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Raymond Devos est mort
m
15 juin 2006 19:16
Clown génial, Raymond Devos était un merveilleux innocent, qui démontait comme personne les travers et tares de notre époque. Il s'est éteint aujourd'hui à l'âge de 83 ans.

Je l'aimais bien.

Et vous?
b
15 juin 2006 20:43
j'aimais bien ses calembours et divers jeux de mots smiling smiley
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
L
15 juin 2006 23:39
J'étais une fervente admiratrice de Raymond Devos.Je suis chagrinée par sa disparition sad smiley

Il était de la même année que ma défunte mère sad smiley

J'ai trouvé un article sur lui aujourd'hui (Belge)----

L'humoriste Raymond Devos, mort ce jeudi à 83 ans, s'était imposé comme l'un des plus subtils manipulateurs de la langue française en inventant un style où images, "malentendus, homonymies et figures de style" se télescopaient pour débusquer l'absurde et faire éclater le rire.

Né le 9 novembre 1922 à Mouscron, Raymond Devos a deux ans lorsque sa famille s'installe à Tourcoing, dans le nord de la France. Il découvre à cinq ans, sur le perron de son école, son don de conteur et sa vocation: le plaisir de captiver un auditoire.

Ce n'est qu'en 1945 qu'il peut les mettre en pratique, après avoir connu, à la suite de la faillite de son père, la pauvreté dans la banlieue parisienne, les petits boulots dès 13 ans aux Halles de Paris, puis la guerre, avec le Service du travail obligatoire (STO).

Viennent les cours de théâtre chez Tania Balachova et Henri Rollan, puis de mime chez Etienne de Croux. Dès 1947, il est engagé. Suivent alors les soirées dans les cabarets parisiens à la Rose Rouge et au Vieux Colombier, et la comédie dans la troupe de Jacques Fabbri.

En 1957 débute à l'Alhambra en seconde partie ce que Devos appelle son "aventure solitaire". Il présente son premier one man show en 1964 au Théâtre des Variétés. Avec "La Mer démontée", "Le Car pour Caen", "Les sens interdits", "Mon chien c'est quelqu'un" ou "Sens dessus dessous", cet homme timide au physique d'ogre débonnaire incarne un comique basé sur la chute, le malaise, l'échec, l'humiliation.

Jusque dans les années 1990, il multipliera tournées triomphales et one man shows. D'abord réticent à éditer ces textes, l'humoriste avait finalement publié une dizaine d'ouvrages dont "Matière à rire" (1992), résumant alors ses trente-cinq ans de scène. Viennent ensuite deux récits rocambolesques, "Un jour sans moi" (1996), et "Les 40e délirants" (2002) puis, en 2003, une nouvelle illustrée par Yves Saint-Laurent, "Une Chenille nommée Vanessa".

Commandeur de la légion d'honneur, Devos avait reçu de nombreuses distinctions artistiques en France.

En 2003, le ministère français de la Culture crée en son hommage le Prix Raymond-Devos, destiné à récompenser un travail d'excellence autour de la langue française.

En février dernier, une bataille judiciaire sordide avait éclaté autour de son hospitalisation: une femme disant être sa compagne avait demandé à la justice de l'autoriser à lui rendre visite alors que, selon sa famille et l'hôpital, l'humoriste refusait de la voir.

(D'après AFP) ------
c
19 juin 2006 17:12
Super homme. Je revois toujours ces sketches avec plaisir; Il joue tellement bien avec les mots et les idées.
s
24 juin 2006 00:23
La peine au cœur, le décès de Raymond Devos à quatre-vingt trois ans. C’est bien plus que l’espérance de vie en France où a vécu ce Belge, mais tout de même. Devos est un philosophe qui a ciselé sa sagesse dans les perles de l’humour. Il savait «qu’on a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens qui ont toutes les raisons de croire qu’ils n’ont pas tort.» Morceau choisi :


«Sur une mer imaginaire, loin de la rive...

