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pourquoi les hommes musulmans préférent ils les mécréantes, de l'hypocrisie...
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20 mars 2012 20:45
je vois beaucoup de musulmans blâmer lachement les femmes musulmanes d'avoir un lien avec un homme chrétien alors que les hommes musulmans s'autorisent à forniquer avec des mécréantes rencontrées dans des boites de nuit ou présentée par un copain qui lui meme a eu une relation avec elle.....Et quand on leur reproche leur mauvais comportement , ils utilisent la religion pour justifier leur comportement.....

Au maghreb, les femmes sont tenus d'epouser leur violeur parce qu'elles risquent de ne pas trouver d'époux pour avoir été souillées par des hommes.

parallélement, des hommes maghrébins acceptent volontiers d'épouser des mécréantes qui ont volontairement eu des relations avec des mécréants de leur communauté ....et là bien sur aucun homme ne trouvera judicieux ou raisonnable de demander un certificat de virginité.....

Les femmes diront certainement, les hommes n'ont aucun honneur aucune fierté pour leur religion ou leur culture .
Les femmes sont beaucoup plus croyantes que les hommes , voir plus spirituelles , plus honnêtes envers leurs créateurs ....
quand elles aiment elles aiment sincérement.....

Je me demande quelle est la place réelle de la femme dans l'islam ....a quoi bon demander aux musulmanes de se préserver si aux yeux des musulmans , une mécréante a plus de valeurs? est ce la raison pour laquelles certaines face à cette injustice se détournent de leur religion voir de leur famille ou de leur communauté?

pourquoi les hommes musulmans sont ils aussi irresponsables vis a vis des femmes de leur communauté?

Je vois autour beaucoup de femmes musulmanes instruites et cultivées dénigrées parce qu'elles sont musulmanes .......et aussi parce que leurs origines sont empreintes de préjugés !!!!

Femmes musulmanes dénigrées en terre arabe ,Méprisées en terre mécréante .Mais où est leur place? au ciel, proche de leur créateur? voudriez vous vraiment vous débarasser de vos soeurs musulmanes pour pouvoir vous pavanner avec vos mécréantes ? etes vous insensibles à vos méres, vos soeurs, vos propres femmes ?



Je vais vous poster le role de la femme chretienne et de la femme juive dans leur société

La femme dans le christianisme : représentations et pratiques

6.4. La construction de l'identité féminine chrétienne.

Aucune société, on l'a dit, ne considère la différenciation sexuelle comme un simple donné. Cela signifie, en premier lieu, que le garçon et la fille doivent acquérir les comportements et les savoir-faire qui sont jugés propres à leur sexe. Cela signifie aussi qu'ils doivent satisfaire à un certain nombre de prescriptions rituelles qui ont une efficacité symbolique et non une efficacité pragmatique : il est utile, pour un homme qui vit dans une société de chasseurs-cueilleurs, d'avoir appris à chasser ; il est tout à fait inutile, en revanche, de se faire scarifier. Il n'en reste pas moins que, dans nombre de sociétés, on estime que le garçon doit subir cette opération pour devenir un homme. Des rites comparables (au sens où ils produisent symboliquement la différenciation des sexes) existent aussi dans les sociétés chrétiennes.
1. De la naissance au mariage : le parcours féminin dans la tradition chrétienne

La construction sociale de la différence sexuelle commence dès la naissance. Dans le monde chrétien, le premier rituel public qui l'accomplit est le baptême. Rituel d'intégration du nouveau-né dans la communauté religieuse et, partant, dans la société (celle-ci s'étant identifiée, jusqu'à une date récente, à celle-là), le baptême est aussi un acte d'imposition de l'identité personnelle et sexuelle : le nouveau-né y reçoit son prénom (que les Anglais appellent fort justement le christian name) et la plupart des prénoms sont, dans nos cultures, différenciés sexuellement. Dans l'Europe catholique, un deuxième rituel religieux a joué, à partir du XVIIe siècle surtout, un rôle important dans le processus de construction de l'identité sexuée et, notamment, de l'identité féminine : la première Communion.

1. De la première Communion à la Communion solennelle

Le sacrement de la première Communion a une histoire qu'ont reconstituée, pour la France, un groupe d'historiens réunis par Jean Delumeau (1987). Jusqu'au XIIe siècle dans l'Eglise d'Occident, et jusqu'à nos jours dans l'Eglise d'Orient, la communion suit immédiatement le baptême : on humecte de vin consacré les lèvres du nouveau baptisé. En 1215, le Concile de Latran décide de ne donner la communion qu'aux enfants ayant atteint "l'âge de discrétion", entre douze et quatorze ans. Jusqu'à la fin du XVIe siècle, aucune cérémonie ne marque cet événement : il s'agit d'un acte privé, qu'aucune liturgie particulière n'accompagne. Au cours du XVIIe siècle, en revanche, la première communion prend progressivement la forme d'un rituel public, d'une cérémonie solennelle qu'accomplissent en même temps tous les membres d'une même classe d'âge. L'apogée du rite se situe au XIXe siècle :
"Le nouveau souffle de la Réforme tridentine - et du côté protestant la réorganisation du culte après la clandestinité des années 1685-1787 -, l'attention plus grande portée à l'enfant à tous les étages de la société, l'élévation générale du niveau de vie conjuguèrent leurs effets pour valoriser une liturgie qui déborda le cadre de l'église ou du temple et devint un grand moment de l'histoire familiale et même un authentique rite de passage [sur cette notion, cf. A. Van Gennep, 1981]. A partir de la première Communion, on prenait place à la grande table, on se servait soi-même aux plats, on pouvait émigrer saisonnièrement avec un membre de sa famille. Les garçons mettaient un pantalon long. Les filles étaient autorisées à relever leurs cheveux en chignon et commençaient à préparer leur trousseau" (J. Delumeau, 1987 : 12)

Le destin de la première Communion dans le catholicisme français est tout à fait significatif de sa signification sociale, marquer le passage de l'enfance à la jeunesse. En 1910, le pape Pie X permit aux enfants de communier dès "l'âge de raison", c'est-à-dire dès l'âge de sept ans. Le clergé français décida alors de distinguer la première Communion, dite "communion privée" et célébrée discrètement, de la "Communion solennelle", accomplie vers 12-14 ans. Cette deuxième cérémonie n'avait aucun fondement théologique et c'est pourquoi elle fut remplacée, à partir des années 1960, par une "profession de foi". Mais, si la Communion solennelle a été instituée, c'est bien parce que la société éprouvait le besoin de sacraliser, par un rite religieux, la sortie de l'enfance.

2. Un rite pour les filles

La première Communion, puis la Communion solennelle, n'ont pas eu, cependant, la même valeur pour les filles et les garçons :
"Du côté féminin, laïques et religieuses du siècle des Lumières ont beaucoup plus parlé de la première Communion que leurs homologues masculins. Dans les collèges de garçons, le caractère festif du rite était atténué, la cérémonie plus intériorisée et intellectualisée. Au contraire, certains couvents féminins accueillaient des pensionnaires spécialement pour les préparer à la première Communion. La future Mme Roland voulut, dans ce but, passer un an à la Congrégation Notre-Dame et elle vécut la cérémonie 'baignée de larmes et ravie d'amour céleste'. Cet aspect affectif devait continuer de marquer le versant féminin de la fête". (J. Delumeau, op. cit. : 11).

A l'Abbaye-aux-Bois, un monastère parisien très réputé au XVIIIe siècle dans les milieux aisés, la classe regroupant les pensionnaires qui s'apprêtaient à communier s'appelait "la classe blanche" (M. Sonnet, 1987 : 125). On sait par ailleurs que les fillettes, à partir du XIXe siècle, sont habillées de blanc pour faire leur première Communion, les garçons portant un costume de drap sombre - leur premier costume d'homme - sur lequel on accroche un brassard blanc. Ce que le rituel entend ainsi marquer, c'est manifestement l'état de pureté exigé des communiants et surtout des communiantes : ce sont elles que l'on habille tout en blanc. Si l'on impose uniquement aux filles d'être entièrement vêtues de blanc, c'est peut-être parce que la première Communion se situe au moment de la puberté. Or, les règles, on y reviendra, ont été considérées explicitement dans le judaïsme et l'islam, implicitement dans le christianisme, comme une souillure : n'est-ce pas cette impureté que l'on conjure en habillant les communiantes en blanc ?

Cette valorisation de la pureté des filles n'est pas sans relation avec l'essor, après la Contre-Réforme, du culte de l'Immaculée Conception : Vierge perpétuelle, Marie serait en outre la seule femme à avoir été exemptée des effets du péché originel (qui, pour les chrétiens, affecte tous les hommes depuis la faute d'Adam et d'Eve), la seule femme, donc, qui serait absolument pure. Aussi les doctrinaires espagnols de la peinture du Siècle d'Or recommandent-ils de la représenter sous les traits d'une toute jeune fille habillée de blanc. C'est ainsi qu'elle apparaît à Bernadette Soubirous, en 1858, à Lourdes, quatre ans après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception par le pape Pie IX.
Si l'on a habillé de blanc les communiantes, c'est, selon toute apparence, parce qu'on voulait en faire des images vivantes de la Vierge. Etre semblable à Marie est en effet, pour l'Eglise, l'idéal de la femme chrétienne, un idéal que l'on ne peut atteindre qu'en se vouant à la vie consacrée. Cela permet de supposer que l'attention particulière portée à la préparation des filles à la première Communion et l'insistance, pour ce qui les concerne, sur l'aspect émotionnel du rite visaient à éveiller des vocations religieuses parmi elles.
La valorisation de la Communion des filles s'inscrit, en ce sens, dans l'entreprise de "reconquête" conduite par l'Eglise à partir du XIXe siècle : la sécularisation de la vie politique et sociale opérée par la Révolution Française lui ayant fait perdre une bonne part de son pouvoir, elle a cherché à le reconquérir en s'adressant aux femmes, que le Code civil napoléonien place dans un état de minorité légale perpétuelle (C. Langlois, 1991 : 305). Aussi assiste-t-on, dans cette période, à une "féminisation du catholicisme" : dès les années 1830, le nombre de pratiquantes dépasse nettement celui des pratiquants ; à partir de 1850, l'Eglise compte plus de religieuses que de prêtres et de moines (C. Langlois, op. cit. : 240, 293).

Devenir religieuse, c'est conserver la "blancheur" que fait perdre aux filles le passage au "temps des amours", puis le mariage. Aucune société, néanmoins, ne peut vouer toutes ses filles à la virginité : toutes ont besoin d'épouses et de mères. Le rituel de la première Communion et les pratiques coutumières qui l'accompagnent ont permis, toutefois, de satisfaire symboliquement à l'exigence de pureté perpétuelle posée par l'Eglise. On peut interpréter en ce sens l'inclusion, dans la première Communion, d'une cérémonie de consécration à la Vierge où les communiants lui offraient leur couronne de fleurs en chantant ces vers : "Prends ma couronne, je te la donne. Au ciel, n'est-ce pas, tu me la rendras". Il est difficile de savoir quel sens pouvait prendre ce chant pour un garçon. On comprend fort bien, en revanche, que les filles aient confié à la Vierge l'emblème d'une pureté menacée par l'approche de la puberté : elles se donnaient ainsi le moyen de la conserver.

Il est d'autres indices de la force de cette exigence et de la manière dont les femmes y ont satisfait sans pour autant assumer le destin - être une vierge stérile - que l'Eglise entendait leur assigner. La première Communion marquait, comme le souligne J. Delumeau, le moment où les jeunes filles commençaient à faire leur trousseau, c'est-à-dire à le "marquer". Or, le terme "marquer" signifie à la fois inscrire au point de croix et au fil rouge ses initiales sur son linge et avoir ses règles : "marquer" son trousseau, c'était y inscrire son identité de jeune fille (Y. Verdier, 1979, ch. IV). Mais, dans les "bonnes familles", les jeunes filles ne "marquaient" pas le trousseau : elles y brodaient leurs initiales au fil blanc. Plus difficile que le point de croix, la broderie était enseignée dans les pensionnats religieux destinés à accueillir les jeunes filles de milieu aisé ou dans les ouvroirs que l'Eglise catholique a commencé à mettre en place à partir du XVIIe siècle pour former les plus modestes d'entre elles. Avant l'institution de l'école laïque, elles y reçoivent des rudiments d'écriture et de lecture, une instruction religieuse et un "métier convenable à leur sexe" - couture, broderie ou dentelle. Une fois l'Ecole de la République mise en place, elles y viendront pendant leurs vacances pour apprendre, sous la férule des religieuses, "la broderie blanche" qui leur permet d'inscrire sur leur trousseau - et donc de pérenniser - leur identité de jeune chrétienne : être une vierge immaculée (A. Fine, 1984 et M. Albert-Llorca, 1995).

La généralisation - à partir du début de notre siècle - du mariage en blanc et le destin de la robe de mariée s'inscrivent dans la même logique. Le mariage est le dernier acte de la vie de jeune fille, le dernier moment, donc, où elle peut et doit montrer qu'elle est vierge. Mais cette virginité ne disparaît pas totalement après les noces : la robe de mariée est soigneusement conservée ; en Espagne et en Italie, il n'est pas rare que les nouvelles épousées l'offrent à la Vierge ; dans certaines bourgades pyrénéennes, la coutume veut en outre que la statue de la Vierge du village porte une des robes offertes par les nouvelles épousées de la localité. Comme la cérémonie de la consécration à la Vierge, une telle pratique fait de la Mère du Christ la dépositaire d'une virginité qui, de fait, disparaît avec le mariage : ainsi se trouvent conciliés l'idéal de pureté imposé par l'Eglise et la nécessité, pour la jeune fille, de devenir une épouse et une mère.

Si les hommes, du XIXe siècle aux années 1960, ont aussi bien accepté la mise en valeur de la pureté des jeunes filles qui s'exprime dans la première Communion puis dans le "mariage en blanc", s'ils ont envoyé leurs filles dans un pensionnat ou un ouvroir pour y broder leur trousseau, ce n'était pas toujours parce qu'ils les destinaient à devenir des religieuses. Plus souvent, sans doute, ils souhaitaient les mettre à l'abri des "mauvaises fréquentations" de manière à les conserver vierges jusqu'au mariage. Il reste que l'Eglise et les laïcs ont également admis que les filles devaient, plus que les garçons, être éduquées chrétiennement : en 1876, souligne C. Langlois, les congrégations religieuses instruisent "six filles sur dix ; à cette même date, à titre de comparaison, les frères enseignants touchent à peine trois garçons sur dix" (loc. cit. : 293). L'Eglise voulait certainement, comme on l'a dit, sauvegarder par ce biais une part de son emprise sur la société ; les laïcs souhaitaient certainement les préparer, en les envoyant dans des écoles religieuses, à devenir de "bonnes épouses", fidèles et soumises.

