n importe qui surtout le 1er imam qui est citer et avec tout le respect que je te doit tu n a pas leur science

la philosophie c est un poison c est a cause de ses choses la que de gens se mette a parler sans science dans la religion en disant "je pense que" au lieu de parler avec les argument (coran sunna) avis de savant et compagnon


Assalam alaikoum

L'Imam Chafi'i parlait dans un contexte bien déterminé, par rapport à une classe de gens, ceux de 'ilm al-kalâm, dont a fait allusion l'Imam Adh-dhahabi, alors que Cheikh al-Alawi lui-même dit à propos des philosophes (dans sa dix-septième recherche) :

« Il résulte de tout ce que nous venons de dire que les philosophes sont incapables de connaître les vérités métaphysiques. Cela signifie qu'on ne peut recourir à eux, à propos de tout ce qui a trait au Divin, comme on serait en droit de l'attendre lorsqu'il s'agit de problèmes d'ordre physique. Ceci est dû à leur usage de la raison dans un domaine qui la dépasse (ce qui fait le cas des gens de 'ilm al-kalâm) et à son intervention dans ce qu'elle ne saurait connaître sans s'appuyer sur une preuve évidente ou un argument irréfutable (à savoir la Révélation, comme il le fait lui-même dans toutes ses recherches). Aussi la raison revient-elle lassée, épuisée. »

C’est pour cette raison que j’ai parlé de précipitation dans les jugements, il faut bien discerner et ne pas mélanger les choses.
i
27 juillet 2011 23:38
je ne melange pas les choses mais si je m adresse a vous 2 c est pour uen raison bien preciser et pas au hazard
si c etait d aute personne qui avait ce sujet je n aurai meme peut etre pas mis ce que j ai mis

regarde ou ta mener ta philosophioe ta vision "light" de l islam tu ne suis meme pas le jugement des oulemas et des sahaba sur la musique mais ton avis personel

et par rapport a sakki j ai pas dis n aller pas pas a l ecole mais tout ce qui est philosophie c est du poison apprend pour l ecole pour tes notes mais pour ce qui est dans ta vie reele jette le a la poubelle voila ce que je dis

internet est un outil tu peut l utiliser dans le bine comme dans le mal
la tele c est different elle comporte beaucoup + de mal que de bien et ne me dite pas c est des barbus extremiste qui dise cela
meme des scientifique non musulman ont deja traiter les mefait de la television
28 juillet 2011 00:03
Citation
sakki a écrit:
si je comprends bien on doit interdire à nos enfants et nos étudiants de ne pas étudier la philosophie?
si je comprends bien bcp de science doit être interdire aux étudiants et que les parents doivent interdire les université à leur enfant pour ne pas étudier la philo et la technologie futuriste de grande importance ?
comme certain qui dit internet net c'est bien mais pas la connexion
la télé c'est bien mais pas la regarder
se cultiver et s'instruire c'est bien mais mais pas étudier la philo
la méto c'est bien mais ne pas dire demain il fait beau ou mauvais parce que personne ne doit prédire
etc................................................. ce sont des exemples de contradiction flagrantes et illogiques


tu fait ce que tu veux,
bcp des gens pro la philosophiene ne se sont pas contenter de la prendre, mais ils ont utilise comme outil de base dans la comprehension de lislam, kitab wa sounna, ils se sont perdu dans la realite virtuel de la philosophie delaissant la voie des pieux predecesseur , tres peu sont revenu , et la philosophie est une des cause de la chute de la oumma, il suffit parcourir l'histoire pour se rendre compte du degat de la philosophie dans cette oumma.les oulama met en garde contre la philosophie islamiser, ON entend bcp dire philosophie islamique , pour tromper les gens, dans le but de rendre halal un outil de penser d'alchayatin, Aouzoubillah.

notre frere islam-rappel nous apporte les mise en garde contre la philosophie,
la philosophie na pas ete reveler, si tu commence a faire un cocktail entre la revelation et la philo, tu a signe ton egarement

islam-rappel, baraka Allahoufik akhy
L'Imam Shafi dit au sujet des gens qui délaissent le livre d'Allah et argumentent avec la philosophie :
« Si vous m'écoutez, le sort de ces personnes serait qu'on les fouette avec des branches de palmiers et des sandales puis qu'on les mettent sur un âne et qu'on les promène ainsi dans le village en disant regardez le sort qui attend celui qui délaisse le Coran au profit de la philosophie ».

