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Qu’ai je donc fait ?
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9 octobre 2021 12:11
En trainant sur facebook (oui oui je suis une daronne grinning smiley ) j’ai lu ça. Et j’ai trouvé ça intéressant.
Ne me frappez pas à coups de hadiths ou de versets. La foi est une affaire complexe et personnelle.
J’ai bien aimé le texte cependant.

« S'il y a un Dieu, il est caché, il est ailleurs, il est hors du temps, il n'obéit pas à nos lois et nous ne pouvons rien dire de lui. Nous ne pouvons décréter ni qu'il existe ni qu'il n'existe pas. Nous avons seulement le droit d'espérer qu'il existe. S'il n'existe pas, notre monde est absurde. S'il existe, mourir devient une fête et la vie, un mystère...
Je m'amuse de cette vie qui se réduit à presque rien s'il en existe une autre. Les malheurs , trop réels, les ambitions, les échecs, les grands desseins, et les passions elles-mêmes si douloureuses et si belles, changent un peu de couleurs. Avec souvent quelques larmes, je me mets à rire de presque tout. Les imbéciles et les méchants ont perdu leur venin. Pour un peu, je les aimerais. Une espèce de joie m'envahit. je n'ai plus peur de la mort puisqu'il n'est pas interdit d'en attendre une surprise. Je remercie je ne sais qui de m'avoir jeté dans une histoire dont je ne comprends pas grand-chose mais que je lis comme un roman difficile à quitter et que j'aurai beaucoup aimé.
J'ignore s'il y a un Dieu ailleurs, autre chose après la mort, un sens à cette vie et à l'éternité, mais je fais comme si ces promesses étaient déjà tenues et ces espérances, réalisées. Et je souhaite avec confiance qu'une puissance inconnue veille, de très loin, mais beaucoup mieux que nous, sur ce monde et sur moi.

Qu'ai-je donc fait ? de Jean d'Ormesson. » 


Et en creusant un peu (vraiment un tout petit peu ?) j’ai trouvé le résumé du livre, que voici (et si vous suivez un tant soit peu mes réflexions/états d’âme, vous n’êtes pas sans savoir que la notion de laisser une trace m’a déjà traversé l’esprit plus d’une fois, l’infinité, les preuves, la foi, le pourquoi …) :

 « Qu'ai-je donc fait ? J'ai aimé l'eau, la lumière, le soleil, les matins d'été, les ports, la douceur du soir dans les collines et une foule de détails sans le moindre intérêt comme cet olivier très rond dont je me souviens encore dans la baie de Fethiye ou un escalier bleu et blanc flanqué de deux fontaines dans un village des Pouilles dont j'ai oublié le nom. Je ne regrette ni d'être venu ni de devoir repartir vers quelque chose d'inconnu dont personne, grâce à Dieu, n'a jamais pu rien savoir. J'ai trouvé la vie très belle et assez longue à mon goût. J'ai eu de la chance. Merci. J'ai commis des fautes et des erreurs. Pardon. Pensez à moi de temps en temps. Saluez le monde pour moi quand je ne serai plus là. C'est une drôle de machine à faire verser des larmes de sang et à rendre fou de bonheur. Je me retourne encore une fois sur ce temps perdu et gagné et je me dis, je me trompe peut-être, qu'il m'a donné - comme ça, pour rien, avec beaucoup de grâce et de bonne volonté - ce qu'il y a eu de meilleur de toute éternité : la vie d'un homme parmi les autres.»  

Jean d’Ormesson.
J’attaque pas les personnes mais les idées. Les personnes n’en valent pas le coup. ☀️ Pssst en fait si, parfois j’attaque les co** ^^
9 octobre 2021 12:16
C est très vrai.


Citation
TakeMeToTheMoon a écrit:
En trainant sur facebook (oui oui je suis une daronne grinning smiley ) j’ai lu ça. Et j’ai trouvé ça intéressant.
Ne me frappez pas à coups de hadiths ou de versets. La foi est une affaire complexe et personnelle.
J’ai bien aimé le texte cependant.