Aujourd'hui, filles et garçons sont instruits dans les mêmes écoles. Pourtant, partout en Europe - que l'on soit en terre protestante ou catholique -, on constate que les femmes sont plus religieuses que les hommes (cf. tableaux statistiques 1a et 1b). Cela suggère que la socialisation des filles et des garçons est moins indifférenciée qu'il le paraît.

2. Des femmes plus religieuses que les hommes

Les tableaux statistiques ci-joints ont été réalisés par P. Bréchon (1997) à partir des résultats de l'Etude sur les Valeurs des Européens (European Values Study ) de 1990. Effectuée pour la première fois en 1981, cette enquête transnationale vise à fournir des éléments d'appréciation chiffrés sur l'évolution des valeurs des Européens. Les tableaux que nous avons repris ne retiennent que les indications sur le rapport au religieux : déclaration d'appartenance à une Eglise, fréquence de la pratique dominicale et intensité du sentiment religieux (qui n'implique pas nécessairement l'adhésion aux dogmes et aux prescriptions cultuelles d'une Eglise).

Ces données font ressortir un écart sensible entre le degré de religiosité des femmes et des hommes. Il ne varie pas considérablement selon la confession (protestante ou catholique) ni selon le clivage, qui recouvre en grande partie la différence confessionnelle, entre le Nord et le Sud de l'Europe. Les tableaux montrent, certes, que la pratique et, à un moindre degré, le sentiment religieux, sont nettement plus importants dans les pays catholiques du sud de l'Europe (Italie, Espagne, Portugal) que dans les pays nordiques luthériens (Danemark, Norvège, Suède, Finlande, Islande). L'Irlande fait doublement exception. Massivement catholique, c'est aussi le pays européen où le taux de pratique religieuse est le plus élevé : historiquement l'Irlande catholique s'est définie par opposition à la Grande-Bretagne, majoritairement anglicane ou protestante. Cette différenciation entre le Nord et le Sud, en revanche, n'affecte pas le dimorphisme sexuel : les femmes espagnoles sont beaucoup plus nombreuses que leurs homologues norvégiennes ou suédoises à assister aux offices religieux mais le rapport entre les pourcentages d'hommes et de femmes pratiquants est équivalent dans ces trois pays (E. : 56% ; N. : 57% ; S. : 55,5%).

L'hypothèse explicative la plus couramment admise par les sociologues des religions consiste à mettre en rapport l'écart entre le degré de religiosité des hommes et des femmes avec les modalités de leur socialisation. Ainsi, les enquêtes de terrain conduites dans la région de Nancy par A. Delestre (cité par R. Campiche, 1998 : 330) indiquent qu'une relation particulièrement étroite unit grands-mères maternelles et petites-filles : la transmission religieuse s'opère, en partie, par ce canal. P. Bréchon (1998 : 310-311) propose, pour sa part, de corréler l'importance de la religiosité féminine à la valorisation, dans leur socialisation, "de l'intimité et de l'intériorité". En effet, une enquête de l'INSEE réalisée en France en 1987-88 sur les loisirs des jeunes fait apparaître que "les filles pratiquent beaucoup plus les loisirs d'intérieur, permettant l'expression de soi sur le mode intime (écrire pour le plaisir, téléphoner, lire des livres...) alors que les garçons fréquentent davantage les cafés et préfèrent les activités physiques hors du domicile". Or, l'orientation vers une culture de l'intériorité peut certainement favoriser la religiosité.

Ce dimorphisme sexuel est-il destiné à perdurer ou n'est-il qu'un vestige de sociétés fortement marquées par la différenciation des genres ? Il est difficile, dans l'état actuel de nos connaissances, de répondre sans nuances à cette question. Les enquêtes européennes indiquent que le dimorphisme sexuel en matière religieuse diminue ou tend à disparaître dans les jeunes générations et à mesure que s'élèvent le niveau culturel et l'activité professionnelle des femmes : il y a peu d'écart entre le degré de religiosité des hommes et des femmes actifs (cf. M. Steggerda, 1993, R. Campiche, 1996, P. Brechon, 1998 et tableau 2). On pourrait donc penser qu'il est destiné à disparaître avec l'homogénéisation des statuts des deux sexes. Il reste que celle-ci est loin d'être acquise : on sait que la répartition des tâches à l'intérieur du foyer - y compris lorsque les femmes ont une activité professionnelle - reste, pour l'essentiel, conforme à la tradition. Il revient aux femmes, en particulier, de s'occuper des enfants. Or, les enquêtes sur la pratique de la prière effectuées en Suisse par R. Campiche (1996 : 86-88) suggèrent que "l'intériorisation du rôle de mère" favorise la réactivation d'un éthos religieux.

R. Campiche souligne, enfin, que les femmes semblent être plus nombreuses que les hommes à participer au mouvement de "recomposition" du religieux qui caractérise la période contemporaine. L'on trouve surtout des jeunes citadins parmi la minorité de Suisses qui se définissent comme "agnostiques", les jeunes femmes se classant plutôt parmi les "religieux non chrétiens". Ce choix, selon R. Campiche, serait à mettre en relation avec la progression de l'autonomisation des femmes : se définir comme "religieuse non chrétienne", c'est refuser de se soumettre aveuglément à la tradition chrétienne et chercher à construire sa propre religiosité en puisant à d'autres sources (1996 : 89).

"Agnostiques" et "religieux non chrétiens" constituent cependant, aujourd'hui, une minorité. La majorité des femmes européennes est restée fidèle aux confessions chrétiennes traditionnelles. Or on constate parallèlement qu'elles ont été soigneusement écartées, jusqu'à une date récente, des fonctions les plus valorisées dans les Eglises européennes. Les raisons de cette exclusion, on va le voir, sont un des meilleurs révélateurs de la conception chrétienne de la "nature féminine".

La femme est-elle l’égale de l’homme ?

La femme est-elle l’égale de l’homme ? « Veeleh hamichpatim (Et voici
les lois) que tu devras exposer devant eux. » nos sages disent (Kedouchim
35A) : Les mots « devant eux » nous enseignent qu’en ce qui concerne les lois de la Torah, l’homme équivaut à la femme. Alors en est-il vraiment comme cela dans le monde d’aujourd’hui ? Non, certes ! L’homme a toujours souhaité dominer et maîtriser toutes les situations et mener tout son environnement. Il a pu sans doute le faire il y a bien longtemps, mais le monde a changé ou plus exactement les hommes ont changé le monde. Le premier Homme que D.ieu a créé était par définition complet (homme/femme). Mais celui-ci souffrant de solitude, a demandé à D.ieu une compagne. C’est ainsi que D.ieu prit une partie de l’homme pour créer la Femme (Eve). La femme dès lors est un être complet, façonnée par D.ieu Lui-même, alors que l’homme, Adam, devient un être fragilisé car amputé d’une partie de lui-même.

Cela nous fait comprendre, si besoin était qu’un homme doit obligatoirement chercher son épouse, cette partie qu’il lui manque, pour être appelé Homme, et pour retrouver son équilibre originel de la Création. D’ailleurs un homme non marié est appelé « barou’h » ou étudiant, élève, mais pas homme jusqu’à son mariage. La femme, quant à elle, n’est pas astreinte au mariage, bien que par évidence la procréation ne puisse
se faire sans elle, mais bien au-delà, la pérennité du Peuple juif ne peut se
faire qu’à travers la femme juive, et même allons plus loin dans notre
raisonnement, le peuple juif ne se ressource qu’à travers l’éducation
que lui donne la femme juive dans son foyer, bien évidemment, si celle-ci a
compris son véritable rôle.

Quel est ce rôle ? C’est bien entendu l’éducation juive profonde qu’elle va donner à ses enfants. C’est à travers ce foyer juif qu’elle va éclairer toute sa famille. Sa « Tsniout » (pudeur), sa recherche permanente d’amélioration de son environnement, à l’exemple de Sarah Iménou (notre mère), ne l’empêche nullement d’avoir des activités intérieures ou extérieures qui lui permettent de s’épanouir. Mais bien souvent la femme de caractère trop absolu se consacre entièrement ou presque à ses activités professionnelles, pour sa réussite personnelle, au sein de son entreprise, ou de ses loisirs, et
délaisse quelque peu son milieu familial. Il est difficile de trouver le juste
équilibre, mais il n’est pas concevable de se faire remplacer dans son
environnement familial par son époux, car il n’en serait nullement capable.

Il est évident que la femme est depuis la Création, entière et accomplie, alors que l’homme ne l’est pas. C’est pourquoi, vouloir être l’égal de l’homme ne peut que réduire l’importance de la femme. Il est donc de son devoir de soutenir l’activité éducative ou professionnelle de son mari, afin qu’il puisse mieux reconstruire son « temple intérieur », sa personnalité, car l’harmonie du couple rejaillira alors sur elle-même et sur le bien-être de son foyer. La femme a toujours sauvé le peuple juif dans les moments les plus difficiles à travers les générations. Il faut se rappeler que lors de l’exil en Egypte, les femmes apportaient de la nourriture en cachette à leur mari pour leur donner les forces de continuer leur difficile besogne. Elles ont également continué à procréer alors qu’un décret interdisait tout rapport avec leur conjoint. Myriam la sœur de Moïse ainsi que sa mère Yo’heved, sages-femmes attachées à la cour du Pharaon, ont sauvé les enfants mâles, au péril de leur vie, alors qu’elles avaient ordre de les faire mourir. D’autre part, il faut savoir que lors de la faute du veau d’Or, les femmes ont refusé de donner leurs bijoux pour fabriquer l’idole.

La femme juive, pilier de sa maison


Tous les jours que D.ieu fait, la femme juive lit cette phrase :
« ברוך שעשני כרצונו » Merci Mon D.ieu de m’avoir faite selon ta volonté.
Seul le Judaïsme, expression de la Volonté Divine, peut restituer à la femme juive sa vraie dimension parce qu’il
connaît l’essence de sa nature. Mais quelle est donc cette nature ? Intuition – sagesse – connaissance de l’absolu. Avant d’être femme, elle est Juive et c’est grâce à l’adhésion à la Torah qu’elle trouvera sa juste place dans la société, dans son foyer et au sein de son couple.

La législation du Sinaï
(Don de la Torah) que nous allons bientôt célébrer par la fête de Chavouôt
(fête des semaines, 50 jours après Pâque) n’a
jamais dénigré la femme, elle ne l’a jamais considérée comme un être
inférieur.
Bien au contraire, nulle part dans l’Histoire d’aucun peuple la femme
n’est
plus estimée et n’occupe un rôle aussi important puisqu’elle est
la
Reine du foyer, le pilier de la maison et c’est sur elle que repose la
noble tâche
d’élever une génération qui craint, aime et sert son Créateur. Nos Sages nous apprennent que
D.ieu a donné à la femme plus de discernement qu’à l’homme par rapport à
l’étendue
de ses responsabilités. D.ieu ne dit-il pas à Avraham « Ecoute
tout ce que te dira ta femme Sarah » et le Talmud renchérit
« Honore ta femme afin que tu prospères ; ta
femme serait naine,
penche toi pour la consulter. »

D’autre part, seul le mérite de la femme apporte la bénédiction dans
un foyer, comme nous
l’enseigne l’histoire de la matriarche Sarah, dont les bougies restaient
allumées d’un Chabbat à l’autre, signe de présence divine sous sa tente.
C’est
grâce aux mérites des femmes que les Enfants Israël furent délivrés de
l’esclavage d’Egypte. Elles avaient su élever, dans ce profond exil, une
génération qui a pu dire lors du passage de la Mer Rouge «Ceci est mon D.ieu, le D.ieu de
mon père ». Ces paroles nous prouvent que cette génération
n’était
pas attachée à D.ieu par respect pour ses pères ou par tradition, mais
par un
véritable engagement personnel. D’autre part, nous savons que les femmes
refusèrent de participer à la faute du veau d’or et qu’elles furent les
premières à donner leurs bijoux pour la fabrication les objets sacrés du
Temple
dans le désert.

Ces exemples tirés de l’Histoire de notre peuple nous montrent
combien
l’attitude de la femme peut lui apporter de bienfaits. D.ieu attend
beaucoup des
femmes et Il a placé entre leurs mains la réalisation de la Gueoula
(délivrance) future comme Il l’avait placée entre les mains de nos mères
en
Egypte et ailleurs de tous temps. N’oublions pas qu’Esther,
dont nous avons lu récemment (lors de la fête de Pourim) la Méguilah, a sacrifié sa vie
d’épouse dans le but de sauver son peuple. Voilà pourquoi le
peuple juif n’ont
pas besoin de la « journée de la femme » puisque celle-ci n’est
pas seulement est fêtée
et honorée une fois par an, mais chaque jour dans la pratique du
judaïsme. Sa mission est d’autant
plus élevée qu’elle vit aujourd’hui sur sa Terre.

e rôle de la femme dans le judaïsme et dans le christianisme
Exposé à deux voix de Sylvia Assouline et Pauline Jacob

Le 10 octobre 2007, au Temple Emanu-El-Beth Sholom de Montréal, avait lieu une conférence à deux voix sur Le rôle de la femme dans le judaïsme et le christianisme. Québécoise d’origine marocaine, Sylvia Assouline a d’abord évoqué le rôle de la femme dans le judaïsme. Puis Pauline Jacob, théologienne québécoise, a parlé de la place de la femme dans l’Église catholique. Leurs interventions sont résumées ci-après1.

La femme dans le judaïsme
Sylvia Assouline est née et a grandi dans une famille sépharade marocaine typique où les femmes pratiquaient la religion avec crainte et ferveur, sans accès aux textes, guidées par l’autorité suprême des hommes. Plus tard, d’abord en Israël puis au Canada, elle a pu étudier sa religion et a choisi de faire un retour à la pratique religieuse dont elle s’était éloignée. C’est à partir de cette expérience vécue qu’elle propose son point de vue sur le rôle et le statut de la femme dans le judaïsme.

La vie des juifs est réglée par l’accomplissement des commandements (mitsvot) qui gèrent tous les aspects des activités humaines publiques ou privées. Il y a les commandements positifs ou prescriptions, et les commandements négatifs ou interdictions. Parmi les commandements positifs il y a ceux qui sont liés au temps et ceux qui ne le sont pas, comme l’obligation d’aimer son prochain comme soi-même, par exemple. Les femmes sont dispensées des commandements positifs liés au temps.

Il y a trois commandements que la femme juive est tenue d’observer: (1) la Halla qui est le prélèvement d’un morceau de pâte lorsqu’on fait le pain, (2) la Nidda qui concerne les lois de la pureté familiale et (3) la Hadlakat Nerot, c’est-à-dire l’allumage des bougies le vendredi soir à l’entrée du Shabbat et pendant les fêtes. Ce sont ces trois mitsvot qui assurent un foyer juif empreint de sainteté (Kédousha) et qui instillent l’observance des autres commandements.