L'imam Adh Dhahabi (mort en l'an 748 de l'Hégire) (rahimahullah) a dit: « Il est rapporté de manière authentique de Daraqutni qu'il a dit: « Il n'y a rien de plus détestable à mes yeux que 'Ilmul kalam ( la philosophie). Je dis: Personne ne doit rentrer dans 'Ilmul kalam, ni dans l'argumentation logique.

Le grand savant Ibn Qayim Al Djawziya a dit:« La science c'est: Allah a dit, le prophète a dit et les compagnons ont dit ».
i
28 juillet 2011 00:16
Citation
rosiles a écrit:
Citation
sakki a écrit:
si je comprends bien on doit interdire à nos enfants et nos étudiants de ne pas étudier la philosophie?
si je comprends bien bcp de science doit être interdire aux étudiants et que les parents doivent interdire les université à leur enfant pour ne pas étudier la philo et la technologie futuriste de grande importance ?
comme certain qui dit internet net c'est bien mais pas la connexion
la télé c'est bien mais pas la regarder
se cultiver et s'instruire c'est bien mais mais pas étudier la philo
la méto c'est bien mais ne pas dire demain il fait beau ou mauvais parce que personne ne doit prédire
etc................................................. ce sont des exemples de contradiction flagrantes et illogiques


tu fait ce que tu veux,
bcp des gens pro la philosophiene ne se sont pas contenter de la prendre, mais ils ont utilise comme outil de base dans la comprehension de lislam, kitab wa sounna, ils se sont perdu dans la realite virtuel de la philosophie delaissant la voie des pieux predecesseur , tres peu sont revenu , et la philosophie est une des cause de la chute de la oumma, il suffit parcourir l'histoire pour se rendre compte du degat de la philosophie dans cette oumma.les oulama met en garde contre la philosophie islamiser, ON entend bcp dire philosophie islamique , pour tromper les gens, dans le but de rendre halal un outil de penser d'alchayatin, Aouzoubillah.

notre frere islam-rappel nous apporte les mise en garde contre la philosophie,
la philosophie na pas ete reveler, si tu commence a faire un cocktail entre la revelation et la philo, tu a signe ton egarement

islam-rappel, baraka Allahoufik akhy
L'Imam Shafi dit au sujet des gens qui délaissent le livre d'Allah et argumentent avec la philosophie :
« Si vous m'écoutez, le sort de ces personnes serait qu'on les fouette avec des branches de palmiers et des sandales puis qu'on les mettent sur un âne et qu'on les promène ainsi dans le village en disant regardez le sort qui attend celui qui délaisse le Coran au profit de la philosophie ».

L'imam Adh Dhahabi (mort en l'an 748 de l'Hégire) (rahimahullah) a dit: « Il est rapporté de manière authentique de Daraqutni qu'il a dit: « Il n'y a rien de plus détestable à mes yeux que 'Ilmul kalam ( la philosophie). Je dis: Personne ne doit rentrer dans 'Ilmul kalam, ni dans l'argumentation logique.

Le grand savant Ibn Qayim Al Djawziya a dit:« La science c'est: Allah a dit, le prophète a dit et les compagnons ont dit ».

merci akhi tu a tout dit
f
28 juillet 2011 14:10
Assalam alaikoum

Cheikh al-Alawi dit dans l’introduction de « ses recherches » :

« Que celui qui les trouve utiles en fasse profit. Dans le cas contraire : « C’est être bon musulman de ne pas s’occuper de ce qui ne vous regarde pas » (Hadith) »

Ce qui signifie que celui qui ne se sent pas concerné par de telles recherches, qu’il n’en prenne pas part, sans pour autant empêcher les autres, concernés, d’en tirer profit.




SECONDE RECHERCHE
CE QU’ÉPROUVE L’HOMME À L’ÉGARD DE SES TROIS ORIGINES


L’homme est solidement attaché à ses éléments inférieurs (en général) mais ses liens avec l’élément animal sont plus solides que ceux qu’il a avec l’élément végétal et ces derniers sont plus solides que ceux qu’il a avec le minéral. Aussi est-il sensible à l’animalité quand elle est perturbée ; et ceci sans qu’on sache pourquoi au juste.

