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Quel est le savant qui vous a touché? A la découverte des savants...
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17 décembre 2010 22:29
Assalam Alaikoum

Tout est dans le titre. Il ne s'agit pas d'une compétition entre savants, mais plutôt d'une découverte des savants
Pas de classement des savants...
Il serait souhaitable de mettre une biographie brève résumant l'oeuvre du savant.

Pour moi, il s'agit d'Ibn Taymiyyah

Biographie d'Ibn Taymiya - إبن تيمية

Son nom et sa généalogie

Taqi Ad-Din Abou l-'Abbas Ahmad Ibn Taymiyya. Il est appelé "Chaykh al-Islam".

Son père s'appel 'Abd Al-Halim.

Il est issu d'une famille arabe qui avait donné à l'école hambalite deux hommes fort connus, son grand-père paternel Madjid Ad-Din (mort en 622H) et son oncle Fakhr Ad-Din (mort en 635H).

Sa naissance (661 H)

Il est né à Harran (Mésopotamie) le 10 Rabi' Al-Awwal 661 H.

Le départ de sa ville natale vers Damas

Ibn Taymiya quitta sa ville natale avec son père et ses trois frères en 667 H, devant l'arrivée des Mongols et se réfugia à Damas.

L'apprentissage à Damas

Son père dirigeait l'école As-Soukariya de Damas, où il fut formé.

Parmi ses maîtres il y avait Chams Ad-Din Abdel Rahman Al Maqdissi (mort en 682H) qui fut le premier Qadi Al Qoudat (juge suprême) hambalite de Syrie.

La mort de son père (682 H ; 21 ans)

Son père est mort en 682 H

La succession de son père comme dirigeant de l'école As-Soukariya (683 H ; 22 ans)

Il succéda à son père, comme directeur de l'école, le 2 mouharam 683H, donna sa leçon inaugurale à la Soukariya.

Il entame des cours d'exégèse du Coran (684 H ; 23 ans)

Un an plus tard c'est-à-dire le 10 safar 684 H, il commençait son enseignement d'exégète coranique à la mosquée des Omeyyade.

Son premier pélerinage (691 H ; 30 ans)

Il accomplit le pèlerinage a la Mecque en 691 H, et fut de retour a Damas en 692.

Kitab Al-sarim Al-masloul 'ala chatim Ar-Rassoul (693 H ; 32 ans)

Il composa son premier grand ouvrage en 693 dont le titre est le Kitab Al-sarim Al-masloul 'ala chatim Ar-Rassoul.

Le début des cours à l'école Al-Hambaliya (695 H ; 34 ans)

Le 17 cha'ban 695H, Ibn Taymiya donnait son premier cours à la Hambaliya, la plus ancienne école hambalite de Damas, où il succédait à l'un de ses maîtres Zin Ad-Din Ibn Al-Mounadja, qui venait de mourir.

Ses élèves

Ibn al-Qayyim Al Jawziya, il est considéré comme le plus important élève d'Ibn Taymiya. Adh-Dhahabi, Ibn Kathir, Al-Maqdisi, Al-Qadi Charaf-oud-dine Aboul 'Abbas Ahmad Ibn al Houssayn connu sous le nom de Ibn Qadi Aj-jabal (mort en 771 H.), il étudia sous la direction du Chaykh plusieurs ouvrages traitant de différentes sciences, Zayn-oud-dine 'Omar, connu sous le nom d'Ibn-oul-Waridy, al Mayzy (742 H.) Al-Bazzar (749 H.) Az-zamlakany (727 H.), Ibn Mouflih...

Al Hamawiya Al Koubra (698 H ; 37 ans)

C'est en 698 H qu'il composa, à la demande des habitant de Hama (Syrie), une de ses plus célèbre profession de foi "Al Hamawiya Al Koubra" (la grande Hamawiya), très hostile à l'ach'arisme.

L'écriture de sa fameuse profession de foi al-'aqida al-wasitiyya.

Les attaques contre son crédo (705 H ; 44 ans)

Ses adversaires firent alors porter, de nouveau leurs attaques sur son credo et mirent en cause la rectitude de sa profession de foi [Al-Wasitiyya] écrite peu de temps avant la venue des Mongols à Damas.

Deux conseils se tinrent, les 8 et 12 radjab 705 H chez le gouverneur Al-Afrem, de Damas. Le deuxième conseil, auquel participa Safi ed-Din Al-Hindi, un disciple de Fed-Din er-Razi, constata que la Wassitliya était conforme au Coran et à la Sounna.

La prison (705 ~ 707 H)

Un troisième conseil se tint chez le gouverneur, le 7 cha'ban, à la demande du sultan. La Wassitiya ne fut pas condamnée, et le qadi shafi'ite Ibn Es-Sarsari disciple Mahmoud Al-Isphahani donna sa démission. Les deux adversaires furent finalement mandés au Caire, où ils arrivèrent le 22 Ramadan 705H. Le lendemain même de son arrivée, Ibn Taymiyya comparut devant un nouveau conseil, qui se tint a la citadelle et auquel participaient, à côte de quelques hauts dignitaires de l'Etat; les quatre Juges suprêmes d'Egypte. Accusé d'anthropomorphisme Ibn Taymiyya fut condamné à l'emprisonnement. Il resta enfermé à la citadelle du Caire pendant près d'un an et demi. Jusqu'au 26 R 707H.

C'est au cours de cet emprisonnement, que cette anecdote fut rapportée : "Ibn Taymiya fut mit avec les détenus du droit Commun et enseigna huit à dix heures par jour la jurisprudence, la loi islamique, et le Hadith. Grâce à cet enseignement, certain détenus du Droit Commun, après leur libération finir, pour certains d'entre eux comme Qadi (juge) et d'autres comme Imam.

Lorsque les autorités eurent vent de l'affaire, il le transfèrent dans une autre prison, et l'isolèrent dans une cellule.

La sortie de prison (707 H ; 46 ans)

Remis en liberté, mais non autorisé à retourner en Syrie, Ibn Taymiya, qui continuait de dénoncer toutes les innovations (bid'a) qu'il considérait comme hérétiques.

L'affrontement avec les soufis (707 H ; 46 ans)

Il se heurta bientôt à deux des soufis les plus influents d'Egypte : Ibn 'Atâillah, un élève d'Abou Al-Hassan Al-Moursi, et Karim Ad-Din Al-Amouh.

A l'heure de la prière du coucher du soleil, il alla à la mosquée al-Azhar où la salat al-maghrib devait être dirigée par Cheick Ahmad Ibn 'Ata Allah al-Iskandari. Après la prière, Ibn 'Ataiullah était surpris de constater qu'Ibn Taymiya avait prié derrière lui. Le saluant avec un sourire, le Cheick Soufi souhaita cordialement la bienvenue au Caire à Ibn Taymiya, disant : "as-Salamou alaykoum". Ensuite Ibn 'Ataillah commença à parler avec l'érudit visiteur.
Ibn 'Ataillah : "D'habitude, je prie la prière du soir dans la mosquée de l'Imam Houssayn et la prière de la nuit ici. Mais regarde comment le plan Divin travaille de lui-même! Dieu a ordonné que je sois le premier à te saluer (après ton retour au Caire). Dis-moi Ô faqir, me blâmes-tu pour ce qui est arrivé?"
Ibn Taymiya : "Je sais que tu ne me veux pas de mal, mais nos différences d'opinions restent toujours les mêmes. Dans tous les cas, quiconque m'a fait du tort dans quoique ce soit, à partir de ce jour même, je le disculpe et lui pardonne de tout blâme en la matière."
Ibn 'Ataillah : "Qu'est ce que tu sais à mon sujet, Cheick Ibn Taymiya?"
Ibn Taymiya : "Je te connais comme un homme d'une piété scrupuleuse, de savoir abondant, d'intégrité et de véracité dans le parler. Je témoigne que je n'ai vu personne pareil à toi en Egypte et en Syrie, qui aime plus Dieu, ni qui est plus auto-effaçant en Lui ni qui est plus obéissant à exécuter ce qu'Il a commandé et à éviter ce qu'Il a interdit. Néanmoins, nous avons sur le Tawassoul nos différences. Que sais-tu à mon sujet? Prétends-tu que je suis égaré lorsque je nie la validité de faire appel à quiconque autre que Dieu pour une aide [istighatha]?"
Ibn 'Ataillah : "Certainement, mon collègue, tu sais que appeler pour une aide [istaghatha] est la même que chercher un moyen [tawassoul] et demander l'intercession [chafa'a]; et que le Messager, sur lui la paix, est celui dont l'aide est recherchée dans la mesure où il est notre moyen, celui dont l'intercession est recherchée."
Ibn Taymiya : "Dans ce problème, je suis ce que la Sounna du Prophète dit dans la Chari'a. Car, il a été transmis dans un hadith solide : "J'ai été octroyé le pouvoir d'intercession". (Al-Boukhâri, Mouslim) J'ai aussi collectionné les dires du verset Coranique : {Peut-être que ton Seigneur te ressuscitera (Ô Prophète) en une position de gloire} (17/79) à l'effet qu'une position de gloire est l'intercession. De plus, lorsque la mère du Commandeur des Croyants 'Ali est morte, le Prophète pria Dieu à sa tombe et dit : ''Ô Dieu qui vit et ne meurt jamais, qui accélère et donne la mort, pardonne les péchés de ma mère Fatima bint Assad, élargi sa demeure dans laquelle elle entre au moyen de mon intercession, Ton Prophète, et les Prophètes qui apparurent avant moi. En vérité Tu es le plus Miséricordieux des Miséricordieux". (At-Tabarani, Ibn Hibbân, Al-Hâkim qui dit authentique). Ceci est l'intercession que possède le Prophète. En ce qui concerne le fait chercher l'aide de quelqu'un autre que Dieu, cela touche à l'idôlatrie; car le Prophète commanda son cousin 'Abdoullah Ibn Abbas de ne pas demander d'aide de personne sauf celle de Dieu." (At-Tirmidhi n°2516)
Ibn 'Ataillah : "Que Dieu te fasse prospérer, Ô Juriste! En ce qui concerne le conseil que le Prophète - sur lui la paix - donna à son cousin Ibn 'Abbas, il voulait qu'il s'approche de Dieu non pas à cause de sa relation familiale, mais à travers sa connaissance. Avec respect pour ta compréhension d'istighatha comme chercher l'aide d'autrui, autre que Dieu c'est une idolâtrie, je te demande : Y-a-t'il un musulman possédant une foi réelle et croyant en Dieu et en Son Prophète qui pense qu'il y a quelqu'un autre que Dieu qui a un pouvoir autonome sur les évènements et qui est capable d'exécuter ce qu'Il a décrété à leur propos? Ya-t'il un vrai croyant qui croit que quelqu'un autre que Dieu peut le récompenser pour ses bonnes actions et le punir pour ses mauvaises actions? En marge de ceci, nous devons considérer qu'il y a des expressions qui ne doivent pas être prises dans leur sens littéraire. Ce n'est pas à cause de la peur d'associer un partenaire à Dieu et en vue de bloquer les moyens à l'idolâtrie. Car quiconque cherche l'aide du Prophète cherche seulement son pouvoir d'intercession auprès de Dieu comme toi-même tu te dis : Cette nourriture satisfait mon appétit. Est-ce la nourriture elle-même qui satisfait ton appétit? Ou c'est Dieu qui satisfait ton appétit à travers la nourriture? En ce qui concerne ta déclaration, que Dieu a interdit aux Musulmans de faire appel à l'aide de quiconque autre que Lui, as-tu vu un Musulman faire appel à quelqu'un autre que Dieu? Le verset que tu cites dans le Coran fut révélé au sujet des idolâtres et ceux qui avaient l'habitude d'avoir recours à leurs fausses déités et ignorer Dieu. Alors que la seule manière dont les Musulmans cherchent l'aide du Prophète est dans le sens du tawassoul ou chercher un moyen, par le mérite du privilège qu'il a reçu de Dieu [bi haqqihi 'inda llah], et chercher l'intercession [tachaffou'], par le mérite du pouvoir d'intercession que Dieu lui a octroyé. Quant à ton verdict que chercher l'aide [istighatha] est interdit dans la Chari'a parce qu'elle peut conduire à l'idolâtrie, si tel est le cas, alors nous devons aussi interdire les raisins parce qu'ils sont un moyen de production du vin, et castrer les hommes non-mariés parce que ne pas faire laisse dans le monde un moyen de commettre la fornication et l'adultère.
A ce dernier commentaire, les deux hommes rirent.
Ibn 'Ataillah continua : je suis familier avec toutes les inclusivités et la prévoyance de l'école fondée par ton Cheick, l'Imam Ahmad, et je connais la vaste étendue de ta propre théorie légale au sujet de ses principes à bloquer les moyens au mal [sadd al-dharâi'] aussi bien que le sens de l'obligation morale d'un homme de ta compétence en jurisprudence Islamique et l'intégrité que tu dois ressentir. Mais, je réalise aussi que ta connaissance du langage demande que tu cherches le sens caché des mots qui est souvent voilé derrière leur sens évident." (Ibn Kathir, Ibn al-Athir, et d'autres)

A la suite d'une manifestation populaire, il fut convoqué, en chawal 707H, chez le Qadi chafi'ite Badr Ad-Din Ibn Djama'a qui l'interrogea sur la façon dont il comprenait la doctrine de l'intercession des saints Tawassoul Al Istighata (L'intermédiaire et l'aide d'une tierce personne) auquel il était contre. Autorisé à repartir pour la Syrie il fut cependant retenu au Caire emprisonne quelques mois, à la prison des juges.

