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OCP : Quand le Phosphate devient une arme diplomatique
2 février 2015 13:18
Au début de décembre 2010, une étude américaine s’alarmait de la toute-puissance du Maroc sur le marché stratégique des phosphates. Alors que les réserves sont partout en déclin, le royaume disposera, à l’horizon 2020, de 80 % des réserves mondiales.

Au Royaume des Phosphates (Article de Jeune Afrique) :

Socle de l’avenir économique du Maroc, mesure de son poids diplomatique, le précieux minerai est une ressource hautement stratégique sur laquelle veillent jalousement les autorités.

C’est une poudre blanche, épaisse comme de la lessive. Longtemps, elle n’a servi qu’à fabriquer des engrais et s’est échangée à un prix dérisoire (35 dollars la tonne). La plupart des Marocains ignorent tout de ses usages. Pourtant, avec un pic à 400 dollars la tonne en 2008 et une demande mondiale qui croît au rythme de l’économie chinoise, le phosphate est au Maroc ce que le pétrole est à l’Arabie saoudite : le socle de son avenir économique, la mesure de son poids diplomatique et, comme souvent pour les ressources stratégiques, le nerf de la guerre.

Car au royaume chérifien, phosphate rime souvent avec Sahara, puisqu’une partie des 5 700 millions de tonnes que recèle le pays se trouvent dans les provinces du Sud. Découvertes en 1945 par le géologue espagnol Don Manuel Alia, les mines sahariennes, situées à Boucraa, à 100 km au sud de Laayoune, seront exploitées à partir de 1972. En 1975, Fosbucraa, la société espagnole constituée en 1968 pour la mise en valeur du minerai, aurait extrait près de 2 millions de tonnes. « C’est parce que la région était réputée très riche en phosphates que la décolonisation de l’Espagne a mis autant de temps », explique Abdelmalek Alaoui, associé-gérant du cabinet de consultants Global Intelligence Partners. Côté Polisario, la seule présence du minerai suffit à alimenter les fantasmes d’indépendance économique et politique. Au point d’organiser des opérations de sabotage contre les infrastructures minières de la région. Principale source de revenus pour le royaume, les phosphates sont-ils une bénédiction, ou le nerf d’une guerre qui n’en finit pas ? État des lieux.

Premier exportateur mondial

Au début de décembre, une étude américaine s’alarmait de la toute-puissance du Maroc sur le marché stratégique des phosphates. Alors que les réserves sont partout en déclin, le royaume disposera, à l’horizon 2020, de 80 % des réserves mondiales. Troisième producteur (derrière la Chine et les États-Unis) avec 24 millions de tonnes par an, le Maroc est le premier exportateur mondial de ce minerai, qui sert principalement à la fabrication de fertilisants, de détergents ou de batteries lithium-ion, utilisées dans les véhicules électriques ou les téléphones portables.

Créé en 1920 par le maréchal Lyautey, treize ans après la découverte des premiers gisements, l’Office chérifien des phosphates (OCP) a le monopole de l’extraction, de la valorisation et de la commercialisation. D’abord instrument de pillage au service de la puissance coloniale, l’Office est nationalisé en 1973 avant de devenir, en 1975, le groupe OCP. Fleuron de l’économie nationale, fort de ses 19 000 salariés, le groupe soutient plus que jamais la croissance du pays puisque son activité représente 2 à 3 points du PIB. Sans lui, le déficit de la balance commerciale se creuserait dangereusement. En 2009, l’OCP a enregistré un chiffre d’affaires de 20,7 milliards de dirhams (1,85 milliard d’euros), pour une production de 2 millions de tonnes, contre 1,4 et 1,7 million en 2007 et 2008. Le groupe a également gagné de nouvelles parts de marché (44 % en 2009, contre 38 % en 2008) et conforte sa position de leader mondial.

Considéré sous Hassan II comme une des caisses noires du régime, l’OCP a fait peau neuve sous le règne de Mohammed VI et la direction de Mustapha Terrab, son patron depuis 2006. Plus transparent, il s’est mis en conformité avec les normes internationales et ne cache plus ses ambitions. À l’horizon 2013-2015, la capacité d’extraction minière devrait passer de 30 à 50 millions de tonnes par an, et quatre nouvelles usines devraient ouvrir à Jorf Lasfar (au sud d’El-Jadida). Une stratégie très agressive qui nécessitera plus de 4 milliards de dollars d’investissements d’ici à 2012. Objectifs : rester compétitif et asseoir son leadership sur le marché mondial.

