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la presse ds le royaume
k
16 juin 2008 11:16
L’année 2007 a été, pour les journalistes marocains, celle de tous les dangers et de toutes les mauvaises surprises. L’Etat a donné l’impression de vouloir réformer le code de la presse, tout en n’hésitant pas à emprisonner des journalistes et faire saisir leurs publications. Le pouvoir de Mohammed VI continue de jongler maladroitement avec l’envie de préserver son image à l’étranger et la tentation de contrôler la presse indépendante marocaine.
La monarchie marocaine a montré en 2007 les limites de sa capacité d’ouverture démocratique, pourtant mille fois promise. Quelques chiffres suffisent à illustrer les difficultés qui se sont dressées sur le chemin des journalistes du royaume tout au long de l’année 2007. Le journaliste Mostapha Hurmatallah a passé 56 jours à la prison d’Okacha (Casablanca) pour avoir publié un article sur l’armée. Environ 92 000 numéros des hebdomadaires Nichane et Tel Quel ont été saisis par le ministère de l’Intérieur, puis détruits dans les locaux de l’imprimerie, à cause d’un éditorial jugé peu respectueux envers la personne du roi. Au total, depuis l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI, pas moins de 34 organes de presse ont été censurés et 20 journalistes ont été condamnés à des peines de prison.
En janvier 2007, le directeur du Journal hebdomadaire, l’une des premières publications indépendantes du pays, s’est vu contraint de démissionner pour éviter la fermeture de son média. Condamné pour "diffamation" en avril 2006, Aboubakr Jamaï ne disposait pas de la somme exigée - trois millions de dirhams (270 000 euros) - qui aurait pu alors être prélevée par l’Etat sur les fonds du journal, le conduisant à une mort certaine.

Les journalistes face à un Etat lunatique

L’Etat a gagné tous les procès qu’il a intentés à des journalistes en vertu du code de la presse ou du code pénal. En 2007, pas plus que lors des années précédentes, la justice n’a su démontrer son indépendance. Elle reste aux ordres d’un pouvoir qui l’instrumentalise pour faire pression sur ceux qui osent franchir les lignes rouges. Ils sont pourtant de plus en plus nombreux à le faire sans pour autant se retrouver tous sur les bancs des tribunaux. Les réactions de l’Etat sont imprévisibles et les journalistes ne savent plus sur quel pied danser. Dans le doute, l’autocensure reste le meilleur moyen d’éviter tout problème.

Au cours de l’année 2007, les ministères de la Communication et de la Justice ont travaillé à faire évoluer le code de la presse en concertation avec le Syndicat national de la presse marocaine et la Fédération marocaine des éditeurs. Finalement, aucun projet de loi n’a été présenté au Parlement, les parties prenantes n’ayant pas réussi à s’entendre sur une version définitive. Les autorités marocaines se sont montrées peu disposées à dépénaliser les délits de presse. Certes, de nombreux articles du code actuellement en vigueur et prévoyant des peines de prison ont été supprimés d’une version provisoire du projet de loi, mais celle-ci contenait toujours les principaux articles utilisés ces dernières années pour faire condamner les journalistes. L’adoption de ce texte en l’état n’aurait apporté aucun répit aux professionnels des médias.
Les sujets délicats à traiter pour la presse sont nombreux au Maroc. C’est souvent pour avoir abordé des thèmes tels que la monarchie, l’armée, l’islam ou encore le Sahara occidental que des journalistes indépendants ont connu des démêlés avec la justice ou que des sites Internet tels que YouTube ou des sites proches du mouvement indépendantiste sahraoui Front Polisario ont été censurés.
Tourmente estivale sur les médias
Alors que les négociations pour la réforme du code de la presse étaient en cours, deux journalistes ont été interpellés, en juillet, à leur domicile et placés en garde à vue pendant huit jours à la stupéfaction générale. Il faut dire que l’affaire n’était pas banale. Abderrahim Ariri, directeur de publication de l’hebdomadaire arabophone Al Watan Al An, et le journaliste Mostapha Hurmatallah ont été poursuivis pour “recel de documents obtenus à l’aide d’un crime”, en vertu du code pénal, après avoir publié un dossier intitulé "Les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc". L’un des articles s’appuyait sur une note des services secrets marocains, publiée dans le journal, qui avisait tous les services de sécurité de faire preuve de vigilance après la diffusion sur Internet d’un enregistrement vidéo d’un groupe terroriste lançant "un appel solennel au djihad contre le Maroc". Mostapha Hurmatallah a été incarcéré pendant toute la durée de son procès, en première instance, au terme duquel il a été condamné à huit mois de prison tandis que son directeur a écopé d’une peine avec sursis. La cour d’appel, qui a accordé une mise en liberté provisoire à Mostapha Hurmatallah après 56 jours de détention, a confirmé le jugement, allégeant la peine d’un mois seulement pour les deux journalistes. (suite)
k
16 juin 2008 11:16
Cette affaire poursuit son cours devant la Cour de cassation et continue de peser sur la rédaction comme une épée de Damoclès.