La Halla

Selon la Torah, une portion de la pâte du pain devait être prélevée et offerte aux prêtres (Nombres 15, 18-21). Autrefois, on faisait le pain tous les jours à la maison. Le prélèvement de la halla était un rappel quotidien de l’histoire juive: la perte du Temple, de la terre et de la liberté, l’espoir de les retrouver. Avec l’évolution de la vie moderne, beaucoup ne font plus le pain. On l’achète, mais dans une boulangerie cachère pour être sûr que le prélèvement a été fait.

La Nidda

Il s’agit des lois de la pureté familiale. Pendant ses menstruations, la femme a un statut particulier: elle est nidda, c’est-à-dire impure, exclue, repoussée (physiquement, pas moralement). Au Maroc, une jeune fille ou une femme qui avait ses règles ne pouvait se rendre à la synagogue pendant les grandes fêtes (Rosh Hashanah, Kippour ou Soukkot), seuls moments de l’année où les femmes s’aventuraient dans ce lieu de culte. Au Canada, on leur a appris que rien dans la loi ne justifie cela; pourtant, nombreuses sont celles qui continuent à s’abstenir d’aller à la synagogue lorsqu’elles sont nidda. Une femme est surtout nidda pour son mari et les rapports sexuels sont strictement interdits pendant les règles. Pour éviter toute tentation entre mari et femme pendant cette période, il y avait toujours un petit lit supplémentaire dans la chambre des conjoints que la femme utilisait quand elle avait ses menstruations. Ce petit lit était un rappel constant pour grands et petits, de l’importance du respect de la loi de la pureté familiale. L’immersion dans un bain rituel (le mikvé), mettait fin à la période de nidda et était le signal pour la reprise de l’activité sexuelle. Le terme nidda pourrait paraître dégradant. En réalité, comme c’est la femme qui décidait du jour de l’immersion dans le mikvé, on peut conclure qu’elle avait le plein contrôle de son corps et des rapports sexuels. Pour beaucoup, la période d’abstinence permet une lune de miel renouvelée, un remède à ce qui se passe dans les couples qui souffrent d’ennui, de perte de désir ou de vie répétitive. On ne peut parler de nidda sans parler de sexualité. Le désir sexuel est reconnu et accepté dans le judaïsme comme partie intégrante de la vie humaine. Dans la tradition juive, la faute d’Adam et Ève n’est pas associée à la sexualité. Adam et Ève ont eu des rapports sexuels avant de désobéir à l’ordre divin parce que l’ordre de procréer a été donné avant la faute.

La Hadlakat Nerot

C’est l’allumage des bougies le vendredi soir pour marquer le début du shabbat et celui des fêtes. Quand on allume les bougies du shabbat, on associe la lumière à la Torah. Tout le foyer brille de la sainteté de la Torah et la révérence à Dieu imprègne toute la maison. Ces bougies créent une atmosphère particulière dans le foyer à laquelle personne ne peut échapper. Étant donné que les hommes se trouvent à la synagogue au moment de l’allumage des bougies, c’est la femme qui met en pratique cette mitsva.

La femme qui observe ces trois mitsvot est donc un pilier dans le judaïsme. Une fois qu’elle a sanctifié le pain, son corps et son foyer, tous les autres commandements suivent. Elle assure et perpétue le judaïsme et devient ainsi la reine du foyer; mais à quel prix? Un vendredi typique se passe à peu près comme ceci. Toute la journée c’est la course pour préparer le repas du shabbat, c’est-à-dire ceux du vendredi soir et de samedi car il est interdit de faire le moindre travail le samedi, allumer le feu ou l’électricité. Ces repas, en général élaborés, doivent être prêts avant l’heure d’allumer les bougies. Il faut également penser à nettoyer la maison, mettre la table, laver les enfants, apprêter costumes, chemises et cravates pour le mari et les grands garçons qui ont juste le temps après le travail ou autre de se préparer à toute vitesse et filer à la synagogue; préparer sa propre toilette, le tout dans une course effrénée contre la montre. Quand les bougies sont allumées, les prières et les bénédictions faites, la femme peut enfin s’asseoir et savourer le shabbat. Elle a droit alors au poème Eshet Haïl (La femme vaillante) que son mari lui chante le vendredi soir et dans lequel il reconnaît tous ses mérites.

Ces trois commandements sont perçus par les femmes orthodoxes comme le moyen de s’accomplir et de servir Dieu de toute leur âme selon ce qu’il a prescrit. On ne peut nier, cependant, que de vraies injustices subsistent dans le judaïsme dont la plus grande est sans doute celle de l’agouna, c’est-à-dire celle de la femme dont le mariage a pris fin mais qui ne peut se remarier religieusement parce que son mari refuse de lui donner le libelle du divorce (le guèt). Il n’y a rien dans la loi juive qui puisse forcer un mari à donner le guèt. Seuls les juifs libéraux et conservateurs ont trouvé un moyen de régler ce problème par des amendements au contrat de mariage.

Des inégalités au niveau de l’enseignement de la Torah et du rituel religieux ont été abolies chez les uns mais demeurent entières chez d’autres. Pourtant à l’heure actuelle, la connaissance étant partout, à la portée de tous et de toutes, les femmes n’ont plus besoin d’autorisation pour s’instruire ni pour se rendre à la prière. La séparation entre hommes et femmes est, cependant, toujours de rigueur chez les orthodoxes. Chez les juifs libéraux et conservateurs on essaie de hâter cette égalité par toutes sortes de mesures. Chez les juifs orthodoxes et traditionnels, la femme ne se sent pas inférieure mais investie d’un rôle différent, un rôle qu’elle accepte parce que c’est la volonté de Dieu (qu’elle exprime dans sa prière du matin). En faisant ce que Dieu demande, les femmes l’aident dans son processus de création. En maintenant un foyer juif, en éduquant les enfants dans la voie tracée par Dieu, en soutenant leurs maris dans leurs efforts, en les incitant au repentir (à faire téchouva), elles contribuent, sans aucun doute, à la perfection du monde (au Tikoun olam), dans l’espoir de la rédemption finale.

La femme dans le christianisme
Pauline Jacob vient de terminer un doctorat en théologie avec une thèse intitulée L’authenticité du discernement vocationnel de femmes qui se disent appelées à la prêtrise ou au diaconat dans l’Église catholique du Québec2. Son intervention porte sur la place de la femme dans l’Église catholique romaine qui, selon elle, émet des messages contradictoires concernant l’égalité fondamentale des hommes et des femmes. D’un côté, elle prône la non-discrimination des femmes et des hommes; et elle a des textes en ce sens. D’un autre côté, dans d’autres textes, elle discrimine la femme, le plus souvent au nom du rôle spécifique que lui confère la maternité.

L’ouverture de Jésus et des premières communautés

Pauline Jacob rappelle que, dans la perspective chrétienne, le principal rôle de la femme, comme celui de l’homme croyant, est de répondre à l’appel de Dieu/e qui l’invite à travailler à la construction d’une communauté humaine où chaque personne peut s’épanouir. Cette « vocation » s’appuie sur l’égalité fondamentale des femmes et des hommes, laquelle est exprimée dès le premier récit de la Genèse : hommes et femmes sont créé/e/s égaux devant Dieu/e, femmes et hommes à l’image et à la ressemblance de Dieu/e.

Au cours de sa vie en Palestine, Jésus est allé au-delà de ce qui était couramment admis pour un homme de son époque dans son contact avec les femmes. Il a accepté la proximité de femmes alors que sa tradition le lui interdisait. Il a proposé un modèle de gestion centré sur le service plutôt que sur la domination ou l’exclusion. Et il a appelé certaines femmes à le suivre de façon spéciale même si ça allait à l’encontre de la coutume de ce temps. Marie de Magdala fait partie du groupe de femmes qui, avec les disciples masculins, parcourent avec Jésus les routes de la Palestine. Marie de Béthanie se retrouve au pied de Jésus dans la position du disciple, celui à qui le Maître enseigne, transmet des connaissances. Et Jésus interpelle la Samaritaine à partir de ce qu’elle est : quelqu’un qui puise de l’eau pour la rapporter aux siens. Il lui demande d’abord à boire. Puis il l’interpelle à un autre niveau sur des questions qui touchent sa foi et celle des Juifs et des Samaritains. On pourrait dire qu’il entre en discussion théologique avec elle. Enfin, il l’envoie annoncer aux siens qui il est. Elle laisse sa cruche, son instrument de travail, comme d’autres ont laissé leurs filets, et devient l’apôtre auprès des siens qui répondent à leur tour à l’appel en venant voir Jésus. Avec la Samaritaine, Jésus a en quelque sorte dépassé les tabous concernant les relations possibles entre les femmes et les hommes dans l’espace public.

Après le départ de Jésus, la communauté chrétienne s’est structurée petit à petit. Il y avait alors, dans l’Église primitive, une tradition favorable à l’intégration des femmes; elle avait été amorcée par Jésus, même si elle allait à contre-courant des usages habituels. Les premières communautés chrétiennes ont permis une certaine égalité des hommes et des femmes. Comme on se réunissait dans les maisons, les femmes pouvaient jouer un rôle de rassembleuses dans des communautés où les différentes responsabilités n’étaient pas encore structurées hiérarchiquement.

Au fil des siècles : de moins en moins de place pour les femmes

C’est l’adaptation sociale subséquente du christianisme, et non la volonté de Jésus ou des communautés primitives, qui y a introduit les conditions d’inégalité entre hommes et femmes que nous connaissons encore aujourd’hui. En effet, avec la fusion de l’Église et de l’État sous Constantin, on a vu le pouvoir des femmes se rétrécir. L’Église a cessé de s’organiser sur le modèle domestique pour aligner ses formes de leadership sur celles de la société gréco-romaine. Dans ces structures institutionnelles, de type politique, les femmes étaient en retrait puisque, dans la sphère publique, elles cédaient la place aux hommes et n’avaient pas droit de parole.

Dans les premiers siècles du christianisme, il y a eu à quelques endroits des femmes diacres et des femmes prêtres. De cette période, quelques exemples de prières utilisées lors de l’ordination de femmes au diaconat et quelques traces de l’existence de femmes prêtres (presbyterae) ont été retrouvés3. Mais l’institution ecclésiale n"a pas jugé bon de poursuivre dans cette voie. À partir des IIIe et IVe siècles, sauf pour quelques percées sporadiques, le ministère public des femmes, même non ordonné, semble peu présent et ce, jusqu’à la deuxième moitié du XXe siècle. Dans la mémoire historique, les femmes sont oubliées.

Il y aura bien, à diverses époques, des femmes d’Église engagées dans la vie religieuse avec des vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Si certaines ont joué un rôle majeur, elles n’avaient cependant pas accès au domaine du sacré, interdit aux femmes. Les communautés religieuses étaient sous la tutelle d’évêques, envers lesquels certaines fondatrices durent parfois déployer beaucoup de ruse pour atteindre leurs objectifs. Malgré tout, ces communautés de femmes furent des lieux d’autonomie pour celles qui en avaient rejoint les rangs.

Au Québec, on ne peut parler du rôle des femmes dans l’Église sans parler du pouvoir que le clergé a exercé sur elles. Pendant longtemps, les autorités religieuses se sont opposées à toute forme de contraception, à l’accès des filles aux études supérieures et au droit de vote des femmes. Sur ce dernier point, l’argumentation des évêques des années 1940 était très proche de celle qu’on utilise aujourd’hui pour s’objecter à l’ordination des femmes. Selon le cardinal Villeneuve, le suffrage féminin irait « à l’encontre de l’unité et de la hiérarchie familiale ». Il estime que « l’exercice du suffrage exposerait la femme à toutes les passions et à toutes les aventures de l’électoralisme » ; d’ailleurs, à son avis, « la très grande majorité des femmes de la province ne désirent pas le droit de vote ». Enfin, il croit que « les réformes sociales, économiques, hygiéniques que l’on avance pour préconiser le droit de suffrage chez les femmes, peuvent être aussi bien obtenues, grâce à l’influence des organisations féminines en marge de la politique4 ». En somme, la femme, subordonnée à l’homme, doit se centrer sur la famille. Sa sensibilité la rend inapte aux choses publiques et elle peut faire valoir ses idées indirectement.

Des années 1960 à nos jours : des espoirs déçus

En 1963, dans l’encyclique Pacem in terris, le pape Jean XXIII présentait comme un signe des temps « l’entrée de la femme dans la vie publique » et sa volonté d’être traitée « comme une personne aussi bien au foyer que dans la vie publique »5. Cela a avivé l’espoir qu’une plus large place soit faite aux femmes dans l’Église et qu’elles puissent notamment accéder à la prêtrise. Les évêques canadiens et québécois sont même devenus les défenseurs de la cause des femmes au niveau de l’Église universelle.

Ces espoirs ont été amèrement déçus au lendemain du concile Vatican II. En 1975, la Commission biblique pontificale concluait qu’il n’existait, dans les Écritures, aucune objection à l’ordination des femmes ; mais son rapport ne fut jamais publié. Le pape Jean-Paul II, de son côté, a affirmé que « toute discrimination constitue une injustice absolument intolérable »6; malgré cette conviction, il a milité fermement pour bloquer l’accès des femmes aux ministères ordonnés. Le pape Benoît XVI maintient la même orientation. On veut bien reconnaître que les femmes sont égales aux hommes, mais on affirme qu’elles sont différentes et que, par conséquent, elles doivent jouer d’autres rôles.

Sortir d’un système patriarcal

Pauline Jacob estime que l’attitude de l’Église catholique envers les femmes est le reflet du système patriarcal dans lequel nous vivons encore. Rome considère que la question de l’accès des femmes à l’ordination, donc à la pleine égalité avec les hommes, n’est pas recevable et ne doit plus être discutée. Mais, sur le terrain, des femmes se sentent appelées par Dieu/e à le servir dans des ministères ordonnés... Et leur communauté, incluant certains évêques, prêtres et diacres, témoigne de l’authenticité de leur vocation.

Malgré le plaidoyer de l’Église institutionnelle contre la discrimination basée, entre autres, sur le sexe, malgré le souhait exprimé de donner toute la place possible à la femme dans la société, on voit que le « possible » est fortement teinté d’une vision patriarcale. Il reste beaucoup de travail à faire pour qu’on se sorte de cette approche restrictive pour les femmes.

L’intervention de Sylvia Assouline a été résumée par Jean Duhaime; celle de Pauline Jacob par Nathalie Cholette, étudiante à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal.
Publiée sous le titre Appelées aux ministères ordonnés (Ottawa, Novalis, 2007).
Ibid., p. 189.
Ibid., p. 100-102.
Jean XXIII, Encyclique Pacem in terris (11 avril 1963), n. 41. Disponible sur le site du Vatican :
[www.vatican.va].
ean-Paul II, Exhortation apostolique Christifideles laici sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde (30 décembre 1988), n. 37. Disponible sur le site du Vatican :
[www.vatican.va].


