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Quand trentenaire rime avec célibataire
29 juillet 2009 00:04
Riches, beaux, bardés de diplômes... ils ont tout pour plaire mais peinent à trouver l’âme sœur. Enquête.

Dans ce café casablancais où il fait bon être vu, l’ambiance est bon enfant en ce samedi après-midi. Saison estivale oblige, un mot est lâché dans la discussion, entre un café liégeois sans chantilly et un jus d’orange maison : mariage. D’un coup, les mains manucurées s’animent et les lèvres savamment soulignées entament une dance effrénée. La tablée s’enthousiasme et se divise. Les célibataires irréductibles n’ont pas de mots assez durs pour dénigrer le mariage. Meryem, 29 ans, cadre en assurances, presque ennuyée par la perspective de débattre du sujet, s’improvise porte-parole de la “cause”. La jeune femme réajuste sa coiffure d’un geste et affûte sa réplique : “Le problème de l’indépendance, c’est qu’une fois que tu y goûtes, tu as une trop haute opinion de toi-même pour adhérer au concept de l’abonnement institutionnalisé”. Petits sourires sur fond de silence gêné. Celui des autres (célibataires). Ceux qui signeraient bien là, tout de suite, un abonnement illimité, toutes options, et sans conditions, à un forfait “duo”. Parce que, oui, leur statut les travaille. Fatalement.

Un mâle qui ronge

Soraya, jolie brunette très BCBG, regarde avec envie un couple qui roucoule deux tables plus loin. “C’est vrai que ça me manque”, confesse cette conseillère en communication de 32 ans. “Ça”, vous l’avez deviné, c’est la vie à deux. En couple. Séquence souvenir : “A 25 ans, j’avais un diplôme en poche, une bague au doigt et des rêves plein la tête. Ensuite tout s’est compliqué”. Une affaire de famille. Les parents de son fiancé ont du mal avec cette future belle-fille trop libérée à leur goût. Cigarette, alcool, dîners tardifs avec les clients, voyages d’affaires… Tout devient prétexte à reproche. A la veille du mariage, la mère de son cher et tendre Jules pose un ultimatum : “C’est elle, ou c’est nous, tu choisis !”. Il a choisi : ça sera eux. Fin de l’histoire. “Je me suis vengée de tous ceux qui se sont retrouvés sur mon chemin. Pendant trois ans, j’ai menti, trompé, collectionné. Le matin de mes 28 ans, je me suis réveillée dans le lit d’un jeune de 19 ans. Je me suis sentie vieille, seule, malheureuse et surtout pathétique”. Changement de cap. La jeune femme envisage de nouveau une vie à deux, le mariage et, pourquoi pas, les enfants. Mais y croire n’est pas suffisant. Elle utilise patiemment tous les réseaux de rencontre à sa portée (famille, amis, travail). Sans résultats. Les rencontres s’enchaînent, les déceptions s’accumulent. Soraya entame un bras de fer avec le temps qu’elle sait perdu d’avance. “Au Maroc, pour une femme, à 30 ans, la date limite de consommation n’est plus très loin”. Ça tourne à l’obsession.

Les consultations de trentenaires célibataires, hommes et femmes confondus, augmentent. Ces nouveaux patients vivent l’esseulement comme un échec personnel”, analyse Fatine Bendaoud, psychologue à Casablanca. “Même si le Maroc évolue vers une société de consommation, on n’est pas encore une société individualiste”, renchérit Florence Boutaleb Achard, autre psychologue casablancaise consultée sur le sujet.

Booster sa carrière avant de penser à se “caser”

