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Pourquoi ne pleurons-nous plus?
s
24 avril 2008 11:50
Salam haleikoum,

En lisant la vie du prophète (paix et bénédictions sur lui) et celles des compagnons (que Dieu les agrée tous), on passe sur des faits sans s'y arrêter alors qu'ils ont une grande importance.

Le sujet qui m'interpelle est le nombre de récits qui montre le prophète (paix et bénédictions sur lui) en pleurs. On trouve également de nombreux récits où des compagnons pleurent au point de mouiller abondamment leur barbe, y compris, Omar (que Dieu l'agrée) réputé pour sa rigueur et sa sévérité.

Dans ces récits, il y a des pleurs qui font suite à une révélation, mais il y en d'autres qui font suite à des évènements humains. Et ce qui est encore plus frappant, c'est non seulement la longueur et l'abondance de ces pleurs, mais aussi que cela se fait sans se cacher du regard des autres, bien au contraire (elle est où la virilité).

Pourquoi pleurons nous si peu?
Et pourquoi avons nous honte de pleurer devant les autres?

J'essaierai de mettre quelques récits ...

smiling smiley
I
24 avril 2008 18:04
Dans notre société actuelle, il est vrai que les gens n'aiment pas pleurer devant les autres car ils se sentent forcement vulnerables vis à vis de l'autre.

Aujourd'hui pour les gens: pleurer c'est être faible.
s
24 avril 2008 18:23
salam

j'ai tellement pleurer que je n'est plus de larmes
i
24 avril 2008 19:01
Citation
salma84 a écrit:
salam

j'ai tellement pleurer que je n'est plus de larmes

c'est tellemnt vrai Salma
Moi je ne pleure pas devant les gens parce que après on te demande tant de choses et on croit ensuite que tu es triste, je prefère garder le sourire c'est plus joli et ça fait plus de bien de voir qq1 sourire que des larmes.

Après il est vrai que je pleure facilement et pour un rien mais comme on dit " Offre un sourire c'est offrire un cadeau".
Allah me suffit. La ilaha illa houwa( Il n'y a de divinité digne d'adoration que lui); En lui je place ma confiance et Il est le Seigneur du Trône immense.
k
24 avril 2008 19:32
Salam Alikoum

les gens pleuraient beaucoup, car les circonstances étaient miraculeuse, ils avaient un prophète auprès d'eux . Il y a ALLAH, le prophète et le peuple, la chaine de transmission était complète, on ne pouvait etre insensible à cette vérité.
La bonne conduite, les oeuvres étaient transmise par notre prophète que le peuple aimait beaucoup par ses traits de caractères.
depuis lanaissance notre prophète Mohammed SWS, la baraka qu'il pouvait avoir et en faire profiter aux autres, ont fait de cette HOMME un etre EXCEPTIONNELLE parmis les siens.

et pour ce qui est des pleurs, si un adulte montre sa sensibilité bien souvent, ont dit qu'il pleure pour un "Rien". chose que je n'admet pas.
pleurer de nos jours pour certains c'est se rabaisser (tiens ca me rapelle quelque chose..., encore un trait de caractère de ...)

par contre si un enfant pleure souvent c'est normal.
pourtant la tristesse est bien là dans les 2 cas.
s
24 avril 2008 22:29
Salam,

Merci pour vos interventions

Pour résumer, je retiens 2 points :
- Pleurer = faiblesse
- Pleurer implique se justifier


Deux des Compagnons du Prophète sont entrés chez Asayeda Aicha et lui ont dit : O Mère des croyants ! Parle-nous de ce que tu as vu de plus extraordinaire dans le comportement du Messager d'Allah (B.S. sur lui). ” Elle répondit : “Et que puis-je vous dire ? Tout ce qui se rapportait à lui était extraordinaire.
Une fois, il est venu chez moi et s’est glissé avec moi sous l’édredon au point où il touchait ma chair et me dit : “Laisse-moi adorer mon Seigneur un peu de temps.” J’ai dit : “J’aime ta proximité, mais je préfère te faire plaisir.” Il se mit à prier et à pleurer, à prier et à pleurer jusqu’à ce que les larmes eussent arrosé la natte. Il continua à prier, à pleurer et à arroser la natte de larmes jusqu’à ce que Bilal vint pour appeler à la prière du matin et lui demanda : “Qu’est-ce qui te fait pleurer, O! Messager d’Allah, toi à qui Allah a pardonné les fautes passées et futures ?” Le Messager d’Allah dit : “Malheur à toi, O! Bilal. Cette nuit un verset m’a été révélé et gare à celui qui n’y réfléchit pas.” Ensuite, il récita –ce qui peut être traduit comme : [En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant): «Notre Seigneur! Tu n’as pas créé cela en vain. Gloire à Toi! Garde-nous du châtiment du Feu.”] (TSC).

Et il a répété « gare à celui qui n’y réfléchit pas.»

[www.amrkhaled.net]
s
24 avril 2008 22:39
Tabari a rapporté que Zaïd Ibn Aslam a raconté le fait suivant, que lui avait transmis son père :

"'Omar avait l'habitude d'aller en patrouille pendant la nuit, seul; mais si quelqu'un voulait l'accompagner, il ne l'en empêchait pas. Une nuit, raconta Aslam, je lui demandai la permission de l'accompagner. Il consentit, et je marchais avec lui toute la nuit. Vers minuit, nous sortîmes de la ville et nous vîmes un feu de camp. 'Omar me dit : "Aslam, quelqu'un a fait halte à cet endroit: allons voir qui c'est." Nous nous approchâmes du feu et nous aperçûmes une femme en compagnie de deux ou trois petits enfants qui pleuraient. La femme était occupée à faire du feu sous un pot, et disait aux enfants : "Ne pleurez pas; dormez jusqu'à ce que la nourriture soit prête, alors vous mangerez. Que Dieu nous rende justice de 'Omar, qui, lui, dort rassasié, alors que moi et mes enfants, nous souffrons de la faim!"