A travers ces écrits , vous prendrez conscience à tel point il est inconcevable pour une chrétienne ou une juive de transmettre uniquement leur propre religion et cela m^me si le mari prétend être musulman...

C'est la raison pour laquelle les pays du golfe rende impossible le mariage de leurs citoyens avec une étrangere parce que non seulement cela est une injustice pour les femmes de leurs pays soumises à plusieurs contraintes mais parce que cela serait à l'opposé et en parfaite contradiction avec la religion musulmane



J'ai une question aux hommes de ce site .....que représente une femme musulmane à vos yeux?
d
20 mars 2012 22:32
assalamo 3alaykom ,

voila pourquoi :

La majorité des savants musulmans tiennent pour autorisé le mariage avec les femmes scripturaires, en vertu du verset de la sourate 5, Al-Mâ’idah, qui est l’un des tout derniers versets révélés du Noble Coran : « Aujourd’hui vous sont rendues licites les bonnes choses ; la nourriture des gens du Livre est licite pour vous et votre nourriture est licite pour eux ; les femmes vertueuses parmi les croyantes et les femmes vertueuses parmi ceux qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur versez leur dot en épouses chastes et non point en débauchés, ni en preneur d’amantes » [1].

«N’épousez point les femmes polythéistes avant qu’elles ne croient ! Assurément, une esclave croyante vaut mieux qu’une polythéiste, même si celle-ci vous plait. Et ne donnez point vos filles en mariage aux polythéistes avant qu’ils ne croient ! Assurément, un esclave croyant vaut mieux qu’un polythéiste, même si celui-ci vous plait » (2/221).

une femme scripturaire désigne toute femme croyant en une religion d’origine céleste comme le judaïsme ou le christianisme. Elle croit, dans l’ensemble, en Dieu, en Ses Messages, et à la Demeure Dernière. Elle n’est ni athée, ni relapse, ni adepte d’une religion sans lien connu avec le Ciel.

voila
M
20 mars 2012 22:35
Ton post est beaucoup trop long, j'ai lu le début et je suis d'accord avec toi, tu m'en voudras pas de pas tout lireIll
P
20 mars 2012 22:43
Post intéressant mais excessivement long, pas le courage de tout lire. Un résumé d'une dizaine de lignes serait le bienvenu.
20 mars 2012 23:10
Le post il est bien, toute façon man 3amila sali7an fa li nafssih, la française d'origine maghrébine qui se préserve etc c'est d'abord question de religion et c'est pour elle, elle est gagnante dans tous les sens, juste faudrait arrêté les préjugés pour ces pauvres filles maghrébines, j'en lis beaucoup ici je savais pas que les maghrébines prennaient tous ces préjugés, après ils se marient avec des mécréantes ou des juives ou des athées mais qu'ils parlent pas mal des filles maghrébines et raison de plus pour pas parler mal d'eux puisqu'ils vont pas les épouser, on pourrait parler de la même façon de leur soeur . . .
m
20 mars 2012 23:13
T'es sérieux!!!!!! moody smiley

Lire tout ça eye popping smiley awaaaaa trop pour moi, à croire que je fais mes devoirs!!! Grrrr
20 mars 2012 23:24
Citation
algertunis a écrit:
je vois beaucoup de musulmans blâmer lachement les femmes musulmanes d'avoir un lien avec un homme chrétien alors que les hommes musulmans s'autorisent à forniquer avec des mécréantes rencontrées dans des boites de nuit ou présentée par un copain qui lui meme a eu une relation avec elle.....Et quand on leur reproche leur mauvais comportement , ils utilisent la religion pour justifier leur comportement.....

Au maghreb, les femmes sont tenus d'epouser leur violeur parce qu'elles risquent de ne pas trouver d'époux pour avoir été souillées par des hommes.

parallélement, des hommes maghrébins acceptent volontiers d'épouser des mécréantes qui ont volontairement eu des relations avec des mécréants de leur communauté ....et là bien sur aucun homme ne trouvera judicieux ou raisonnable de demander un certificat de virginité.....

Les femmes diront certainement, les hommes n'ont aucun honneur aucune fierté pour leur religion ou leur culture .
Les femmes sont beaucoup plus croyantes que les hommes , voir plus spirituelles , plus honnêtes envers leurs créateurs ....
quand elles aiment elles aiment sincérement.....

Je me demande quelle est la place réelle de la femme dans l'islam ....a quoi bon demander aux musulmanes de se préserver si aux yeux des musulmans , une mécréante a plus de valeurs? est ce la raison pour laquelles certaines face à cette injustice se détournent de leur religion voir de leur famille ou de leur communauté?

pourquoi les hommes musulmans sont ils aussi irresponsables vis a vis des femmes de leur communauté?

Je vois autour beaucoup de femmes musulmanes instruites et cultivées dénigrées parce qu'elles sont musulmanes .......et aussi parce que leurs origines sont empreintes de préjugés !!!!

Femmes musulmanes dénigrées en terre arabe ,Méprisées en terre mécréante .Mais où est leur place? au ciel, proche de leur créateur? voudriez vous vraiment vous débarasser de vos soeurs musulmanes pour pouvoir vous pavanner avec vos mécréantes ? etes vous insensibles à vos méres, vos soeurs, vos propres femmes ?



Je vais vous poster le role de la femme chretienne et de la femme juive dans leur société

La femme dans le christianisme : représentations et pratiques

6.4. La construction de l'identité féminine chrétienne.

Aucune société, on l'a dit, ne considère la différenciation sexuelle comme un simple donné. Cela signifie, en premier lieu, que le garçon et la fille doivent acquérir les comportements et les savoir-faire qui sont jugés propres à leur sexe. Cela signifie aussi qu'ils doivent satisfaire à un certain nombre de prescriptions rituelles qui ont une efficacité symbolique et non une efficacité pragmatique : il est utile, pour un homme qui vit dans une société de chasseurs-cueilleurs, d'avoir appris à chasser ; il est tout à fait inutile, en revanche, de se faire scarifier. Il n'en reste pas moins que, dans nombre de sociétés, on estime que le garçon doit subir cette opération pour devenir un homme. Des rites comparables (au sens où ils produisent symboliquement la différenciation des sexes) existent aussi dans les sociétés chrétiennes.
1. De la naissance au mariage : le parcours féminin dans la tradition chrétienne

La construction sociale de la différence sexuelle commence dès la naissance. Dans le monde chrétien, le premier rituel public qui l'accomplit est le baptême. Rituel d'intégration du nouveau-né dans la communauté religieuse et, partant, dans la société (celle-ci s'étant identifiée, jusqu'à une date récente, à celle-là), le baptême est aussi un acte d'imposition de l'identité personnelle et sexuelle : le nouveau-né y reçoit son prénom (que les Anglais appellent fort justement le christian name) et la plupart des prénoms sont, dans nos cultures, différenciés sexuellement. Dans l'Europe catholique, un deuxième rituel religieux a joué, à partir du XVIIe siècle surtout, un rôle important dans le processus de construction de l'identité sexuée et, notamment, de l'identité féminine : la première Communion.

1. De la première Communion à la Communion solennelle

Le sacrement de la première Communion a une histoire qu'ont reconstituée, pour la France, un groupe d'historiens réunis par Jean Delumeau (1987). Jusqu'au XIIe siècle dans l'Eglise d'Occident, et jusqu'à nos jours dans l'Eglise d'Orient, la communion suit immédiatement le baptême : on humecte de vin consacré les lèvres du nouveau baptisé. En 1215, le Concile de Latran décide de ne donner la communion qu'aux enfants ayant atteint "l'âge de discrétion", entre douze et quatorze ans. Jusqu'à la fin du XVIe siècle, aucune cérémonie ne marque cet événement : il s'agit d'un acte privé, qu'aucune liturgie particulière n'accompagne. Au cours du XVIIe siècle, en revanche, la première communion prend progressivement la forme d'un rituel public, d'une cérémonie solennelle qu'accomplissent en même temps tous les membres d'une même classe d'âge. L'apogée du rite se situe au XIXe siècle :
"Le nouveau souffle de la Réforme tridentine - et du côté protestant la réorganisation du culte après la clandestinité des années 1685-1787 -, l'attention plus grande portée à l'enfant à tous les étages de la société, l'élévation générale du niveau de vie conjuguèrent leurs effets pour valoriser une liturgie qui déborda le cadre de l'église ou du temple et devint un grand moment de l'histoire familiale et même un authentique rite de passage [sur cette notion, cf. A. Van Gennep, 1981]. A partir de la première Communion, on prenait place à la grande table, on se servait soi-même aux plats, on pouvait émigrer saisonnièrement avec un membre de sa famille. Les garçons mettaient un pantalon long. Les filles étaient autorisées à relever leurs cheveux en chignon et commençaient à préparer leur trousseau" (J. Delumeau, 1987 : 12)

Le destin de la première Communion dans le catholicisme français est tout à fait significatif de sa signification sociale, marquer le passage de l'enfance à la jeunesse. En 1910, le pape Pie X permit aux enfants de communier dès "l'âge de raison", c'est-à-dire dès l'âge de sept ans. Le clergé français décida alors de distinguer la première Communion, dite "communion privée" et célébrée discrètement, de la "Communion solennelle", accomplie vers 12-14 ans. Cette deuxième cérémonie n'avait aucun fondement théologique et c'est pourquoi elle fut remplacée, à partir des années 1960, par une "profession de foi". Mais, si la Communion solennelle a été instituée, c'est bien parce que la société éprouvait le besoin de sacraliser, par un rite religieux, la sortie de l'enfance.

2. Un rite pour les filles

La première Communion, puis la Communion solennelle, n'ont pas eu, cependant, la même valeur pour les filles et les garçons :
"Du côté féminin, laïques et religieuses du siècle des Lumières ont beaucoup plus parlé de la première Communion que leurs homologues masculins. Dans les collèges de garçons, le caractère festif du rite était atténué, la cérémonie plus intériorisée et intellectualisée. Au contraire, certains couvents féminins accueillaient des pensionnaires spécialement pour les préparer à la première Communion. La future Mme Roland voulut, dans ce but, passer un an à la Congrégation Notre-Dame et elle vécut la cérémonie 'baignée de larmes et ravie d'amour céleste'. Cet aspect affectif devait continuer de marquer le versant féminin de la fête". (J. Delumeau, op. cit. : 11).

A l'Abbaye-aux-Bois, un monastère parisien très réputé au XVIIIe siècle dans les milieux aisés, la classe regroupant les pensionnaires qui s'apprêtaient à communier s'appelait "la classe blanche" (M. Sonnet, 1987 : 125). On sait par ailleurs que les fillettes, à partir du XIXe siècle, sont habillées de blanc pour faire leur première Communion, les garçons portant un costume de drap sombre - leur premier costume d'homme - sur lequel on accroche un brassard blanc. Ce que le rituel entend ainsi marquer, c'est manifestement l'état de pureté exigé des communiants et surtout des communiantes : ce sont elles que l'on habille tout en blanc. Si l'on impose uniquement aux filles d'être entièrement vêtues de blanc, c'est peut-être parce que la première Communion se situe au moment de la puberté. Or, les règles, on y reviendra, ont été considérées explicitement dans le judaïsme et l'islam, implicitement dans le christianisme, comme une souillure : n'est-ce pas cette impureté que l'on conjure en habillant les communiantes en blanc ?

Cette valorisation de la pureté des filles n'est pas sans relation avec l'essor, après la Contre-Réforme, du culte de l'Immaculée Conception : Vierge perpétuelle, Marie serait en outre la seule femme à avoir été exemptée des effets du péché originel (qui, pour les chrétiens, affecte tous les hommes depuis la faute d'Adam et d'Eve), la seule femme, donc, qui serait absolument pure. Aussi les doctrinaires espagnols de la peinture du Siècle d'Or recommandent-ils de la représenter sous les traits d'une toute jeune fille habillée de blanc. C'est ainsi qu'elle apparaît à Bernadette Soubirous, en 1858, à Lourdes, quatre ans après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception par le pape Pie IX.
Si l'on a habillé de blanc les communiantes, c'est, selon toute apparence, parce qu'on voulait en faire des images vivantes de la Vierge. Etre semblable à Marie est en effet, pour l'Eglise, l'idéal de la femme chrétienne, un idéal que l'on ne peut atteindre qu'en se vouant à la vie consacrée. Cela permet de supposer que l'attention particulière portée à la préparation des filles à la première Communion et l'insistance, pour ce qui les concerne, sur l'aspect émotionnel du rite visaient à éveiller des vocations religieuses parmi elles.
La valorisation de la Communion des filles s'inscrit, en ce sens, dans l'entreprise de "reconquête" conduite par l'Eglise à partir du XIXe siècle : la sécularisation de la vie politique et sociale opérée par la Révolution Française lui ayant fait perdre une bonne part de son pouvoir, elle a cherché à le reconquérir en s'adressant aux femmes, que le Code civil napoléonien place dans un état de minorité légale perpétuelle (C. Langlois, 1991 : 305). Aussi assiste-t-on, dans cette période, à une "féminisation du catholicisme" : dès les années 1830, le nombre de pratiquantes dépasse nettement celui des pratiquants ; à partir de 1850, l'Eglise compte plus de religieuses que de prêtres et de moines (C. Langlois, op. cit. : 240, 293).

Devenir religieuse, c'est conserver la "blancheur" que fait perdre aux filles le passage au "temps des amours", puis le mariage. Aucune société, néanmoins, ne peut vouer toutes ses filles à la virginité : toutes ont besoin d'épouses et de mères. Le rituel de la première Communion et les pratiques coutumières qui l'accompagnent ont permis, toutefois, de satisfaire symboliquement à l'exigence de pureté perpétuelle posée par l'Eglise. On peut interpréter en ce sens l'inclusion, dans la première Communion, d'une cérémonie de consécration à la Vierge où les communiants lui offraient leur couronne de fleurs en chantant ces vers : "Prends ma couronne, je te la donne. Au ciel, n'est-ce pas, tu me la rendras". Il est difficile de savoir quel sens pouvait prendre ce chant pour un garçon. On comprend fort bien, en revanche, que les filles aient confié à la Vierge l'emblème d'une pureté menacée par l'approche de la puberté : elles se donnaient ainsi le moyen de la conserver.

