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Rif, le printemps autonomiste
B
19 août 2009 22:03
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Rif, le printemps autonomiste

Le Rif est une de ces contrées escarpées du Maroc qu’aucun pouvoir n’a réussi à soumettre. Réfractaire à toute autorité centrale, le Rif a de tout temps fait honneur à sa réputation de bastion de la résistance.

Baptisé « bled Siba » par opposition à « bled el makhzen », le Rif, peuplé par les grandes confédérations des tribus berbères du Moyen Atlas, n’ont de cesse de donner du fil à retordre aussi bien au makhzen qu’aux envahisseurs espagnols et français. Non sans subir à chaque fois leurs châtiments les plus barbares. Les plus récents sont l’œuvre de la monarchie alaouite. En 1984, plusieurs villes du Nord feront les frais d’une répression à grande échelle. Entre 1956 et 1959, le prince Moulay Hassan (futur Hassan II) prendra lui-même la tête d’une expédition punitive contre le rebelles rifains, les « Apaches » comme il les désignait à l’époque.

La révolte « républicaine » des Rifains née des purges opérées au lendemain de l’indépendance en 1956 par le parti de l’Istiqlal contre les membres de l’Armée de libération nationale (ALN) est écrasée dans le sang. Le roi donnera l’ordre de bombarder au napalm les villages et les souks des insurgés rifains. Le massacre fera entre 5000 et 8000 morts, selon les données compilées par l’instance Equité et réconciliation, en 2005. Lors de la « guerre du Rif » dérigée par la figure légendaire de Abdelkrim El Khettabi contre les occupants espagnols et français, les armadas mobilisées par les « protecteurs » du sultan chérifien n’avaient pas hésité à asperger de gaz moutarde la population civile et à larguer des bombes toxiques sur les villes et provinces du Moyen Atlas. Aux XVIIIe et XIXe siècles, d’autres séries d’expéditions ont été dirigées contre le Rif par les sultans alaouites. Le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah y mènera, en 1766, des razzias.

Moulay Slimane dirigera plusieurs expéditions (1802, 1810, 1812) contre les tribus rifaines qui refusaient de payer l’impôt au makhzen… Région montagneuse pauvre et enclavée, dont la survie dépend notamment de la contrebande avec les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla et de la culture du cannabis, le Rif a vécu dans l’ostracisme du pouvoir central de Rabat pendant le long règne autoritaire du roi Hassan II (1961-1999). Mohammed VI tente de se racheter auprès ses sujets du troisième type. A son accession au trône, en 1999, Mohammed VI mettra fin à la politique de la « terre brûlée » menée par son père. Dans l’espoir peut-être de faire revenir les Chleuhs du Nord à la maison de l’obéissance. Il fera deux déplacements dans les provinces de Nador et Houceima – une première dans l’histoire du Maroc indépendant – lors desquels le roi distribuera une dizaine de projets structurants : Nador West Med, aéroports, stations touristiques (Saïdia), liaisons ferroviaires… assez pour faire oublier l’idéal incarné dans les années 1920 par Abdelkrim Al Khettabi, fondateur de la république du Rif ? Pas si sûr. Les prétentions autonomistes (ou séparatistes) du Rif font trembler le trône alaouite. Malgré l’interdiction des partis identitaires, une foultitude d’associations amazighes occupent le terrain politique et prêchent lors de meetings, marches imposantes et séminaires, les vertus de l’autonomie. Surtout que la conjoncture s’y prête. Les militants pour l’autonomie du Rif prennent au mot le roi Mohammed VI, qui proposait dans sa tablette des réformes territoriales une « régionalisation avancée » pour les provinces du Maroc et le statut d’autonomie pour le Sahara occidental.

A Nador, tous ou presque parlent haut et fièrement le tarifit, l’un des dialectes les plus répandus du Rif. Chleuh al az, les « fiers Chleuhs », c’est ainsi qu’on les appelle au Maroc, entretiennent avec leur parler séculaire un rapport fusionnel, quasi mystique. Le tarifit est pour les militants autonomistes la matrice du projet politique. C’est aussi une carte de visite, un « outil de travail » indispensable dans le commerce, les banques. Le Rif est « si vous ne parlez pas le rifain, vous ne saurez faire des affaires. Même les banques exigent la connaissance du tarifit. Sa maîtrise est vraiment indispensable », affirme le directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de Nador. Houcine Hamouti, vieux briscard du mouvement amazigh, est convaincu de la justesse de la revendication autonomiste. Les raisons sont d’abord économiques, précise-t-il. Chômage, drogue, contrebande, répression policière… le quotidien des Rifains est loin d’être enviable.
k
19 août 2009 22:19
Tu aurais pu donner la source...