Après sa libération, il se rendit en Syrie, lors de l'invasion Tartare.

L'eventuelle acceptation de la croyance ach'arite

Ibn Hajar (que Dieu lui fasse miséricorde) dit dans sa biographie d'Ibn Taymiyya : "Une enquête sur sa position a été menée par de nombreux érudits du Caire et une déclaration a été écrite dans laquelle il dit : "Je suis Ach'arite" et ces manuscrits ont été retrouvés avec ce qu'il a lui même écrit : "Je crois que le Coran est une signification qui existe dans l'Essence d'Allah (mi`na qâ'imun bi dhât Allâh), et que c'est un des Attributs parmi les attributs pré-éternels de Son Essence (wa huwa Sifatun min Sifâti dhâtihi al-qadîma), et il est incréé (wa huwa ghayru makhlûq), et il n'est constitué ni de lettres, ni d'une voix (wa laysa bi Harfin wa la Sawt), et Sa parole "Le Tout Miséricordieux s'est établi sur son Trône", ne doit pas être prise selon son sens littéral (laysa `ala zâhirihi), et j'en ignore la signification mais Seul Allah la connaît, et on parle de Sa "descente" de la même manière que l'on parle de Son "établissement (wa al-qawlu fi al-nuzûli kal-qawli fi al-istiwâ')". Ceci fût écrit par Ahmed Ibn Taymiyya et ils ont témoigné qu'il s'est repenti des paroles qui contredisaient les dires sus-mentionnés de son plein gré. Cet évènement eût lieu le 25 de Rabi al Awwal 707 et de nombreux érudits y ont assisté". (al-durar al-kâmina fi a'yân al-mi'at al-thâmina)

Le combat contre les Tatars

Encouragés par Ibn Taymiya, les habitants de Damas assurèrent eux mêmes la garde des murs de la cité. Le Cheikh Taqi Ed-Din Ibn Taymiya faisait chaque nuit le tour des remparts, incitant les gens à la patience et au combat, leur lisant les versets du Coran relatifs au Djihad et à la préparation constante au combat. Ibn Taymiya va remonter le moral des troupes qui se sont repliées de Hama. Il assure la victoire prochaine, a ceux qui doutent que la religion autorise de combattre les Tatars puisqu'ils sont devenus musulmans, il démontre non seulement la licéité mais la nécessité de mener contre eux le Djihad. "Si vous me voyez de leur côté", dit-il, "serait-ce avec un exemplaire du Coran sur la tête, tuez-moi !".

Selon Ibn Kathir, Ibn Taymiya a grandement contribue au succès mamlouk. Alors que le sultan envisageait de battre en retraite vers l'Egypte, c'est lui qui l'aurait convaincu de combattre. Il a donné une fatwa exemptant les combattants du jeûne et montra l'exemple en mangeant ostensiblement lui-même. Il a physiquement pris part au combat sous la bannière syrienne.

Le retour à la prison (709 H ; 48 ans)

L'arrivée au pouvoir de Baybars Al-Djechnakir, proclamé sultan en 708H, allait rouvrir l'ère des persécutions. Dans la dernière nuit de safar 709H, Ibn Taymiya fut conduit, sous bonne garde, à Alexandrie, où il était assignés à résidence. Logé dans une tour du palais du sultan, on lui autorisa à recevoir ses visites et à écrire. Ibn Taymiya, pendant les sept mois que devait durer son exil, pu rencontrer à Alexandrie des Maghrébins de passage et composa d'important ouvrages. Entre autres une longue réfutation (perdue) de la Mourchi d'Ibn Toumart, et le Rad 'ala Al Mantiqiyin (la réponse aux logiciens), et une lettre à ses compagnons.

La sorti de prsion et le retour au Caire (709 H ; 48 ans)

Rétabli sur son trône le 1er chawal 709H, Mohammed Ibn Kalawoun libérait Ibn Taymiya et le recevait en audience au Caire. (Bidaya wa n-Nihaya XIV/53-54)

Ibn Taymiya était de retour au Caire le 8 chawal 709H. Il devait y faire un nouveau séjour d'environ trois ans.

Kitab Siyasa Ach-chari'iya

Parfois consulté par Mohammed Ibn Kalawoun (Al-Malik An-Nasir) sur les affaires syriennes, il continuait de donner un enseignement privé et de répondre aux nombreuses consultations dont il était l'objet. Il entreprit, dès cet époque l'élaboration de son traité de politique juridique, le "Kitab Siyasa Ach-chari'iya", dont on peut situer la date entre 711H et 714H. Plusieurs des fatawi misriya datent aussi de cette période.

Retour à Damas (712 H ; 51 ans)

Une nouvelle menace mongole vite dissipée ramenait Ibn Taymiyya à Damas, où il arrivait, après un court séjour de Jérusalem, le 1er dhou Al qa'da 712H.

El-Malik Al-Nasir, qui l'avait précédé d'une semaine, était parti pour le pèlerinage; de retour à Damas le 11 mouharam 713H, il prenait diverses mesures de réorganisation administrative et financière. Un nouveau gouverneur, l'émir Tankiz (mort en 740H), avait été, d'autre part, nommé a Damas en rabi' thani 712H.

C'est sous le proconsulat de Tankiz, qu'Ibn Taymiya vécut ses quinze dernières années.

L'interdiction d'emettre des fatawa (718 H ; 57 ans)

En 718H, une lettre du sultan interdisait à Ibn Taymiya de donner des fatawas sur la répudiation contraires à la doctrine hambalite dominante. On lui reprochait de rejeter la validité de la réunion des trois répudiations en une seule et de considérer half (le serment) de répudiation comme un simple serment si celui qui le formulait n'avait pas l'intention de procéder réellement à une répudiation. Deux conseils se tinrent à ce sujet, sous la présidence, de Tankiz, en 718H et 719H.

Un nouveau sejour en prison (721 H ; 60 ans)

Un troisième conseil reprocha à Ibn Taymiya d'enfreindre l'interdiction royale et le condamna à l'emprisonnement.

Ibn Taymiya fut sur-le-champ, arrêté et enfermé à la citadelle de Damas. Il y demeura un peu plus de cinq mois et fut libéré, le 10 mouharam 721H, par un secret d'El-Malik En-Nasir.

La prison de nouveau (726 H ; 65 ans)

Le 16 chaban 726H, sans aucune autre forme de procès, Ibn Taymiya était de nouveau arrêté, et le droit de donner des fatawas lui était retiré, en vertu d'un décret du sultan, dont lecture était faite à la mosquée des Omeyyade.

On lui reprochait sa Rissala sur "ziyarat Al qoubour" (réquisitoire sur la visite des tombes), dans laquelle il condamnait le culte des saints. Plusieurs de ses disciples furent arrêtés en même temps que lui. Ils devaient être relâchés peu de temps après, à l'exception d'Ibn Qayim Al-Djawziya.

Son procès

Connaissant le courage et la vaillance d'Ibn Taymiya, les autorité le sollicitèrent en tant qu'ambassadeur auprès du chef Tatars. Ibn Taymiya accepta ; Accompagné de quelques personnalités religieuses, il se rendit chez le roi Tatars pour lui parler de Dieu.

Ils se rendirent avec lui à la cour du sultan des mongols, Ghâzân. Quand le sultan les vit, il questionna : "Qui sont ces gens ?'
- "Ce sont les autorités de Damas" lui répondit on.
Il leur accorda audience et ils se présentèrent devant lui. Le cheikh, s'avança le premier. Lorsque Ghâzân le vit, Dieu mit en son coeur un respect tellement grand à son égard, qu'il le fit approcher et s'asseoir, et le cheikh de se mettre à parler avec lui. Il l'informa du caractère illicite du sang des Musulmans. Il lui adressa rappels et admonitions. Ce à quoi Ghâzân répondit en obéissant.

A ce récit, Al-Bazzar ajoute un témoignage qui lui a été transmis par une personne en laquelle il déclare avoir confiance et qui remonte au cheikh Ibn Al-Munadja. Un des notables ayant participé à l'entrevue avec Ghâzân, nous rapporta ceci : "Je me trouvais, en ce moment, avec le cheikh Ibn Taymiya. Il se mit, je veux dire le cheikh Ibn Taymiya, à parler au sultan Ghâzân citant les paroles de Dieu et de Son Messager sur la justice, etc. Elevant la voix contre le sultan, il s'accroupit et se mit à se rapprocher de lui tandis qu'il parlait, si bien que ses genoux furent près de coller aux genoux du sultan. Le sultan, avec cela, était totalement tourné vers lui, tendant l'oreille vers ce qu'il disait le fixant des yeux, sans se détourner. Du fait de l'intensité de ce que Dieu avait mis en son coeur comme amour et respect a l'égard d'Ibn Taymiya. Le sultan demanda à ses plus proches courtisans : "Qui est ce Cheikh ?"
Il dit aussi quelque chose ayant cette signification-ci : "Je n'ai jamais vu personne de semblable a lui, personne dont le coeur plus ferme, ni rien qui ait eu plus d'impact en mon coeur que ses paroles, et je ne me suis jamais vu plus soumis à personne qu'à lui".
On l'informa alors au sujet d'Ibn Taymiya, de sa science et de son action. "Aimerais-tu, lui demanda-t-il, que je restaure pour toi le pays de tes pères, Harran ? Tu t'y rendrais et il serait à toi ?"
- "Non par Dieu ! répondit Ibn Taymiya. Nulle envie ne me porter vers les lieux dont Abraham a migré, et je n'échangerai rien contre eux !"
Il se retira entouré de marques d'honneur et d'estime, Dieu ayant accompli à son égard ce qu'impliquait l'intention vertueuse qu'il avait eue de faire dont de lui-même pour chercher à épargner le sang des Musulmans, et lui ayant fait atteindre ce qu'il voulait. C'est aussi en raison de cette démarche que la plupart des prisonniers des Musulmans furent délivrés de leurs mains et rendus à leurs familles, et leurs femmes protégées".

Après avoir quitté Qazan, les accompagnateur du Chaykh lui dirent en chemin : "malheur à toi qu'as-tu fais ?! Comment t'adresses-tu au roi des Tatars qui cernent aujourd'hui le pays de Châm ?! Par Dieu nous ne voyagerons plus à tes côtés car il se peut qu'il envoi quelqu'un pour te tuer !"
Le Chaykh leur dit : "Moi aussi je ne voyagerais plus avec vous car vous êtes des lâches !"
Puis ils se séparèrent et partirent chacun de son côté.

La prison encore !

Ibn Taymiya devait rester enfermé à la citadelle pendant plus deux ans. Il continua d'écrire et de donner des fatawi. De cette période datent plusieurs oeuvres qui nous sont parvenues et qui furent composées dans un but de justification doctrinale, en particulier le Kitab ma'aridj Al ousoul "compendium des fondements" sur la méthodologie du fiqh "jurisprudence musulmane", le raf' Al malam et le Kitab Rad 'ala Al Ikhna'i "La réponse a Ikhna'i", où il s'en prenait à la personne de son adversaire avec violence et exposait longuement ses idées sur le culte des saints. Il admonestait les gens à éviter ce genre de culte qui n'agrée ni à Dieu , ni a Son Prophète, Mohammed.

Ses livres et sa plume sont confisqués

C'est à la suite d'une plainte d'Al-Ikhna'i auprès du sultan que, sur l'ordre de ce dernier, le 9 djoumada II. 728H, l'on retira à Taymiyya ses livres, son papier, son encre et ses plumes.

Sa mort (728 H ; 67 ans)

Cinq mois plus tard, Ibn Taymiya mourut à la citadelle, le 20 dhou Al qa'da 728H.

Son enterrement

Il fut enterré, au milieu d'un grand concours de population, au cimetière des soufya, où sa tombe reste toujours visitée.