« S'il y a un Dieu, il est caché, il est ailleurs, il est hors du temps, il n'obéit pas à nos lois et nous ne pouvons rien dire de lui. Nous ne pouvons décréter ni qu'il existe ni qu'il n'existe pas. Nous avons seulement le droit d'espérer qu'il existe. S'il n'existe pas, notre monde est absurde. S'il existe, mourir devient une fête et la vie, un mystère...
Je m'amuse de cette vie qui se réduit à presque rien s'il en existe une autre. Les malheurs , trop réels, les ambitions, les échecs, les grands desseins, et les passions elles-mêmes si douloureuses et si belles, changent un peu de couleurs. Avec souvent quelques larmes, je me mets à rire de presque tout. Les imbéciles et les méchants ont perdu leur venin. Pour un peu, je les aimerais. Une espèce de joie m'envahit. je n'ai plus peur de la mort puisqu'il n'est pas interdit d'en attendre une surprise. Je remercie je ne sais qui de m'avoir jeté dans une histoire dont je ne comprends pas grand-chose mais que je lis comme un roman difficile à quitter et que j'aurai beaucoup aimé.
J'ignore s'il y a un Dieu ailleurs, autre chose après la mort, un sens à cette vie et à l'éternité, mais je fais comme si ces promesses étaient déjà tenues et ces espérances, réalisées. Et je souhaite avec confiance qu'une puissance inconnue veille, de très loin, mais beaucoup mieux que nous, sur ce monde et sur moi.

Qu'ai-je donc fait ? de Jean d'Ormesson. » 


Et en creusant un peu (vraiment un tout petit peu ?) j’ai trouvé le résumé du livre, que voici (et si vous suivez un tant soit peu mes réflexions/états d’âme, vous n’êtes pas sans savoir que la notion de laisser une trace m’a déjà traversé l’esprit plus d’une fois, l’infinité, les preuves, la foi, le pourquoi …) :

 « Qu'ai-je donc fait ? J'ai aimé l'eau, la lumière, le soleil, les matins d'été, les ports, la douceur du soir dans les collines et une foule de détails sans le moindre intérêt comme cet olivier très rond dont je me souviens encore dans la baie de Fethiye ou un escalier bleu et blanc flanqué de deux fontaines dans un village des Pouilles dont j'ai oublié le nom. Je ne regrette ni d'être venu ni de devoir repartir vers quelque chose d'inconnu dont personne, grâce à Dieu, n'a jamais pu rien savoir. J'ai trouvé la vie très belle et assez longue à mon goût. J'ai eu de la chance. Merci. J'ai commis des fautes et des erreurs. Pardon. Pensez à moi de temps en temps. Saluez le monde pour moi quand je ne serai plus là. C'est une drôle de machine à faire verser des larmes de sang et à rendre fou de bonheur. Je me retourne encore une fois sur ce temps perdu et gagné et je me dis, je me trompe peut-être, qu'il m'a donné - comme ça, pour rien, avec beaucoup de grâce et de bonne volonté - ce qu'il y a eu de meilleur de toute éternité : la vie d'un homme parmi les autres.»  

Jean d’Ormesson.
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9 octobre 2021 12:23
Vrai ? Je ne sais pas. Mais c’est son ressenti, c’est comme in témoignage avant la mort.

Tout ce que je sais… c’est que je ne sais rien.


Citation
Saliha. a écrit:
C est très vrai.
J’attaque pas les personnes mais les idées. Les personnes n’en valent pas le coup. ☀️ Pssst en fait si, parfois j’attaque les co** ^^
T
9 octobre 2021 12:28
J'aime beaucoup cette partie du texte et je pense comme lui .
Il a tout dit, rien à rajouter
Croire en une supériorité qui nous guide est un espoir pour l'avenir.
Ne croire à rien ouvre la porte du chaos pour l'avenir du peuple..

S'il y a un Dieu, il est caché, il est ailleurs, il est hors du temps, il n'obéit pas à nos lois et nous ne pouvons rien dire de lui. Nous ne pouvons décréter ni qu'il existe ni qu'il n'existe pas. Nous avons seulement le droit d'espérer qu'il existe. S'il n'existe pas, notre monde est absurde. S'il existe, mourir devient une fête et la vie, un mystère.
9 octobre 2021 12:31
C'est rafraîchissant en ces temps de furieuses invectives..
 
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