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Pour une information et des médias pluralistes
M
2 juillet 2006 21:53
Pour une information et des médias pluralistes - Appel à des Etats Généraux

Publié le 10 mai


Nous en appelons à tous les citoyens attachés à une information indépendante et
pluraliste, aux journalistes, créateurs et salariés des médias, aux acteurs des
médias associatifs, aux intermittents et précaires de tous les métiers de
l'information et de la culture, aux militants et responsables des mouvements
syndicaux, associatifs et politiques, aux mouvements d'éducation populaire, à
toutes celles et à toux ceux qui entendent résister à l'information et à la
culture mercantiles...

Pour que se tiennent, localement et nationalement, des Etats généraux pour une
information et des médias pluralistes

Des Etats Généraux, pourquoi ?

1. Pour remplir leur fonction démocratique, les médias devraient être soustraits
à l'emprise directe des pouvoirs économiques et politiques. Or ce n'est
manifestement le cas ni des médias privés, ni des médias publics. Les logiques
financières qui prévalent dans les premiers ont désormais gagné les seconds, au
point que le secteur public ne semble devoir son maintien qu'à la perpétuation
de sa dépendance politique.

La concentration des médias, livrés à des groupes liés à des empires
industriels, à des fonds de pension et au secteur bancaire dont le principal
objectif est de répondre aux attentes de leurs actionnaires, compromet gravement
la qualité et la diversité de l'information, du divertissement et de la culture.

Elle incite les groupes de presse qui ne dépendent pas directement des groupes
les plus puissants à se battre contre eux avec les mêmes armes sur le même
terrain.

Elle entraîne une course à la rentabilisation qui se traduit par une
précarisation vertigineuse des métiers de l'information et de la culture, par la
subordination croissante des journalistes à leur hiérarchie, par
l'assujettissement de plus en plus étroit des programmes et de tous les
producteurs d'information et de culture aux impératifs imposés par les
diffuseurs et par les publicitaires.

Acteurs de la mondialisation libérale et de la dérive ultralibérale de l'Europe,
la plupart de grands médias en sont, par éditorialistes et chroniqueurs
interposés, les propagandistes. Au mépris de la diversité des opinions et des
aspirations de leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Mais quand le
pluralisme est mutilé, c'est la démocratie qui dépérit.

Le secteur public de l'audiovisuel ne fait pas exception, bien au contraire.

Assujetti à la publicité, parce que son financement public est insuffisant, il
se condamne, face aux chaînes et stations privées, à les concurrencer avec les
armes commerciales de la course à l'audience instantanée. Placé sous la tutelle
de la majorité politique du moment, il en subit directement les pressions et les
reprises en main périodiques. Comment, dans ces conditions, pourrait-il remplir
son rôle de service public ?

2. Les pouvoirs publics, loin de garantir l'égalité du droit d'accès aux médias,
le pluralisme de l'information et l'indépendance des journalistes : Favorisent
les concentrations guidées par la recherche obsédante du profit maximal dans le
délai le plus court, qui est la règle du marché ; Livrent l'audiovisuel et de
larges secteurs de la presse écrite aux appétits des groupes adossés à des
conglomérats industriels bénéficiant des marchés publics ; Maintiennent leur
encadrement politique d'un audiovisuel public, privé des moyens financiers de
son indépendance ; Pérennisent un système d'aide à la presse qui favorise les
médias financièrement les plus puissants et les plus mercantiles ; Participent à
la fragilisation des médias indépendants des grands groupes en s'attaquant aux
services publics, comme celui de la Poste qui réserve ses tarifs préférentiels
aux médias les plus lucratifs ; Se refusent à doter les médias sans but lucratif
et, plus particulièrement, les médias associatifs, du statut juridique et de
l'aide financière sans lesquels leur existence est compromise.

Des Etats Généraux, dans quel but ?

Par ces Etat généraux, nous entendons dresser un état des lieux des problèmes à
résoudre, proposer des solutions, les soumettre à toutes les forces politiques
et aux parlementaires.

Sans préjuger du résultat, nous entendons mettre en discussion les questions
suivantes :

L'information est un bien commun. Comment garantir les droits d'informer et les
droits à l'information contre toutes les tentatives politiques et économiques de
les confisquer ?

Ces droits doivent être protégés par une législation et des moyens à la hauteur
des enjeux : lesquels ? Comment préserver et refonder le service public de
l'audiovisuel ?

Comment garantir l'essor des médias associatifs, sauvegarder le potentiel
non-marchand d'Internet, doter les médias à but non lucratif du statut et des
moyens dont ils sont besoin ?

Le droit à l'information est d'abord le droit à une information diversifiée dans
tous les domaines : comment la garantir, et favoriser en particulier la qualité
et la pluralité des informations économique, sociale et internationale ?

Le droit à l'information suppose de nouveaux droits pour les journalistes et,
plus généralement, pour les producteurs d'information indépendants :

lesquels et comment les garantir ?

Des Etats généraux, comment ?

1. Nous appelons à des Etats généraux ouverts, décentralisés, pluralistes.

Ouverts - La question du droit à l'information est une question trop sérieuse
pour être abandonnée aux seuls responsables des médias : elle concerne tous ceux
qui, professionnels ou non, journalistes ou pas, concourent à la production de
l'information. Les journalistes, les salariés des médias et leurs syndicats ont
besoin du concours de tous.

Décentralisés - La question du droit à l'information ne doit pas être réservée à
des porte-parole nationaux (et omettre les médias régionaux). C'est pourquoi le
processus des Etat Généraux que nous souhaitons impulser doit combiner des
échéances locales et des échéances nationales et privilégier les ateliers, les
commissions, les séminaires de réflexion et de proposition, contre toute
tentation de céder aux mirages de la personnalisation et du spectacle...
médiatiques.

Pluralistes - La question du droit à une information pluraliste n'est le
monopole de personne. Les exclusives viendront de ceux qui refusent de s'y
associer.

2. Nous souhaitons donner naissance, non à une nouvelle structure, mais à un
processus, marqué par des échéances fortes. Nous appelons donc à une

Première session nationale des États Généraux pour des médias et une
information pluralistes en 2006.

suite ici:

[www.acrimed.org]
a
2 juillet 2006 22:26
c peine perdue cher ami , tous les supports medias sont entre les mains de grands patrons industriels et ca va crescendo , un media independant ne peut pas survivre , les politiques il ne faut pas compter dessus pour remedier a ce probleme , les politiques ca les arrange , ex:sarko est copain a lagardere , l'un a besoin de l'autre
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
p
2 juillet 2006 22:29
Citation
rifton75 a écrit:
, ex:sarko est copain a lagardere , l'un a besoin de l'autre




Exact!


"si tu ne vient pas à lagardére,lagardére viendra à toi"grinning smiley
a
2 juillet 2006 22:35
Citation
puloignon a écrit:
Citation
rifton75 a écrit:
, ex:sarko est copain a lagardere , l'un a besoin de l'autre




Exact!


"si tu ne vient pas à lagardére,lagardére viendra à toi"grinning smiley


et dassault te survolera winking smiley
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
 
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