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30 juillet 2004 17:21

Islam : la possibilité d’une réforme ou le renouveau de la pensée islamique
première partie : Problématique sociale

intervention de Moustafa M le 22 janvier 2003



Selon une tradition coranique, chaque siècle, la compréhension, la lecture de la religion musulmane est renouvelée. Dieu gratifie quelqu’un ou un groupe de personnes de qualités intellectuelles et spirituelles, qui nous font relire les sources différemment, en fonction des nouveaux contextes géographiques, culturels, … La réforme, c’est tenir compte du contexte, sur la base des principes très anciens. En Occident, nous sommes dans un nouvel espace, celui du témoignage – Dar Ash Shahada (cf encart " les différents " espaces " en islam) et nous utilisons une méthodologie faisant appel à l’ijtihad (voir encart " ijtihad "winking smiley, déjà utilisée au temps du Prophète bien aimé.

Avant de pouvoir cerner les conditions qui devraient permettre le renouveau de la pensée islamique en Occident, et en particulier en France, il faut dresser un certain nombre de constats, relevant de la problématique sociale. Les musulmans résidant en France sont chez eux, bien que leurs origines et leurs racines soient ailleurs. La langue arabe ou la langue d’origine des parents se perd et les imams improvisés, inadaptés au contexte français, ont rendu difficile, chaotique l’émergence de la religion musulmane en Occident. Mais, les choses sont en train de changer. Bien que l’existence de la religion musulmane peine à être reconnue, tant dans ses lieux de culte que dans ses rituels funéraires, malgré la ghettoïsation dont sont victimes les générations d’origine maghrébine, turque, …et malgré l’instrumentalisation politique et sociale dont nous avons été l’objet, nous sommes aujourd’hui porteurs d’un autre regard sur la société française.

La réforme de l’Islam nous confère une nouvelle raison d’agir, de nous engager, afin que nos droits spirituels, au travail, aux loisirs, soient reconnus. Désormais porteurs d’une volonté de transformation sociale, nous souhaitons que soient engagées de véritables réformes politiques, tant sur le plan international que sur le plan intérieur.

I – Tout d’abord, des constats



Nous sommes en Occident pour y rester. Mieux encore, nous sommes chez nous car, nous le savons, le mythe du retour au pays d’origine de nos parents, ne fonctionne plus. Cette prise de conscience est récente et nécessite une révolution intellectuelle parmi les citoyens européens, de confession musulmane. Il faut repenser notre discours, notre vocabulaire, nos partenariats. En somme, il faut changer d’état d’esprit, de mentalité et d’attitude. Cette démarche, nécessaire, repose sur un principe : être musulman convaincu, sincère, pratiquant, fidèle à ses valeurs, tout en étant un authentique citoyen européen, en phase avec son environnement. Nous l’affirmons : il n’y a aucune contradiction entre les deux.

Or, il n’y a quasiment pas de dialogue entre associations musulmanes ; trop de divisions apparaissent. Pourtant, notre spiritualité qui est le fondement de l’action de tout musulman, n’est pas une retraite du monde, notre foi n’est pas exclusive et ne nous demande pas de nous isoler, notre engagement n’est pas " pour nous " et " contre eux ".

Nos parents sont venus en Europe pour des raisons économiques. Ils sont peu instruits, en raison de la scolarité qui était pratiquement interdite pendant la colonisation française, britannique … Sans grands discours sur la religion, sans grandes connaissances théologiques, ils ont cherché souvent dans la douleur, à transmettre à leurs enfants le sens de la foi en Dieu ; ils ont aménagé des espaces de prière sur leurs lieux de travail, dans les quartiers, dans les villes. Ils ont beaucoup contribué à la construction du pays d’accueil (industries, routes, bâtiments publics, écoles, logements …) et pourtant la société les diabolise. " Entre les éducateurs, les assistantes sociales, les profs et les juges, les parents maghrébins étaient dépassés et on leur renvoyait souvent que c’était de leur faute " Yazid Kherfi (1). " Que pouvaient-ils comprendre au fonctionnement de l’école, eux qui n’y étaient jamais allés et parlaient mal la langue… Pouvaient-ils s’imaginer un instant que leur fils pourrait toucher à la drogue alors qu’eux respectaient scrupuleusement le Coran … Nous ne connaissions pas grand chose d’eux et ils savaient si peu de nous … "

Des cours d’arabe à coups de baguettes, donnés par des professeurs étrangers

Si nous avons pu assister à des cours d’arabe, ce fut dans les plus mauvaises conditions. Ils étaient donnés, non seulement, par des professeurs étrangers, mais, surtout " on est allé à l’école arabe, quelques mois. Les cours avaient lieu dans le centre social de quartier avec un prof habilité par le Consulat … Le prof était sévère, il nous frappait sur les doigts et nous faisait ahaner l’alphabet … ". Cette réalité, illustrée par Yazid Kherfi, montre bien le déficit d’enseignants, de formateurs en langue arabe ou en science coranique, et l’incompétence due à l’ignorance du contexte français, mêlée à une pédagogie médiocre.

Des imams " improvisés " ou habilités par le Consulat, inadaptés au contexte français

" Errare musulmanum est "

Quant à l’enseignement religieux, il était dispensé par des imams " improvisés " ou habilités par les Consulats. En tout état de cause, il était le plus souvent, par ignorance, inadapté au contexte français. En effet, dans la religion musulmane, toute personne présidant la prière, s’appelle " imam " ; l’Islam se vit individuellement mais aussi en communauté car la " communauté de foi " est intrinsèquement liée à la pratique musulmane. Beaucoup d’imams sont sincères dans leur engagement, basé sur la recherche du Bien, sur l’amour de Dieu et la fraternité. Mais le danger apparaît quand les imams autoproclamés, non formés aux sciences islamiques, ne connaissant pas

bien l’environnement institutionnel, juridique, social de la France, commencent à faire des cours sur le halal (licite) ou le haram (illicite) ou à commenter des faits d’actualité. Ainsi, l’Islam devient un tissu d’interdits, car certains pensent que " plus tu es restrictif et plus tu es islamique ", " moins il y a de liberté, et plus tu es musulman et quand tu ne peux plus rien faire ? tu es au top ! "(2). Ici, on juge le bon musulman, en fonction de sa tenue vestimentaire et de son apparence " musulmane ". Pourtant, " l’habit ne fait pas l’imam ". L’on oublie alors les dimensions principales d’amour, de paix, de fraternité, de coexistence entre êtres humains. Ce qu’il faut, c’est former des êtres spirituels en parlant à leur cœur et non imposer à un être ce qui devrait être dans son cœur. Il y a une différence entre faire subir l’Islam et l’offrir. L’islam peut devenir aussi une religion d’opposition ou de rejet à tout ce qui n’est pas musulman ou qui ne pense pas comme nous. Il y a donc risque de manipulation des esprits ou d’enfermement religieux.

Quant aux imams habilités par les consulats étrangers, ils n’ont aucune connaissance du contexte social, culturel, historique français et nous proposent toujours les mêmes cours, avec la même monotonie, le même vocabulaire, lors des prêches du vendredi, uniquement en langue arabe ; très peu de prêches sont présentés en français. L’idéal serait un prêche en arabe, conformément aux " ibadat " (affaires du cultes), suivi d’un prêche en français. Rappelons que l’objectif du prêche du vendredi est de transmettre un message, un rappel, d’éduquer et, naturellement, dans une langue compréhensible pour l’interlocuteur. Attention, il ne s’agit pas ici de tenter de renvoyer les imams étrangers, non formés en France, dans leurs pays d’origine, comme cela a pu être montré cet été dans la grande mosquée de Nîmes, mais de réfléchir à la mise en place de structures pour les former dans le contexte.

Il est indispensable, pour ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance en science islamique, devenir théologien, islamologue, intellectuel musulman, d’apprendre la langue arabe, tandis que pour les autres, c’est une nécessité mais pas une obligation, car il existe des outils pédagogiques, pour ceux qui ne connaissent pas l’arabe. Ces ouvrages sont en arabe phonétique et en français.



Des mosquées dans les caves, dans les garages ?

Cette situation de " pauvreté " de l’Islam en France, que nos parents ont connue et que nous connaissons encore, a été renforcée par le mépris, l’ignorance, la marginalisation de notre spiritualité spécifique. Que l’on pense, à cet égard, aux mosquées dans les caves, dans les garages. Il faut sortir l’Islam " souterrain " des caves, des garages et arriver à un Islam qui soit " à l’air libre ", c’est-à-dire plus digne, plus visible et structuré, comme pour les églises, synagogues, temples boudhistes .. Ce n’est pas du tout un acte de " conquête de l’Islam ", une première étape qui serait nécessaire avant de passer à la deuxième, celle " d’islamiser la République ! ", comme le déclare Rachid Kaci, vice-président de " Démocratia " dont le discours épouse les pourtours de l’oreille occidentale, mais ne tient pas compte de la réalité !

La place et le rôle de la femme sont incontournables, aussi bien dans la mosquée que dans la société, comme c’était le cas à l’époque du Prophète. Mais, les mentalités archaïques et le manque de références islamiques solides des musulmans ne lui permettent pas encore de s’épanouir et de s’émanciper socialement. Il faudra donc patienter encore un peu et éduquer davantage.

Le même constat peut être dressé en ce qui concerne le manque d’aumôniers dans les prisons et les hôpitaux. Peu de candidats se portent volontaires, encore faudrait-il qu’ils soient formés.

Il en est de même pour le problème lié à l’aménagement des lieux de sépulture dans les cimetières. Il existe, en effet, peu de carrés musulmans. Faut-il proposer, comme nos " amis Suisses ", un " enterrement laïque ", c’est-à-dire le rassemblement de toutes les dépouilles, quelles que soient les confessions religieuses ? C’est une aberration, étant donné que l’enterrement musulman se pratique en tenant compte de l’orientation du défunt en direction de La Mecque et d’un espace aménagé spécifiquement qui regrouperait les musulmans ; en science islamique, cet aménagement est rentré dans la catégorie des ibadat (relatif au culte) où tout est permanent et fixé, en référence aux prescriptions coraniques qui insistent sur l’aspect " communauté de foi ", que ce soit devant la vie ou la mort. Il est à noter que la notion de " communauté de foi " (3) ou communauté spirituelle ne s’oppose pas à la dimension universelle de l’Islam car le Coran l’affirme " nous sommes tous des fils d’Adam… ". La communauté spirituelle ne fait pas référence à la race, mais à la foi.

Enfin, il faut citer l’abattage rituel ou le sacrifice d’Abraham, pour lequel un effort est entrepris par les autorités françaises, pour tenter d’améliorer, de faciliter les conditions d’abattage, en tenant compte de l’hygiène, des mesures de sécurité, mais aussi de la traçabilité du produit. Cependant, les délais d’attente sont trop longs et les places sont chères. Quant aux conditions islamiques relatives à l’abattage, elles ne sont généralement pas respectées par les musulmans. Rappelons ce que le Prophète nous a enseigné : " Ne point faire souffrir l’animal ", " sacrifier l’animal humainement ", " ne pas lui présenter la lame ", " ne pas le sacrifier, en présence d’un autre animal "… sans parler des règles relatives au traitement, au transport de l’animal.

La vie animale est sacrée en Islam. Que dire, alors de la vie humaine ! " Nul bête marchant sur terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous, en communauté " Coran. L’espèce animale bénéficie aussi du statut de créature, tout comme les êtres humains. Toutes ces leçons d’humanisme sont oubliées par beaucoup de musulmans.