Ahmed Reda Benchemsi, directeur de publication des hebdomadaires Nichane et Tel Quel, a été convoqué par la brigade nationale de la police judiciaire, au début du mois d’août, et longuement interrogé suite à la publication d’un éditorial critique envers Mohammed VI. Sur ordre du ministre de l’Intérieur, la police a saisi puis détruit tous les numéros de Nichane et Tel Quel dans les locaux de l’imprimeur, lui-même interrogé dans le cadre de cette affaire. Ahmed Reda Benchemsi a été inculpé en vertu de l’article 41 du code de la presse pour "manquement au respect dû au roi". Déjà reporté à plusieurs reprises, le procès, pour lequel le directeur des deux publications risque jusqu’à cinq ans de prison, devrait s’ouvrir en 2008.

Au-delà des conséquences immédiates de ces deux affaires pour les rédactions incriminées, elles ont laissé un goût amer aux professionnels des médias marocains qui se réjouissaient, jusque-là, de leur situation privilégiée dans le monde arabe.

fin.

source : [www.rsf.org]
l
16 juin 2008 20:48
Bonsoir à toutes et à tous,

En ce qui concerne la liberté de la presse, nous sommes passé de la 89ème place mondiale à la 126 ème, sacrées avancées au royaume enchanté. On bétonne tellement que nous n'arrêtons plus avec les résultat béton.

Cordialement



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/06/08 22:06 par le_marocain.
Signature : le Prophète (SAAWS) a dit : « Soutiens ton frère qu’il soit oppresseur ou opprimé». Ils dirent « Ô Prophète, nous soutiendrons celui qui est opprimé, mais comment soutenir l’oppresseur ? ». Il répondit : « En l’empêchant d’agir ».
P
16 juin 2008 21:25
Salam,

Voilà un point de vue bien différent.


"La presse écrite au Maroc est un modèle à suivre dans le monde arabe

Participant au 35ème congrès de l’Union des distributeurs arabes (UDA), Mohamed Berrada estime que la presse écrite a connu des avancées considérables au Maroc.


«La presse écrite au Maroc a connu des avancées considérables, faisant du Royaume un modèle à suivre en la matière dans le monde arabe», a affirmé le président-directeur général de Sapress et président du Conseil d’administration de l’Union des distributeurs arabes de presse (UDA), Mohamed Berrada. «Ce progrès est à mettre au compte de l’attention portée aux droits de l’Homme et aux libertés publiques au Maroc», a estimé M. Berrada dans un entretien à la MAP, à l’occasion de l’annonce de la tenue à Damas en novembre prochain du 35ème congrès de l’assemblée générale de l’UDA. « L’élargissement des libertés publiques et le développement des droits de l’Homme ont eu pour effet certain d’encourager la parution de nouvelles publications et l’investissement dans ce domaine», a-t-il ajouté. Evoquant l’attention dont fait objet désormais l’investissement dans la presse, M. Berrada a fait remarquer que si l’acquisition d’une imprimerie était considérée, il y a quelques décennies, comme une aventure dont la non-faisabilité économique était établie, l’entreprise de presse est aujourd’hui bien en place et la publication de journaux est devenue une activité rentable et un investissement qui doit requérir une attention particulière. M. Berrada s’attend à davantage de développement du secteur au vu des subventions octroyées à la presse nationale, ainsi que des modifications prévues dans le cadre législatif de la profession, qui auront pour objectif la consécration de la liberté de la presse et l’organisation du secteur.
Concernant la distribution des journaux au Maroc, M. Berrada a précisé que le Royaume compte plus de 8.000 points de vente couvrant l’ensemble du territoire, et recevant les différents titres dans les meilleures conditions, en dépit des contraintes liées à l’éloignement de certaines zones et à la hausse des coûts de commercialisation.