Au contraire, il s’émeut beaucoup moins à l’abattage des arbres par exemple. De même il s’émeut plus à la vue du monde végétal qu’à la vue du monde inerte. Sa sensibilité au monde animal est due à la force des liens qui le rattachent à lui et parce qu’il est tenu aussi de le prendre en considération, d’en prendre soin. La force des émotions de l’homme dépend aussi de la part d’humanité qu’il a en lui.

Il serait capable, s’il était dépourvu de toute humanité, de ne pas éprouver la moindre émotion à la vue de l’anéantissement de l’espèce humaine toute entière, et de s’émouvoir au contraire à la vue du moindre animal.

C’est à des gens pourvus d’humanité qu’il est fait allusion dans la Parole de Dieu (qu’Il soit glorifié) :

« Les serviteurs du Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur la terre et qui disent « Paix » aux ignorants qui s’adressent à eux » (Coran XXV, 63). Le point important étant : « qui marchent humblement sur la terre ».

Conclusion de la seconde recherche.

Que chacun considère son comportement et ses émotions (mu’âmalâtih wa ihssâssâtih) relativement à ses trois origines et qu’il remplisse ses obligations envers elles, selon la qualité des rapports qu’il entretient avec elles.




TROISIÈME RECHERCHE
LA NATURE DES RAPPORTS DE L’HOMME AVEC SES ORIGINES INFÉRIEURES


La chaîne des êtres est parfaitement agencée (muhkamatu at-tanâssuq) ; aussi nécessairement l’humanité et l’animalité sont imbriquées l’une dans l’autre. Et l’imbrication de l’élément animal dans l’élément végétal est visible dans la coordination harmonieuse de ces deux éléments dans le processus naturel, en plus de leur capacité commune de croître et de se mouvoir.

Ceci permet d’intégrer l’animalité au règne végétal. Et ceci nous semble vrai même si on fait abstraction de la Révélation, or celle-ci est claire : « Dieu vous a fait croître de la terre comme les plantes, puis Il vous y renverra et Il vous en fera ensuite surgir » (Coran LXXI, 17). Il est donc permis de dire que l’animal n’est qu’un végétal qui a été séparé de la terre et qui se nourrit par en haut, et que le végétal n’est qu’un animal qui a été fixé à la terre et qui se nourrit par en bas. « Dieu a crée tout animal à partir de l’eau » (Coran XXIV, 45) – est-il dit dans le Coran – et encore : « Nous créâmes toute chose à partir de l’eau » (Coran XXI, 30).

Conclusion de la troisième recherche.

Que l’homme soit sûr que seule l’acquisition des vertus (iktisâb al-fadhâ’il) peut le distinguer de ses origines inférieures. Dieu a dit : «le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est le plus vertueux » (Coran XLIX, 13).



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/07/11 14:26 par faqir.
f
29 juillet 2011 17:57
Assalam alaikoum


QUATRIÈME RECHERCHE

L’HOMME EST UN ANIMAL QUI NE SE DISTINGUE
QUE PAR UNE CARACTÉRISTIQUE SPÉCIFIQUE
SI ELLE SE TROUVE EN LUI


Il n’est pas nécessaire d’avoir une grande finesse d’esprit pour mettre en évidence le lien qui unit l’homme à l’animalité. Si l’on admet que l’homme fait partie du genre animal et que les animaux se divisent en plusieurs espèces, alors ce qui constitue l’humanité en l’homme, c’est son Élément spécifique (al-khâssiyya). Sans cet Élément spécifique il ne peut y avoir d’homme.

Nous entendons par élément spécifique ce qui a différencié l’homme du genre animal auquel il appartient et le place dans une position tout à fait à part. Mais cet élément est moins fort en lui que l’élément animal ; aussi est-il plus animal qu’humain.

Qu’il compare ses manifestations corporelles (‘awâridhahu al-badaniyya) à ses aspirations spirituelles (nawâzi’ahu ar-ruhâniyya) ; il constatera sans aucun doute, la faiblesse de ces dernières ; aussi voit-on que les rapports des hommes entre eux ressemblent fort aux rapports des animaux entre eux, et même, dans certains cas, sont pires.