Son physique

Adh-Dhahabi (que Dieu lui fasse miséricorde) le décrit ainsi : "Il était blanc avec des cheveux et une barbe noire ; Ses cheveux atteignaient le lobe des oreilles ; Ses yeux étaient tel une langue qui s'exprime; Il était d'une taille moyenne et large d'épaule. Il était doté d'une belle voix et d'une grande éloquence; Il s'exprimait rapidement mais savait se contrôler. Je n'ait jamais vu son pareil dans le fait d'invoquer et de demander l'aide de son Seigneur".
h
17 décembre 2010 22:53
je suis de meme avis que toi as300 ... iben taymia ... est le savant de reference pour moi ...

pour les contemporains ... je dirais salah iben al-otheimine

Citation
a écrit:
Son nom et sa généalogie

Abou 'Abdillah Mouhammad Ibn Sâlih Ibn Mouhammad Al-'Othaymîn al Wahaybi at-Tamimi

Sa naissance

Il est né dans la ville de 'Ounayza le 27 du mois du Ramadhan béni de l'année 1347 H (1926).

Son apprentissage

Il a apprit et étudié le Saint Coran de son grand-père maternel, le cheikh 'Abdour-Rahmane Ibn Souleyman Âl Dâmigh -que Dieu lui fasse miséricorde-. Ensuite il est parti à la recherche de la science, a apprit l'art de l'écriture et du calcul et d'autres matières.

Il étudia chez Mouhammad Ibn 'Abdil'Aziz al Moutawoui' le résumé de al 'Aqidah al Wassitiya du Cheikh 'Abdour-Rahmane as-Sa'di, et Minahij as-Salikin dans le Fiqh toujours du cheikh as-Sa'di et al Ajroumiyah et al alfiya.

Il a étudié chez cheikh 'Abdour-Rahmane Ibn 'Ali Ibn 'Aoudan la science de l'héritage et le Fiqh.

Il apprit avec Cheikh 'Abdour-Rahmane Ibn Naçir as-Sa'di, celui qui est considéré comme son premier professeur, il apprit de lui le Tawhid, le Tafsir, le Hadith, le Fiqh, les bases du Fiqh, la science de l'héritage, les sciences du Hadith, la grammaire et la conjugaison.

Il a étudié chez le cheikh 'Abdoul'Aziz Ibn 'Abdillah Ibn Bâz -que Dieu lui fasse miséricorde-, en commençant par Sahih al Boukhari, ainsi que quelques ouvrages de cheikh al Islam Ibn Taymiya ainsi que quelques livres de Fiqh. Cheikh al 'Outhaymine a dit : "J'ai pris beaucoup de cheikh 'Abdoul'Aziz Ibn Bâz dans le domaine du Hadith, ainsi que dans le domaine des bonnes mœurs et du comportement (Akhlaq) et il était accessible aux gens".

En 1371h il a pris place pour enseigner à la mosquée et lorsque les instituts scientifiques de Riyad ont ouvert en l'an 1372H, il s'y est inscrit. Le cheikh a dit : "Je suis entré à l'institut scientifique en deuxième année après avoir demandé conseil à cheikh 'Ali as-Sâlihi et après avoir reçu l'autorisation de cheikh 'Abdour-Rahmane as-Sa'di -que Dieu lui fasse miséricorde-. L'institut à cette époque se divisait en deux, particulier et général, et moi j'étais dans le groupe particulier.

Et il y avait aussi à cette époque la possibilité de "sauter une classe" c'est à dire qu'on étudiait les cours de l'année suivante pendant les vacances, ensuite on passait les examens à la rentrée, et si on y parvenait, on accédait à l'année suivante, et c'est comme cela que j'ai pu gagner des années".

parmi ses professeurs -en plus de ceux qu'on a cité précédemment- il y a le Mouhammad Amine ach-Chanqiti.

Son enseignement

Après deux années, il en est sortit et à été nommé professeur à l'institut scientifique de 'Ounayza tout en continuant d'étudier par correspondance à la faculté de Chari'a ainsi que l'apprentissage de la science auprès de cheikh 'Abdour-Rahmane as-Sa'di.

Lorsque son Cheikh 'Abdour-Rahmane as-Sa'di -que Dieu lui fasse miséricorde- est mort on lui confia l'Imamat général de 'Ounayza, ainsi que l'enseignement dans la bibliothèque Nationale de 'Ounayza. Ensuite, il est partit enseigner à la faculté de Chari'a et Oussoul ad-Dine, annexe de l'université islamique Mouhammad Ibn Sa'oud à Qassim, Tout en étant membre du conseil des grands savants du Royaume d'Arabie Saoudite.

Ensuite il a délivré des cours dans la sainte mosquée de la Mesque pendant plus de 35 ans. Il avait une place permanente au deuxième étage de la mosquée sacrée à la barrière de l'Ajyad.

Son dernier cours publique a été délivré une nuit avant la célébration de 'Aîd al Fitr. Pendant ce cours, il a parlé des méthodes et règles relatives au paiement de Zakat al Fitr. Il a aussi répondu à des questions sur d'autres sujets.

Sa maladie de mort

Cheikh al 'Outhaymine a été admis dans l'hôpital spécialisé du Roi Faissal de Jeddah où il recevait un traitement depuis ces 12 derniers jours.

Il a été traité par une équipe de spécialistesâ" Il a été mis sous équipement respiratoire huit jours à l'unité de soins intensifs.

Quand il a été admis à l'hôpital, il a été mis sur la liste de ceux à qui il ne sera pas pratiqué de réanimation cardiaque. De plus, il était trop en retard dans le traitement lorsqu'il est venu. La maladie s'était étendue dans son rein, son colon et un de ses poumons.

Il a été dit qu'il a souffert ses derniers jours de douleurs sévères à la suite de quoi il ne pouvait plus parler. Il était aussi rapporté qu'il a refusé de prendre le traitement chimique.

Il avait été aux États-Unis pour son traitement et après son retour, il a continué à recevoir des soins médicaux.

Sa mort (74 ans)

survenue après la prière du 'Asr le 15 Chawal 1421H, à l'hôpital spécialisé du Roi fayssal à Djeddah.

La prière mortuaire sur lui

Plus de 500 000 personnes ont participées à la Janaza du cheikh Mouhammad Ibn Salih al 'Outhaymine, à Makkah. Approximativement 1650 agents de la sécurité avaient été déployés à la grande mosquée et autour du cimetière al Adil à Makkah pour surveiller la grande foule.

Son site internet

Ibrahim al 'Outhaymine, fils du cheikh, a dit qu'il avait ordonné, qu'Internet soit utilisé pour propager le message de l'Islam dans le monde : "Nous projetons de lancer un site Web du même nom très prochainement".
Il a ajouté que le cheikh leur avait donné des directives concernant le site Web.
assalam o alykoum
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17 décembre 2010 23:03
Parmi les anciens, ceux dont j'ai lu quelques livres :

-Ibn al-Jawzi
-Ibn Taymiyyah.
-Ibn al-Qayyim.
-Ibn Kathir.
-Al-Ghazali.
-An-Nawawi
-al-Zhahabi.
-Ibn 'Abd al-Wahhab.

Parmi les contemporains :

-Al-'Uthaymin.
-as-Sa'di.

Je n'ai pas beaucoup de livres d'auteurs contemporains.

Désolé, pas de biographies.
i
17 décembre 2010 23:12
Salam ,
Un grand savant qui m'a marqué chez les contemporains est l'honorable conférencier Ahmed Deedat . Je vous invite a le decouvrir par vous meme notamment sur Youtube . Salam
a
19 décembre 2010 01:00
Al Boukhari

Son nom et sa généalogie

Abou 'Abdillâh Mouhammad Ibn Ismâ'il Ibn lbrâhîm Ibn al-Moughîra Ibn Bardazba Al-Djou'fiy Al-Boukhâri, il est appelé "La Citadelle du Hadith".

Son père

Le père d'Al-Boukhâri était connu parmi les savants. Homme de piété, il était aussi riche; il paraît qu'il avait un certain commerce. Homme de science, il avait des travaux sur la sounna : Ibn Hibbân, dans son œuvre "ath-Thuqât", l'avait classé dans la quatrième génération des rapporteurs. Il avait dit : "Il rapporte de Hammâd Ibn Zayd et de Mâlik". Les Irakiens rapportaient aussi de lui.

Ibn Hibbân (رحمه الله) a dit aussi : "'Ismâ'îl Ibn lbrâhîm Ibn al-Mughîra - Ila rencontré Hammâd et lbn al-Mubârak; il a aussi entendu Mâlik". (at-Târîkh al-Kabîr l/342)

Peu avant son décès, il avait confié à Ahmad b. Haf qui sétait rendu à son chevet : "Je nai jamais gagné de toute ma vie un seul dirham de provenance douteuse".

Son grand-père

lbrâhîm Ibn al-Mughîra, Al-Hafid Ibn Hajar (رحمه الله) écrit : "Nous n'avons pas trouvé d'éléments racontant sa biographie". (Hadyu as-Sâry p. 478)

Son arrière grand-père

Al-Mughîra, le père d'ibrâhîm, fut le premier de la lignée d'Al-Boukhâri à embrasser l'Islam.

Sa conversion fut l'œuvre d'un de ses concitoyens, un auxiliaire de la tribu Dju'fy, du nom d'al-Yamân, celui-là même qui est l'aïeul du traditionniste al-Hâfid 'Abd-ul-Lâh Ibn Muhammad Ibn 'Abd-ul-Lâh Ibn Dja'far Ibn al-Yamân al-Masnady al-Dju'fy.

Il faut dire que la tribu Dju'fy avait le mérite d'être missionnaire pour la cause de Dieu à Bukhârâ et en Asie Mineure -, plus particulièrement durant la préfecture de Sa'id Ibn Dja'far à Khurasân.

Cette tribu, originaire du Yémen, remonte à Dju'fy Ibn Sa'd al-'Achîra Ibn Midhadj. Et ce dernier est connu pour être le frère de Tayyle grand-père de Hâtim, ainsi que le frère d'Al-'Ach'ar, le grand-père d'Abu Musa al-'Ach'ary.

La mission de cette tribu avait tellement porté ses fruits que nombre de Turks d'Asie Mineure convertis à l'Islam se considéraient comme faisant partie d'elle en disant : "Nous sommes comme ses propres fils". De plus, cette tribu pouvait s'enorgueillir davantage si elle savait que de ses rangs était sorti l'imam Al-Boukhâri qui avait rendu de grands services pour l'Islam.

Il, s'est donné ce nom à titre de loyauté envers al Yamane al Ja'fi par la cause de qui il embrassa l'Islam, par la volonté de Dieu.

Son arrière arrière grand-père

Bardzaba, le père d'al-Mughîra, signifie selon quelques- uns, "cultivateur"; mais dans "al-Adab al-Mufrad", avant les deux hadith de la première rubrique, il est cité sous le nom d'al-Ahnaf. Le qadi lbn Khallikân, en se référant à Abou Nasr, avait aussi mentionné le nom d'al-Ahnaf dans son livre "al- lkmâl". Il était zoroastrien. Il le resta jusquà sa mort.

Sa naissance (194 H)

Il est né après la prière du vendredi, le 13ème jour de Chawwâl de l'an 194 de l'Hégire (21 juillet 810) dans la ville de Boukhara en Iran (actuel Ouzbekistan).

Al-Mustanîr Ibn 'Atîq dit que Muhammad Ibn 'Ismâ'îl en personne lui avait montré sa date de naissance écrite par la main de son père.

La perte de son père étant enfant

Il est quasiment certain que la mort du père était survenue alors qu'Al-Boukhâri était encore petit. Ce fut alors la mère qui se chargea de l'éducation de son fils.

Le perte temporaire de sa vue

Ahmad Ibn Al-Fadl Al-Balkhî rapporte au sujet de l'Imâm Al-Bukhârî : "Dans son enfance, il perdit la vue. [Un jour], sa mère vit le Prophète Ibrahîm - que la paix soit sur lui - dans un rêve ; il lui annonça la bonne nouvelle : "Dieu a rendu la vue à ton fils grâce à tes nombreuses prières et invocations"." Ainsi Dieu exauça les prières de sa mère et l'Imâm recouvrit sa vue.

Son apprentissage dans sa ville natale

Il est probable qu'Al-Boukhâri avait, pour la première fois, entendu le hadith en 204 ou avant cette date. A ce propos, son disciple Muhammad Ibn Yûsuf al-Farabry rapporte que Muhammed Ibn Abou Hâtim, le copiste d'Al-Boukhâri, dit qu'il avait reçu le don d'apprendre le hadith à l'école coranique alors qu'il avait dix ans ou moins.