Une absence de dialogue au sein de la famille

Cette marginalisation a pu s’opérer, non seulement, parce qu’il existait une forte volonté de nous assimiler ou de nous rejeter, mais également, parce que les familles de confession musulmane, déracinées (leur itinéraire projeté d’un retour au pays étant définitivement obstrué) sont généralement " sinistrées ", sur le plan de la communication et de l’affectif. " Ce qui fonctionne bien dans les familles françaises et qui n’existe quasiment pas chez nous, c’est le dialogue, les parents français parlent beaucoup plus à leurs enfants, ils s’en préoccupent davantage, les suivent à l’école, participent aux conseils de classe, chez nous ça ne se fait pas … " " Les enfants français se font moins frapper que nous. Leurs parents parlent quand les gosses font des bêtises, ils expliquent, essaient de comprendre… " Yazid Kherfi

Cette absence de dialogue, au sein des familles musulmanes, a constitué un véritable frein à l’émancipation de la jeunesse. Combien de jeunes reprochent à leurs parents leur ignorance et oublient, au delà de leurs maladresses et de leurs erreurs, combien ils leur doivent cet héritage silencieux du respect, du sens des limites, de la pudeur.

Nous avons, par ailleurs, subi surtout après les " 30 Glorieuses ", et avec la montée du chômage, une ségrégation sociale qui perdure : le communautarisme " à la française " se manifeste dans l’habitat et à l’école.

Les grands ensembles HLM construits à la fin des années 60 et considérés, à l’époque, comme un luxe, en raison des équipements modernes à l’intérieur des appartements (eau chaude, chauffage collectif, électricité …) sont, en effet, devenus aujourd’hui de véritables ghettos ethniques, vidés de leurs habitants " français ". Ainsi, les mauvaises conditions de vie, la violence de l’urbanisme sont facteurs d’exclusions, de tensions et de repli sur soi.

L’école de la République, dans les " quartiers ", constituée à 80 % de jeunes issus de l’immigration, a littéralement changé de physionomie. Où est la mixité sociale que l’on connaissait il y a 30 ans ? Son absence est facteur de frustrations et de démoralisations. " Dans la classe de transition où je me trouvais, les profs étaient soit absents, et ne prévenaient pas, soit muets parce qu’ils baissaient les bras, soit violents. Je n’avais jamais connu ça auparavant. Quoique pas très brillant, je n’étais pas un élève turbulent … là, je me retrouve dans une classe où sont concentrés tous les voyous du coin, filles ou garçons … Pour la première fois, je me suis senti mauvais par ce que je faisais et par l’image qu’on me renvoyait. Le seul souci que l’on avait de moi, c’est ce qu’on allait bien pouvoir faire de moi. J’étais nul, je le sentais, on me le disait, j’étais un mal aimé ". Yazid Kherfi



II - Le tissu associatif : entre divisions et rejets


les associations musulmanes

En moins de 50 ans, alors que la première génération faisait face au vide, en matière d’organisation islamique, les associations musulmanes se sont développées et se comptent aujourd’hui par milliers. On trouve un peu partout des groupes actifs, qui en se formant, organisent des rencontres, des conférences, des séminaires de formations, des sorties.

Au cœur même de ce renouveau de l’activité islamique, on trouve des déchirements et des divisions, des luttes pour la représentativité, des oppositions entre les tendances idéologiques et nationalistes qui se rejettent, voire s’insultent et qui vont parfois jusqu’à s’exclure les unes des autres de la communauté musulmane, voire de l’Islam. Ces situations se compliquent d’autant plus par la présence " d’agents " consulaires et municipaux. Des associations travaillant dans la même ville, la même localité, s’ignorent et parlent, chacune de leur côté, de l’exigence et des bienfaits de la fraternité !

La division et l’émiettement sont la règle, les volontés de pouvoir s’intensifient et le dialogue entre les différentes tendances a quasi disparu. Que faire pour remédier à cette situation ? Réinstaurer la culture islamique du dialogue, en tenant compte des sensibilités et des divergences de chacun.

Coincés entre deux feux, les musulmans qui sont présents dans les conseils de quartier, réunions publiques, ou conseils municipaux, pour participer aux débats citoyens et démocratiques, se voient reprocher leur visibilité religieuse, et, lorsqu’ils vont rencontrer les associations religieuses ou vont dans les mosquées, on leur reproche leur visibilité sociale !

Dans ce contexte, les extrémistes peuvent se développer, ce qui ne préoccupe pas les autorités, puisque ces musulmans ne s’intéressent pas à la " politique " ou à l’engagement social, qu’ils considèrent comme " kufr " (mécréant). L’extrémisme, à mon sens, n’est pas forcément exprimé par la tenue vestimentaire codifiée ou d’apparence religieuse ; il est chez ceux qui ne tolèrent pas les actions d’engagement social, qualifiées de " kufr " et qui jugent ceux qui les pratiquent, allant jusqu’à les excommunier de l’islam. Ces musulmans sont très minoritaires. L’islam est la religion du juste milieu : point d’extrême en Islam.

Coincés entre deux feux, certains musulmans (4) nous qualifient de musulmans " light " ou " occidentalisés ", ainsi que certains pays musulmans, du fait de notre engagement social et notre état d’esprit moderne, c’est-à-dire en phase avec notre environnement, tandis que les autorités françaises nous qualifient " d’intégristes " ou proches des " Frères musulmans " d’Egypte. Mais, comment pouvons-nous être aussi proches, alors que 3 000 kms nous séparent, et que les contextes politiques, culturels, sociaux, économiques, géographiques, historiques, juridiques, climatiques … sont si différents ! Le paradoxe, c’est que ces mêmes musulmans " littéralistes "(4) qui refusent de faire de la politique, cautionnent par leur silence les Gouvernements du Sud qui les financent. " C’est au contraire quand on se tait, qu’on commence réellement à faire de la politique ! "

D’autre part, des groupes sectaires (" associations de bienfaisances islamiques en France"winking smiley proches des Gouvernements de Syrie et du Liban, réputés dans le monde musulman pour leur violence, bénéficient d’une couverture médiatique incroyable. ils passent pour des interlocuteurs valables, mais en réalité, ils développent les discours les plus durs, lorsqu’ils sont entre eux. En bref, pour eux, tout le monde est mécréant sauf les soufis !

La notion " d’intégriste " est à éclairer, car elle est employée à tort et à travers, pour désigner les musulmans. Celle-ci semble comporter une connotation raciale ; aujourd’hui, on dit " intégriste ", hier, on disait " indigènes " (" sauvages " d’Afrique du Nord), " bougnoules " (ce sont les Allemands qui ont appelé les soldats français " bougnoules ", pendant la 2ème guerre mondiale, à cause des sandales de cuir qu’ils portaient aux pieds), ou encore " sauvageons " (caïds, voyous de quartier). Rappelons que la notion d’intégrisme trouve son origine au 18ème siècle, quand s’opposent l’Eglise et l’Etat.






les associations laïques

Elles sont culturelles, sociales, éducatives et effectuent un travail ignoré par les médias et institutions ; mais, elles sont en perte de crédibilité chez les jeunes.

Beaucoup d’associations de quartiers se sont créées depuis les années 80 ; l’objectif était de penser l’aménagement de programmes culturels, de redéfinir la politique de la ville, la politique du logement, la politique économique afin de dénoncer les discriminations flagrantes, le chômage et la précarité 2 à 3 fois plus élevés parmi les Français d’origine maghrébine ou de confession musulmane, ou encore de lutter contre la double peine. Il est vrai que quelques progrès ont été faits, certes insuffisants.

Aujourd’hui, la plupart des associations commencent à entrevoir les dessous de la politique de la ville, les postes en jeu, la compétition pour y accéder, le choix des nominations sur les listes électorales, les sommes d’argent colossales dépensées au détriment des habitants des quartiers, les tentatives de récupération politique d’initiatives locales …La " marche des Beurs " des années 80, initiée à Lyon, puis lancée à Paris en 1983, a été récupérée. On est passé de " SOS Minguettes " à " SOS Racisme ", avec Julien Dray et Harlem Désir. D’ailleurs, lors d’une émission " Culture et dépendance ", retransmise sur France 3 en février 2003, intitulée " Juifs et musulmans : pourquoi tant de haine ? ", Patrick Klugman, président de l’union des étudiants juifs de France a déclaré : " Nous avons créé SOS Racisme " C’était un véritable scoop !

Tout se fait et se décide sans nous. Malgré les collectifs, les associations, les manifestations, les conférences-débats, les tracts que nous publions, les communiqués de presse … les élus et politiques ne viennent plus à la rencontre des quartiers, nous ne faisons pas partie de leurs structures pensantes et décisionnelles. Ils campent sur leurs positions et s’entourent d’une brochette de médiateurs sociaux pour se protéger !

Il faut ajouter à cela les affaires de corruption politique qui ont clairement montré qu’il y a une justice à deux vitesses ; un jeune de confession musulmane ou un jeune de quartier peut encourir la même peine de prison pour un délit mineur qu’un homme politique coupable d’abus de biens sociaux. L’arrivée des politiques dans les quartiers à la veille des élections, l’absence de droit de vote des résidents étrangers au niveau local, installés depuis 40 ans, participant à l’enrichissement économique de la France et payant des impôts, les hémicycles du Parlement qui ne représentent pas la France plurielle, les promesses non tenues, la diabolisation des parents, des jeunes, de l’Islam …

Tout ce contexte incite les jeunes à se désintéresser de la politique. Une minorité d’entre eux se lance dans des actions violentes : émeutes, voitures qui brûlent, incivilités. Ces actes, lorsqu’ils sont commis à l’encontre de personnes à revenus modestes ou précaires, (8 fois sur 10) portent atteinte doublement aux victimes marquées à la fois par la ghettoïsation et par la délinquance subie. Même s’ils doivent être sanctionnés, ils révèlent en réalité une vraie souffrance. En décembre 2001, 50 voitures ont été brûlées dans le quartier des Résidences à Belfort, ainsi qu’un gymnase, un grand magasin a été fermé suite à des phénomènes de violence. Le soir de Noël, dans le même quartier, c’est un autre gymnase qui a été incendié volontairement, ainsi qu’une école primaire, peu avant. On observe également ce phénomène chez nos voisins de Montbéliard, Mulhouse, sans parler de Strasbourg et de ses banlieues (1 800 voitures brûlées en 2001, 1 600 en 2002), qui a la " palme d’or " et qui devient, malheureusement un modèle pour beaucoup de jeunes, en mal de vivre et manque de repères. Et pourtant, au lieu d’essayer de comprendre les auteurs de ces délits, on les juge, on les condamne, sans chercher de solutions éducatives.

Mais, le pire pour les responsables associatifs, et le paradoxe, c’est que les jeunes ont pu par ces moyens radicaux obtenir plus de choses que nous, en militant. Rappelons que c’est suite aux émeutes que s’est mis en place un Ministère de la Ville. Les associations ont donc échoué, il faut le reconnaître car les " petits " croyaient au discours des " grands " n’obtenant rien. La haine des jeunes vis-à-vis des institutions vient en partie de ce que nos actions militantes ont échoué.



3) Entre associations culturelles et laïques : les nouveaux " prédicateurs " sociaux

Aujourd’hui, il n’y a plus grand monde qui milite et se bat dans les quartiers. Pourtant, le travail des associations et des travailleurs sociaux reste nécessaire mais largement insuffisant. On assiste donc à un nouveau phénomène : l’arrivée des associations religieuses, de nouveaux " prédicateurs religieux " qui réussissent là où les travailleurs sociaux ont échoué. Il s’agit, par exemple, de " Tariq Ramadan – professeur de philosophie et d’islamologie né en Suisse- et de Hassan Iquioussen –théologien, historien, né en France- issus de la double culture comme les jeunes, dont les propos ont plus de portée que les injonctions paradoxales de l’école ou du service social " Dounia Bouzar (5).