Il est d'autres indices de la force de cette exigence et de la manière dont les femmes y ont satisfait sans pour autant assumer le destin - être une vierge stérile - que l'Eglise entendait leur assigner. La première Communion marquait, comme le souligne J. Delumeau, le moment où les jeunes filles commençaient à faire leur trousseau, c'est-à-dire à le "marquer". Or, le terme "marquer" signifie à la fois inscrire au point de croix et au fil rouge ses initiales sur son linge et avoir ses règles : "marquer" son trousseau, c'était y inscrire son identité de jeune fille (Y. Verdier, 1979, ch. IV). Mais, dans les "bonnes familles", les jeunes filles ne "marquaient" pas le trousseau : elles y brodaient leurs initiales au fil blanc. Plus difficile que le point de croix, la broderie était enseignée dans les pensionnats religieux destinés à accueillir les jeunes filles de milieu aisé ou dans les ouvroirs que l'Eglise catholique a commencé à mettre en place à partir du XVIIe siècle pour former les plus modestes d'entre elles. Avant l'institution de l'école laïque, elles y reçoivent des rudiments d'écriture et de lecture, une instruction religieuse et un "métier convenable à leur sexe" - couture, broderie ou dentelle. Une fois l'Ecole de la République mise en place, elles y viendront pendant leurs vacances pour apprendre, sous la férule des religieuses, "la broderie blanche" qui leur permet d'inscrire sur leur trousseau - et donc de pérenniser - leur identité de jeune chrétienne : être une vierge immaculée (A. Fine, 1984 et M. Albert-Llorca, 1995).

La généralisation - à partir du début de notre siècle - du mariage en blanc et le destin de la robe de mariée s'inscrivent dans la même logique. Le mariage est le dernier acte de la vie de jeune fille, le dernier moment, donc, où elle peut et doit montrer qu'elle est vierge. Mais cette virginité ne disparaît pas totalement après les noces : la robe de mariée est soigneusement conservée ; en Espagne et en Italie, il n'est pas rare que les nouvelles épousées l'offrent à la Vierge ; dans certaines bourgades pyrénéennes, la coutume veut en outre que la statue de la Vierge du village porte une des robes offertes par les nouvelles épousées de la localité. Comme la cérémonie de la consécration à la Vierge, une telle pratique fait de la Mère du Christ la dépositaire d'une virginité qui, de fait, disparaît avec le mariage : ainsi se trouvent conciliés l'idéal de pureté imposé par l'Eglise et la nécessité, pour la jeune fille, de devenir une épouse et une mère.

Si les hommes, du XIXe siècle aux années 1960, ont aussi bien accepté la mise en valeur de la pureté des jeunes filles qui s'exprime dans la première Communion puis dans le "mariage en blanc", s'ils ont envoyé leurs filles dans un pensionnat ou un ouvroir pour y broder leur trousseau, ce n'était pas toujours parce qu'ils les destinaient à devenir des religieuses. Plus souvent, sans doute, ils souhaitaient les mettre à l'abri des "mauvaises fréquentations" de manière à les conserver vierges jusqu'au mariage. Il reste que l'Eglise et les laïcs ont également admis que les filles devaient, plus que les garçons, être éduquées chrétiennement : en 1876, souligne C. Langlois, les congrégations religieuses instruisent "six filles sur dix ; à cette même date, à titre de comparaison, les frères enseignants touchent à peine trois garçons sur dix" (loc. cit. : 293). L'Eglise voulait certainement, comme on l'a dit, sauvegarder par ce biais une part de son emprise sur la société ; les laïcs souhaitaient certainement les préparer, en les envoyant dans des écoles religieuses, à devenir de "bonnes épouses", fidèles et soumises.

Aujourd'hui, filles et garçons sont instruits dans les mêmes écoles. Pourtant, partout en Europe - que l'on soit en terre protestante ou catholique -, on constate que les femmes sont plus religieuses que les hommes (cf. tableaux statistiques 1a et 1b). Cela suggère que la socialisation des filles et des garçons est moins indifférenciée qu'il le paraît.

2. Des femmes plus religieuses que les hommes

Les tableaux statistiques ci-joints ont été réalisés par P. Bréchon (1997) à partir des résultats de l'Etude sur les Valeurs des Européens (European Values Study ) de 1990. Effectuée pour la première fois en 1981, cette enquête transnationale vise à fournir des éléments d'appréciation chiffrés sur l'évolution des valeurs des Européens. Les tableaux que nous avons repris ne retiennent que les indications sur le rapport au religieux : déclaration d'appartenance à une Eglise, fréquence de la pratique dominicale et intensité du sentiment religieux (qui n'implique pas nécessairement l'adhésion aux dogmes et aux prescriptions cultuelles d'une Eglise).

Ces données font ressortir un écart sensible entre le degré de religiosité des femmes et des hommes. Il ne varie pas considérablement selon la confession (protestante ou catholique) ni selon le clivage, qui recouvre en grande partie la différence confessionnelle, entre le Nord et le Sud de l'Europe. Les tableaux montrent, certes, que la pratique et, à un moindre degré, le sentiment religieux, sont nettement plus importants dans les pays catholiques du sud de l'Europe (Italie, Espagne, Portugal) que dans les pays nordiques luthériens (Danemark, Norvège, Suède, Finlande, Islande). L'Irlande fait doublement exception. Massivement catholique, c'est aussi le pays européen où le taux de pratique religieuse est le plus élevé : historiquement l'Irlande catholique s'est définie par opposition à la Grande-Bretagne, majoritairement anglicane ou protestante. Cette différenciation entre le Nord et le Sud, en revanche, n'affecte pas le dimorphisme sexuel : les femmes espagnoles sont beaucoup plus nombreuses que leurs homologues norvégiennes ou suédoises à assister aux offices religieux mais le rapport entre les pourcentages d'hommes et de femmes pratiquants est équivalent dans ces trois pays (E. : 56% ; N. : 57% ; S. : 55,5%).

L'hypothèse explicative la plus couramment admise par les sociologues des religions consiste à mettre en rapport l'écart entre le degré de religiosité des hommes et des femmes avec les modalités de leur socialisation. Ainsi, les enquêtes de terrain conduites dans la région de Nancy par A. Delestre (cité par R. Campiche, 1998 : 330) indiquent qu'une relation particulièrement étroite unit grands-mères maternelles et petites-filles : la transmission religieuse s'opère, en partie, par ce canal. P. Bréchon (1998 : 310-311) propose, pour sa part, de corréler l'importance de la religiosité féminine à la valorisation, dans leur socialisation, "de l'intimité et de l'intériorité". En effet, une enquête de l'INSEE réalisée en France en 1987-88 sur les loisirs des jeunes fait apparaître que "les filles pratiquent beaucoup plus les loisirs d'intérieur, permettant l'expression de soi sur le mode intime (écrire pour le plaisir, téléphoner, lire des livres...) alors que les garçons fréquentent davantage les cafés et préfèrent les activités physiques hors du domicile". Or, l'orientation vers une culture de l'intériorité peut certainement favoriser la religiosité.

Ce dimorphisme sexuel est-il destiné à perdurer ou n'est-il qu'un vestige de sociétés fortement marquées par la différenciation des genres ? Il est difficile, dans l'état actuel de nos connaissances, de répondre sans nuances à cette question. Les enquêtes européennes indiquent que le dimorphisme sexuel en matière religieuse diminue ou tend à disparaître dans les jeunes générations et à mesure que s'élèvent le niveau culturel et l'activité professionnelle des femmes : il y a peu d'écart entre le degré de religiosité des hommes et des femmes actifs (cf. M. Steggerda, 1993, R. Campiche, 1996, P. Brechon, 1998 et tableau 2). On pourrait donc penser qu'il est destiné à disparaître avec l'homogénéisation des statuts des deux sexes. Il reste que celle-ci est loin d'être acquise : on sait que la répartition des tâches à l'intérieur du foyer - y compris lorsque les femmes ont une activité professionnelle - reste, pour l'essentiel, conforme à la tradition. Il revient aux femmes, en particulier, de s'occuper des enfants. Or, les enquêtes sur la pratique de la prière effectuées en Suisse par R. Campiche (1996 : 86-88) suggèrent que "l'intériorisation du rôle de mère" favorise la réactivation d'un éthos religieux.

R. Campiche souligne, enfin, que les femmes semblent être plus nombreuses que les hommes à participer au mouvement de "recomposition" du religieux qui caractérise la période contemporaine. L'on trouve surtout des jeunes citadins parmi la minorité de Suisses qui se définissent comme "agnostiques", les jeunes femmes se classant plutôt parmi les "religieux non chrétiens". Ce choix, selon R. Campiche, serait à mettre en relation avec la progression de l'autonomisation des femmes : se définir comme "religieuse non chrétienne", c'est refuser de se soumettre aveuglément à la tradition chrétienne et chercher à construire sa propre religiosité en puisant à d'autres sources (1996 : 89).

"Agnostiques" et "religieux non chrétiens" constituent cependant, aujourd'hui, une minorité. La majorité des femmes européennes est restée fidèle aux confessions chrétiennes traditionnelles. Or on constate parallèlement qu'elles ont été soigneusement écartées, jusqu'à une date récente, des fonctions les plus valorisées dans les Eglises européennes. Les raisons de cette exclusion, on va le voir, sont un des meilleurs révélateurs de la conception chrétienne de la "nature féminine".

La femme est-elle l’égale de l’homme ?

La femme est-elle l’égale de l’homme ? « Veeleh hamichpatim (Et voici
les lois) que tu devras exposer devant eux. » nos sages disent (Kedouchim
35A) : Les mots « devant eux » nous enseignent qu’en ce qui concerne les lois de la Torah, l’homme équivaut à la femme. Alors en est-il vraiment comme cela dans le monde d’aujourd’hui ? Non, certes ! L’homme a toujours souhaité dominer et maîtriser toutes les situations et mener tout son environnement. Il a pu sans doute le faire il y a bien longtemps, mais le monde a changé ou plus exactement les hommes ont changé le monde. Le premier Homme que D.ieu a créé était par définition complet (homme/femme). Mais celui-ci souffrant de solitude, a demandé à D.ieu une compagne. C’est ainsi que D.ieu prit une partie de l’homme pour créer la Femme (Eve). La femme dès lors est un être complet, façonnée par D.ieu Lui-même, alors que l’homme, Adam, devient un être fragilisé car amputé d’une partie de lui-même.

Cela nous fait comprendre, si besoin était qu’un homme doit obligatoirement chercher son épouse, cette partie qu’il lui manque, pour être appelé Homme, et pour retrouver son équilibre originel de la Création. D’ailleurs un homme non marié est appelé « barou’h » ou étudiant, élève, mais pas homme jusqu’à son mariage. La femme, quant à elle, n’est pas astreinte au mariage, bien que par évidence la procréation ne puisse
se faire sans elle, mais bien au-delà, la pérennité du Peuple juif ne peut se
faire qu’à travers la femme juive, et même allons plus loin dans notre
raisonnement, le peuple juif ne se ressource qu’à travers l’éducation
que lui donne la femme juive dans son foyer, bien évidemment, si celle-ci a
compris son véritable rôle.

Quel est ce rôle ? C’est bien entendu l’éducation juive profonde qu’elle va donner à ses enfants. C’est à travers ce foyer juif qu’elle va éclairer toute sa famille. Sa « Tsniout » (pudeur), sa recherche permanente d’amélioration de son environnement, à l’exemple de Sarah Iménou (notre mère), ne l’empêche nullement d’avoir des activités intérieures ou extérieures qui lui permettent de s’épanouir. Mais bien souvent la femme de caractère trop absolu se consacre entièrement ou presque à ses activités professionnelles, pour sa réussite personnelle, au sein de son entreprise, ou de ses loisirs, et
délaisse quelque peu son milieu familial. Il est difficile de trouver le juste
équilibre, mais il n’est pas concevable de se faire remplacer dans son
environnement familial par son époux, car il n’en serait nullement capable.

Il est évident que la femme est depuis la Création, entière et accomplie, alors que l’homme ne l’est pas. C’est pourquoi, vouloir être l’égal de l’homme ne peut que réduire l’importance de la femme. Il est donc de son devoir de soutenir l’activité éducative ou professionnelle de son mari, afin qu’il puisse mieux reconstruire son « temple intérieur », sa personnalité, car l’harmonie du couple rejaillira alors sur elle-même et sur le bien-être de son foyer. La femme a toujours sauvé le peuple juif dans les moments les plus difficiles à travers les générations. Il faut se rappeler que lors de l’exil en Egypte, les femmes apportaient de la nourriture en cachette à leur mari pour leur donner les forces de continuer leur difficile besogne. Elles ont également continué à procréer alors qu’un décret interdisait tout rapport avec leur conjoint. Myriam la sœur de Moïse ainsi que sa mère Yo’heved, sages-femmes attachées à la cour du Pharaon, ont sauvé les enfants mâles, au péril de leur vie, alors qu’elles avaient ordre de les faire mourir. D’autre part, il faut savoir que lors de la faute du veau d’Or, les femmes ont refusé de donner leurs bijoux pour fabriquer l’idole.

La femme juive, pilier de sa maison


Tous les jours que D.ieu fait, la femme juive lit cette phrase :
« ברוך שעשני כרצונו » Merci Mon D.ieu de m’avoir faite selon ta volonté.
Seul le Judaïsme, expression de la Volonté Divine, peut restituer à la femme juive sa vraie dimension parce qu’il
connaît l’essence de sa nature. Mais quelle est donc cette nature ? Intuition – sagesse – connaissance de l’absolu. Avant d’être femme, elle est Juive et c’est grâce à l’adhésion à la Torah qu’elle trouvera sa juste place dans la société, dans son foyer et au sein de son couple.

La législation du Sinaï
(Don de la Torah) que nous allons bientôt célébrer par la fête de Chavouôt
(fête des semaines, 50 jours après Pâque) n’a
jamais dénigré la femme, elle ne l’a jamais considérée comme un être
inférieur.
Bien au contraire, nulle part dans l’Histoire d’aucun peuple la femme
n’est
plus estimée et n’occupe un rôle aussi important puisqu’elle est
la
Reine du foyer, le pilier de la maison et c’est sur elle que repose la
noble tâche
d’élever une génération qui craint, aime et sert son Créateur. Nos Sages nous apprennent que
D.ieu a donné à la femme plus de discernement qu’à l’homme par rapport à
l’étendue
de ses responsabilités. D.ieu ne dit-il pas à Avraham « Ecoute
tout ce que te dira ta femme Sarah » et le Talmud renchérit
« Honore ta femme afin que tu prospères ; ta
femme serait naine,
penche toi pour la consulter. »

D’autre part, seul le mérite de la femme apporte la bénédiction dans
un foyer, comme nous
l’enseigne l’histoire de la matriarche Sarah, dont les bougies restaient
allumées d’un Chabbat à l’autre, signe de présence divine sous sa tente.
C’est
grâce aux mérites des femmes que les Enfants Israël furent délivrés de
l’esclavage d’Egypte. Elles avaient su élever, dans ce profond exil, une
génération qui a pu dire lors du passage de la Mer Rouge «Ceci est mon D.ieu, le D.ieu de
mon père ». Ces paroles nous prouvent que cette génération
n’était
pas attachée à D.ieu par respect pour ses pères ou par tradition, mais
par un
véritable engagement personnel. D’autre part, nous savons que les femmes
refusèrent de participer à la faute du veau d’or et qu’elles furent les
premières à donner leurs bijoux pour la fabrication les objets sacrés du
Temple
dans le désert.