• Ali Sfaoui (MAP)



Le 16-6-2008"

Alors???
L
16 juin 2008 21:59
Citation
l'inconnueconnue a écrit:
Salam,

Voilà un point de vue bien différent.


"La presse écrite au Maroc est un modèle à suivre dans le monde arabe

Participant au 35ème congrès de l’Union des distributeurs arabes (UDA), Mohamed Berrada estime que la presse écrite a connu des avancées considérables au Maroc.


«La presse écrite au Maroc a connu des avancées considérables, faisant du Royaume un modèle à suivre en la matière dans le monde arabe», a affirmé le président-directeur général de Sapress et président du Conseil d’administration de l’Union des distributeurs arabes de presse (UDA), Mohamed Berrada. «Ce progrès est à mettre au compte de l’attention portée aux droits de l’Homme et aux libertés publiques au Maroc», a estimé M. Berrada dans un entretien à la MAP, à l’occasion de l’annonce de la tenue à Damas en novembre prochain du 35ème congrès de l’assemblée générale de l’UDA. « L’élargissement des libertés publiques et le développement des droits de l’Homme ont eu pour effet certain d’encourager la parution de nouvelles publications et l’investissement dans ce domaine», a-t-il ajouté. Evoquant l’attention dont fait objet désormais l’investissement dans la presse, M. Berrada a fait remarquer que si l’acquisition d’une imprimerie était considérée, il y a quelques décennies, comme une aventure dont la non-faisabilité économique était établie, l’entreprise de presse est aujourd’hui bien en place et la publication de journaux est devenue une activité rentable et un investissement qui doit requérir une attention particulière. M. Berrada s’attend à davantage de développement du secteur au vu des subventions octroyées à la presse nationale, ainsi que des modifications prévues dans le cadre législatif de la profession, qui auront pour objectif la consécration de la liberté de la presse et l’organisation du secteur.
Concernant la distribution des journaux au Maroc, M. Berrada a précisé que le Royaume compte plus de 8.000 points de vente couvrant l’ensemble du territoire, et recevant les différents titres dans les meilleures conditions, en dépit des contraintes liées à l’éloignement de certaines zones et à la hausse des coûts de commercialisation.

• Ali Sfaoui (MAP)



Le 16-6-2008"

Alors???

le meilleur quotidien marocain actuellement au niveau des ventes c'est al massae que certain ici trouvent trop populistes et il se vend chaque jour presque 92 000 exemplaires de ce quotidien , si on compte touts les quotidiens nationaux ca nous fait a peu pres 390 000 quotidien vendu par jour au maroc sur une population de 30 millions d'habitants ca nous fait a peu pres 10% de la population seulement qui lit des journaux , ce qui prouve queleur influence est guère importante comparait par exemple au jt de la télé national donc si nos journaux sont un exemple de "liberté" pour les autres pays arabes leur faible influence démontrent qu'ils leur restent beaucoup de chemain a faire pour pouvoir jouer un rôle dans le pays
Merci d'enrichir le débat , sans dévier du débat . [b] [center]*****[color=#FF0000] Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. Anciennement ( Le marocain_2007 ) [/color] *****[/center] [/b]
l
17 juin 2008 17:57
Bonjour à toutes et à tous,

Citation
l'inconnueconnue a écrit:
Citation
le_marocain a écrit:
Bonsoir à toutes et à tous,

En ce qui concerne la liberté de la presse, nous sommes passé de la 89ème place mondiale à la 126 ème, sacrées avancées au royaume enchanté. On bétonne tellement que nous n'arrêtons plus avec les résultat béton.