Utilisés par toutes les grandes agricultures, notamment aux États-Unis ou au Brésil, les fertilisants sont devenus un enjeu stratégique. En raison de l’augmentation des besoins alimentaires liée à la croissance démographique, la demande en phosphates devrait progresser de 2 % à 3 % par an. Dès lors, la moindre rumeur de pénurie fait exploser les cours, comme cela a été le cas en 2008. Contrairement au pétrole, que l’on sait remplacer par d’autres énergies, le phosphate ne possède pas de substitut connu.

Le précieux minerai est d’autant plus prisé qu’il pourrait devenir une source d’énergie. Depuis que l’on sait extraire de l’uranium à partir de dérivés du phosphate, le royaume suscite l’intérêt des puissances occidentales. En 2007, à l’occasion du voyage au Maroc du président français, Nicolas Sarkozy, Anne Lauvergeon, présidente d’Areva, et Mustapha Terrab ont signé un protocole d’accord pour développer la coopération et la recherche dans le domaine de l’uranium naturel. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), les ressources en uranium à partir des sous-produits des seuls gisements de phosphate du Maroc avoisineraient 6 millions de tonnes.

Au cœur de la diplomatie

Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que le phosphate se retrouve au cœur de la diplomatie marocaine. « Le fait que Mustapha Terrab ait été en première ligne pour accueillir Ban Ki-moon lors du dernier World Policy Confe­rence, à Marrakech, n’est pas anodin », explique un expert. Conférence durant laquelle le président du Togo (autre terre de phosphates), Faure Gnassingbé, a appelé l’OCP à travailler main dans la main avec son pays. « Du fait de la fermeture de la frontière avec l’Algérie, le Maroc a développé sa stratégie énergétique vers le sud. S’il s’alliait avec un pays comme le Togo, ça en ferait une vraie puissance sur le plan régional », ajoute l’expert. Le phosphate est par ailleurs une arme de négociation pour le Maroc, qui n’hésite pas à utiliser sa situation de quasi-monopole pour négocier leur soutien aux pays demandeurs, en particulier dans le dossier du Sahara.

Pourtant, selon l’OCP, seulement 2 % du phosphate marocain est extrait à Boucraa, dont la mine ne représente que 6 % des ventes. La capacité de production annuelle est de 3 millions de tonnes, soit moins de 0,3 % des réserves prouvées de Boucraa. « La mine est davantage exploitée pour des raisons sociales et politiques que pour son utilité économique. Son rendement est structurellement déficitaire, mais on préfère l’exploiter à perte plutôt que de supprimer des emplois dans cette région très sensible », souligne l’économiste Fouad Abdelmoumni. À en croire d’autres analystes, le phosphate sahraoui serait, au contraire, d’une qualité exceptionnelle et le coût d’extraction très faible, car les couches de minerai affleurent quasiment à la surface du sol. « La question du phosphate au Sahara reste très opaque, et peu d’informations sont vérifiables », estime Abdelmoumni.

Très mal connues, les potentialités minières de la région alimentent toutes les rumeurs. Dans leur dernier rapport, les experts du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) français parlent de « trésors cachés du Sahara occidental », en référence à certaines « occurrences d’uranium dans la région de Tichla et dans la zone de Tifariti ». Pour démêler le vrai du faux, Mustapha Terrab a récemment commandé une étude, mais n’a pas voulu la rendre publique. Et pour cause.

Guerre économique

Le pouvoir grandissant de l’OCP, accusé de jouer sur les prix du minerai, n’est pas du goût de ses concurrents, qui pourraient utiliser ces informations sensibles pour le déstabiliser. « Nous sommes en train de glisser d’une guerre politique à une guerre économique. Ça va être un axe déterminant dans les prochaines années. Nos détracteurs seront prêts à tout… au nom de la compétitivité », explique Abdelmalek Alaoui. Déjà des associations pro-Polisario ont mesuré leur pouvoir de nuisance en menant un lobbying forcené. De son côté, l’OCP joue la transparence et se dit disposé à fournir toutes les informations nécessaires à ses clients. « Ces attaques prouvent que nos entreprises sont en train de devenir des groupes mondiaux et cristallisent l’attention de nos adversaires », ajoute Alaoui. Mais la Norvège ou l’Australie ont cessé d’acheter du phosphate marocain. Le producteur d’engrais anglo-australien BHP Billiton a été l’objet d’intenses pressions de la part de l’association Western Sahara Resource Watch (WSRW) pour « mettre un terme à l’exportation du phosphate marocain ». Dans le Guardian, WSRW accuse le Maroc d’exploiter le minerai sans que les populations de la région en tirent profit.