[www.elwatan.com]
a
20 août 2009 00:27
bechari apres avoir allumé le feu au sahara et entretenir les braises depuis plus de trente ans la bas, tu veux allumer un autre foyer dans le rif.

Toi et tes generaux , vous ne comprendrez jamais rien au MAroc...

Tiens, yoi qui est si sensible aux droits des humains, je te donne juste une precision, parmi les trente milles Marocains que vous avez renvoyé un certain al aid elkebir en 1975 il y avait au moins 70% DE REIFAINS;

vOUS AVEZ BIEN LA MEMOIRE COURTE OU SELECTIVE;
aLLAH INAAL ALI MAYAHCCHEM;
Pour défendre une femme , il faut commencer par la respecter Etre tolérant , c'est faire un TOLLE A L'ERRANCE
A
20 août 2009 00:44
je ne comprendrais jamais ces algériens qui viennent nous faire la morale ici, quelle prétention!

occupez d'abord de votre pays qui est loin d'être parfait, et faites de l'autocritique au lieu de venir nous faire la lecon ici, comme si vous etiez parfaits!

Si ton toit est en verre, ne jette pas de pierre sur celui de ton voisin
D
DPR
20 août 2009 00:52
elwatan c'est l'équivalent de "akhbare sou9" Cool
la caravane du progrès au Maroc avance et vous criez ,Il faut balayer devant sa porte avant de balayer devant celle du voisin !

DIEU PATRIE MON ROI
B
20 août 2009 01:08
Citation
khalid712 a écrit:
Tu aurais pu donner la source...

[www.elwatan.com]

En effet et je m'en excuse:

Mohand Aziri (El Watan)
B
20 août 2009 01:21
Citation
Bechari a écrit:
la figure légendaire de Abdelkrim El Khettabi contre les occupants espagnols et français

J'ai une grande considération pour ce personnage historique veritable précusrseur de toutes les luttes anticoloniales dans le monde.
t
20 août 2009 04:07
l'autocritique au lieu de venir nous faire la lecon ici, comme si vous etiez parfaits!
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c
20 août 2009 05:38
Nous les Marocains on peut ne peut pas etre d'accord entre nous..des fois on est sur ce forum a crtiquer et vomire ce qu'on a dans le ventre..mais.

Dé qu'il s'agit de l'unité du Maroc..NOUS SOMMES 1..Roi comme peuple...gouvernemment corompu comme citoyen.. Ca c'est dans notre sang....


A chaque fois que le Maroc avait besoin de mon pere..et bien il partait sans nous demandez notre avis..Et pourtant il etait critique sur l'etat et il etait pauvre..et une fois je lui dit..mais pourquois tu fait ca..tu nous laisse sans rien et tu part..( les années 50 et 1975..la marche verte)..

Eh bien il disait: j'ai passé un pact avec al watane ( maroc) je ne peut pas reseter et le Maroc a besoin de moi..


C'est pourquois le Maroc n'as Jamais eté une colonie....


moi meme si je sent que le Maroc a besoin de moi..je vais oublier mes critique et je ferais mon devoir envers le Maroc.
n
20 août 2009 10:11
Citation
Bechari a écrit:
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Rif, le printemps autonomiste

Le Rif est une de ces contrées escarpées du Maroc qu’aucun pouvoir n’a réussi à soumettre. Réfractaire à toute autorité centrale, le Rif a de tout temps fait honneur à sa réputation de bastion de la résistance.

Baptisé « bled Siba » par opposition à « bled el makhzen », le Rif, peuplé par les grandes confédérations des tribus berbères du Moyen Atlas, n’ont de cesse de donner du fil à retordre aussi bien au makhzen qu’aux envahisseurs espagnols et français. Non sans subir à chaque fois leurs châtiments les plus barbares. Les plus récents sont l’œuvre de la monarchie alaouite. En 1984, plusieurs villes du Nord feront les frais d’une répression à grande échelle. Entre 1956 et 1959, le prince Moulay Hassan (futur Hassan II) prendra lui-même la tête d’une expédition punitive contre le rebelles rifains, les « Apaches » comme il les désignait à l’époque.

La révolte « républicaine » des Rifains née des purges opérées au lendemain de l’indépendance en 1956 par le parti de l’Istiqlal contre les membres de l’Armée de libération nationale (ALN) est écrasée dans le sang. Le roi donnera l’ordre de bombarder au napalm les villages et les souks des insurgés rifains. Le massacre fera entre 5000 et 8000 morts, selon les données compilées par l’instance Equité et réconciliation, en 2005. Lors de la « guerre du Rif » dérigée par la figure légendaire de Abdelkrim El Khettabi contre les occupants espagnols et français, les armadas mobilisées par les « protecteurs » du sultan chérifien n’avaient pas hésité à asperger de gaz moutarde la population civile et à larguer des bombes toxiques sur les villes et provinces du Moyen Atlas. Aux XVIIIe et XIXe siècles, d’autres séries d’expéditions ont été dirigées contre le Rif par les sultans alaouites. Le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah y mènera, en 1766, des razzias.

