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Pour calmer les esprits malades-l'Algérie est debout
B
6 juillet 2006 04:44
Pour Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion de l’investissement, la croissance doit permettre de créer des emplois.

Major de la première promotion de l’École des cadres de la nation, ancien professeur en titre et doyen de la faculté de droit et de sciences économiques de l’université d’Alger, premier docteur d’État ès sciences économiques (université de Paris), titulaire d’un PhD en économie de la gestion à l’université de Londres, Abdelhamid Temmar est un homme bardé de diplômes. Après avoir occupé plusieurs postes ministériels durant les sept dernières années, il est aujourd’hui à la tête du ministère des Participations et de la Promotion de l’investissement. Dans cet entretien, il fait une revue de détail de la nouvelle politique du gouvernement en matière de réformes économiques.

Jeune Afrique : L’objectif du gouvernement est de doubler, d’ici à 2009, le montant des investissements directs étrangers [IDE] et d’assurer une croissance de 8 % à 10 %. Comment le gouvernement compte-t-il y parvenir ?

Abdelhamid Temmar : Ce sont bien sûr des objectifs à moyen terme tout à fait à la portée de l’économie nationale. Notre stratégie de promotion et de mobilisation de l’investissement a été redéployée dans ce but. Elle s’articule autour de trois axes. Il y a d’abord tout le travail de promotion de l’économie algérienne comme espace potentiel d’investissement. Cela a permis à notre économie de sortir de la zone d’ombre pour paraître aujourd’hui comme une économie majeure de la sous-région. Le deuxième axe, qui est le plus critique, c’est, par-delà la mise sur pied d’un environnement macroéconomique exemplaire, la transformation du cadre de fonctionnement de l’économie nationale. Il s’agit d’accroître la productivité, donc la croissance et l’emploi. Enfin, étant donné les délais exigés pour un plein effet du programme de transformation de notre économie, il nous faut mettre en pratique une politique d’encouragement de l’investissement tant national qu’étranger, ce qui passe par des politiques de mobilisation des ressources appropriées.


Justement, qu’en est-il du flux des IDE en Algérie ?

Entre 2002 et 2005, les projets déclarés ont porté sur un total de 372 milliards de dinars [5,25 milliards de dollars] pour un nombre d’emplois de 18 746. Les réalisations atteignent 274 milliards de dinars et 16 483 emplois. Pour l’année 2005, le montant global d’IDE a atteint 4 milliards de dollars. Outre le secteur des hydrocarbures, l’industrie sidérurgique, le ciment, les télécommunications, les gaz industriels, l’agroalimentaire, les produits pétrochimiques et pharmaceutiques, le dessalement d’eau de mer et le tourisme en ont bénéficié.


Les investisseurs pointent du doigt l’environnement des affaires, notamment le foncier industriel, qui reste difficile d’accès et constitue un frein. Y a-t-il une solution en vue ?

Le climat des affaires s’appréhende d’abord à travers l’espace macroéconomique. Sur ce plan, la politique mise en œuvre par le gouvernement a permis la réalisation d’indicateurs favorables tels que le niveau de croissance économique, la maîtrise de l’inflation, l’équilibre budgétaire, la réduction de la dette extérieure, l’accroissement des réserves de change, etc. L’environnement des affaires est par ailleurs l’espace où évolue l’entreprise. Sur ce plan, un certain nombre de contraintes ont été identifiées et caractérisées, comme l’accès au crédit, l’accès au foncier industriel dans certaines grandes villes notamment, des problèmes de transparence et de concurrence. Le gouvernement a d’ores et déjà engagé plusieurs actions. À commencer par la réforme de l’environnement institutionnel et physique du foncier économique. Quant à la réforme du système bancaire, devant favoriser la dynamisation de la Bourse, l’émergence d’un marché financier diversifié et intégré ainsi que la création de banques d’investissement et de sociétés de capital-risque, le dossier est maintenant fermement engagé par le gouvernement. Enfin, le dispositif législatif et réglementaire visant à renforcer la transparence et le caractère concurrentiel du marché est mis en place, notamment en ce qui concerne les contrefaçons, les pratiques commerciales illicites, le respect des règles de la concurrence et l’économie informelle.


Les médias ont évoqué un conseil de gouvernement entièrement consacré au développement des investissements. Quels sont l’objet et la nature des modifications qui doivent toucher le dispositif en question ?