La question de l’emploi des Sahraouis dans les mines reste une préoccupation majeure pour les natifs de la région. « À l’époque où les Espagnols géraient les mines, ils employaient plus de mille Sahraouis, qui gagnaient 30 dirhams de l’heure et qui bénéficiaient d’une couverture sanitaire gratuite », regrette Mustapha, un habitant de Laayoune dont les enfants travaillent dans le phosphate. Aujourd’hui, la mine emploie directement 1 700 personnes, dont près de la moitié serait des Sahraouis. « On voit beaucoup de retraités des phosphates manifester pour avoir une meilleure pension et pour que leurs enfants aient un emploi. Au Sahara, l’enjeu du phosphate, c’est avant tout la création d’emplois pour la population », ajoute Mustapha. « Les concurrents du Maroc attaquent l’OCP sur sa responsabilité sociale et éthique. De son côté, l’Office, qui est en train de devenir un poids lourd mondial, est désormais plus sensible à son image », conclut Abdelmalek Alaoui.

Le directeur exécutif chargé du pôle mines, Ahmed Nabzar, l’a bien compris : « La stratégie de l’OCP doit permettre d’accroître la valeur ajoutée et la rentabilisation des phosphates et, surtout, accorder davantage d’intérêt à la gestion des ressources humaines. » Soucieux d’assurer la durabilité de son activité mais aussi d’attirer des investisseurs étrangers, l’OCP accorde de plus en plus d’importance à son environnement et au bien-être de ses employés.

« Mine verte »

Capitale mondiale des phosphates, Khouribga est une petite ville pauvre de 170 000 habitants sans hôtel, ni restaurant, ni boutique située au cœur du « triangle de la mort », cette région du Maroc grande pourvoyeuse de candidats à l’émigration clandestine. Ici, les familles vivent presque toutes de la mine, dans des conditions souvent difficiles. Dégâts environnementaux et sanitaires, bas salaires, l’OCP n’y jouit pas toujours d’une bonne réputation.

Un projet baptisé la « Mine verte », soutenu directement par le roi Mohammed VI, devrait modifier radicalement le visage de la cité minière. La ville nouvelle, qui devrait coûter près de 700 millions d’euros, abritera un musée, des hôtels de luxe, un théâtre, une cité des sciences, un parc d’attractions, un lac artificiel, un téléphérique et même une piste de ski… Une mine abandonnée sera aménagée en jardin botanique, et des maisons seront construites pour les employés de l’OCP par les meilleurs architectes français et marocains. Entièrement écologique, la nouvelle Khou­ribga devrait avoir des allures de mini-Dubaï. « Bien sûr, il faut y voir un signal de la part de l’OCP et du Maroc en général, estime un expert en minerai. C’est une façon d’exprimer sa toute-puissance mais surtout de montrer à son opinion publique, comme au monde, que les fruits du phosphate sont redistribués et que l’on rend enfin aux Marocains ce que leur terre leur a donné. »

Source : http://www.jeuneafrique.com/
La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
a
2 février 2015 20:13
Salam,

OCP, le seul choix... Tenter ailleurs, et vous courrez à la faillite !


Deux jours pour que son fax arrive ! Deux jours ! Il a perdu son client...
3 février 2015 01:09
Bonjour,
L'article bien qu'il decrit la situation plus au moins realiste qui nous rend nous les marocains encore fiers mais l'article qui est d'ailleurs une copie d'un precedent rapport d'un chercheur je crois australien ..... va a l'exces dans sa description d'une guerre economique et d'un danger mondial a cause d'un pseudo monopole total du maroc sur le marche des phosphates.
une étude américaine s’alarmait de la toute-puissance du Maroc sur le marché stratégique des phosphates. Alors que les réserves sont partout en déclin, le royaume disposera, à l’horizon 2020, de 80 % des réserves mondiales


Il faut se rendre compte d'abord que le(s )phosphate(s) brut bien qu 'il soit "un" minerai precieux n'est pas automatiquement une matiere premiere strategique tant qu'i n'est [as industrialise a un haut niveau.
malheusement on constate que le maroc n'est pas encore arrive a ce stade, bien que l'Ocp a cree 2 clusters pour cette industrialisation des phosphates Maroc chimie a Safi et Maroc Phosphore a jorf Lasfar. Il faut des investissements colossaux pour y arriver.

