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Une premiére: une femme dirigera la priére a New York
I
Ima
13 mars 2005 14:38
As salam aleikoum,




Islam : Le 18 mars, une femme dirigera la prière du vendredi à New York City
>Selon les textes, la femme ne peut pas diriger une prière collective mixte en islam. Mais aux Etats-Unis, une professeur d'études islamiques, le Dr Amina Wadud, a été retenue par les autorités de la mosquée de New York City pour prononcer le sermon et diriger la prière du vendredi 18 mars.
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>Une grande première dans le monde musulman. Le 18 mars prochain, une femme dirigera la prière collective du vendredi à New York City. Le Dr Amina Wadud, professeur d'études islamiques à l'université de Commonwealth de Virginie (Usa), sera la première femme en islam à diriger une prière du vendredi devant des hommes et des femmes. Elle prononcera également le sermon de cette prière.
>Selon les textes et, c'est ce qui est de mise dans la communauté musulmane mondiale et américaine jusque-là, les femmes ne sont pas autorisées à diriger une prière collective mixte. Et cette tradition demeure incontestée.



Mais le Dr Wadud, auteur de «The groundbreaking book Qur'an and Woman» et les autorités de la mosquée de New York City ont défendu que «le Coran et les hadiths, sources fondamentales de la charia, ont démontré qu'il n'y a aucune prohibition excluant les femmes de diriger une prière mixte». Mieux, ils soutiennent que «le prophète Muhammad a approuvé l'aptitude des femmes à diriger une prière mixte». Au cours des siècles, «les femmes musulmanes ont perdu leur droit de devenir des chefs spirituels et intellectuels». Et, pour le Dr Wadud, «le 18 mars 2005 est une occasion pour les femmes musulmanes de reprendre leur droit d'être des chefs spirituels». Tout comme elles mettront fin à une croyance traditionnelle qui les a toujours confinées aux dernières rangées de la mosquée.



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>Les recherches menées par le Dr Wadud à travers le Coran lui ont permis d'affirmer le droit légal des femmes musulmanes à diriger la prière collective et mixte. Selon le docteur islamologue, après cette «innovation», des efforts seront consentis dans une large campagne pour sensibiliser les communautés à la promotion des principes les plus élevés tels que l'enseignement de l'Islam sur la tolérance, la justice, les capitaux propres et la compassion. Et ce, à l'instar du prophète Muhammad qui a établi au VIIe siècle, une communauté modèle dans la ville de Médina.
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wa salam aleikoum,‘’Si je meurs en ayant apporté la plus petite lumière, la plus petite parcelle de vérité, si je meurs en ayant pu contribuer à détruire le cancer raciste qui ronge la chair américaine, alors, tout le mérite en revient à Allah. Ne m’imputez que les erreurs.’’Malcom X
B
13 mars 2005 14:49
Salam aalikoum

j'ai vu aux info je crois, une formation d'imam reservé aux femmesmoody smiley
Que disent les savants là dessus?


parce que il est vrai que traditionnellement on envoyait les garçon etudier et les femmes restaient a la maison pour apprendre a etre une bonne epouse (je parle de tradition là)
donc...Allah oua3lem
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
I
Ima
13 mars 2005 14:57
As salam aleikoum,

De ce que je sais, une femme ne peut diriger une priére mixte.

D'ailleurs voici un avis qui va dans le même sens.






Question :


Vous connaissez comme moi les débats qui agitent actuellement l'Eglise à propos de la prêtrise des femmes. Et l'islam, que dit-il de la place de la femme ? permet-il qu'une femme soit imam ?


Réponse :



Attention au mot "imam", source de malentendus. Ce mot ne désigne pas – comme le croient trop de personnes – celui qui est versé dans la connaissance des sources musulmanes (lui s'appelant en arabe un "'âlim"winking smiley. Il désigne celui qui dirige la prière faite en groupe (jamâ'ah). Or il n'est pas besoin d'avoir fait des études approfondies en sciences musulmanes pour diriger la prière (sauf qu'un minimum de connaissances est bien sûr requis).

