« Et lorsque ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d'Adam et qu'il les fit témoigner sous leur responsabilité : "Ne suis-je point votre Seigneur ?" Ils répondirent : "Si ! Nous témoignons" ; et cela afin que vous ne disiez pas au Jour de la Résurrection : "Certes, nous n'y avions pas prêter attention. » (Coran VII, 172)
« L’eau qui est dans le sol n’apparaît que l’orsqu’on creuse un puits. Elle est distincte par les sens et non pas par un ajout quelconque. Il en est de même de l’huile dans l’amande et de l’eau de rose dans la rose..…
Tout être humain a une disposition naturelle à croire en Dieu et à la connaissance des choses telles qu’elles sont.
La foi est ancrée naturellement dans les âmes mais les gens se sont divisés en deux catégories : ceux qui se sont détournés et ont oublié…. Et ceux qui ont cherché dans leur mémoire et se sont rappelé. Ils sont comme quelqu’un qui avait un témoignage à faire, qu’il a oublié et dont il s’est rappelé par la suite. Dieu dit : « Nous avons facilité le Coran pour la lecture, en vue du Rappel, seulement est-il un homme pour méditer le Rappel ? » (Coran LIV, 17, 22, 32, 40)
Nommer ce phénomène « le Rappel » n’est pas étrange…. comme le fait de se rappeler une image contenue en soi naturellement.
Ce sont là des vérités qui apparaissent à l’observateur par la lumière de la clairvoyance et difficiles à appréhender par celui qui croit plus en ce qu’entend l’oreille et que répand la tradition qu’il ne croit à la révélation des choses et à la vue. Ainsi, on le voit se débattre dans ces versets et se torturer dans l’interprétation du rappel de l’édification des âmes et il imagine dans les annales et les versets de multiples contradictions. Il arrive parfois à les regarder avec mépris et à les considérer comme de l’incohérence. Il est pareil à l’aveugle qui entre dans une maison et qui bute contre les récipients qui s’y trouvent. Et se demande : Pourquoi n’enlève-t-on pas ces récipients du chemin et pourquoi ne les met-on pas à leur place . On lui répond ; ils sont bien à leur place mais le défaut est dans ta vue. Il en est de même du défaut de la clairvoyance, voire plus grave. Car l’âme est tel un cavalier dont le corps est la jument. Et ma cécité du cavalier est plus préjudiciable que la cécité de la jument. De la ressemblance entre la clairvoyance occulte et la clairvoyance apparente (la vue), Dieu dit « le cœur ne mentit en sa vision » (Coran, LIII 11) "C’est ainsi que nous faisons voir à Abraham l’empire de la terre et des cieux » (Coran (Al-An’âm, 75) « Ce ne sont pas les yeux qui sont aveugles, mais les coeurs dans les poitrines» (XXII, 46) « Quiconque en cette vie est aveugle sera en l’autre aveugle, et hors de la bonne voie encore plus égaré » (Al-Isrâ, 72)
Toutes ces questions qui ont été révélées aux prophètes le furent les unes par la vue et les autres par la clairvoyance. Et la vue et la clairvoyance sont nommées la vision. En bref, celui qui n’a pas une clairvoyance occulte pénétrante ne retiendra de la religion que l’écorce et ne retiendra pas l’essentiel et les vérités. » __________________
pp. 174-175, Les piliers du musulman sincère Al-Ghazâli, Editions Al Bouraq.
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