Il commença à étudier les hadîths en mémorisant la compilation de hadîths de Ibn Al-Mubârak (رحمه الله).

Il finit la mémorisation du Coran avant l'âge de seize ans. On relate que dans sa jeunesse il connaissait déjà par cœur soixante-dix mille hadiths de notre Prophète Muhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui).

Quand quelqu'un, en rapportant la tradition, se trompait dans la chaîne des rapporteurs, Al-Boukhâri le corrigeait, car ce dernier connaissait les noms du rapporteur, de ses élèves, de ses maîtres ainsi que leurs époques et leurs pays. Al-Boukhâri lui-même nous en donne un exemple vécu durant sa vie d'élève : [A cette époque,] j'assistais aux cours dispensés par ad-Dâkhily et d'autres maîtres. Un jour, ad-Dâkhily, alors qu'il lisait aux gens, avait dit : "Sufyân a rapporté d'Abu az-Zubayr et ce dernier d'ihrâhîm" (c.-à-d., an-Nukha'y). Je lui avais alors répondu : "Abu az-Zubayr n'a pas rapporté d'ibrâhîm". Il me demanda de me taire mais moi, je repris : "Consulte l'original s'il est en ta possession!" Il rentra, vérifia puis revint et dit : "Qui est-ce alors, ô jeune homme ?" Je lui répondis en ces termes : "C'est az-Zubayr (le fils d'ibn 'Ady), d'ibn lbrâhîm". Il (ad-Dâkhily) prit donc la plume et corrigea en me disant : "tu as raison". Al-Boukhâri avait alors onze ans.

A cet âge, notre imam écoutait les hadith rapportés par les savants de sa ville, comme Muhammad Ibn Salâm al-Baykandy, 'Abd-ul-Lâh Ibn Muhammad al- Musnady al-Dju'fy et leurs pairs.

Quand il eut atteint l'âge de seize-ans, il avait déjà appris par cœur les livres de Waqî' Ibn al-Djarrâh et assimilé les avis des faqîh (témoignage d'Al-Boukhâri).

Son voyage à la Mecque et son premier pèlerinage (210 H ; 16 ans)

A l'âge de seize ans, après avoir appris le Hadîth par les spécialistes de cette science à Bukhârah, il voyagea avec sa mère et son frère Ahmad et s'installèrent à la Mecque.

Dans chaque ville, sur son chemin vers les lieux saints, il contactait les érudits et les faqîh pour profiter de leur savoir religieux : il avait écouté de Makky Ibn 'lbrâhîm al-Balkhy al-Hâfid (à Baikh), d'Abu 'Asim 'Amrû Ibn 'Asim al-Qays et Muhammad Ibn 'Abd-ul-Lâh Ibn al-Muthannâ al-'Ansâry (à Basra), de 'Ubayd-ul-Lâh Ibn Musa al-'Abs (à Kûfa), de 'Abd-ul-Lâh Ibn Zayd al-Muqri' (à La Mecque), de 'Affân Ibn Moslim al-Basry (à Bagdad), d'Abu al-Yamân al-Hakam Ibn Nâfi' al- Bahrâny (à Emèse), d'Abu Mushar 'Abd-ul-'A'lâ Ibn Mushar al-Ghassâny (à Damas) d''Adam Ibn lyyâs (à 'Asqalân), de Muhammad benYûsuf Ibn Wâqid al-Firyâby (en Palestine).

Pendant leur séjour, il étudia le Hadith par d'éminents savants de la Mecque, notamment Al-Humaydî qui lui enseigna aussi la jurisprudence de l'Imâm Ach-Châfi'i.

Il dit à Abou Ja'far Ibn Muhammad Abou Hâtim Al-Warrâq : "J'ai étudié les livres d'Ibn Al-Mubârak et Wakî' et je connaissais déjà leurs écrits par cœur à l'âge de seize ans. A dix-huit ans, j'ai commencé à compiler les comportements et les paroles des compagnons et des Successeurs. C'était au temps de 'Ubayd Dieu Ibn Mûsâ. J'ai rédigé Kitâb At-Târîkh [i.e. Le livre d'Histoire] près de la tombe du Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - les nuits de lune...".

Hachid Ibn Isma'il raconte : "Al Boukhari fréquentait avec nous les savants de Bassora alors qu'il était encore impubère. Il n'avait pas l'habitude de noter ce qu'il écoutait et quand 16 jours ont passés sans qu'il ne change d'habitude, on lui fit des reproches à cet égard. Mais sa réponse fut : "Vous m'avez trop blâmé, montrez moi ce que vous avez écrit ! Nous avons montré à al Boukhari nos notes qui ont dépassé 15.000 Hadiths, puis il les a tous récités par cœur, de sorte que nous avons corrigé nos notes d'après sa récitation".

Ses plus importants voyages

Ce sont ceux qu'il fît :

- à Baghdad (8 fois) : à chaque voyage il rencontrait l'imâm Ahmad (رحمه الله) qui ne cessait de lui demander de s'installer dans cette ville et de lui reprocher de rester à Khurâsân.

- en Syrie, en Egypte et en Arabie (2 fois)

- à Basorah (4 fois)

- au Hidjâz où il avait séjourné pendant six ans

- à Kufa (nombre de fois indéterminées)

Son passage à Naysâbûr (250 H ; 56 ans)

Al-Boukhâri entra à Naysâbûr en 250 et il y resta quelques temps à enseigner les hadith avant de le quitter contraint par les événements. Tout avait bien commencé pour lui si bien que les gens se bousculaient devant la classe qu'il avait aménagée chez lui, les maîtres envoyaient leurs élèves chez lui pour apprendre le hadith.

En témoigne cette recommandation de Muhammad Ibn Yahya adh- Dhuhaly à ses élèves : "Allez à cet homme de bien et de science et écoutez-le!".

Son cours était constamment comble jusqu'au moment où certains cheikh s'étaient opposées à lui par jalousie ; une rumeur s'était alors mise à circuler qui disait qu'Al-Boukhâri soutiendrait la thèse suivante : "Ma parole, en récitant le Coran, est créée".

Cela avait suffi pour la levée des boucliers contre l'imam de Bukhârâ. Un homme s'était levé dans le cours et lui avait demandé : "0 'AbdulLâh, qu'en dis-tu des paroles lors de la récitation du Coran, sont-elles créées ou non-créées ?"
Al- Bukhâry n'avait pas répondu la première fois mais sur l'insistance de l'homme, il répondit ceci : "Le Coran est la Parole de Dieu, les actes des hommes sont créés..." Et l'homme de s'écrier : "Il vient de reconnaître que sa parole, en récitant le Coran, est créée!"

Là, Muhammad Ibn Yahya ad-Dhuhaly avait décrété le boycott de la classe d'Al-Boukhâri en disant : "... On ne doit ni l'entendre ni lui parler. Celui qui va à Muhammad Ibn Ismâ'îl après ce qui s'est passé, accusez-le ! Car celui qui assiste à sa classe soutient sa théorie ! Et il ne lui est donc pas permis d'assister à notre cours".

La suite des événements avait précipité le départ de Al-Boukhâri qui retourna dans sa ville où il fut triomphalement accueilli. Mais avant de quitter Naysabûr, il avait tenu à insister sur ceci : "Celui qui, de Naysabûr, prétend que j'ai dit que ma parole, en récitant le Coran, est créée, celui-là est un menteur. Je n'ai pas dit cela ; cependant j'ai dit que les actes des hommes sont créés". Il avait dit aussi : "La foi se traduit par des paroles et des actes ; elle lesquels augmente et diminue ; le Coran est la Parole de Dieu qui est non-créée. Les meilleurs compagnons du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) sont Abou Bakr puis 'Omar puis 'Othmân puis 'Ali. Sur cela j'ai vécu, sur cela je mourrai et sur cela je serai ressuscité, par la volonté de Dieu".

Al-Boukhâri et l'émir Khâlid

Ce dernier, l'émir Khâlid Ibn 'Ahmad az-Zuhaly, le gouverneur de Bukhârâ, avait par l'intermédiaire d'un émissaire, demandé à Al-Boukhâri de se présenter avec ses livres "al-Djami'" et "at-Târîkh", afin d'être écouté par ses fils (les fils de l'émir).

Mais Al-Boukhâri avait refusé d'aller au palais en signifiant à l'émir que s'il voulait apprendre, il n'avait qu'à se déplacer chez lui. Dans une autre version, al-Bukhâry avait tenu ces propos : "Dis-lui que je ne me permets pas de rabaisser la science ni de la porter devant les portes des sultans. S'il en a quelque besoin, il n'a qu'à venir dans mon oratoire ou chez moi. Et, si cela ne te plaît pas, tu es un sultan et tu peux m'interdire de professer. [J'espère] que cela me soit une excuse devant Dieu le jour de la Résurrection...".

La mésentente avait pris alors forme et s'était compliquée jusqu'au point ou elle se termina par l'exil à Al-Boukhâri à Baykand.

Mais, un mois plus tard, le règne de l'émir chuta et Al-Boukhâri parvint à regagner Kartank, une petite agglomération non loin de Samarkand.

Ses professeurs

Dans l'espoir d'acquérir le savoir et de compiler des hadiths exacts (ou intègres) [en arabe : sahîh], il parcourut la terre à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, de cAsqalân, de Hims, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Kûfah et de nombreuses autres villes.

Il receuillit les traditions chez plus de 1000 maîtres, dans un témoignage, ces professeurs ont atteint le nombre de 1080.

Comme cité par lbn Hajar al-'Asqalâni, les professeurs d'Al-Boukhâri se répartissent en cinq générations.

1) Ceux qui lui ont rapporté des hadith donnés par les compagnons des compagnons du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui); comme Muhammad Ibn 'Abd-ul- Lâh al-'Ansary, Abou 'Asim an-Nabîl, Abou Nou'aym, Khalâd, 'Ali Ibn Ayyâch Makky Ibn lbrâhîm, 'Ubayd-ul-Lâh Ibn Mûsâ, et leurs pairs.

2) Réunissant ceux qui ont vécu dans la même époque mais qui n'ont pas écouté directement des compagnons des compagnons, comme : Adam Ibn Abou lyyâs, Sa'îd Ibn Abou Mariyam, Ayyûb Ibn Sulaymân, et leurs pairs.

3) C'est la génération moyenne caractérisant les cheïkh qui n'ont pas rencontré les compagnons des compagnons mais ont rapporté des célèbres disciples de ces compagnons, comme Sulaymân Ibn Harb et Na'îm Ibn Hammâd.

4) Ses collègues qui ont le même intérêt porté à la Tradition et ceux qui ont recueilli les hadith par audition les hadith quelque peu avant lui comme Abou Hâtim ar-Râzi.

5) Ce sont ceux qui entrent dans le cadre de disciples, comme 'Abd-ul-Lâh Ibn Abou Al-'As al-Khawârizmy et Husayn Ibn Muhammad al-Qabbâny.

Il a egalement appris de 'Abdou r-Razzâq, Ibn Abi Chayba...

Ses élèves

Nombre de personnes ont fait appel à Al-Boukhâri pour rapporter des hadith, telles qu'Abu Nasr Ibn Mâkûlâ, lbrahîm Ibn Ma'qal al-Nusafy, Hammâd Ibn Châkir an-Naswy, Muhammad Ibn Yusuf 'Abd-ul-Lâh Ibn Muhammad al- Masnady, 'AbdulLâh Ibn Munir, Abou Zura'a, Mouslim Ibn al-Hajâj, lbn Khouzama, al-Marûzy, An-Nasâi, al-Bazzâr, At-Tirmidhi, lbn Abou ad-Dunyâ, al-Baghawi, an-Naysâbûry...

Al-Khatîb al-Baghdâdy rapporte ceci d'al-Firabry : "Avec moi, près de soixante-dix mille hommes ont recueilli par audition le Sahîh de la bouche d'al- Bukhâry, mais à part moi, aucun d'eux n'est resté".

Sa maladie et sa mort (256 H. ; 62 ans moins 13 jours)

Quand il s'installa à Kartank, chez de proches parents, il ne cessa de prier Dieu afin d'être rappelé à Lui - Dans ces prières, il ne cessait de répéter : "Ô Dieu, la terre m'est devenue insupportable. Rappelle-moi à Toi".

Le jour où il tomba malade, il s'apprêta à prendre sa monture pour aller donner des conférences aux habitants de Samarkand (Ouzbékistan, Asie centrale) qui l'avaient invité. Au moment où il allait prendre sa monture, il ressentit une certaine faiblesse ; il demanda de l'aide et on l'aida effectivement. Il pria alors, s'allongea sur le côté, puis s'éteignit.