A mon avis personnel pour que le Maroc soit positionne en tant que puissance monopoliste des phosphates dans le monde il faut 3 choses
gaz naturel, + phosphate + sel de potassium
malheureusement le maroc pour le moment ce n'est pas le cas.Le Maroc de bonne foi a maintes fois solliciter une cooperation maroccoalgerienne mais pour de raison absurde ce projet n'a jamais ete exploite pour le bonheur du grand maghreb.
Sincerement je suis etonne car je connais pas cette done " le président du Togo (autre terre de phosphates), Faure Gnassingbé, a appelé l’OCP à travailler main dans la main avec son pays. « Du fait de la fermeture de la frontière avec l’Algérie, le Maroc a développé sa stratégie énergétique vers le sud. S’il s’alliait avec un pays comme le Togo, ça en ferait une vraie puissance sur le plan régional"
Je crois fermement que le maroc a fait un choix d'intelligence economique en s'associanr avec le Gabon producteur du Gaz et les ingenieurs marocains en construisant une usine au gabon sans aucune aide etrangere ont demontre qu'ils ont aussi la technique qu'il faut.

Reste malgre tout et il faut etre prudent pour ne pas tomber dans le fantasme
les phosphates sont comme le schistes bitumeux sont 2 merveilles qui peuvent etre double tranchant car les enjeux sont si grands qui peuvent se retourner contre
Les enjeux environnementaux,
sources d’incertitudes et
d’évolutions technologiques
L’impact environnemental de la fertilisation
est significatif, ce qui entraîne
des interventions publiques autour de
trois enjeux principaux : la pollution
des nappes phréatiques et des eaux de
surface, la pollution de l’air et les émissions
de gaz à effet de serre (principalement
de N2O lors de l’épandage).
L’élément azote constitue la principale cause.merci



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/02/15 01:15 par derbsultan.
m
3 février 2015 02:30
@dersultan:
oui votre synthese est juste, seulement le Maroc prevoit dela d'entamer ce projet:

(Agence Ecofin) - Le Maroc compte investir 4,6 milliards de dollars d'ici 2021 dans un vaste projet de développement de gaz naturel liquéfié (GNL) en vue de renforcer son «mix énergétique», a annoncé le ministre marocain de l'Energie, Abdelkader Amara, le 16 décembre. « Le deuxième élément de notre stratégie énergétique nationale, après l’introduction des énergies renouvelables, est la réorganisation de notre bouquet fossile avec le développement du gaz naturel liquéfié», a souligné M. Amara.

Dans le cadre de ce programme, un projet de terminal de GNL doit notamment voir le jour d'ici cinq ans sur le site de Jorf Lasfar. Plusieurs centrales à cycle combiné seront aussi construites pour convertir le GNL en électricité. Selon M. M. Amara, le royaume chérifien espère ainsi produire 2700 mégawatts d'électricité à partir du GNL.

Plus gros importateur d'énergie de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le Maroc s'est par ailleurs lancé au cours des dernières années dans un vaste programme de développement des énergies renouvelables, qui doivent lui permettre de couvrir 42% de ses besoins en 2020. Le coût total des différents projets en matière d'énergies renouvelables est estimé à 13,1 milliards de dollars, soit 60% des investissements en énergie du Maroc jusqu'en 2020.


PetroMaroc s’active pour la mise en valeur du gaz naturel sur Sidi Moktar
PetroMaroc Corporation plc, détenant 50% d’intérêt opérateur dans la licence Sidi Moktar au Maroc, a clôturé le trimestre s’achevant au 30 septembre, a-t-il annoncé le 27 novembre, sur une trésorerie de 4,5 millions de dollars, en baisse par rapport à 6,6 millions de dollars au 30 juin dernier.

Le pétro-gazier coté à Toronto a découvert, il y a quelques mois déjà, dans cette licence couvrant 2683 km2, un important gisement de gaz naturel dans la structure Kechoula qu’il veut vite mettre en valeur avec des partenaires, mais il entend consolider d’abord sa trésorerie pour impulser une dynamique nouvelle à l’exploration qui est en cours.