Cordialement

Salam,

Voilà un point de vue bien différent.

"La presse écrite au Maroc est un modèle à suivre dans le monde arabe

Participant au 35ème congrès de l’Union des distributeurs arabes (UDA), Mohamed Berrada estime que la presse écrite a connu des avancées considérables au Maroc.


«La presse écrite au Maroc a connu des avancées considérables, faisant du Royaume un modèle à suivre en la matière dans le monde arabe», a affirmé le président-directeur général de Sapress et président du Conseil d’administration de l’Union des distributeurs arabes de presse (UDA), Mohamed Berrada. «Ce progrès est à mettre au compte de l’attention portée aux droits de l’Homme et aux libertés publiques au Maroc», a estimé M. Berrada dans un entretien à la MAP, à l’occasion de l’annonce de la tenue à Damas en novembre prochain du 35ème congrès de l’assemblée générale de l’UDA. « L’élargissement des libertés publiques et le développement des droits de l’Homme ont eu pour effet certain d’encourager la parution de nouvelles publications et l’investissement dans ce domaine», a-t-il ajouté. Evoquant l’attention dont fait objet désormais l’investissement dans la presse, M. Berrada a fait remarquer que si l’acquisition d’une imprimerie était considérée, il y a quelques décennies, comme une aventure dont la non-faisabilité économique était établie, l’entreprise de presse est aujourd’hui bien en place et la publication de journaux est devenue une activité rentable et un investissement qui doit requérir une attention particulière. M. Berrada s’attend à davantage de développement du secteur au vu des subventions octroyées à la presse nationale, ainsi que des modifications prévues dans le cadre législatif de la profession, qui auront pour objectif la consécration de la liberté de la presse et l’organisation du secteur.
Concernant la distribution des journaux au Maroc, M. Berrada a précisé que le Royaume compte plus de 8.000 points de vente couvrant l’ensemble du territoire, et recevant les différents titres dans les meilleures conditions, en dépit des contraintes liées à l’éloignement de certaines zones et à la hausse des coûts de commercialisation.

• Ali Sfaoui (MAP)

Le 16-6-2008"

Alors???

Vous me posez la question, alors ???

Alors, que voulez-vous, que les distributeurs (nombre de parutions et de tirages en augmentation) se tirent une balle dans le pied. Ils sont en avancées considérables.

par contre, Le rapport cité dans ce post parle de la liberté de la presse et j'ai rappelé que nous sommes passé de la 89ème à la 126ème place. RSF n'a rien à gagner dans l'histoire. Tous les pays sont à pied d'égalité.

La presse est l'organe principal de l'information de l'opinion publique. Ni l'état, ni les institutions qui y sont affiliés ne peuvent se targuer de l'être parce que ce serait du non sens puisque l'état est le premier concerné de ce qui se passe dans un pays. La presse est là pour analyser et informer, entre autre, de ce que fait l'état. Or, la liberté d'informer est bridée avec une ligne rouge mouvante. On ne sait jamais quand le couperet peut tomber.

Cordialement
P
17 juin 2008 21:45
Citation
le_marocain a écrit:
Bonjour à toutes et à tous,

Citation
l'inconnueconnue a écrit:
Citation
le_marocain a écrit:
Bonsoir à toutes et à tous,

En ce qui concerne la liberté de la presse, nous sommes passé de la 89ème place mondiale à la 126 ème, sacrées avancées au royaume enchanté. On bétonne tellement que nous n'arrêtons plus avec les résultat béton.

Cordialement

Salam,

Voilà un point de vue bien différent.