Qu’est-ce qui séduit tant les jeunes dans ce discours religieux ? Faut-il y voir un danger ? S’agit-il d’islamiser les banlieues ? Non, car il est du devoir du musulman, qui en a la compétence, d’enseigner l’Islam, d’éduquer, de transmettre afin de lui permettre de retrouver sa véritable identité musulmane, c’est-à-dire une identité respectueuse du cadre républicain, des valeurs de la laïcité plurielle, de justice, de respect de l’autre…

Dounia Bouzar explique les clés du succès de ces associations " l’entrée dans la religion, loin d’être un " retour aux sources ", s’avère un facteur d’intégration et permet de vivre pleinement le double lien avec ses parents et la société occidentale ". Ce changement d’état d’esprit nous fait prendre conscience de la dimension plurielle de l’identité française. Ainsi, ayant retrouvé une identité, nous nous sommes réconciliés avec une partie de nous-mêmes. Nous avons hérité de l’histoire de France, de la culture française. Nous rêvons en français, parlons, pensons en français. Reste l’autre identité, celle de nos parents (Algérie, Maroc, Turquie …)

4) Le regard de la société

L’Islam est-il compatible avec la République ?

Les institutions françaises doivent changer leur façon de nous aborder. Elles doivent nous considérer comme de véritables concitoyens et non de potentiels suspects menaçant l’équilibre de la nation : ce serait le règne du soupçon caractérisé, entretenu par la phobie sécuritaire. Par exemple, l’on installe des caméras dans les quartiers, pour lutter contre l’insécurité ! " Souriez, vous êtes filmés " ! A-t-on demandé leur avis aux habitants ? Ces idées, initiées par la Gauche, sont relayées par la Droite. " La liberté, selon Sarkozy, c’est le respect de la sécurité de chacun " .Mais, à vouloir trop faire de sécurité, ne porte-t-on pas atteinte aux libertés individuelles.

Les acteurs associatifs, citoyens engagés, musulmans, pratiquants, revendiquent des lieux de culte, l’aménagement de carrés musulmans, des aumôniers pour les hôpitaux et les prisons, des imams (de nationalité étrangère ou non) formés en France, en somme un Islam de France indépendant politiquement et financièrement ; ils appellent à plus de justice sociale, font de la prévention, du civisme. Ils sont considérés par certains comme forcément " intégristes " et " islamistes ", ceux que Alexandre Dell Valle (6) désigne comme " voulant se couper de l’ordre impie occidental et conquérir le monde ", ceux-là même qui représentent 15 à 20 % de la population musulmane par opposition aux musulmans dits " sociologiques ", les non-pratiquants, tous " modérés ", d’après le même Alexandre Dell Valle.

Ces nouveaux acteurs sociaux sont, pour l’essentiel, diabolisés par ceux qui instrumentalisent le racisme, le sentiment d’insécurité, pratiquent des amalgames destructeurs, en assimilant le renouveau de l’Islam à l’intégrisme, et nient les spécificités de l’Islam. Ils ne sont pas considérés comme " des citoyens dans l’Etat, mais plutôt comme des loups dans la bergerie " Tariq Ramadan. Les interventions répétées des Etats dans les affaires des musulmans, en contradiction flagrante avec les principes mêmes de la laïcité que l’on dit vouloir protéger, laissent perplexes. Des fonctionnaires d’Etat, voire des ministres, savent ne pas être des prêtres, des curés ou des rabbins, mais ne sont pas gênés pour se faire muftis !

Quelle loi autorise cette nouvelle gestion coloniale intérieure ? Il faut cesser de surveiller et d’infantiliser les citoyens musulmans. Ainsi, Michèle Tribalat, chercheur, démographe, illustre bien ce regard de la société, quand elle affirme qu’elle ne connaît pas " d’Islam idéal " et nous demande de " faire l’effort de changer et de montrer ce changement à la société ".

L’Etat de Droit a des règles qu’il faut respecter et appliquer. Rappelons, par exemple, qu’aucun texte de loi n’interdit en France le port du foulard islamique dans les écoles. Il n’y a donc pas de discrimination juridique. D’ailleurs, le Conseil d’Etat a reconnu récemment qu’il n’était pas un signe ostentatoire de prosélytisme religieux. Cessons alors d’imposer le retrait du foulard, qui est une injonction divine, conformément à la Torah, à la Bible, au Coran, l’imposer est une entorse faite à la loi ! Il est symbole de pudeur et de liberté. Dans une société d’apparence, de mise en scène, de tentations, de consommation, il est difficile de résister.

Par exemple, la publicité de sous-vêtements féminins Liza Charmel dans les abris-bus, ça peut choquer un enfant ou des parents ; en tout cas, ça rabaisse la femme à l’état d’animal, de femme-objet, prisonnière de la loi du marché. Le foulard peut être considéré comme une forme de résistance altermondialiste de la femme (à condition, bien sûr, que le port soit motivé par un acte de foi). Le foulard n’est que l’expression apparente de la pudeur, en réalité beaucoup plus profonde et intime, que celle qui s’exprime aussi dans les gestes, l’attitude, le comportement, la parole … La pudeur, c’est imposer à l’autre de regarder chez moi mon être spirituel, plutôt que de lui présenter mon apparence physique.

Pourtant, certains " extrémistes laïcs " persistent, au nom de la sacro-sainte laïcité. Ils s’entourent de quelques musulmans pour donner plus de crédit à leurs déclarations. Ainsi, Rachid Kaci l’affirme " le port du voile est le signe ostentatoire de la soumission de la femme à son mari ". Il y voit une manipulation étrange ! D’autre part, Hanifa Sherifi, consultante pour l’affaire du voile, nommée par l’Etat, déclare que le " foulard est discriminant pour la femme ", sans parler de la " nouveauté 2003 ", Latifa Ben Mansour qui a déclaré dans le documentaire " Complément d’enquête " sur les réseaux intégristes, fin janvier 2003, " c’est un signe d’intolérance … " Alors ça, c’est la meilleure !!!

Il est inutile de rappeler que ces discours néo-coloniaux sur l’intégration des musulmans appartenant au courant de pensée des " démocrates " laïcs ou " libéraux " (7) ne nous proposent rien d’autre qu’une assimilation à la culture française. En somme, ce qui nous est demandé, c’est " sois moins musulman pour être plus français ". Cela me rappelle étrangement un autre discours assez similaire, de la part du Gouvernement algérien " sois moins kabyle ou berbère pour être plus algérien " ! Nous l’affirmons, " nous sommes français de confession

musulmane et ils sont algériens de culture berbère ". Il n’y a aucune contradiction entre les deux. De la même manière, nous n’avons pas le droit conformément à la tradition musulmane, d’imposer le port du foulard. " Point de contrainte en Islam " dit le Coran. Il faut donc respecter les convictions de chacune et soutenir, de la même façon, tant les femmes qui le portent et qui se voient forcées de l’enlever, dans l’espace public (école), ou dans l’espace privé (entreprise), que celles qui ne veulent point le porter et à qui il est imposé dans l’espace privé (familles) ou public. Ce doit être un acte de foi, de cœur, qui ne peut faire l’objet d’aucune contrainte. Il faut respecter, aussi, le choix des femmes qui ne désirent pas le porter. A chacune son propre cheminement spirituel.

Pourquoi focalise-t-on sur le " foulard islamique ", devenu une affaire d’Etat, qui sert à distinguer les musulmans " modérés " des " extrémistes ", perçu comme de " l’entrisme " dans les écoles, pourquoi cet acharnement médiatique alors que tant de femmes souffrent de violences conjugales, familiales, les filles-mères abandonnées par leur mari ou concubin, et les prostituées qui n’ont pas toutes choisi de faire ce " métier " ; toutes ces femmes souffrent aussi d’une violence terrible, sans que l’on s’en soucie.

Aujourd’hui, une initiative nationale est lancée par Fadela Amara, Présidente.nationale de la " fondation de la maison des potes ". Cette action, appelée " ni soumise, ni p… " (attention, peut heurter la sensibilité de nos lecteurs !), vise à dénoncer les situations d’agressions et de traitements subies par les filles ou femmes de banlieues (" tournantes ", assassinats de jeunes filles brûlées à l’essence, pressions des jeunes, du frère…). Ces situations réelles, tragiques, douloureuses tant pour les familles que pour les victimes, et inhumaines, doivent être sévèrement sanctionnées ! Mais, en réalité, on risque de confondre " ni soumise " avec le statut de la femme en Islam, tandis que " ni p…. " exprime le machisme, la maltraitance, voire le viol, commis à l’égard des jeunes filles par une minorité de jeunes frustrés, révoltés, se sentant exclus de la société et traversant une crise identitaire, ceux qui ont grandi avec la culture du sexe et de la violence (cinéma, télé, musique …) - loin de moi l’idée que tout est violent et négatif à la télé, au cinéma, ou dans la culture Rap/Hip-hop - ou encore, avec les violences conjugales, dont sont victimes les femmes.



Ces jeunes que j’ai entendus s’exprimer au nom de l’Islam, sur M6 dans l’émission " Zone interdite " ont en fait l’Islam comme étiquette et le vide comme réalité ! Même si la responsable de cette campagne nationale, le 2 mars 2003, à la question de l’animateur de " zone interdite ", Bernard de la Villardière, " casse-bonbons ! " : " l’erreur ou le problème ne vient-il pas du Coran ? ", répond " je suis musulmane, pratiquante … ce n’est pas le Coran qui est en cause, mais l’interprétation que font des musulmans ou qui sont l’œuvre d’imams autoproclamés … ", je pense que nous avons à faire à une nouvelle manœuvre politicienne. Qu’est-ce qui se cache derrière cette manœuvre ? Ne vise-t-elle pas, une fois de plus, à discréditer l’Islam ?



Je pense que, malgré la justification donnée par la responsable de la campagne, l’ensemble de l’opinion publique gardera l’image de l’affiche publicitaire qui exprime un message clair : " ni soumise ", c’est l’islam, " ni p…. ", c’est les banlieues et les violences conjugales. Islam + banlieue = cocktail explosif ! D’autre part, ces agressions à caractère sexuel sont l’œuvre d’une minorité de jeunes ou adultes et l’on assiste à une amplification du phénomène par les médias.



Cette réflexion globale m’amène à poser deux questions :


une question aux médias, aux pouvoirs publics et aux intellectuels : " Où étiez-vous quand les associations de quartier, musulmanes ou à caractère socio-politique, dénonçaient le " traitement infligé aux femmes au nom de l’Islam " et affirmaient que ce n’était pas cela l’Islam ? Ces associations qui font de la prévention, incitent au civisme, luttent contre les dérives violentes, contre la délinquance, la toxicomanie …, sont écartées ou diabolisées ".


ne autre question à Bernard Henry Lévy, qui prétend nous apprendre, dans l’émission de Paul Amar, sur la 5 en octobre 2001, ce qu’est " L’Islam chez nous ", et déclare " qu’il n’y a point de contrainte en Islam ",(il tient cette réponse d’un ami, intellectuel iranien !) : c’est ce que nous ne cessons de répéter depuis des années. Ma question est donc " BHL, nous prendrais-tu pour des imbéciles ? "

Pour terminer cette partie concernant le regard de la société, je livre à votre réflexion l’intervention de Didier Peyrat, auteur de " Eloge de la sécurité " ( !), dans l’émission " culture et dépendance " du 5 mars 2003, en présence du Ministre de l’Intérieur Sarkozy ; il déclare qu’à l’issue du match de la réconciliation France/Algérie, en 2002 : " Lorsque ces jeunes ont sifflé le drapeau français et l’hymne national, je me suis senti " sifflé ". Et les travailleurs sénégalais, marocains, algériens qui sont morts pour la France, pendant la 1ère , puis la 2ème guerre mondiale, pendant la guerre d’Indochine, souvent oubliés de la mémoire des Français, font-ils partie du drapeau de la République française, auquel M. Peyrat fait allusion ? Quant à M. Sarkozy, qui a probablement souffert d’un manque affectif, dû au divorce de ses parents, alors qu’il avait 6 ans, même s’il ne le reconnaît pas, a lui même déclaré " Pas de liberté possible sans le respect de la sécurité de chacun ". Doit-on lui expliquer qu’un rappel à la règle, sans amour, sans valorisation de l’enfant, du jeune, est voué à l’échec, car c’est la frustration, l’affrontement direct qui risquent de se produire. Je sais de quoi je parle, j’étais éducateur auprès d’un public de 13 à 22 ans !