Sa mort était survenue la nuit qui précéda la Fête de la rupture du jeûne. C'était la nuit du samedi 30 ramadan 256 (31 août 870) après la prière du 'ichâ, à Hartanak, localité située à deux parasanges de Samarcande.

A sa mort, Al-Boukhâri (رحمه الله) avait 62 ans moins 13 jours.

Son enterrement

Le lendemain, après la prière du duhr, on pria sur sa dépouille, alors ensevelie dans trois pièces d'étoffé blanches. Quand il fut enterré, une odeur agréable se dégagea de sa tombe et se répandit dans les alentours durant des jours.

Son apparence physique

On sait peu de choses sur son apparence physique, sinon que cétait un homme de corpulence mince et de stature moyenne, ni grande, ni petite.

Les éloges à son sujet

Ahmad Ibn Hanbal : "Khurâsân n'a pas donné de pareil"

lbn Abi Chayba : "Nous n'avons pas vu de semblable à lui".

Ahmad Ibn Hamdûn al-Qassâr : "J'ai vu Mouslim Ibn al-Hadjâdj embrasser Al-Boukhâri sur le front puis lui dire : "Laisse-moi embrasser tes pieds, ô maître des maîtres, ô seigneur des traditionnistes et connaisseur des défauts venant altérer le hadith". Puis il l'a interrogé sur un hadîth. Après la réponse à Al-Boukhâri , Mouslim lui a dit : "Il n'y a que le jaloux qui te porte haine; et j'atteste qu'il n'y a pas d'homme pareil à toi dans le monde"".

At-Tirmidhi : "En Irak comme à Khurâsân, je n'ai pas vu d'homme qui connaît mieux que Bukhâry l'histoire et la chaîne".

lbn Khuzayma : "Sous ce ciel, je n'ai pas vu d'homme connaissant et retenant dans sa mémoire les hadith du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) mieux que Muhammad Ibn Ismâ'îl Al-Boukhâri".
19 décembre 2010 22:43
pour ma part,
-Ibn Taymiyyah.
-Ibn al-Jawzi
Contemporain, cheikh Al Albany , il ma marque par ses de debats
Magnifique ,

La vie des savants, pour telecharger enregistrer la cible du lien sous
par Abou Anas
1.La vie de cheikh al islam ibn taymyia, Allah lui fasse miséricorde.
[d1.islamhouse.com]

2.La vie de cheikh Hammad Al-Ansari, Allah lui fasse miséricorde.
[d1.islamhouse.com]

3.La vie de cheikh Ibn Baz, Allah lui fasse miséricorde.
[d1.islamhouse.com]

4.La vie de Cheikh Al-Albany, Allah lui fasse miséricorde.
[d1.islamhouse.com]

5. La vie de cheikh Ibn outhaymine Allah lui fasse miséricorde.
[d1.islamhouse.com]

6-par Sufyân abû Ayyûb.
bio ibn Qayyim Allah lui fasse miséricorde.
[dhikr-allah.com] part 01
[dhikr-allah.com] part 02

7-par Abbâs abû Layth,
un bref appercu de la vie de imam malik Allah lui fasse miséricorde.
[dhikr-allah.com] 01
[dhikr-allah.com] 02

8-Un Bref Apperçu de la Vie de l'Imâm Ash-Shâfi`î Allah lui fasse miséricorde.
[dhikr-allah.com] part 01
[dhikr-allah.com] part 02

9-Biographie de Al-Khatîb al-Baghdadî – Allah lui fasse miséricorde.
[dhikr-allah.com] part 01
[dhikr-allah.com] part 02

10-Quelques Points de la Vie de l'imam Al-Bukhârî – Allah lui fasse miséricorde.
[dhikr-allah.com] part 01
[dhikr-allah.com] part 02
[dhikr-allah.com] part 03
22 décembre 2010 17:40
oh la la!qu'est-ce que vous faites de isaac newton,galilée,tycho brahé,al-kuwarismus,al-gibraïl et des milliers d'autres
qui ont participé à l'Histoire bien souvent à leurs risques et périls???
h
22 décembre 2010 18:20
Citation
michelp a écrit:
oh la la!qu'est-ce que vous faites de isaac newton,galilée,tycho brahé,al-kuwarismus,al-gibraïl et des milliers d'autres
qui ont participé à l'Histoire bien souvent à leurs risques et périls???

ils ont leur admirateurs .... toi par exemple.
assalam o alykoum
a
22 décembre 2010 18:35
Citation
michelp a écrit:
oh la la!qu'est-ce que vous faites de isaac newton,galilée,tycho brahé,al-kuwarismus,al-gibraïl et des milliers d'autres
qui ont participé à l'Histoire bien souvent à leurs risques et périls???

Tu n'as aucun respect pour les musulmans.
En haut de la page, il y a écrit "Islam et pensées religieuses"....
k
24 décembre 2010 11:20
Citation
michelp a écrit:
oh la la!qu'est-ce que vous faites de isaac newton,galilée,tycho brahé,al-kuwarismus,al-gibraïl et des milliers d'autres
qui ont participé à l'Histoire bien souvent à leurs risques et périls???

On te laisse le soin de les adorer jours&nuits.
25 décembre 2010 18:12
Ah bon,parce que vous passez vos nuits à "adorer" des hommes?Moi,je n'"adore" aucun individu,qu'Allah m'en préserve.Je rappele simplement que des milliers d'hommes et de femmes ont permis de faire avancer l'Homme.Il y a eu des Arabes,oui,mais aussi des Chrétiens,des Juifs,des Perses,des Grecs,des Babyloniens...On est des milliards d'individus vivants.Mais combien sont sous terre,Dieu seul le sait...
V
VII
26 décembre 2010 12:01
Salam alaikoum,

Sans vouloir t' offensé michelp , oui ,les savants musulmans ne sont pas "le centre du monde", on la bien compris .Des tas de savants non musulmans on révolutionné les sciences de ce bas monde(et cela bien avant l'islam ,le contraire serait fou) .Mais là ,il s'agit en l'occurrence d'un topique "réservait" au savant de l'islam .Mais si tu a un savant de diverse religions (agréer du Très Haut bien sur) ,qui ta "touché ,marqué ",je ne vois pas le mal pour que tu nous le cite pas ?

et je voudrais savoir si on peut citer des compagnons (paix et salut sur eux) ?
V
VII
26 décembre 2010 12:34
habib75 :

salah iben al-otheimine:

Son site internet

Ibrahim al 'Outhaymine, fils du cheikh, a dit qu'il avait ordonné, qu'Internet soit utilisé pour propager le message de l'Islam dans le monde : "Nous projetons de lancer un site Web du même nom très prochainement".
Il a ajouté que le cheikh leur avait donné des directives concernant le site Web.


Intéressant ,sa fait plaisir de lire qu'un savant approuve internet ,sa me réconforte devant mon clavier (lol)
h
26 décembre 2010 14:14
tout les grands savants, grands prêcheurs ont leur site internet .... c'est une chose normale;

ibn elbaz a son site, al albani aussi, mohamed hassan, said rslan; etc ....

ceux qui sont mort, leurs eleves s'occupent a propager leur savoir, leur travail ...
assalam o alykoum
l
26 décembre 2010 14:45
Salam alaykoum a tous mes frères et soeurs , pour ma part chère frère et sœurs , le savant qui m'a le plus toucher est : Harun Yahya(qu"Allah l'Agrée , Si Allah le Veut , et Qu'Allah , lui Acorrde une immense récompense ici bas et d'en l'au delà , Si Allah le Veut)

C'est en parti aussi , grâce a son énorme travail , concordant avec d'autre études n'ayant rien avoir avec son travail , et faite pas des scientifiques non musulman (Allah Est le plus Savant) , qui mon convaincue que le Coran n'est pas été inventé par l'homme.

Qu'Allah bénisse tous ceux qui iront sur ce blog(Si Allah Le Veut).[aunomdedieu.centerblog.net]
Car Quiconque va sur ce site(sans orgueille , Q'Allah me préserve) , Si il Le Veut , verra sa foi ferme
Gloire à Allah , à Sa Puissance , Gloire à sa Grâce , Gloire à son Omnipotence , Gloire à Son Châtiment , Car il est le Terrible quand il Sévit qui aime bien , châtie Et Dieu Aime ses créatures
a
26 décembre 2010 14:54
Citation
michelp a écrit:
Ah bon,parce que vous passez vos nuits à "adorer" des hommes?Moi,je n'"adore" aucun individu,qu'Allah m'en préserve.Je rappele simplement que des milliers d'hommes et de femmes ont permis de faire avancer l'Homme.Il y a eu des Arabes,oui,mais aussi des Chrétiens,des Juifs,des Perses,des Grecs,des Babyloniens...On est des milliards d'individus vivants.Mais combien sont sous terre,Dieu seul le sait...

Merci de ne pas polluer le post
Personne n'a dit ici qu'il adorait autre que Dieu
l
26 décembre 2010 15:08
Mon frere as300!Quel magnifique texte que tu vien de me transmetre la , j'en est presque les larme au yeux!Que Dieu te benisse pour ce que tu vien de faire !(Si Alla le Veut , Allah Est plus Savant)

Son physique

Adh-Dhahabi (que Dieu lui fasse miséricorde) le décrit ainsi : "Il était blanc avec des cheveux et une barbe noire ; Ses cheveux atteignaient le lobe des oreilles ; Ses yeux étaient tel une langue qui s'exprime; Il était d'une taille moyenne et large d'épaule. Il était doté d'une belle voix et d'une grande éloquence; Il s'exprimait rapidement mais savait se contrôler. Je n'ait jamais vu son pareil dans le fait d'invoquer et de demander l'aide de son Seigneur".


Ceci prouve qu'il n'y a pas un aspect typique à avoir pour etre musulman!Merci chèere frere!Ceci renforce ma foi!

Y-a-t'il un musulman possédant une foi réelle et croyant en Dieu et en Son Prophète qui pense qu'il y a quelqu'un autre que Dieu qui a un pouvoir autonome sur les évènements et qui est capable d'exécuter ce qu'Il a décrété à leur propos? Ya-t'il un vrai croyant qui croit que quelqu'un autre que Dieu peut le récompenser pour ses bonnes actions et le punir pour ses mauvaises actions? En marge de ceci, nous devons considérer qu'il y a des expressions qui ne doivent pas être prises dans leur sens littéraire. Ce n'est pas à cause de la peur d'associer un partenaire à Dieu et en vue de bloquer les moyens à l'idolâtrie. Car quiconque cherche l'aide du Prophète cherche seulement son pouvoir d'intercession auprès de Dieu

Exelent mon frere , vraiment , voila ce qu'est du monotheise pur(en toute humilité , sans orgueil , qu'Allah me Preserve , Si Allah le Veut).

"Je crois que le Coran est une signification qui existe dans l'Essence d'Allah (mi`na qâ'imun bi dhât Allâh), et que c'est un des Attributs parmi les attributs pré-éternels de Son Essence (wa huwa Sifatun min Sifâti dhâtihi al-qadîma), et il est incréé (wa huwa ghayru makhlûq), et il n'est constitué ni de lettres, ni d'une voix (wa laysa bi Harfin wa la Sawt), et Sa parole "Le Tout Miséricordieux s'est établi sur son Trône", ne doit pas être prise selon son sens littéral (laysa `ala zâhirihi), et j'en ignore la signification mais Seul Allah la connaît, et on parle de Sa "descente" de la même manière que l'on parle de Son "établissement (wa al-qawlu fi al-nuzûli kal-qawli fi al-istiwâ')". Ceci fût écrit par Ahmed Ibn Taymiyya et ils ont témoigné qu'il s'est repenti des paroles qui contredisaient les dires sus-mentionnés de son plein gré. Cet évènement eût lieu le 25 de Rabi al Awwal 707 et de nombreux érudits y ont assisté". (al-durar al-kâmina fi a'yân al-mi'at al-thâmina)

Mon frere , encore merci , car c'est vraiment interessant , Loué soit Allah , Notre Mâitre!


En 718H, une lettre du sultan interdisait à Ibn Taymiya de donner des fatawas sur la répudiation contraires à la doctrine hambalite dominante. On lui reprochait de rejeter la validité de la réunion des trois répudiations en une seule et de considérer half (le serment) de répudiation comme un simple serment si celui qui le formulait n'avait pas l'intention de procéder réellement à une répudiation. Deux conseils se tinrent à ce sujet, sous la présidence, de Tankiz, en 718H et 719H.

La trinité , la bible l'egypte... Interessant mon frère.