"La presse écrite au Maroc est un modèle à suivre dans le monde arabe

Participant au 35ème congrès de l’Union des distributeurs arabes (UDA), Mohamed Berrada estime que la presse écrite a connu des avancées considérables au Maroc.


«La presse écrite au Maroc a connu des avancées considérables, faisant du Royaume un modèle à suivre en la matière dans le monde arabe», a affirmé le président-directeur général de Sapress et président du Conseil d’administration de l’Union des distributeurs arabes de presse (UDA), Mohamed Berrada. «Ce progrès est à mettre au compte de l’attention portée aux droits de l’Homme et aux libertés publiques au Maroc», a estimé M. Berrada dans un entretien à la MAP, à l’occasion de l’annonce de la tenue à Damas en novembre prochain du 35ème congrès de l’assemblée générale de l’UDA. « L’élargissement des libertés publiques et le développement des droits de l’Homme ont eu pour effet certain d’encourager la parution de nouvelles publications et l’investissement dans ce domaine», a-t-il ajouté. Evoquant l’attention dont fait objet désormais l’investissement dans la presse, M. Berrada a fait remarquer que si l’acquisition d’une imprimerie était considérée, il y a quelques décennies, comme une aventure dont la non-faisabilité économique était établie, l’entreprise de presse est aujourd’hui bien en place et la publication de journaux est devenue une activité rentable et un investissement qui doit requérir une attention particulière. M. Berrada s’attend à davantage de développement du secteur au vu des subventions octroyées à la presse nationale, ainsi que des modifications prévues dans le cadre législatif de la profession, qui auront pour objectif la consécration de la liberté de la presse et l’organisation du secteur.
Concernant la distribution des journaux au Maroc, M. Berrada a précisé que le Royaume compte plus de 8.000 points de vente couvrant l’ensemble du territoire, et recevant les différents titres dans les meilleures conditions, en dépit des contraintes liées à l’éloignement de certaines zones et à la hausse des coûts de commercialisation.

• Ali Sfaoui (MAP)

Le 16-6-2008"

Alors???

Vous me posez la question, alors ???

Alors, que voulez-vous, que les distributeurs (nombre de parutions et de tirages en augmentation) se tirent une balle dans le pied. Ils sont en avancées considérables.

par contre, Le rapport cité dans ce post parle de la liberté de la presse et j'ai rappelé que nous sommes passé de la 89ème à la 126ème place. RSF n'a rien à gagner dans l'histoire. Tous les pays sont à pied d'égalité.

La presse est l'organe principal de l'information de l'opinion publique. Ni l'état, ni les institutions qui y sont affiliés ne peuvent se targuer de l'être parce que ce serait du non sens puisque l'état est le premier concerné de ce qui se passe dans un pays. La presse est là pour analyser et informer, entre autre, de ce que fait l'état. Or, la liberté d'informer est bridée avec une ligne rouge mouvante. On ne sait jamais quand le couperet peut tomber.

Cordialement

Salam,

Dans l'article que j'ai cité, il est tout de même question d'élargissement des libertés publiques, de développement des droits de l'homme et de consécration de la liberté de la presse pour expliquer le développement du secteur de la presse.

Il y a des contradictions alors avec l'article cité et c'est sûrement entre les deux: ni vraiment tout noir ni vraiment tout blanc. A voir.
l
17 juin 2008 22:16
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l'inconnueconnue a écrit:
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le_marocain a écrit:
Bonjour à toutes et à tous,

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l'inconnueconnue a écrit:
Citation
le_marocain a écrit:
Bonsoir à toutes et à tous,

En ce qui concerne la liberté de la presse, nous sommes passé de la 89ème place mondiale à la 126 ème, sacrées avancées au royaume enchanté. On bétonne tellement que nous n'arrêtons plus avec les résultat béton.

Cordialement

Salam,

Voilà un point de vue bien différent.

"La presse écrite au Maroc est un modèle à suivre dans le monde arabe

Participant au 35ème congrès de l’Union des distributeurs arabes (UDA), Mohamed Berrada estime que la presse écrite a connu des avancées considérables au Maroc.