Ainsi, donc, le concept d’humanité paraît vide de tout contenu. Et si cette humanité avait quelque existence réelle, elle serait soit inefficace, soit subrepticement agissante (ma’dûmatu at-ta’thîr aw ‘âmila fi-lkhafâ’) de crainte d’être dévorée par les bêtes féroces. Autrement elle aurait apparu en un lieu qui peut être remarqué.

Conclusion de la quatrième recherche.

Que chacun constate, autour de lui, dans quelle mesure ses semblables son proches de l’humanité ou de l’animalité ; et qu’il n’oublie pas d’en tirer la leçon.




CINQUIÈME RECHERCHE

RÉPONSE À LA QUESTION DE SAVOIR
QU’EST-CE QUE L’HOMME ?


L’homme est un être capable de se multiplier et de se gouverner lui-même. Certes, on ne peut le définir ainsi que dans la mesure où on peut le voir et le toucher ; mais si on prend en considération le fait que ses sens ne dépassent pas le stade de l’animalité, cette définition apparaît alors comme insatisfaisante. On est donc obligé de dire, pour définir l’homme, que la notion d’homme a une double signification :

- La première concerne l’homme corporel qu’on peut voir et toucher et caractérisé par sa particularité d’espèce.

- la seconde concerne l’homme n tant que possédant certaines qualités et caractéristiques dont la principale l’élève au-dessus de ses instincts naturels et de tout ce qui est de la nature du mal.

La première pourrait être appelée « l’homme connu » (al-insân al-ma’qûl) et la seconde « l’homme ignoré » (al-insân al-majhûl). Il ne nous reste plus qu’à répéter – « S’ils t’interrogent au sujet de l’Esprit (ar-rûh), dis : l’Esprit procède du Commandement de mon Seigneur » (Coran, XVII, 85).

C’est que nous ne pouvons reconnaître cet « homme ignoré » derrière cette forme dense (ash-shakl al-kathîf) et ce tempérament dur (at-tab’ al-mutahajjir), que dans la mesure où il manifeste parfois de grandes capacités intellectuelles (min bu’d al-madârik) et une très fine sensibilité (wa raqîq ash-shu’ûr). Nous nous étonnons et nous disons alors : « À Dieu ne plaise ! Celui-ci n’est pas mortel ! » (Coran XII, 31).

Cependant nous désirons le connaître, bien qu’il soit un être humain. Qui peut nous renseigner sur lui, et nous rafraîchir ainsi le cœur et tranquilliser l’esprit ? Les facultés de l’être humain peuvent-elles lui permettre d’atteindre à une connaissance profonde de l’essence de l’homme (kunh ma’nâ al-insân) ? La considération de l’analogie montre qu’il n’en est rien.

J’ai constaté en effet que chacune de ses capacités d’appréhension était incapable d’atteindre sa propre essence. L’œil par exemple est incapable de se voir, et ainsi de suite… Même la raison, qui connaît ce qui peut être connaissable, se trouve incapable de savoir ce qui fait précisément la raison.

Ces exemples nous montrent que l’être humain est incapable d’atteindre ce qui fait de lui un être humain, à moins que Dieu ne l’élève jusqu’à lui. Mais il peut toutefois croire que l’essence humaine (al-jawharu al-insâni) est la plus noble chose parmi tout ce que contient l’univers.

Conclusion de la cinquième recherche.

Il faudrait que l’homme utilise son intelligence et dirige son attention (istikhdâm al-qarîha wa-stilfâtu an-nadhr) vers ce qui en fait un être humain, et ceci conformément à la parole divine « Et en vous-mêmes, ne voyez-vous pas ? » (Coran LI, 21). Peut-être trouvera-t-il ainsi ce qu’il cherche. Et aussi « Celui qui se connaît, connaît son Seigneur », dit la tradition (hadith).
29 juillet 2011 18:19
Salam

Merci faquir pour ce partage , qui comme toujours est des plus interessant et instructifs
J'espère que tu mettras la suite de ses recherches et que nous pourrons en débattre en toute sérénité en ce mois sacré de ramadan qui arrive et nous rappel a l'unité que nous sommes
f
29 juillet 2011 19:00
Assalam alaikoum