III – La réforme


Une nouvelle façon d’agir

Il faut, aujourd’hui, que chaque association développe une nouvelle façon d’agir, fondée sur la collaboration, l’échange et le partenariat avec les autres associations musulmanes, et plus largement, avec toutes les institutions, associations, personnes s’intéressant à l’éducation, la prévention sociale ou à la formation civique. Il faut chercher à tirer le maximum de bénéfice des compétences de chacun quelles que soient les sensibilités ou les tendances.

Revenir aux principes de l’Islam, c’est-à-dire manifester notre respect et notre fraternité à tous ceux qui s’engagent pour le Bien, quelle que soit leur origine ethnique, culturelle, religieuse, idéologique, fera de notre diversité un atout et non un handicap. Pour cela, il faut


réinstaurer la culture islamique du dialogue entre associations musulmanes, favoriser le débat inter-religieux avec les associations des autres religions et s’ouvrir aux associations laïques


développer des dynamiques interassociatives locales afin de se compléter dans l’éducation, la formation, plutôt que de se déchirer pour une hypothétique représentativité, en participant à des collectifs de réflexion ou d’action, comme " Présence musulmane ", " Collectif pour une Paix juste au Proche-Orient ", "Collectif Contre la guerre en Irak ", Forum citoyen, " Contre la chasse aux mouvements sociaux, aux acquis sociaux " " Contre la violence " …


Notre communauté de foi vaut davantage que nos divergences intellectuelles. Aussi, nous devons participer, contribuer davantage et revoir la nature de notre engagement pour promouvoir l’Etat de Droit, le pluralisme, la justice sociale, l’éducation. Il faut enfin contribuer à être des citoyens engagés, réinvestir le champ social, réhabiliter l’acte politique et faire de son identité musulmane et de sa spiritualité, une richesse pour les sociétés occidentales. Le discours sur l’intégration est aujourd’hui dépassé !




Quel doit être le sens de notre engagement ? Redéfinir l’identité musulmane et le sens de notre présence


L’identité musulmane est tout sauf sectaire ou fermée.

" C’est une identité dynamique, qui, pour rester fidèle, réfléchit et maîtrise son évolution ". Tariq Ramadan (8)

Etre musulman, quel que soit le pays, c’est vivre une foi, une pratique, une spiritualité, en développant une intelligence du texte et du contexte dans lequel on vit ; c’est éduquer et témoigner, agir et participer.

Ce n’est pas développer une attitude de rejet de la société. Mais, c’est tenter de comprendre l’Histoire de notre société, sa culture, ses institutions, ses règles, ses lois …

Partie prenante des dynamiques sociales et des processus de réforme, nous pouvons apporter notre contribution.


Quatre critères conditionnent notre présence


une spiritualité : qui doit rayonner sur notre identité


une éthique de la responsabilité : nous refusons la victimisation


une participation exigeante : pour promouvoir le Bien et résister à l’injustice


une indépendance d’esprit : ni Pape, ni Eglise, mais une adhésion aux valeurs universelles de justice, de droit, de dignité humaine, de solidarité, partie prenante de notre foi en Dieu


une promotion de la justice : nous sommes les amis de tous ceux et celles qui exigent le respect de la Création : les êtres humains, les animaux, la nature ; en cela, nous sommes humanistes et écologistes.

Cette démarche implique une bonne connaissance du terrain : acteurs sociaux, spécialistes, institutions.


Loisirs et divertissements

Tenant compte des âges, des niveaux, des spécificités de chaque discipline, des réalités de l’enfant, de l’adolescent, de l’adulte, de l’éthique, des activités culturelles et artistiques (théâtre, cinéma, télé) peuvent être développées et favorisées, en gardant le recul nécessaire car, le " 7ème art " aujourd’hui, est une véritable industrie, qui, pour assurer son succès, doit associer le sexe et la violence. Où sont passés les " Louis de Funès ou Pierre Richard " de ma jeunesse ? Pourquoi autant de dessins animés violents ?

Il existe une culture islamique européenne ou occidentale, dans le domaine de l’art et du chant. Faire connaître la calligraphie, le chant, par exemple : " Silence des mosquées " chanté par 5 jeunes français de confession musulmane, Zaïn Bikha " Gospel musulman ", chanté en anglais par un Sud africain, chants de Yusuf Islam (Cats Stevens)…, l’expression corporelle …, tout ce qui peut être valorisant et stimulant, comme les activités sportives, éducatives, basées sur le fair play, l’échange, la recherche du plaisir, et pas uniquement l’esprit de compétition, ainsi que la redécouverte de la nature et des activités de plein air.


Mémoire

Savoir qui l’on est, c’est savoir d’où l’on vient. Il est impératif de restituer la mémoire pour revaloriser les citoyens de confession musulmane : mémoire sur l’exil, mémoire sur les sources vives de la pensée en Afrique du Nord, mémoires de la civilisation berbère, ottomane, africaine, mémoire de la civilisation islamique et son apport à l’Occident dans le domaine de la médecine, des mathématiques, de la géologie, des techniques, des arts, mémoire des blessures de la colonisation. En ce sens, lire : Benjamin Stora, Mohamed Harbi, Kamel Chachoua " l’Islam kabyle " (ce livre soulève le débat de la prétendue désislamisation des Berbères, topo colonial largement entretenu depuis), Haïdar Baumate " Apport des musulmans à la civilisation européenne " Robert Mautran " Histoire de l’Empire ottoman "

De tout cela, il faut parler, débattre, à partir d’expositions, de conférences, de films…


Structures d’accompagnement

Nous avons besoin de structures d’accompagnement pour


les jeunes souffrant de multiples problèmes de comportements et de personnalités.


les familles souffrant de problèmes affectifs, psychologiques


les victimes de violences conjugales, maternelles, sexistes …


les personnes, atteintes de superstitions et qui pensent que leurs croyances font partie de l’Islam, pourront questionner un cadre musulman compétent


les problèmes liés à la vie sexuelle au sein du couple : sujet tabou aujourd’hui, volontairement écarté au nom d’une prétendue " pudeur islamique " qui frustre davantage, alors que dans le Coran et la Sunna, il est clairement abordé – Lire " L’Islam, les jeunes et le sexe " de Farid Abdelkrim (9)

A noter que, quasiment toutes ces structures existent déjà dans la société française, mais qu’elles sont mal ou sous utilisées.


Une éthique de la citoyenneté

Voter ne veut rien dire ! Voter pour un français de confession musulmane ne garantit pas son honnêteté, ni sa compétence ! Il faut étudier l’Histoire, le fonctionnement des institutions, les enjeux politiques, économiques. Il faut enseigner, transmettre, ce que nous pourrions appeler une éthique de la citoyenneté, basée sur une spiritualité responsable, une conscience critique, un engagement à la Réforme, au nom des valeurs universelles et de la dignité humaine.



IV - Les réformes politiques et économiques


Réformes politiques


Politique internationale

Derrière les beaux discours des pays occidentaux, fondés sur le respect des Droits de l’Homme et de la démocratie, se cache une réelle hypocrisie. Les démocrates d’ici soutiennent les dictatures de là-bas. Et les dictateurs, conscients du rôle de protecteurs des intérêts occidentaux qu’on leur fait jouer, n’hésitent pas à empêcher toute initiative populaire d’émancipation sociale, qui mettrait en péril leur pouvoir

" Un peuple ignorant, soumis ou silencieusement réprimé est la garantie de tranquillité des dictateurs… " Tariq Ramadan " soutenus sans état d’âme par les pays du Nord pour des raisons purement stratégiques ou géopolitiques ".



Quelques repères et faits historiques

Les oppositions d’hier qui étaient " cataloguées " communistes, théologiens de la Libération, sont aujourd’hui les fanatiques, intégristes, islamistes ou antimondialistes. Les Gouvernements des pays du Sud sont presque tous illégitimes, ils ne représentent pas la population ; ils représentent leurs intérêts et il arrive que ces intérêts les opposent à leur propre peuple. Ces régimes en place répriment toute expression politique, étouffent toute mobilisation populaire. Ils gèrent le pays par la division.

L’Algérie, par exemple, pays riche, peuplé de pauvres avec 70 % de population de moins de 30 ans, est dirigée par une gérontocratie, alors que l’on sait que les revendications de la région de Kabylie, longtemps ignorées, étaient basées sur des mots d’ordre nationaux comprenant toute la population algérienne qui souffre. Elles portent sur des questions économiques, sociales (chômage, crise du logement, pas de couverture sociale…) et politiques : l’Etat de Droit est bafoué, les droits de l’Homme ne sont pas respectés, les libertés sont étouffées, les élections sont truquées ; de plus, la revendication identitaire, pourtant légitime, fut si longtemps ignorée, alors que nous savons qu’admettre les références islamiques, c’est accepter les identités.

Point de nationalisme en Islam. L’Islam, religion d’Etat en Algérie, a été soumis à l’idéologie du " panarabisme " qui est en contradiction avec les enseignements de l’Islam. Il est vrai, d’après la tradition musulmane, que la langue arabe est d’essence divine, mais, elle doit s’exprimer dans les " ibadat " - c’est le culte musulman codifié et permanent : prière, ramadan, pèlerinage, enterrement…- où aucune innovation ou " bidha " n’est permise dans ce domaine. D’autre part, dans un autre domaine, celui du " tawhid " (unicité de Dieu), et dans les piliers de la foi et piliers de l’Islam, point d’innovation également, c’est-à-dire pas d’interprétation possible. Mais, dans le domaine des sciences sociales, les " muamalat ", tout est autorisé, sauf ce qui est interdit. Ainsi, l’Islam a cette capacité fondamentale à reconnaître toutes les cultures et à leur permettre de s’exprimer pleinement, tant au niveau de l’art, du chant, de la littérature, de la langue … à condition qu’il y ait respect du cadre islamique. Le Coran l’affirme " je vous ai créé d’un mâle et d’une femelle, sous forme de peuples, de tribus, afin que vous vous entre-connaissiez… ". Ainsi, la diversité culturelle, voulue par Dieu, est une source de richesses et non de conflits. Nous pouvons donc affirmer qu’il existe une culture islamique européenne, américaine, malaisienne, indonésienne, berbère, arabe, turque … car l’Islam est un et il y a une pluralité culturelle en Islam. Ne confondons pas les Ibadat, dans leur cadre d’expression, leur pratique, avec les muamalat. C’est là l’erreur fondamentale, qui était une stratégie, née de la pensée du tyran Nasser, et utilisée par nombre de pays musulmans, dans le but de conquérir le pouvoir, par l’instrumentalisation de la religion.

Ainsi, on agite le " fantôme du séparatisme berbère " pour mieux diviser le peuple algérien qui a une identité multiculturelle. Il faut souligner aussi que le nationalisme arabe ou arabisme a donné naissance au berbérisme.