1. La femme ne peut pas diriger une prière en groupe (jamâ'ah) si dans ce groupe se trouvent des hommes, fussent-ils son mari ou ses fils. Il n'y a pas là "une preuve que l'islam considère la femme inférieure à l'homme". Il y a là une raison évidente et une sagesse. Et cette raison est tout simplement que le imam – celui qui dirige la prière en groupe – se place obligatoirement devant ce groupe. Or, les postures de la prière musulmane telles que la prosternation rendent totalement impensable qu'une femme fasse sa prière placée devant un homme. C'est d'ailleurs aussi pourquoi le Prophète (sur lui la paix) avait voulu que dans sa mosquée, à Médine, les rangées des femmes venant accomplir leur prière soient placées derrière celles des hommes.

2. De même, si les musulmanes se rendent à la mosquée pour y accomplir la prière en groupe (jamâ'ah) (lire à ce sujet mon article : La femme peut-elle se rendre à la mosquée ?), il est impensable de faire une division et de dire : "Les hommes prieront sous la direction d'un homme, et nous les femmes nous ferons notre prière entre nous, sous la direction d'une femme". Tous, hommes et femmes, feront alors la prière sous la direction du imam de la mosquée. Car la division est systématiquement à éviter dans ce domaine. (Voyez plutôt : le Prophète avait annoncé que des imams viendraient dans le futur qui retarderaient l'accomplissement de la prière par rapport à son heure meilleure. Les Compagnons lui avaient demandé ce qu'ils devraient alors faire. Il leur dit de faire alors leur prière chez eux, à l'heure, et de l'accomplir également plus tard sous la direction du imam. De même, des années après la mort du Prophète, des Compagnons firent leur prière sous la direction de musulmans qui n'étaient pas pieux.)

3. La question se pose lorsque des femmes musulmanes sont entre elles, dans la maison de l'une d'entre elles par exemple : peuvent-elles alors accomplir leur prière obligatoire en groupe (jamâ'ah), sous la direction de l'une d'entre elles (qui serait alors imam), ou bien vaut-il mieux qu'elles la fassent chacune séparément ?
Les avis des savants sont divergents à ce sujet (cf. Al-fiqh al-islâmî wa adillatuh, tome 2 p. 1194) :


d'après les écoles hanafites et surtout malikite, il vaut mieux qu'elles fassent leur prière séparément.

d'après les écoles hanbalite (d'après un de des deux avis relatés) et surtout shâfi'ite, il est mieux qu'elles accomplissent alors leur prière en groupe (jamâ'ah), sous la direction de l'une d'entre elles : celle-ci se placera cependant dans la même rangée que ses sœurs et non pas seule sur la rangée de devant par rapport aux autres rangées. Il faut cependant qu'aucun homme qui n'est ni le mari ni le proche parent de cette femme soit présent qui entende alors sa voix, pour les raisons expliquées dans l'article : La femme peut-elle prier à voix haute ?
Ces deux dernières écoles se fondent sur les faits suivants : le Prophète avait demandé à Umm Waraqa de diriger la prière obligatoire pour les femmes de sa maisonnée, dans sa maison (rapporté par Aboû Dâoûd, n° 591-592). De même, Aïcha, veuve du Prophète, dirigeait la prière avec des femmes, se mettant alors au milieu, dans la même rangée qu'elles (rapporté par Al-Bayhaqî, voir note de bas de page dans Fiqh us-sunna, tome 1 p. 144)


Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).









