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Quelle est votre avis concernant la thèse d´Ibn Warraq ?
t
28 juin 2005 15:30


A bientot. tesla

****************************************************************
Ibn Warraq est né dans une famille musulmane. Il a grandi dans un pays non arabe qui est aujourd’hui une république islamique . Athée, il se réclame d’un humanisme laïque qui, bien que né en Europe, doit selon lui inspirer tous les peuples de la planète.

"Ce livre est mon effort de guerre". Cette déclaration sans ambiguïté se trouve dans l’introduction. Son travail est bien différent des pamphlets anti-islamiques reprochés à certains écrivains. Sans insulte, sans procès d’intention, Ibn Warraq se livre à une enquête méthodique.

Que savons-nous de l’islam ? Quelles sont nos sources ? Quelle est leur crédibilité ?

Ibn Warraq constate la très relative originalité de cette religion. En effet, celle-ci a conservé de nombreuses traditions païennes et sa théologie doit ses principaux dogmes aux deux autres monothéismes : judaïsme et christianisme.

Le Coran souffre-t-il d’imperfections ? L’arabe dans lequel il est écrit ne présente-t-il pas certains défauts ? Son texte a-t-il varié au cours des siècles ? Contient-il des affirmations contraires aux acquis scientifiques ? En s’appuyant sur des textes et des faits précis, Ibn Warraq répond par l’ affirmative à toutes ces questions.

Il s’attaque ensuite à l’expansion guerrière, au destin des peuples vaincus et colonisés par les musulmans, au statut des non musulmans en terre d’islam et à la condition des femmes.

Sur ces différents thèmes les informations abondent, dispersées dans de nombreux ouvrages (270 références).

Ibn Warraq commence sa réflexion dans la distinction de trois islams :

- L’islam 1, qui est l’enseignement du prophète : le Coran ;

- L’islam 2, à savoir son interprétation par les théologiens à travers les traditions, qui comprend la charia et la loi coranique ;

- L’islam 3, qui est ce que les musulmans réalisent, c’est-à-dire la civilisation islamique.

L’auteur démontre que la philosophie, les sciences, la littérature et l’art islamiques n’auraient jamais atteint leurs sommets s’ils avaient uniquement reposé sur l’islam 1 et 2.

Dans son livre Ibn Warraq développe une thèse coup de poing : "Le problème n’est pas simplement l’intégrisme musulman, mais l’islam lui-même...". Ibn Warraq dénonce le mythe occidental qui distingue le barbarisme et le terrorisme de prétendus intégristes musulmans, et un soit-disant islam pacifique qui respecterait les droits de l’homme, les femmes, les non-musulmans. En effet, le vrai musulman se doit de considérer la femme comme un être inférieur, de conquérir le monde et de traquer les infidèles, les juifs, les chrétiens. Tout cela figure dans les textes fondateurs. Certes il existe des musulmans modérés, mais l’islam n’est pas une religion modérée. Ainsi les musulmans qui osent émettre des critiques sont habituellement accusés d’hérésie puis tués.

Ibn Warraq explique le fait que les musulmans ne parviennent pas à s’affranchir d’une lecture littérale du Coran par leur croyance que le Coran est réellement la parole de Dieu. "Le plus nocif des legs de Muhammad est peut-être d’avoir soutenu que le Coran est la parole même de Dieu, vraie à jamais, faisant ainsi obstacle à tout progrès intellectuel et oblitérant tout espoir de liberté de pensée qui seuls permettraient à l’islam d’entrer dans le XXIème siècle". Cette certitude explique qu’il n’y ait pas eu de Luther dans l’islam ou que les musulmans modérés n’aient jamais osé une sorte de Vatican II où l’on aurait humanisé l’islam.