Tom Feuchtwanger, Pdg de PetroMaroc, confirme par une source indépendante cette « importante accumulation de gaz naturel » et la poursuite, par la compagnie, avec un programme d’appréciation-délinéation, afin de prouver le caractère commercial de cette vaste structure prometteuse recelant du gaz naturel

écouverte de gaz au Maroc : 776 milliards de mètres cubes à Sidi Mokhtar
3 février 2015 20:49
Citation
derbsultan a écrit:

A mon avis personnel pour que le Maroc soit positionne en tant que puissance monopoliste des phosphates dans le monde il faut 3 choses
gaz naturel, + phosphate + sel de potassium
malheureusement le maroc pour le moment ce n'est pas le cas....................
Je crois fermement que le maroc a fait un choix d'intelligence economique en s'associanr avec le Gabon producteur du Gaz et les ingenieurs marocains en construisant une usine au gabon sans aucune aide etrangere ont demontre qu'ils ont aussi la technique qu'il faut.

Bonjour et merci pour toutes ces explication.

Peux tu s'il te plait expliquer pourquoi a t-on besoin de gaz spécifiquement et non d'une autre source d'énergie afin de valoriser le phosphate + le Sel de Potassium ?

Quand tu parles du projet avec le Gabon, est ce que par hasard celui dont on a parlé dans les média dernièrement et dont le coût est de 2 Milliards d'Euros ?

Et est ce que le sel de potassium se trouve facilement et est ce que le Maroc en dispose ?
La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
3 février 2015 21:34
Bonjour,
Le Maroc lancera au Gabon un projet d’implantation de plusieurs Agropoles (technopoles dédiées à être peuplées, d’entreprises gabonaises et étrangères, spécialisées dans les métiers agricoles et agroalimentaires, formation, R&D et Industries).

Lien : [www.lemag.ma]
La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
3 février 2015 21:39
[/quote]
Citation
MusulmanGéo a écrit:
Bonjour et merci pour toutes ces explication.

Peux tu s'il te plait expliquer pourquoi a t-on besoin de gaz spécifiquement et non d'une autre source d'énergie afin de valoriser le phosphate + le Sel de Potassium ?

Quand tu parles du projet avec le Gabon, est ce que par hasard celui dont on a parlé dans les média dernièrement et dont le coût est de 2 Milliards d'Euros ?

Et est ce que le sel de potassium se trouve facilement et est ce que le Maroc en dispose ?
Bonjour,
Salut @MusulmanGéo
voici un article qui resume a peu pres tes questions
qui vient du site electronique marocain
http://www.lemag.ma/Maroc-Gabon-Lancement-d-un-projet-industriel-geant-de-gaz-et-de-phosphates_a81380.html
""""Le Roi Mohammed VI, et le Président Ali Bongo Ondimba, ont présidé, jeudi au Palais présidentiel à Libreville, la cérémonie de signature du partenariat stratégique entre le Royaume du Maroc et la République Gabonaise dans le domaine des engrais.


Ce partenariat de portée stratégique a pour vocation de renforcer durablement la sécurité alimentaire du continent. Il traduit la forte volonté politique des deux chefs d’Etat et s’inscrit dans le cadre de la coopération Sud-Sud, solidaire et agissante.

Ce projet, constituant une véritable première à plusieurs niveaux, a pour vocation de permettre l’expression d’un authentique leadership africain dans le domaine de la valorisation agricole, sur un continent où près de 80 pc de terres arables ne sont pas exploitées.

Il vise à produire des engrais à forte teneur en phosphate et en ammoniaque adaptés ainsi aux spécificités des différents écosystèmes que compte le sol africain, représentatif des écosystèmes existant sur d’autres continents ; et valoriser dès aujourd’hui le potentiel agricole au profit du développement humain durable.

La capacité totale de production sera de l’ordre de 2 millions de tonnes d’engrais par an dès 2018, qui seront acheminés en priorité vers les pays d’Afrique.

La forte demande en engrais, adaptés et accessibles, fait que le potentiel d’exploitation pourrait être de 8 millions de tonnes par an et permettra dans le futur de réaliser plusieurs unités industrielles intégrées de ce type dans la sous-région, voire également dans l’Est africain.

A cette occasion, M. Mostapha Terrab, Président Directeur Général du Groupe OCP a présenté, sur écran, un exposé sur ce partenariat fondé sur le principe d’une intégration aux ressources naturelles des deux pays (phosphate et gaz).

Cette initiative consiste à créer des unités de production d’engrais :
Au Gabon : 1 unité de production d’Ammoniaque (à partir du gaz gabonais), la première unité de ce type dans la région et qui alimentera en priorité les marchés limitrophes et 1 unité de production d’engrais;

Au Maroc : 2 unités de production d’Acide Phosphorique à partir du phosphate marocain dont la source a déjà été identifiée, à savoir le bassin d’Oulad Abdoune dans la région de Khouribga et 1 unité de production d’engrais.