J'aimerais beaucoup connaitre les arguments sur lesquels cette dame s'appuit pour affirmer une telle chose. ce serait interressant.
wa salam aleikoum,‘’Si je meurs en ayant apporté la plus petite lumière, la plus petite parcelle de vérité, si je meurs en ayant pu contribuer à détruire le cancer raciste qui ronge la chair américaine, alors, tout le mérite en revient à Allah. Ne m’imputez que les erreurs.’’Malcom X
B
13 mars 2005 16:01
Salam aalikoum


est ce là un nouveau courant qui se creér?
une nouvelle tendance??sad smiley

l'islam a l'americaineconfused smiley
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
I
Ima
13 mars 2005 16:10
As salam aleikoum,


Aprés l'islam à l'américaine, voici l'imam à l'américainegrinning smiley


[sfgate.com]



Mais où vas t'on!! je me le demande
wa salam aleikoum,‘’Si je meurs en ayant apporté la plus petite lumière, la plus petite parcelle de vérité, si je meurs en ayant pu contribuer à détruire le cancer raciste qui ronge la chair américaine, alors, tout le mérite en revient à Allah. Ne m’imputez que les erreurs.’’Malcom X
m
15 mars 2005 09:54
Aleikoum salam oukht Ima!

Moi je n'aurai qu'une phrase à dire:

"La hawla wa la qouwata illa billahi ali adim"
"La Ilaha Illa ALLAH wa MOHAMMED RassoulouLALLAH" Il n'y a de Dieu qu'ALLAH et MOHAMMED est son messager!
l
15 mars 2005 13:17
OUI SA SENT LISLAM A LAMERICAINE YA K LABA QUILS AURAIENT PU INVENTER CELA!!!!
ECOUTE MOI SANS ETRE UNE HOULAMA MOI QUI EST VRAIMENT 1 CONNAISSANCE MINIME EN ISLAM .
PAR BON SENS JAI PENSER LA MEME CHOSE UNE FEMME DIRIGEANT LA PRIERE AVEC LA POSTURE ET LES HOMMES DERRIERE SA NE LE FAIT PAS .

COMME QUOI IL NYA QUE DIEU QUI EST SAVANT ET DES FOIS IL FAUT ALLER A LENCONTRE
DE CE QUE LES ONT DI SI ON A 1 DOUTE ET SI ON FAIT APPEL A SON BON SENS ET SA CONSCIENCE
N
19 mars 2005 05:08
NEW YORK (AP) -- A female professor led an Islamic prayer service Friday with men in the congregation despite sharp criticism from Muslim religious leaders in the Middle East who complained that it violated centuries of tradition.




[www.cnn.com]
w
19 mars 2005 09:11
[www.cnn.com]


elle a fait la priere dans l'eglise of St. John the Divine, an Episcopal church in Manhattan , ca montre par qui cette petite dame est instrucmentalise ...

F
19 mars 2005 19:36
Bismillah

As-Salamou 'alaikoum

Voici la Fatwa du Moufti de l'Arabie Saoudite, Le Sheikh 'Abdoul-'Aziz Aalash-Sheikh sur le sujet:

[www.sahab.net]
áÇ íÈáÛ ÇáÚÏæ ãä ÌÇåá ãÇ íÈáÛ ÇáÌÇåá ãä äÝÓå
m
mhd
19 mars 2005 19:44
Quand la femme peut-elle diriger la prière ?
Le vendredi 18 mars 2005.

Question

Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux.

Votre Éminence, le savant érudit, Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî.

Que la paix soit sur vous, ainsi que la Miséricorde de Dieu et Ses Bénédictions.

Dans une initiative sans précédent, il est prévu que Amînah Wadûd - professeur d’études islamiques à l’Université de Virginie - devienne la première femme à diriger des fidèles des deux sexes dans la prière du vendredi qui se déroulera à New York le 18 mars 2005. La prière aura lieu au Sundaram Tagore Gallery à New York, où sont organisés des rencontres et des débats divers autour de la relation entre les civilisations orientale et occidentale.