Ces exemples tirés de l’Histoire de notre peuple nous montrent
combien
l’attitude de la femme peut lui apporter de bienfaits. D.ieu attend
beaucoup des
femmes et Il a placé entre leurs mains la réalisation de la Gueoula
(délivrance) future comme Il l’avait placée entre les mains de nos mères
en
Egypte et ailleurs de tous temps. N’oublions pas qu’Esther,
dont nous avons lu récemment (lors de la fête de Pourim) la Méguilah, a sacrifié sa vie
d’épouse dans le but de sauver son peuple. Voilà pourquoi le
peuple juif n’ont
pas besoin de la « journée de la femme » puisque celle-ci n’est
pas seulement est fêtée
et honorée une fois par an, mais chaque jour dans la pratique du
judaïsme. Sa mission est d’autant
plus élevée qu’elle vit aujourd’hui sur sa Terre.

e rôle de la femme dans le judaïsme et dans le christianisme
Exposé à deux voix de Sylvia Assouline et Pauline Jacob

Le 10 octobre 2007, au Temple Emanu-El-Beth Sholom de Montréal, avait lieu une conférence à deux voix sur Le rôle de la femme dans le judaïsme et le christianisme. Québécoise d’origine marocaine, Sylvia Assouline a d’abord évoqué le rôle de la femme dans le judaïsme. Puis Pauline Jacob, théologienne québécoise, a parlé de la place de la femme dans l’Église catholique. Leurs interventions sont résumées ci-après1.

La femme dans le judaïsme
Sylvia Assouline est née et a grandi dans une famille sépharade marocaine typique où les femmes pratiquaient la religion avec crainte et ferveur, sans accès aux textes, guidées par l’autorité suprême des hommes. Plus tard, d’abord en Israël puis au Canada, elle a pu étudier sa religion et a choisi de faire un retour à la pratique religieuse dont elle s’était éloignée. C’est à partir de cette expérience vécue qu’elle propose son point de vue sur le rôle et le statut de la femme dans le judaïsme.

La vie des juifs est réglée par l’accomplissement des commandements (mitsvot) qui gèrent tous les aspects des activités humaines publiques ou privées. Il y a les commandements positifs ou prescriptions, et les commandements négatifs ou interdictions. Parmi les commandements positifs il y a ceux qui sont liés au temps et ceux qui ne le sont pas, comme l’obligation d’aimer son prochain comme soi-même, par exemple. Les femmes sont dispensées des commandements positifs liés au temps.

Il y a trois commandements que la femme juive est tenue d’observer: (1) la Halla qui est le prélèvement d’un morceau de pâte lorsqu’on fait le pain, (2) la Nidda qui concerne les lois de la pureté familiale et (3) la Hadlakat Nerot, c’est-à-dire l’allumage des bougies le vendredi soir à l’entrée du Shabbat et pendant les fêtes. Ce sont ces trois mitsvot qui assurent un foyer juif empreint de sainteté (Kédousha) et qui instillent l’observance des autres commandements.

La Halla

Selon la Torah, une portion de la pâte du pain devait être prélevée et offerte aux prêtres (Nombres 15, 18-21). Autrefois, on faisait le pain tous les jours à la maison. Le prélèvement de la halla était un rappel quotidien de l’histoire juive: la perte du Temple, de la terre et de la liberté, l’espoir de les retrouver. Avec l’évolution de la vie moderne, beaucoup ne font plus le pain. On l’achète, mais dans une boulangerie cachère pour être sûr que le prélèvement a été fait.

La Nidda

Il s’agit des lois de la pureté familiale. Pendant ses menstruations, la femme a un statut particulier: elle est nidda, c’est-à-dire impure, exclue, repoussée (physiquement, pas moralement). Au Maroc, une jeune fille ou une femme qui avait ses règles ne pouvait se rendre à la synagogue pendant les grandes fêtes (Rosh Hashanah, Kippour ou Soukkot), seuls moments de l’année où les femmes s’aventuraient dans ce lieu de culte. Au Canada, on leur a appris que rien dans la loi ne justifie cela; pourtant, nombreuses sont celles qui continuent à s’abstenir d’aller à la synagogue lorsqu’elles sont nidda. Une femme est surtout nidda pour son mari et les rapports sexuels sont strictement interdits pendant les règles. Pour éviter toute tentation entre mari et femme pendant cette période, il y avait toujours un petit lit supplémentaire dans la chambre des conjoints que la femme utilisait quand elle avait ses menstruations. Ce petit lit était un rappel constant pour grands et petits, de l’importance du respect de la loi de la pureté familiale. L’immersion dans un bain rituel (le mikvé), mettait fin à la période de nidda et était le signal pour la reprise de l’activité sexuelle. Le terme nidda pourrait paraître dégradant. En réalité, comme c’est la femme qui décidait du jour de l’immersion dans le mikvé, on peut conclure qu’elle avait le plein contrôle de son corps et des rapports sexuels. Pour beaucoup, la période d’abstinence permet une lune de miel renouvelée, un remède à ce qui se passe dans les couples qui souffrent d’ennui, de perte de désir ou de vie répétitive. On ne peut parler de nidda sans parler de sexualité. Le désir sexuel est reconnu et accepté dans le judaïsme comme partie intégrante de la vie humaine. Dans la tradition juive, la faute d’Adam et Ève n’est pas associée à la sexualité. Adam et Ève ont eu des rapports sexuels avant de désobéir à l’ordre divin parce que l’ordre de procréer a été donné avant la faute.

La Hadlakat Nerot

C’est l’allumage des bougies le vendredi soir pour marquer le début du shabbat et celui des fêtes. Quand on allume les bougies du shabbat, on associe la lumière à la Torah. Tout le foyer brille de la sainteté de la Torah et la révérence à Dieu imprègne toute la maison. Ces bougies créent une atmosphère particulière dans le foyer à laquelle personne ne peut échapper. Étant donné que les hommes se trouvent à la synagogue au moment de l’allumage des bougies, c’est la femme qui met en pratique cette mitsva.

La femme qui observe ces trois mitsvot est donc un pilier dans le judaïsme. Une fois qu’elle a sanctifié le pain, son corps et son foyer, tous les autres commandements suivent. Elle assure et perpétue le judaïsme et devient ainsi la reine du foyer; mais à quel prix? Un vendredi typique se passe à peu près comme ceci. Toute la journée c’est la course pour préparer le repas du shabbat, c’est-à-dire ceux du vendredi soir et de samedi car il est interdit de faire le moindre travail le samedi, allumer le feu ou l’électricité. Ces repas, en général élaborés, doivent être prêts avant l’heure d’allumer les bougies. Il faut également penser à nettoyer la maison, mettre la table, laver les enfants, apprêter costumes, chemises et cravates pour le mari et les grands garçons qui ont juste le temps après le travail ou autre de se préparer à toute vitesse et filer à la synagogue; préparer sa propre toilette, le tout dans une course effrénée contre la montre. Quand les bougies sont allumées, les prières et les bénédictions faites, la femme peut enfin s’asseoir et savourer le shabbat. Elle a droit alors au poème Eshet Haïl (La femme vaillante) que son mari lui chante le vendredi soir et dans lequel il reconnaît tous ses mérites.

Ces trois commandements sont perçus par les femmes orthodoxes comme le moyen de s’accomplir et de servir Dieu de toute leur âme selon ce qu’il a prescrit. On ne peut nier, cependant, que de vraies injustices subsistent dans le judaïsme dont la plus grande est sans doute celle de l’agouna, c’est-à-dire celle de la femme dont le mariage a pris fin mais qui ne peut se remarier religieusement parce que son mari refuse de lui donner le libelle du divorce (le guèt). Il n’y a rien dans la loi juive qui puisse forcer un mari à donner le guèt. Seuls les juifs libéraux et conservateurs ont trouvé un moyen de régler ce problème par des amendements au contrat de mariage.

Des inégalités au niveau de l’enseignement de la Torah et du rituel religieux ont été abolies chez les uns mais demeurent entières chez d’autres. Pourtant à l’heure actuelle, la connaissance étant partout, à la portée de tous et de toutes, les femmes n’ont plus besoin d’autorisation pour s’instruire ni pour se rendre à la prière. La séparation entre hommes et femmes est, cependant, toujours de rigueur chez les orthodoxes. Chez les juifs libéraux et conservateurs on essaie de hâter cette égalité par toutes sortes de mesures. Chez les juifs orthodoxes et traditionnels, la femme ne se sent pas inférieure mais investie d’un rôle différent, un rôle qu’elle accepte parce que c’est la volonté de Dieu (qu’elle exprime dans sa prière du matin). En faisant ce que Dieu demande, les femmes l’aident dans son processus de création. En maintenant un foyer juif, en éduquant les enfants dans la voie tracée par Dieu, en soutenant leurs maris dans leurs efforts, en les incitant au repentir (à faire téchouva), elles contribuent, sans aucun doute, à la perfection du monde (au Tikoun olam), dans l’espoir de la rédemption finale.

La femme dans le christianisme
Pauline Jacob vient de terminer un doctorat en théologie avec une thèse intitulée L’authenticité du discernement vocationnel de femmes qui se disent appelées à la prêtrise ou au diaconat dans l’Église catholique du Québec2. Son intervention porte sur la place de la femme dans l’Église catholique romaine qui, selon elle, émet des messages contradictoires concernant l’égalité fondamentale des hommes et des femmes. D’un côté, elle prône la non-discrimination des femmes et des hommes; et elle a des textes en ce sens. D’un autre côté, dans d’autres textes, elle discrimine la femme, le plus souvent au nom du rôle spécifique que lui confère la maternité.

L’ouverture de Jésus et des premières communautés

Pauline Jacob rappelle que, dans la perspective chrétienne, le principal rôle de la femme, comme celui de l’homme croyant, est de répondre à l’appel de Dieu/e qui l’invite à travailler à la construction d’une communauté humaine où chaque personne peut s’épanouir. Cette « vocation » s’appuie sur l’égalité fondamentale des femmes et des hommes, laquelle est exprimée dès le premier récit de la Genèse : hommes et femmes sont créé/e/s égaux devant Dieu/e, femmes et hommes à l’image et à la ressemblance de Dieu/e.

Au cours de sa vie en Palestine, Jésus est allé au-delà de ce qui était couramment admis pour un homme de son époque dans son contact avec les femmes. Il a accepté la proximité de femmes alors que sa tradition le lui interdisait. Il a proposé un modèle de gestion centré sur le service plutôt que sur la domination ou l’exclusion. Et il a appelé certaines femmes à le suivre de façon spéciale même si ça allait à l’encontre de la coutume de ce temps. Marie de Magdala fait partie du groupe de femmes qui, avec les disciples masculins, parcourent avec Jésus les routes de la Palestine. Marie de Béthanie se retrouve au pied de Jésus dans la position du disciple, celui à qui le Maître enseigne, transmet des connaissances. Et Jésus interpelle la Samaritaine à partir de ce qu’elle est : quelqu’un qui puise de l’eau pour la rapporter aux siens. Il lui demande d’abord à boire. Puis il l’interpelle à un autre niveau sur des questions qui touchent sa foi et celle des Juifs et des Samaritains. On pourrait dire qu’il entre en discussion théologique avec elle. Enfin, il l’envoie annoncer aux siens qui il est. Elle laisse sa cruche, son instrument de travail, comme d’autres ont laissé leurs filets, et devient l’apôtre auprès des siens qui répondent à leur tour à l’appel en venant voir Jésus. Avec la Samaritaine, Jésus a en quelque sorte dépassé les tabous concernant les relations possibles entre les femmes et les hommes dans l’espace public.

Après le départ de Jésus, la communauté chrétienne s’est structurée petit à petit. Il y avait alors, dans l’Église primitive, une tradition favorable à l’intégration des femmes; elle avait été amorcée par Jésus, même si elle allait à contre-courant des usages habituels. Les premières communautés chrétiennes ont permis une certaine égalité des hommes et des femmes. Comme on se réunissait dans les maisons, les femmes pouvaient jouer un rôle de rassembleuses dans des communautés où les différentes responsabilités n’étaient pas encore structurées hiérarchiquement.

Au fil des siècles : de moins en moins de place pour les femmes

C’est l’adaptation sociale subséquente du christianisme, et non la volonté de Jésus ou des communautés primitives, qui y a introduit les conditions d’inégalité entre hommes et femmes que nous connaissons encore aujourd’hui. En effet, avec la fusion de l’Église et de l’État sous Constantin, on a vu le pouvoir des femmes se rétrécir. L’Église a cessé de s’organiser sur le modèle domestique pour aligner ses formes de leadership sur celles de la société gréco-romaine. Dans ces structures institutionnelles, de type politique, les femmes étaient en retrait puisque, dans la sphère publique, elles cédaient la place aux hommes et n’avaient pas droit de parole.

Dans les premiers siècles du christianisme, il y a eu à quelques endroits des femmes diacres et des femmes prêtres. De cette période, quelques exemples de prières utilisées lors de l’ordination de femmes au diaconat et quelques traces de l’existence de femmes prêtres (presbyterae) ont été retrouvés3. Mais l’institution ecclésiale n"a pas jugé bon de poursuivre dans cette voie. À partir des IIIe et IVe siècles, sauf pour quelques percées sporadiques, le ministère public des femmes, même non ordonné, semble peu présent et ce, jusqu’à la deuxième moitié du XXe siècle. Dans la mémoire historique, les femmes sont oubliées.

Il y aura bien, à diverses époques, des femmes d’Église engagées dans la vie religieuse avec des vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Si certaines ont joué un rôle majeur, elles n’avaient cependant pas accès au domaine du sacré, interdit aux femmes. Les communautés religieuses étaient sous la tutelle d’évêques, envers lesquels certaines fondatrices durent parfois déployer beaucoup de ruse pour atteindre leurs objectifs. Malgré tout, ces communautés de femmes furent des lieux d’autonomie pour celles qui en avaient rejoint les rangs.

Au Québec, on ne peut parler du rôle des femmes dans l’Église sans parler du pouvoir que le clergé a exercé sur elles. Pendant longtemps, les autorités religieuses se sont opposées à toute forme de contraception, à l’accès des filles aux études supérieures et au droit de vote des femmes. Sur ce dernier point, l’argumentation des évêques des années 1940 était très proche de celle qu’on utilise aujourd’hui pour s’objecter à l’ordination des femmes. Selon le cardinal Villeneuve, le suffrage féminin irait « à l’encontre de l’unité et de la hiérarchie familiale ». Il estime que « l’exercice du suffrage exposerait la femme à toutes les passions et à toutes les aventures de l’électoralisme » ; d’ailleurs, à son avis, « la très grande majorité des femmes de la province ne désirent pas le droit de vote ». Enfin, il croit que « les réformes sociales, économiques, hygiéniques que l’on avance pour préconiser le droit de suffrage chez les femmes, peuvent être aussi bien obtenues, grâce à l’influence des organisations féminines en marge de la politique4 ». En somme, la femme, subordonnée à l’homme, doit se centrer sur la famille. Sa sensibilité la rend inapte aux choses publiques et elle peut faire valoir ses idées indirectement.