Les nouvelles dispositions modifient et complètent l’ordonnance d’août 2001 relative au développement de l’investissement. Elles ont pour objet le réaménagement du processus des avantages pour le rapprocher d’un système déclaratif qui en assure la transparence, l’institution d’un système simplifié d’éligibilité aux avantages, la réadaptation du système d’avantages, et enfin la réorientation des activités de l’agence chargée du développement de l’investissement. Avant l’introduction de ces changements, le dispositif était lié à l’approche dite de décision. C’est-à-dire qu’un investisseur, pour disposer d’un certain nombre d’avantages, devait obtenir une décision délivrée par l’Agence nationale de développement de l’investissement [Andi]. Le principe d’obtention d’avantages sera profondément simplifié, pour devenir déclaratif. Des allégements importants seront par ailleurs introduits. Le système des avantages va également changer. Il concernera la phase d’investissement mais aussi celle d’exploitation, à l’image de ce qui se fait en Tunisie, au Maroc et en Égypte. Sur ce plan, les aides concernent des exonérations d’impôt sur le bénéfice des sociétés et sur la taxe sur l’activité professionnelle. Les conditions pour en bénéficier sont en outre simplifiées et identiques pour tous les opérateurs. Ces avantages sont définis selon les secteurs par le Conseil national de l’investissement. Enfin, l’Andi ne disposera que d’un délai de soixante-douze heures maximum pour répondre aux demandes.


Quels sont les secteurs d’activité dont le développement sera privilégié par le gouvernement, et qu’est-ce qui motive ces choix ?

Nous avons mis en place depuis quelques mois, ici au ministère, un cadre de réflexion afin de proposer les contours d’une stratégie industrielle, car le développement industriel, selon nous, reste au cœur de la croissance. Ce travail est pratiquement achevé. Il va être soumis à une large discussion d’ici à quelques semaines, avant sa présentation au conseil de gouvernement. Nous estimons, par ailleurs, que l’insertion de l’Algérie dans l’économie mondiale est aujourd’hui une réalité avec la mise en œuvre de l’accord d’association avec l’Union européenne et l’adhésion, dans un proche avenir, à l’Organisation mondiale du commerce [OMC]. Tout cela constitue un nouvel environnement pour les entreprises algériennes. Elles auront désormais à y évoluer, la compétitivité devenant, sans conteste, un impératif majeur. Nos exportations, on le sait, sont quasi exclusivement constituées d’hydrocarbures. Il s’agit, à l’aide d’une politique volontariste, de mettre en place les conditions qui permettent de s’orienter vers l’exportation de produits manufacturiers incluant progressivement de la haute technologie. Il ne s’agit pas seulement de rattraper un retard en nous positionnant sur des segments d’assemblage ou seulement dans des activités à forte intensité de ressources primaires.


Vous parlez de « hautes technologies ». N’allez-vous pas un peu vite en besogne ?

L’Algérie dispose d’un tissu industriel façonné par plusieurs décennies d’industrialisation, ce qui nous confère un avantage sur beaucoup d’autres pays, pour peu que ce tissu industriel soit réhabilité et densifié. Si nous n’exportons pas encore de produits manufacturiers, la part de l’industrie à forte et moyenne intensité de technologie dans notre valeur ajoutée manufacturière est significative. C’est ce qui ressort du « Rapport 2002-2003 sur le développement industriel » de l’Onudi qui nous positionne, avec 29 % en 1998, devant beaucoup de pays. Nous estimons que ce potentiel de technologie, pour peu qu’il soit valorisé, devrait permettre à notre pays de s’investir dans des segments de la production internationale à forte valeur ajoutée. Il s’agit même d’une exigence, car l’arrivée sur le marché mondial de grands pays comme la Chine ou l’Inde, laisse désormais peu de place à un avantage comparatif basé exclusivement sur les bas salaires. L’exemple de pays où des pans entiers de l’industrie textile se seraient effondrés sans l’accord sur la réduction volontaire des exportations de la Chine de juin 2005, obtenu in extremis, est, à cet égard, édifiant.


Quel sera le rôle de l’État dans ce cas-là ?