Cet événement constitue un précédent historique dans la mesure où Amînah Wadûd sera la première femme à diriger les Musulmans dans une prière mixte. Amînah Wadûd revendiquera « le droit des femmes musulmanes à l’égalité avec les hommes au niveau des obligations religieuses, notamment le droit de la femme à être imam, et l’inexigibilité pour les femmes de prier dans les rangées arrière, derrière les hommes, dans la mesure où cela est le résultat de coutumes et de traditions ancestrales dépassées, n’ayant rien à voir avec la religion ». Mme Wadûd estime que le fait de ne pas accorder à la femme musulmane le droit d’être imam est quelque chose « d’enraciné dans les sociétés musulmanes, et que personne ne tente sérieusement de rectifier ».

Nous souhaitons de votre Éminence, Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî - que Dieu vous préserve -, que vous nous donniez votre avis sur cette information, dans le sillage de la tolérance à laquelle vous nous avez habitués, dans le sillage de votre méthodologie médiane, de votre objectivité et de la prise en considération de la réalité dans laquelle nous vivons, à la lumière de cette méthode d’analyse qui est la vôtre consistant à renvoyer les points secondaires à leurs principes directeurs, et à mettre les textes partiels en regard avec les finalités générales de la Législation islamique.

Nous demandons à Dieu qu’Il nous fasse profiter de votre savoir, qu’Il vous bénisse, qu’Il nous comble par votre présence, et qu’Il fasse de vous l’appui de notre Communauté et de notre religion.


Réponse de Sheikh Yûsuf `Abd Allâh Al-Qaradâwî

On ne connaît pas dans l’histoire musulmane, longue de quatorze siècles, une seule femme ayant prononcé le sermon du vendredi ou ayant dirigé des hommes dans la prière. Même dans les époques où régnait une femme, à l’instar de Shajarat Ad-Durr [1] dans l’Égypte mamelouke, celle-ci ne prononçait pas le sermon du vendredi ni ne dirigeait les hommes dans la prière. Il s’agit là d’un consensus indubitable.

Originellement, l’imamat dans la prière est réservé aux hommes. Car l’imam doit être suivi dans ses gestes par les orants : s’il s’incline, ils doivent s’incliner derrière lui, s’il se prosterne, ils doivent se prosterner, et s’il récite le Coran, ils doivent écouter.

En Islam, la prière possède des caractéristiques et des spécificités bien déterminées. Il ne s’agit pas de simples invocations et de supplications, comme c’est le cas dans la prière chrétienne. Dans la prière musulmane, il y a des gestes, des positions debout, des positions assises, des inclinations et des prosternations. Il ne convient pas qu’une femme accomplisse ces mouvements devant des hommes, au cours d’un acte de culte où sont exigés le recueillement du cœur, la sérénité de l’âme et la concentration de l’esprit dans l’imploration du Seigneur.

La Sagesse divine a voulu que le corps de la femme soit façonné différemment du corps de l’homme. Elle y a placé des caractéristiques susceptibles d’exciter la libido de l’homme, et ce, afin de permettre le mariage qui sert de cadre pour la perpétuation de l’espèce humaine et la réalisation de la Volonté divine de civilisation de la Terre.

Afin d’écarter toute tentation, et de barrer la voie aux prétextes (de la séduction), la Législation islamique a réservé aux hommes l’appel à la prière et la direction de la prière. De même, elle a décrété que les rangées des femmes doivent se situer derrière les rangées des hommes, en précisant que les meilleures parmi les rangées des hommes sont les premières et que les meilleures parmi les rangées des femmes sont les dernières. Le Prophète dit en effet : « Les meilleures parmi les rangées des femmes sont les dernières et les pires sont les premières ; les meilleures parmi les rangées des hommes sont les premières et les pires sont les dernières », et ce, afin d’écarter tout tentation potentielle.

L’homme peut ainsi concentrer tout son esprit et toute son attention sur le renforcement de son lien avec son Seigneur, sans que son imagination ne se mette à vagabonder hors du cercle de la foi, dans le cas où se mettrait en branle son incontournable instinct humain.

Ces jugements légaux sont fondés au moyen de hadiths authentiques et établis, reconnus par le consensus des Musulmans, toutes écoles juridiques confondues, et confirmés par leur mise en pratique durant les siècles passés. Il ne s’agit donc pas de simples coutumes et traditions comme cela a été affirmé.