De rien soeur sheera, tout en espérant un bon Ramadan à toi et à tous les membres de ce forum, ainsi qu'à tous les musulmans.
m
29 juillet 2011 20:35
Citation
sakki a écrit:
bonjour
je crains cher ami que ton écrit sera supprimé !!! car j'ai posté un sujet pareil (la portée philosophique de sourate ahle kaffe) étudiée à l'université d'Alkaraouine à Fes ) et pourtant le modérateur sous la pression de certain a supprimé le sujet !!! pour quelle raison ? je l'ignore
j'avoue sur ce genre de forum rare voire très rare de lire un tel sujet comme le votre ou débattre sereinement j'avoue aussi, très peu de gens comme toi qui cherche à relever le débat vers le haut sur les forums de cette catégorie il y a la majorité des gens s'expriment par impulsion , et non par l’acquis intellectuel ce n'est pas une insultes c'est un constat car les fins docteurs en Islam, les fins docteurs en histoire islmaique les fins savants et chercheurs en islam les fins lettrés ne viennent pas sur ce genre de forum exposer ou discuter
bonne soirée


très peu de gens comme toi qui cherche à relever le débat vers le haut sur les forums de cette catégorie :
normal,ALLAH dit à de multiples reprises:
"mais peu de gens savent".
"beaucoup d'appelés et peu d'élus".
f
30 juillet 2011 16:38
Assalam alaikoum


Les implications individuelles
(Recherches 6 et 7)


Cette philosophie nous donne les moyens de répondre aux questions suivantes :

- qui sommes-nous ?
- d’où venons-nous ?

Elle ne nous fournit pas la réponse mais nous ouvre un chemin pour y parvenir. En effet, cette découverte passe par un effort individuel où nul ne peut agir à notre place.

L’héritage que l’homme reçoit des règnes précédents est le lieu de travail du chercheur. Ces traces sont à la fois une opportunité issue d’un Vouloir divin, mais aussi une limitation et un voile vis-à-vis des Vérités célestes. Par l’effort, l’éducation, la volonté, l’homme se confondra au Projet divin dans lequel la soumission active la plus parfaite est le terme Ultime.

En considérant ses origines inférieures, l’homme constatera leur implication dans ses mouvements corporels et mentaux. Ainsi s’établira une hiérarchie humaine dont l’élite est faite d’hommes aux actions volontaires et cohérentes. Ce petit groupe d’hommes est le véritable moteur de la société ; il est responsable d’elle. Ces êtres d’élite marchent humblement sur la terre, ils sont consacrés au service d’autrui.

Que chacun trouve la place qui lui revient « en craignant Dieu dans l’objet de son choix ».


SIXIÈME RECHERCHE

LA RÉPERCUSSION SUR L’HOMME
DE SES ÉTATS ORIGINELS


L’homme garde nécessairement quelques traces de ses origines ou plutôt des (trois) étapes élémentaires par lesquelles il a dû passer. Sa capacité de s’abstraire de ces dernières dépend de la prédisposition (isti’dâd) de sa substance humaine. Il se peut qu’il ne puisse se défaire totalement de son élément le plus lointain, à savoir l’élément minéral, et manifeste alors une dureté (jumûd) qui le relie à son origine solide, apparaissant aussi dur qu’une pierre, sinon plus.

Telle autre substance humaine qui arrive à se défaire, grâce à ses prédispositions, de son élément lointain, ne tarde pas à subir les effets de son élément médian, à savoir l’élément végétal. Il est soumis alors à des mouvements désordonnés, généralement peu appréciés qui sont le propre des végétaux. Ces mouvements apparaissent sous l’effet des tendances plus que sous l’effet de la volonté.

Telle autre substance humaine encore arrive, grâce à ses prédispositions, à se défaire, aussi bien de son élément médian que de son élément lointain ; mais son élément proche, à savoir l’élément animal, ne manque pas d’agir sur elle, car il en fait partie. Il est cependant vrai que cette partie peut être éduquée et utilisée rationnellement si le tempérament naturel est bon. C’est pourquoi, des soins sont exigés et une éducation est indiquée.

Conclusion de la sixième recherche.

Que chacun regarde bien si une influence quelconque de ses trois origines ne s’est pas infiltrée dans sa substance subtile (jawharihi al-latîf) ; et qu’il s’en défasse alors, fût-ce en forçant la nature.