«La presse écrite au Maroc a connu des avancées considérables, faisant du Royaume un modèle à suivre en la matière dans le monde arabe», a affirmé le président-directeur général de Sapress et président du Conseil d’administration de l’Union des distributeurs arabes de presse (UDA), Mohamed Berrada. «Ce progrès est à mettre au compte de l’attention portée aux droits de l’Homme et aux libertés publiques au Maroc», a estimé M. Berrada dans un entretien à la MAP, à l’occasion de l’annonce de la tenue à Damas en novembre prochain du 35ème congrès de l’assemblée générale de l’UDA. « L’élargissement des libertés publiques et le développement des droits de l’Homme ont eu pour effet certain d’encourager la parution de nouvelles publications et l’investissement dans ce domaine», a-t-il ajouté. Evoquant l’attention dont fait objet désormais l’investissement dans la presse, M. Berrada a fait remarquer que si l’acquisition d’une imprimerie était considérée, il y a quelques décennies, comme une aventure dont la non-faisabilité économique était établie, l’entreprise de presse est aujourd’hui bien en place et la publication de journaux est devenue une activité rentable et un investissement qui doit requérir une attention particulière. M. Berrada s’attend à davantage de développement du secteur au vu des subventions octroyées à la presse nationale, ainsi que des modifications prévues dans le cadre législatif de la profession, qui auront pour objectif la consécration de la liberté de la presse et l’organisation du secteur.
Concernant la distribution des journaux au Maroc, M. Berrada a précisé que le Royaume compte plus de 8.000 points de vente couvrant l’ensemble du territoire, et recevant les différents titres dans les meilleures conditions, en dépit des contraintes liées à l’éloignement de certaines zones et à la hausse des coûts de commercialisation.

• Ali Sfaoui (MAP)

Le 16-6-2008"

Alors???

Vous me posez la question, alors ???

Alors, que voulez-vous, que les distributeurs (nombre de parutions et de tirages en augmentation) se tirent une balle dans le pied. Ils sont en avancées considérables.

par contre, Le rapport cité dans ce post parle de la liberté de la presse et j'ai rappelé que nous sommes passé de la 89ème à la 126ème place. RSF n'a rien à gagner dans l'histoire. Tous les pays sont à pied d'égalité.

La presse est l'organe principal de l'information de l'opinion publique. Ni l'état, ni les institutions qui y sont affiliés ne peuvent se targuer de l'être parce que ce serait du non sens puisque l'état est le premier concerné de ce qui se passe dans un pays. La presse est là pour analyser et informer, entre autre, de ce que fait l'état. Or, la liberté d'informer est bridée avec une ligne rouge mouvante. On ne sait jamais quand le couperet peut tomber.

Cordialement

Salam,

Dans l'article que j'ai cité, il est tout de même question d'élargissement des libertés publiques, de développement des droits de l'homme et de consécration de la liberté de la presse pour expliquer le développement du secteur de la presse.

Il y a des contradictions alors avec l'article cité et c'est sûrement entre les deux: ni vraiment tout noir ni vraiment tout blanc. A voir.

Vous savez chère madame, entre discours (excellents) et réalité (lamentable), l'on croit toujours que les mots cacheront le concret. Au royaume enchanté, notre constitution nous dit que le Maroc est une monarchie constitutionnelle (totale contradiction avec la réelle définition), démocratique (impossible au vu de la constitution) et sociale (le comble des combles). Tout cela est d'une indécences.

Alors, s'agissant des libertés, vous savez, je résumerai cela en 2 mots "des discours". Quant à ce que vous dites: ni blanc, ni noir: c'est la fameuse ligne rouge mouvante où l'on ne se rend compte qu'on l'a dépassée qu'une fois que tout espoir de retour a été anéanti par ceux-là même qui sont sensés veiller sur notre bien être.

Quand on dit que le châtiment doit être proportionnel à la faute commise et que dans un pays où le SMIC est à 175 € (2000 DH) et où l'on condamne un journaliste à payer 3 000 000 DH, je vous laisse vous faire votre opinion.