"En entendant ces paroles, 'Omar eut les larmes aux yeux. Il salua la femme, qui lui rendit sou salut. Puis il lui demanda s'il lui était permis d'approcher. "Si vous venez avec de bonnes intentions, répondit-elle, approchez". Alors 'Omar lui demanda ce qui lui était arrivé. La femme raconta : "Je suis partie de mon pays avec mes enfants pour me rendre à Médine. J'ai été obligée de m'arrêter ici, par hi fatigue el la faim, et maintenant la faim nous empêche de dormir, moi et mes enfants". "Mais, dit 'Omar, pourquoi invoques-tu Dieu contre 'Omar ?" Elle répondit : "II a envoyé mon mari à la guerre, où il a été tue, et je suis restée dans la misère avec mes enfants !" 'Omar lui demanda ce qu'il y avait dans le pot. "Rien que de l'eau, mais j'ai allumé le feu pour apaiser mes petits, et qu'ils dorment jusqu'à demain matin." Aussitôt 'Omar s'éloigna, raconta Aslam. en me demandant de le suivre. Nous courûmes vers la ville el allâmes à la boutique d'un marchand de farine. Mais le marchand ne s'y trouvai! pas. Nous allâmes à sa maison, et 'Omar le réveilla, le fit sortir de sa maison el acheta un sac de farine. Nous allâmes ensuite chez le boucher et 'Omar demanda de la viande. "Je n'en ai pas, Prince des croyants, dit le boucher, mais j'ai de la graisse". 'Omar acheta une bourse de graisse. Les gens (du boucher) lui dirent : "amîr al mou'minîne", nous allons la porter". "Non, allez, leur dit-il, j'ai quelqu'un avec moi". Alors, continue Aslam, je ne doutai point qu'il me dirait de porter la charge. Mais lorsque les gens furent partis, il prit le sac de farine sur ses épaules et me demanda de placer la bourse de graisse par-dessus. Je dis : "Prince des croyants, laisse-moi porter cela !" Mais il répliqua: "Aslam, si tu prends cette charge, qui portera la charge de mes péchés ? Et qui prendra sur lui l'effet de la prière de cette femme ?" Et 'Omar pleura si fort, que je craignis de le voir défaillir. Puis nous courûmes en toute hâte vers la femme, et 'Omar déposa sa charge. La femme dit : "Que Dieu te récompense ! Tu es plus digne d'être le gardien des pauvres que 'Omar". 'Omar, de sa main, prit un peu de graisse et la mit dans le pot. 11 engagea la femme à préparer la pâte, puis il me dit d'aller chercher du bois. Lorsque je rapportai le bois que j'avais recueilli, voilà que, par Le Dieu Tout-Puissant, je vis 'Omar, la barbe par terre, soufflant sur le feu, sous le pot. La femme plongea dans l'eau, par petits morceaux, la pâte qu'elle avait préparée dans une assiette, et lorsqu'elle fut cuite avec l'eau et la graisse, 'Omar la mit dans l'assiette, fit asseoir la femme et les enfants et leur dit : "Maintenant, toi et tes enfants, mangez et rassasiez-vous. Rends grâce à Dieu, et prie pour 'Omar, qui n'était pas au courant de votre situation". Ensuite il rentra en ville."
s
25 avril 2008 19:00
Citation
ihsen a écrit:
Citation
salma84 a écrit:
salam

j'ai tellement pleurer que je n'est plus de larmes

c'est tellemnt vrai Salma
Moi je ne pleure pas devant les gens parce que après on te demande tant de choses et on croit ensuite que tu es triste, je prefère garder le sourire c'est plus joli et ça fait plus de bien de voir qq1 sourire que des larmes.

Après il est vrai que je pleure facilement et pour un rien mais comme on dit " Offre un sourire c'est offrire un cadeau".
salam

je suis d'accord avec toi, après cela dépend de la situation, mais ça ne s econtôle pas

tu ne peux pas pleurer à la demande, et fort heuruesement
s
19 mai 2008 15:10
«Abou Bakr (das) dit à 'Omar (das) après la mort du Messager de Dieu (bsdl): «Allons chez Oummou Ayman lui rendre visite comme le faisait le Messager de Dieu (bsdl)». Une fois arrivés chez elle, elle pleura. Ils lui dirent: «Qu'est-ce qui te fait pleurer? Ne sais-tu pas que ce qu'il y a auprès de Dieu est bien meilleur pour le Messager de Dieu (bsdl)?» Elle dit: «Je ne pleure pas parce que je ne sais pas que ce qu'il y a auprès de Dieu est bien meilleur pour le Messager de Dieu (bsdl), mais je pleure parce que la révélation qui nous venait du Ciel s'est arrêtée». Cela leur fit venir des larmes abondantes et ils se mirent à pleurer avec elle». (Rapporté par Moslem)

Souvenons-nous de l'attitude du Prophète après la mort de son fils Ibrahim qu’il aimait beaucoup. Le Prophète a pleuré la mort de son fils et a dit: " Mes yeux larmoient, mon coeur souffre mais jamais je ne dirai ce qui mécontentera Allah. Et certes nous sommes tristes d’être séparés de toi Ibrahim….." Et il a dit: " Allah, nous répondons à Ton appel, tout ce que Tu nous envoie est bien et jamais Tu ne nous envoies le mal." (Tiré de [www.amrkhaled.net])
 
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