L’initiative contribuera à la création de plus 5000 emplois directs et indirects au Gabon et au Maroc et sera accompagnée dès le départ par une approche volontariste d’anticipation des besoins en formation professionnelle des personnes impliquées.

De même, des échanges en matière de formation académique accompagneront ce partenariat et ancreront des partages de technologie, de savoir-faire et de R&D entre les deux pays, notamment via l’Université Mohammed VI Polytechnique et son Ecole de Management Industriel.

Un dispositif d’accompagnement socio-économique viendra en appui au projet, à travers la dynamisation d’un tissu de PME/PMI et la création d’un écosystème de sous-traitance autour du projet, à l’instar de la plateforme de Jorf Phosphate Hub.
Dès sa conception, le projet intégrera fortement la logique environnementale (énergies renouvelables, normes environnementales de dernière génération…)

Pour engager ce partenariat le Protocole d’Accord, d’une durée de 9 mois, signé entre les parties marocaine et gabonaise, permettra le lancement par les deux parties des études nécessaires au démarrage de la réalisation du projet.

L’accord de partenariat a été signé pour la partie marocaine par MM. Moulay Hafid Alamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, Abdelkader Aâmara, ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et Mostafa Terrab, président directeur général de l’OCP et du côté gabonais par MM. Régis Immongault Tatagani, ministre des Mines, de l’Industrie et du Tourisme, Etienne Dieudonné Ngoubou, ministre du Pétrole et des Hydrocarbures et Fabrice Nze-Bekale, directeur général de la société équatoriale des mines""
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quand au sel de potassium tu trouves le potasse dans tous les fruits et legumes et meme dans le corps humain et animal.Il est essentiel pour le fonctionnement du systeme humain et animal.Bien sur ce qui concerne l'industrialisation des phosphates ce sont les engrais potasses
voici un lien que tu peux te documenter de l'importance "des engrai de potassique"
http://www.kali.ch/f/produkte/duenger/feld/kali.htm
quand a l'importance du potassium dans l'alimentation et la sante humaine et animale .Un adage en anglais
"Less salt and more potassium means better health"
Je sais que le maroc a une mine du potasse a Tighaline dans la region de khenifra je crois et peut etre des forumistes ici qui ont fait des etudes de geologie ou de l; ingenierie des mines peuvent nous informer plus.merci



Modifié 4 fois. Dernière modification le 03/02/15 22:30 par derbsultan.
3 février 2015 22:00
Citation
sograte a écrit:
@dersultan:
oui votre synthese est juste, seulement le Maroc prevoit dela d'entamer ce projet:

(Agence Ecofin) - Le Maroc compte investir 4,6 milliards de dollars d'ici 2021 dans un vaste projet de développement de gaz naturel liquéfié (GNL) en vue de renforcer son «mix énergétique», a annoncé le ministre marocain de l'Energie, Abdelkader Amara, le 16 décembre. « Le deuxième élément de notre stratégie énergétique nationale, après l’introduction des énergies renouvelables, est la réorganisation de notre bouquet fossile avec le développement du gaz naturel liquéfié», a souligné M. Amara.

Dans le cadre de ce programme, un projet de terminal de GNL doit notamment voir le jour d'ici cinq ans sur le site de Jorf Lasfar. Plusieurs centrales à cycle combiné seront aussi construites pour convertir le GNL en électricité. Selon M. M. Amara, le royaume chérifien espère ainsi produire 2700 mégawatts d'électricité à partir du GNL.

Plus gros importateur d'énergie de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le Maroc s'est par ailleurs lancé au cours des dernières années dans un vaste programme de développement des énergies renouvelables, qui doivent lui permettre de couvrir 42% de ses besoins en 2020. Le coût total des différents projets en matière d'énergies renouvelables est estimé à 13,1 milliards de dollars, soit 60% des investissements en énergie du Maroc jusqu'en 2020.


PetroMaroc s’active pour la mise en valeur du gaz naturel sur Sidi Moktar
PetroMaroc Corporation plc, détenant 50% d’intérêt opérateur dans la licence Sidi Moktar au Maroc, a clôturé le trimestre s’achevant au 30 septembre, a-t-il annoncé le 27 novembre, sur une trésorerie de 4,5 millions de dollars, en baisse par rapport à 6,6 millions de dollars au 30 juin dernier.

Le pétro-gazier coté à Toronto a découvert, il y a quelques mois déjà, dans cette licence couvrant 2683 km2, un important gisement de gaz naturel dans la structure Kechoula qu’il veut vite mettre en valeur avec des partenaires, mais il entend consolider d’abord sa trésorerie pour impulser une dynamique nouvelle à l’exploration qui est en cours.