SEPTIÈME RECHERCHE

LES CATÉGORIES HUMAINES
DU POINT DE VUE DU MOUVEMENT
ET DE L’INERTIE



Il existe deux espèces de mouvement chez l’être humain : le mouvement mental (al-haraqa al-fikriyya) et le mouvement corporel (al-haraqa al-badaniyya). Relativement au mouvement mental, les hommes se divisent en plusieurs catégories hiérarchiques.

Certains sont dénués de tout mouvement spéculatif. Cette catégorie est dans le monde rationnel (‘âlam al-ma’qûlât) comme la pierre dans le domaine sensible (‘âlam al-mahsûssât) ; elle ne se meut que grâce à une autre force.

Il en est qui sont doués de mouvement, mais d’un mouvement tout anarchique, non gouverné par la volonté et qui ressemble fort à une agitation désordonnée. Le mouvement de cette catégorie peut être utilisé dans le domaine intelligible comme l’est le mouvement des arbres et autres plantes dans le domaine sensible ; mais ce genre de mouvement est peu intéressant car soumis aux caprices.

Il en est qui sont doués d’un mouvement régulier et volontaire ; mais ce mouvement est utile pour les autres plus qu’il ne l’est pour son auteur. L’utilité de cette catégorie dans le domaine intelligible est analogue à celle des animaux soumis à l’homme dans le monde sensible.

Il en est qui sont doués d’un certain mouvement auquel les autres espèces de mouvements mentaux sont soumises : ce sont les meneurs des pensées (quwâd al-afkâr) qui caractérisent chaque époque ; et leur fonction dans le domaine intelligible est analogue à la fonction de l’homme dans le monde sensible. Cette classe d’êtres est la plus élevée ; parmi ses membres figurant les prophètes et l’élite.

Quant au mouvement corporel il est analogue au mouvement mental dans la mesure où les hommes se divisent là aussi en plusieurs catégories. Il en est qui sont comme inertes. Ils ne sont utiles ni à eux-mêmes ni à autrui. De tels individus sont dans la société humaine semblables à un membre mort dans un corps humain. Il en est dont l’action est soumise aux caprices et manque de cohérence. Une telle action est tantôt bénéfique à la société tantôt nuisible. Il en est dont l’action est soumise à la volonté et est cohérente ; une telle action est utile à son auteur et l’est aussi à la société, à condition cependant que la personne concerné soit au service d’autrui.

Quant à l’élite des gens d’action et qui sont doués d’une forte personnalité, leur effet sur les hommes est semblable à celui de l’homme sur les animaux. Cette classe d’hommes comporte les princes, les rois, et les puissants.

Dieu a dit : « Nous avons élevé les uns au-dessus des autres, afin que les premiers réduisent les autres en servitude » (Coran, XLIII, 32).

Conclusion de la septième recherche.

Que chacun repère bien sa place entre toutes ces catégories, qu’il choisisse ce qu’il préfère et qu’il craigne Dieu dans l’objet de son choix.
30 juillet 2011 22:19
Salam

Merci frère faquir un bon ramadan a toi aussi qu'il t'apporte paix et sérénité dans ton coeur ainsi qu'a tous les musulmans
Quand au sujet je suis en train de le lire tranquillement; avant d'y revenir et de te posé quelque questions dessus
Si tu le permet bien sur
f
31 juillet 2011 20:09
Assalam alaikoum


De toute façon, la dicussion reste toujours ouverte.



LES IMPLICATION SOCIALES
(Recherches 8,9 et 10)


Le Cheikh al-Alawi utilise une symbolique corporelle dans sa démonstration des implications sociales. En effet, selon lui, les mêmes archétypes président à l’organisation du corps humain et à celles des sociétés humaines. Il s’agit encore d’un fait d’observation très simple où la description où la description de telle fonction permet de faire le lien entre les deux domaines.

Si l’on regarde de près notre corps, par exemple, on est émerveillé de cette harmonie si parfaite qu’elle se fait oublier. Chaque partie de nous-mêmes semble correspondre à une fonction indispensable ; c’est ainsi qu’il ne nous viendrait pas à l’idée d préférer nos mains à nos pieds. Il devrait en être de même si l’on considère une société. Pourtant il existe une hiérarchie.

Si nous possédons une tête pour nous guider, la société humaine a tout autant besoin de dirigeants "à sa tête".