Des années 1960 à nos jours : des espoirs déçus

En 1963, dans l’encyclique Pacem in terris, le pape Jean XXIII présentait comme un signe des temps « l’entrée de la femme dans la vie publique » et sa volonté d’être traitée « comme une personne aussi bien au foyer que dans la vie publique »5. Cela a avivé l’espoir qu’une plus large place soit faite aux femmes dans l’Église et qu’elles puissent notamment accéder à la prêtrise. Les évêques canadiens et québécois sont même devenus les défenseurs de la cause des femmes au niveau de l’Église universelle.

Ces espoirs ont été amèrement déçus au lendemain du concile Vatican II. En 1975, la Commission biblique pontificale concluait qu’il n’existait, dans les Écritures, aucune objection à l’ordination des femmes ; mais son rapport ne fut jamais publié. Le pape Jean-Paul II, de son côté, a affirmé que « toute discrimination constitue une injustice absolument intolérable »6; malgré cette conviction, il a milité fermement pour bloquer l’accès des femmes aux ministères ordonnés. Le pape Benoît XVI maintient la même orientation. On veut bien reconnaître que les femmes sont égales aux hommes, mais on affirme qu’elles sont différentes et que, par conséquent, elles doivent jouer d’autres rôles.

Sortir d’un système patriarcal

Pauline Jacob estime que l’attitude de l’Église catholique envers les femmes est le reflet du système patriarcal dans lequel nous vivons encore. Rome considère que la question de l’accès des femmes à l’ordination, donc à la pleine égalité avec les hommes, n’est pas recevable et ne doit plus être discutée. Mais, sur le terrain, des femmes se sentent appelées par Dieu/e à le servir dans des ministères ordonnés... Et leur communauté, incluant certains évêques, prêtres et diacres, témoigne de l’authenticité de leur vocation.

Malgré le plaidoyer de l’Église institutionnelle contre la discrimination basée, entre autres, sur le sexe, malgré le souhait exprimé de donner toute la place possible à la femme dans la société, on voit que le « possible » est fortement teinté d’une vision patriarcale. Il reste beaucoup de travail à faire pour qu’on se sorte de cette approche restrictive pour les femmes.

L’intervention de Sylvia Assouline a été résumée par Jean Duhaime; celle de Pauline Jacob par Nathalie Cholette, étudiante à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal.
Publiée sous le titre Appelées aux ministères ordonnés (Ottawa, Novalis, 2007).
Ibid., p. 189.
Ibid., p. 100-102.
Jean XXIII, Encyclique Pacem in terris (11 avril 1963), n. 41. Disponible sur le site du Vatican :
[www.vatican.va].
ean-Paul II, Exhortation apostolique Christifideles laici sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde (30 décembre 1988), n. 37. Disponible sur le site du Vatican :
[www.vatican.va].


A travers ces écrits , vous prendrez conscience à tel point il est inconcevable pour une chrétienne ou une juive de transmettre uniquement leur propre religion et cela m^me si le mari prétend être musulman...

C'est la raison pour laquelle les pays du golfe rende impossible le mariage de leurs citoyens avec une étrangere parce que non seulement cela est une injustice pour les femmes de leurs pays soumises à plusieurs contraintes mais parce que cela serait à l'opposé et en parfaite contradiction avec la religion musulmane



J'ai une question aux hommes de ce site .....que représente une femme musulmane à vos yeux?

Salam, Tes propos sont extrêments virulents envers une partie de musulmans surtout les hommes du moins certains, tu cites la Tora , bien mais l'as-tu lu totalement ?? tu cites l'eglise romaine mais sais-tu combien de Bibles existent, peux-tu dire (et tu pourras parceque tu vas chercher pourquoi les femmes juives se rasent le crâne ?? pourquoi 40 jrs elles ne peuvent partager la couche de leur mari ?? pourquoi et pourquoi , tu cites des encycliques = lettres écrites par le pape, destinées aux évêques et à l'ensemble des fidèles, et qui traite d'une question d'actualité mais tu oublies le bûcher et l'inquisition etc etc etc
Quant à ta question : Tout en principe pour le musulman sauf une esclave mais tu confonds avec les traditions us et coutumes et tabous bcp d'affirmations dans tes propos ,de la rancune rancoeur et deception ,tu ne peux dans un état de vengeance être objective ...
m
21 mars 2012 07:12
salam balygha

tout a fait d accord avec toi

algertunis est la pour semer le trouble chez les musulmanes et en particulier celles qui s intéresse a leur religion

quand il dit les hommes musulmans préfèrent les mécréantes c faux personne n aiment une étrangère plus que sa famille.

A sauf peut être les renégats .

les jeunes que je vois et que j entend aimerais tous se marier avec une musulmane qui se préserve c est une question de dine

même le pire des coureurs de jupon quand il voit une sœur il ressent du respect et de l admiration et il espère une femme comme ça


ps: voire les autres postes de ce cher algertunis pour voire dans quelle camps il est.
y
21 mars 2012 07:56
bonjours a tous moi je suis d origine chretienne et j aimerais me convertire a l islam pour beaucoup de chose mais d abord pour dieu aidez moi a mieux comprendre et connaitre l islam et pour ce qui et des femmes je preferes les femmes musulmane je trouve qu une femme qui porte le voile et tres belle
et que les femmes d origine chretienne ne se respecte pas elles attire les regards et les convoitises elles qui pouraient se preserver de tous sa et rien que pour leur mari
21 mars 2012 08:49
Citation
yaya49100 a écrit:
bonjours a tous moi je suis d origine chretienne et j aimerais me convertire a l islam pour beaucoup de chose mais d abord pour dieu aidez moi a mieux comprendre et connaitre l islam et pour ce qui et des femmes je preferes les femmes musulmane je trouve qu une femme qui porte le voile et tres belle
et que les femmes d origine chretienne ne se respecte pas elles attire les regards et les convoitises elles qui pouraient se preserver de tous sa et rien que pour leur mari


Salam

La chrétienté n est pas une origine mais une religion tout comme l islam smiling smiley
[color=#99FF66]Sur la scène du monde, la franchise est le seul rôle qu'on sache sans avoir besoin de l'apprendre et sans craindre de l'oublier.[/color]
a
21 mars 2012 08:54
A croire que ce site est peuplé d'hommes laches et irresponsable .....si vous êtes des hommes , repondez à la simple question ......et lisez ce que j'ai posté si vous êtes incapables de la faire ......Mieux vaut vous taire ......

J'ai posé la m^me question à des hommes chrétiens et juifs , et tous m'ont répondu avec beaucoup d'amour concernant leurs femmes et le rôle qu'elles jouent dans la transmission religieuse ....

alors que vous vous contentez bêtement de dénigrer vos femmes musulmanes en défendant des mécréantes , vous êtes même prêt à inventer toutes les justifications possibles pour cautionner vos mauvais comportements vous avez m^me l'audace de me faire passer pour ce que je ne suis pas....

Par ce que je suis croyant , j'ai de l'estime pour les musulmanes uniquement qui se battent chaque jour pour survivre tandis que les hommes se contentent de les blâmer .....

Nombreuses sont les musulmanes qui souffrent de problémes pour trouver un travail, pour fonder leurs familles , pour trouver une personne qui les aide, nombreuses sont celles qui se sacrifient pour le bien de leur communauté ......au lieu de leur être reconnaissant , vous les blâmez , les dénigrer tel un lâche à la quête d'un bouc émissaire.......

Comme disait une saoudienne, les hommes arabes sont habitués aux priviléges , leur enlever ce privilége c 'est donner plus de droits aux femme et plus de reconnaissances.C'est comme si on demandait à un roi de perdre son trône .......


J'ai une question aux hommes de ce site .....que représente une femme musulmane à vos yeux?
pour les femmes musulmanes, que ressentez vous lorsqu'on vous méprise? est ce qu'un musulman vous a t il délaissée pour une mécréante ?
a
21 mars 2012 08:57
Citation
yaya49100 a écrit:
bonjours a tous moi je suis d origine chretienne et j aimerais me convertire a l islam pour beaucoup de chose mais d abord pour dieu aidez moi a mieux comprendre et connaitre l islam et pour ce qui et des femmes je preferes les femmes musulmane je trouve qu une femme qui porte le voile et tres belle
et que les femmes d origine chretienne ne se respecte pas elles attire les regards et les convoitises elles qui pouraient se preserver de tous sa et rien que pour leur mari


tu peux te convertir à la religion musulmane, il n'y a pas de filiation maternelle ou paternelle ,n'importe qui peut devenir musulman tant que sa conversion est sincère.Personne n'est habilité sur ce site pour vous aider à la conversion, vous devez en parler à un imam....sur ce site , vous trouverez facilement des associateurs qui utilisent la religion comment cela les arrange ...à croire qu'ils ne pratiquent pas la meme religion que la mienne.....c'est leur religion mais surement pas la religion musulmane dans son authenticité....
m
21 mars 2012 09:57
je n ai rien a dire pour ma défense

sauf que les femmes musulmanes c est les plus courageuses de notre communauté

c est des guerrières tout ages confondue et je les encourages a continué a se battre contre une société qui les renvoie toujours

au plan des soumises et d esclave;

dont le but rechercher est de les opposer aux ordres d Allah et de son prophète et la désobéissance a leurs familles











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La femme en islam
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Conférencier (ou auteur) : Youssef Abou Anas
Description succincte: Cette conférence de notre frère Abou Anas, qu'Allah le préserve, explique à l'aide des textes de la législation islamique, comment l'islam rend honneur à la femme malgré ce que peuvent prétendre les ennemis de l'islam parmi les non musulmans et les hypocrites...
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Dernière mise à jour : Mar 15,2012 - 16:03:54
(0.15) secondes
K
21 mars 2012 10:55
je les trouves lâches ces mecs, se cacher, faire les choses en douce, ils n'assument rien du tout, comme je dis toujours ils s'amusent avec les filles avant le mariage (bien sure avec une musulmane pratiquante), ensuite le mec lui impose le Hijeb, il se dit qu'il est le meilleur musulman que sa femme puisse avoir, lui fait des gosses, la tape, l'empêche de bosser, lui claque tout au PMU (on les voit dehors en terrasse mater les nanas qui passent).

Bien sur le mec continue son tchat sur internet, voit toujours d'autre nana et en rentrant il en veut à sa femme d'être une bonne musulmane (il se voit mécréant).

Je généralise pas bien sur, mais la plupart le sont.
i
21 mars 2012 11:49
Citation
KOGEMA a écrit:
je les trouves lâches ces mecs, se cacher, faire les choses en douce, ils n'assument rien du tout, comme je dis toujours ils s'amusent avec les filles avant le mariage (bien sure avec une musulmane pratiquante), ensuite le mec lui impose le Hijeb, il se dit qu'il est le meilleur musulman que sa femme puisse avoir, lui fait des gosses, la tape, l'empêche de bosser, lui claque tout au PMU (on les voit dehors en terrasse mater les nanas qui passent).

Bien sur le mec continue son tchat sur internet, voit toujours d'autre nana et en rentrant il en veut à sa femme d'être une bonne musulmane (il se voit mécréant).

Je généralise pas bien sur, mais la plupart le sont.

c'est vrai, la plupart le sont...
21 mars 2012 12:32
Citation
yaya49100 a écrit:
bonjours a tous moi je suis d origine chretienne et j aimerais me convertire a l islam pour beaucoup de chose mais d abord pour dieu aidez moi a mieux comprendre et connaitre l islam et pour ce qui et des femmes je preferes les femmes musulmane je trouve qu une femme qui porte le voile et tres belle
et que les femmes d origine chretienne ne se respecte pas elles attire les regards et les convoitises elles qui pouraient se preserver de tous sa et rien que pour leur mari



Comment se convertir à l’islam ?


Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très miséricordieux

L'islam n'est pas « la religion des Arabes » :-)

L’islam n'est pas « la religion des Arabes ». L'islam est un message universel d'amour et de paix, une conception de l'univers et de la vie sur terre, une volonté de rechercher un accord complet avec ce que Dieu agrée (sens de « soumission », en arabe : « islam »), un ensemble de croyances, de valeurs, de principes et de règles, auxquels n'importe quel être humain peut adhérer.
L'islam accueille toutes celles et tous ceux qui choisissent de plein gré d'adhérer à son message. Et tous ces gens deviennent musulmans et musulmanes au même titre que celles et ceux qui l'étaient déjà avant eux.
Dieu dit : « Ô vous les hommes, nous vous avons créés à partir d'un seul homme et d'une seule femme, et nous avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux d'entre vous. Dieu est omniscient, Grand Connaisseur. » (Les appartements/13).
Il dit aussi : « Et parmi Ses Signes : Il vous a créés de terre, puis vous voilà des hommes se dispersant [dans le monde]. » (Les romains/20-22).
Aucune contrainte ne peut être exercée sur qui que ce soit pour le convertir à l'islam. Le Coran est clair : « Pas de contrainte en religion : la vérité s'est distinguée de l'erreur. »(La Génisse/256).

La conversion d'une femme ou d'un homme à l'islam

Il s'agirait plutôt d'une « reconversion à l'islam », puisque, comme l'a dit notre Prophète (sur lui la paix), chacun et chacune naissent en étant prédisposés (fitra) à l'aspiration et à la soumission à Dieu, ce qui est le sens du mot « islam ».
En islam, étant donné qu'il n'y a pas de clergé, il n'y a pas de représentant de Dieu sur terre au sens clérical du terme. En effet, en islam, tous les musulmans sont des représentants de Dieu sur terre sans aucune distinction si ce n’est avec la piété. De même, il n'y a pas de baptême comme c'est le cas dans le catholicisme. Pour se convertir à l'islam, il suffit d'accepter et de prononcer qu’« il n'y a aucune divinité digne d’être adorée en dehors de Dieu et d’accepter que Muhammad (sur lui la paix) est le dernier Messager de Dieu ». Le mieux est qu'on le fasse devant d'autres personnes, puisqu'il s'agit d'un témoignage, à la mosquée par exemple.
Il est bon que des musulmanes et musulmans, qui sont présents dans le lieu où l'on habite, sachent que l'on s'est reconverti à l'islam. Cela parce que les musulmans forment une grande communauté (qui n'est basée ni sur la race ni sur la couleur de la peau, mais sur l'acceptation d'une même croyance, conception du sens de la vie et sur le partage de valeurs communes), et le Prophète (sur lui la paix) a souvent rappelé qu'il faut rester attaché à la communauté (al-jamâ'ah). Cela est d'ailleurs utile pour maintes occasions : en cas de décès, par exemple, les frères et sœurs pourront prendre les mesures nécessaires pour qu'on soit inhumé aux côtés de ses frères et sœurs musulmans.