L'artiste en quête d'absolu
joue les naufragés volontaires...
Il est là debout sur une planche qui oscille sur la mer.
La mer est houleuse et la planche est pourrie.
Il manque de chavirer à chaque instant.
Il est vert de peur et il crie:
"C'est merveilleux!
C'est le plus beau métier du monde!"
[…] et plouf, il tombe à l'eau!
Il est rappelé à la dure réalité de la fiction.
Lui qui se voyait déjà en haut de l'affiche,
il se voit déjà en bas de la liste de ces chers disparus!
Il a envie de crier:
"Un homme à la mer!"
Mais comme l'homme c'est lui, et que lui c'est un artiste
et qu'il exerce le plus beau métier du monde,
il crie:
"Et le spectacle continue!" »
s
24 juin 2006 00:57
La Porte


Chaque fois que je fais mon " tour " à un moment j'invente une histoire.
Je dis au public:
Si quelqu'un veut bien me donner un thème sur lequel je puisse improviser...
Et un soir, dans la salle, un spectateur me crie:
- Moi, je vais vous en donner un.
Voilá! Vous, Devos, l'artiste, quand vous n'êtes pas sur votre planche qui oscille sur la mer (rappel du sketch intitulé " L'artiste "winking smiley, vous avez bien un pied-à-terre?
Je lui dis:
- Oui monsieur!
- Eh bien, supposons que vous n'ayez pas payé votre loyer depuis des semaines.
Le propriétaire des murs vous met à la rue
II vous dit: " Prenez la porte!".
Qu'est-ce que vous faites?
Je lui dis:
- Je la prends... et avec son chambranle!
(Parce que, sans chambranle, une porte ne peut ni s'ouvrir ni se fermer, je vous le signale. Si vous prenez la porte, il faut emporter le chambranle avec!)
Bref! Je prends la porte avec son chambranle et je sors dans la rue.
Le spectateur:
- Et alors?
Je dis:
- Et alors, arrivé au milieu de la rue, je pose ma porte...
Il me dit:
- Et alors?
- J'ouvre la porte. Je sors dans la rue.
Je prends l'air... Je fais quelques pas pour me dégourdir les jambes... Et comme le temps est à la pluie, je rentre. Je repasse le pas de la porte... et je me retrouve à la rue. Je dis: Tiens ? J'ai dû faire une fausse manoeuvre. Je ressors dans la rue. Je reprends l'air... le même... Je refais quelques pas pour me dégourdir les jambes... les mêmes! Et comme le temps est toujours à la pluie, je rentre. Je repasse le pas de la porte... et je me retrouve dans la même rue.
Le spectateur:
- Et alors?
Je dis:
- Alors, je change de rue.
Je reprends ma porte... avec son chambranle... Tout à coup, j'entends frapper
- Qui c'est?
- Police!
J'ouvre. Un agent de police...
- Vous avez votre passe-porte ?
- !!
- Et votre permis de port de porte?
Je dis:
- ! Non!
- Je vais être obligé de le mettre dans mon rapport(e).
Je lui dis:
- Mettez! Mettez!
Il me dit:
- Quel est votre nom?
Je lui dis:
- Il est sur la porte.
- Ah, il me dit, c'est vous, Devos? N'allez pas en faire une histoire!
Je lui dis:
- C'est trop tard, je suis en train de la faire...
Il me dit:
- Oú habitez-vous?
Je n'ai pas osé lui dire que j'habitais une porte... Pensez... à un agent!...
J'ai dit:
- J'habite le petit hôtel qui est lá!
- Ah, il me dit, c'est la porte à côté. Je vous accompagne. Arrivé devant l'hôtel, je laisse ma porte au portier... avec la clef... pour qu'il puisse la déplacer le cas échéant..
(Au publicsmiling smiley
Vous me suivez, là ?
Je loue une chambre et je vais me coucher...
Le spectateur:
- Et alors?
Je dis:
- Et alors, le lendemain, je téléphone au portier.
Cinq minutes plus tard, ma porte est devant la porte de ma chambre. Je n'ai plus que deux portes à traverser et je suis chez moi. Je prends ma porte par la poignée (comme une valise), pour ne pas me faire remarquer... Je descends dans le hall... Et le concierge me dit:
Monsieur, vous avez oublié de remettre la clef de la chambre!
- Ah, je dis, non, je l'ai laissée sur la porte!
Il me dit:
- Oui, mais vous avez gardé la porte sur vous! (J'avais emporté les deux portes!)
Alors, je lui rends la porte-clef...
et je sors avec ma porte-bagage.
(Au publicsmiling smiley
Lá, il faut suivre, hein...Il faut suivre!
Le portier se précipite. II me dit:
- Monsieur, on vient de me mettre à la porte.
Voulez-vous m'engager comme portier?
Je lui dis:
- Mais mon pauvre ami, si je vous engage comme portier, je vais être obligé de vous remettre á la porte!
- Ah, il me dit, je n'avais pas pensé á ça...
Je lui dis:
- Si, si!... Ce que je peux faire pour vous, c'est vous prendre comme porteur...
- Ah, il me dit, c'est mon premier métier. Avant d'être portier, j 'étais porteur.
Je lui dis:
- Qu'est-ce que vous portiez?
Il me dit:
- Tout ce qui se porte!
Je lui dis:
- Vous pouvez porter ma porte?
Il me dit:
Volontiers!... Je la porte oú?
Je lui dis:
- N'importe où ! Peu importe!
Il prend ma porte sur son épaule.
Oh, je lui dis, elle vous va bien.
Vous la portez mieux que moi!
Il me dit:
- C'est une prête-á-porter...
C'est ce que je porte le mieux!
Et nous voilá partis...
A un moment, il me dit:
- Vous savez que j'ai voulu faire comme vous... Mais au lieu de prendre la porte, j'ai voulu emporter le toit.
Je lui dis:
- Et alors?
Il me dit:
- Comme le toit ne passait pas par la porte, j'ai voulu le passer par la fenêtre, mais ma femme s'y est opposée.
Elle m'a dit: " Si tu franchis ce pas, je ne pourrais plus vivre avec toi car je ne saurais vivre sans toit! ".
Elle m'a dit: " C'est le toit ou moi. Ou tu me prends, moi, ou tu prends le toit!"
Je lui dis:
- Qu'est-ce que vous avez fait?
Il me dit:
- J'ai fait le mur!
A un moment, je lui dis:
- Où on est ici?
- On est à mi-chemin de " n'importe oú ". On vient de passer " n'importe " et on va arriver à " où ".
Je lui dis:
- Bon, laissez-moi lá! Ca va très bien...
Il me dit:
- Vous pouvez me donner un autographe?
Je dis:
- Volontiers ! Je le mets où?
Il me dit:
- Sur le chèque!
Alors, je mets: " Au porteur... avec toute ma sympathie! "
- Au revoir, monsieur. Portez-vous bien!
Je ne sais pas ce qu'il a voulu dire...
Et comme je m'apprêtais à reprendre ma porte,
J'entends derrière... des gloussements... des rires étouffés..
J'ouvre. Et je vois une salle obscure... avec des gens assis au premier rang... tout comme je vous vois, mesdames et messieurs...
Et au milieu de la salle, un spectateur qui se met à crier...
Des spectateurs:
- Et alors?
J'ai dit:
- Alors... euh...
Je ne savais plus du tout comment mon histoire se terminait.
Je ne savais même plus comment elle avait commencé...
Un trou de mémoire!
J'ai dit:
- Excusez-moi! Je me suis trompé de porte!
Pfoff! (geste de la refermer)
J'ai dit: Je vais sortir par la porte côté cour...
Fermée!
La porte côté jardin... fermée !?
La porte du fond... fermée!
Je dis: Tiens? Ca doit être la fermeture annuelle des portes. Je vais sortir par la porte qui donne dans la salle...
Et alors que je croyais tourner la poignée de ma porte,
je me suis aperçu que c'était la porte qui tournait mon poignet...
Lá, j'ai compris que j'avais franchi un seuil.
Comme on " s'emmure " dans un mur,
Je m'étais " emporté " dans ma porte
J'étais pétrifié dans mon chambranle...
Je ne pouvais plus ni m'ouvrir ni me fermer...
Savez-vous ce qui m'a sauvé, mesdames et messieurs?
C'est la pluie... La pluie qui s'est mise à tomber.
Une pluie bienfaisante...
une pluie torrentielle... diluvienne!
En peu de temps, tout a été inondé.
J'avais de l'eau jusqu'à ma... serrure!
C'est alors que l'image de l'artiste sur sa planche...
(Rappel du sketch intitulé " L'artiste "winking smiley
... qui oscille sur la mer...
J'ai pris ma porte.
Je l'ai posée sur l'eau.
Je suis monté dessus...
Et je me suis laissé emporter par les flots
en priant le Ciel que ma porte ne s'ouvre pas!