En 1996, le journaliste Ghania Mouffok interroge Louisa Hanoune (10): " Vous évoquez souvent les manifestations de 1980 qui ont été les premières grandes manifestations publiques contre la " pensée unique ", pour la reconnaissance de la langue Amazigh (11) (Printemps berbère). Votre langue maternelle, c’est l’arabe. Vous êtes-vous sentie quand même concernée ? Louisa Hanoune répond : " Je suis arabophone, mais démocrate, bien sûr que cette revendication est aussi la mienne. Pour moi, il ne peut y avoir de démocratie, s’il n’y a pas une Constitution et des institutions qui consacrent et garantissent le principe d’égalité entre les citoyens, ce qui signifie la reconnaissance de la langue amazigh et que soient dégagés les moyens publics de son développement …

En 1980, j’étais encore étudiante à Anaba, une région arabophone, pourtant, au moment de ces manifestations, les rumeurs alarmantes parlaient de la répression, l’ensemble des médias, avec l’unanimisme qui caractérisait la propagande du régime, accusait la Kabylie berbérophone de " rébellion séparatiste ". Je me souviens encore de cet article d’El Moudjahid qui rapportait que les " Kabyles avaient brûlé l’emblême national ", ce qui était, bien entendu, complètement faux, mais, permettait de justifier la répression et surtout de diviser le pays en arabophones et berbérophones, en jouant sur la fibre nationaliste…

La revendication amazigh est une revendication démocratique qui pose la question identitaire à partir de nos origines, de notre histoire, plusieurs fois millénaire, et non pas de l’idéologie arabo-islamique…Derrière l’idéologie arabo-islamique se cache la volonté d’effacer le pluralisme culturel et linguistique des Algériens, qu’il s’agit de dissoudre dans " une grande oumma mythique ", la nation arabe, fondée sur la religion et la race arabe … Sont exclues les autres populations, qui doivent se renier. Les Berbères au Maghreb, les Kurdes en Irak, en Syrie.

… A l’indépendance, la nouvelle caste militaire qui s’est emparée du pouvoir a étouffé ces revendications pour asseoir sa propre légitimité… Depuis l’indépendance, toute tentative de soulever cette question est réprimée (jusque dans les années 80, le simple fait de porter sur soi quelques lettres en caractère tifinagh (caractère de l’alphabet berbère) vous rendait passible d’emprisonnement, sous prétexte d’une atteinte à l’unité nationale). La nouveauté du " Printemps berbère ", c’est que cette revendication n’était pas seulement identitaire, mais aussi démocratique : … elle était posée publiquement et massivement. Ce mouvement a été aussi le premier à revendiquer publiquement de nouvelles institutions … Lors des émeutes de 1988, à Alger, les forces de sécurité vont recevoir l’ordre de tirer sur les jeunes qui manifestaient en criant : " nous ne sommes pas des pilleurs, nous sommes seulement perdus ". Aujourd’hui, c’est ce régime que l’on demande aux femmes de soutenir, sous prétexte de lutte contre l’islamisme. Mais, quand donc comprendra-t-on qu’il est le principal carburant de l’islamisme et de toutes sortes de dérives radicales, par son entêtement à garder le pouvoir, quel qu’en soit le prix ? "

Ces commentaires d’une femme résistante et digne, confirment l’idée que j’ai tentée d’exprimer, relative à " l’épouvantail du séparatisme berbère " et concernant l’illégitimité du régime qui met les médias sous sa botte car " quand tu contrôles les médias, tu diriges l’opinion publique ".

Il faut noter aussi que l’idéologie arabo-islamique ne vise, en réalité, ni l’Islam, ni la culture arabe ou l’arabité, mais l’idéologie du panarabisme et l’instrumentalisation de l’Islam à des fins personnelles ou politiques. Donc, à mon sens, ce terme pour exprimer l’idée d’une dérive ou d’une instrumentalisation est mal approprié, car on peut l’utiliser dans d’autres situations sans faire référence à l’idéologie qui se cache derrière. Par exemple, on peut parler de librairie arabo-islamique, de chants, de culture arabo-islamique ou arabo-musulmane, pour faire référence à la religion, à la littérature, à l’art …

Mais, aujourd’hui, la tâche est rendue difficile par les " autonomistes ", pions du pouvoir, les " islamistes radicaux ", non favorables au dialogue qui jouent le jeu du régime et qui sont parfois entretenus, et les partis dits " démocratiques " qui ont pénétré les arcanes du pouvoir.

D’un autre côté, les partis dits " démocratiques " ou proches du peuple (religieux ou laïques) ont pactisé avec le régime. Pourquoi ? parce qu’eux aussi, ils avaient faim et ils voulaient leur part du gâteau. Ce sont les mêmes partis politiques qui ont réclamé l’annulation du processus électoral ! Etrange, non ? Il faut savoir que c’est le général Nezzar qui a annulé le processus électoral en 1991, destitué le colonel-dictateur-fanatique-illettré Chadli par un coup d’Etat en douceur ! Ce dernier (Chadli) qui avait nourri le FIS, puisqu’il avait désigné ses membres comme médiateurs de rue en 1988, en raison de la crise économique, du surendettement et des révoltes croissantes du peuple, l’Etat s’étant, ainsi, désengagé du travail social. Pas étonnant que le FIS contrôlait une grande partie des Assemblées communales jusqu’en 91. Pour ma part, j’étais contre l’annulation du processus électoral car c’est anti-démocratique. Mais, j’étais contre le programme du FIS car il comportait des contradictions, des incompétences, des erreurs (pas de programme économique, culturel, …). Au sein même du FIS, il y avait une aile intellectuelle, favorable au dialogue, au non-recours à la violence, et une aile radicale, composée d’esprits obtus, réactionnaires, agressifs.

Comme je l’ai dit précédemment, voter pour un musulman ne garantit pas son honnêteté et sa compétence. Dans le cas de l’Algérie, ce n’est pas parce que l’on me présente un Etat islamique comme affiche publicitaire que je vais tomber dans le panneau du " votez FIS, vous irez au paradis ! ". Rien dans le programme du FIS ne garantissait un Etat de droit, le pluralisme, la justice sociale et l’éducation. La constitution d’un Etat islamique doit-elle signifier, pour autant, la mise à l’écart, l’abandon, la suppression de toutes les compétences, qualifications techniques, professionnelles ou humaines, de la société civile (muamalat) ? Doit-on renier tout vocabulaire qui ne serait employé dans le Coran ? Ainsi, une personne qui a des notions de médecine ne peut pas remplacer un médecin, un médecin généraliste ne peut pas remplacer un médecin spécialiste, un juriste en droit civil ou pénal ne peut remplacer un juriste en droit social ou fiscal, on ne peut remplacer un économiste, un psychologue, sociologue, éducateur… Tout cela exige des compétences spécifiques et un réel savoir-faire. L’ensemble des partisans du FIS étaient ennemis de la " démocratie " (13) et ennemis des " ennemis de la démocratie " (c’est-à-dire le régime qui a annulé les élections). Donc, ils étaient ennemis d’eux-mêmes ! Ce n’est pas compliqué : 1+1 = 2 !

Toutefois, aucune erreur politique ne peut justifier l’horrible répression qui s’est abattue sur les partisans du FIS ! Et que l’on arrête de nous dire que l’on est contre l’islam ou contre l’Algérie par ce que l’on critique le programme du FIS, que l’on arrête de nous qualifier d’anti-américains car on critique la politique de l’Etat américain et que l’on arrête de nous dire que l’on est antisémite ou judéophobe car on critique la politique sioniste de l’Etat d’Israël.

L’année 2003, " année du pouvoir algérien en France " est l’occasion pour nous, citoyens français, de contredire dans la sérénité et la légalité, cette vaste opération médiatique et mercantiliste, qui consiste à rajouter du mensonge au mensonge, à redorer l’image d’un régime en perte de crédibilité, illégitime et corrompu. Quant à Bouteflika, vitrine démocratique, non élu par le peuple, proche du régime saoudien, il essaie de se défaire de la main mise du pouvoir militaire, constitué de plusieurs clans qui s’affrontent, en tentant de trouver des alliances extérieures… Mais, comme le chante Baaziz (14) " Zorro ne pourra pas sauver les Algériens ".



En France, on confond souvent le statut de la femme musulmane conformément au Coran avec celui du code de la famille, en Algérie.

Le code de la famille comprend 222 décrets ; il a été rédigé en mai 1984 par une Assemblée FLN laïque, sur des " bases religieuses " ; il maintient la femme en état de sujétion. Ainsi, rédigé dans un esprit " machiste " et mêlé aux traditions, il ne permet pas à la femme algérienne de s’émanciper. Tout a débuté en 1979, avec l’instauration par le Ministère de l’intérieur, d’une circulaire interdisant aux femmes de quitter l’Algérie, sans autorisation ou présence d’un tuteur. En 1980, le Président Boumédienne dit " Staline " est mort et il est remplacé par un autre colonel, c’est Chadli Bendjedid. " On le dit libéral et il ne fait rien d’autre que d’écraser le mouvement culturel berbère ! " (15). C’est dans ce contexte que l’Assemblée nationale va examiner un texte de loi. Ce texte était appelé, au départ " projet de code du statut personnel ". " Ce qui a choqué l’opinion, c’étaient les discussions sur la longueur du bâton qui devait flageller les femmes, pour se les soumettre ". Le mouvement de protestation va s’élargir, grâce à l’arrivée des anciennes " moudjahidates ", les maquisardes qui avaient participé à la guerre de libération nationale et qui reprochaient au pouvoir sa légitimité historique. " Alors que la répression s’abat sur le " printemps berbère de 1980", sur le " mouvement islamiste " de 82 et sur " l’opposition des femmes " de 82, le régime algérien profite des arrestations, pour faire passer le " code de la famille ". " La contestation la plus spectaculaire avait commencé avec le mouvement culturel berbère, en 1980. Elle s’était poursuivie avec notre mouvement, en 1981, puis avec le mouvement islamiste, qui avait organisé ses premières manifestations publiques en 1982 et donné naissance au premier maquis islamiste de Mustapha Bouyali. Le navire prenait l’eau de toute part ". " C’est justement l’absence de ces libertés pour lesquelles nous nous battions qui a condamné la population à avoir recours à la rue pour s’exprimer. Dès le départ, ces émeutes à Sétif, à Constantine, dans la Casbah, ont pris la forme de manifestations contre ce régime, symbolisé par les walis ". Ces évènements racontés par Louisa Hanoune ont suivi ceux cités précédemment. Louisa Hanoune a été arrêtée et emprisonnée en 1983 et 1988.

Illustrons quelques décrets de ce code. Si une femme veut divorcer, les coups et les passages à tabac ne sont pas considérés comme des conditions suffisantes ! Mais, si un homme veut divorcer, le juge prononce aussitôt le divorce, et la loi est allée encore plus loin, en lui reconnaissant le droit de garder le domicile conjugal. Les rues d’Alger sont pleines de ces femmes répudiées, jetées à la rue avec leurs enfants, le plus légalement du monde. La polygamie est légalisée, même si elle reste marginale. A quelles conditions ? Dans un couple, le mari est le seul tuteur légal des enfants ! En cas de divorce, par exemple, une mère ne peut prendre aucune décision concernant ses enfants, sans l’accord du mari, même s’il vit à Honolulu !

De plus, ce code définit les devoirs des femmes : elles doivent obéissance au mari, au père et en passant, aussi aux beaux-parents… A quelles conditions ? Si le régime algérien a fini par céder sur la question du multipartisme après 30 ans de monopartisme, pourquoi ne veut-il pas, aujourd’hui, abroger le code de la famille ?

Réponse de Louisa Hanoune : " Quand ce code de la famille, qui est en réalité un code contre la citoyenneté, est débattu en 1981, l’objectif assigné à l’Assemblée est d’œuvrer à éviter ce qui est de nature à menacer la structure de la famille et d’employer tous les moyens disponibles pour écarter les dangers qu’elle pourrait rencontrer… Ce code est une prison familiale contre l’émergence de l’individu au sein de la famille, et donc, dans la société. Cette structure de la famille est un des fondements de maintien du régime … La famille rêvée par ce régime est un lieu de pouvoir hiérarchisé à son image : en haut, l’armée, le chef de famille, en bas, nous, les sujets … En libérant les femmes de toute tutelle, fondée sur la discrimination sexuelle, les hommes seront libérés pour accéder au statut de citoyen. Cette révolution marquerait la fin du régime totalitaire. En reconnaissant le régime d’égalité et de liberté, il proclamerait réellement la République. Il est moins dangereux, pour le pouvoir, de reconnaître une kyrielle de partis, plus de 50, quitte à annuler les élections quand elles lui contestent la légitimité et à dissoudre des partis, que d’abroger ce code ".

