C'est valable pour toutes les démocraties. On comptabilise le taux de participation par rapport aux inscrits sur les listes électorales. Donc, je retiens 45%. Et personne n'est capable de mettre en doute ce chiffre.Citation
cit.2 a écrit:
"Le Premier ministre et la logique démocratique
Par Younes Fennich
Le 26.11.2011
Le taux de participation a atteint, selon le ministère de l’intérieur 45% des électeurs inscrits sur les listes électorales. Le nombre d’inscrits est de 13 millions or le nombre d’électeurs est estimé au minimum à 21 millions. On a donc une participation de 6 millions d’électeurs environ sur 21 millions. Ce qui fait un taux de participation réel de 25% à peu près. Est-ce suffisant pour espérer un Maroc meilleur ?
Un point de vue. Très classique. Les chantiers sont nombreux, mais la vision manque. J'aimerais bien qu'on donne un titre à ce mandat (ex: réhabiliter le citoyen)Citation
cit.2 a écrit:
Espérer un Maroc meilleur dans notre cas c’est espérer, d’abord, au moins un gouvernement valable, honnête et courageux. Un gouvernement qui libérera les innocents, qui annulera les jugements des journalistes sur la base du code pénal, qui lèvera la marginalisation et les sanctions systématiques qui s’abattent sur les fonctionnaires et les agents qui luttent contre la corruption, un gouvernement qui stoppera net les primes des déplacements fictifs et les remplacera par des primes de mérite, qui appliquera réellement le SMIG et plus que le SMIG dans la fonction publique, un gouvernement poli qui répond par oui ou par non avec les justifications légales aux lettres et aux courriers des citoyens, un gouvernement qui ne niera jamais des faits avérés avec des yeux de merlan frit, un gouvernement qui ne ment pas et qui est capable de démissionner si on ne lui permet pas d’être honnête tout simplement. Et l’on sera alors en droit d’espérer que le reste, tout le reste, coulera de source au fur et à mesure, petit à petit, dans les cinq années à venir. Car il ne s’agit pas d’afficher un quelconque espoir mais encore faut-il que cet espoir soit crédible…
Je ne m'inquiète pas pour le PJD. Ce parti a montré une grande maturité et Benkirane est une réelle bête politique. Je ne me risquerais dans un exercice de spéculation. Le PJD connait très bien ses intérêts et sait comment les atteindre.Citation
cit.2 a écrit:
Le Peuple a voté et le PJD a gagné lors des législatives du 25 novembre 2011 qui se seraient apparentées ou qui auraient ressemblé à un référendum autour de Abdelilah Benkiran. Les électeurs qui ont participé aux élections ont donc dit oui à Abdelilah Benkiran. Mais la constitution n’oblige pas le roi à désigner le chef du parti gagnant, mais un membre du parti gagnant aussi subalterne soit-il. Or c’est Abdelilah Benkiran qui a mené son parti à cette victoire, ce ne serait donc que justice s’il est nommé Premier ministre. La logique l’imposerait. La notion de mérite pourrait être instaurée puisque la constitution n’interdit pas au roi de nommer le chef du parti gagnant, d’autant plus que ce chef a été élu démocratiquement par les instances de son parti politique.
Simpliste comme vision. Les grandes forces de l'opposition ne sont pas le 20 février ou Al 3adl waIhsane. Le PJD est mieux outillé que ces deux mouvements. Mais l'opposition viendra d'ailleurs.Citation
cit.2 a écrit:
Maintenant que se passera-t-il ? Le PJD constituera un gouvernement que l’on espèrera le plus logique possible, avec à l’opposition l’association Justice et Spiritualité, le mouvement du 20 février et les partis ayant boycotté les élections. Si certaines anciennes figures que le Peuple n’accepte plus de voir sont évitées au gouvernement on pourra peut être espérer quelque amélioration sensible dans la position de l’opposition et dans le mouvement de la rue par conséquent. Le gouvernement aura sûrement besoin d’une accalmie, le temps de prouver sa bonne foi et sa volonté de lutter contre la corruption.