Les principes d’organisation de la vie sociale relèvent aussi de la double nature humaine : les lois temporelles dans leur rôle de barrage vis-à-vis de l’animalité de l’homme, l’homme "connu", ainsi que les Lois divines (qui sont la source des lois temporelles) mais qui concernent l’homme "ignoré" en nous.

Toutefois ces lois président à sa protection et à son développement afin de mener à terme cette seconde naissance. Si le couple "menace-promesse" était et reste le garde-fou de l’humanité (en l’homme), cependant sa formulation nécessite quelques adaptations pour répondre aux besoins de notre époque.

Ainsi, pouvoir spirituel et pouvoir temporel se prolongent l’un l’autre pour la sauvegarde de l’humanité. L e danger réside non seulement dans la non-reconnaissance des Lois divines universelles, mais dans leur falsification.




HUITIÈME RECHERCHE

L’HOMME EST À LA SOCIÈTÈ
CE QUE LE MEMBRE EST AU CORPS


Les hommes constituent une vérité unique (muttahid al-haqîqa) même s’ils sont multiples et cette vérité n’agit qu’en vue de fortifier l’humanité en l’homme. C’est qu’en réalité, l’homme n’est point multiple.

Dieu a dit : « Votre création et votre résurrection sont pou Lui comme celle d’un seul être » (Coran XXXI, 28).

Ceci montre que l’individu humain est par rapport à la société, comme le membre par rapport au corps. Or, les membres et organes du corps diffèrent entre eux, car diverses sont leurs fonctions. On ne peut se dispenser d’aucun d’entre eux, quel qu’il soit, sous prétexte qu’il existe un autre membre ou organe plus noble. Chacun d’entre eux est noble en raison de sa nécessité et de l’avantage que le corps que peut en tirer ; c’est que les besoins du corps sont liés à ses membres et à ses organes.

Il en est de même de la société humaine : ses besoins sont liés aux membres qui la constituent. Chaque groupe a la responsabilité de certains besoins de l’homme, et il doit les satisfaire. En aucun cas on ne peut se dispenser de ce groupe. Il en est de même de chaque membre de la communauté ; « Chacun peut faire ce pour quoi il a été crée » dit un Hadith.

Tant qu’un membre du groupe travaille pour le bien de la communauté plus que pour lui-même, il peut être considéré comme un membre dynamique de la société. Dans le cas contraire il serait semblable à une partie du corps atteinte de paralysie et dont l’existence fait au corps plus de mal que de bien.

À cet égard, les membres et organes du corps sont très instructifs. L’activité de chacun d’eux profite beaucoup plus aux autres parties du corps qu’à lui-même et tous ensemble s’unissent pour le bien fait du même corps ; par exemple, tandis que les sens participent tous ensemble à l’augmentation de la perception (taqwiyat al-hiss al-mushtarak), la raison choisit ce qui est utile au corps. Même la raison n’agit pas pour elle-même mais pour l’ensemble du corps ; aussi, loin de viser un bien égoïste, l’activité des organes des sens et des facultés morales (al-idrâkât al-bâtina) visent le bien de l’ensemble des parties du corps.

A partir de là, il est facile de généraliser la thèse. Ce que nous essayons de faire comprendre, c’est que l’individu humain doit être considéré par rapport au corps social, comme l’organe par rapport au corps proprement dit. Il doit donc agir plus en vue du bien de la collectivité qu’en vue de son bien propre.

Bin entendu il aura la part qui lui revient, car en tant que membre de la collectivité, il est heureux ou malheureux selon qu’elle-même est heureuse ou malheureuse. Si l’ensemble de la collectivité décide de faire respecter cette règle pour chacun de ses membres, nul doute que tôt ou tard, elle connaîtra le bonheur et son prestige parmi les nations. Ceci devrait être l’objectif de tout RÉFORMATEUR (muslîh).

L’une des meilleures références à ce propos est la parole du Prophète, sur lui le salut et la paix, (selon laquelle) : « les croyants sont semblables à un seul corps ; si l’un de ses organes est malade, tout le corps est atteint par l’insomnie et la fièvre ».

Comment en effet, expliquer que tout le corps soit ainsi atteint si ce n’est parce que l’organe dont il s’agit est plus utile au corps qu’à lui-même. Il en est de même de l’individu qui est utile à la société ; si celui-ci se plaint de quelque mal, celle-ci ne tardera pas à en souffrir.