Pour Ibn Warraq le mariage entre l’Islam et la démocratie n’est pas possible. La raison évoquée est la suivante : la loi islamique entend régenter tous les aspects de la vie d’un individu. La vérité, c’est qu’aussi longtemps qu’il s’en tiendra à la charia, et qu’il n’y aura pas de séparation entre Église et État, l’islam ne parviendra ni à la démocratie ni aux droits de l’homme. Mais les dirigeants politiques n’en veulent pas, car une religion réformée remettrait en cause l’autorité divine sur laquelle les institutions islamiques asseyent leur pouvoir. L’auteur cite, en exergue du chapitre VII - L’islam est-il compatible avec la démocratie et les droits de l’homme ? - cette déclaration du roi FAHD d’Arabie Saoudite : "Les principes démocratiques qui prédominent dans le monde ne sont pas bons pour les peuples de notre région. (...). Des élections libres ne conviennent pas à notre pays."

Cependant,Ibn Warraq constate qu’historiquement la civilisation dite musulmane fut aussi un espace paisible, prospère et créateur. Il pense que ces aspects positifs furent acquis non pas grâce au pur islam mais malgré lui.

Pour le fondamentaliste islamique, nul n’a le droit de changer de religion. Un apostat doit être tué. Cela explique les précautions que Ibn Warraq doit prendre au quotidien, et les difficultés qu’il a eues à faire publier son livre. Si il a très vite pu intéresser un éditeur anglo-saxon, une quarantaine de maisons en France ont, d’emblée, refusé son livre. Certaines ont eu le courage de dire qu’elles redoutaient une nouvelle affaire Rushdie.

La lecture de ce livre est indispensable. Ce Voltaire indo-pakistanais qu’est Ibn Warraq stigmatise le mythe d’un islam pacifique en s’appuyant sur la violence inhérente au Coran. L’érudition qu’il déploie et les références qu’il donne sont un apport majeur pour la critique laïque.

Pourquoi je ne suis pas musulman", d’Ibn Warraq, est paru en français avec des préfaces de Taslima Nasrin et du général Salvandans la collection Mobiles théopolitiques, aux Éditions L’Age d’Homme.

François PERROT



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/06/05 15:55 par tesla.
t
28 juin 2005 15:53
A bientot. tesla


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Ibn Warraq est né dans une famille musulmane. Il a grandi dans un pays non arabe qui est aujourd’hui une république islamique . Athée, il se réclame d’un humanisme laïque qui, bien que né en Europe, doit selon lui inspirer tous les peuples de la planète.

"Ce livre est mon effort de guerre". Cette déclaration sans ambiguïté se trouve dans l’introduction. Son travail est bien différent des pamphlets anti-islamiques reprochés à certains écrivains. Sans insulte, sans procès d’intention, Ibn Warraq se livre à une enquête méthodique.

Que savons-nous de l’islam ? Quelles sont nos sources ? Quelle est leur crédibilité ?

Ibn Warraq constate la très relative originalité de cette religion. En effet, celle-ci a conservé de nombreuses traditions païennes et sa théologie doit ses principaux dogmes aux deux autres monothéismes : judaïsme et christianisme.

Le Coran souffre-t-il d’imperfections ? L’arabe dans lequel il est écrit ne présente-t-il pas certains défauts ? Son texte a-t-il varié au cours des siècles ? Contient-il des affirmations contraires aux acquis scientifiques ? En s’appuyant sur des textes et des faits précis, Ibn Warraq répond par l’ affirmative à toutes ces questions.

Il s’attaque ensuite à l’expansion guerrière, au destin des peuples vaincus et colonisés par les musulmans, au statut des non musulmans en terre d’islam et à la condition des femmes.

Sur ces différents thèmes les informations abondent, dispersées dans de nombreux ouvrages (270 références).

Ibn Warraq commence sa réflexion dans la distinction de trois islams :

- L’islam 1, qui est l’enseignement du prophète : le Coran ;

- L’islam 2, à savoir son interprétation par les théologiens à travers les traditions, qui comprend la charia et la loi coranique ;

- L’islam 3, qui est ce que les musulmans réalisent, c’est-à-dire la civilisation islamique.

L’auteur démontre que la philosophie, les sciences, la littérature et l’art islamiques n’auraient jamais atteint leurs sommets s’ils avaient uniquement reposé sur l’islam 1 et 2.

