Liban : Le raid glorieux d’Israël sur Baalbek. mardi 15 août 2006, par Ashoka
Vous n’avez pas lu les informations suivantes dans la presse officielle du monde entier qui, là comme ailleurs, est partiale et inféodée à des intérêts financiers et politiques. Fort heureusement, l’Internet permet de rétablir la vérité en la livrant, toute crue, à ceux qui la recherchent. Oulala.net relate pour vous, ici, l’épisode du raid des commandos israéliens sur l’hôpital de Baalbek.
Les parachutistes israéliens furent héliportés sur l’hôpital Dar el Hekmat et provoquèrent la mort de 17 personnes, dont 8 enfants. Cinq personnes furent capturés, des civils qui habitaient une maison à proximité de l’hôpital. Deux d’entre eux s’appellent Nasrallah, n’ont aucun lien de parenté avec Cheik Hassan Nasrallah, et n’ont aucun lien avec le Hezbollah, de près ou de loin. Nasrallah est un nom assez répandu dans le Moyen-Orient. Le réalisateur de films Égyptien Youssri Nasrallah en est un exemple.
Une voiture s’est éloignée de l’hôpital, filmée par les Israéliens qui la poursuivaient. À bord, un homme et sa femme enceinte de huit mois. La première roquette atteignit l’arrière de la voiture. Les deux passagers quittèrent la voiture, appelant au secours. L’hélicoptère qui avait lancé la roquette fit demi-tour et fit feu à nouveau. L’homme réussit à s’échapper, mais pas la femme. Quelques instants après l’attaque, les voisins se précipitèrent vers la voiture détruite et trouvèrent le cadavre de la femme, le ventre éclaté et le fœtus projeté à l’extérieur.
Si les medias du monde entier faisaient leur travail, ils annonceraient que Nesrine Salloum et son bébé à naître ont trouvé la mort en tentant de fuir l’hôpital de Baalbek, massacrés par des roquettes israéliennes. Ces mêmes medias écriraient que l’armée israélienne a capturé Hassan Nasrallah alors qu’il était endormi dans sa maison, l’ont fourré sans ménagement dans un hélicoptère et emmené en Israël. Évidemment cet Hassan Nasrallah n’est pas le bon, ce n’est pas le chef du Hezbollah. C’est le propriétaire d’une petite échoppe où il vend des jouets. Le Hezbollah et ses voisins nient farouchement qu’il ait rien à faire avec la milice Chiite.
L’hôpital de Dar el Hikma était vide. Pour couvrir leur arrivée et leur départ, les Israéliens ont bombardé les environs, faisant plusieurs morts civils. Parmi eux, le maire de Al Jamaliyeh, son frère et cinq de ses amis. Pour la petite histoire, il convient de dire que le maire de Al Jamalieh était l’opposant politique du Hezbollah dans sa localité.
Tout cela, la presse officielle aurait dû l’écrire. On aurait ainsi appris que les services secrets israéliens, le Mossad entre autres, ont commis une bourde en se trompant de cible, confondant un petit propriétaire de magasin de jouet et le Cheik Hassan Nasrallah. Le mythe, construit au fil des années, de l’omniscience du Mossad et de la formidable puissance de Tsahal en aurait pris un coup.
Tout comme en prend un fameux coup l’image d’Israël. Une partie du monde découvre un État féroce, sauvage et sanguinaire, sans pitié, qui massacre indistinctement civils et militaires. Même Bernard Henry Lévy, avec tous ses contacts dans la presse, aura du mal à nous convaincre qu’Israël est un État tout ce qu’il y a de bien, comme il tente de le faire dans son éditorial du 4 Août dans Le Point.
George W. Bush s’impatiente, paraît-il, de source sûre recueillie parmi son entourage. Il trouve médiocre l’efficacité de Tsahal, et cela porte selon lui un coup à l’image du matériel de guerre américain offert à Israël. On peut dire offert puisque les Etats-Unis donnent depuis des dizaines d’années 3 milliards de dollars par an à Israël, sous condition d’acheter au moins 75% de matériel militaire américain. George W. Bush n’est pas content car son allié dans la région, Israël, s’avère être un piètre conquérant.
On ne sait pas ce qui est le plus écoeurant : Les massacres de civils, la destruction sans raison des infrastructures libanaises ou la partialité incroyable de la presse officielle et des gouvernements dans cette affaire libanaise. Le raid glorieux des troupes d’élites israéliennes sur Baalbek et son hôpital n’a rien de glorieux. Il s’inscrit en droite ligne de l’agression sioniste sur la Palestine et le Liban. S’il y a un tant soit peu de justice dans ce bas monde, le soutien inconditionnel d’une partie de la communauté internationale, abusée par les mensonges des sionistes et de ses valets à sa solde devrait s’affaiblir et permettre enfin de véritables avancées vers la paix.
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