Mehdi, analyste financier, 35 ans, passe ses journées à jongler entre Blackberry, cafés et dossiers. Et ses soirées en “tête à tête avec l’une des 300 chaînes de la télé”, confie-t-il. “Il y a aussi la Wii, parfois les soirées chez des amis. Mais bon…”. Le succès professionnel contraste douloureusement avec les déboires personnels. Quand il a acheté, il y a sept ans, son appartement casablancais, le jeune homme s’y voyait bien, mais à deux, voire à trois, avec femme et enfant. Il a même fait aménager une petite chambre, “au cas où”, souffle-t-il. Mais les années ont passé et il ne s’est rien passé. “J’ai attendu de booster ma carrière avant de penser à me caser. J’ai commencé à chercher l’âme sœur en même temps que cet appart. Depuis, l’écrin attend toujours sa perle rare”. Un peu poète à ses heures, Mehdi vit mal son célibat, mais refuse obstinément la solution de facilité : la bent nass, ou bent darhoum, choisie par la famille pour son rejeton de trentenaire qui peine à trouver un doigt à baguer. Et tant pis si sa mère lui demande, tous les week-ends : “Iwa weldi, c’est pour quand les petits-enfants?”. Car, si on compatit avec les jeunes qui ne se marient pas, faute de ressources financières suffisantes, on estime souvent que ceux qui ont les moyens de convoler mais s’y refusent, font des caprices, du “fchouch khawi”. “J’évite toutes les réunions familiales parce que j’en ai marre des regards réprobateurs sur ma situation. Je suis devenue une honte pour mes parents”, se plaint également Mouna, 33 ans, responsable juridique d’une multinationale.
29 juillet 2009 00:05
Entre tradition et modernité

Mehdi se dit déçu par les femmes “pseudo-libérées mais beldiyate”, un peu perdues entre tradition et modernité, qu’il a vu défiler. Il croit toujours que sa dulcinée se cache quelque part dans la nébuleuse casablancaise. Trop exigeant?? “Peut-être”, admet-il.
Il y a un problème d’équilibre dans la vision du couple, c’est justement là où hommes et femmes ont du mal à s’accorder”, estime, de son côté, Florence Boutaleb Achard. Pour la spécialiste, les demoiselles refusent de concéder une once d’indépendance, même si le prix à payer est de renoncer à la stabilité émotionnelle qu’elles convoitent. Quant aux hommes, “ils sont en quête de femmes modernes et épanouies, mais ils ont toujours du mal, en fait, à intégrer le modèle de la femme dynamique comme épouse potentielle”. La psychologue va même plus loin, en notant que les couples qui sautent le pas sans régler cette problématique finissent par divorcer.
Selon le sociologue Jamal Khalil, la situation est encore plus complexe : “Les jeunes ont des comportements modernes mais qui restent viscéralement traditionnels”. Et de conclure : “Ils sont pris en étau par le poids des mentalités et un concept théorique du mariage qu’ils peinent à redéfinir”.

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Zoom. Le célibat en chiffres

Les dernières statistiques publiées par le Haut commissariat au plan (HCP) en octobre 2008 confirment que le célibat s’installe. Première conclusion dégagée par le HCP : les Marocains se marient de plus en plus tard. Entre 1987 et 2007, l’âge du premier mariage dans les zones urbaines est passé, en moyenne, de 29,7 ans à 32,9 ans (soit +2,2 ans) pour les hommes, et de 25,4 ans à 27,9 ans (donc + 2,5 ans) pour les femmes. Sur la même période, le pourcentage des célibataires marocaines âgées de 30 à 34 ans a grimpé de 10% en 1987 à 29% en 2007. Même topo chez les 35-39 ans (qui comptaient seulement 5,4% de célibataires en 1987 et près de 19% en 2007). Toutes classes d’âge confondues, les Marocaines sont aussi de plus en plus nombreuses à vivre seules dans les villes (de 11,4% en 1997 à 18,7% en 2007).



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/07/09 00:07 par Moh Tsu.
a
29 juillet 2009 00:09
je cite : "Meryem, 29 ans, cadre en assurances, presque ennuyée par la perspective de débattre du sujet, s’improvise porte-parole de la “cause”. La jeune femme réajuste sa coiffure d’un geste et affûte sa réplique : “Le problème de l’indépendance, c’est qu’une fois que tu y goûtes, tu as une trop haute opinion de toi-même pour adhérer au concept de l’abonnement institutionnalisé".