On lui reprochait sa Rissala sur "ziyarat Al qoubour" (réquisitoire sur la visite des tombes), dans laquelle il condamnait le culte des saints. Plusieurs de ses disciples furent arrêtés en même temps que lui. Ils devaient être relâchés peu de temps après, à l'exception d'Ibn Qayim Al-Djawziya.

Et bien quoi , les saints ne mangent t'ils pas comme nous?Et meurent comme nous?(Et tous mon respect envers notre Prophete Mohamed Qlpelbddssl)


Après avoir quitté Qazan, les accompagnateur du Chaykh lui dirent en chemin : "malheur à toi qu'as-tu fais ?! Comment t'adresses-tu au roi des Tatars qui cernent aujourd'hui le pays de Châm ?! Par Dieu nous ne voyagerons plus à tes côtés car il se peut qu'il envoi quelqu'un pour te tuer !"
Le Chaykh leur dit : "Moi aussi je ne voyagerais plus avec vous car vous êtes des lâches !"
Puis ils se séparèrent et partirent chacun de son côté.

Certes , Dieu (Que sa Puissance soit Exalté!)vaut infiniment plus que le roi.

Il admonestait les gens à éviter ce genre de culte qui n'agrée ni à Dieu , ni a Son Prophète, Mohammed.

Ses livres et sa plume sont confisqués

Les pervers et les négateurs auraient t'ils la vérité en horreur?

Quelle belle religion est l'Islam!Je suis fière d'y appartenir!

Vraiment merci mon chère frère as300!Allah te le Rendra surement (Si Allah le Veut)
Gloire à Allah , à Sa Puissance , Gloire à sa Grâce , Gloire à son Omnipotence , Gloire à Son Châtiment , Car il est le Terrible quand il Sévit qui aime bien , châtie Et Dieu Aime ses créatures
26 décembre 2010 15:28
Edward said et Arkoun
V
VII
26 décembre 2010 18:05
RE ,

moi celui que je voudrai cité c'est Abû Bakr As-Siddîq (paix et salut sur lui).pas besoin de vous ventés ces mérites, vous les connaissez surement déjà
. (inch'Allah puisse ton avoir l'honneur de rencontrés ces modèles dans l' haut delà (paix et salut sur eux) ) :

« Abû Bakr As-Siddîq ne vous devança ni par sa prière ni par son jeûne. Il vous devança par une chose installée dans son cœur. [1]
Naissance et Jeunesse à La Mecque

Trois ans après la naissance du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, vers 573 E.C., La Mecque vit naître « le meilleur homme sur terre hormis les prophètes » [2]. Dans une famille Qurayshite de la tribu de Taym [3], naquit `Abd Allâh Ibn Abî Quhâfah (alias Abû Bakr), de son nom complet `Abd Allâh Ibn `Uthmân Ibn `Amr Ibn Ka`b Ibn Sa`d Ibn Taym Ibn Murrah Ibn Ka`b. Sa généalogie rejoint celle du Prophète — paix et bénédictions sur lui — au sixième ancêtre, Murrah Ibn Ka`b. Sa mère, Salmâ Bint Sakhr, surnommée Umm Al-Khayr, fut parmi les femmes ayant embrassé l’islam avant l’Hégire alors que son père ne l’embrassa que tardivement.

À l’époque pré-islamique, Abû Bakr était surnommé « `Abd Al-Ka`bah » (le serviteur de la Ka`bah). Ce n’est qu’aprés l’avènement de l’islam que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — lui donna le nom de `Abd Allâh (le serviteur d’Allâh) et le surnomma « Al-`Atîq » (l’affranchi, l’épargné) car il expliqua à son sujet : « Abû Bakr est celui qu’Allâh affranchit du feu » [4]. L’on rapporte également qu’il fut surnommé de la sorte en raison de sa beauté [5] et de ses vertus qui, parmi les Qurayshites, le distinguaient ainsi que ses ancêtres. Son surnom Abû Bakr provient du fait qu’il était souvent le premier à proposer et à entreprendre des œuvres de bienfaisance [6] Il fut plus tard surnommé « As-Siddîq » (Le Véridique) pour avoir résolument cru à l’évènement d’Al-Isrâ’ wal-Mi`râj (Le voyage nocturne et l’Ascension) alors que d’autres Compagnons mirent du temps avant d’y adhérer [7].

Avant l’avènement de l’islam, Abû Bakr ne partageait pas les croyances des Qurayshites. Il ne se prosterna guère devant une idole et ne but jamais d’alcool. Un jour, on lui demanda : « Ne voudrais-tu donc pas te prosterner devant Al-Lât et al-`Uzzâ ? » Et Abû Bakr de s’interroger : « Qui sont-elles ? » On répondit : « Les filles d’Allâh ! » Il s’exclama : « Qui est donc leur mère ? » Par ailleurs, Abû Bakr faisait partie des notables les plus respectés de Quraysh et l’un de ses plus fins connaisseurs en matière de généalogie des tribus arabes.

Commerçant aisé, Abû Bakr se maria durant la période pré-islamique avec Qutaylah Bint `Abd Al-`Uzzâ ; mariage qui donna naissance à Asmâ’ Bint Abî Bakr et `Abd Allâh Ibn Abî Bakr, deux grandes figures de l’islam. Il épousa ensuite Umm Rûmân qui lui donna `Abd Ar-Rahmân et la Mère des Croyants `Â’ishah. Après l’avènement de l’islam, Abû Bakr épousa Asmâ’ Bint `Umays, qui lui donna Muhammad, avant d’épouser Habîbah Bint Zayd Al-Khazrajiyyah qui lui donna Umm Kulthûm.

« Abû Bakr, tu es mon compagnon sur le Bassin et mon compagnon dans la grotte » [8]

L’amitié qui lia Abû Bakr au Prophète ne vit pas le jour au lendemain de la révélation du Message puisqu’elle datait de plus loin. Non seulement leurs nobles caractères les avaient rapprochés, mais aussi leurs voyages ensemble avec les caravanes commerciales partant vers la Syrie eurent un grand effet sur la consolidation de leurs liens d’amitié. Ce fut durant l’un de ces voyages, que la caravane Qurayshite croisa le moine Bahîrâ qui, ayant très tôt aperçu les signes de la prophétie de Muhammad — paix et bénédictions sur lui —, conseilla à son oncle de le garder loin des yeux des Juifs.

L’islam d’Abû Bakr fut le fruit d’un long voyage spirituel à la recherche de la Vérité. En tant que commerçant, il passait une grande part de sa vie à parcourir les déserts de la péninsule arabe fréquentant ainsi ses habitants du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Bien qu’étant un fin connaisseur des différentes confessions présentes dans la péninsule, il prêtait une attention particulière aux religions monothéistes. Assis un jour devant la Ka `bah, Ibn Abî As-Salt lui demanda : « Ô quetteur du bien, l’as tu trouvé ? » Abû Bakr répondit : « Non. » Ibn Abî As-Salt dit : « Le Prophète attendu sera issu de parmi nous ou de parmi vous. » N’ayant jamais entendu parler d’un Prophète attendu, Abû Bakr alla s’informer à son sujet auprès de Waraqah Ibn Nawfal. Il dit : « Je me rendis auprès de Waraqah Ibn Nawfal qui scrutait longuement le ciel et poussait souvent des soupirs durant ces méditations. » Waraqah dit : « Oui mon frère, nous sommes les gens du Livre et des sciences, mais ce Prophète sera issu d’une tribu arabe. » Dès le début de la mission prophétique, Abû Bakr fut le premier à croire au Message de Muhammad — paix et bénédictions sur lui — et à apporter son soutien indéfectible à cette cause. À cet égard, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Je n’ai invité personne à embrasser l’islam sans qu’il y ait en lui du recul, de la réflexion et de l’hésitation, sauf Abû Bakr Ibn Abî Quhâfah. Il n’a pas attendu un instant lorsque je lui en ai parlé et n’a point hésité » [9].

Fut-ce par précipitation ou naïveté ? Laissons la réponse aux événements qui suivirent. Un jour, au début de la révélation, les Polythéistes de Quraysh s’attaquèrent violemment au Prophète sous les yeux de ses Compagnons. Devant cette scène, Abû Bakr se précipita à la défense du Prophète en criant : « Tuez-vous un homme parce qu’il dit : "Mon Seigneur est Allâh." ? » [10] ; ce qui lui valut d’être encerclé et cruellement frappé. Une fois secouru, mais grièvement blessé et son corps tuméfié, Abû Bakr perdit conscience durant le reste de la journée si bien que sa tribu crut qu’il allait certainement y rester. Mais aussitôt éveillé, il mit de côté les peines et les douleurs dont il souffrait et demanda : « Qu’a t-on fait au Messager d’Allâh ? » Malgré les assurances que sa mère ainsi que Fâtimah Bint Al-Khattâb lui donnèrent que le Prophète était sain et sauf, Abû Bakr insista à s’en assurer lui-même. La nuit tombée, on emmena Abû Bakr chez le Prophète qui, très ému et attristé par ce qui avait touché son Compagnon, se mit à invoquer Dieu pour lui. Mais, aux yeux d’Abû Bakr, même la tristesse ne devait avoir aucune place dans le cœur du Prophète. En guise de consolation pour le Messager d’Allâh, Abû Bakr lui dit : « Je sacrifierais pour toi mes père et mère, ô Messager d’Allâh ! Rien de mal ne m’a touché sauf ces quelques blessures sur mon visage. »

La conversion d’Abû Bakr renforça considérablement les fondements de la nouvelle religion. Sa forte adhésion au Message de l’islam le poussa à défendre, non seulement le Prophète, mais aussi les opprimés et les persécutés parmi les nouveaux musulmans. Ainsi, racheta-t-il sur ses propres deniers la liberté de sept esclaves convertis à l’islam, dont Bilâl Ibn Rabâh et `Âmir Ibn Fuhayrah, afin de les sauver de la ferrule de leurs maîtres. Il eut également le mérite d’être à l’origine de la conversion de cinq Compagnons auxquels Allâh promit le Paradis : `Uthmân Ibn `Affân, `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf, Talhah Ibn `Ubayd Allâh, Sa`d Ibn Abî Waqqâs et Az-Zubayr Ibn Al-`Awwâm.

La compagnie du Prophète — paix et bénédictions sur lui — lui était meilleure que la terre et ce qu’elle renfermait comme trésors et représentait pour lui un honneur inestimable. Quand Allâh ordonna à son Prophète d’émigrer vers Médine, Abû Bakr le supplia : « La compagnie, la compagnie, ô Messager d’Allâh ! » Et le Prophète de répondre : « La compagnie, Abû Bakr ! » Il s’agissait d’un voyage risqué et semé d’embûches, mais Dame `Â’ishah dit à cet égard : « Je n’ai jamais vu quelqu’un pleurer de joie comme Abû Bakr ce jour-là. »

Arrivés à la grotte de Thawr, les deux compagnons décidèrent de s’y reposer avant de reprendre leur chemin vers Médine. Abû Bakr demanda au Prophète d’attendre à l’extérieur jusqu’à ce qu’il inspecte la grotte et s’assure qu’aucun danger ne s’y présentait. Trouvant plusieurs cavités susceptibles d’abriter des serpents ou des scorpions, Abû Bakr passa son doigt à l’intérieur de chacune d’entre elles pour s’assurer qu’elle ne contenait rien de nuisible. Il enleva ensuite son manteau, le déchira en morceau et se mit à boucher les trous de la grotte avant d’inviter le Prophète à rentrer. La nuit tombée, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — se coucha auprès d’Abû Bakr qui bouchait de son pied un trou qu’il venait de découvrir. Piqué par un scorpion caché dans ce trou, Abû Bakr étouffa sa douleur afin de ne pas déranger le Prophète, mais ne put empêcher ses larmes de couler. Ce ne fut que quand une larme tomba sur les joues du Prophète, qu’il se réveilla et vit son compagnon en larmes. Préoccupé, le Messager d’Allâh lui demanda : « Qu’as-tu Abû Bakr ! » Il répondit : « Ce n’est qu’une piqûre, ô Messager d’Allâh, pour toi je sacrifierais mes père et mère. » Par le toucher de sa salive bénie, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — soigna son Compagnon de la piqûre du scorpion... [11]

De nouveau sur leur chemin, Abû Bakr gardait la route du Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Il marchait tantôt devant lui, tantôt derrière, tantôt à sa droite et tantôt à sa gauche. Remarquant cela, le Messager d’Allâh lui dit : « M’aimes-tu Abû Bakr ? » Abû Bakr répondit : « Oui, ô Messager d’Allâh. » Le Prophète lui demanda : « Es-tu prêt à mourir pour moi ? » Le Véridique répondit : « Oui, car si je meurs, je ne suis qu’un homme ; mais si tu meurs, tu représentes toute cette religion. »
Abû Bakr et le Coran... un lien particulier

Dans la cour de sa maison à La Mecque, Abû Bakr prit l’habitude de réciter sereinement le Coran laissant ses larmes exprimer la Vérité qu’avait reconnue son cœur. Inquiets par l’intérêt manifesté par ses voisins à l’égard du nouveau Livre, les Polythéistes de Quraysh le menacèrent de représailles si cette habitude devait durer. Cependant, Abû Bakr refusa de se plier à leurs menaces sacrifiant même la protection que lui procurait Ibn Ad-Dughunnah contre les ennuis de Quraysh. Il dit à ce dernier : « Je ne le fais que dans ma propre demeure et je cherche refuge auprès du Très Glorieux et du Très Noble. »

Connu pour sa forte émotion vis-à-vis du Coran, Abû Bakr ne pouvait s’empêcher pendant sa récitation de verser de chaudes larmes. On rapporta que la sourate qui le faisait le plus pleurer était la sourate intitulée Az-Zalzalah (la secousse) : « Quand la terre tremblera d’un violent tremblement * et que la terre fera sortir ses fardeaux * et que l’homme dira : "Qu’a-t-elle ?" * Ce jour-là, elle contera son histoire * selon ce que ton Seigneur lui aura révélé * Ce jour-là, le gens sortiront séparément pour que leur soient montrées leurs œuvres * Quiconque fait du bien fut-ce du poids d’un atome, le verra * et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome, le verra » [12].