Tom Feuchtwanger, Pdg de PetroMaroc, confirme par une source indépendante cette « importante accumulation de gaz naturel » et la poursuite, par la compagnie, avec un programme d’appréciation-délinéation, afin de prouver le caractère commercial de cette vaste structure prometteuse recelant du gaz naturel

écouverte de gaz au Maroc : 776 milliards de mètres cubes à Sidi Mokhtar
Bonjour,
Je crois que tu as bien resume d'une facon extraordinaire le sujet, bien sur j'ai lu et suivi tout projet du ministere des mines et suryout combination phosphates et gaz.D'ailleurs le maroc je crois n'a pas renouvelle ses contracts concernant la livraison du Gaz algerien avec la Sonatrach pour ne pas etre dependant des approvissionements de Gaz de l'etranger surtout de l'Algerie dont une mefiance mutuelle les lie.merci



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/02/15 22:02 par derbsultan.
3 février 2015 22:14
@ Sograte et @ Derbsultan.

Bonjour,
Pourquoi (pour quel raison) le Maroc compte investir 4,6 milliards de dollars d'ici 2021 dans le développement de gaz naturel liquéfié (GNL).
Je n'arrive pas à comprendre le pourquoi ou la finalité d'un tel projet. Y'aura t-il une transformation ou industrialisation du Gaz pour qu'il devient GNL ? Je n'arrive pas à piger la finalité. Quel est le gain ?

Merci
La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
3 février 2015 22:38
Citation
MusulmanGéo a écrit:
@ Sograte et @ Derbsultan.

Bonjour,
Pourquoi (pour quel raison) le Maroc compte investir 4,6 milliards de dollars d'ici 2021 dans le développement de gaz naturel liquéfié (GNL).
Je n'arrive pas à comprendre le pourquoi ou la finalité d'un tel projet. Y'aura t-il une transformation ou industrialisation du Gaz pour qu'il devient GNL ? Je n'arrive pas à piger la finalité. Quel est le gain ?

Merci
Bonjour,
Pour te repondre tout de suite :quel est le rapport entre une industrialisation des phosphates et le GNL la reponse aucun rapport (pour fabriquer de l'amoniac a partir des phosphates il faut du gaz tout court.
quand a ta question pourquoi ou la finalité d'un tel projet. Y'aura t-il une transformation ou industrialisation du Gaz pour qu'il devient GNL ? Je n'arrive pas à piger la finalité. Quel est le gain ? c'est un autre sujet et a mon avis pour ne pas detruire ce poste il vaut mieux que tu ouvres un autre poste sur le projet du GNL que le maroc est entrain de finaliser.merci



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/02/15 22:45 par derbsultan.
4 février 2015 02:48
Citation
derbsultan a écrit:
Bonjour,
Pour te repondre tout de suite :quel est le rapport entre une industrialisation des phosphates et le GNL la reponse aucun rapport (pour fabriquer de l'amoniac a partir des phosphates il faut du gaz tout court.
quand a ta question pourquoi ou la finalité d'un tel projet. Y'aura t-il une transformation ou industrialisation du Gaz pour qu'il devient GNL ? Je n'arrive pas à piger la finalité. Quel est le gain ? c'est un autre sujet et a mon avis pour ne pas detruire ce poste il vaut mieux que tu ouvres un autre poste sur le projet du GNL que le maroc est entrain de finaliser.merci

Ok, promis
Merci
La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
H
14 février 2015 18:44
Londres : Le marché mondial du phosphate est inondé par les productions de deux nouveaux producteurs mondiaux qui entrainent des baisses en chute libre, des cours mondiaux de cette matière nécessaire à l’industrie agroalimentaire et chimique.


[www.lemag.ma]
14 février 2015 22:33
Citation
Hamza a écrit:
Londres : Le marché mondial du phosphate est inondé par les productions de deux nouveaux producteurs mondiaux qui entrainent des baisses en chute libre, des cours mondiaux de cette matière nécessaire à l’industrie agroalimentaire et chimique.