Raymond Devos
a
26 juin 2006 12:18
Excellent souheil. une fois l'histoire lue qu'est ce qu'on se porte bien.
s
26 juin 2006 20:28
Citation
azl95 a écrit:
Excellent souheil. une fois l'histoire lue qu'est ce qu'on se porte bien.

une autre


Parler pour ne rien dire




Mesdames et messieurs ... Je vous signale tout de suite
que je vais parler pour ne rien dire.
Oh ! je sais !
Vous pensez :
"S'il n'a rien à dire... il ferait mieux de se taire!
Evidemment ! Mais c'est trop facile! ... c'est trop facile!
Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n'ont rien à
dire et qui le gardent pour eux?
Eh bien non! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n'ai rien
à dire, je veux qu'on le sache!
Je veux en faire profiter les autres!
Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n'avez rien à dire,
eh bien, on en parle, on en discute!
Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire,
de quoi allons-nous parler?
Eh bien, de rien! De rien!
Car rien... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple:
Rien moins rien = moins que rien!
Si l'on peut trouver moins que rien,
c'est que rien vaut déjà quelque chose!
On peut acheter quelque chose avec rien!
En le multipliant
Une fois rien ... c'est rien!
Deux fois rien ... c'est pas beaucoup!
Mais trois fois rien !... Pour trois fois rien on peut déjà acheter
quelque chose!... Et pour pas cher!
Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien:
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf!
Oui... ce n'est pas la peine d'en parler!
Bon ! Parlons d'autres choses! Parlons de la situation, tenez!
Sans préciser laquelle!
Si vous le permettez, je vais faire
brièvement l'historique de la situation,
quelle qu'elle soit!
Il y a quelques mois, souvenez-vous
la situation pour n'être pas pire que celle
d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe, nous le savions...
Nous en étions conscients!
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus
ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui!
Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain!
C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui!
Si mes calculs sont justes!
Or, que voyons-nous aujourd'hui?
Qu'elle est toujours pour demain!
Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs:
Est-ce que c'est en remettant toujours au lendemain
la catastrophe que nous pourrions
faire le jour même que nos l'éviterons?
D'ailleurs je vous signale entre
parenthèses que si le gouvernement actuel
n'est pas capable d'assurer la catastrophe,
il est possible que l'opposition s'en empare !


Raymond Devos
amitiés.
a
26 juin 2006 20:48
Clap

Génial Souheil quelle joie dans ce monde de tristesse.
ce jour pour rester dans les jeux de mot j'ai retenu cette phrase:

Quand tu as le nord en face de toi , tu peux être sûr que tu as le sudoku
s
27 juin 2006 12:08
A tort ou à raison



On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort.
C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné
raison à tout le monde.
Jusqu'au jour où je me suis aperçu
que la plupart des gens à qui je donnais
raison avaient tort !
Donc, j'avais raison !
Par conséquent, j'avais tort !
Tort de donner raison à des gens qui avaient
le tort de croire qu'ils avaient raison.
C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort,
je n'avais aucune raison de ne pas donner tort
à des gens qui prétendaient avoir raison,
alors qu'ils avaient tort !
J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort !
Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ...
moi aussi, il arrive que j'aie tort.
Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas.
Ce serait reconnaître mes torts !!!
J'ai raison, non ? Remarquez ... il m'arrive aussi
de donner raison à des gens qui ont raison.
Mais, là encore, c'est un tort.
C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort.
Il n'y a pas de raison !
En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer
d'avoir raison devant des gens qui ont toutes
les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !


Raymond Devos



bonne gymnastique d'esprit.
l
27 juin 2006 22:49
souheil, merci pour les textes..
s
28 juin 2006 00:58
Citation
le citoyen a écrit:
souheil, merci pour les textes..

mon ami citoyen allons-y pour un autre .

PRETER L'OREILLE



"Mesdames et messieurs,
si vous voulez bien me prêter une oreille attentive..."
Quelle phrase!
Voulez-vous me prêter l'oreille?
Il paraît que quand on prête l'oreille,
on entend mieux.
C'est faux!
Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd,
il n'entendait pas mieux!
Il y a des phrases comme ça...
Par exemple, j'ai ouï dire qu'il y a des choses
qui entrent par une oreille
et qui sortent par l'autre.
Je n'ai jamais rien vu entrer par une oreille
et encore moins en sortir!
Il n'y a qu'en littérature qu'on voit ça.
Dans Rabelais, nous lisons que
Gargamelle a mis Gargantua au monde
par l'oreille gauche.
Ce qui sous-entend que par l'oreille droite...
il devait se passer des choses!
Des cris et des chuchotements!
De quoi vous faire dresser l'oreille!
Alors, on me dit:
- Mais monsieur, quand on parler de choses qui entrent
par une oreille et qui ressortent par l'autre,
on ne parle pas de choses vues
mais de choses entendues.
J'entends bien!
Un son peut entrer par une oreille
mais il n'en sort pas!
Par exemple, un air peut très bien entrer
dans le pavillon de l'oreille.
Une fois entré, il n'en sort plus!
Je prends un air au hasard,
un air qui me traverse... la tête:
Viens dans mon joli pavillon!
Eh bien, dès qu'il est entré dans le pavillon,
il n'en sort plus, c'est fini!
C'est ce qu'on appellle une rengaine.
Une rengaine, c'est un air qui commence
par vous entrer par une oreille
et qui finit par vous sortir par...
les yeux!


Raymond Devos
 
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