Mais quelle opinion avait cet homme de lui-même, celui dont Dame `Â’ishah dit : « Ô Messager d’Allâh, Abû Bakr est un homme larmoyant. Quand il dirige la prière, il pleure et les gens risquent de ne rien entendre. » [13] ? Lorsqu’une délégation venue du Yémen entendit le Coran et en pleura, Abû Bakr les contempla et dit : « Nous étions comme vous avant que nos cœurs durcissent. » Ressentant de la pitié pour lui-même, il pleura ainsi que ses compagnons.

Par ailleurs, Abû Bakr fut à plusieurs reprises évoqué dans le Coran, par exemple dans le verset révélé au sujet de l’hégire : « Si vous ne lui portez pas secours, Dieu l’assista quand, banni par les dénégateurs avec un seul compagnon, tous deux se trouvaient dans la grotte. Lors il dit à son compagnon : "Ne sois pas triste : Dieu est avec nous". Et Dieu fit descendre sur lui Sa sérénité, le conforta d’armées invisibles à vos yeux, et mit à bas la parole des dénégateurs, alors que la Parole de Dieu fut la plus haute. Dieu est Tout-Puissant et Sage. » [14]. Abû Bakr est également désigné dans le verset : « Celui qui vient avec la Vérité et celui qui la confirme » [15].

Il est celui dont l’élan de générosité amena à dépenser toute sa fortune dans le sentier d’Allâh. S’il possédait avant l’Hégire prés de 40 000 dirhams, dix ans plus tard à Médine, il n’avait plus que 5 000 dirhams pour toute fortune ! Le Coran dit à son sujet : « Alors qu’en sera écarté (le Feu) le pieux * qui donne ses biens pour se purifier * et auprès de lui, personne ne profite d’un bienfait intéressé * mais seulement pour la recherche de La Face de son Seigneur le Très-Haut * Et certes, il sera bientôt satisfait ! » [16]. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit également à cet égard : « Aucun argent ne me fut plus utile que celui d’Abû Bakr » [17].

Un autre verset fut révélé au sujet d’Abû Bakr lorsque, à la suite de l’événement d’Al-Ifk [18], il suspendit son assistance financière à Mistah Ibn Uthâthah qui avait contribué à faire circuler des rumeurs contre Dame `Â’ishah. Allâh révéla alors le verset : « Et que les détenteurs de richesse et d’aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire don aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier d’Allâh. Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous donc pas qu’Allâh vous pardonne ? Et Allâh est Pardonneur et Miséricordieux ! » [19].

« J’aurais souhaité être un poil sur la poitrine d’Abû Bakr » [/`Umar Ibn Al-Khattâb/]

Personne ne doute ni du rang dont jouissaient Abû Bakr et `Umar dans l’islam ni de l’amour que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — leur réservait. Mais parce que rien ne satisfait les âmes passionnées sauf l’agrément de leur Créateur et que « ceux qui le convoitent (le Paradis) de rentrer en compétition (pour l’acquérir) » [20], Abû Bakr et `Umar ne cessaient de se concurrencer dans le domaine de la bienfaisance.

Un jour, alors que le Prophète et les Compagnons venaient d’accomplir la prière de l’Aube, le Messager d’Allâh se tourna vers eux et demanda : « Qui parmi vous jeûne aujourd’hui ? » Personne ne répondit par l’affirmative excepté Abû Bakr. Le Prophète demanda : « Qui parmi vous a rendu visite à un frère malade aujourd’hui ? » `Umar répondit : « Ô Messager d’Allâh, nous venons à peine de finir la prière de l’aube. Comment peut-on l’avoir fait ? » Abû Bakr répondit avec humilité : « Moi, ô Messager d’Allâh. J’ai appris que `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf était malade et je me suis rendu chez lui avant de venir à la mosquée. » Le Prophète demanda : « Qui parmi vous a versé une aumône aujourd’hui ? » `Umar répondit : « Ô Messager d’Allâh, nous venons tout juste d’accomplir la prière et n’avons pas encore quitté nos places. Où pourrions-nous avoir croisé un pauvre pour l’aider ? » Abû Bakr répondit : « Sur mon chemin vers la mosquée, j’ai croisé un besogneux. Trouvant un morceau de pain dans les mains de mon petit-fils, je le lui ai donné. » Le Prophète dit : « Abû Bakr, le Paradis t’est annoncé comme bonne nouvelle. » `Umar dit :« Abû Bakr, je n’arriverai jamais à te devancer ! »

Une situation similaire eut lieu lors de la bataille de Tabûk quand le Prophète — paix et bénédictions sur lui — appela les musulmans à contribuer généreusement au financement de l’armée. `Umar conserva la moitié de sa fortune et offrit la seconde moitié au Prophète. Le Messager d’Allâh lui demanda : « Qu’as-tu laissé à ta famille ? » `Umar répondit : « La moitié de ma fortune. » Le Prophète lui dit : « Tu as bien fait. » Abû Bakr, quant à lui, ne garda que ses actifs immobiles et offrit l’intégralité de sa fortune au Prophète. Lorsque le Messager d’Allâh l’interrogea sur ce qu’il avait laissé à sa famille, Abû Bakr répondit : « Je leur ai laissé Allâh et Son Messager. » `Umar dit alors : « Par Allâh, dorénavant, je ne te devancerai jamais Abû Bakr ! »

Bien que le Paradis lui ait été promis, Abû Bakr cherchait en permanence à s’approvisionner pour sa vie dans l’au-delà par l’accomplissement d’œuvres surérogatoires. Un jour, décrivant le jour de la résurrection, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Chaque croyant sera appelé à rentrer au Paradis par l’une de ses portes. Quiconque appartient aux gens de la prière sera appelé par la porte de la prière. Quiconque appartient aux gens du jeûne sera appelé par la porte du jeûne. Quiconque appartient aux gens de l’aumône sera appelé par la porte de l’aumône. Quiconque appartient aux gens du jihâd sera appelé par la porte du jihâd. » Abû Bakr demanda alors s’il était possible que l’on soit appelé à rentrer par toutes ses portes. Le Prophète répondit : « Oui, Abû Bakr, et je souhaite que ce soit ton cas. »
Abû Bakr et les derniers jours du Prophète

Les âmes transparentes et purifiées apprennent, par la grace divine, ce qui pour d’autres serait caché ; les cœurs raffinés comprennent les sens implicites que les paroles du Prophète — paix et bénédictions sur lui — peuvent porter. C’est ainsi que durant le Pèlerinage d’Adieu, quand le Prophète récita le verset : « Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous » [21], tous les Compagnons se réjouirent alors qu’Abû Bakr fut le seul à pleurer. Il expliqua : « C’est l’annonce de la mort du Messager d’Allâh ! »

Durant sa maladie de mort et devant les Compagnons qui avaient afflué vers sa mosquée à Médine, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — adressa un dernier mot à sa communauté dans lequel il leur conseilla de continuer à suivre son chemin et à préserver le Message divin. Il conclut son discours disant : « Le choix fut donné à un serviteur entre la vie de l’ici-bas et la rencontre de son Seigneur ; il choisit la rencontre de son Seigneur. » Le silence total régna et personne ne comprit le sens de cette dernière phrase. À ces mots, Abû Bakr ne put s’empêcher d’éclater en sanglots si bien que ses pleurs retentirent dans la mosquée, et furent entendu par tous les Compagnons. Au grand étonnement des Compagnons qui le virent interrompre le Prophète, il cria :« Ô Messager d’Allâh ! Je sacrifierais pour toi mes père et mère, je sacrifierais pour toi ma progéniture, ma personne, et mon argent ! » Le Prophète dit : « Laissez-le, car par Allâh, j’ai pu retourner toutes les faveurs qui m’ont été faites sauf à Abû Bakr, je n’ai pas pu le récompenser et je laisse sa récompense à Dieu ! » Le Prophète ordonna ensuite que toutes les portes débouchant sur la mosquée soient fermées à l’exception de la porte d’Abû Bakr.

Puis arriva le 12 Rabi` Al-Awwal de l’an 11 de l’hégire, jour qui devait endeuiller Médine et le reste de la communauté musulmane naissante. Le Prophète demanda à Dame `Â’ishah qu’Abû Bakr dirige la prière à sa place ; après une hésitation elle répondit : « Ô Messager d’Allâh, Abû Bakr est un homme larmoyant. Quand il dirige la prière, il pleure et les gens risquent de ne rien entendre ». Mais le Prophète insista à ce que ce soit Abû Bakr qui le remplace et refusa la proposition de Dame `Â’ishah que `Umar dirige la prière à sa place. Il dit : « N’ai-je pas dit Abû Bakr ! Allâh ne veut que cela et les musulmans ! ». On vit le Prophète faire son dernier sourire en regardant les musulmans accomplir leur prière ; adoration qui continuera à les lier à leur Créateur même après la disparition du porteur du Message.

Le décès du Prophète dépassa la raison de ses Compagnons si bien que `Umar dit : « Le Messager d’Allâh n’est pas mort, il est allé rencontrer son Seigneur à l’instar de Moïse et il reviendra. » Mais ayant compris la fin inéluctable, Abû Bakr fut le premier à l’accueillir avec sagesse et patience. Il rentra dans la chambre du Prophète — paix et bénédictions sur lui — pour s’assurer que la nouvelle était vraie. Il le serra ensuite tendrement et l’embrassa entre les yeux en disant : « Bonté tu es, vivant ou mort. Ô mon bien-aimé à qui je confie mon secret, ô mon ami à qui je me voue. » Puis, Abû Bakr sortit calmer les Musulmans et dit : « Quiconque adorait Muhammad qu’il sache que Muhammad est mort et quiconque adore Allâh qu’il sache qu’Allâh est Vivant et qu’Il ne meurt jamais. » Il récita ensuite la Parole d’Allâh : « Muhammad n’est qu’un Messager — des messagers avant lui sont passés —. S’il meurt ou s’il est tué, retournerez-vous sur vos talons ? » [22].
Abû Bakr devenu Calife

Estimant qu’il fallait immédiatement régler le problème de la succession du Prophète, les Ansâr se rendirent à l’assemblée (Saqîfah) de Banû Sâ`idah pour débattre de cette question. Il s’agissait de savoir à qui serait attribué l’honneur de succéder au Prophète — paix et bénédictions sur lui — : aux Ansâr ou aux Muhâjirûn. Avant l’arrivée des Muhâjirûn dans l’assemblée, les débats avaient abouti à la désignation de Sa`d Ibn `Ubâdah en tant que Calife sans pour autant qu’il n’y ait de consensus autour de ce choix.

Les discussions ne s’étaient pas terminées lorsqu’Abû Bakr, `Umar et certains Muhâjirûn se rendirent à l’assemblée. À leur arrivée, certains Compagnons proposèrent la désignation de deux Califes, l’un appartiendrait aux Ansâr et l’autre aux Muhâjirûn ; proposition refusée car synonyme de division.