[www.lemag.ma]
Salam,
Sincerement je ne crois pas que ces 2 pays forment une quelconque concurrence pour le Maroc.Les 4 grands producteurs mondiaux 1)Usa,2)China 3)Maroc 4)Russie dominent la production des phosphates.Le maroc peut depaser la chine et meme accrocher les USA qui ont une production de plus de 40 millions de tonnes.mais les USA avec leur politique de conserver ses minerais au sol par peur d'une surprise baissent leurs productions graduellement vers la moitie.La concurrence est entre le Maroc et la Chine.La Chine ne pourra pas concurrencer el maroc dans la scene mondiale la Chine abesoin de chaque kilo de ses phosphates pour son agriculture qui doit nourrir plus de 1500 000 000 de chinois. Le maroc est incontestablement le seul maitre.Le danger pour le maroc ne vient pas des pays concurrents ni de Perou ou de l'Arabie Saoudite ni comme on l'annoncait il y'une 20 d'annees la Tunisie et la Jordanie
LE GRAND DANGER MORTEL POUR LE MAROC:
ce sont les associations et du lobby ecologique et de la preservation de la nature on se souvient il y'a quelques annees le slogan "MANGER BIO" a ete introduit avec succes et a seduit tous les consommateurs du monde entier.Tout le monde voulait une agriculture biologique et sans produits chimiques.La production mondiale a chute alors de la moitie.
EN POLITIQUE:
Le maroc doit faire tres attention du regime algerien et ses amis car ils peuvent destabiliser le maroc en financant des partis et associations ecologiques mondiales qui sont en general tres hostiles au Maroc et pro algeriens.DONC ATTENTION
LES CONCURRENCES
les concurrences ne sont pas les pays mais les produits minerais qui peuvent substituer aux phosphates comme fluoroapatite carbonatée appelée francolite qui est non phosphate naturel pour application directe (PNAD)
PERSPECTIVES
Le maroc accelerer l'industrialisation des phosphates je sais que le maroc a noue des jointventures avec des groupes internationaux du Bresil Pakistan et Indonesie
mais a mon avis personnel le maroc peut gagner d'avantage et consolider son leadership mondial s'il s'associe ou acheter toute une entreprise geante multinationale basee aux Pays bas DSM CHIMIE

[www.dsm.com]


DSM in Nederland



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/02/15 22:36 par derbsultan.
14 février 2015 22:34
Citation
Hamza a écrit:
Londres : Le marché mondial du phosphate est inondé par les productions de deux nouveaux producteurs mondiaux qui entrainent des baisses en chute libre, des cours mondiaux de cette matière nécessaire à l’industrie agroalimentaire et chimique.


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Salam,
Sincerement je ne crois pas que ces 2 pays forment une quelconque concurrence pour le Maroc.Les 4 grands producteurs mondiaux 1)Usa,2)China 3)Maroc 4)Russie dominent la production des phosphates.Le maroc peut depaser la chine et meme accrocher les USA qui ont une production de plus de 40 millions de tonnes.mais les USA avec leur politique de conserver ses minerais au sol par peur d'une surprise baissent leurs productions graduellement vers la moitie.La concurrence est entre le Maroc et la Chine.La Chine ne pourra pas concurrencer el maroc dans la scene mondiale la Chine abesoin de chaque kilo de ses phosphates pour son agriculture qui doit nourrir plus de 1500 000 000 de chinois. Le maroc est incontestablement le seul maitre.Le danger pour le maroc ne vient pas des pays concurrents ni de Perou ou de l'Arabie Saoudite ni comme on l'annoncait il y'une 20 d'annees la Tunisie et la Jordanie
LE GRAND DANGER MORTEL POUR LE MAROC:
ce sont les associations et du lobby ecologique et de la preservation de la nature on se souvient il y'a quelques annees le slogan "MANGER BIO" a ete introduit avec succes et a seduit tous les consommateurs du monde entier.Tout le monde voulait une agriculture biologique et sans produits chimiques.La production mondiale a chute alors de la moitie.
EN POLITIQUE:
Le maroc doit faire tres attention du regime algerien et ses amis car ils peuvent destabiliser le maroc en financant des partis et associations ecologiques mondiales qui sont en general tres hostiles au Maroc et pro algeriens.DONC ATTENTION
LES CONCURRENCES
les concurrences ne sont pas les pays mais les produits minerais qui peuvent substituer aux phosphates comme fluoroapatite carbonatée appelée francolite qui est non phosphate naturel pour application directe (PNAD)

PERSPECTIVES
Le maroc accelerer l'industrialisation des phosphates je sais que le maroc a noue des jointventures avec des groupes internationaux du Bresil Pakistan et Indonesie
mais a mon avis personnel le maroc peut gagner d'avantage et consolider son leadership mondial s'il s'associe ou acheter toute une entreprise geante multinationale de chimie basee aux Pays bas DSM CHIMIE

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