Je souris à la lecture de ces lignes. Ca devient trop facile maintenant de prévoir " la révoution"... la mode. Nous sommes dans une période de transition, mais à quoi ressemblera demain? je crois que la rebellion viendra des partis politiques désormais et la démocratie à la manière britannique se fera petit à petit.Citation
cit.2 a écrit:
Avec le PJD à la primature le Maroc officiel joue sa dernière carte politique. Si le PJD se montre incapable de quoi que ce soit de bien durant son mandat, le Maroc officiel n’aura plus aucun parti crédible à présenter aux prochaines législatives et se retrouvera par conséquent dans l’impasse car à ce moment là l’opposition aura à 100% raison aux yeux de l’ensemble de l’opinion publique et la rue risquera d’être submergée par les manifestants de tous les bords. Le PJD devra donc travailler avec une mentalité autre que celle, habituelle, qui consiste à justifier son existence en créant des ennemis à l’Etat en énervant gratuitement les opposants.
Le PJD est bon. Mais que fera un ministre PJD si les grands directeurs au sein de son ministère refusent de travailler avec lui? Peut-il les suspendre? Aura-t-il la force? Les compétences? Les équipes? Le PJD a aussi besoin d'un peu de temps pour apprendre l'exercice du pouvoir. Je crois que ce qui se passe est très utile dans une dynamique long-terme... Nous devrions tous, à minima, très modeste dans nos analyses et prévisions, personne ne pouvait prévoir il y a peu de temps tout ce qui se passe en ce moment en afrique du nord.Citation
cit.2 a écrit:
Le PJD devra être bon négociateur et surtout juste. Le PJD pourra peut être sauver le Maroc de la grave crise qui le guette sur tous les plans mais à la seule condition de stopper les concessions. Stopper la corruption ou démissionner. C’est ce qui est demandé au PJD de Abdelilah Benkiran, le gagnant des législatives du 25 novembre 2011."
Citation
LmL a écrit:C'est valable pour toutes les démocraties. On comptabilise le taux de participation par rapport aux inscrits sur les listes électorales. Donc, je retiens 45%. Et personne n'est capable de mettre en doute ce chiffre.Citation
cit.2 a écrit:
"Le Premier ministre et la logique démocratique
Par Younes Fennich
Le 26.11.2011
Le taux de participation a atteint, selon le ministère de l’intérieur 45% des électeurs inscrits sur les listes électorales. Le nombre d’inscrits est de 13 millions or le nombre d’électeurs est estimé au minimum à 21 millions. On a donc une participation de 6 millions d’électeurs environ sur 21 millions. Ce qui fait un taux de participation réel de 25% à peu près. Est-ce suffisant pour espérer un Maroc meilleur ?
Citation
LmL a écrit:Citation
cit.2 a écrit:
Espérer un Maroc meilleur dans notre cas c’est espérer, d’abord, au moins un gouvernement valable, honnête et courageux. Un gouvernement qui libérera les innocents, qui annulera les jugements des journalistes sur la base du code pénal, qui lèvera la marginalisation et les sanctions systématiques qui s’abattent sur les fonctionnaires et les agents qui luttent contre la corruption, un gouvernement qui stoppera net les primes des déplacements fictifs et les remplacera par des primes de mérite, qui appliquera réellement le SMIG et plus que le SMIG dans la fonction publique, un gouvernement poli qui répond par oui ou par non avec les justifications légales aux lettres et aux courriers des citoyens, un gouvernement qui ne niera jamais des faits avérés avec des yeux de merlan frit, un gouvernement qui ne ment pas et qui est capable de démissionner si on ne lui permet pas d’être honnête tout simplement. Et l’on sera alors en droit d’espérer que le reste, tout le reste, coulera de source au fur et à mesure, petit à petit, dans les cinq années à venir. Car il ne s’agit pas d’afficher un quelconque espoir mais encore faut-il que cet espoir soit crédible…
Un point de vue. Très classique. Les chantiers sont nombreux, mais la vision manque. J'aimerais bien qu'on donne un titre à ce mandat (ex: réhabiliter le citoyen)
Citation
LmL a écrit:
Citation
cit.2 a écrit:
Le Peuple a voté et le PJD a gagné lors des législatives du 25 novembre 2011 qui se seraient apparentées ou qui auraient ressemblé à un référendum autour de Abdelilah Benkiran. Les électeurs qui ont participé aux élections ont donc dit oui à Abdelilah Benkiran. Mais la constitution n’oblige pas le roi à désigner le chef du parti gagnant, mais un membre du parti gagnant aussi subalterne soit-il. Or c’est Abdelilah Benkiran qui a mené son parti à cette victoire, ce ne serait donc que justice s’il est nommé Premier ministre. La logique l’imposerait. La notion de mérite pourrait être instaurée puisque la constitution n’interdit pas au roi de nommer le chef du parti gagnant, d’autant plus que ce chef a été élu démocratiquement par les instances de son parti politique.