Dans son livre Ibn Warraq développe une thèse coup de poing : "Le problème n’est pas simplement l’intégrisme musulman, mais l’islam lui-même...". Ibn Warraq dénonce le mythe occidental qui distingue le barbarisme et le terrorisme de prétendus intégristes musulmans, et un soit-disant islam pacifique qui respecterait les droits de l’homme, les femmes, les non-musulmans. En effet, le vrai musulman se doit de considérer la femme comme un être inférieur, de conquérir le monde et de traquer les infidèles, les juifs, les chrétiens. Tout cela figure dans les textes fondateurs. Certes il existe des musulmans modérés, mais l’islam n’est pas une religion modérée. Ainsi les musulmans qui osent émettre des critiques sont habituellement accusés d’hérésie puis tués.

Ibn Warraq explique le fait que les musulmans ne parviennent pas à s’affranchir d’une lecture littérale du Coran par leur croyance que le Coran est réellement la parole de Dieu. "Le plus nocif des legs de Muhammad est peut-être d’avoir soutenu que le Coran est la parole même de Dieu, vraie à jamais, faisant ainsi obstacle à tout progrès intellectuel et oblitérant tout espoir de liberté de pensée qui seuls permettraient à l’islam d’entrer dans le XXIème siècle". Cette certitude explique qu’il n’y ait pas eu de Luther dans l’islam ou que les musulmans modérés n’aient jamais osé une sorte de Vatican II où l’on aurait humanisé l’islam.

Pour Ibn Warraq le mariage entre l’Islam et la démocratie n’est pas possible. La raison évoquée est la suivante : la loi islamique entend régenter tous les aspects de la vie d’un individu. La vérité, c’est qu’aussi longtemps qu’il s’en tiendra à la charia, et qu’il n’y aura pas de séparation entre Église et État, l’islam ne parviendra ni à la démocratie ni aux droits de l’homme. Mais les dirigeants politiques n’en veulent pas, car une religion réformée remettrait en cause l’autorité divine sur laquelle les institutions islamiques asseyent leur pouvoir. L’auteur cite, en exergue du chapitre VII - L’islam est-il compatible avec la démocratie et les droits de l’homme ? - cette déclaration du roi FAHD d’Arabie Saoudite : "Les principes démocratiques qui prédominent dans le monde ne sont pas bons pour les peuples de notre région. (...). Des élections libres ne conviennent pas à notre pays."

Cependant,Ibn Warraq constate qu’historiquement la civilisation dite musulmane fut aussi un espace paisible, prospère et créateur. Il pense que ces aspects positifs furent acquis non pas grâce au pur islam mais malgré lui.

Pour le fondamentaliste islamique, nul n’a le droit de changer de religion. Un apostat doit être tué. Cela explique les précautions que Ibn Warraq doit prendre au quotidien, et les difficultés qu’il a eues à faire publier son livre. Si il a très vite pu intéresser un éditeur anglo-saxon, une quarantaine de maisons en France ont, d’emblée, refusé son livre. Certaines ont eu le courage de dire qu’elles redoutaient une nouvelle affaire Rushdie.

La lecture de ce livre est indispensable. Ce Voltaire indo-pakistanais qu’est Ibn Warraq stigmatise le mythe d’un islam pacifique en s’appuyant sur la violence inhérente au Coran. L’érudition qu’il déploie et les références qu’il donne sont un apport majeur pour la critique laïque.

Pourquoi je ne suis pas musulman", d’Ibn Warraq, est paru en français avec des préfaces de Taslima Nasrin et du général Salvandans la collection Mobiles théopolitiques, aux Éditions L’Age d’Homme.

François PERROT
t
28 juin 2005 19:35
salam, bonjour, smiling smiley

Lors d'un débat avec Tariq Ramadan un méchant islamophobe a attaqué Tariq Ramadan avec ibn Warraq et en faisant des recherche il c'est arrivé que personne n'a jamais entendu parlé de ce Ibn Warraq c'est un personnage inventé par chez pas qui ... sorti de chez pas d'où ???

tawmat smiling smiley
H
28 juin 2005 22:43
A vrai dire ça parait probable que le nom soit d'emprunt pour des raisons de sécurité.