L’État aura à jouer un rôle de catalyseur en accompagnant ce processus de mutation de l’industrie algérienne. Si nous avons réfléchi sur le « design » et la mise en œuvre d’une stratégie industrielle, c’est que nous estimons que le marché ne peut plus allouer efficacement les ressources lorsque l’activité économique génère des externalités ou encore lorsque le secteur privé ou public doit investir des créneaux nouveaux de par la nature du produit fabriqué ou de la technologie utilisée. Le développement des activités qui génèrent des externalités économiques positives et l’accompagnement des industries naissantes lorsque celles-ci se positionnent sur des marchés d’exportation de produits à forte valeur ajoutée relèvent de l’attention et de l’accompagnement des pouvoirs publics qui, en accord avec les règles de l’OMC, auront à promouvoir ces secteurs d’activités prioritaires. Il est difficile de cerner ces secteurs lorsque les signaux du marché sont défaillants. C’est en ce sens que la concertation avec les opérateurs économiques est indispensable et utile pour définir les bons choix.


Pouvez-vous détailler, donner un exemple ?

Nous plaçons la question du transfert des technologies au cœur de la stratégie industrielle. Cela nous impose de rechercher l’IDE et le partenariat avec les entreprises étrangères afin de bénéficier de leurs technologies et de leur savoir-faire. Mais cela doit également nous conduire à développer graduellement notre propre système national d’apprentissage et d’innovation afin que les transferts technologiques aboutissent à une acquisition et une maîtrise de la technologie. Un certain nombre d’actions et de mesures institutionnelles sont, dans ce cadre, proposées. Cela va d’une plus grande adéquation de notre système d’enseignement et de formation professionnelle au développement de la recherche scientifique et technique et à la mise en place d’institutions qui supporteront les relations entre l’État, les entreprises et les universités et centre de recherches.


Sur un programme de privatisation de 1 200 entreprises, il a été annoncé la privatisation jusque-là de quelque 300 unités. Où en est-on, précisément, sur ce dossier ?

L’État algérien veut se désengager de la sphère économique marchande. Il est à la recherche d’investisseurs potentiels qui apportent des technologies modernes et un savoir-faire managérial, qui ouvre des perspectives en termes de développement des activités et de croissance. Le potentiel industriel public est important et très diversifié, il comprend plus de 1 200 entités juridiques et couvre diverses filières, ce qui a nécessité des préparations préalables aux privatisations, comme la régularisation du patrimoine, l’assainissement des comptes, l’évaluation de la valeur, etc.

Les procédures ont été assouplies pour capter toutes les opportunités d’affaires. Des dispositions ont été prises en terme de processus de décision, de simplification de la procédure et de responsabilisation des sociétés de gestion des participations [SGP], qui sont devenues de véritables agences de privatisation. Le rythme de privatisation a connu une accélération notable durant le second semestre 2005 et le premier trimestre 2006. Le bilan, arrêté à la mi-juin 2006, fait ressortir 283 privatisations, dont plus de 200 entreprises cédées. À cela s’ajoutent plus d’une soixantaine d’opérations de cession d’actifs. Concernant l’emploi, ces opérations ont permis la sauvegarde de plus de 19 000 postes et l’engagement de création de plus de 9 000 nouveaux postes.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/07/06 04:45 par Boutef2006.
6 juillet 2006 10:34
Trop long, inintéressant.Tu n'as pas honte de poster de tels articles insipides que l'ont dirait tirés d'une Pravda d'un autre temps ?

almachta9 ila da9...
"Avec un H majuscule"
a
6 juillet 2006 10:49
C'est très bien que l'Algerie réussisse , cela nous fait plaisir pendant ce temps , les généraux nous fouttent un peu la paix avec le sahara, on ne demande rien de plus.
B
6 juillet 2006 20:17
Citation
Hamid a écrit:
Trop long, inintéressant.Tu n'as pas honte de poster de tels articles insipides que l'ont dirait tirés d'une Pravda d'un autre temps ?

almachta9 ila da9...

Si t'as mal, tu n'as qu'à aller te faire soigner, ton conditionnement anti algérie ne changera rien de la volonté des hommes
6 juillet 2006 20:29
Citation
Boutef2006 a écrit:
Citation
Hamid a écrit:
Trop long, inintéressant.Tu n'as pas honte de poster de tels articles insipides que l'ont dirait tirés d'une Pravda d'un autre temps ?

almachta9 ila da9...

Si t'as mal, tu n'as qu'à aller te faire soigner, ton conditionnement anti algérie ne changera rien de la volonté des hommes

Tu parles beaucoup de MALADIE ; ici, dans le titre de ton post insipide... Tu devrais te poser certaines questions, y compris sur le choix de ton pseudonyme, sur les mots "DEBOUT", "volonté des HOMMES"...

Bonne introspection smiling smiley
"Avec un H majuscule"
 
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