Je ne m'inquiète pas pour le PJD. Ce parti a montré une grande maturité et Benkirane est une réelle bête politique. Je ne me risquerais dans un exercice de spéculation. Le PJD connait très bien ses intérêts et sait comment les atteindre.
Citation
cit.2 a écrit:Citation
LmL a écrit:Citation
cit.2 a écrit:
Le taux de participation a atteint, selon le ministère de l’intérieur 45% des électeurs inscrits sur les listes électorales. Le nombre d’inscrits est de 13 millions or le nombre d’électeurs est estimé au minimum à 21 millions. On a donc une participation de 6 millions d’électeurs environ sur 21 millions. Ce qui fait un taux de participation réel de 25% à peu près. Est-ce suffisant pour espérer un Maroc meilleur ?
C'est valable pour toutes les démocraties. On comptabilise le taux de participation par rapport aux inscrits sur les listes électorales. Donc, je retiens 45%. Et personne n'est capable de mettre en doute ce chiffre.
Oui, bon, d'ailleurs ça ne sert à rien de continuer à claironner à l'infini que les non inscrits sont très nombreux et qu'il fallait les inscrire d'office, et que le fait qu'ils ne soient pas inscrit fait baisser le taux de l'abstention par rapport aux inscrits. Il faut arrêter avec tout ça je pense et voir devant nous.
Citation
LmL a écrit:Citation
cit.2 a écrit:
Maintenant que se passera-t-il ? Le PJD constituera un gouvernement que l’on espèrera le plus logique possible, avec à l’opposition l’association Justice et Spiritualité, le mouvement du 20 février et les partis ayant boycotté les élections. Si certaines anciennes figures que le Peuple n’accepte plus de voir sont évitées au gouvernement on pourra peut être espérer quelque amélioration sensible dans la position de l’opposition et dans le mouvement de la rue par conséquent. Le gouvernement aura sûrement besoin d’une accalmie, le temps de prouver sa bonne foi et sa volonté de lutter contre la corruption.
Simpliste comme vision. Les grandes forces de l'opposition ne sont pas le 20 février ou Al 3adl waIhsane. Le PJD est mieux outillé que ces deux mouvements. Mais l'opposition viendra d'ailleurs.
Citation
LmL a écrit:Je souris à la lecture de ces lignes. Ca devient trop facile maintenant de prévoir " la révoution"... la mode. Nous sommes dans une période de transition, mais à quoi ressemblera demain? je crois que la rebellion viendra des partis politiques désormais et la démocratie à la manière britannique se fera petit à petit.Citation
cit.2 a écrit:
Avec le PJD à la primature le Maroc officiel joue sa dernière carte politique. Si le PJD se montre incapable de quoi que ce soit de bien durant son mandat, le Maroc officiel n’aura plus aucun parti crédible à présenter aux prochaines législatives et se retrouvera par conséquent dans l’impasse car à ce moment là l’opposition aura à 100% raison aux yeux de l’ensemble de l’opinion publique et la rue risquera d’être submergée par les manifestants de tous les bords. Le PJD devra donc travailler avec une mentalité autre que celle, habituelle, qui consiste à justifier son existence en créant des ennemis à l’Etat en énervant gratuitement les opposants.
Citation
LmL a écrit:Citation
cit.2 a écrit:
Le PJD devra être bon négociateur et surtout juste. Le PJD pourra peut être sauver le Maroc de la grave crise qui le guette sur tous les plans mais à la seule condition de stopper les concessions. Stopper la corruption ou démissionner. C’est ce qui est demandé au PJD de Abdelilah Benkiran, le gagnant des législatives du 25 novembre 2011."
Le PJD est bon. Mais que fera un ministre PJD si les grands directeurs au sein de son ministère refusent de travailler avec lui? Peut-il les suspendre? Aura-t-il la force? Les compétences? Les équipes? Le PJD a aussi besoin d'un peu de temps pour apprendre l'exercice du pouvoir. Je crois que ce qui se passe est très utile dans une dynamique long-terme... Nous devrions tous, à minima, très modeste dans nos analyses et prévisions, personne ne pouvait prévoir il y a peu de temps tout ce qui se passe en ce moment en afrique du nord.
Source: [complotpacifiquecontrelesousdeveloppement.blogs.nouvelobs.com]