Moulay Slimane dirigera plusieurs expéditions (1802, 1810, 1812) contre les tribus rifaines qui refusaient de payer l’impôt au makhzen… Région montagneuse pauvre et enclavée, dont la survie dépend notamment de la contrebande avec les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla et de la culture du cannabis, le Rif a vécu dans l’ostracisme du pouvoir central de Rabat pendant le long règne autoritaire du roi Hassan II (1961-1999). Mohammed VI tente de se racheter auprès ses sujets du troisième type. A son accession au trône, en 1999, Mohammed VI mettra fin à la politique de la « terre brûlée » menée par son père. Dans l’espoir peut-être de faire revenir les Chleuhs du Nord à la maison de l’obéissance. Il fera deux déplacements dans les provinces de Nador et Houceima – une première dans l’histoire du Maroc indépendant – lors desquels le roi distribuera une dizaine de projets structurants : Nador West Med, aéroports, stations touristiques (Saïdia), liaisons ferroviaires… assez pour faire oublier l’idéal incarné dans les années 1920 par Abdelkrim Al Khettabi, fondateur de la république du Rif ? Pas si sûr. Les prétentions autonomistes (ou séparatistes) du Rif font trembler le trône alaouite. Malgré l’interdiction des partis identitaires, une foultitude d’associations amazighes occupent le terrain politique et prêchent lors de meetings, marches imposantes et séminaires, les vertus de l’autonomie. Surtout que la conjoncture s’y prête. Les militants pour l’autonomie du Rif prennent au mot le roi Mohammed VI, qui proposait dans sa tablette des réformes territoriales une « régionalisation avancée » pour les provinces du Maroc et le statut d’autonomie pour le Sahara occidental.

A Nador, tous ou presque parlent haut et fièrement le tarifit, l’un des dialectes les plus répandus du Rif. Chleuh al az, les « fiers Chleuhs », c’est ainsi qu’on les appelle au Maroc, entretiennent avec leur parler séculaire un rapport fusionnel, quasi mystique. Le tarifit est pour les militants autonomistes la matrice du projet politique. C’est aussi une carte de visite, un « outil de travail » indispensable dans le commerce, les banques. Le Rif est « si vous ne parlez pas le rifain, vous ne saurez faire des affaires. Même les banques exigent la connaissance du tarifit. Sa maîtrise est vraiment indispensable », affirme le directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de Nador. Houcine Hamouti, vieux briscard du mouvement amazigh, est convaincu de la justesse de la revendication autonomiste. Les raisons sont d’abord économiques, précise-t-il. Chômage, drogue, contrebande, répression policière… le quotidien des Rifains est loin d’être enviable.




Bechari : AUJOURD HUI LE MAROC: UN POUR TOUS ET TOUS POUR UN !alors ne te fatigue pas trop !tu ferais mieux de nous citer ce qu on fait tes compatriotes algériens au rifains , tu devrais avoir honte de toi de venir nous rappeller d une certaines manière les blessures qu ont subit les rifains , car les vrais coupables se sont tes compatriotes durant 1975 .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/08/09 10:38 par neigesaison.
b
20 août 2009 10:29
l'histoire du maroc on la connait on peut emmetre toutes les critiques possibles envers notre pays,car celui qui ne critique pas son pays n'aime pas son pays.Quand un algerien vient fouiner chez nous il n'a aucune chance car on devient automatiquement un seul .Un pour tous ,tous pour un.
et merçi de balayer devant ta porte.
a
20 août 2009 10:33
Bechari , je crois que tu as recolté ce que t'as semé.
Chez nous au Maroc , on dit , ne vient s'intercaller entre la peau et l'ongle , que la saleté.
Pour défendre une femme , il faut commencer par la respecter Etre tolérant , c'est faire un TOLLE A L'ERRANCE
B
20 août 2009 11:29
On sent la frustration chez CERTAINS algériens, et ce depuis la colonisation turque.

Les ottomans, qui il faut le rappeler, n'ont jamais pu mettre les pieds au Maroc.

Chacun son Rif; au Maroc ce sont des gens dignes et droits. En algérie, vous avez les harkis.
20 août 2009 12:29
le Rif, peuplé par les grandes confédérations des tribus berbères du Moyen Atlas, n’ont de cesse de donner du fil à retordre aussi bien au makhzen qu’aux envahisseurs espagnols et français.


Il ferait mieux d'aller faire pipi le coco!

Je n'aime pas me conforter dans la médiocrité de l'autre!

Puisse Dieu et nos pensées être de votre coté pour vous faire sortir des méandres du ridicule.


Amen!
 
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