L’Islam est une religion réaliste, qui ne vogue pas dans des sphères d’utopie, loin de la réalité vécue et expérimentée par les gens.
Il ne traite pas les gens comme s’ils étaient des anges ailés, mais comme étant des humains mûs par des instincts et des sentiments. Il est tout à fait avisé que le Sage Législateur veuille les protéger de la tentation et de l’excitation, en empêchant, autant que faire se peut, la réalisation des causes et des motifs de cette excitation. Et cela est encore plus vrai dans les moments d’adoration, d’imploration et de supplication à Dieu.

Les quatre écoles juridiques islamiques, voire les huit écoles, se sont accordées à dire que la femme ne peut diriger un homme dans les prières prescrites, même si certains ont permis à la femme maîtrisant le Coran de diriger la prière au sein de sa famille, sachant que les hommes qui prieraient alors sous sa direction sont ses mahârim [2].

Aucun juriste musulman, qu’il appartienne ou non à l’une des écoles suivies, n’a permis à la femme de prononcer le sermon du vendredi ou de diriger la prière des Musulmans.

Si nous examinons les textes, nous ne trouverons au...exte authentique et explicite interdisant à la femme de prononcer le sermon du vendredi ou de diriger la prière des Musulmans.

Tout ce qui a été relaté à ce sujet est un hadith attribué au Prophète et rapporté par Ibn Mâjah d’après Jâbir Ibn `Abd Allâh : « Une femme ne doit pas diriger la prière d’un homme ; un bédouin ne doit pas diriger la prière d’un Émigré ; un débauché ne doit pas diriger la prière d’un croyant ». Les Imâms du Hadith ont cependant qualifié la chaîne de transmission de ce hadith de très faible.
Il ne peut donc servir d’argument dans le problème qui nous concerne.

Un autre récit, démentant le précédent, a été relaté entre autres par Ahmad et Abû Dâwûd. Selon Umm Waraqah Bint `Abd Allâh Ibn Al-Hârith, le Prophète - paix et bénédiction sur lui - lui assigna un muezzin qui appelait à la prière pour elle, et lui demanda de diriger la prière pour les gens de sa maisonnée (comprenant des hommes et des femmes). La chaîne de transmission de ce hadith a également été jugée faible par les savants. Il demeure néanmoins qu’il concerne le cas particulier d’une femme ayant mémorisé le Coran et qui dirigerait la prière pour les gens de sa maisonnée : son époux, ses fils et ses filles, qui sont de proches parents, et dont elle n’a pas à craindre qu’ils soient séduits par elle. Ad-Dâraqutnî précise dans une variante que le Prophète lui demanda de diriger la prière des femmes de sa maisonnée.

Ibn Qudâmah écrit dans Al-Mughnî : « Cette précision [d’Ad-Dâraqutnî] doit être acceptée. Même s’il n’y avait pas cette addition, le récit devrait être interprété de cette manière. En effet, le Prophète lui permit de diriger les prières prescrites, - la preuve étant qu’il lui assigna un muezzin appelant à la prière et que l’appel à la prière ne concerne que les prières prescrites - tandis qu’il n’y a aucune divergence sur le fait qu’une femme ne peut diriger les hommes dans les prières prescrites. »

Puis, il ajoute : « À supposer que Umm Waraqah dirigeait effectivement la prière des hommes de sa famille, cela aurait constitué un cas particulier la concernant elle seule, la preuve étant qu’il n’est pas permis aux autres femmes d’appeler à la prière ou de la diriger. Son imamat fut donc un cas particulier la concernant, au même titre que le muezzin que lui assigna le Prophète. »

Ibn Qudâmah soutient son avis en faisant remarquer que la femme ne peut appeler à la prière pour des hommes, et que, de ce fait, il ne lui est pas permis de les diriger.