j'ai qu'une seule chose a dire c'est : trop soutenu le langage ! on ne fréquente pas les memes personnes grinning smiley

voila ma contribution au sujet Welcome

de rien Moh Tsu ca me fait plaisir grinning smiley

signé celle qui a la vingtaine et qui n'est pas en âge de repondre grinning smiley
[center][b] B)[color=#FF0000] Ministre de la ligue anti-cafards[/color]B)[/b][/center] [center]:gr:[b][color=#FF0000]Les cafards c'est tabou on en viendra tous à bout [/color]:gr:[/b][/center]
s
29 juillet 2009 00:19
selam
pas la force de lire tout cela grinning smiley

desolé
C'est avec la mentalité made in bladi que j'ai grandi. mama, papa merci de m'avoir transmis notre religion,nos traditions et cultures
h
29 juillet 2009 00:27
j'ai deja lu cet article, ..

il date un peu non?

c'est des gens un peu spec, .. ils sont un peu perdu dans leur tete, ...
assalam o alykoum
29 juillet 2009 03:24
assia1000, il y'a des gens qui parlent comme ca pour se donner un genre...

J'en ai vu des masses pendant mon stage... Tu vois le directeur marketing, avec son costume à trois brique (de mauvais gout quand même) qui te sort des termes comme "incentive" à toutes les sauces pour montrer qu'il a des notions d'anglais...

Et oui, il y'a des nanas qui parlent comme ca...

Mais il se peut que ce soit le journaliste qui a tout simplement abandonné le language parlé pour un language digne d'apparaitre sur du papier...

Je pense qu'il y'a des paliers... Par exemple, les aventures sans lendemain, puis les relations sérieuses... Et aprés, le mariage...

Mais au Maroc, on a pas trop le modéle de la relation sérieuse. Donc, le mariage est souvent un mariage arrangé par la famille. Le fameux "on connait une fille bien pour toi, bent enass."

Et quand le mec est trop "moderne" pour ca, il est complétement isolé de la sphére du mariage.
S
29 juillet 2009 10:25
Il faut rappeler qlqs éléments importants. C'est un article de Tel Quel. Ce magasine défend une certaine vision de la société. Une société "libre". Libre de toute moralité, de toute tradition et de toutes les convictions religieuses. Bref, une société ou tout le monde "sexe" avec tout le monde. ou on a le droit de se shooter, de boire et de fumer. Une société ou l'homosexualité doit être considéré comme une expression normalisée et normale. Pas de religion et pas de morale, juste le civisme et la loi.
Tel Quel défend également une certaine liberté politique, médiatique...

Tel Quel a tendance d'aller chercher ces gens qui vivent à l'européenne et leur offrir une place de choix dans ses éditions. C'est cela le contexte.

Sur le fond, les cas qui ont été cités, existent. Mais, c'est loin d'être un phénomène de société.
T
29 juillet 2009 10:28
Salam,
Depuis qu'on a commencé par analyser, théoriser et essayer de trouver des explications rationnelles à ces pseudos problématiques ben ma foi les choses n'ont pas vraiment évoluer, au contraire on dirait que ce genre d'articles ne fait que réconforter les lecteurs célibataires et leurs donnent toutes sortes de prétextes pour consolider leurs convictions..
p
29 juillet 2009 10:40
Citation
soueïla a écrit:
selam
pas la force de lire tout cela grinning smiley

desolé


salam

Bienvenue au club des faineasses et pourtant ça a l'air intéressant

allez motivons nous , je promets de lire avant la fin de la journée grinning smiley
P
29 juillet 2009 11:39
Je ne suis pas une lectrice de Tel Quel ou de Femmes du Maroc mais je trouve leurs articles assez intéressants.
La haine est certainement le plus durable des plaisirs : on se presse d'aimer, on se déteste à loisir. [George Gordon, Lord Byron]
c
29 juillet 2009 11:41
Citation
Pharoah a écrit:
Je ne suis pas une lectrice de Tel Quel ou de Femmes du Maroc mais je trouve leurs articles assez intéressants.




Je comprends pas ce qu'il y a d'intéressant
P
29 juillet 2009 12:05
Parce que ce sont des magazines qui pensent refléter de nombreux problèmes sociaux marocains, hostiles aux valeurs de la société marocaine. Ils veulent nous présenter le Maroc tel qu’ils veulent le voir (homosexualité, prostitutions, débauches). Il est intéressant parce que beaucoup de personnes sur Yabiladi ouvrent des posts similaires à Tel Quel ou Femmes du Maroc...