Il est important de montrer dans quel contexte (enjeux politiques, machisme …) a été rédigé le code de la famille, sinon l’on ne peut comprendre. Inutile de vous rappeler qu’il comporte des contradictions flagrantes par rapport au véritable statut de la femme en Islam (16). Entreprendre des réformes, c’est donc avoir des références historiques, politiques, culturelles, religieuses, sociales. Sinon, on est sujet à l’amalgame, à la confusion, à la désinformation.

Les réformes, sur le plan international, passent par une étude sérieuse, dans le contexte historique, politique et social des sujets dits " tabous " comme l’Islam qu’on veut présenter comme " la religion des Arabes ", la femme " soumise à son mari " car si on s’arrête uniquement à une étude des sources, cela ne suffit pas.

Nous vivons en France, dans un formidable espace de liberté, ce qui nous contraint à un devoir de responsabilité. Donc, la réforme politique passe aussi par une prise de position claire pour dire non à cette mascarade, au nom de la dignité humaine, de la justice et du droit, parce que c’est tout un peuple qui souffre et qu’il faut soutenir : Non aux guerres pour le pétrole (Irak, Afghanistan, Tchétchénie). La guerre contre l’Irak n’a jamais cessé. Kissinger, secrétaire d’Etat américain, a déclaré dans les années 70 : "le pétrole est trop important pour être entre les mains des Arabes… ". Non au massacre du peuple palestinien par l’armée israélienne, Non à tous les terrorismes d’où qu’ils viennent, surtout contre des populations civiles … Non à la faillite de l’ Argentine, déclenchée par le diktat du FMI, lorsque l’on sait que la dette actuelle, c’est-à-dire 150 milliards de dollars est l’équivalent de " l’évasion fiscale " du pays, non au génocide culturel tibétain ….

Nous condamnons tous les terrorismes, à la différence de M. Sifaoui M., qui, lors d’une émission de Thierry Ardisson, en janvier/février 2003, dénonçait le terrorisme palestinien (kamikazes) à l’égard des civils israéliens, et oubliait étrangement ( !) celui commis par l’armée israélienne à l’égard du peuple palest
V
30 juillet 2004 17:28
Bon week end à tous,

Je ne pense pas revenir sur ce site (Ouf!, se dit Souleyman, et se tournant vers un des rois mages, il ajoute, hé toi le barbu barbant, ouvre-nous une bouteille de champagne sans alcool! Il faut marquer le coup. Le coucou est parti...).

Dans l'absence de réponse à mes questions, quelque part j'ai eu mes réponses...

Je vous souhaite à tous le meilleur. Que ceux qui croient, continuent de croître, et que ceux qui ne croient pas, continuent de décroître, et vice-versa...

Voilà, j'enfourche mon balai et direction une terrasse, un petit blanc sec s'il vous plaît...

Salam
i
30 juillet 2004 17:41
Vade retro satanasgrinning smiley

H
30 juillet 2004 17:55
Salam à tous ,




" Dieu guide qui il veut " dit le coran.

Médite le Véronique , la foi ça se mérite. Les réponses tu ne veux pas les admettre, c'est ça la vérité.

Des athés y'en a en masse , ça n'empêche pas la terre de tourner , et ça ne les empêchent pas de finir dans une tombe comme tout le monde.

Tu voulais t'auto-convaincre que nous sommes vilains , que les méchants c'est nous ... il n'en est rien. Si tu es aveugle , tu ne dois en vouloir qu'à toi même.

L'Orgueil est le sentiment qui a valu le banissement du diable du paradis , et sa destinée au feu , il se pensait supérieur.

Iblis le maudit répondit ceci devant l'ordre divin de se prosterner devant Adam ( paix et salut sur lui ) aprés l'avoir crée et insuflé de son esprit divin: " Me prosternerais davant un être que tu as crée d'argile , alors que tu m'as crée de feu ?..." .

Iblis le maudit se pensait supérieur , alors que les tout les anges se prosternèrent devant Adam ( paix sur lui ) , lorsque Dieu l'ordonna.

Iblis le maudit , pécha par orgueil, fut promis à l'enfer , et jura d'égarer Adam est sa descendance, jusqu'à ce que la fin du monde soit décrétée.


Salam


NB: j'enfourche mon tapis volant et je met mes babouches et je vais sur la terrasse et je demande un petit thé vert bien sucré s'il vous plait...
H
30 juillet 2004 17:57
Salam à tous ,


ihdih , ou alors " a'houdou-bilah mine a chaitane arr-ajime " !



LOL Salam
m
30 juillet 2004 18:03
Mon frere pierre,

>>>>>>Je ne l'ai jamais vu, mais je lui confierais ma vie.

Je te donne le previlige de me voir :

[profiles.yahoo.com]

Je suis plus vieux maintenant mon freresad smiley.

>>>>>>Si je dois me convertir un jour, c'est à lui que je l'annoncerai en premier

Je prend ca pour une promessewinking smiley. Et je te promet que ce jour la je prendrai un avion directe Chicago-Paris , Paris Belgique pour assister a cet evenement inshaAllah. je compte sur toismiling smiley.



Veronique, esclave de son esprit lineaire,

>>>>>>>mais pour les "rois mages" et les autres qui se disent musulmans. Ma question est simplissime


Lord and Behold, un des roi mages va te repondre:p:


>>>>>>Alors, qu'est cela veut dire, Dieu est-il faillible? Dieu ne sait pas compter? Ou est-ce une erreur de transcription à travers les siècles?

Nonsmiling smiley, ca prouve que ton cerveau est failliblesmiling smiley. Que tu es lineaire et simpliste dans ta penseesmiling smiley. Que le plus loin point pour toi c'est ton nezgrinning smileygrinning smileygrinning smiley. Dans tous les cas merci et felicitations pour cette decouverte de 8 jours et 6 jours. 1/5 de l'humanite des musulmans ont attendu l'heroine Veronique pour finalement voir cette contratiction dans le Coransmiling smiley. Je me declare non musulman apres cette revelation et je poursuis mes parents sans delai en justice de m'avoir induit en erreur dans cette religion. Merci Veroniquesmiling smiley.

Sache ma cherie Veronique, que avant que tu t'aventures dans l'interpretation du Coran tu dois etre capable de reciter les poemes de mille poets arabessmiling smiley. Tous ces poets doivent etre des femmessmiling smiley. Seulement a ce niveau la, tu auras la competence necessaire pour speculer sur la signification de tel ou tel mot. Il ya un savant musulman qui a dit que quiconque qui ne peut pas donner le I3RAB de la phrase "La Hawla wa la 9owata Ila Bi Allah" sachant qu'il ya 5 solutions et sachant que le I3rab est un art linguistique qui n'existe que en langue Arabe:p il est indigne de speculer ou d'interpreter le Coran. La moindre des choses a faire c'est de consulter l'avis des connaisseurs ou au moins lire beaucoup des traductions sans sortir du contexte de chanque verset pour s'approcher de la signification voulue par le text arabesmiling smiley. Pour revenir au malheur cause dans ta tete par le mot "Yawm" traduit par "Jour" , il faut deja relever une contradiction dans ton raisonement :

Comment tu peux parler du Jour avant la creation de la terre et du monde?!!!!!! sachant que "Jour" c'est le resulat de la rotation de la terre autour d'elle meme?! Le mot "Jour" et sa signification de 24 heures existe et a un sens seulement APRES la creation de la terre et le soleil et non pas avantwinking smiley. Maintenant je t'invite a prendre un dictionnaire arabe et de chercher le mot "Yawm". Tu verras que ca veut dire "temps" "periode" "jour" "etape" et autres significations.............. [d'ailleurs le verset que tu cites l'a traduit par "temps" et non pas jour]

Le mot "Yawm" utilise dans le Coran c'est toujours dans le sens de "periode" ou "etape" comme dans les versets suivants :

32.5. Du ciel à la terre, Il administre l'affaire, laquelle ensuite monte vers Lui en un jour équivalant à mille ans de votre calcul.

70.4. Les Anges ainsi que l'Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans.

Tu vois maintenant que si je te dis que Dieu SWT a creer le cerveau de Veronique en DEUX etapes. La premiere etape Il SWT a creer la partie gauche et en deuxieme etape Il SWT a creer la partie droite. Dans la premiere etape Il SWT a creer tes neurons en 10 etapes et dans la deuxieme etape Il SWT a creer ton cortex en 7 etapes. Ya-t-il une contradiction?! [grinning smileypeut etre oui vu que tu es en manque de neuronsgrinning smiley]


Je prends cette occasion pour revenir sur ta fameuse "Battez les" traduite du verbe arabe "DARABA" qui a plus de 17 significations en Arabe, une des significations est "SE SEPARER" [divorce]. D'ailleurs il ya plusieurs significations du verbe "DARABA" mentionne dans le Coran meme comme :

1)

47.3. Il en est ainsi parce que ceux qui ont mécru ont suivi le Faux et que ceux qui ont cru ont suivi la Vérité émanant de leur Seigneur. C'est ainsi qu'Allah propose leurs exemples aux gens.

DARABA est donc traduite par "Propose leurs exemples" .

2)

24.31. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines;

DARABA est donc traduite par "rabattent"

Moi JAMAIS je frapperai ma cherie adoreesmiling smiley. Non pas parce que je suis un mec bien et gentil qui ne fait pas mal a une mouche mais parce que JE SUIS MUSULMAN et ma religion ME L'INTERDIT.

3)

30.28. Il vous a cité une parabole de vous-mêmes :

DARABA est donc taruite par "citer"

4)

2.272. Ce n'est pas à toi de les guider (vers la bonne voie), mais c'est Allah qui guide qui Il veut. Et tout ce que vous dépensez de vos biens sera à votre avantage, et vous ne dépensez que pour la recherche de la Face “Wajh” d'Allah. Et tout ce que vous dépensez de vos biens dans les bonnes oeuvres vous sera récompensé pleinement. Et vous ne serez pas lésés
2.273. Aux nécessiteux qui se sont confinés dans le sentier d'Allah, ne pouvant parcourir le monde, et que l'ignorant croit riches parce qu'ils ont honte de mendier - tu les reconnaîtras à leur aspects - Ils n'importunent personne en mendiant. Et tout ce que vous dépensez de vos biens, Allah le sait parfaitement.
2.274. Ceux qui, de nuit et de jour, en secret et ouvertement, dépensent leurs biens (dans les bonnes oeuvres), ont leur salaire auprès de leur Seigneur. Ils n'ont rien à craindre et ils ne seront point affligés.


DARABA est traduite alors par "parcourir le monde"

5)

3.112. Où qu'ils se trouvent, ils sont frappés d'avilissement, à moins d'un secours providentiel d'Allah ou d'un pacte conclu avec les hommes,. Ils ont encouru la colère d'Allah, et les voilà frappés de malheur, pour n'avoir pas cru aux signes d'Allah, et assassiné injustement les prophètes, et aussi pour avoir désobéi et transgressé.

DARABA est tratuite par "frapper" [dans un sens parabolique]

6)

5.106. ô les croyants ! Quand la mort se présente à l'un de vous, le testament sera attesté par deux hommes intègres d'entre vous, ou deux autres, non des vôtres, si vous êtes en voyage dans le monde et que la mort vous frappe. Vous les retiendrez (les deux témoins), après la Salat, puis, si vous avez des doutes, vous les ferez jurer par Allah : “Nous ne faisons aucun commerce ou profit avec cela, même s'il s'agit d'un proche, et nous ne cacherons point le témoignage d'Allah. Sinon, nous serions du nombre des pêcheurs”.