Conclusion de la huitième recherche.

Que chacun repère bien la place qui lui revient dans l’ensemble de la société et qu’il s’interroge sur son activité ou son inertie ainsi que sur la valeur et l’utilité de son action.
m
31 juillet 2011 20:24
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum

Cheikh al-Alawi dit dans l’introduction de « ses recherches » :

« Que celui qui les trouve utiles en fasse profit. Dans le cas contraire : « C’est être bon musulman de ne pas s’occuper de ce qui ne vous regarde pas » (Hadith) »

Ce qui signifie que celui qui ne se sent pas concerné par de telles recherches, qu’il n’en prenne pas part, sans pour autant empêcher les autres, concernés, d’en tirer profit.




SECONDE RECHERCHE
CE QU’ÉPROUVE L’HOMME À L’ÉGARD DE SES TROIS ORIGINES


L’homme est solidement attaché à ses éléments inférieurs (en général) mais ses liens avec l’élément animal sont plus solides que ceux qu’il a avec l’élément végétal et ces derniers sont plus solides que ceux qu’il a avec le minéral. Aussi est-il sensible à l’animalité quand elle est perturbée ; et ceci sans qu’on sache pourquoi au juste.

Au contraire, il s’émeut beaucoup moins à l’abattage des arbres par exemple. De même il s’émeut plus à la vue du monde végétal qu’à la vue du monde inerte. Sa sensibilité au monde animal est due à la force des liens qui le rattachent à lui et parce qu’il est tenu aussi de le prendre en considération, d’en prendre soin. La force des émotions de l’homme dépend aussi de la part d’humanité qu’il a en lui.

Il serait capable, s’il était dépourvu de toute humanité, de ne pas éprouver la moindre émotion à la vue de l’anéantissement de l’espèce humaine toute entière, et de s’émouvoir au contraire à la vue du moindre animal.

C’est à des gens pourvus d’humanité qu’il est fait allusion dans la Parole de Dieu (qu’Il soit glorifié) :

« Les serviteurs du Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur la terre et qui disent « Paix » aux ignorants qui s’adressent à eux » (Coran XXV, 63). Le point important étant : « qui marchent humblement sur la terre ».

Conclusion de la seconde recherche.

Que chacun considère son comportement et ses émotions (mu’âmalâtih wa ihssâssâtih) relativement à ses trois origines et qu’il remplisse ses obligations envers elles, selon la qualité des rapports qu’il entretient avec elles.




TROISIÈME RECHERCHE
LA NATURE DES RAPPORTS DE L’HOMME AVEC SES ORIGINES INFÉRIEURES


La chaîne des êtres est parfaitement agencée (muhkamatu at-tanâssuq) ; aussi nécessairement l’humanité et l’animalité sont imbriquées l’une dans l’autre. Et l’imbrication de l’élément animal dans l’élément végétal est visible dans la coordination harmonieuse de ces deux éléments dans le processus naturel, en plus de leur capacité commune de croître et de se mouvoir.

Ceci permet d’intégrer l’animalité au règne végétal. Et ceci nous semble vrai même si on fait abstraction de la Révélation, or celle-ci est claire : « Dieu vous a fait croître de la terre comme les plantes, puis Il vous y renverra et Il vous en fera ensuite surgir » (Coran LXXI, 17). Il est donc permis de dire que l’animal n’est qu’un végétal qui a été séparé de la terre et qui se nourrit par en haut, et que le végétal n’est qu’un animal qui a été fixé à la terre et qui se nourrit par en bas. « Dieu a crée tout animal à partir de l’eau » (Coran XXIV, 45) – est-il dit dans le Coran – et encore : « Nous créâmes toute chose à partir de l’eau » (Coran XXI, 30).

Conclusion de la troisième recherche.

Que l’homme soit sûr que seule l’acquisition des vertus (iktisâb al-fadhâ’il) peut le distinguer de ses origines inférieures. Dieu a dit : «le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est le plus vertueux » (Coran XLIX, 13).

« Que celui qui les trouve utiles en fasse profit. Dans le cas contraire : « C’est être bon musulman de ne pas s’occuper de ce qui ne vous regarde pas » (Hadith) » :

beaucoup içi devraient être inspirés par ce magnifique conseil et ne pas critiquer voire casser du bougnoule.
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