Citation
chamaliya a écrit:
Citation
Pharoah a écrit:
Je ne suis pas une lectrice de Tel Quel ou de Femmes du Maroc mais je trouve leurs articles assez intéressants.




Je comprends pas ce qu'il y a d'intéressant
La haine est certainement le plus durable des plaisirs : on se presse d'aimer, on se déteste à loisir. [George Gordon, Lord Byron]
c
29 juillet 2009 12:08
"Il est intéressant parce que beaucoup de personnes sur Yabiladi ouvrent des posts similaires à Tel Quel ou Femmes du Maroc... "

Justement ! Donc forcément pas intéressant !

Si ce papier relate les faits qu'on retrouve sur A & S, je vois pas son utilité ni son côté indispensable.

Pour moi, ca reste un torchon.
P
29 juillet 2009 12:11
Si je suis ton raisonnnement, ce forum est un torchon. smiling smiley


Citation
chamaliya a écrit:
"Il est intéressant parce que beaucoup de personnes sur Yabiladi ouvrent des posts similaires à Tel Quel ou Femmes du Maroc... "

Justement ! Donc forcément pas intéressant !

Si ce papier relate les faits qu'on retrouve sur A & S, je vois pas son utilité ni son côté indispensable.

Pour moi, ca reste un torchon.
La haine est certainement le plus durable des plaisirs : on se presse d'aimer, on se déteste à loisir. [George Gordon, Lord Byron]
P
29 juillet 2009 12:12
Je suis HS, toutes mes excuses Moh Tsu.
La haine est certainement le plus durable des plaisirs : on se presse d'aimer, on se déteste à loisir. [George Gordon, Lord Byron]
c
29 juillet 2009 12:13
Ce qui est torchon, ce sont les histoires que certains certaines s'inventent ici

il suffit d'ouvrir les yeux et puis de lire, on voit bien que ce sont des histoires à dormir debout pour la plupart d'entre elles.

celles là sont des torchons oui.



Citation
Pharoah a écrit:
Si je suis ton raisonnnement, ce forum est un torchon. smiling smiley


Citation
chamaliya a écrit:
"Il est intéressant parce que beaucoup de personnes sur Yabiladi ouvrent des posts similaires à Tel Quel ou Femmes du Maroc... "

Justement ! Donc forcément pas intéressant !

Si ce papier relate les faits qu'on retrouve sur A & S, je vois pas son utilité ni son côté indispensable.

Pour moi, ca reste un torchon.
P
29 juillet 2009 12:19
Il est fort propable que certains(e)s s'inventent une vie mais il y a ceux qui recherchent du soutien et qu'on ne prend pas au sérieux. Ensuite je trouve que des sujets comme la virginité et la prostitution sont trop évoqués, ce sont toujours les mêmes débats sans intérêts. Le sujet sur les trentenaires marocain(s) vient d'être ouvert et mon petit doigt me dit que ce sujt va dévier sur la prostitution des femmes marocaines.
La haine est certainement le plus durable des plaisirs : on se presse d'aimer, on se déteste à loisir. [George Gordon, Lord Byron]
A
29 juillet 2009 12:33
Citation
Pharoah a écrit:
Il est fort propable que certains(e)s s'inventent une vie mais il y a ceux qui recherchent du soutien et qu'on ne prend pas au sérieux. Ensuite je trouve que des sujets comme la virginité et la prostitution sont trop évoqués, ce sont toujours les mêmes débats sans intérêts. Le sujet sur les trentenaires marocain(s) vient d'être ouvert et mon petit doigt me dit que ce sujt va dévier sur la prostitution des femmes marocaines.

salam,

quelle conclusion!
[center][color=#3300FF] La vitesse de la lumière étant supérieure à celle du son, beaucoup de gens paraissent brillants jusqu'à ce qu'ils ouvrent leur bouche...[/color][/center]
B
26 avril 2012 15:23
UP:

C'est d'actualité ce type de sujets.
26 avril 2012 16:42
voila
les clichés...

trentenaire= indépendante=poste à responsabilités= libérée..= seule


comme s'il n'y avait pas des femmes de plus de 30 ans célibataire, avec un boulot basique...ni libérée ni renfermée...

Bref
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