Maintenant qui a intérêt à defendre une position si volontiers polémiste...ce ne peut être un réformateur ou un modéré, ou alors il est vraiment gonflé.

Mais il y a des gens comme ça, un peu comme les tenants de la tradition anti-humanistes critiquant au nom d'une vision plus haute de l'humanisme que celle qui était en place...dans ses reproches, cette personne est peut être plus musulmanne qu'il n'y parait(ou peut être pas) .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/06/05 22:44 par Hibernatus.
t
29 juin 2005 00:17
salam, bonsoir, smiling smiley

Moi je n'ai aucun problème avec les gens qui critiques ma religion tant la critique est positive ... critiquer sur des bases non fondées non merci ...

tawmat smiling smiley
m
29 juin 2005 09:43
tinky a écrit:
-------------------------------------------------------
> salam, bonsoir,
>
> Moi je n'ai aucun problème avec les gens qui
> critiques ma religion tant la critique est
> positive ... critiquer sur des bases non fondées
> non merci ...
>
> tawmat

Tinky
En fait vous dites, je n´ai rien contre des critiques positives. C´est l´evidence même.


Je comprends l´auteur si il ne veut pas révéler son identité. Il a bien vu ce que Salman Rushdie a pu vivre.
t
29 juin 2005 10:59
salam, bonjour, smiling smiley

Les vrais défendeurs de la justice ne se cachent pas derrière un pseudonyme.

Malcom X, Martin Luther King, Gandi, etc .... ils ont combattus pour la justice et ne se cachait nullement ... c'est pk je doute que ce ibn Warraq est existé ou veulent défendre quoi que se soit ?

Krim oui je dit que je suis pour les critiques constructives.

tawmat smiling smiley
H
29 juin 2005 11:34
Une idée n'est pas une chose personnelle, en quoi le fait que la source diffère changerait que le soleil est lumineux et la nuit ténébreuse? Suivant les personnes qui le disent l'effet de vérité va-t-il en être pour autant changé ou invariable?


Quant au contenu, il est peut être voilé aussi mais ça n'est pas contrariant.


Machiavel en faisant semblant de défendre la tyrannie a combattu pour la justice et son oeuvre a inspiré Rousseau, la Révolution française...

Socrate n'a jamais présenté ses pensées de manière directe, toute son ambition n'a jamais été que de produire du malentendu afin de compter sur l'intelligence de l'autre pour produire un bien entendu...il voulait amener les gens à penser par eux-même et on l'a tué pour cela.

Spinoza et tant d'autres ont dit des vérités que les hommes ne pouvaient entendre, ils parlaient aux hommes du futur et ont voilé leur oeuvre à ceux du présent....il a dissimulé mais n'a rien travesti, il a embrassé une vie de misère et de honte pour ses idées. C'est qu'elles devaient valoir quelque chose pour qu'un homme accepte d'aller jusque là.

Nietzsche cachait le message essentiel de son oeuvre afin que ceux qui pensent mal n'y voient que le propre reflet de leur haine, pour qu'il ne puissent pas toucher ce qu'il y a de plus sacré dans le sacré.

Il y a ceux qui défendent l'évidence et ne convainquent que ceux qui sont déjà convaincus, c'est aussi un travail admirabe, mais différent...et il y a ceux qui agissent dans l'ombre avec l'intention de faire surgir la lumière là où il n'y en avait pas: "les grandes révolutions avancent à patte de colombe". smiling smiley

A cet égard, Ibn Warraq est surement trop frontal pour être convainquant et utile ^^



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/06/05 11:39 par Hibernatus.
M
29 juin 2005 13:50
Ibn Warraq est le poulain de BHL. Cela suffit à le rendre suspect. Si il existe. ce dont je doute.

Je m'interroge par ailleur ce le message initial posté 2 fois en 30 minutes. Ca sent le troll...
m
29 juin 2005 14:53
Les critiques négatives sont géneralement constructives et poussent á faire des éfforts pour améliorer et surtout remettre en question sa maniére de voir les choses.
.
Il faut bien réflichir á la signification des mots, dans ce cas, négatives, positives et constructives........avant de les utiliser.
 
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