Cordialement
l
21 juin 2008 21:22
Que reste-t-il de la liberté de la presse dans le royaume ?

Les six premiers mois de l’année 2008 ont été marqués par une avalanche de procès et par des décisions judiciaires et administratives liberticides. Les promesses de réforme du code de la presse, n’ont toujours pas été concrétisées.

Reporters sans frontières s’inquiète de la détérioration de la situation de la liberté de la presse au Maroc. La question sécuritaire a toujours posé problème aux journalistes marocains. Ils savent désormais qu’ils encourent la prison si leur traitement de l’information conteste la version officielle

- Mostapha Hurmatallah avait confié à Reporters sans frontières : “Lorsque j’ai entrepris de devenir journaliste, je n’ai jamais imaginé que je pouvais me retrouver en prison à cause de mes écrits. Cette expérience a été brutale. J’ai certes été touché par la formidable mobilisation en ma faveur au Maroc et à l’étranger, mais la prison, c’est la prison”. la demande de grâce déposée par sa famille auprès du cabinet du roi Mohammed VI est restée lettre morte.
- huit officiers de l’armée ( sources supposées des deux journalistes) ont été condamnés à de lourdes peines de prison. un message d’avertissement envers tous ceux qui coopèrent avec les médias.

- En mars 2008, le directeur de publication du quotidien arabophone Al-Massae, Rachid Nini, a été condamné à verser six millions de dirhams (550 000 euros) de dommages et intérêts et 120 000 dhs (11 000 euros) d’amende ... Aucun prétoire n’avait jamais prononcé une amende aussi exorbitante. L’affaire devrait être prochainement entendue devant la cour d’appel.

- un photographe du quotidien Al-Massae, Karim Selmaoui, a été entendu, le 16 juin 2008, pendant plus de deux heures par des enquêteurs de la brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca. La publication, le 28 mai dernier, de la photo d’une femme victime de brutalités policières lors d’une manifestation, serait à l’origine de cette convocation... Les enquêteurs auraient également voulu savoir s’il était à l’origine de sa publication dans la presse étrangère. Karim Selmaoui a affirmé à Reporters sans frontières avoir également été longuement interrogé sur son ancienne collaboration avec Le Journal

- l’été 2008 marquera le début du procès très en vue de Hassan Rachidi. les autorités ont décidé, le 13 juin 2008, de lui retirer son accréditation sans attendre les délibérations de la cour. Hassan Rachidi, qui risque jusqu’à un an de prison, devrait comparaître devant la justice à partir du 1er juillet 2008.

- le président du Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH), Ahmed Herzenni, a entamé une action en référé contre le quotidien arabophone Al Jarida Al Oula qui publie depuis le 9 juin 2008 des extraits d’une série d’entretiens inédits de hauts responsables marocains devant l’Instance Equité et Réconciliation. Une audience est prévue le 18 juin 2008.

- le procès d’Ahmed Reda Benchemsi, directeur de publication des hebdomadaires Tel Quel et Nichane, devrait reprendre le 3 septembre 2008 devant le tribunal de première instance de Casablanca. Poursuivi pour “manquement au respect dû à la personne du roi”, le journaliste risque jusqu’à cinq ans de prison en vertu de l’article 41 du code de la presse.

Une délégation de Reporters sans frontières a été reçue le 30 avril 2008 à Rabat par Khalid Naciri, ministre de la Communication. Durant cet entretien, le porte-parole du gouvernement a affiché sa volonté de mettre en place un nouveau code de la presse “consensuel et avancé”. Selon lui, le projet serait en cours de discussion.

Plus de détails :
[www.emarrakech.info]
[www.yabiladi.com]

A vous de vous faire votre opinion.

Cordialement
Signature : le Prophète (SAAWS) a dit : « Soutiens ton frère qu’il soit oppresseur ou opprimé». Ils dirent « Ô Prophète, nous soutiendrons celui qui est opprimé, mais comment soutenir l’oppresseur ? ». Il répondit : « En l’empêchant d’agir ».
 
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