DARABA est tratuite par "voyager"



>>>>>>Mais dès que je suis en ligne, tu disparais... Etrange notion du dialogue...

grinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smiley

Je dois dire que j'ai peur de toismiling smiley. J'ai peur d'avoir une overdose de tes incivilitessmiling smiley. C'est dommage que a l'ecole grinning smileyNEUTREgrinning smiley on vous apprend pas la notion de decalage horraire:p.


Aussi, je te conseille sincerement de arreter de lire ces mecs [ou de les lire par curiosite intellectuelle seulement]:

Nietsche, Diderot, Baron d'Holbach, Marx, Engels,Durkheim or Freud

C'est peut etre des gents intelligents mais ils sont demodes, leur theories sont d'un autre age [proven to be wrong]. Leur materialisme, leur manque de moralite, leur atheisme, leur communisme, leur darwinisme applique au societes humaines a cause un enorme desastre pour l'humanite. La mode aujourd'hui c'est de croire au Sublime le Createur de tes neurons.

Je te propose ces deux lectures pour le commencement de ton cheminement vers Dieu SWT:

[www.harunyahya.com]
[www.harunyahya.com]


Si tu persistes dans ton ignorance Islamophobique qui ne reflete en fait que le vide de ton cerveau, je serais oblige d'appliquer le premier verset de ces Majestueux versets :

25.63. Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s'adressent à eux, disent : “Paix”,
25.64. qui passent les nuits prosternés et debout devant leur Seigneur;
25.65. qui disent : “Seigneur, écarte de nous le châtiment de l'Enfer”. - car son châtiment est permanent.
25.66. Quels mauvais gîte et lieu de séjour !
25.67. Qui, lorsqu'ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu.
25.68. Qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu'Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit; qui ne commettent pas de fornication - car quiconque fait cela encourra une punition
25.69. et le châtiment lui sera doublé, au Jour de la Résurrection, et il y demeurera éternellement couvert d'ignominie;
25.70. sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne oeuvre; ceux-là Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes, et Allah est Pardonneur et Miséricordieux;


Sans rancune Veroniquewinking smiley.
H
30 juillet 2004 18:06
Salam à tous


Dominique , à mon avis cet exposé exemplaire ne va pas faire sourciller Véronique, cette fille est une lame de rasoir .

Mais que Dieu te récompense pour cet effort.


salam
H
30 juillet 2004 18:19
Salam à tous ,

Bien dit tout ça mdlazreg.

A ta place Véronique , j'afficherais l'écrit de mdlazreg dans le mur de la chambre . LOL

Véronique parle nous du Boudhisme pour changer , surement que tu vas lui trouver des qualités merveilleuses ...


Je démarre mon tapis volant , et je vais prendre un thé vert explosif .


Salam
s
sen
30 juillet 2004 18:22

bonjour mdlazreg
c'est un peu fumeux qd meme ce tournage autour du pot temporel , meme si son esthetique ne m'echappe pas
je ne releve pas , je suis assez perdu dans cette jungle
qu'est ce que tu penses d'un simple prb de traduction ?
au lieu de dieu a cree la terre en deux temps
dieu a cree le MONDE en deux temps
1 er temps: la terre et son peuplement en 4 jours ( qlq que soit la symbolique du mot jour )
2 eme temps : les cieux et leurs peuplement

ne me remercie pas ;^)

bonne soiree et ouvrez un autre fil par pitié
V
30 juillet 2004 18:22
Attendez les amis, puisque vous vous décidez enfin à communiquer, oublions le vin blanc et le thé vert, j'arrive...
l
30 juillet 2004 18:26
"(sortez les violons: quel détestable mot que l'assimilation, beurk!)."

Si tu pouvais nous épargner les sarcasmes à deux balles...
Merci de ta compréhension.



"D'abord, je n'ai jamais fait l'apolgie de l'assimilation."

Tu joues sur les mots. Tu t'es déclarée contre le système de relativisme culturel, et pour la perméabilité des cultures. Dis-moi alors quel est ce système alternatif inédit qui ne ressemble ni à l'assimilation, ni au système anglo-saxon de relativisme culturel. (Mais dépose vite le copyright, ce système novateur risque d'être très vite copié par un monde en manque d'idées nouvelles pour faciliter la vie des immigrés...)



"Tu penses peut-être que l'immigration est un phénomène tout à fait neuf, remontant au 20 ième siècle avec l'installation d'une communauté arabo-musulmane en France... "

Si je pensais cela, j'aurais encore de l'espoir que les esprits changent et s'adaptent à un phénomène tout récent. Mais si je te dis que je suis désabusée, c'est que je suis bien consciente que ce qui ne s'est pas fait en plusieurs siècles d'immigration, ne se fera pas en quelques années.



"Alors ton petit raisonnement, formidable pour ceux qui ont véritablement immigré. Mais quid alors de ceux qui sont nés dans le pays d'acceuil. N'ont-ils pas déjà un éloignement par rapport au pays de leurs parents. Des marocains par exemple nés en France ne sont-ils pas des marocains au second degré? Ne sont-ils pas quelque part des français? Plus loin, les enfants de ces marocains, qui sont-ils? 1/3 marocain, 2/3 francais?... Een zo voord, comme on dit en flamand... En faisant ce simple exercice spatio-temporel, tu te rends compte que l'assimilation n'est qu'un mot vain, tout comme son contraire. Rien ne peut aller contre l'effet du temps..."


Tu fais du délayage. Je pensais qu'une fille aussi incomprise et intelligente que toi aurait facilement compris les propos de la profane que je suis. Quand je dis que j'exècre l'"assimilation", je parle bien sûr (et c'est évident compte tenu du "petit" raisonnement que j'avais fait par la suite) de la "politique d'assimilation", ce totalitarisme qui ne dit pas son nom. Ce que tu n'as pas compris, c'est que dans ce domaine je suis contre toute forme de coercion, directe ou indirecte. Mais les enfants ou petit-enfants des immigrés de la permière génération, peuvent suivre le chemin qui leur convient. Et l'existence d'une influence "autochtone" autour d'eux, menant potentiellement vers l'assimilation, n'est en aucun cas une forme de coercion.


"Discourir sur les détails, on pourrait le faire aussi, et aborder la crise d'identité, et la schizophrénie sociale développée par les enfants d'immigrés..."

Des détails. Je ne sais pas où tu vis, où tu as évolué, à t'entendre je présume que tu n'as absolument aucune connaissance PRATIQUE de l'immigration. Je n'ai pas la prétention de tout savoir, mais j'ai du vécu dans ce domaine. Comme le dit très justement Zouitina (comme toujours d'ailleurs), tu te cantonnes à un raisonnement (pseudo-)philosophique, alors que dans le domaine de l'immigration, il est évident -après tant d'échecs- que seul le raisonnement basé sur la pratique peut avoir des chances d'aboutir. Tu es très savante à ton niveau philosophique, mais le problème c'est que tu n'as qu'un seul niveau.



"Sache que la société anglo-saxonne en est complètement revenu de son modèle... "

Sache que j'ai précisé que ce modèle était bien sûr "imparfait".
Mais je sais où tu as copié cette opinion: dans les gribouillis de journaleux français. Car si tu était descendue de ton piédestal pour aller voir la réalité des pays anglo-saxons, tu aurais compris que malgré tous les défauts de leur modèle d'accueil des immigrés, il fait meilleur être immigré là-bas que chez nous.
Pour les USA, je me fie en toute confiance au jugement de Mdlazreg. Pour le Royaume-Uni: Je suis venue, j'ai vu, et j'ai vécu. Je peux te dire que le système anglais, je l'ai non seulement étudié en cours pendant deux ans, mais SURTOUT, je me suis intéressée de près à l'histoire de mes amis immigrés là-bas. Et je peux te dire en toute franchise qu'il n'y a pas photo.


"Sache aussi que tenir ton discours est dangereux car d'abord il est celui de l'extrême droite aujourd'hui"

Heureusement je suis très calme aujourd'hui, ou plutôt amorphe, ça doit être la chaleur qui te sauve. Je ne ferai donc pas plus de commentaires sur ce qui est non seulement une insulte, mais surtout, un contresens logique d'une hypocrisie sans nom.


"(chacun chez soi dans sa culture)"

Fais-moi plaisir et enlève le "chez soi", puis rajoute à la fin "s'il le souhaite". Tu auras alors effectué ce qui sera pour toi un grandiose effort d'honnêteté intellectuelle.


"et qu'en plus dire à un adolescent marocain de la troisième génération, né en France ou ailleurs en Europe, tu es avant tout un marocain, est un énorme mensonge qui ne sert personne... et surtout pas lui..."

Je suis contre le concept de nationalités, mais peu importe. Cet adolescent, je lui dirais plutôt que du moment qu'il respecte le principe suivant "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres", il peux adopter le mode de vie de son choix.


" Leurs conclusions ont été qu'ils se trouvaient face à une société qui avait permis le développement d'idées ultra-fascistes (les fous d'Allah qui appellent dans les mosquées au djihad contre l'Occident) par le biais de ce communautarisme, et par le prétexte de la tolérance. C'est un fait. "

Je vais t'expliquer pourquoi je fais l'apologie de la liberté d'epxression aux States (je te prie pourtant de croire à l'euphémisme suivant: je méprise les USA), en te donnant l'exemple que j'utilise habituellement.

Dans un petit village américain peuplé de rescapés de la Shoah, une organisation nazie portant croix gamées et uniformes nazis, adorant Hitler, a voulu faire une manifestation. La Cour Suprême, qui doit détester les idées nazies autant que moi, a très justement admis leur droit à manifester, précisant que les éventuelles réactions outrées voire violentes des habitants, n'étaient pas un argument susceptible de justifier une restriction du droit à manifester ses convictions politiques (sans quoi l'on pourrait utiliser cet argument pour interdire tout et n'importe quoi). Un juge a même précisé - obiter dicta -, dans un argumentaire que je partage à 100%, que de permettre l'expression d'idées si répréhensibles, avait le mérite de les exposer sur l'espace public, disqualifiant ainsi ce raisonnement bancal et dangereux aux yeux de tous. Dans le système français, ces idées sont bel et bien présentes, mais à moins d'envoyer les services secrets dans toutes les caves de l'Hexagone, tu ne pourras jamais savoir où se trouvent d'éventuels éléments dangereux, et encore moins contrer leur discours devant tous les adeptes potentiels.

Enfin, il est (encore!) honteusement hypocrite de dire que le système anglo-saxon a permis le développement de ces idées. C'est juste qu'elles sont (par necessité!!!) plus voyantes dans leur système que dans le nôtre, où le politiquement correct est de rigueur.

Je suis pour un droit d'expression sans limites (ou si peu). La vraie démocratie est celle qui permet MEME la fomentation de sa destruction en son sein. Mais je constate amèrement que certains pseudos-démocrates ne sont pas prêts à admettre cela.


"Pour les femmes qui portent le voile, je n'ai absolument rien contre, sauf au niveaux des écoles (primaires et secondaires) et des personnes travaillant dans la fonction publique (n'importe quel signe religieux me choquerait à ce niveau)."

Pour une fois je suis ENTIEREMENT ET COMPLETEMENT d'accord avec Mdlazreg winking smiley:p Interdire le voile est aussi (sinon plus! n'oublions pas que ces gens se nomment "démocrates" et "civilisés"winking smiley INTEGRISTE que de l'imposer à toutes.

Je vais te dire une bonne chose. Je ne comprends pas l'obligation du port du voile.
J'ai compris que le voile n'était pas un signe de soumission à l'homme, mais simplement une protection. Pourtant je pense que c'est un aveu d'impuissance envers les imperfections masculines, que d'imposer aux femmes un devoir supplémentaire, alors qu'à la base le problème vient de quelques hommes irrespectueux. Je pense également que c'est de la discrimination que d'imposer cette tenue aux femmes, alors que les hommes peuvent se balader la tête à l'air et se faire mater tout autant.

