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Quand la police enquête sur la religion
S
7 octobre 2008 10:58
La police enquête sur la religion des salariés du conseil régional

La Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP) a demandé à la direction des ressources humaines du conseil régional Rhône-Alpes si, parmi son personnel, elle avait "des agents de confession autre que chrétienne". C'est "inadmissible" a déclaré la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, qui a lancé une enquête interne.

La direction des ressources humaines du conseil régional Rhône-Alpes a reçu, le 16 septembre, un mail émanant de la police du Rhône lui demandant si, parmi son personnel, elle avait "des agents de confession autre que chrétienne", selon un communiqué reçu mercredi 1er octobre. Le ministère de l'Intérieur a aussitôt réagi en qualifiant cette enquête de police d'"inadmissible, totalement déplacée", selon l'AFP.

"Auriez-vous l'amabilité de m'indiquer si parmi votre personnel, vous avez des agents de confession autre que chrétienne (...) pouvez-vous me dire si certains d'entre eux ont demandé des aménagements d'horaires ou de service pour pratiquer leur religion", était-il écrit dans un courriel en provenance d'un agent de la sous-direction de l'Information générale (SDIG) de la Direction départementale de la Sécurité publique du Rhône (DDSP), anciennement les Renseignements Généraux.

Une enquête hiérarchique interne lancée

Le ministre "a immédiatement saisi le directeur général de la police nationale pour diligenter une enquête hiérarchique interne dont les résultats doivent lui parvenir dans un délai très bref qui ne doit pas dépasser vingt-quatre heures", a déclaré le cabinet du ministre, Michèle Alliot-Marie.

"Il est totalement inadmissible d'adresser ainsi à une collectivité locale une question de la sorte, sur un sujet qui n'a pas sa place dans les activités d'un Service départemental d'information générale", a-t-on poursuivi au cabinet du ministre.

Le 26 septembre, le président PS de la région, Jean-Jack Queyranne, avait interrogé le ministre de l'Intérieur "sur cette enquête qu'il trouve choquante tant dans son principe que dans les modalités de sa mise en oeuvre".

Cette lettre "n'était pas encore parvenue à la ministre ni à son cabinet", a-t-on ajouté Place Beauvau où on a découvert cette affaire par une dépêche de l'AFP.

Le ministre "ne manquera pas de tirer toutes les conséquences qui s'imposeraient au vu des résultats de l'enquête hiérarchique interne, d'ici à vingt-quatre heures au plus tard", a-t-on conclu de même source.

(Avec AFP)
 
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