Les conditions du témoignage

L'acceptation des deux points mentionnés ci-dessus revient à accepter des choses plus globales, comme :

- vouloir sincèrement adorer Dieu et se soumettre à ce que Dieu veut. Il faut donc adorer Dieu sans rien lui associer et croire que nul ne mérite d’être adoré si ce n’est Dieu seul. Il faut mettre en application ses ordres et ses prescriptions selon ses possibilités.

- croire comme véridiques toutes les paroles de Dieu (le Coran) et tout ce que Muhammad, Son dernier Messager, a montré comme voie (ses actes, ses paroles et approbations). Ce dernier témoignage implique de croire qu’il n’y a aucune personne sur terre qui mérité d’être suivie si ce n’est le Prophète (sur lui la paix). Nous disons bien « suivie » et non « adorée », car l’adoration n’est vouée qu’à Dieu seul, mais il faut l’adorer comme l’a adoré notre Prophète sans rien ajouter à sa législation ou en soustraire quoi que ce soit. C’est cela le réel suivi du Prophète (sur lui la paix).

« Croire en quelque chose », ce n'est pas seulement « savoir l'existence de cette chose », c'est « savoir et accepter de tout son cœur, sans retenue, l'existence de cette chose » et mettre en application ce que ce témoignage implique.

Celui ou celle qui se convertit doit le faire sincèrement pour Dieu et non pas pour rechercher un avantage matériel ou social (quel qu'il soit). Les musulmans et musulmanes n'ont aucune possibilité ni aucun droit de dire d'une personne qu'elle s'est convertie pour obtenir un avantage social. Mais Dieu, lui, sait ce que recèlent les cœurs et il demandera des comptes à chacun et à chacune le jour du jugement.
Dieu dit (selon Abraham) : « Et ne me couvre pas d’ignominie le jour où l’on sera ressuscité. le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité. sauf celui qui se présente à Dieu avec un cœur sain. » (Les Poètes/87-89)

Les piliers de l’attestation de foi et ses conditions :

1er pilier : « Nulle divinité ne mérite d’être adorée… » signifie : renier le caractère divin de tout ce qui est adoré en dehors de Dieu comme les prophètes (Jésus…), les anges, les saints, les statues (Boudha…), les esprits (Vaudou…), la nature, le soleil, la lune, et tout ce qui peut être pris comme divinité…
2nd pilier : « … Sauf Dieu » signifie : affirmer que l’adoration est réservée à Dieu seul, sans aucun associé. Ces deux piliers sont indissociables, celui qui les réunira sera le monothéiste pur !

Quant aux conditions de cette attestation, elles sont au nombre de huit :
1. La connaissance (de son sens) qui s’oppose à l’ignorance.
2. La certitude qui s’oppose au doute.
3. L’exclusivité du culte (la sincérité) qui s’oppose au polythéisme.
4. La véracité qui s’oppose au mensonge.
5. L’amour qui s’oppose à la haine.
6. La soumission qui s’oppose au délaissement.
7. L’acceptation qui s’oppose au rejet.
8. Le rejet de tout ce qui est adoré en dehors de Dieu.


La conversion à l'islam dans les faits

La personne prononce la formule suivante : « Je témoigne qu'il n'y a aucune divinité méritant d’être adorée en dehors de Dieu et que Muhammad est le messager de Dieu » (En phonétique : Ach-Hadou ane lâ ilâha illa lahou wa ach-hadou anna Mouhamadane rassouloullahi). Le mieux est qu'elle le fasse devant d'autres personnes, puisqu'il s'agit d'un témoignage, à la mosquée par exemple.

Après cela, vous êtes musulman(e) avec l’aide de Dieu…

Il est bon d'informer des musulmans et musulmanes de sa conversion à l'islam. En effet, l’islam est une religion qui appelle à l’union. À partir de ce moment, on apprendra peu à peu non seulement les actes du culte, mais aussi les règles éthiques, morales et sociales que l'islam offre aux femmes et aux hommes. Cela se fera peu à peu.

Il ne faut pas s'angoisser dès le premier instant, et il ne faut surtout pas croire que l’on pourra tout appliquer en peu de temps, mais l’islam est une école de la vie, elle éduque selon chaque possibilité de la personne. La personne prendra soin d’apprendre sa croyance avant toute chose puis les cinq piliers de l’islam notamment la prière qui est primordiale et les mettre en pratique.

Le jour où l'on se convertit, il est mieux de prendre un bain complet, et ceci pour se purifier, car l’islam efface tous les péchés commis avant la conversion, c’est une nouvelle naissance en quelque sorte. D’où le fait de se débarrasser de la pilosité qui se trouve sous les aisselles et sur le pubis (comme les musulmans et les musulmanes le font tout au long de leur vie). En effet, se débarrasser de cette pilosité est un acte de propreté en islam et un signe de la saine nature (la fitra).
Certains organismes et instituts délivrent des « certificats d'appartenance à la religion musulmane », certificats établis devant le témoignage, par la personne, de la formule de foi. Ces certificats ne servent pas à prouver aux yeux des autres musulmans sa conversion à l'islam, mais seulement à l'accomplissement du pèlerinage à La Mecque (les autorités saoudiennes demandant souvent, pour des raisons évidentes d'administration, ce genre de certificats). Donc, il serait utile de se le procurer. En France, les grandes mosquées et les grandes institutions le délivrent.



1- Il est vrai que l'islam dit que chaque musulman et musulmane qui assiste à un acte répréhensible doit rappeler à celui qui le commet ses devoirs vis-à-vis de Dieu. Mais le Prophète (sur lui la paix) a aussi enseigné la progressivité dans le rappel, ce qui est valable pour les musulmans en général, mais aussi et surtout pour ceux qui viennent de se convertir à l'islam. Le Prophète (sur lui la paix) avait envoyé Mou'âdh au Yémen vers la fin de sa vie, alors que la plupart des obligations et des interdictions de l'islam étaient déjà révélées. Or, il lui avait bien recommandé d'être progressif lorsqu'il informerait ceux qui se convertiraient à l'islam des obligations leur incombant : « Tu vas te rendre auprès d’un peuple de Gens du Livre. Que la première chose à laquelle tu les invites soit l’adoration de Dieu. Lorsqu’ils connaîtront cette adoration de Dieu, informe-les que Dieu a rendu obligatoires cinq prières dans la journée et la nuit. Et lorsqu’ils feront cela, informe-les que Dieu a rendu obligatoire sur eux une aumône qui sera prise de leurs riches et donnée à leurs pauvres… » (Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim).


Les musulmans et musulmanes doivent donc se souvenir de cet enseignement du Prophète (sur lui la paix) et ne pas vouloir tout rappeler (ce qui est fondamental/obligatoire, comme ce qui est secondaire/purement facultatif) à celui ou à celle qui vient de se convertir.

2- Et s'il s'agit de quelque chose de nécessaire qu'il faut rappeler, les musulmans et musulmanes doivent également se souvenir que le Prophète (sur lui la paix) a enseigné dans ce cas la douceur. Surtout vis-à-vis de celui ou celle qui vient d'embrasser l'islam et qui ne sait pas grand-chose de ses règles, pour qui il faut avoir beaucoup de compréhension.


Justement, Mou'âwiya ibn al-Hakam raconte ainsi une expérience vécue auprès du Prophète (sur lui la paix) alors qu'il s’était converti récemment : « Pendant que j'accomplissais la prière sous la direction du Prophète, quelqu'un éternua. Je dis alors : « Que Dieu te fasse miséricorde ! » [Formule que l'on dit en pareille circonstance, mais pas pendant la prière]. Les gens me regardèrent alors avec étonnement. Je leur dis : « Eh bien, qu'avez-vous à me regarder ainsi ? » Ils se mirent alors à tapoter des mains sur leurs cuisses. Lorsque je vis qu'ils me demandaient ainsi d'observer le silence, je me tus. Lorsque le Prophète termina sa prière, il m’interpella. Mes parents peuvent être témoins du fait que je n'ai jamais vu quelqu'un, ni avant lui ni après lui, enseigner d'une meilleure façon que lui. Par Dieu, il ne me blâma pas, il ne me frappa pas, il ne me dit rien de mal. Il me dit : « En prière, il ne convient pas qu'il y ait quelque chose relevant des paroles des gens. Cette prière n'est que proclamation de la pureté de Dieu, proclamation de la grandeur de Dieu, et récitation du Coran. » Je lui dis : « Ô Messager de Dieu, il n'y a pas longtemps que j'ai quitté l'état d’incroyance, et Dieu nous a offert l'islam récemment. Mais il y a parmi nous des gens qui se rendent auprès des devins. » Il me répondit : « Eh bien, ne te rends pas auprès d'eux »… » (Rapporté par Mouslim, nº 537).


Un autre compagnon du Prophète (sur lui la paix) raconte : « Nous étions en train de parler de quelque chose. Il n'y avait pas longtemps que je m'étais converti à l'islam, et je dis [par habitude, pour appuyer mon propos] : « Je jure par Al-Lât et Al-'Uzzâ [deux idoles de l'Arabie préislamique] ». Les autres compagnons du Prophète présents me dirent : « Quelle horrible parole as-tu dite là ! Rends-toi auprès du Prophète et informe-le de ce que tu as dit, car nous pensons que tu es peut-être devenu incroyant. » Je me rendis auprès du Prophète et lui racontai ce qui s'était passé. Il me dit : « Dis trois fois : « Il n'y a aucune divinité en dehors de Dieu, qui est unique et n'a pas d'associé », demande trois fois à Dieu de te protéger contre le démon, souffle sur ta gauche trois fois, et ne redis plus cela. » (Rapporté par An-Nassaï, nº 3776).


Le Prophète (sur lui la paix) avait compris qu'il n'avait pas fait ce serment par apostasie, mais simplement parce qu’il avait encore l'habitude de le dire et ce serment était encore ancré en lui. C'est à ce genre de fait, tout à fait prévisible et involontaire de la part de personnes qui viennent de se convertir que se rapporte, d'après le savant Ibn Hajar, cette autre parole du Prophète (sur lui la paix) : « Celui qui fait un serment et a dit : ‘Je jure par Al-Lât et Al-'Uzzâ’, qu'il dise (aussitôt) : ‘Il n'y a aucune divinité en dehors de Dieu ». Et celui qui a dit : « Viens jouer à un jeu de hasard », qu'il donne une aumône. » (Rapporté par Al-Boukhârî, nº 4579, et par Mouslim, nº 1647).


Les Arabes d'avant l'islam étaient friands des jeux de hasard avec mise d'argent, et si un musulman fraîchement converti disait par réflexe, sans réfléchir, à un ami : « Viens jouer à un jeu de hasard », il devra être conseillé avec douceur pour qu’il se repente et il donnera lui-même une aumône à un pauvre pour prendre de bons réflexes et de bonnes habitudes.


3- Enfin, il faut savoir qu'en islam, les musulmans et musulmanes rappellent, ils ne jugent pas. Dieu dit : « Et rappelle, car le rappel profite aux croyants. »(Qui éparpillent/55)

Le Jugement pour les croyances et les actes se fera par Dieu, le jour du jugement. Il est vrai que, dans un pays musulman, – comme dans tous les pays du monde, des juges existent dans des tribunaux qui rendent des jugements juridiques face à une infraction constatée. Mais ce n'est pas de ce jugement-là que nous parlons. Nous parlons du jugement qui consisterait à dire : « Toi tu iras au paradis ou toi tu iras en enfer ou Dieu ne te pardonnera jamais, etc. Mais ceci n’incombe pas au musulman, car ce genre de jugement est réservé à Dieu seul.


J'espère t'avoir aidé
Bon courage !
K
21 mars 2012 12:37
Citation
♥ Sorya93 ♥ a écrit:
Citation
yaya49100 a écrit:
bonjours a tous moi je suis d origine chretienne et j aimerais me convertire a l islam pour beaucoup de chose mais d abord pour dieu aidez moi a mieux comprendre et connaitre l islam et pour ce qui et des femmes je preferes les femmes musulmane je trouve qu une femme qui porte le voile et tres belle
et que les femmes d origine chretienne ne se respecte pas elles attire les regards et les convoitises elles qui pouraient se preserver de tous sa et rien que pour leur mari


Salam


La chrétienté n est pas une origine mais une religion tout comme l islam smiling smiley

salam alaykoum
oui la chrétieneté est tout comme l'islam , donc reste chrétien yaya49100 , ça ne changera rien de te reconvertir smiling smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/12 12:48 par Kazz088.
[b]لا حول و لا قوة الا بالله . اللهم سهل علينا كل عسير[/b] [b][u]بدوي و فخور[/u][/b] . Zzak , Riifi ,Fessi ,d'art blé
y
21 mars 2012 16:43
merci pour tes conseil aprend moi s il te plait
y
21 mars 2012 16:53
on m appris plein de chose qui etais fause par exemple pourquoi fete ton noel sur la mort de jesus et plein d autre chose encore et la je me suis trouvez plein d explication en parlan avec un ami a moi medhi qui ma appris tellement de chose en si peu de temps
21 mars 2012 17:49
Pour te convertir il faut aller dans une mosquée accompagné de tes amis musulmans là haut tu fera part de ton inttention à l'imam, il va sans doute te demander ce qui te pousse à te convertir, ensuite il te dira de prononcer la formule " je t'émoigne qu'il n'y a de divinité en dehors d'Âllah et que Muhammad est son Prophète " en arabe, après il va te dire félicitation tu es maintenant notre frère et tes amis aussi vont te féliciter et après tu prendras un bain symbolique qui efface tous les pêchés commis avant ta conversion, c'est à dire que tu deviens tout neuf, c'est comme si tu renaissait de nouveau .

Êt ensuite ta vie de musulman commence, vas-y doucement , apprends d'abord comment prier 5 fois par jour qui est le premier pilier, ensuite apprends les piliers de l'islam et les pilers de la foi . Si tu as besoin d'aide tu pourras demandé à l'imam qui a assisté à ta conversion ou bien à des gens musulmans ou bien ici même, on t'aidera, tu pourra poser tes questions dans la rubriques pensées islamiques, on t'aidera, normalement le jour de ta conversion, l'imâm va te montrer comment pratiquer je pense .

La condition de l'atestation de foi ' il n'y a de divinité autre que Dieu ' est la suivante :

- vouloir sincèrement adorer Dieu et se soumettre à ce que Dieu veut. Il faut donc adorer Dieu sans rien lui associer et croire que nul ne mérite d’être adoré si ce n’est Dieu seul. Il faut mettre en application ses ordres et ses prescriptions.


On t'aidera in châ Âllah viens dans la rubrique islam et pensées religieuses on te montrera comment te convertir et essais de rencontrer un imâm et de discuter avec lui du fait que tu veux te convertir, il est là pour ça, il va t'aider dans ton chemin vers la conversion et nous aussi .
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