C'est mon avis, et je ne l'ai jamais caché à personne ici. Mais JAMAIS O GRAND JAMAIS je n'interdirai à une femme de le porter. Ces femmes ont un autre angle de vue que moi, cet angle de vue je le respecte profondément, car je n'ai pas, contrairement à toi, la prétention de détenir la vérité. Je me trompe peut-être, ce voile est peut-être un grand bien pour la femme, mais ce n'est pas la question. La question est de savoir si nous voulons respecter les libertés personnelles ou pas.



"Quant à ceux ici qui font l'apologie des States, et bien il n'ont pas peur du parodoxe, et de plus ils ne savent pas combien les américains sont xénophobes (et non racistes). Donc une fois de plus, c'est n'importe quoi..."

Loin de moi l'idée de faire leur apologie en général. Je me cantonne au niveau juridique. Pour le reste, je n'ai que du mépris.


" Finalement, je suis utile, je resserre les liens entre les "noctambules binaires"."

Resserrer les liens je ne sais pas, mais je découvre avec stupeur que je suis d'accord avec tous mes contradicteurs habituels winking smiley


"Pmeur, est passé en un tour de main du statut de "pseudo-charlatan-néophyte" à celui de "frère". Ne me remercie pas, c'est tout normal... "

Tu es si vaniteuse et imbue de ta petite personne, que tu crois que tout à commencé à ton arrivée... Quand on ne connait pas le "feuilleton yabiladi" winking smiley, il faut parfois avoir la sagesse de s'abstenir, sous peine de dire dix énormités à la minute (comme ta moquerie au sujet de Mdlazreg et sa carte verte, alors qu'il vit aux USA).


"Loreley, Zouitina, et cette Dominique, s'avèrent être plus musulmanes que jamais."

Si tu savais ma pauvre amie... grinning smiley


" D'ailleurs, difficile de comprendre réellement le discours de ces trois personnes, je me demande pourquoi elles ne sont pas musulmanes? "

C'est parce que votre Excellence n'a pas jugé les autres sujets sufisamment dignes d'intérêt, et qu'elle préfère de loin disserter sur ses questions à ELLE, qui sont tellement plus sensées et intelligentes... Si tu étais allée voir un peu plus loin que le bout de ton nez, tu aurais tout de suite compris pourquoi je ne suis pas musulmane.


"L'Islam semble être pour elle la panacée absolue... "

Je dirais que l'Islam est de loin la religion que je préfère. De là à dire que c'est pour moi la "panacée absolue", il y a un gouffre que tu ne franchirais pas si tu avais lus mes autres posts.



"Mais je doute que vous disiez vraiment un jour ce que vous pensez réellement de l'Islam sur ce site..."

Tu ne peux donc pas concevoir dans ton esprit psychorigide que l'on peut être agnostique, très méfiant envers les religions comme moi, mais avoir un minimum de respect et la fibre démocratique?




On en apprend tous les jours sur la nature humaine eye rolling smiley

________________" Etre libre, ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut, mais c'est vouloir ce que l'on peut. " Jean-Paul Sartre, Situations I
H
30 juillet 2004 18:27
Salam à tous ,


Véronique , je ne peux pas me priver de thé vert , j'ai envie de conserver mes neurones moi ... tu nous as mis la tête comme un camion-citerne.

Je vous laisse continuer sans moi , mon thé vert m'attend .


salam



Message edité (30-07-04 18:35)
p
30 juillet 2004 18:34




Message edité (19-08-04 01:48)
H
30 juillet 2004 18:38
Salam à tous ,


Merci Pierre pour la précision , ça m'éclaire aussi


Salam
V
30 juillet 2004 18:41
D'abord à monsieur dominique,

Merci pour ce texte. Celui qui l'a écrit est quelqu'un qui n'a pas froid au yeux, d'abord parce qu'il reconnaît qu'il existe des problèmes, et ensuite parce qu'il préconise entre autre la communication pour remédier à ces problèmes. Bref quelqu'un de bien, à l'esprit synthétique et philosophique. En clair, l'antithèse de ce que l'attitude générale a été à mon encontre dans cette discussion... Je salue bien bas cette personne, car il a compris que les sentiments de victimisation et de complaintes (ah! les horribles islamophobes - remplacer par anitisémite et vous avez un discours de cousins) ne servent strictement à rien. La culture du débat, elle seule, est une arme pour défendre des idées (et voilà quand même un point positif pour cet Occident si honni de tous).

Pour l'américain, Mdlarzeg, alors si je te suis, d'un point de vue sémiologique (tu dois certainement vomir les structuralistes) le Coran est un texte polysémique. Tel le concept de "structure ouverte" définit par Umberto Ecco, il doit donc ouvrir un champ d'interprétations multiples et infinies (je prends pour exemple ta démonstration avec un mot). Alors, explique moi, pourquoi en dehors du chiisme minoritaire, le sunnisme est l'interprétation généralement acceptée de l'Islam. Au fond, il devrait y avoir des dizaines, voir des centaines d'écoles...

Autre chose, je suis pas si stupide que cela, quand dans la majorité des traductions du Coran en Français, le mot "ayam" est traduit par jour, je crois que cela veut dire ce que cela veut dire (surtout que des autorités musulmanes vérifient ces traductions).
l
30 juillet 2004 18:48
pmeur a écrit:

>
> loreley a écrit 2434
> messages plus subversifs les uns que les autres et Véronique
> n'en a écrit que 39.

Oh allez grinning smiley Tu les as tous lus dis? grinning smiley



> Si on mettait toutes les lettres des messages que loreley a
> écrite l'une sur l'autre, elle serait sur orbite alors que
> Véronique n'atteint même pas la hauteur d'un minaret.


Tiens je n'ai pas fait le calcul grinning smiley Je suis tellement paresseuse que je n'irai pas vérifier (de toute façon c'est forcément correct puisque rien ne précise la taille des lettres grinning smiley)
Moi aussi un jour j'inventerai une phrase à la Amstrong grinning smiley



> Franchement Véronique, tu as à peine pu réveiller une dizaine
> de morts. Avec loreley, on aurait dit une guerre sainte. Rien
> ne pouvait éteindre son ardeur à écrire. Il n'y a qu'elle pour
> te trouver cette petite réplique qui t'agace jusqu'au fond des
> tripes.

Contente que mes efforts aient été remarqués grinning smiley C'est vrai que j'en fais beaucoup pour être détestable et irritante au possible quand on me sort de ma tanière grinning smiley


> ha, je me souvient encore de cette "girouette" qui me
> chavira. Du grand art, quoi.

Ahhhh souvenirs, souvenirs... Dès que j'ai pu trouver l'occasion de la placer, je n'ai pas hésité grinning smiley

> Véronique se plaint de devoir
> répondre, loreley non seulement répondait à tous, mais écrivait
> plus rapidement que tous les autres réunis.

On m'appelle "la Formule 1 du Clavardage" Cool

grinning smiley

> Rien qu'à l'évocation du nom de loreley, Soulayman dont la
> patience est proverbiale fracassa plus de 10 claviers
> (excuse-moi Soulayman, ça a été plus fort que moi) et l'oeil de
> Sen, plus calme que lui tu meurs, à cligné plus de 138 fois,
> même ça mère s'est inquiétée.


Mdrrrrrrr je suis déjà morte de rire depuis le début, mais là j'ai carrément dû nettoyer mon écran grinning smiley


> Si loreley n'était pas là, le forum de yabiladi n'aurait plus
> lieu d'être.

lol


> loreley, dis-nous un truc bien senti qui montre que tu es
> toujours la plus peste de toutes smiling smiley

Je lui ai écrit un roman, ce n'est pas un de mes meilleurs crus dans la catégorie ironie, il faut dire que j'ai fait la promesse de me retenir un peu grinning smiley


> Tu verras, Véronique, on ne sort pas indemne d'un voyage en
> Islam.
>
> J'aurais pas du boire cet arabica, j'ai de nouveau du mal à
> dormir.
> C'était juste pour vous faire rire un peu
> Pierre


C'est réussi grinning smiley

________________" Etre libre, ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut, mais c'est vouloir ce que l'on peut. " Jean-Paul Sartre, Situations I
l
30 juillet 2004 18:53
mdlazreg a écrit:

> Rien que de voir Lorely avec un voile me fait tellement
> riresmiling smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smiley.

Ah oui apparemment il n'y a pas que toi que ça fait rire grinning smiley Un jour mon ami m'a mis mon pashmina noir sur la tête et quand il a vu la tête que je faisais, il n'a pas pu se remettre de sa crise de rire avant au moins une demi-heure grinning smiley

> J'espere sincerment que Lorely n'optera pour la Burka quand
> meme!:p...... Les filles blanches avec un voile noir je trouve
> ca classesmiling smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smiley beau et originalsmiling smiley.

Noir c'est triste... Tu sais bien que si je mettais le voile il serait ROUGE grinning smileygrinning smileygrinning smiley

> Ce qui est sure c'est que meme si elle est pas musulmane, c'est
> une vraie democrate a la difference des laico-fanatiques.

eye popping smileyeye popping smileyeye popping smiley

Ai-je bien lu?

eye rolling smiley

Merci grinning smiley

________________" Etre libre, ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut, mais c'est vouloir ce que l'on peut. " Jean-Paul Sartre, Situations I
l
30 juillet 2004 18:55
pmeur a écrit:

> mdlazreg a écrit:
>
> > Pierre mon freregrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smiley,
> > Tu m'as bien fait rire moi:pgrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smiley.
>
> Content de t'avoir apporté ce petit plaisir.
>
> > Je prie du fond de coeur
> > que Loreley devient musulmane un jour. Ce jour la les
> > integristes non musulmans auront beaucoup du pain sur la
> > planchesmiling smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smiley.
>
> Ce jour là, ils feront une loi pour qu'elle porte un bâillon
> Pampers smiling smiley
>
> > Rien que de voir Lorely avec un voile me fait tellement
> > riresmiling smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smiley.
>
> Elle est tellement rebelle qu'elle mettra une perruque par
> au-dessus smiling smiley
>
> > J'espere sincerment que Lorely n'optera pour la Burka quand
> > meme!:p...... Les filles blanches avec un voile noir je
> trouve
> > ca classesmiling smileygrinning smileygrinning smileygrinning smileygrinning smiley beau et originalsmiling smiley.
>
> Te tracasses pas, si elle choisit la burka, tu l'entendras
> toujours gueuler autant smiling smiley
>
> > Ce qui est sure c'est que meme si elle est pas musulmane,
> c'est
> > une vraie democrate a la difference des laico-fanatiques.
>
> CQFD (ce qu'il fallait démontrer)
>
> Presque 4h30 du matin. Anna va encore m'assaisonner. Et
> crois-moi, loreley, c'est de la petite bière à côté de ma femme
> smiling smiley C'est plus facile de se convertir que de la convaincre que
> je suis son seigneur et maître smiling smileysmiling smiley
>
> Pierre


Ahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahah cette fois je crois que j'ai carrément noyé quelques touches avec mes larmes de rire grinning smiley

________________" Etre libre, ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut, mais c'est vouloir ce que l'on peut. " Jean-Paul Sartre, Situations I
p
30 juillet 2004 18:56




Message edité (19-08-04 01:49)
l
30 juillet 2004 18:57
dominique a écrit:

> salem arleikoum pneur
>
> je te trouve injuste avec loreley,qui est de surcroit plus
> ancienne que toi sur yabiladi.
>
> on a jamais interdit le droit expression au non musulman
> .Loreley a prouver depuis lontemps qu'elle était sincère dans
> ses explications et j'espère que véronique en viendra au meme
> raisonnement .
>


C'est très gentil à toi Dominique winking smiley Mais tu sais je pense que Pmeur plaisantait winking smiley

Je te souhaite une bonne soirée

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