Je ne suis pas d’accord avec l’Imâm Ibn Qudâmah pour dire que l’autorisation prophétique concerne uniquement Umm Waraqah. Toute femme étant dans la même condition que Umm Waraqah, c’est-à-dire connaissant et maîtrisant le Coran, peut diriger les prières prescrites et surérogatoires de ses enfants et proches parents, y compris la prière des tarâwîh [3].

Les Hambalites ont un avis tout à fait respectable sur la question, autorisant la femme à diriger les hommes dans la prière des tarâwîh. C’est l’avis le plus réputé chez les premiers Hambalites.

Az-Zarkashî écrit : « L’avis consigné par Ahmad [4] et choisi par la majorité de nos condisciples est que la femme peut diriger les hommes dans la prière des tarâwîh. » C’est également ce que rapporte Ibn Hubayrah au sujet de Ahmad dans Al-Ifsâh `an Ma`ânî As-Sihâh (volume I, page 145).

Ceci concerne la femme maîtrisant le Coran et qui dirige la prière des gens de sa maisonnée et de ses proches. Certains ont également limité cela aux femmes âgées.

L’auteur d’Al-Insâf écrit : « Dans la mesure où nous opinons que la femme peut diriger la prière des hommes de sa famille, elle doit néanmoins se tenir derrière eux pour garantir plus de décence, et ils la suivent dans ses gestes. C’est l’avis le plus juste. »

Une entorse est faite ici à la position normale et originelle selon laquelle l’imam doit se tenir devant les orants. Cette exception vient garantir la décence et prévenir la tentation, autant que faire se peut.

L’imamat de la femme devant ses consœurs

Quant à l’imamat de la femme dans une prière exclusivement féminine, de nombreux hadiths viennent l’appuyer. On peut ainsi citer le hadith de `Â’ishah et de Umm Salamah - que Dieu les agrée -, rapporté par `Abd Ar-Razzâq, Ad-Dâraqutnî et Al-Bayhaqî d’après Abû Hâzim Maysarah Ibn Habîb, d’après Râ’itah Al-Hanafiyyah, selon qui `Â’ishah dirigea une prière prescrite dans une assemblée de femmes, tout en se tenant dans le rang. Ibn Abî Shaybah rapporte également d’après Ibn Abî Laylâ, d’après `Atâ’, que `Â’ishah avait l’habitude de diriger la prière des femmes, en se tenant alignée avec elles dans le rang. Al-Hâkim rapporte d’après Layth Ibn Abî Salîm d’après `Atâ’, que `Â’ishah avait l’habitude d’appeler à la prière, de diriger la prière des femmes et de se tenir alignée avec elles dans le rang.

Ash-Shâfi`î, Ibn Abî Shaybah et `Abd Ar-Razzâq rapportent d’après `Ammâr Ad-Duhnî, d’après une femme de sa tribu appelée Hujayrah, que Umm Salamah dirigea les femmes dans la prière, tout en se tenant parmi elles.

Selon les termes exacts de `Abd Ar-Razzâq, Hujayrah rapporte : « Umm Salamah nous a dirigées dans la prière des vespres et se tint parmi nous ».

Le Hâfidh Ibn Hajar écrit dans Ad-Dirâyah : « Muhammad Ibn Al-Husayn rapporte d’après Ibrâhîm An-Nakh`î que `Â’ishah dirigeait la prière des femmes durant le mois de Ramadân, tout en se tenant parmi elles. » `Abd Ar-Razzâq rapporte d’après Ibrâhîm Ibn Muhammad, d’après Dâwûd Ibn Al-Husayn, d’après `Ikrimah, qu’Ibn `Abbâs dit : « La femme dirige la prière des femmes tout en se tenant parmi elles ».

Nous souhaitons donc que nos soeurs qui s’activent à défendre les droits de la femme revivifient cet élément de la Sunnah, aujourd’hui tombé en désuétude, consistant à ce que la femme dirige la prière d’autres femmes, au lieu de se lancer dans cette innovation condamnable consistant à ce qu’une femme dirige la prière des hommes.

