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Rastapopûlos II a écrit:
Le Rif a toujours été protégé de la culture dominante et a su garder son particularisme local grâce aux montagnes et à la relative inaccessibilité de la région. Le désenclavement, avec la nouvelle route reliant Tanger à Sa'idîa va sans doute provoquer quelques bouleversements.
D'un point de vue écologique, les chercheurs parlent d'une accélération de la déforestation et en 1991, on estimait que 42% de la forêt avait disparue au cours des deux dernières décennies. C'est dû à l'exploitation du bois, au défrichage mais aussi aux incendies qui se produisent souvent dans cette région. Il y a aussi un grave problème d'érosion du sol mais surtout, la disparition de dizaines d'espèces d'animaux et de plantes.
A ce propos, il y a une page Facebook qui parle de la disparition du phoque moine qui vit près des côtes d'al-Hoceima.
Une jolie bestiole.
La nouvelle route semble avoir apporté son lot de dégradations de l'éco-système et je doute fort que les initiateurs du projet se soient vraiment préoccupé de ses conséquences écologiques. Le phoque moine est mort, victime de la route, de cette route sur laquelle il n'a jamais mis les pieds. Il n'en voulait sans doute pas.
Elle semble répondre à une logique de développement du tourisme de masse, la côté Méditerranéenne marocaine, pour ce qui est de sa partie située dans le Rif, semble largement inexploitée. On y trouve de magnifiques plages vierges, immaculées, que surplombent des montagnes imposantes dont le sommet flirt avec les nuages. Le Rif sera sans doute défiguré par les promoteurs immobiliers et les investisseurs qui défigureront définitivement le littoral. Des hordes de touristes débarqueront sans doute, venus du reste du Maroc et d'Europe.
A suivre.
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