Prêches à rallonges : le casse-tête des fidèles musulmans
Mosquée reculée ou sermon à rallonge ? C'est le choix cornélien devant lequel se retrouvent chaque vendredi beaucoup de fidèles musulmans. Confrontés pour certains à un monde du travail comportant horaires fixes et contraintes certaines, pour d'autres à un milieu scolaire ou universitaire exigeant et ferme, voire tout simplement à des préoccupations terriennes quotidiennes humaines et matérielles, les fidèles musulmans qui se rendent à la mosquée le vendredi redoutent par dessus tout les imams adeptes de sermons interminables.
C'est incontestablement un tourment musulmano-musulman ! Bientôt un listing non officiel des imams prononçant des sermons interminablement longs et fastidieux verra le jour, élaboré par les fidèles eux-mêmes. C'est sûr. Pour en être certain, il suffit d'évoquer le sujet avec n'importe quel musulman pratiquant se rendant régulièrement à la mosquée le vendredi, jour de grande prière.
En général, les fidèles musulmans prennent un malin plaisir à faire le tour des mosquées situées à environ trois kilomètres à la ronde par rapport à leur foyer. C'est ainsi qu'ils font leur choix. Et c'est aussi de cette manière qu'ils se passent le mot et pointent officieusement du doigt les mosquées où l'imam mène la vie dure à ses ouailles le vendredi. Car si pour certains, ils piaffent d'impatience et se rongent les freins, pour d'autres, c'est tout nettement qu'ils plient leurs tapis de prière et tournent les talons.
C'est tout à fait compréhensible. Et les causes sont multiples concernant cet état de fait. Prêches souvent prononcés en langue arabe, exiguïté fréquente des lieux de culte ou encore imams coupés parfois de toutes réalités sociale et économique, c'est en partie pour ces raisons que les mosquées terminant tard la prière du vendredi sont désertées. Cumulant les tares et autres erreurs de gestion des fidèles, elles se coupent ainsi progressivement des populations qui les environnent.
Sans pour autant vouloir constamment revenir sur la période « glorieuse » de l'histoire musulmane et souhaiter la magnifier à tout prix, précisons tout de même que par le passé beaucoup d'imams et orateurs de talent, concentrant leurs prêches sur de très courtes périodes, les faisaient tout à la fois percutants, captivants mais aussi et surtout suivis. C'est-à-dire que chaque prêche du vendredi faisait suite au précédent, dans un souci constant de fidélisation et d'ancrage des fidèles.
Restons toutefois optimistes car, même si les prêches à rallonges restent légions, les fidèles eux, prennent de plus en plus l'initiative de les limiter, interpellant continûment leurs imams. Des imams qui devraient par la même retrouver leur rôle d'origine, à savoir celui d'ancrer durablement la religion musulmane et sa pratique dans un contexte social et économique donné.
Soubhannallah !! J'ai lu juste la premiere phrase du texte et j'en ai la chair de poule !! Car ce qui est dit est vrai et réel !!
Les freres sont de plus en plus pressé !! Au lieu d'ouvrir les oreilles , écouter ce qui est dit , le stocker dans la tete !! Ils écoutent la moitié , ca rentre par une oreille et sort de l'autre et lorsque l'ont interroge sur le preche du jour , ils répondent soit a l'envers soit en ajoutant leurs versions des faits !!
De plus en plus pressé !! Ils viennent a la mosquée et une fois assis ils se disent " Quand vais je enfin sortir ?? " !!
Oui c'est dommage mais je ne pense ^pas que la faute soit à imputer aux seuls personnes qui viennent écouter les prêches.
Je vais essayer de trouver des sources mais je me souviens qu'un Imam pour les dernières prières de Taraweehs pendant le Ramadan, nous avait prié de l'excuser si il nous avait amené à une qulconque difficulté à le suivre et qu'il était en devoir de ne pas "fatiguer" ceux qui le suivent, en alternant par de courtes pauses, ou en faisant un prêche concis.
C'ets clair que de prier taraweehs n'est pas comparable à un prêche du vendredi mais il avait insisté sur la responsabilité qu'il avait en tant qu'Imam à nous diriger, donc nous attentionner.
Si les oliviers connaissaient les mains qui les ont plantés, leur huile deviendrait des larmes.
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En fait, c'est surtout pour ceux qui travaillent. Avec l'heure d'été, si le prêche est long alors les gens arriveront au boulot vers 15h ce qui fait que cela repousse certains à venir assister. Alors qu'en faisant un effort sur la durée, les gens peuvent arriver au travail plus tôt sans que cela gêne leur travail.
Sinon, un autre exemple, un jour l'imam d'une mosquée avait prolongé le prêche alors que des fidèles étaient à l'extérieur (pour la joumou'a il y a des tapis à l'extérieur) sous la pluie ...
Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/06/07 21:43 par srnit.
Ce n'est bien souvent pas un manque de patience des fidèles, ni le temps quue nous souhaterions accelérer, ni le manque d'attention.
Pour être efficace, être retenu, un prêche doit être tout simplement travaillé... C'est peut être ce qui manque à certains de nos imams, faute de formation suffisante, tant sur le fond (théologique) que sur la forme... : - court (7' est raisonnable) ; - 3 idées maximum ; - construit, sans sauter du coq à l'âne, - pas de paraphrases inutiles, - avec un ton audible et surtout pas monocorde ; - qui ne parle pas que du Paradis, de l'enfer, etc, mais aussi de ce qui touche concrètement nos vies : famille, travail, vie en société, libertés, injustices, etc.
en fait cest pas évident les freres ou les soeurs travaillent ils y viennent durant leur pauses dejeuner ou autres allah ou ahlem donc cest le stress de lheure qui passe et le retard pour le taf... quand on taf pas repos rtt ou autre on se sent moins stressee et donc opé pour tout bien suivre y a pas de soucis enfin quallah y haouwn ou safi
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