L’auteur d’Al-Mughnî écrit : « Il y a divergence autour de la question suivante : est-il recommandé à la femme de diriger la prière d’une assemblée de femmes ? Certains sont d’avis que cela est recommandé, c’est l’opinion de `Â’ishah, de Umm Salamah, de `Atâ’, d’Ath-Thawrî, d’Al-Awzâ`î, d’Ash-Shâ’fi`î, de Ishâq et de Abû Thawr. On rapporte également que Ahmad est d’avis qu’il s’agit là d’une chose recommandée. Les tenants de l’école interprétative ont une opinion opposée et estiment que c’est là une chose détestable ; néanmoins, si une femme dirige la prière des femmes, cette prière est valide. Ash-Sha`bî, An-Nakh`î et Qatâdah précisent que la prière en congrégation pour les femmes n’est permise que concernant les prières surérogatoires, à l’exclusion des prières prescrites. »

Ce qu’il est important de réaffirmer ici, c’est qu’originellement, vis-à-vis des œuvres cultuelles, la règle est l’interdiction et la prohibition totale sauf ce que permet la Législation à travers des textes authentiques et explicites, afin que les gens ne se mettent pas à instituer au niveau de la religion des pratiques que Dieu n’a pas permises.

Nul n’a le droit de créer une nouvelle forme de culte, d’ajouter des choses à ce qui existe déjà, de revêtir l’existant de nouvelles formes et de nouvelles modalités, pour peu que cela lui semble bon. Quiconque introduit quelque chose dans la religion ou y ajoute ce qui n’en fait pas partie, verra son ajout rejeté.

C’est précisément ce dont prévient le Noble Coran lorsqu’il critique les polythéistes : « Ou bien auraient-ils des associés qui auraient établi pour eux des lois religieuses que Dieu n’a jamais permises ? » [5] C’est également ce dont prévient la Tradition prophétique lorsque le Prophète dit : « Quiconque ajoute à notre affaire - c’est-à-dire à notre religion - ce qui n’en fait pas partie, verra son ajout rejeté » [6].

Le Prophète dit également : « Prenez garde aux innovations, car toute innovation est un égarement » [7]. Les actes de culte sont en effet établis par arrêté, comme en conviennent les savants.

Les autres religions n’ont été falsifiées, et leurs cultes et leurs rites modifiés, que parce que s’y est introduite l’innovation religieuse, sans que les savants de ces religions ne condamnent ces innovations et leurs innovateurs.

A contrario, ce principe ne s’applique pas aux affaires profanes, dont le caractère originel est la permission et la licéité. La règle islamique est en effet la suivante : le suivisme dans les affaires cultuelles et l’innovation dans les affaires profanes.

Tel était l’état d’esprit des Musulmans à l’ère de la supériorité de leur civilisation : ils se sont contenté de suivre leurs prédécesseurs dans les affaires cultuelles et ont innové et créé dans les affaires profanes. Ils ont ainsi bâti une civilisation fière et altière. À l’ère de la déchéance, c’est le contraire qui a eu lieu : ils ont innové dans les affaires cultuelles et ont stagné dans les affaires profanes.

Je désire néanmoins dire un mot pour conclure. À quoi sert-il de provoquer toute cette polémique ? Est-ce cela qui préoccupe réellement la femme musulmane, de pouvoir diriger les hommes dans la prière du vendredi ? Cela a-t-il jamais constitué une revendication de la femme musulmane ?

Comme nous pouvons le constater, les autres religions réservent aux hommes de nombreuses fonctions cultuelles, sans que les femmes n’y voient le moindre inconvénient ? Pourquoi nos femmes émettent-elles alors de telles revendications exagérées, au risque de créer des divisions au sein des Musulmans ? Et ce, à l’heure où les Musulmans ont plus que jamais besoin de s’unir et de rassembler leurs rangs, pour faire face aux troubles, aux crises et aux complots majeu
 
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