Rappelant qu’il ne se portait pas comme candidat, Abû Bakr dit : « Vous savez que les Arabes n’accepteront de confier cette affaire qu’à un homme qurayshite car Quraysh est considérée comme la tribu la plus éminente parmi les tribus arabes. » Abû Bakr proposa alors comme candidats `Umar et Abû `Ubaydah Ibn Al-Jarrâh. Ces derniers refusèrent la proposition, rappelant qu’Abû Bakr était le meilleur des Muhâjirûn, le seul à avoir été en compagnie du Prophète dans la grotte, et enfin qu’il avait été nommé par lui pour diriger la prière des Musulmans à sa place. Le consensus réalisé, Abû Bakr fut désigné Calife.

Quelques jours après le serment d’allégeance prononcé par les grands Compagnons dans l’assemblée de Banû Sâ`idah, les habitants de Médine se réunirent à la mosquée et firent allégeance à Abû Bakr. Celui-ci prononça alors un discours dans lequel il dit : « Ô gens ! J’ai été élu comme chef sans être le meilleur parmi vous. Si vous trouvez que j’agis avec justesse, assistez-moi et si vous trouvez que je m’abuse, corrigez-moi. Le faible parmi vous est fort à mes yeux, jusqu’à ce que j’obtienne pour lui son droit ; et le fort parmi vous est faible à mes yeux, jusqu’à ce que je lui arrache ce qui n’est pas son droit. Ô gens, sachez qu’aucun peuple n’a abandonné la lutte dans le sentier d’Allâh sans qu’il soit humilié. Sachez aussi que l’immoralité ne se répand au sein d’un peuple sans que Dieu ne l’afflige d’une calamité. Obéissez-moi, tant que j’obéis à Dieu, et à Son Messager. Si je désobéis à Dieu et à Son Messager, vous ne me devez aucune obéissance. Levez-vous pour la prière ; que Dieu vous fasse miséricorde ! »

Avant sa désignation, Abû Bakr avait l’habitude de prendre soin personnellement des familles des martyrs et d’aider la veuve et l’orphelin. On rapporte à cet effet que quand les enfants voyaient Abû Bakr dans la rue, ils se précipitaient vers lui, montaient sur ses épaules et jouaient avec lui. Les gens pensèrent qu’après son investiture, Abû Bakr cesserait de faire cela. Mais il veilla à préserver cette habitude si bien que `Umar alla un jour proposer son aide à une vielle femme de Médine qui déclina poliment expliquant que quelqu’un venait habituellement l’aider. Se renseignant sur l’identité de cette personne, la vielle femme répondit : « Je ne sais pas qui c’est. C’est un homme qui vient d’habitude m’aider à nettoyer la maison et à traire les chèvres. » N’ayant pas eu de réponse, `Umar décida de découvrir l’identité de celui qui l’avait devancé auprès de cette dame ; voyant un jour Abû Bakr sortir de chez elle, il dit : « Qu’Allâh te fasse miséricorde Abû Bakr, tu auras tenu la dragée haute à tes successeurs ! »
Abû Bakr à la défense de l’État naissant

Bien que le Califat d’Abû Bakr As-Siddîq ne durât qu’environ deux ans, il fut caractérisé par d’immenses réalisations et de dangereux évènements et incidents. Ces derniers auraient provoqué la dislocation de l’État islamique sans la miséricorde divine qui plaça à sa tête un homme qui, par sa sagesse et sa détermination, réussit à préserver cette nouvelle communauté.
L’armée d’Usâmah Ibn Zayd

La première décision prise par Abû Bakr fut de dépêcher l’armée d’Usâmah Ibn Zayd contre les Byzantins qui empêchaient les prédicateurs musulmans de transmettre leur message sur les terres qu’ils gouvernaient. Cette armée qui avait été dépêchée par le Prophète — paix et bénédictions sur lui — avant son décès, revint à Médine après l’annonce de la nouvelle de sa maladie. Cette décision fut cependant contestée par certains Compagnons pour deux raisons. La première était la crainte que la décision d’Abû Bakr ne prive la communauté de son armée à un moment si critique de son histoire ; les tribus arabes reniant, l’une après l’autre, l’islam et s’apprêtant à attaquer Médine. La deuxième était que pour certains, Usâmah était trop jeune pour diriger cette armée. Il avait à l’époque dix-huit ans approximativement. Abû Bakr refusa cependant de se plier à cette contestation et dit : « Par Celui Qui détient mon âme entre Ses Mains, même si les lions me capturaient, je dépêcherais l’armée d’Usâmah comme le Prophète l’a ordonné. Je le ferai même si je demeure seul dans cette cité. » Et devant son insistance, ses opposants lui proposèrent de changer Usâmah ; ce qu’il refusa totalement en disant : « Je ne puis guère modifier une décision qu’avait prise le Messager d’Allâh. »

Monté sur son cheval et s’apprêtant à quitter Médine, Usâmah se sentit gêné d’être sur sa monture alors que le Calife la lui conduisait. Usâmah lui dit : « Soit tu montes avec moi, soit je descends marcher. » Mais Abû Bakr refusa et répondit : « Tu ne descendras pas et je ne monterai pas. Quel mal me ferai-je en empoussiérant mes pieds pour la cause d’Allâh pendant une heure de la journée ? » Par ailleurs, le Calife adressa à cette occasion un discours à son armée dans lequel il dit : « Ô gens ! Je vous recommande dix choses, retenez-les bien. Ne trahissez pas, ne transgressez pas, ne trompez pas, ne mutilez pas les dépouilles de vos ennemis, ne tuez ni enfants ni vieillards ni femmes, ne brûlez aucun palmier, ne coupez aucun arbre et n’égorgez aucune bête sauf pour votre nourriture. Vous trouverez sur votre chemin des gens qui se sont consacrés à l’adoration dans des couvents, laissez-les pour ce à quoi ils se sont consacrés. Vous rencontrerez des gens qui vous serviront toutes sortes de nourriture, servez-vous en et invoquez le Nom d’Allâh en le faisant. »

Constatant que l’État islamique allait dépêcher son armée à l’étranger, les tribus arabes envoyèrent leurs émissaires à Médine afin de vérifier la présence d’une armée de réserve. Ayant compris leur dessein, Abû Bakr mobilisa les musulmans et leur ordonna de se regrouper dans la mosquée du Prophète, prévoyant une attaque imminente de la part des tribus rebelles. Puis, apprenant qu’elles étaient à trois jours de marche de Médine, Abû Bakr sortit accompagné des musulmans pour défendre la ville du Prophète et la bataille fut remportée par les musulmans.

Par ailleurs, l’armée d’Usâmah ne déçut pas les espérances du Calife. Elle vainquit les Byzantins et fit une percée profonde sur leurs territoires avant de regagner Médine. Ainsi réalisa-t-elle l’objectif qui lui avait été fixé, à savoir établir et sécuriser les frontières du nouvel État islamique et semer le doute et la crainte dans les rangs des ennemis de l’islam, y compris certaines tribus arabes du nord qui guettaient l’occasion d’attaquer Médine.
Les guerres d’apostasie

Suite au décès du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, quelques tribus récemment converties à l’islam s’empressèrent de renier leur foi et de contester la souveraineté de l’État islamique en refusant de verser la zakât. D’autres chefs arabes allèrent même jusqu’à prétendre la prophétie. Cette rébellion politico-religieuse s’étendit sur l’ensemble de la péninsule arabe si bien que ne restèrent musulmans que les habitants de La Mecque et de Médine.

Face à cette situation où la cohésion et la sécurité de l’État islamique naissant se trouvaient menacées, il était impossible pour le Calife de rester les bras croisés. Abû Bakr fit preuve d’une grande maturité et de courage en défendant fermement la citadelle de l’islam et ce, en dépit de l’opposition de certains Compagnons qui lui demandaient de faire preuve de patience. En réponse à leurs propos, il dit : « Par Allâh ! S’ils me refusent un licou qu’ils acquittaient au Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui —, je les combattrai pour le percevoir. Par Allâh, je ne cesserai de combattre ceux qui font une distinction entre la prière et la zakât. » Ainsi envoya-t-il ses troupes mettre fin à cette rébellion, refusant par sa sagesse et sa clairvoyance toute concession à ce sujet.
La compilation du Coran

Au cours des guerres d’apostasie menées par Abû Bakr, un grand nombre d’éminents Compagnons et de mémorisateurs du Coran tombèrent en martyrs. Les musulmans en furent d’autant plus attristés que cela menaçait la conservation du Coran. Ainsi `Umar Ibn Al-Khattâb fut-il parmi les permiers à percevoir ce danger et aprés une longue réflexion, Allâh lui inspira l’idée de compiler l’intégralité du coran par écrit avant que la mort n’emporte toutes les mémoires vivantes. Il fit part de cette idée à Abû Bakr. Ce dernier fut tout d’abord réticent : « Comment ferais-je une chose que le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — n’a pas faite ? », demanda-t-il.

`Umar défendit sa proposition avec force arguments jusqu’à ce qu’Allâh — Exalté soit-Il — guidât Abû Bakr à l’accepter. Il chargea de cette noble mission Zayd Ibn Thâbit, le scribe de la révélation du temps du Prophète. Celui-ci commença aussitôt à recueillir le Coran, verset après verset et sourate après sourate. À cette fin, il adopta une méthode trés rigoureuse écartant toute possibilité d’erreur : quand bien même était-il lui-même l’un des mémorisateurs du Coran, il s’aida pour accomplir sa mission du témoignage des plus loyaux Compagnons du Prophète, grâce à qui le Coran nous parvint tel qu’il a été révélé au Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui —. Ainsi, la compilation du coran fut l’une des réalisations majeures accomplies sous le califat d’Abû Bakr ; réalisation qui permit la préservation du Coran de toute altération. [23]
Décès d’Abû Bakr

Touché par la maladie, Abû Bakr commença à s’inquiéter du sort de la communauté et craignit qu’à sa mort, la discorde menaçât sa cohésion et sa fermeté. Il consulta plusieurs Compagnons du Prophète qui se montrèrent, pour la plupart, en faveur de la désignation de `Umar Ibn Al-Khattâb en tant que Calife. Le dernier mot devant être celui de la communauté, il s’adressa aux habitants de Médine pour demander leur avis. Il dit : « Ô gens ! J’ai fait un choix aprés avoir consulté nombre de sages. Êtes-vous prêts à l’accepter ? » Les habitants de Médine répondirent par l’affirmative sauf `Alî Ibn Abî Tâlib qui s’exclama : « Non, non... nous n’accepterons que `Umar ! » Abû Bakr sourit aussitôt et dit : « C’est `Umar ! »

Jour aprés jour, la maladie d’Abû Bakr s’aggravait. Consciente que la fin de son père devenait imminente, Dame `Â’ishah — qu’Allâh l’agrée — se mit à le pleurer. En l’entendant, il lui dit : « Ne pleure pas ma fille, dis plutôt : "L’agonie de la mort fait apparaître la vérité : « Voilà ce dont tu t’écartais » * Et l’on soufflera dans la Trompe : Voilà le jour de la Menace * Chaque âme viendra alors accompagnée d’un conducteur et d’un témoin * « Tu restais indifférent à cela. Et bien, Nous ôtons ton voile ; ta vue est perçante aujourd’hui. ». [24]. » Il demanda ensuite à ses compagnons de quel jour de la semaine il s’agissait et on lui répondit que c’était le lundi. Il dit alors : « C’est le jour où le Prophète décéda. Qu’Allâh me donne l’honneur de mourir cette nuit. » Et, comme si le destin voulut qu’Abû Bakr suive les pas du bien-aimé jusqu’au dernier souffle de sa vie, Abû Bakr décéda au même âge que le Prophète (63 ans). Ses derniers mots furent : « Fais-moi mourir en parfaite soumission et fais-moi rejoindre les vertueux » [25]. Son retour à Dieu eut lieu au cours du mois de Jumâdah Al-Âkhirah de l’an 13 A.H. (août 634). Abû Bakr fut enterré aux côtés du Prophète — paix et bénédictions sur lui — dans la demeure de Dame `Â’ishah — qu’Allâh l’agrée —. Tête reposée à côté des épaules du Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui —, il alla rejoindre une compagnie qui lui avait longtemps manqué, laissant derrière lui un plaie non cicatrisable dans les cœurs des habitants de Médine et des musulmans en général. Lors de son enterrement, `Umar Ibn Al-Khattâb dit : « Qu’Allâh fasse miséricorde à Abû Bakr, il a legué à sa mort une lourde responsabilité. »
26 décembre 2010 19:23
Ah oui,il y en a plusieurs dont on m'a parlé à la fac de médecine(Histoire de la médecine).Je précise juste que ces hommes de l'Espagne à Bagdad avaient plusieurs cordes à leur arc (physiologie,chirurgie,gynéco-obstétrique,pharmacopée...)mais attention,en plein épanouissement de l'Islam.Il y avait des bibliothèques partout.
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